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LES
MOTS LATINS
GROUPES D'APRES LE SENS ET L'ETYMOLOGIE
COURS SUPERIEUR
I . .
*-
1
m.x , s.
Les Lemons de Mots comprennent :
10 HOTS LATINS :
Cours eUmentaire, a Tusage des classes de Grammaire. 1 vol. in-16
cartonne 1 fr. 25
Cours intermddiaire, a I'usage des classes de Grammaire. 1 vol. in 16
cartonne 2 fr. oO
Cours superieur, a I'usage des classes de Lettrss. 1 vol. in-8o cart. » »
20 MOTS GREGS, a I'usage des classes de Grammaire et de Lettres.
1 vol. in-16 cartonne 1 fr. 50
Paris. — Typ. Geor^res Chainerot, 19. rue des Saint8-P(>res. — IV396.
''J- i f'M
LEgONS DE MOTS
COURS SUP^RIEUR
DICTIONNAIRE
ETYMOLOGIQUE LATIN
PAR
MICHEL BRIBAL
ft..
PROF ESSE UR KM COLLEGE UE FRANCE
ET
ANATOLE BAILLT
PROFESSEL'K AL LYCl^E d'oR LEANS
c ♦
•• • I
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» « - ■> a >• . ».
PARIS
LIBRAIRIE BAGUETTE ET C
79, BOULEVARD SAINT-GEUMAIN, 79
1885
To»is ilroits r^serv^s.
/^/3/ '
t
* • *
PREFACE
Nous donnons aujourd'hui,.apres un travail qui a ete plus long et
plus laborieux que nous ne le pensions, le Dictionnaire etymologique
que nous avions promis.Il n'a pas ete aise d'arreter le plan ni de fixer
le niveau de cet ouvrage, pour lequel les modeles nous manquaient,
et ou la mesure a garder etait la grande difficulte. Trop resserre, le
livre etait obscur ou rendait peu de services; trop etendu, il pouvait
depasser le but et egarer les etudiants, au lieu de les guider.
Avons-nous reussi a rester dans les justes limites ? C'est au public
de prononcer. Mais quelques courtes explications prealables ne seront
pas superflues.
En depit des apparences, I'etymologie n'est pas Tobjet principal
que nous avons en vue. Sans aucun doute, il est utile de savoir a
quelle origine appartient tel ou tel mot, et de pouvoir placer a cote de
chaque racine les vocables qu'elle a produits. Nous en fournissons les
raoyens a nos lecteurs, quoique nous ayons evite de reunir sous un
seul chef d 'article des termes trop nombreux et de parente trop eloi-
gnee. Mais il est un autre point qui n'a pas moins d'importance : c'est
de retracer Thistoire du mot et de disposer la serie des sens dans
I'ordre veritable ; nous nous y sommes appliques avec un soin parti-
culier. Un vocabulaire etymologique qui se contenterait d'indiquer la
racine sans autre accompagnement serait a peu pres aussi instructif
qu'un dictionnaire de biographie qui se bornerait a fournir le nom et
la date des personnages. Avant tout, nous demandons aconnaitre leur
VI PREFACE.
vie et leur caractcre, ainsi que la part qu'ils ont prise aux evenements
de leur temps. S'il fallait sacrifier quelque chose, on aimerait mieux
ne rien savoir des commencements. L'essentiel est ce que Littre
appelle la filie?*e et Vhistorique, Nous avons tache de donner, a eel
egard, en restant dans les bornes que nous nous etions tracees, ce qu^
etait necessaire.
Une de nos preoccupations a ete de montrer, toutes les fois que
cela etait possible, a quel ordre de notions, k quelle face de la vie Am
peuple remain, a quelle portion de la culture antique appartenait pri-
mitivement chaque terme. Les divers emplois du mot s'en trouvenl^
toujours eclaircis. La religion, le droit, Tagriculture , la guerre, la-
marine, les metiers manuels ont donne naissance a quantite d'expres-
sions qui, apres avoir ete usitees dans un sens restreint, sent entrees
ensuite dans la langue generale. On observe de la sorte ce qui a ete
improprement appele la vie du langage, mais ce qui est en realite
la vie de la nation avec sa variete et ses contrastes, empreinte dans
la langue.
Aussiavons-nous attache un soin particulier au choix des exemples
Nous avons voulu qu'ils fussent significatifs plutot que nombreux. Oi
sera frappe sans doute de la quantite de passages empruntes a Virgile^
C'est qu'en effet, de tons les ecrivains latins, il est celui qui s'applique
le plus a employer les mots en leur acception propre et leur sens pri-
mitif. Quand, au debut des Georgiques, il ecrit : Quid faciat laetas se-
getes, Tadjectif lastusesi le terme memedont se serventles agronomes;
il s'agit des grasses moissons. C'est aussi I'agriculture qui lui a fourni
le mot recidivus dans ce vers : Kt recidiva manu posuissem Pet^gama
victis, Faisant la description d'un cheval de course, il met au nombre
des signes caracteristiques : Argutum caput, ce qui veut dire, non
une tete elegante, mais une tete effilee. Le vers si connu : Silvestrem
tenui musam meditaris avena nous presente meditari au sens primitil
et technique : « exercer ». Hostis est encore pris dans son anciennt
signification d'etranger, h6te, en ces paroles de Didon : 7, soror, atqm
hostem supplex affare superbum, L'etymologie montre que Tadverbc
sponte a ete d'abord un terme de signification religieuse ; Virgile fail
sentir cette origine, quand il dit : Me sifatameis paterentur ducere vi-
tarn Auspiciis, et sponte mea componere curns.
p.'
'Tl
q
e
PREFACE. VII
Outre les ecrivains des differents ages, nous avons quelquefois mis
I a profit les inscriptions, qui ont Tavantage de presenter un texte sur,
\ en une langue dont les termes sont, pour ainsi dire,consacres et fixes
de maniere invariable.
Nous nous sommes abstenus de modifier Torthographe recue quand
les changements a introduire concernent des points d'importance se-
condaire. Les seuls mots pour lesquels nous n'ayons pas craint de
rompre avec de vieilles habitudes sont ceux ou une orthographe adop-
tee a tort peut induire en erreur sur le sens et la filiation. Nous ecri-
vens, par exemple, cena et non ccena, condicio et non conditio, pre-
tium et non preciurriy contio et non concio.
Pour guider le lecteur, il etait indispensable de rappeler certaines
regies grammaticales : nous avons resume ces regies sous une forme
simple et breve, et apres les avoir donnees a Toccasion d'un mot qui
peut servir de type, nous y renvoyons toutes les fois qu'un cas ana-
logue se presente.
I Les linguistes de profession nous reprocheront sans doute de
n avoir pas toujours serre d'assez pres nos rapprochements : mais il a
fallu se borner. Un grave defaut en un livre de ce genre serait d'exce-
der la mesure et de lasser Tattention. Pour la meme raison, nous avons
»'
I .•
-
prefere ne rien dire et laisser tel ou tel mot sans commentaire, quand
, aucune des conjectures emises jusquW present ne nous a paru vrai-
) semblable.
' En composant ce livre, les auteurs ont eu toujours presents a Tes-
prit les professeurs de nos lyc6es : c'est a eux que s'adresse particu-
lierement cet ouvrage. Non pas que tout ce qui s'y trouve doive etre
^ enseigne aux eleves. II appartient aux maitres de reconnaftre ce qui
\ est a Tadresse de la classe et ce qui s'adresse a eux seuls. 11 va sans
• dire, par exemple, que les mots sanscrits ne figurent point dans
; notre ouvrage pour etre cites devant des enfants. lis sont la
I pour confirmer certains rapprochements, pour abreger des explica-
/ lions qui autrement auraient demande beaucoup de place, ou pour
ecarter des hypotheses erronees.
Une autre categoric de lecteurs a qui ce dictionnaire sera sans doute
utile, ce sont les etudiants de nos Facultes des Lettres : le manque
d'un ouvrage de ce genre a ete mainte fois signale. Nous esperons qu'en
VIM PREFACE.
e parcourant plus d'un jeune homme prendra, gout a la philologie ■
latine et sera tente de continuer Tetude d'une langue et d'une littera-
ture aujourd'hui trop delaissees.
Avant de finir, nous voudrions pr6venir quelques malentendus.
Le livre que nous offrons au public n'a la pretention de remplacer
aucun 'des dictionnaires ni lexiques actuellement employes. Ce qu'il
donne manque le plus souvent a ceux-ci, et, d'autre part, ce que ces
ouvrages conliennenl, nous nous sommescrus dispenses de lerepeter.
Encore moms croyons-nous que ce livre doive etre en classe Tobjet
d'une etude suivieet d'un enseignement ex cathedra. Ce qu'il renferme
pent trouver sa place au cours des exercices habituels, qui en de-
viendront plus nourris et plus instructifs. L'explication des auteurs,
surtout quand un terme se presente avec un sens peu ordinaire, sera
I'occasion la plus naturelle de donner aux eleves des idees justes sur
le developpement des sens et sur la portee des mots.
Le present livre n'est pas le dictionnaire etymologique que Fun
des deux auteurs a autrefois commence avec ses eleves a I'Ecole des
hautes etudes, et dont, a diverses reprises, il a fait paraitre des frag-
ments. Sans doute nous nous en sommes inspires ; mais tel qu'il est,
. nous le repetons, cet ouvrage a ete compose expres pour les maitres
de lajeunesse, auxquels nous dirions volontiers, au moment ou nous
le leur remettons : Usez-en, n'en abusez pas. Raites-en passer peu a
peu la meilleure partie dans vos lecons, afm que les etudes classiques,
penetrees de I'esprit de la science moderne, gagnent sans cesse en
interet. C'est en se montrant ouvertes a tons les genres de progres
qu'elles conserveront dans I'estime du public ^claire, comme dans I'or-
donnance de nos lycees, la place qui leur est due.
LES
MOTS LATINS
GROUP£S DIPRES L'£TVM0L0GIE
/
ab, abs et a, pr^p., en partant de, d'oii
les sens H° de ; 2° hors de ; 3^ par.
En composition,
!• ab se reduit a a- devant m, s et
V : a-mitto, je perds ; a-spe)moi\ je
d^daigne; d-verto, je detourne;
2® ah est remplace par abs devant c,
g, < : abs-condOf je cache ; abs-que,
sans; abs-tineo, je m'abstiens;
a6s se r6duit a as devant p : as-
porto^ j'emporte loin de ;
3® ab devieht au devant f : au-f^ro,
j'emporte.
Cette proposition marque le point de
depart dans I'espace et dans le temps.
C«s. B. G. I, 7. Maturat ab urbe pro-
lidsci, Cic. Fam. i, 7. Gloria, adquam
« pueritia inflammatus fuisti, EUe
marque la cause consid6r6e comme le
lieu d'ou vient une action. Cic. Att.
II, 6. Eratostfieiies ab Hipparcho repre-
kendilur, De ia certaines locutions au
fond desquelles se retrouve Tidee du
poJDtde depart. CaBS. B, G, ii,23. Tota
fere a fronts et a sinistra parte nudata
tunt castra,.H\ri, B. AL 66. Secimdus
Mots latins. — Cours sup.
a rege. Plant. Cist, i, i , 62. hoJeo ab
animo, doleo ab oculis, doleo ab xgritu-
dine. En composition, i'idee du point de
depart a conduit a celle d'eloignement
et de privation : amens, abnormis. Quel-
quefoisdu sens negatif on a passe au
sens pejoratif : abator, absonus, absur-
dus. Ausujet de Vs qui s'ajoute quelque-
fois k nb, cf. ob, sub, ec, qui prennent
la m6me lettre. — L'allongement de
I'a dans les composes comme d-mitto,
d-mens, ou quand la preposition est sui-
vie d*un mot commengant par une con-
so nne {d principio, d tergo), est ce
qu'on appelle l'allongement compen-
satif : la longueur de la voyelle rem-
place celle de la syllabe. — Au lieu
d'un a nous avons au devant f dans
au-fugio, au-fero. Cic. Orat, 47. Ab-
fugio, abfero turpe visum est veteri-
bus, AS'porto est pour * abs-porto, —
Ab correspond au grec ar.6. Le latin
laisse tomber les anciennes voyelles
breves finales : cf. r.zpi et per, dor.
ayovTi et agunt. Apres la perte de la
voyelle, le p s'est change en 6; cf.
ABDOMEN.
O-o el sub. — La m^me preposition
existe avec le m6me sens dans toules
les langues de la famille : c'est l*anglais
of, Fallemand ab, le Sanscrit apa. Elle
raarque toujours le point de depart.
abdomen, minis (n,), bas- ventre.
La partie du corps qui, ch^z les
animaux, est en retrait ou qui conlient
les entrailles : de abdef*e, Entre abdi-
tus et abdomen le rapport est le m^me
qu*entre cognitus et cognomen. On
trouve aussi Vo dans sacerdOs et dos
(v. ces mots).
ibies, etis (/".), sapin;
dbiegnuSy a, urn, de sapin.
Le derive abiegnus renferme une
syllabe -gnus qui se raltache k gi-
gno, Cf. mali-gnus, beni-gnus.
aceo, 68, uiy ere, 6tre acide;
1 iXcesco, is, ere, devenir acide, s'ai-
grir;
2 dcidus, a, urn, acide;
Ctciditas, dtis (f.), acidite ;
3 ilcetum, i (n.), vinaigre;
4 dcerbus, a, urn, acide, acerbe, non
mtir;
acerbXtas, dtis (Z'.), ficrete ;
ex'dcerbo, as, aigrir.
Laracine dc- qui est commune k tons
ces mots signifie « 6tre pointu, 6tre
piquant ». — Acetum est proprement
un ancien participe pass6 de acere:n ce
qui a tourn6 k Taigre ». Mais ces par-
ticipes sont sortis del'usage. V. pour-
lant oleo « grandir ». — La m6me racine
ax existe en grec, ou elle a donne, entre
autres, ax-[xy[ « la pointe », ax-cov « ja-
velot», ax-po; « pointu, §leve ». — V.
acies et acus, ainsi que I'adjectif acer,
acer, eris (n.), erable;
dcemus, a, um, d'erable.
acer, acris, acre, vif;
\ dcriter, adv., vivement;
2 dcritudo, -dinis (f.), vivacite;
dcrXmonia, ae (f.), vivacite.
Le sens primitif est « piquant
racine est la m6me que dans dee
sujet de la difference de quantii
j)dciscor et pax, pacts; dgere e
bdges ; cdreo et cdrus. — Un aut
riv6 est acrSdo, dinis « terete »,
comme didcedo, putretjk).
&cervus, i (rw,), monceau;
iXcei'vo, as et c6-dcervo, «s, enlf
ncervdiio et c6-acervdtio , oni
entassement;
ilcervdtim et cd-dcervdtim, ad
monceau.
&cie8, iei (/*.), i° pointe en gin
2° pointe d'une 6pee ; 3° lig
bataille, armee en ligne.
AC'ie-s est un substantif ab
(mdme formation que se
sprc-iP'S, progen-ie-s), — V.
acipiter ou accipiter, -tris (m.),
vier.
Co compost renferme dans s
conde partie une racine pet « v<
qui se trouve aussi avec le m^mi
danspra?/}e5, propitius {wpeto), L
mi^re partie dci- pent 6tre rappr
du grec oV/u; « rapide », du sa
d^M-s (m6me sens). Au sujet du i
blement du c, comparer succm
cina, hicce, ou les deux c n'oi
plus de raison d'etre.
acus, us (f.), pointe, aiguille ;
i dcMo, is, t, dcutiim, acuvi
guiser;
eX'dcuo, is, aiguiser;
d^cutus, a, um, aigu ;
2 dcumen, -minis (?i.), pointe
pril, finesse;
3 dculeuSy i (m.), aiguillon;
dculedtus, a, wm, pourvi
aiguillon.
Acus est un des nombreux m(
nant de la racine dc (v. aceo).
tour, il a forme acuo, comme <
^QUUS.
3
itiUus oni forme tHbuo,statuo. Aculeits
peut 6tre rapproch6 de nucleus et de
mnulea.
ad, prep,, vers.
En composition, ad s'assimile. ha-
bituellement devant c, f, g, /, p, r :
ac-curro, j'accours; af-f^ro^ j'ap-
porte ; «gf-g^ro,j'entasse; aZ-iwrfo,
je joue pres de ; ap-pe//o, je pousse
vers ; at-ripio, je saisis ;
ad reste ou s'assimile devant n et
s : ad-nltor ou an-nltor, je m'ap-
puie contre; ad-sisto ou ossisfo,
je me tiens prds de ;
ad reste ou se reduit a a devant
scr, sp : ad-scribo ou a-sci'lbo,
j'ecris aupres; ad-sptcioou. a-spX-
do, je vois.
Ad marque I'idee d'approcher, soit
dans i'espace, soit dans le temps. Cic.
Verr. vii, 49. Cum ego ad Heracleam
accederem. Liv. XL, 50. A pnma luce
ad sextam horam diet pugnare, — II
marque souvent une direction ideale.
Cic. Amic. 5. Esse sapientem ad nor-
mam alicu^us. Id. Q, Fr, i, 3. Ut ea
potestate, quam tu ad dignitatem per-
misissss, ad quxstum uteretur, — En
neux latin, ad se changeait assez Ire-
quemment en ar, surtout devant un v :
arvorsum, arvehant, ai*vocatiis, arfue-
runt, arferia. Ar a disparu du latin
classique, excepte dans ar-biter et ar-
cmo.
adeps, adipis (/.), graisse ;
adipdtus, a, um, gras.
ador, 6ris (n.), ble;
adoreus, a, um, de ble.
Adorea designait un present en bl6
que dans les premiers temps de Rome
on avait coutume d'offrir aux citoyens
qui avaientbien merite delar^publique.
Plus tard, le mot a signifie « recom-
pense, honneur)). V. Pline, Hist. Nat,
xvm, 3, 3 et 8, i9. On peut comparer
les changements qui sont survenus
dans le sens (Vemolumentum, salarium,
Hor. Od, IV, 4, 39. Pulcher fugatis Ille
dies Latio tenebris Qui pnmus alma
risit adorea,
adulor, aris, flatter ;
1 ddulatio, onis (f,), flatterie;
2 iXdiiJdtor, oris (m.), flatteur.
Nonius, p. i7. Adulatio est blandi-
mentum proprie canum ,quod et ad homi-
nes tractum consuetudine est. L'actif est
employ^par Att. ap. Cic. Tusc. ii, U),
24. Sublime avolans Pinnata cauda
nostrum adulat sanguinem.
adytum, i(n.), sanctuaire d'un temple.
Mot emprunt6 (grec a^utov, inac-
cessible). .
sedes, is (f.), temple; plur. -es, ium
(/.), maison;
i 3edilis, is (m.), edile, magistrat
charge des batiments publics;
aedilitas, Citis {f.), edilite;
2 3edX'ficium,ii{n.), maison, Edifice;
xdifico, as, construire une mai-
son;
xdificdtio, onis (f.), construction
d*une maison;
addXficdtor, Oris {m.), constructeur
d'une maison.
Le sens propre est « maison ». Mais
le singulier signifie ordinairement
« maison des dieux, temple)).
sB^er, -gra, -grum, pialade ;
\ xgre, adv., avec peine;
2 xgrotus, a, um, malade;
xgroto, as, ^tre malade ;
aegrotdtio, onis (f.), maladie.
semulus, a, um, rival, emule;
semUlor, dris, ^tre rival ;
aemiildtio, onis [f.), rivalit6.
De xmulus les noms propres Mmi-
lias, Mmilianus : i pour u comme dans
familia a c6te de famulus.
sequus, a, um, uni; egal; juste, equi-
table.
AER.
I Comp. : in-iquiiSj a, ww, inegal,
injuste ;
II D§r. ; 1 aequitas, dtis (f.), 6galile,
equite ;
tn-lquUaSj dtis (^.)» inegalite ;
2 aequo, as et aequi-paro, as, ren-
dre egal, 6galer;
sequdhilis, is, e, egal ; constant;
aequdbilitas, dtis (/.), egalite,
6quite ;
3 aequdlis, is, e, egal, de mSme
age, contemporain ;
ddqualitas, titis (f,), egalite;
4 aequor, 6ris (?i.), surface; sur-
face de la mer; mer;
ajqudreus, a, um, de la mer;
5 composes en sequX- p\i aequ- :
aequi-noctium, ii{n.), equinoxe;
wqU'dnimus, a, um, qui a I'toe
egale ;
aequdmmitas, dtis (f,), egalite
d'dme ;
3eqU'3evus, a, um, de mSme ^ge.
Le sens propreest« uni, en plaino).
Cic. C3BC, 17. iEguMS et planus locus,
Li v., V, dS. Facilem'in sequo campi
victoriam fore, — De 1^ I'idee d'6-
galit6. Virg. ^n, ii, 724. Dextrx se
parvus lulus Implicuit, sequiturque
patrem non passibus aequis, — L'idee
d'egalite a conduit a celle de, justice.
Cic. Fin. iii, 2. Mquissimus aestimator
et judex, Mquumjus, aequa porlio, Ini-
quus s*emploie pareillement au propre
et au figure. Iniquo loco pugnare;
fatum iniquum,
aer, aeris (m.), air;
denus, a, um, aerien.
Mot emprunt^ au grec, comme le
prouve I'accusatif a forme grecque d^ra,
aerumna, m (f.), misdre, peine;
aerumnosus, a, um, maJheureux.
jErumna parait avoir d6signe d'abord
un faix, une charge, et particulidre-
ment la charge que portaient les soldats
ou les voyageurs. V. Festus, au mot
aerumnula, Mrumnula^ Plautus
furcillas, quibus religatasmrcini
tores gerebant. Comparer le ch
ment de signification qui a eu liei
le mot frangais travail, lequel
gnait d'abord une sorte d'entrave
les chevaux.
aes, aeris (n.), airain, cuivre; moc
1 aereus, a, um, d'airain ;
2 aerdtus, a, um, garni d'airaii
3 aerdrium, ii (n,), tresor put
4 aerugo, -ginis [f.], rouille;
aemgXnosus, a, um, qui a I'a
de la rouille; rouille;
5 composes en aeri- :
aeri-fer,-fera, -ferum, qui pr
du cuivre;
aeri-pes, -pMis, adj,, aux
d'airain ;
aert-sdnus, a, um, au bruit
rain.
L'airain a 6t6 le plus ancien i
servant aux ^changes : ainsi s'(
quent les mots aes-timo, ob-aer
et les locutions aes alienum, per
libram. — Au lieu de aes, on ti
en vieux latin ais, Une forme non i
ancienne est * ahes, qui s'est cons
dans les adjectifs*a/ie(s)-nM-s, ah
aheneus, et dans le nom propre A
barbus, — Sanscrit ajas (neutre)
tal )).
aBsculus, i (f,), ch^ne;
{ aesculeus, a, um, de ch^ne ;
2 aescuUtum, i (n.), chSnaie.
aBstimo, as, apprecier;
1 Comp. : ex-istimo, as, pens
II Der. : \ aestimdtio, onis (f,
preciation ;
ex-istimdtio, onis (f,), app:
tion ; croyance ;
2 aestimator et ex-istimdtor,
(/».), appreciateur ;
3 aestimdbilis, is, e, apprecia
Ms-timo se compose du substanti
tre aes, dans le sens de monnaie,
AGO.
*(iino« apprecier tKMstimare litem, c'est
fixer le prix que doit payer, apres juger
menl, le perdant. JEstimare frumentum
111 denariis. — Le verbe a pris ensuite
line signification plus generale, et il a
fini par marquer, c.omme son compost
existimare, une appreciation morale.
En vieux latin, xstumo. — Au sujet du
changement d'a? en I, dans existimo, cf.
Ixderecollidere, caedere occidere, xquus
imquus,
astos, us (m.), bouillonnement, cha-
leur ;
1 2Bstuo et ex-adstuo, as, bouillonner ;
2 wstudHum, ii (n.), partie du ri-
A'age baignee par la mar^e ;
3 wstuosuSj a, um, bouillonnant,
chaud ;
4 sstX'fer, -fira, -ferum, brOlant;
5 xstds, dtis (f,), et6;
xstlviLS, a, urn, d'ete.
Substantif form6 d'un verbe inusite
en latin, mais qui est rest6 en grec :
aWw « briiler ». — JSs-tas est pour
*se$ii'tas « le temps de la chaleur » (au
sujet de la syllabe supprimee, v. sti-
pndium).
ather, ens (m.), region elev^e de
Tair:
sMrius, a, um, celeste.
Mot empruDte : grec alOrJp de m^me
origine que atOw ; v. aestus,
Jwnm, i (n.), dur6e en gi^n^al, duree
de la vie ;
j 1 2stas, dtis if.), Age;
I sdldtiila, a? (f.), dge tend re ;
I 2 setemuSj a, um, eternel ;
) dstemitas, dtis (f,), eternity ;
f xtemo, as, eterniser;
3 grand-aevus et long-aevus, a, urn,
d'un age avanc6.
En vieux -latin, il y avait un mas-
culin aevus, Lucrdce, iii, 603. Omnem
pw«f durare per aevum, Plaute, Pom.,
V, lY, 14. Per quern vivimus vitalem
num, — En grec, aiwv « temps, eter-
nite », pour * ai Fwv. L*adverbe ae^ ou ahi
(dans d'anciennes inscriptions aiFsi},
laconien aU; «toujours », estdelamSme
famille de mots, ^tas est pour * aevi-tas,
aeternus pour "aevi-ternus. Dans ce der-
nier mot le sufflxe est le m^me que
dans hes-temus, sempi-temus.
ager, &gri (m.), champ ;
1 dgellus, i (m.), petit champ ;
2 dgrdrius, a, urn, agraire ;
3 dgrestis, is, e, champ6tre,agreste;
4 composes en Hgri- : dgri-cdla, w
(m.), laboureur;
ligri'Cultor, oris (m,), agriculteur ;
iigricultura, ae (f,), agripulture ;
5 p^r-dgro, as, parcourir ;
6 per-egrS, adv., au dehors, au loin ;
perdgrlnus, a, um, qui voyage au
loin, toanger;
per^grinXtas , dtis [fJ], condition
ou goClts, moDurs d'etranger;
peregrlnor, dns, voyager au loin ;
per^grlndtio, onis (f.), voyage loin-
tain;
p'eregrindtor, Oris (m.j, qui al'ha-
bitude des vbyages Joinlains ;
peregrlndbundus , a, um, qui
voyage au loin.
Peregrinus vient de percgre, comme
repeiitinus de repente, — Ager est un
mot tres ancien : c'est le grec aypo;
« champ », le Sanscrit agra-s « plaine,
paturage », legothiqucf/Ar-s « champ ».
agnus, i (m.), agneau ;
1 agnellus, i (m.), petit agneau ;
2 agninus, a, um, d'agneau.
ago, is, fgi, actum, ageve, 1' pouss(M-
devant soi ; 2° agir, faire ;
I Comp. : 1 Verbes en ago, is, -ryi,
-actum, dgere;
circum-dgo, mener autour;
per- ago, achever;
2 Verbes en -igOy is, -€gi, -actum,
-igere :
djj'igo, eloigner;
adrigo, pousser vers ;
AGO.
amb-igo, balancer;
ambiguus, a, urn, Equivoque ;
amhiguUas, dlis (/.), ambi-
guile ;
eX'igo, pousser dehors ; exiger ;
exiguus, a, wm, exigu ;
prod'igo, pousser devant ; d6-
• penser ;
prodiguSj a, um, prodigue;
prodigium, ii (n.), prodige;
red-igo, reduire;
suh-igo, soumettre;
<raws-igfo,pousseratravers,finir;
avec contraction :
cogo, is, cdegi, cdactum, cogire,
pousser ensemble ; forcer ;
dego, is, digi, degire, conduire
au terme ;
II Der. : 1 dgtlis, is, e, agile;
dgllitaSy dtis (f.), agilite;
2 agm^n, -minis (n.), i* mouve-
ment en avant; 2® troupe en
marche ;
ex-dmerif -minis (n,), 1* essaim;
2<» pesage ; verification ;
3 actio, onis (f.), action judiciaire ;
4 ac^o?*, 6m (w.), eel ui qui intente
unproces; acteur;
5 actiia, ws (m.), action, acte;
actutum, adv., sur-le-champ ;
6 dgito, as, pousser vivement,
agiter ;
cogito, aSj agiter dans son es-
prit, penser;
cogitdtio, onis (f.), pens^e;
exdgito, as, tourmenter;
7 derives en -ex (gen. -igis) : rB-
mex, rameur, etc. ;
derives en -igo : remtgo,ie rame,
navigo, je navigue, mitigo, j'a-
doucis, etc. ;
derives en -igiiim : rermgium,
rang de rames; lUigium, pro-
8 amb-dgeSj um{f,), detours;
9 ind-dgo, ims (f.), battue; in-
dago, (IS, rechercher; indCigd-
iio, onia, (^.), recherche.
Le sens primitif est « pons
Virg. Ed. 1, 13. En ipse capella
tinussegerago. Id. G. ii, 334. A
turn ccelo magnis Aquilonibus in
Au fig. Id. JSn. Ill, 4. Diversai
rere terras Auguriis agimur c
— Par suite afaire avancer ».
agmen, vineas, cuniculos. Et a
ment : Agedum « avance » . —
duire, mener ». Au propre.
exercitiim . Au fig. Agere otia, i
adolescentiam, dies festos. Ager^
— Ceci explique la differen*
agere et de faccre. Agere ej
I'activite dans son exercice cc
facere I'activite prise sur le fait
un certain instant. Quid agis ?
fie : a quoi vous occupez-vous^
/'aci5? quel acte executez-vous?
s'oppose k quiescere. Cic. De Nai
53. Aliud age7idi tempus, aliud
cendi. II n'y a point de terme ;
facere puisse s'opposer direct*
Varron remarque que inficiens
dire « inactif » est impropre. — U
arrive k ce sens general, agere
des acceptions tres diverses, S(
langue particuliere danslaquelle
employ^ : par exemple, dans la ]
du theatre, agere partes, et absol
agere, signifie « jouer ». Dans c(
droit, agere causam, ou absol
agere « plaiderw. Dans la langi
gieuse, af/e>'e signifie « sacrifier >
ne ? « dois-je frapper ? » est la qu
posee au pretre par le sacrifu
— Ces sens se sont transmis a
riv6s : ainsi actor, actus et actio
ploient tout a la fois et avec des
tions tres differentes dans la i
du droit et dans celie du tl
— Le frequentatif agito p
les diverses significations du
simple : agitare equos, greges,
xvum, bellum, consilium, etc. —
allons maintenant passer en re\
principaux composes. On verr
tout reparaitre en premiere lig
ALA.
i< pousser ». — Adigo « pousser
Adigere claviim in arbwem,
\ in viscera; adigere naves in
De Ja : adigere in jusjurandum,
? aliquem jiirejurando, et abso-
adigere « faire jureD), d'ou
? in verba alicujus. — Cogo,
* co-ago) « pousser ensemble » .
'd. II, 3. Omneseodem cogimur,
assembler ». Ovide, Met. ii, 1 1 4.
qiiarum agmina cogit Lucifer,
A% 1, 13. Bucina cogehat priscos
>a Quirites. L'id6e d'assembler
e a conduit a celle de n pousser
raindre». — COgito n'est pas,
dre les choses exactemenl, le
itatif de cogo, mais la reunion
n + agito . — Dego est pour
go : le sens de la preposition
)nserve dans ces deux passages
ute : Aul. II, i, 43. Laborem de-
deminuam tibi, Epid. I, i, 63.
rcorium deter go meo. DansTem-
plus ordinaire du mot, elle ne
us qu'i ajouter I'id^e de conti-
cf. demoror) : Degere bellum, vi-
tatem, Exigo « pousser dehors » .
reges. Par suite «faire sortir,
Exigere poBnas, Ex prend le
tensif. Hor. Od. in, 30, i . Exegi
entum aere perennius, Virg.
, 78. Omnes ut tecum.., annos
. — Exigo signifie encore
». Le simple ago a dd avoir ce
fest ce que permettent de sup-
Temploi de a-^bi en grec (i6v
jraOfjLov ar^ziVy peser le m^me
litteralement « entrainer une ba-
tgale )>; tiojov otYst; « combien
il?))) et en latin le mot a^ma
asse » dans laquelle joue le fleau
jalance. Suet. Cxsar, 47. Mar-
'um pondus sua manu exigere.
En, IV, 476. Decrevitque mori :
secum ipsa modumque Exigit,
ns de it peser » se rapporte exd-
•ur * exagmen « balance, examen ,
le ». Mais, d' autre part, examen
« essaim w'vient de ex -f- agere « pousser
dehors w.En ce qui concerne ea?i(/MU5,on
pent se demander §i c'est I'idee d'exac-
titude dans la pes6e ou celle de Ta-
mincissement par traction qui a donne
le sens de « petit, mince ». — Prodigo
« pousser devant soi )).Varron,R.R.ii,4.
Prodigere pecus, Au fig. « jeter devanl
soi, dissiper)). Plaute, Merc, v, 4,10.
Egebit qui suum prodegerit, — Prodi-
gium ((ce qui doit 6tre 6loign6)) ou
peut-6tre « ce qui depasse la mesure
normale ». — Au sujet de la voyelle
longue, dans ambages, indCigo, v. dce^\
— Grec flCYw « je pousse, je conduisw,
Sanscrit agdmi « je pousse ».
ahenus ou senus, a, um, d'airain ;
dheneus ou deneus, a, um, d*airain ;
V. a?s.
a-io {dissyll.), a-is, dire.
Le verbe defectif aio est pour * agio
comme meio pour * megio, Ce verbe
* agio signifiait « dire ». II en est reste
deux formes frequentatives , enfer-
m6es dans les deux derives axamenta
et indrigitamenta. Ces mots designent
les invocations qu'on adressait aux
dieux, en les nommant successive-
ment de leurs differents noms. Festus,
p. 8. Axare^ nominare ; p. 114. Indi-
gitanto, imprecanto, — De aio vient
aussi le nom du dieu Aius Locutius,
qui avait, disait-on, un jour parle aux
Romainspour leurannoncer I'invasion
des Gaulois. — Aio signifie plus spe-
cialement «affirmer, dire oui». Ter.
Eun, II, 2, 21. Negat quis? nego. Ait?
aio. Cic. Off. iii, 23. Diogenes ait, An-
tipater negat. Au sujet du g, v. mains,
ala, ae (f.), 1® epaule; 2° aisselie;
3<> aile ;
1 dldtus, a, um, aile ;
2 dldris, is, c et didrius, a, um,
qui appartient aux ailes d'une
armee ;
3 dles,dlitis {m,f.), oiseau;
4 axilla, x (f.), aisselle. .
Ala est pour 'ax-la. Le sens pre-
mier est n fipaule ». Liv., xxx, 34.
Ala deinde ettanbonibus pulsantes...
« poussant Tennemi de I'Spaule et du
bouclier". La forme axilla ayant prt-
valu dans le sens d'epaule, a'dasigni-
fi6 -lailea. On peut rapprocher mala
el maxilla, tcdus et taxillm, velitm el
vexillum. — Aks est formfe de tiia par
le mSine suffixe qui a donn6 cxlites
I'Jes dieux », equites « lea cavaliers >•.
ilftcer, -ficrii, -Acre, vif, joyeux.
1 dl&crtter, adv., vivement, joyeu-
sement;
2 uHcrHos, dtis [f.), vivacil^, alle-
gresse.
ilauda, a {f.), alouelte.
allras, a, nm, blanc ;
1 aibeo, es. Sire blanc ;
2 albesco, is, blanchir ;
3 albidw:, a, um, blanchfttre;
4 albUSdo, -dXnis (A), arch, blan-
La forme grecque est xkfii. Hfisy-
chius : «).9oi;' ).eui:ou;. Mais le mot
n'est restfe iisit6 que dans la langue
de la medecine. — Ombrien <dfus
.( blanc ".
alea, « (/.). 'l^.; hasard;
aleiUor, Oris (m.), joueur ;
aledtMus, a, um. de joueur o« de
jeu.
alga, n (f.), algue, herbe marine;
algCsus, a, um, rempli d"algues.
algso, es, alsi, algSre, €Lre glacS',
1 algor. Oris (m.), froid glacial ;
2 idgidtts, a, um, glao6.
Le grec aX^o; a le sens de douieur
en gSnSral. Les idees de froid, de mi-
sfere et de soufTpance sont souvenl
exprimfies dans les langues anoiennes
par les mfiraes mots. On peut compa-
rer le grec ^i-jdiu, qui signifie " avoir
froid » et ccBouffrir» : Tadverbe ^fT'o*-
dans Homfere, signifie frigidi
acerbiits.
2 alia, par un autre lie
3 alias, ailleurs ;
4 dllbt, dads un autre end
5 oflfer, autrement ;
6 o/teu6ioualiu6i, quelqm
7 dUamde on aliunde, d'ai
8 oiiquo,quelqueparl,acec!
9 aliqud, par quelque end
10 allquando, quelquefois ;
H allquandiu, pendant q
temps ;
12 Mquantmn,aliquanto, ei
que quantity ;
13 Mqudties, plusieurs fois
14 dlioqui, tUioqmn, d'wllei
11 adj. ; 1 alX-quis,-qua,-quod,
-quid, quelque; quelqu'ur
que chose;
2 alt-iiuof (indScl.), quelqi:
3 aliSmts, a, um, d'autrui,
ger;
dli^no, as, aligner.
En vieux latin, il y avail une
conlractee alis, alid : Lucr. v,
SicaHdexaliopepmt discordia
CatuUe, Lxv[,28.QiMnon fortii
alis. — Au lieu de aliter on disa
anciennement aliuta (cf. ita) : 1
p. ^.InlegibusNumxPampili:
aliKta faxit, ipsos {ipse)Jovi snci
— La premiere partie de oi-twi
mSme que dans al-ter {v. ce n
Grec Skkoi pour ' SXioj. comm
!|juH.ov en regard de folium. ]
scrit prSscnte un n au lieu de /
uaiiuS". — Dans lea langues
niques ce pronom existe £gal(
gotbique ali-s "autre"; vieus
allemand ali-tanti « Lerre elrt
exil " el par suite •' detresse >
rallemand moderne elend <• mi
alliuin
X aUnm, ii (n.).
AMBO.
9
alniu, i (A), aune (arbre).
alo, is, dlui, altum (rar. dlitum), alette,
nourrir ;
{ alimentum, i (n.), aliment;
2 alumnus, i (m.), nourrisson ;
3 almus, a, um, nourricier;
4 dtas, rt, um, qui a grandi, haul;
profond ;
allitudo, -dtnis (^), hauteur;
altdre, is, d'ord. au plur. altdna
(n.), autel;
composes en altt- :
alti'Sdnus, a, um, qui resonne
dans Tair ou avec force ;
dti'tdnans, antis, adj, qui tonne
d*en haut;
5 cd-dlesco, is J cddlui, cddlesc^re,
grandir ensemble, se r6unir.
A cdt6 du sens transitif « nourrir »,
do parait avoir eu anciennement le
sens neutre «se nourrir, grandirw.
Cette signification neutre s'est main-
lenue dans alesco, co-alesco, — Un
ancien pa.rticipe moyen du m^me verbe
est alumnus, qui s'emploie ordinaire-
ment dans le sens « d'el^ve », mais qui
peut aussi designer V « 6ducateur » :
Plaute, Mei^c, iv, 5, 7 : Hems atqiie
(Uumnus tuus. — Dans ce dernier
emploi il est synonyme de almus :
Virg. Gr. 11, 330. Parturit almus ager;
Id. ib. 233. Vitihus almis; Id. ib, i, 7,
Liber et alma Ceres, Almus est ensuite
devenu une 6pithete ordinaire des di-
vinil6s. — Alius, qui a commence par
Stre un participe pass6 de alo, s'est
beaucoup 6loigne de sa signification
primitive : on peut rapprocher les sens
divers pris par magnus (v. ce mot). —
Dans un certain nombre de derives,
Ya est remplac6 par o ; v. oleo « gran-
dir». — En grec, le m^me verbe est
resl6 dans le compos6 av-aXio? « insa-
tiable ».
alter, -§ra, -erum, Tautre (en parlant
de deux);
1 alter-utei', -utra, -utimm, Tun ou
I'autre ;
2 alternus, a, um, alternatif ;
3 altrorsus, altrorsum, d'un autre
cdte (voy. verto) ;
4 altercor, dris, se quereller; re-
pliquer;
altercdtio, onis (f,), altercation,
replique ;
aMro, as, alt^rer, falsifier;
dd'UMro, as, alterer, corrompre ;
dduMrium, li {n,), crime d'adul-
tere ;
iXdulterinus, a, um, 1® alter§, fal-
sifie; 2* adulterin.
Alter est un comparatif comme
uter: de la son emploi en parlant de
deux objets seulement. II signifie aussi
« le second ». — Le verbe alterare
arendre autre" a 6te employ^ par
Ovide. Fafites, i, 373. IWe suam faciem
transfoimat et alterat arte, Le compose
adulterare a le m^me sens : adulterare
colorem, nummos, gemmas, rationes do-
minical, jus. II a passe ensuite au sens
de « corrompre », etspecialement« cor-
rompre une femme mariee » : d'ouadul-
terium, et le nom verbal adulter, —
Les langues germaniques presentent un
n : gothique anthar « I'autre », anglais
other, allemand andcre.
alvus, i {f.), ventre;
alveus, i (m.), creux; lit d'un
fleuve ;
■alveolus, i (m.), d* lit etroit d'une '
riviere ; 2* petite auge.
amarus, a, um, amer ;
dmdrUudo, -dints (f.), amertume.
amb-, am-, an-, proposition insepa-
rable, autour; v. ambo,
ambo, SB, o, les deux.
Ambo est avec duo le seul reste du
duel qui soit demeur6 en latin (cf.
ajjL^w. L'accusatif ambos, le datif-ab-
latif ambobus ont emprunt6 les desi-
nences du pluriel. — Ambo, reduit a
10
AMBULO.
la syllabe am-, an-, forme la premiere
partie du compose an-ceps « qui a deux
I6tes ». — n y a parente entre ce nom
de nombre et la preposition insepa-
rable amb', itm-, an- (cf. ifx?^* ^"^
montre encore clairement sa signifi-
cation primitive dans amb-igere, amb-
iguiis. Festus : Ambiguum est quod in
ambiis agi partes animo potest. Amb-
s'est r6duit a am-, an- dans am-sancti,
am-segetes, am-termini, am-puto, an-
quiro, an-fractus, etc., ou il exprime
toujours rid6e «autour)).
ambulo, as, se promener;
I Comp. : 1 de-ambiilo, as, aller se
promener;
2 In-ambulo, as, se promener dans.
II Der. : \ ambuldtiOy Onis (f.), pro-
menade ;
2 ambulator, oris (w.), \^ qui se
prom^ne ; 2® colporteur ;
3 flrw6w/acrMm,i(7i.), promenade;
4 /iwn-am6M/MS,i (/».), funambule.
Ambulo est un derive de la preposi-
tion amb- (v. le precedent) : il signifie
« aller de cdt6 et d'autre ». — II a pris
de bonne heure le sens de« aller ».
Ambulare in jus. Cic. Att. IX, 4.
Si enim recte ambulaveint is, qui hanc
epistolam tulit, in ipsum diem tuum
incidit.
amentum, i (n.), courroie servant k
lancer le javelot ;
dmcntOy as, garnir un javelot d'une
courroie.
Probablement pour * ap-mentum. V.
apiscor,
amnis, is [m.), fleuve ;
1 amni-culus, i (m.), petit fleuve ;
2 amni-cdla, a?, adj., qui habite ou
croit sur les bords d'un fleuve.
Amnis est contenu dans les noms
propres Interamna, Antemnx; Inte-
ramna repond done pour le sens au
grec MsaaiTTioi.
amo, as, aimer;
1 dmdbtlis, is J e, aimable;
2 amicus, a, um, ami ; in-imicm, a,
um, ennemi;
dmldtia, %((<), ami tie;
in-mlcUia, se {f. ), inimiti§ ;
3 amor, 6ns {m.), amour;
4 dmiFHuSy a, um, agreable (en par-
lant d'un lieu);
dmcBnUas, dtis (f.), agrement
d'un lieu.
Amosnus s'emploie ordinairement en
parlant d'un lieu, mais on le trouve
aussi dans un sens plus general. Tac.
Ann. XV, 55. Amcma vita. Ibid, u, 64.
Amomum ingenium. Gell. vii, 8. Puer
delphino amoenus.
amphdra, » (/.), amphore, mesure {de
26 litres environ) pour les liquides;
ampulla, ae {f.)y fiole; plur. ampullae,
arum{f.)y enflure, style ampoule;
ampullor, aris, 6crire ou parler avec
emphase.
Mot emprunt6 : grec afx^opsu;. —
Ampulla est un ancien diminutif de
amphora, qui remonte a Tepoque ou le
9 grec 6tait represents en latin parp:
cf. sur d'anciennes inscriptions DIO-
PANTVS, DIPILVS, PILEMO, STE-
PANVS pour Diophantus, DiphiluSy
Philemo, Stcphanus. Ampulla est pour
* ampolla, * ampor-la.
amplus, a, um, ample;
1 amplius, adv., davantage;
2 amplitUdo, -dinis (f.), ampleur;
3 amplXfico, as, amplifier, augmen-
ter;
ampltficdtio, ohis {f.), amplifica-
tion.
Le suffixe est le m^me que dans
sim-plus, du-plus, tri-plus, quadru-
plus. La syllabe am- est probablement
Fancien adverbe amb-, am- (v. ambo)
signifiant« autour ».
amussis, is (f.), equerre ;
addmussim et exdmussim, adv., h,
Tequerre, exactement.
ANGO.
a
)
Amussis est probablement un mot
(i'origine elrang^re, L*accusalif amits-
sim est lui-m6me employe adverbia-
Jement.
an ? particule employee dans les pro-
positions interrogatives ou disjonc-
tives, ou est-ce que ?
Comp. : forS'dn ) .
fonlt-m i ™y- /^'•*-
An s'oppose ordinairement k utrum
ou a num, Cic. Veri\ i, 47. Ut)nim su-
perbiam prius memorem, an crudelitct-
tern ? Hor. Sat. u, 5, 58. Num fans , an
prudens ludisne obscura canendo ? —
Quelquefois I'adverbe exprimant J*in-
terrogation dans le premier membre
de phrase peut 6tre sous-entendu.
Sail. Citt, XXV, 3. Pecuniae an famx
minus parceret, haud facile discerneres.
— Enfin; les deux membres de phrase
peuvent commencer Tun et I'autre par
an. T6r. Eun., ii, 3,90. An id fUxgi-
Hum est... an potius hasc patri aequum
est fieHy ut a me ludatur dolis, — An
se trouvant toujours exprime dans les
interrogations de ce genre, tandis que
utrum, numy ne, peuvent 6tre sous-en-
tendus, an est arrive a 6tre le signe
special dudoute. Tac. Ann., i, 5. Ti-
knus, incerlum an offensus, tantoque
magis iram premens. — Dans les lo-
cutions nescio an, haud scio an, le
doute revdt une nuance proche de
Taffirmation. L'origine de cet emploi
se voit dans les phrases comme la
suivante : Cic. De Leg,, ix. Quas fuit
tmquam in uUo homine tanta con-
stantia ? constantiam dico ? nescio an
melius patientiam possim dicere. De
\k les tours comme : Liv., XXIII,
16. Ingens eo die res, ac nescio an
maxima illo bello gesta sit. — Ainsi
s'explique forsitan (pour fors sit an),
locution qui marque la possibilite de
Hdee qui suit, primitivement opposee
sans doute a une autre alternative.
Forsitan avec le verbe sous-entendu
donne forsan. Parall^lement k forsan
on a fortan {forte an). Fortassis est
pour fortan sis = forte an, si vis.
De la fortasse (cf. magis et mage, ama-
ris et amare), et en ajoutant encore
une fois le signe du doute, fortassan,
— Sur Torigine de an, v. J. Darmes-
teter, Mdm. Soc. ling. V, p. 292.
ancilla, m {f.), servante.
Andlla est le diminutif d'un vieux
mot ancus signifiant « serviteur ». —
II y avait aussi dans le ciel des anci
ou anculi, c'est-^-dire des divinites
d'ordre inferieur qui servaient les^
grands dieux. Peut-6tre le nom d'An-
cus Martius est-il le nom d'une de ces
anciennes divinites latines.
ancora, m (f.), ancre.
Mot emprunte ; grec a^-A^^x.
ango, is, anxi, ang^re, serrer;
1 angfma, a? (^), an gine;
2 angor, oris (m.), angoisse ;
3 angustus, a, um, etroit, resserre ;
angustiae, drum {f.), defile ;
4 anxius, a, um, anxieux ;
anxietas, dtis {f.), anxiete ;
5 angulus, i (m.),coin;
6 unguis, is (m.), serpent;
anguilla, a? (/'.), anguille;
composes en angui- :
angui-comus, a, um, qui a des ser-
pents pour chevelure ;
angui'fer, -f^ra, -f^rum, qui porte
des serpents ;
7 angt-portus, Us (m.), ruelle.
Le verbe anger e wetreindro) se
prend a la fois au physique et au mo-
ral. Virg. Mn, vni, 260. Coi*ripit in
nodum complexus et angit inhaerens
Elisos oculos et siccum sanguine gut-
tu)\ Cic. Q. Fr. Me ilia cura soUicitat,
angitque vehementer. — L'une et
I'autre signification se retrouve dans
les derives. Ainsi angor peut se dire
d'une affection de la gorge et des an-
goisses de I'dme. Ac6te de angor il a
12
ANIMA.
du exister anciennement un substantif
neutre * an</ws, d'ou angus-tus (cf.
onus et onusttis). Get adjectif, a son
tour, donne angustia, qui est surtout
usit6 au pluriel. Anxius est tire d'un
musii^* anxus, us. — Anguis, littera-
lement acelui qui 6treint». — Le ra-
dical ang- est employe dans loute
la famille. Grec ocy/w « 6treindre »,
ayoiLai «6tre oppress^, afflige ». Alle-
mand : Angst « anxiet§, crainte ». A la
mfime origine appartiennent aussi I'ad-
verbe grec 01^7^1, aY/^ou « prds » (cf. le
frangais pris, qui vient du latin pres-
sus) et Tadjectif allemand eng « eiroil ».
anima, » (/*.), souffle de Vie\ anXmus^
i (w.), &nie, esprit;
1 dnimo^ as, animer;
dnimans, antis, adj,, anime;
2 animal, dlis (n.), 6tre anime, ani-
mal;
dnlmdlis, is, e, d'etre anime ;
3 adj. comp. : ex-dnimus, a, um,
ou 'is, iSy e, inanime ;
exdnimo, as, tuer;
in-dmmus et in-dmmdtus, a, um,
inanime;
semi-dnimus, a, \
um. ( ' J •
_ ' > a demi mort:
semt-animis, is, i '
e, )
Hn-dnimus, a, um, unanimc ;
undmmitas, dtis{f.), unanimity;
4 dmmosus, a, um, i ° courageux ;
2° irrite ;
5 dnim-adverto , is, appliquer son
esprit k, remarquer;
animadversio, onis {f.)j l°remar-
que ; 2® bMme.
Animus et anima avaient, k I'ori-
gine, le sens de « souffle, haleinew
comme spiritus, C'est ce sens qu'on
trouve encore dans le vers de Virgile
Mn, X, 487 ; Una eademque via san-
guis animusque sequuntur, Mais la
plupart du temps anima a ete reserve
pour Tacception physique et Ton em-
ploie animus avec la signification mo-
rale. — Le derive animal est propre-
jnent un adjectif neutre pour * animale ^
« ce qui a vie ». — Afiimadverto signifie
prendre garde » : Gell. vi, 2 : Animad- .
vertere ad verba, Dans la langue judi^
ciaire « veiller a, punir ». Cic. Ferr. iii,'
il : Tu qui institueras animadverten
in eos qui perperam judicassent. Sal).
Cat, 52 : animadvertere verberibus in
cives. Dans la langue ordinaire, siin-
plement « remarquer » ; par un oublt '
de r6tymologie {animum advertere
alicui rei), il se construit avec I'aceu-
satif : Cic. Qat, i, 8 : Quid est, Catilina?
ecquid attendis ? ecquid animadcertis
horum silentium ? — Animus est le :
grec avEfjLo;. La mSme racine se trouve |
dans le Sanscrit anila-s «vent». — !
Inversement le grec Oufxo; a pris la i
signiflcation abstraite, au lieu que le i
latin fumus a gard6 Tacception phy-
sique.
annus, ancienn, * amnus, i (m.), i*' an- .
nee; 2° ancienn, cercle;
I {sens d'annee) : 1 annuus, a, um,
annuel ;
2 anndlis, is, e, de chaque annee;
3 annosus, a, um, charge d'ann^es;
4 comp. p^r-ennis, is, e, eternel;
p^rennitas, dtis (f,), 6ternite;
soll'emhis, is, e, de chaque ann.ee;
solennel ;
sollemmtas, dlis (f,), solennit6;
5 quot-annis, adv., chaque annee;
6 bi-ennium, tri-ennium, it, etc.,
duree de deux, trois ans, etc. ;
adj. eorresp. en -enndlis, is, e:
bienndlis , trienndlis, etc., de
deux, de trois ans, etc. ;
7 anniversdrius, a, um, anniver-
saire ;
8 annona, x (f.), {^ recoite de Tan-
nee; 2® prix des vivres;
II {sens de cercle) : annulus, i (m.),
anneau.
Annus pour "amnus (cf. le groupe mn
ANTE.
13
llemnis) signifiaitd'abord <( cir-
rcle». Ce sens est atteste par
lutif annulus et par le temoi-
le I'osque ou amnud est un ad-
i gnifianl « ci'rcMm, circa». V.
arron de L. L. vi, 8 : Tempus
1 ad hrumam, dum sol reditu
annus, quod ut parvi circuli
sic magni dicebantur circiteH
vie annus, Virg. Mn. iii, 284:
magnum sol circumvolvitur
— Sollemnis signifie « qui a
3 les ans », v. sollus, — Un
mpose du m^me genre est * pe-
devenu plus lard pei^ennis, qui
proprement « annuel » : Cic.
or. II, 21 : Stellarum perennes
itque perpetui, Les sacrifices
s'appellent perennia sacra.
be perenne est employe par
lie, XH, 48, dans le sens atous
') : Perenne fabricandas decimo-
rimodix et fiscellse texendae. Ge
)ris ensuite I'acception « per-
eternel » : Horace, Od. in, 30,
jyi monumentum wre peren-
II semble qu'il y ait eu en latin
e adjectif venant de per et am-
c. Verr.w, 48 : aquae perennes.
. Deor. II, 39 : adde hue fontium
perennitates. — Annona, nom
:omme Bellona, Pomona, a ete
. une divinite presidant. aux
)ns de I'annee et comparable
nates. On a une inscription :
s' AE SANCTAE (Orelli nH8iO).
m a ensuite signifie « approvi-
lent, prixdu ble, cherte')), a peu
mme si les noms de Ceres et de
'etaient Testes que dans le sens
in» el de « vin)>.
J (^.), anse;
tus, rt. Mm, garni d'une anse.
eris (m.), oie;
nnus, ft, um, d'oie.
ivait a Torigine une aspiration :
er. Le suffixe cr est une addi-
tion relativement r6cente. Cf. Talle-
mand Gans uoio), le grec /Ti'/, le
Sanscrit hansa « oie, flamant ».
ante, adv. etpr^p., i^ devant; 2° avant ;
I Com p. en ant^-, anti-, ant- : ante-
cMo, ante-cello; anti-clpo, etc.
ant'-ea^adv., auparavant;
11 Der: 1 anterior, or, us, ini^rleur;
2 antiquus, a, um, antique;
antlquitas, dtis{f.), antiquite;
antlquttus, adv., de toute anti-
quit6 ;
3 formes arch, en antid- :
aniid-eo, je vais en avant ; •
antid-ea f ,
antid^hac \ «'*•'• • ^uparavant.
La preposition ante exprime a la
fois Tanteriorite dans le temps et dans
I'espace : ante oculos; ante paucos dies.
Cette double signification s'est eten-
due aux derives : ainsi Ton dit antiqui
mores « les anciennes moeurs » et an-
ticapars templiule devant du temple »;
seulernent Torthographe n'est pas la
m^me. Cf. posticus. — Anter-ior
renferme un double comparatif comme
poster-tor. — Sur la composition de
ant-ea, v. post-ea. — La forme la
plus archai'que de la preposition est
anteid, antid, qui est restee dans les
adverbes antid-ea, antid-hacy et dans
le verbe antid-eo. II y faut voir une
sorte d'ablatif comme marid. Le d
etant plus lard tombe, la voyelle s'est
abregee. — h'e de ante est remplace
par I digms les composes comme anti-
cipo, anti-stes, par la meme raison
euphonique qui fait qu'on a donee et
donicum, undi et iindi-que. — Le grec
avT( est de m^me origine,quoique ayanl
une signification quelque peu diffe-
rente. L'idee de « devant » et celle de
« vis ^-vis, contre » sont assez voisines.
De m6me dans les langues gei-mani-
ques, le prefixe anda ou ant signifie
« contre » : allemand Ant-wort « repon-
se». — En Sanscrit anti signifie «de-
14
ANTENNA.
vant)) et « vis-a-vis ». — Onvoitdeja
en latin ante se combiner avec d'autres
propositions pour faire manf e, abante ;
c'est le commencement de ce que nous
avons en frangais : avant = ab-ante ;
devant = de-abante.
antenna, » (/".), antenne.
antrum, i (n.), antre, grotte.
Mot empruntO : grec avTpov.
Sinus, us (/'.), vieille femme;
dntlis^ is, e, de vieilie femme.
aper, ftpri (m.), sanglier.
Cf. allemand £6er « sanglier ».
apex, apicia (m.), houppe; sommet.
apis, is (A), abeille;
1 tXpidnus, rt, urn, d'abeille;
2 dplcUla, 3B if.), petite abeille.
Hpiscor, toucher a, atteindre ;
i aptus, a, um, propre a;
m-eptus, a, urn, impropre; sot;
ineptiw, drum (A), inepties;
ineptio, is, Ire, parler ou agir
d*une maniere inepte ;
apto, as J ajuster;
(Id-aptdtusy a, wm, adapte;
2 dd'ipiscor, eris, ddeptus sum, ddi-
pisci, acquerir;
adeptio, onis (^.), acquisition ;
3 cixpi, -isti {pf.)i se mettre a, corn-
men cer;
coiptus, us (m.), entreprise, com-
mencement;
4 copula, 3S [f.), union, lien ;
copiilo, as et cCqmlor, dris, unir.
II y avait en ancien latin un verbe
ap^re«attacher)). Fest. p. 18. Com-
ptehendere antiqui vinculo apere dice-
bant, Serv. ad Virg. J5m., x, 270.
Apere veteres ritu flaminum alligare
dicebant. — De la le participe aptus,
qui veut dire litteralement« attache ».
Cic. Tusc. V, 21. Fulgentem gladium e
lacunari seta equina aptum dcmitti jus-
sit. Id. Or, 7 1 . Facilius est apta dissol-
vere, quam dissipata connectere.
V, 805. Crescebant uteri terrsi r
bus apti, Le passage au sens
« propre, convenable » s'est fait p
locutions commecelles-ci: Cic. Fi
19. Ordo rerum conservatus, et
inter se apta et connexa. Id. Fi
14. Cothurni laus est adpedem
convenire. Id. Univ, 5. Mundi
ita apte cohaeret, ut dissolvi
modo queat, — Le deponent o
a le sens de«s'attacher a». Lu
1232. Nullo cessabant tempore
Ex aliis alios avidi contagia mor
la rid6e d'attraper, atteindre. I
Epid. V, 2, 3. Sine me hominem
Id. Capt, IV, 1 , 8. Sine sacris
tatem sum aptus effertissima
La mOme idee se retrouve d;
compose ad-ipiscor, Liv., XLI
Fugientes Gallos Macedones adef,
derunt, De mOme adipisci ma
turn, honores, laudem. — Le
ccepi est pour co-epi; Lucrece, i
emploie encore la forme c6-epi
plenam spongiam aquai Si quii
manu premere ac siccare coej
participe coepf U5 est pour *co-ep
con- feci, con-fectus), Le sens c
est«se mettre a une chose, s'a
k une entreprise ». Plaute empl
core le present de I'indicatif et c
jonctif. Men, v, 5, 57. JVegwe e
gnas, nequelites ccepio. True, ii
Ubi nihil habeat, alium quwsU
piat, — Copula est pour *co-ap
cogo pour "co-ago, — Autres co
de apiscor : ind-ipiscor, red-iph
On voit par ce qui precede qi
n'a rien de commun avec in-c
est probable qu'il y a parent
apio et le 'grec a-Tw « j'attache
gr6 I'esprit rude.
apium, ii (n.), ache.
ftpricus, a, um, expose au sole
1 dpricor, dris, se chauffer
leil;
ARCEO.
1 "
ricdtio, onis (/'.), action de se
luffer au soleil;
ncitas, litis (f,), exposition au
eil.
is (m.), avril.
r^p., aupres de; chez.
ju de apiid on disait aussi en
tin apor;cL ar, au lieu de ad,
-cesserCy ar-biter.
if.), eau;
tapose : aquwductus, us (/».),
leduc;
'. : i dquor, dris, s^approvi-
iner d'eau;
•qudtio, onis (^), appro vi-
ionnement d'eau;
•qudticus, a, um, aquatique;
/juosus, a, um, aqueux ;
iquilentus, a, um, pluvieux.
ot aqua existe dans toute la
En grec, au lieu de qu, nous
s un t: (v. linquo) : Miaj-a;:-
ux qui habitent entre deux
). De mSme en Sanscrit : dp-
eaux ». Go 111 i que ahva « eau ».
aB(A), aigle;
ulinus,a, um, d'aigle, aquilin;
ulifer, -fera, -ferum, porte-
igle.
inig(m.),aquilon, ventdunord;
mius, a, um, de Taquilon.
^.)» autel.
obrien, as«. La forme asa est
;Ile du vieux latin. Gell. iv,
. ad Mn, iv, 2^9. Pour le
nent de s en r, v. flos.
SB (f.), araignee;
niSj a, um, d'araignee.
jmprunte : grec apiyyri.
iris (f,), arbre;
>d)'eus, a, um, d'arbre;
tdresco, is, devenir arbre;
mstum,i(n.), plant d'arbres;
irerger ;
4 arbuscula, se (f.), arbuste;
5 arbutus, i (/.)» arbousier; ar-
bouse.
Forme ancienne : arbos, De Idi at'-
bustum « lieu plants d'arbres », comme
de salix « saule » on a salictum « lieu
plants de saules». Arbustum a pris
ensuite le sens d'arbre.
area, m [f.), coffre;
arcdnus, a, um, cache, secret;
arcanum, i (n.), secret.
arceo, es, contenir; ^carter;
I Comp. : \ co-erceo, es, contenir,
rep rimer;
2 ex-erceo, es, dompter; exercer;
exercitium, ii (n.), exercice,
militaire;
excrdtus, us (w.), armee;
exercito, as, exercer frequem-
. ment ;
exercitdtio, Onis (^), exercice
repute ;
in-cxe rci tutus , a, um, non
exerce ;
n Der. : arctusoii artus, a, wm, en-
ferme, serr6;
arW et c6-arto, as, resserrer,
presser, r^duire;
coartdtio, onis [f.), action de
resserrer, de condenser.
Le sens propre di'arceo est « conte-
nir, enfermer ». Cic. Somn. Scip, 4 :
Orbis caelestis extimus, qui reliquos
omnes complectitur, summus ipse Deus,
arcens et continens ceteros, Ce sens se
retrouve dans coerceo : Cic. Nat. Deor,
22 : Mundus omnia complexu sua
coercet et continet. — Appliqu6e k un
fleuve, a une foule, aux passions, I'i-
dee de « contenir » a donn6 naissance
a celle de « refrener, r6primer)). De
la, en general, « arr^ter ». Plin. xii,- i,
5 : Platanus solem sestate arcet, hieme
admittit, Li v. XXVI, 20 : Punica clas-
sis Tarentum accita ad arcendos com-
meatus praesidii romani, — Coerceo a
le mtoe sens et y joint, en outre, ce-
i(>
ARCHITECTUS.
lui de upunir)) : Cic. Or. i, 43 : coer-
cere cupiditates; Id. Off. iii, 5 : morte,
exsiliOj vinculis, damno coei'cere ali-
quern. — £a?erceo « exercer ; eprou-
ver )) : Cic. Tunc, v, \ : Eos casus in
quibus me fortuna vehementer exer-
cuit. Plaute, Amph. i, i, 167. Ges-
tiunt pugni mihi. — Si in me exerci-
tciru's, quaeso in parietem ut primum
(/omcs. On a ensuite dit,avec unnom de
chose, exercere arma, arlem, commer-
cium, pacem, etc. Exerceo s'est em-
ploye aussi au sens neutre. Cic. Orat.
II, 7i. Cum J ceteris in campo exercen-
tihus, in herba ipse recubuisset. —
Exercitus, us semble avoir ete d'abord
un substantif abstraitsigniQant n exer-
cicc)). Plaute, Rud. ii, 1, 7. Pro
exercitu gymmistico et palxstrico hoc
habemus : Echinos, lopadaSy etc. Puis
il a passe au sens concret de troupe
sous les armes, et de troupe en gene-
ral. — Certains sens du grec apx£o>
se rapprochent de arceo : mais, par
d'autres acceptions, les deux verbes
sont si eloif^nes Tun de i'autre que la
parente reste douteuse.
architectus, i(m.), architecte;
architector, Ciris, b^tir, construire.
Mot emprunte : grec ap/t-s'xTwv.
arcus, U8 (m.), arc;
i arci'p6tens, entis, adj., puissant
par son arc;
2 urcX-ienens, entis, adj., qui tient
un arc.
arduus, a, um, qui se dresse, elev6;
difficile.
area, m (f.), sol uni, d'oii : i* empla-
cement pour batir; 2® cour on ves-
tibule ; 3® place publique ; 4* aire a
battre le grain.
arena ou harena, m (/.), sable;
\ drSnosus, a, urn, convert de sable;
. 2 drSni-vagus , a, um, errant k
t ravers les sables.
La forme usit^e chez les
etait fasena, ce qui prouve I'ai
de Vh. Pour la permutation de
V. haedus.
areo, es, ui, ere, 6tre sec;
1 dresco et ex-dresco, is, s(
cher ;
2 ariduSf a, um, sec;
arXditas, dtis (/'.), aridite,
resse ;
ardeo, es, arsi, arsum,
6tre brftlant;
ardenSy entis, adj., ardeni
ardor, oris (m.), ardeur;
ardeaco et ex-ardesco, is,
s'enflammer ;
3 drS'fdcio, is, dessecher.
Au lieu de dridus, on trouv
chez Plaute, Aul. ii, 4, 18 :
non aeque est ardus atque hi
nex, C'est cette forme (cf.
pour calidus, valde pour vnlic
donne ardeo. — Les formes (
sum supposent un verbe * ar
la ^^ conjugaison.
argentum, i (n.), argent;
1 argenleus, a, um, d'argei
2 argentarius, ii {m.), ch
banquier ;
argentana, ae{f.), banqu(
Grec aoY'jpo; « argent ».
ragata-m (mSme sens). Le ir
sans doute transmis de peupl
pie en m6me temps que le m(
designait.
argilla, m (f.), argile.
arguo, is, ui, utum, uere, i
accuser ;
I Comp. : rcd-arguo , is,
une accusation ;
II Der. : i argiitus, a, um,
clair ;
argUtix, drum [f.), fine
tilit6 ;
2 argumentum, i (n.), in
preuve ;
ARMUS.
!7
argHmentor^ avis, prouver par
un raisonnemenl;
argumentdtio, onis (f,)^ raison-
nemenl ;
argumentosus, a, iim, p6nible-
ment travaill6.
Argutns doit le plus souvent 6tre
tendu, non comme le participe de
guo, mais comme un adjectif forme
la mSme manidre que cqmiitus,
rictus. Le sens le plus ancien parait
*e celui de « pointu ». Virgile,
org, in, 80, tragant le module d'un
eval : lUi ardua cervix Argutumque
put, brevis alvus^ ohesaque terga.
'fjutum caput se traduirait en fran-
is par « la t6te fine». Pallad. iv, 13,
Aiirea breves et argutae. De la
)erQant » en parlant du son : Ar-
.tx aves, cicadae ; arguta serra. On
mploie aussi pour Todeur et la
veur. Pline, xv, 3, 4. Odor argu-
)r. Pallad. in, 23. Argutus sapor.
ous disons de mSme un cri per-
int, un goClt piquant. — L'id6e de
3inle , appliquee k Tesprit , a donne
s sens de ufin, subtil ». Cic. Brut.,
vii (en parlant de Caton) : Quis illo
nmor in laudando? acerbior in vitii-
erando? in sententiis argutior, in do-
mil) edisserendoque subtilior? —
*ris en mauvaise part, « bavard,aslu-
ieux, ruse » ; de Vh. nrgutix « finesses,
rguties)). — Le verbe avgiio signifie
denoncer, accuser)). Virg. Mn. iv,
3. Ikgenerea animos timor argnit.
AC. Rose. Amer. \ 3. Occidisse patrem
kxtim Rosdus arguitur. — Mais un
ens plus general « expliquer, decla-
er» nous est conserve dans le mot
ir(jumentum, qui s'emploie souvent
wur designer un sujet a traiter. Quin-
il. V, 10, y : Omnia ad scnbendum
it^tinata materia appellatur argumen-
^um; nee mirum, cum id inter opifL-
■es quoque vulgatum sit. Virg. ^ni
vm, 791. At levem cHpeum subla-
^« cornibus lo Auro insignibat, jam
Mots latins. — Coiirs sup.
setis obsita,jam boa {Argumentum in-
gena) et eustos Virginia Argua. — A/*-
gUtus a quelquefois le sens de«clair,
minutieux, precis )) : il y faut voiralors
le participe de arguo. Argutae lilterx
« des lettres ou toutes les circonslan-
ces sonl marquees )),((r^w /a ea;<«<« des
entrailles donnant un pri&sage precis )>.
— Si Ton rappioche ces divers em-
plois, on est amen6 k supposer un
primitif de la quatrieme declinaison
*rtr^Ms, signifiantwpointC)) : pou.r le
developpement des sens, comparez lo
verbc anglais io pointy qui veut dire u
la fois « affiler )) et « indiquer )).
aries, etis (m.), belier;
drieto, as, heurter ou se heurler.
arista, ae {f.), barbe d'^pi ; epi.
armentum, i (n.), troupe d'animaux ;
gros animal;
1 armentdlis, is, e, qui fait partie
d'un troupeau de gros betail ;
2 armentdrius,ii (m.\ patre de gros
betail.
Armentum ne vient pas de arare,
comme on I'a dit quelquefois. II desi-
gne toute esp^ce de troupeaux de
gros animaux. Par exemple, des cerfs :
Virgile, ^n. i, 188. Tres littore cer-
vos Prospicit err antes : hos tota ur-
menta sequuntur. Des monstres ma-
rins. Id. Geoi^g. iv, 395. Quippe it a
Neptuno visum est, immania cujva
Armoita et turpes pascit sub gurgite
phocas . — Armentum est forme
comme jumentum *< attelage )) : il vient
d'un radical ar- « adapter, joindro),
(v. artus). Armentum s'est pris quel-
quefois par abus pour designer un
seul animal.
annus, i (m.), jointure du bras el tie
r^paule ;
1 armo, as, equiper, armer, d'oii ;
ex-armo, as, desarmer;
aima, orum [n.), armes;
18
ARO.
armdtUra, se (/".), equipement;
armure ;
armdmentUj ovum (n.), agrds d'un
vaisseau ;
armdmentdnum, M(n.), arsenal;
adj. en -ermis, is, e ou -ermus,
a, um :
m-ermis ou m-ermus, sans ar-
mes;
semi-ei'mis ou sSmi-ermus, a demi
d6sarme ;
composes en urmi- :
armi-fer, -f^ra, -f^rum, qui porte
defs armes;
armt-ger, -g^ra, -girum, qui
porte des armes; subst. (m.),
ecuyer ;
armi'potens, entis, adj., puissant
par les armes ;
armi-lustrum, i (n.), lieu ou Ton
cel6brait la f6te de la purifica-
tion des armes, ou armi-lus-
trium;
2 armilla, a? (/'.), bracelet;
armUldtus, a, um, orn6 de brace-
lets.
Armus signifie proprement "join-
ture » : il s'est pris de bonne beure
dans le sens d'6paule et de bras. Nous
retrouvons cette acception dans les
langues congen^res, particuli^rement
en allemand et en anglais, ou arm
signifie « le bras ». Du substantif «r-
wiw^ vientle veibe armare, litteralement
« se couvrir les 6paules » (au moyen
d'une cuirasse, d*un bouclier,elc.), puis
en general « armer » . A son tour aimare
a donne le nom verbal arma « les
armes )>, sp^cialement les armes de-
fensives, par opposition a tela « les
armes offensives ». Sail. Catil. 43.
Armorum atque telorum portationes.
Id. Jug, 47. Arma, tela, equos et ce-
tei'a instinimenta militix parare,
A armus correspond, malgre I'esprit
rude , le grec apjxo; « articulation,
^paulew. En Sanscrit Irma-^ «bras)).
V. d'autres d§riv6s de la Tntoe
racine aux mots artus, arm*
am,
kvo, as, labourer;
1 drdtio, onis (f.), labour;
2 drdtor, oris (wi.), laboureui
3 drdtium, i (n.), charrue ;
4 arvum, i (n.), champ labou
arvdlis, is, e, des champs.
Grec otpou) « labourer » , a
« charrue », S^oupa « champ ».
ars , artis [f,), invention , art
source, artifice ;
1 tn'ei's,ertis, adj., iDhahileji
inertia, x (f.), inertie;
2 soll-ers, ertis,adj.,\Tx\en\M, a
sollertia, se (f.), adresse;
3 artX-fex, -fids (m.), ar
artiste ;
artXficium, il (n.), art, met;
Ars signifie proprement « com
son, invention ». Virg. ^n, i,
At Cytherea novas artes, nova j
versat Consilia, Id. JSn. V , 35
clypeum effei'ri jussit , Didyr,
artes. C'est en ce sens que ai's a
ine7*s et sellers. — De la«arti
Virg. ^n. II, io2. Ille dolis inst
et arte Pelaaga. — « Art ». Am ii
toria, rhetorica, Ars medendi.
ingenuae. Le mot est de la mer
mille que artus et remonte a un
cal ar- « adapter, combiner)).
artus, us (m.), jointure, articul
membre [en prose, seul. auj.
artXculus, i (/».), jointure, art
tion;
articulo, as, articuler; divisei
articiildte, articulCitim, adv.,
maniere distinctfe.
Ar-tuSf forme comme duc-tus
tus, vient d'un radical ar- « ad
joindre )) qui a laisse en grec de
breux derives : ap-ap-i'axtu (aor.
<5v) « adapter )), ap-Opov « articul
membre )>, ap-^-jxcj «convenir»,{
« plaire », ap-z-'rl « aptitude, ve
ASSIS.
19
etc. En latin, ce radical ar-, outre
artus, a donne ars, armus, armentum.
— Datif-ablatif pluriel: artubus, pour
eviter la confusion avec ars. — Le di-
minulif s'emploie dans des acceptions
assez diverses : articuli digiti, sarmen-
tommy montium, orationis, juris, tern-
pris. — Articular e li diviseren petites
parties, articuler ». Lucr. iv, 547. Hasce
igilur penitus voces cum corpore nostra
l3^rimiinus, rectoque foras emittimus
m, Mobilis articulat verborum dwda-
k lingua.
arondo etharundo, -dinis {f.)j roseau ;
1 drundineus, a, um, de roseau;
2 drundX-fer,-fera,-ferum, quiporte
on produit des roseaux.
an, arcis (/".), hauteur; citadelle.
Le sens primitif parait 6tre celui de
« hauteur, sommet». Virg. i, Georg.
240. MunduSy ut ad Scythiam Rhipaeas-
que arduus arces Consurgit, premitur
I%a? deoexus in Austros. Id. ibid.
II, 534. Scilicet et rerum facta est pul-
cherrima iloma, Septemque una sibi
muro circumdedit arces. — De 1^, k
cause de I'habitude de b4tir les cita-
delles sur les hauteurs , « citadelle ,
forteresse)).
a8,aMis(m.), 1° as, monnaie; 2° tout,
unite ;
1 sestertius, ii [m.), {p. semis-ter-
tius)y sesterce (gen. pi. sester-
tium, rar. sestertiorum) ;
2 composes en -ussis :
dic-ussis, is (/*.), dix as;
cent'ussis, is (f.), cent as.
L'as a etc la plus ancienne monnaie
des Remains. A I'origine, on pesait la
monnaie : Vas avait le poids d'une
livre (as libral). A partir des guerres
puniques les monnaies d'or et d'argent
etant devenues le principal moyen
d'echange, Vas fut r6duit au sixieme
du poids primitif, puis au douzi^me et
«Dfin au vingt-quatri^me. Vas libral
se divisait en douze onces. Voici les '
noms quiexpriment ces subdivisions :
uncia = 1 once ; sextans (participe pre-
sent d'un vQvhQ* sextare u se diviser en
six ») = 2 onces ; quadrans (d'un
verbe quadrare) = 3 onces; triens
(d'un verbe * triei^e) = 4 onces ; quin-
cunx (de quinque et uncia) = o onces ;
semis ou semissis (de semi et as) =
6 onces ; septunx = 7 onces ; bes (pro-
bablement une corruption de bis et
triens) = 8 onces ; dodrans (de de et
quadrans) = 9 onces ; dextans (de de
et sextans) = 10 onces ; deunx (de de
et uncia) = 11 onces. — Vas 6tait
regarde comme I'unite par excellence :
aussi les noms precedents s'appliquent-
ils a toute esp6ce de mesure. Un h6ri-
tier ex asse est celui qui recueille
I'heritage en entier; ex semisse, celui
qui a la moitie;. eoj triente, qui a le
tiers, etc. — De la les locutions in
assem, ex asse « en entier ». — Semis,
reduit a la forme ses, se trouve en t^te
d'un gratid nombre de composes qui .
tous renferment une forte ellipse. —
Sesquipes {pour* ses-que-pes)={ pied J,
d'ou I'adjectif sesquipedalis ; sesqui-
modius = 1 mesure^; sesquijugerum
= i arpent 4. H y faut joindre ses-ter-
tius, nom d'une monnaie d'argent qui
i I'origine valait deux as et demi;litte-
ralement « le troisieme as n'^tant qu'un
demi as ». Des ellipses analogues se
trouvent dans toutes les langues. —
Decussis, centussis, semissis sont for-
mes comme si le nominatif etait assis.
asinu8,i(m.), ane; dsina, x [f.), anesse;
1 dsellus, i (m.), anon;
2 dsindrius, ii (m.), inier.
asper, era, erum, 4pre, rude;
1 asp^rXtaSy dtis (/'.), aprete, ru-
desse ;
2 aspero et cx-aspero, as, rendre
rude, irriter, exasperer.
assis, is (m.), ais;
f
22
AURIS..
pour osculum, Prise, i, 52, H; auscu-
/art pour osculari,Fesius, p. 28; auri-
calchum pour 6pe^/^aXxo?, Festus, p. 9.
anris, is (A), oreille ;
i aurltus, a, urn, 1° qui a de lon-
gues oreilles; 2° attentif;
2 aunciila, ae (A), bout de Toreiile;
oreille ;
3 au'dio, is, Ire, entendre, §couter
(propr, se mettre dans I'oreille) ;
auditus, us{m.), ouie;
audit io, onis (/".), audition;
auditor, oris (m.), auditeur;
auditorium, ii (n.), auditoire;
audientia, a? (/".), action d'6cou-
ter; attention;
6b-oRdio, is, obeir;
dbcBdiens, entis, adj., obeissant;
dbosdientia, 3e(f,), ob6issance ;
4 ausculto, as, 6couter;
auscultdtio, onis [f.), action d'e-
couter;
auscultdtor, oris (m.), qui ecoute.
Auris est pour * ausis, qui lui-
m6me est pour un ancien monosyllabe
*aus (cf. ou;, oreille). De 1^ * aus-dio,
devenu au-dio « mettre dans I'oreille »,
aus-culto «recueillir dans roreille»;
cf. ju-dex pour *juS'dex, * Ausis est
done un de ces mots qui ont ajout6
im i h. leur theme, comme mens-i-s,
ndv-i-s, juven-i-s. — Le verbe dans
audio est le m^me que dans con-dio;
V. dio. — Aus-cultare renferme le
frequentatif que nous avons dans oc-
cultare; v. calo « cacher ». — Au lieu
de oh-oidire on aurait plut6t attendu
une forme ob-udire; mais les sons cb
et u ^taient voisins, comme on le voit
par COIRAVIT (C. I. L. 1166), COE-
RAVIT (lb. 801) et curavit; mmrus
Varr. L. L. v, 141) et mUrus. — Le
mtoe mot pour designer Toreille
se retrouve dans Tallemand Ohr,
anciennement auso, et dans I'anglais
ear, Le grec oS; faisait d'abord au
g^nitif * oO'aTos pour * ouaaTos, sur
le module de yoiSvaTo?, ooupaxo? : il
en est reste le plur. homer. oSora,
devenu, par contraction, dans le dia-
lecte attique, wxa. — Pour exprimer
rid6e d' « entendre », le latin a done
renonce k I'ancien verbe *c/mo, qui
n'existe plus que dans quelques d6riv§s
comme cliens, inchUus, et il y a substi-
tu6 un compose de son invention. On
trouve dans H^sychius un compose
grec analogue : waxwOrlaw • axoi-
aurora, » (/".), aurore.
Aurora est proprement un adjectif
form6 comme sonorus, decorus, Le pri-
mitif est un substantif inusite *aus6s =
TQw;, eol. auw; « Taurore ». Sanscrit
ushas (f^minin) « aurore ». — II est
probable que Aurora etait d'abord le
nom de la divinity qui pr6sidait k la
naissance du jour : c'est ainsi qu'i
c6t6 de flos on a le nom de la d6esse
Flora. Puis le nom de la divinity s'est
pris pour la chose elle-mtoe (v. an-
nona),
aurum, i (n.), or.
1 aurdtuSy a, urn, dore;
2 aureus, a, urn, d'or;
3 composes en auri- :
auri'Cdmus, a, um, a la chevelure
d'or ;
auri'fer, -fera, -f^rum, qui porte
ou produit del'or;
auri- f ex, -ficis (m.), orfdvre.
Forme ancienne : ausum (Festus,
p. 9). C'est la forme restee chez les
Sabins.
auster, -tri (m.), auster, vent dusud;
austrdlis, is, e, du midi.
austems, a, um, austere;
austeritas, dtis (f.), aust6rit6.
Mot emprunte : grec ouaxTi^oo;.
autem, conj, 1° or; 2° mais;
aut, conj,, ou.
Au-tem est une particule affirma-
AVIS.
23
live servant k faire ressortir le mot
qu'elle accompagne. Quand il y a
.opposition dans les id^es , il prend
le sens de<(mais». Cic. Div: ii, 56.
Crassm hostium viin se pei^versurum
futavit : perverlit autem suam, —
Au-iem est forme comme i-tem : la pre-
miere partie est identique au grec au.
~ Aut « ou )) avait egalement, i I'ori-
gine, une valeur affirmative ; il doit
sa signification disjonctive k la repe-
tition, ou encore au sens general des
phrases ou il etait employe. Liv.
VI, 18. Audendum est aliquid uni-
vei*siSy aut omnia singulis patienda. —
La forme ombrienne pour « ou » est
ote, la forme osque est auti ou aut.
aQtnmnus, i (m.), automne.
Autumnus ou auctumnus (rortho-
graphe n'est pas certaine) 6tait d'a-
bord un nom de divinity, comme
VertumnuSy Portumnus, Flora ^ Au-
rora, Annona. La desinence est celle
d'un participe moyen.
ave! salut!
L'interjection ave appartient au
verbs avere, dont elle est I'imperatif,
et dont elle a conserve Tancienne si-
gnification. AveOy en effet, voulait
dire primitivement « 6tre en bonnes
dispositions, se rejouir». Comparez,
pour le sens, la formule grecque
■/aipE. — Au lieu de ave les manu-
scrits et les inscriptions ont souvent
have, et c'est Ik, selon Quintilien (i, 6),
la vraie prononciation. V. au mot
holus d'autres exemples de mots ayant
perdu leur aspiration initiate.
avena, ae (/".), i® avoine; 2° chalu-
raeau.
avfio, es, ere, desirer vivement;
1 dvidus, a, um, avide;
dvtdUas,dtis (f,), avidit6;
2 dvdrus, o, um, 1® avide ; 2® avare ;
dvdntia,ae{f), i® avidit6; 2° ava-
rice.
Aveo est un de ces verbes a signifi-
cation morale dont le sens precis est
assez difficile k marquer exactement,
parce que nous les voyons continuelle-
ment changer de nuance. Cependant
il semble que I'acception premiere soit
« etre dispos, se rejouir » ; de la « 6tre
en appetit, d6sirer». Aulu-Gelle
(xix, 7) fait remarquer que le poete
Laevius, qui vivait au temps de la
jeunesse de Cesar, emploie avens au
sens de libens, Le rheteur Claudius
Mamertinus, qui avait ete salue des
mots : Ave, consul amplissime, par
I'empereur Julien, luir^pond {Gratiar.
act. ad Julian., 29) : Aveo plane, Impe-
rator, et avebo. Neque enim eventus esse
potest optati hujus ambiguus, cum is
aver e jub eat, qui jam fecit ut averem.
— Le sens ordinaire est « desirer ».
Cic. Att. I, 15. Aveo scire quidagas.
— L'adjectif avidus participe a la va-
riety des sens de aveo. II a signifie
d*abord « qui se plait a, qui est porte
vers)). Liv. XXII, 2i. Hispanontm
inquieta avidaque in novas res ingcnia.
De \k le passage au sens d' « avide »
etait aise. Cic. Phil, v, 8. Avidus in
pecunias locupletum. La construction
avec le gmiiit {avidus laudis, opum) ou
avec V'lnrimiif {avidus cognoscere aman-
tern, Ov. Met. x, 472) n'a pas besoin
d'explication. Sans regime aucun, avi-
dus signifie « avide » ; c'est aussi le
sens de son cong^nere avdrus. —
Lucrece emploie avidus (u, 1066;
V. 470) et Tadverbe avide, (v. 20i)
dans I'acception de « large , abon-
dant )) : il y faut voir un reste de
I'ancien sens de aveo. V. ave, audeo,
gaudeo; cf. Mdm. Soc. Ling., tome V,
p. 193.
avis, is {f.), oiseau;
1 aU'Ceps, -cttpis{m.), oiseleur;
auciipium, ii {n.), chasse aux oi-
seaux ;
aucHpor, CiHs, 1° chasser aux oi-
24
AVUS.
seaux; 2° guelter, chercher;
nuciipatfo, oniH (f,), chasse aux
oiseaux ;
2 au-gur, -yUris (m.), augure.
auyurium, ii (n,), augure, pre-
sage ;
avgtiro, an et augiiror, dris, au-
gure r;
augHrdtio, onis (/l), action de
prendre les augures;
augurdtus, us (m.), dignite d'au-
gure;
iiugurdlU, ts, e, augural ;
in-augurOy as, inaugurer;
augustua, a, um, c6nsacr6 par les
augures, auguste ;
3 au-apex, -spicis (m.), qui observe
les oiseaux;
ausptdum, «(n.), auspice;
ausptcor, dris, prendre les aus-
pices.
La science des augures avait pris u
Rome une si grande importance et
avait tellement pen6tre dans la vie de
lous les jours, que nous trouvons le
mot avis en tdte d'un certain nombre
de composes ou on ne le soup^onne-
rait pas d'abord,et ou sa presence est
presque oubliee. Tels sont : aii-cu-
pari qui veut dire « chercher, guetter »
(litteralement « guetter un presage »),
mi'tumare ^(esilmer^ juger, affirmer))
( litteralement «apprecier un pre-
sage ))). — Dans au-gurium la seconde
par tie est formee d'un verbe *guvere,
*gufiere, qui signifiait«eprouver», et
qui a donne le substantif gustua (voir
ce mot). — II y avait anciennement, a
cdte d'augurium, un substantif neutre
augur, signifiant « presage » : Att.ap.
Non, p. 488. Pro certo arbitrabor sor-
ter, oracla, adytm, avgura. — Comme
robur (ou plutdt * robus) a fait robus-
tus, augur ou *augus a fait augus-tus,
qui signifie litteralement «consacr6)).
— Pour la contraction de * avi-ceps en
aU'Ceps, v. faveo. — En grec, au lieu
de I'tt de avis on a un o, et le mot
s'est allong6 du suftixe wvo; : oi-
wvo; « oiseau » (cf. uiwvo;, d6riv6 de
ulo's). De m6me en frangais avis se re-
trouve dans la diphthongue oi de oi-
seau (= avi-cellus).
avus, i (m.), grand-p^re, a'leul;
I Com p. : 1 prd-dvus, i (m.), bis-
aieul ;
2 db'dvuSj i (m.), trisaieul;
3 dt-dvus, i(m,)y quadrisaieul ;
II Der. : 1 avia, ae (/".), grand'm^re,
aieule ;
2 avunculus, i (m.), oncle mater-
nel (v. patruus) ;
3 dvltus, a, um, d'aieul, d'an-
c^tre.
Avunculus est proprement un dimi-
nutif, probablement un diminutif
d' affection « le petit a'leul)). Le fran-
gais oncle est pour une ancienne forme
aoncle,
axis, is (m.), i° essieu; 2° ais.
Grec : a^wv. Vieux haut-allemand
ahstty d'oij I'allemand Achse; Sanscrit
akaha-s «axe)). Peut-6tre faut-iLre-
connaitre le m6me mot dans le grec
a{jL-aSa « chariot ».
B
bacca on mieux bilca, w (/*.), baie de
fruit;
Wici-fer, -f^ra, -ferum, qui porte
ou produit des baies.
baccar, aris (n.), nard sauvage,plante
huileuse.
Bacchus, i{m.), i^ Bacchus, dieu du
vin ; 2° vin ;
BALO.
23
i
1 bacchar, driSj 1*» o§lebrer lesmys-
t6res de Bacchus; 2° se livrer
a des transports (de joie, de
colore, etc.);
de-bacchor, ana, se lirrer k des
transports desordonnes ;
2 bacchanal, dlis (n.), 1° lieu con-
sacre k Bacchus; 2® d'ord. au
plur., bacchanales, fStes de
Bacchus.
Motemprunte : grec Bix/o;.
Wcfilnm, d*ou bdcillum, i (n.), baton;
im-b^cillus, a, um, ou im-becillis,
is, e, faible, infirme;
imb^ciintas, dtia [f,), faiblesse.
A c6te de baculum il y' a aussi un
masculin baculus. . — Rapprocher le
grec fiax-Tiov.
bstooubeto, aller;
I Comp. : { im-bito, is, arch., aller
dans;
2 per-bito, is, arch., perir;
3 ri'bito, is, arch., revenir;
II Der. : 1 arbiter, 'tn{m.), arbitre;
t6moin ;
arbitra, a? {f.), confidente;
2 oi'bitror, dns, juger, penser ;
arbitrdtus, ds (m.), volonte, au-
torite ;
arbitrium, ii (n.), jugement, de-
cision ;
arbXtrdrius, a, t^m,!® arbitraire ;
2" incertain.
Le verbe betcre (on trouve aussi bl-
tere)u aller », avec ses composes, est
employ6dansranciennelangue. Plaute
Merc. II, 3, 127. Ad portum ne bitas,
dicojftm tibi. Varr. ap. ?ion. p. 77.
St ire Conor, prohibet betere. Ce verbe
a une formation analogue au greo
^r,T.eu> waller)) (a{X9i?-p7)T£w « se se-
parerw). — Au sujet de la premiere
syllabe de ar-bXter, voyez ad. — Voici
comment les anciens definissent le r6Ie
de Tarbitre. Cic. Rose. Com. 4. Aliud
tM judicium, aliud arbitrium : judi-
mm est pecuniae certx, arbitrium in-
certae : ad judicium hoc modo venimus,
ut totam litem aut obtineamus, aut
amittamus : ad arbitriu7?i hoc animo
adimuSy ut neque nihil, neque tantum
quantum postulavimus , consequamur.
Sen. Benef. in, 7. Judicem formula in-
cludit, et certos, quos non excedat, ter-
minos ponit : arbitri libera, et nullis
adstricta vinculis religio, et detrahere
aliquid potent etadjicere, et sententiam
suam, non prout lex aut justitia sua-
dety sed prout humanitas et misericor-
dia impulit, regere. De cette latitude
laiss6e k I'arbitre sont venus les sens
de « pouvoir, bon plaisir » qu*ont pris
arbitrium et le mot arbiter lui-m6me.
Arbitrum imperii, rerum. — Arbitrium
avait done primitivement un sens ana-
logue k celui du frangais ((recourse).
Arbiter s'explique par arbitrium ,
et doit 6tre entendu au sens passif :
w celui qu'on va trouver, k qui Ton a
recours)). — Pour la difference de
quantite entre betere et arbiter, cf.
nubere et inniiba. Sur Vw, v. scena.
bajulus, i (m.), portefaix;
bdjulo, as, porter a bras.
balbus, a, um, b^gue;
balbutio, is, ire, balbutier.
balineum, balneum, i (n.) et balneae^
arum (f.), bain;
1 balnedria, ium (w.), salle de baiil;
2 balnedtor, oins (m.), baigneur.
Mot emprunte : grec paXavstov. La
forme ancienne etait balineum, qui
s'est resserr^e en balneum comme
valide, calidus en valde, caldus.
ballista ou balista, ae {f., rar. m.), ba-
liste, machine a lancer des projec-
tiles ;
arcu-balista, a? {f:), arbal^te.
Mots emprunt6s au grec : paXXw,
halo, as, b^ler; bdldtus, us (m.,\ b6le-
ment.
26
BALTEUS.
balteus, i (m.), baudrier.
b&rathrum, i (n.), gouffre.
Mot emprunte : grec papaOpov.
barba, ae (^), barbe;
1 barbdtus, a, um, barbu ;
2 im-berbis, is, e, imberbe;
3 barbi-ger, -gira, -g^rum, barbu.
barbarus, a, um, barbare, stranger;
i barbaria, % (f.) et -les. Hi {(,),
1° les etrangers ; 2° rudesse de
moBurs ;
2 barbdrtcus, a, um, qui concerne
les barbares ;
3 barbdrismus, i (m.), barbarisme.
Mot emprunt6 : grec papSapo?.
basis, is (^.), base, fondement.
Mot emprunte : grec paat^.
basium, ii (n.), baiser;
bdsiOy aSy baiser.
bellua ou belua, ae (/".), b^te ^norme;
1 belludtus, a, um, arch., ou sont
represent6s des animaux ;
2 bellulnus, a, um, d* animal ;
3 belluosus, a, um, rempli d* ani-
maux.
beo, as, rendre heureux;
1 bedtus, a, um, bienheureux;
. opulent;
2 bedtitudo, -dinis (f.), bonheur.
Beatus se prend dans le sens de
« riche ». Hor. Od, i, 29, 1. Gazde beatae
Arabum. Id. ibid, in, 29, H. Mitte
mirari beatae Fumum et opes, strepi-
tumqueRomae. Quintil.XJ. Beatissima
rerum verborumqiie copia. — De m6me
beo signifie quelquefois « enrichir».
Hor. Ep, II, 2, 12i . Fundetopes,Latium-
quebeabit divite lingua, C'est proba-
blement le sens primitif.
bestia, ae {f.), b6te;
i bestidrius, a, um, relatif aux
bfites; subst. (m.), bestiaire;
2 bestidla, a? (/".), bestiole.
bibo, is, i, ere, boire ;
I Comp. : i com-btbo, \^ boii
semble ; 2* s'imbiber d
com-bibo, onis (rw.), compj
de bouteille ;
2 e-bibo, boire enti^rement
3 im-bibo, pomper; s'impr
de;
4 per-bibo, \^ boire enti^re
2° s'imbiber ;
II D6r. : 1 blbax, dcis, adj.
veur ;
2 bibaius, a, um, spongieu
Bibere est pour une ancienne
* bivere, Le v s'est change en 6 c
dans bubile pour*6ovi7e. — V
bilis, is (/".), bile ;
blliosus, a, um, bilieux.
Bilis est de mSme origine qu
Pour le rapport qui existe er
entre f et b, cf. rufus et ruber,
bitumen, -minis (n.), bitume ;
4 bttumineus, a, um, de bitum
2 bUHmindtus , a, um, endi
m6l6 de bitume.
blandus, a, um, caressant;
1 blandior, -Iris, -itus sum,
caresser ;
blandimentum, i {n,), 1« ca;
2° charme;
2 blanditi%, arum (f,), caresse
3 d6riv6s en blandi- :
blandi-dicus, a, um, \
blandi-Wquus, a, um, I flati
blandi'loquens, entis, )
blandtldquentia, as (f.), dou
gage.
blatio, is, ire, arch,, et bldter
dire des riens ;
I Comp. : de-biatSro, as,
bavarder ;
II Der. : bldtero, onis {m.),hi
bombus, i (m,), bourdonnement
sourd.
Mot emprunte : grec po{x6o^.
BUBO.
27
P
bSnns, a, um (cp. m^lior; sup. o'pti'
mua), bon ;
ben^, adv., bien, d'oii:
hbii-gnus, a, um, bienveillant, bien-
faisant ;
Unignitas, atis (f.), bont^ ;
hitni-ficus, a, um, bienfaisant;
hin^-pcium, ii (n.), bienfait;
• b^n^ficentia, ae (f,), bienfaisartce ;
I 6ln^-vd/M.s, a, wm, bienveillant;
' ben^dlentiay 3b [f.) , bienveillance ;
helluny a, um, joli.
La forme ancienne de bonua est dvo-
nus (Festus, p. 67). Cf. dvis bin, dvel-
lum helium. — A c6t6 de bonun a dd
exister une forme * benus pour * dvenus,
d'ou I'adverbe bene et le diminutif
hellun (pour * benlus). — Sur benignus,
V. gigno.
boreas, ae (/».), bor^e, vent du nord.
Mot emprunte : grec po.oaa;.
bos, bovis (m.), boeuf ;
1 bdvlle, is (n.), etable ^boeufs;
2 boo et re-boo, as, retentir (propr.
mugir);
bodtus, US (m.), bruit retentissant;
3 babulcus, i (m.), bouvier;
4 bucina ou bucc'ina, ae [f.), cornet h.
bouquin; trompette.
Le datif bobus est pour* bou-bus,
forme anterieure k I'insertion d'un i.
Orec^oCI-5, g6n. poos pour* poFd;. San-
scrit gnus « boBuf » ou « vache)), plu-
riel gdvas. — Dans bucina, de* bous
et canere, le c a ete redoubl6 sans rai-
son. (Cf. hicce, succus, etc.)
•
biica, ae (f.), d*ord. au plur,, braie,
sorte de pantalon chez les peuples
du Nord et de TOrient.
bncchimn, ii (n.),bras;
1 bracchidlum, i (n.), petit bras,
bras delicat ;
2 bracchidlis, is, e, relatif au bras ;
3 bracchidtus, a, um, branchu.
Motemprunt6:grec ppa/^^wv «bras)).
Le redoublement de la consonne
comme dans Acchei'uns,
bractea, as (/I), feuille de metal; feuille
d'or;
bractedtus, a, um, reconvert de
feuilles de m6tal ; plaque d*or.
br^Tis, is, e, bref, court;
{ adv. brM, bient6t; brMte^\ bri^-
vement;
2 brMtas, dtis (f,), brievet6;
3 brMo, as, abr^ger;
brMdrium, ii (n.), abr^ge;
4 brMcUlus, a, um, un peu court;
br^vi'ldquens, entis, adj., bref,
concis;
brMldquentia, ae (f.), concision;
6 bruma, 3e.(f.), solstice d'hiver;
hiver ;
brumalis, is, e, du solstice d'hiver.
Vi de brev-i'S est une addition au
theme primitif; en effet, brevis est
pour * breguA-s, lequel correspond au
grec ppa/jS-;. V. Uvis, — L'^ de bri-
vis est bref, quoique primitivement
suivi de deux consonnes : c*est
ainsi qu'on a nix, nivis, quoique mvis
soit pour *nigvis. — Bruma signifie
proprement « le solstice d'hiver ».
Cic. Nat. d. 7 : Possetne tot rebus ipsis
se immutantibus solis accessus disces-
susque solstitiis brumisque cognosci ?
Ov. Fast. I, 163 : Bruma novi prima
est, veterisque novissima solis. Bruma
est probablement pour *brevima ou
* brevuma, superlatif forme comme in-
fimus, postumus. II veut done dire «le
jour le plus court ».
briitus, a, um, grossier, brut.
Le sens primitif est « pesant, lourd ».
Festus, p. 31. Bimtum antiqui gravem
dicebant, Hor. Od. i, 34, 9. Quo bruta
tellus et vaga flumina... Apul. De Deo
Socr. Corpora neque tarn binita quam
terrea, neque tam levia quam aether ia.
De la « pesant d'esprit, h^betew.
biibo, onis (m.), hibou, chat-huant.
28
BUCCA.
bucca, 88 (/".), bouche, joue;
buccula, ae (f,), i« joue; 2« menton-
ni^re d*un casque ;
bucciilentus, a, um, arch,, joufflu.
bulbus, i (m.), oignon.
Mot emprunt6 : grec poX6o;.
bulla, ae (f,), \^ bulle d'eau ou d'air;
2° bulle que les jeunes nobles
Romains portaient au cou ;
1 bullutus, a, um, l^gonfle; 2° qui
porte la bulle ;
2 hullio, iSy Ire, bouillir.
* buo, d'ou :
im-buo, is, impregner.
De la mSme famille que bibere, pour
* bivere.
* buro, brdler, d'oQ ;
i bustum, i (n.), bftcher;
bttstudrius, a, urn, de bdcher;
2 com-bUro, is, faire brdler.
butynun, i (n.)> beurre.
Mot empruijt6 : grec ^utupov.
buzns, i (/".), buis.
1 buxeus, a, um, de buis, qui a la
oouleur du buis;
2 buxetunty i (n.), lieu plant6 de i
buis.
Mot emprunte : grec j:;5Eo5.
c&ballus, i (m.), mauvais cheval.
Mot emprunte au grec : xaBaXXri;,
spyaTT); t;:;:o; (Hesych.). Selon Meu-
nier {M^m. Soc, Ling, i, 408) de
xata-CaXXto « Qheval bas sur pieds ».
II a donne le fran^ais cheval, qui est
devenu le terme g6n6rique, et qui a
fait sortir de 1' usage populaire I'ancien
nom latin equus; c'est ainsi que Talle-
mand a emprunte Pferd au bas-latin
paraveredus.
c&chinnus, i (m.), eclat de rire;
cachinno, as, rire aux 6clats.
cacumen, -minis (n.), sommet;
CLlcUmlno, as, rendre pointu.
cadaver, -veris (n.), cadavre;
cdditv^rosus, a, um, cadav6reux.
cade, is, cccidi, cdsum,cdd^re, tomber;
I Comp. en -ado, is, -ctdi, -ctd^e :
1 ac-ctdo et in-ctdo, arriver, sur-
venir;
2 de-cldo, tomber d'en haul;
3 ex-ctdo, tomber de,disparaitre;
't in-cXdo, tomber dans ou sur,
rencontrer par hasard; surve-
nir;
mper-incidoy tomber sur;
5 oc-cido (sup. oc-ctt5iim), tomber,
succomber;
occidens, entis (m.), Occident;
occdsus. Us {m,), chute;
occdsio, onis (/".), occasion;
6 rH-cido et rec-cido ou rectdo , re:
tomber ;
II D6r. : 1 casus. Us (m.), i« chute;
2« 6v6nement ;
2 cddUcus, a, um, caduc, fragile.
Autres derives : occiduus « qui tombe,
qui se couche (en parlant du soleil)»;
succiduus «< qui s'afTaisse » ; decidvm
«qui descend)). II y faut joindre ca-
dlvus « qui tombe )). Un compost de
ce dernier est recidivus, lequel signiOe
« qui renait )) : c'est une m^tapbore
emprunt^e H Tagriculture. On appe-
lait semina recidiva les semences qui,
en tombant, produisaient une seconde,
une troisitoe moisson. Pomponius
Mela (ui, 6, 2) : Adeo agri fertUes, m
cum semel sata frumenta sint, subindt
C^LUM.
20
ncidivis seminihus segetem novanti'
bm, septem minimum, interdum plures
ttiam messes ferant, Cf. chez Virg.
Mn, IV, Sii. Et recidiva manu posuis-
m Fergama victis. Ibid, x, 58. Bum
; Mum Teucri recidivnque Pergama
(juserunt. Moretum, 61. Hortua erat
. jwicUis casulae, quern vimina pauca
Et cnlamo recidiva levi munibat arun-
do, — Recctdo est pour * red-dido (cf.
reddere).
caduceus, i (m.) et caduceum, i (n.),
caducee, baguette de h6raut;
ciidUct-fer, -fera, -fSrum, qui porte
le caduc6e.
Mot emprunt6 : grec x7)pux«iov. Le r
esl change en d : les noms tir6s des
langues 6trang6res par voie populaire
soDl exposes a tbute sorte d'alt^ra-
tions. C*est ainsi que Ganymedes 6tait
devenu en ancien latin CatamituSy et
Smele Stimula,
cJidns, i (m.), cruche, jarre.
Mot emprunt6 : grec xaSo?.
cscns, a, urn, aveugle;
1 cxco et oc-c3eco, as, areugler;
2 cxcttaa, dlis {f.), c6cite, aveugle-
ment.
cado, is, cecldi, caesum, caed^re, cou-
per, tailler en pieces, massacrer;
I Gomp. en -cJdo, is, -cidi, -cisum,
-cidere :
\ abs-cidOf tailler, rogner;
2 con-cldo, oouper en morceaux;
concisus, a, urn, morcel^; concis.
concisiOyOnis (f,), concision ;
3 de-cldo, is, trancher, decider;
decisio, onis (/".), decision;
•t eX'Cido, enlever en coupant;'
raser;
o in-cido, inciser;
inclsio, onis {f,), entaille;
6 occldo, tuer;
occldio, Onis (^.), massacre;
occisio, Onis (/*.), meurtre ;
7 prdB-cidOy couper par devant,
retrancher ;
8 rS-cidOy retrancher;
9 suC'Cldo, couper par dessous;
II D6r. : 1 caedeSf is (f.), meurtre,
carnage ;
2 caesim, adv,, k coup de taille;
3 caesura, ae {f.), ensure;
4 caementum, i(n.), bloc de pierre,
moellon ;
5 subst. en -cida, ae [m,), et -ci-
dium, ii (w.) ;
frdtri-clda (v. friiter) ;
hdmi'Clda, hdmi-cldium (v. ho-
mo) ;
mdtrl-cida (v. mater) ;
parrt-cida, parrX-cidium (v. pa-
ter) ;
6 an-clle, is (n.), bouclier sacr6.
Pour le changement de ae en i, v.
laedere. — Homiclda est pour * homni-
cida, parri-ddium pour * patri- ctdium,
lapi-cida pour * lapidi-clda. — Remar-
quer le sens figure pris par concisus
eipraecisus. — Ancile (pour * an-cid-lv)
renferme le pr^fixe amb- ou am- : ces
boucliers avaient une forme 6chancree.
cslebs, -libis, adj,, c^libataire;
^Itbdtus, us (m.), c6libat.
calo, as, ciseler, graver;
1 cseldtor, oris (m.), ciseleur;
2 caeldtUra, ae (/".), ciselure;
3 caelCimen, -minis («.), ouvrage
cisele.
Caelo est un derive de caelum "ins-
trument pour couper, ciseau », lequel
estlui-m^me pouv * caed-lum (cf.pi/ww,
pour *pins-lum),
caelum, i (n.). ciel;
i caeles, litis, adj., habitant du ciel ;
2 caelestis, is, e, celeste;
3 caeriileus '{p, * caeluleus), a, urn,
bleu;
4 caeriilus{p.*caelulus)y a, inn, bleu.
L'orthographe caelum est attestee
par le lemoignage des anciens. L'ety-
32
CALO.
compter ante Nonas, pridie Nonas, In-
tercalare it Brmoncer un jour ou un
mois suppl6mentaire». Le livre oii
6taient consignes les changements de
lune s'appelait calendarium. Tous ces
mots, qui faisaient par tie de la langue
religieuse, s'ecrivaient aussi, selon
Tancienne orthographe, par un k. —
Pour la m6tath6se de cal en clCi, cf.
xaX^w, yixXr^xa. Cldmare suppose un
primitif * clnma forme comme fama.
— Cldrus (forme de eld comme gnCirus
de gnrl) signifiait d'abord « clair, ecla-
tant (en parlant de lavoix))). Clara
voce. Clariis sonor. Ovid. Met, xiii,
806. Cervo clarU latratibus acto. Id.
II, 625. Tempora discussit claro cava
malleus ictu, Clanis a signifie ensuite
« 6cktant (en parlant de la lumi^re) »
et enfin « remarquable, illustre». —
Classis est peut-^tre un mot emprunte :
xX^at;, dorien xXaji;. — Le verbe
xaX^w appartient a la conjugaison en
e : dans calendae il s'est peut-6tre con-
serve une trace de cette conjugaison.
Ce mot doit s'entendre au sens actif :
calenda « I'appelw.
calo, onis (m.), 1° valet d'armee;
2° homme de peine.
calumnia, ae (f,), fraude, chicane;
mauvais propos ;
cdlumnior, dris, chicaner;
cdlumnidtor, 6ns (m.), chicaneur,
calomniateur.
Cdlumnia vient d'un ancien verbe
actif ou deponent calvere, calvi « trom-
per, chicaner)). Ace. ap. Non. p. 6.
Sedmemet calvor, Vosistum[ut]jussi,
ocius Abstrahite, Loi des XII Tables :
Si calvitur (s'il fait des chicanes) pe-
demve struit,mamtm endojacito. Pac.
ap. Non., p. 6, emploie calvi au sens
passif. Sentio, pater, tevocis calvi simi-
litudine. — Mais ordinairement calvor
est deponent. Pacuv. Ibid. Sed quid
conapicio? num me lactans calvitur
^tas ? De l^le participe * calumniis (cf.
alumnus, Vertumnus), qui lui-i
donn6 le d6riv6 calumnia « frau(
I
cane, calomnie )). Cic. Verr. iv
quo sestertium centum millia
lumniam malitiamque petita s
Le sens d'accusation a cone
moyen ftge k celui de « prove
d6fi)); c'est la signification di
fran^ais chalenge, devenu en
challenge.
calvus, a, um, chauve ;
calvities, iei (f.), calvi tie.
calx, calcis (f.), chaux ;
calculus, i (m.), caillou.
De calx « chaux » vient Tadjn
cdrim. — Calculus designe
autres sens, soit les pions d'ui
de jeu d'echecs, soit les pier
servent* a calculer, soit les si
dans les afTaires judiciaires.
borne qui marquait la fin de la
dans le cirque etait marquee d<
de la I'expression ad calcem «
la fin )).
calx, calcis (/*.), talon;
1 calco, con-culco, pro-culco^
ler aux pieds ;
in-culco, 1° tasser; 2° inc
2 calcar, dris (n.), eperon ;
3 calceus, i (m.), calcedmc.
(;i.), chaussure;
4 calcltro, as, ruer.
Calcar est form6 de calx «
comme stellaris de Stella, ta
talus. L'e final est tombe comi
animal, pour*a;iima/e, cxempi
* exemplar e.
camelus, i (m.), chameau.
camena, ae (/".), muse.
Cdmena (et non CamcRna) i
Casmena : Vs a disparu comr
jubeo pour* jusbeo. C'est un
mdme famille que carmen eX Ca
Varron, L. L. vii, 26. Casn
priscum vocabulumita notum (
CANO.
33
; alibi Carmenae ab eadem ori'
nt declinatae, Les Cam^nes
les divinit6s romaines qui pr6-
I'avenir. On les identifia plus
3c les Muses de la Gr^ce. La
Egerie etait du nombre des
s.
se {f.)y voMe.
probablement le grec xajxapa,
igne toute esp6ce de toiture
j,i(m.), 1° atre,foyer;2° forge,
mprunte : grec xafxivo;.
, i (??i,), plaine, campagne;
estris, is, e, de plaine, de cam-
,^ne.
{tto; « champ, enclos, jardinw.
., orum (m.),barreaux.
IS, p. 40. Cancri dicebantur ab
i qui nunc per deminutionem
. Pour la formation du dimi-
'. liber libelluSy ager agellus,
cri (m.), 6crevisse.
t etre de mtoe origine que le
r/.i'vo; « ecrevisse ».
, es, 'Uiy -ere, ^tre blanc;
ididus, a, um, blanc ;
ididdtus, a, um, v6tu de blanc;
•8<. (?n.), candidal;
xdor, oris {m,), blancheur, in-
locence ;
idela, 3e {f.), chandelle;
ideldbrum, i (n.), chandelier.
le suivant.
{inus,), brCller, d'oH :
cendOy is, -i, -sum, -dSre,
nettre le feu h ;
'iendo, is, -i, -sum,-d^€, incen-
lier;
cendium, m (n.), incendie;
-cendoy is, -i, -sumy -c^re,
netire le feu dessous.
composes accendere, incendere,
!ere font supposer un primitif
re « brQler », qui semble 6tre
TS LATINS. — CoUrS SUp,
avec candere « 6tre brftlant » dans le
mtoe rapport que pendo « peser » avec
pendeo « 6tre suspenduw. II faut re-
marquer loutefois que candeo s'em-
ploie surtout en parlant de la couleur.
canis, is [m., f.), chien, chienne;
\ cdninus, a, um, de chien;
2 cdnicula, 3e [f.), canicule.
Canis est un de ces mots qui, comme
juvenis et mensis, ont ajout6 un i a
leur th6me primitif (v. levis); mais cet
i n'a pasp6netr6 partout, ainsi qu'on le
voit par le g^nitif pluriel canum. —
Apr6s le c initial, il devait y avoir an-
ciennement un v qui est lomb6, comme
dans le pronom te pour * tve, se pour
* sve. — Cf. xuwv (g^nitif xuvtJ;). Sans-
crit gvdn (g^nitif cunas) « chien ».
Allemand Hund (le d est ajout6, comme
dans niemand, jemand), Sur Vh alle-
mand = c, V. decern,
canistra, orum (n.), corbeilles, paniers.
Mot emprunte : grec xavaaipov.
canna, ae (^.), roseau.
cdndlis,is{m., rar. f.), tuyau, canal.
Pour le rapport entre les deux mots,
cf. mamma et mdmilla, of fa et dfella,
currus et ciirulis.
cano, is, cecXni, cantum, cdn^re, chan-
ter;
I Comp. : i con-ctno, chanter en-
• semble ;
2 oc-cino, faire entendre un chant
de mauvais augure;
3 prae-cinOy annoncer par -^son
chant ;
4 suc-ctno, chanter apr^s ;
II D6r. : 1 cantus, us (m.), chant;
ac-centuSy Us (m.), accent;
con-centus. Us (w.), concert,
accord ;
2 canto, as, chanter;
cantatovy oris (m.), -dtrix, -icis
(^.), chanteur, chanteuse;
in-cantdtio, onis (f.), enchante-
ment, sortilege;
34
CANUS.
3 cdnor, oris (wi.), chant;
cdnorus, a, um, harmonieux,
sonore ;
4 noms en -cm (g6n. -^tnis) :
ftdi'Cen, joueur de lyre ;
tlbl-cen, joueur de fldte ;
os-cen, oiseau dont le cri sert
de pr6sage ;
5 /«s-c-rma, » (A) ) „33i J
luS'Cimus,ii[m,) \ ° '
6 vdti'Ctnory Ciris, annoncer Ta-
venir;
vdticinium, ii (n.) / pr6dic-
vdticindtio, onis {f.) ) tion.
Cano ne se disait pas seulement de
la voix humaine, mais encore du chant
du coq, du coassement des grenouilles,
du bruit des trompettes et du son des
instruments a cordes. 11 n'a 6tymolo-
giquement rien de commun avec car-
men, — Cic. De Div, u, 59. Canerevoce
vel fidibus. Ibid, i, \1, Litiais quo ca-
nitur. Sail. CatiL 62. Catilina signa
canerejubet, — Le parfait canui etait
employe en vieux latin b. c6te de ce-
cini; il est rest6 dans les composes.
' canus, a, um, blanc(partic. en parlant
des cheveux) ;
1 cdneo, es, 6tre blanc;
2 cdnesco, is, devenir blanc ;
3 canities^ iei (f,), blancheur..
caper, capri (m.), chevreau;
cdpra, cdprea, capella, a? (/".),
ch^vre ;
1 cdprinus, a, um, de ch^vre ;
2 cdpreolus, i{m,), chevreuil;
3 comp. en cdprt- :
c&pri-cornus, i (m.), lecapricorne ;
cdpn-pes, 'pedis, adj., aux pieds
de ch^vre.
capio, is, cepi, captum, cap^re, pren-
dre;
I Comp. en -dpio, is, -cepi, -ceptum,
-cipere :
\ ao-dpio, recevoir ;
2 con-cipio, comprendre;
3 de-dpio, tromper;
4 ex-dpio, accueillir;
5 in-cipio, commencer;
inceptum, i (n.), entreprise
6 inter-dpio, intercepter;
7 per-dpio, percevoir;
8 pr3e-dpio , pr6venir ; re<
mander ;
pr%ceptum,i (n.), precepte
preceptor, oris (m.), pr6
teur ;
9 ri-dpio, recueillir;
r^ceptus, us (m.), retraite;
r^ceptddilumyi (n.), lieu d
traite ;
10 sus-dpio, se charger de ;
II D6r. : i cdpesso, is, ivi, itum.
saisir ;
2 cdpax, dds, adj., qui cont
3 oc-cHpo, as, s'emparer de;
prae-occupoy as, s'emparer
vance de;
4 pras-dpiius, a, um, princij
5 cdpiilus, i{m.), poign^e; c(
cercueil ;
6 capto, as, chercher a saisii
captdtio, onis (f.), captatic
7 captivus, a, um, captif ;
captlvitas, dtis {f.), capti\
8 d^riv^s en -ceps (gen. -c
V. parttceps, princeps ;
(g6n. -cUpis), V. auceps;
derives en -dpium, v. m
pium.
Les composes comme au-cu
anti'dpare, oc-cupare, ne viennen
directement de capio, mais d'un i
m6diaire conserve ou perdu.
aucupari cet interm6diaire est at
gen. aucupis. — Parmi les com
en 'Ceps, nous citerons encore f(
(pour* formi'Ceps) « instrument a
dre des objets chauds, tenaille
formus ((chaudw; manceps «a
reur », d'ou mandpare « livrer »,
dpium « vente, propri6t6 » et sp6
CARMEN.
35
ment « esclave » ; municeps « qui prend
part aux charges, citoyeiD), d'oii mu-
flidpiMwamunicipe ». — Deinceps,
litter. « celui qui prend ou estpris en-
suite », 6tait un adjectif declinable en
ancien latin. Festus, p. 75. Deitwipem
antiqui dicebant proximum quemque
captum, ut principemprimum captum.
Id. p. 71 . Deinceps qui deinde cepit, ut
princeps qui primum cepit, Apul. Flo-
rid. 16. Sine intermissione deincipe
die perlecturus. Le mot est reste sur-
tout usite comme accusatif neutre (cf.
primum, rursum, iterum), — Ne pas
confondre ces composes avec les com-
poses de caput, comme an-ceps, prae-
ceps, qui font leur g6nitif en -cipitis.
— Capere a donne un derive capedo,
dims « vase k boire » ; intercipere a
fait m^ercapedo « interruption, inter-
vallc)). — Les composes comme exci-
pio, decipio, ont donne de nombreux
. derives, tels que exceptio, deception
deceptor, etc. — De mtoe capto a fait
ihcepto, recepto, etc. — Capesso est
. forme comme facesso, lacesso,
capsa, ae (A), coffre;
capsula, x{f.), coffret.
caput, -pitis (n.), tete;
I Comp. : 1 oc-cXput, -pUis (n.),
derriere de la t6te;
2 sin-ciputy 'pXlis (n.), moiti6 de
la tete ;
II Der. : 1 capitalis, Is, e, capital;
2 cdpillus, i (m.), cheveu;
3 adj. en-ceps (g6n. -ctpitis) :
an-^eps, a deux tetes, double,
douteux ;
p7'3B'Ceps, qui se jette la t6te en
avant;
praectpUo, as, pr6cipiter.
Autres derives : capitulum a petite
Wle, subdivision, chapitre » ; capitatio
«imp6t par teten; capita i< qui a une
grosse t6te ». — Dans sinciput la pre-
miere syllabe est pour sewi-. — Ne
pas confondre les composes comme
prx-ceps avec les composes en -ceps
venant de capio (v. ce mot).
carbasus, i (f,) et
carbdsa, orum (n.),tissu delin(v6te-
ment; voile de navire).
Mot emprunte : grec xap;:aao; «lin».
career, eris (w.), cl6ture, prison ;
carcerdrius, o, wm, de prison.
Career est probalDlement un mot
emprunte du grec.
cardo, -dmis (m.), gond ; pdle.
On appelait aussi cardo la ligne tra-
c6e du nord au sud par les agrimen-
sores, et perpendiculaire au decimanus.
carduus, i (tw.), chardon.
careo, es, ui, ere, manquer de.
Sur la nuance de sens exprim6e par
careo, v. un passage de Ciceron, Tusc.
1, 36. — A careo se rattachent cdritas
et cdrus. V. ce dernier mot.
caries, em, e, inus. aux autres cas (f.),
vetuste, carie, pourriture;
cdriosus, a, um, cari6, pourri.
carina, ae (f.), carene de vaisseau.
carmen, -minis (n.), formule, texte
en vers, po^sie.
Le premier sens se trouve, par exem-
ple, dans ce passage de Tite-Live, I,
26 : Lex horrendi carminis erat : Du-
umviri perduellionem judicent. Si a
duumvins provocarit, provocatione cer-
tato; si vincent, caput obnubito, infe-
lid arbori reste suspendito ; verberato
vel intra pomosrium, vel extra pom(X-
rium, — Les formules prononc^es par
les chefs se devouant pour leur arm6e,
par les f6ciaux declarant la guerre, par
le pr6teur rendant la justice, s'appe-
laient canwma. Les formules magiques,
les predictions portaient egalement
ce nom. Comme elles 6taient souvent
en vers, le mot a passe au sens spe-
cial de texte en vers, puis de po6sie.
— De carmen vient Carmenta ou
Carmentis, nom d'une deesse qui avait
/
36
CARO.
un temple a Rome et qui passait pour
Ja m^re d'Evandre; elle pr6disait Ta-
venir. La forme primitive est *casmen,
qui repond lettre pour lettre au San-
scrit castnan « texte sacr6, invocation ».
Cf. cdmena. — Le sens d' « enchante-
ment » est reste dans le frangais i< char-
me w. — II n'y a point de parents entre
carmen et cano.
caro, carnis (/".), chair;
carni'fex, -ficis (w.), bourreau;
carriifico, as, torturer; §gorger;
^ camiftcina, [a? (f.), 1° lieu d*exe-
cution; 2° office de bourreau;
3° torture.
On ne pent pas remonter en latin
au del^ du sens de « chair ». Mais la
comparaison de I'ombrien et de I'osque
montre que le premier sens a et6
((portion, ration)). G'est ainsi que
le frangais viands signifiait d'abord
victuaille en g6n6ral {vivenda), II n'y
a done probablement pas de parents
entre caro et/ps'a;. V. M.^m,,Soc. Ling,
II, 380.
carpentum, i (n.), voiture couverte a
Tusage des femmes; "par ext., voi-
ture.
carpo, is, -psi, -ptum, -pere, 1° cueil-
lir ; 2<> dechirer ;
I Comp. en -cerpo, is, etc. :
1 do-cerpo, cueillir;
2 diS'Cetyo, dechirer;
3 eaj-cerpo, extraire ;
II Der. : 1 carptim, adv,, par mor-
ceaux ;
2 carptor, oris (m.), esclave qui
decoupe les mets.
Ca7*po a pris au figur6 des sens as-
-sez divers. D'une part, il a pass6 de
rid6e de « cueillir » a celle de « gotlter,
jouir». Hor. Od.i, ii. Carpe diem,quam
minimum credula postero. Virg. Mn, i,
392. Carpere vitales auras, — D'autre
part, le sens de (( dechirer » a conduit
^celui de (( medire, vilipender )). Quin-
til. XI, J. Carpere alterius carmina.
cams, a, um, cher;
cdritas, dtis {f.), tendresse.
Le sens primitif est « qui coClte char,
qui est k hautprix». Cic. Dom, 6. I/to
ipso die carissimam annonam necopi-
nata vilitas consecuta est, PI. Aul. u,
8, 3. Venio ad macellum : rogito pis-
ces; indicant Caros, agninam car am,
caram hubulam^Vitulinamy cetum,por-
cinam, cara omnia, — De 1^ « pr6-
cieux ». Vita carior, oculis carior, au-
ro carior, Plin. Frocem, 33. Aw^mA
argentumcaelando cariorafa^ere. — Au
fig. « cher, bien-aim6)). Cic. CatiL iv,
6. Homo populo romano carus atque
jucundus, — Le substantif caritas a
passe par les mSmes significations.
Caton, R, R, 3. Uti jubeat caritatem
exspectare, Varr. R, R, 69. Quas servari
possunt, ut tum vendas, cum caritas
est, — L'association d'idees est la
m^me que dans le frangais cher (cM-
rir, encMrir), I'allemand theuer, C*est
rid6e de disette (careo) qui a amene
celle de chert6.
casa, aB(^.), cabane;
cdsula, 38 {f,), petite cabane.
caseus, i (m,), fromage.
cassis, idis (/".), casque de m6tal.
cassis (seul. k I'acc. cassem et k I'abl.
casse)j d'ord. cassei, ium (m.), rets,
filet de chasse.
cassus, a, urn, vide, vain; in-cassum,
adv,, en vain.
Le sens propre se trouve dans des
locutions comme cassa nux^cassa canna,
De (( vide » on a pass6 a « vain » : la
m6me association d'idees se retrouve
dans vacuus et vdnus (pour ^vac-nus).
Lucr. in, i047. Sollicitamque gem
cassa formidine mentem,
castanea, as (/".), chataigne.
castrum, i (n.), retranchement, lieu
fortifi6 ;
i castra, orum (n.), camp ;
I
\
CAUSA.
37
castrensiSj is, e, qui concerne un
I camp ;
.1 castrametor, ans{y, metor);
I 2 castellumy i (n.), forteresse;
I castelldnus, a, tim, qui concerne
ft una forteresse;
I castellatim , adv., par d6tache-
f ments, par groupes detaches.
/ Caatrum signifiait anciennement
/ « champ » et « camp » : il designait un
f terrain delimits. II y avail a Rome des
'quartiers appalls castra tabellarioi*um,
victimaHorum . En ombrien et en
osque, castrum veut dire « champ » .
Peut-^tre castrum est-il pour *caestrum,
et vient-il du verbe cxdere (cf. JEscu-
lapius pour 'AaxXT)7:id;, Si'tturnus et
I'ancien Saetumus). On a de mtoe en
frangais retranchement. — Un autre
castrum signi&ant « couteau » a donn6
castrare « couper » .
castiiB, a, um, pur, chaste;
1 Comp. : in-cestus, a, um, impur;
II D6r. : 1 castttas, atis {f.), chas-
te t6, puret6 ;
2 castimonia, as (/".), puret6, chas-
tete;
3 castigo, as, chfttier;
castigatio, onis {f.), ch^timent,
r6primande ;
castigdtor, oris {m.), qui r6prime,
censeur;
castigdbilis, is, e, reprehen-
sible.
Le sens primitif est«pur)). Casta
mola d6signait une esp^ce de g&teau
de froment offert en sacrifice.' Cic.
?hU. xni, 4. Res familiaris, cum am-
pla, turn casta a cruore civili.
citdna, ae (A), chatne;
i ccUBno, as, enchatner;
2 «?!«"«'*/(•)«'•<'*•'{ petitechalne.
catellus, I (m.), J ^
c&terra, » (/.), troupe ;bande ;
catervdtim, adv,, en troupe.
cathedra, ae (/.), sidge, chaise.
Mot emprunt6 : grec xaOe'Bpa « si^ge ».
catulus, i (m.), petit d'un animal;
petit d'un chien ;
i catulinus, a, um, de chien;
2 catellus, i (m,), petit chien;
cdtella, 38 (f,), petite chienne.
catus, a, um, 1° aigu, per^ant; 2° fin,
habile.
Catus signifie proprement « aiguis6,
piquant)). Varr. L. L. vii, 46. Cata
acuta, hoc enim verbo dicunt Sabini;
quare catus Mlius Sextus non, ut aiunt,
sapiens, sed acutus, Ennius a employ 6
le mot dans le sens de « per^ant » : Jam
cata signa fera sonitum dare voce para-
bant. La m^me association de sens se
retrouve pour argutus,
Cauda, ae {f.), qiieue. .
caulis, is (tw.), 1° tige d'une plante;
2° chou.
Mot emprunt6 : grec xauXd;.
causa, SB (f.), i° cause, proems; 2° cause,
motif;
i causdrius, a, um, malade, invalide
(propr., qui pent all^guer une
excuse) ;
2 cauHor, dris, pretexter, all6guer;
3 composes en -cuso, as ;
ac-cuso et in-cuso, as, accuser;
ex-cuso, as, excuser;
r^-cUso, as, recuser, refuser;
4 caust-dtcus, i (m.) (v. dico).
On trouve souvent caussa dans les
inscriptions. C'etait, au t^moignage
de Quintilien (i, 7), Torthographe de
Cic6ron et de Virgile. Le maintien de
Vs entre deux voyelles prouve d*ail-
leurs que causa est pour caussa (voy.
flos) : autrements seserait change enr.
Ce mot, qui a fini par prendre un
senstr^s g^n6ral,puisqu'il a donn^ nos
deux mots frangais « cause » et « chose » ,
a et6 k I'origine un terme de droit :
causa etait Taffaire qu'on plaidait de-
vant le tribunal. De 1^ causari, accu-
sare, etc. II vient probablement de
38
CAUTES.
caveo, Le passage au sens general peut
s'observer dans des locutions comme
quam ob causam, justis de causis,
causam dare alicui, nihil causx habere,
mea causa, etc. Dans la langue poli-
tique, caiisa signi fie « parti ». Sequi
causam Pompeii^ optimatum,
cautes, is {f.), rocher, ecueil. V. cos,
cotis,
caveo, es, cdvi, cautum, cavere, pren-
dre garde;
I Comp. : prae-cdveo, se tenir sur
ses gardes, se pr6cautionner
contre ;
n cautus, a,umy avis6;
in-cautus, a, urn, imprudent;
- cautio, onis {f.), action de se te-
nir sur ses gardes ; garantie ;
cautor, oris (/w.), 1° qui se tient
sur ses gardes ; 2<> qui se porte
garant.
Pour la conjugaison de caveo, cf.
fdveOffdvi. — Caveo peut se construire
avec ut, Cic. Off. i, 39. Caveamus
ut ea quae pertinent ad liber alitatem,
moderata sint. Id.Fin, ii, 3i . Testamento
caver e ut dies natalis ageretur. Quand
ii y a negation, il se construit avec ne.
Cave ne decipiaris, L'emploi frequent
avec ne {cavere ut ayant ete remplace
par curare ut) a donn6 au sens du
verbe une nuance negative qu'il garde
en Tabsence de ne, Ter. Phorm, v, 1 , 37.
Caveresciscat aliquis, Hor. Ep. ad Pis.
168. Commisisse cavet quse mox mu-
tare laboret. — Caveo se construit avec
ie datif de la personne ou de la,
chose pour qui Ton prend garde. Cic.
Leg, II, 24, 6. Sunt leges de sepulcris
quarum altera privatorum aedificiiSj
altera ipsis sepulcris cavet, — La chose
dont on se garde est mise a I'ablatif
avec ab. Cavere a vene7io, ab insi-
diis, Quelquefois on trouve I'accu-
satif : Lucr. vi, 406. Caveamus fuU
minis ictum, — Cautus peut avoir le
^ens passif. Hor. £p. ii, 1, 105. Can-
tos nominibus certis deponere nui
Mais plus souvent il est pris au
moyen : «qui se garde ». Peu
•les adverbes caute et cautim (
precede cautus en ce sens. PI.
II, 2, 46. Caute et cogitate suan
tractavit, — Le sens primitif c
veo parait 6tre « avoir soin de, y
i ». On en a rapproch6 le grec
(pour * xoFitu) « faire attention
nom propre Aaoxowv peut se trac
qui populo cavet,
C&VU8, a, um, creux;
cdvema, ae (f.), cavity, caverne
cede , imp^r. donne ! montre I
cettS {p, * cedtte), donnez! moi
T6r. Phomi. v, 7, 42. Demipho
tu mihi argentum cedo. — Phoimfii
vero uxorem tu cedo, Enn. ap.
p. 84. Salvete^ optima corpora,
manus vestra^s, measque accipii
Du sens de « donne » est venu ce
« montre, fais savoir ». — Cedo,c
I'indique le pluriel cette, est un
ratif : il est peut-^tre compo
d6y pour da, et d'un adverbe
* ce « ici >), qui est le m^me qu(
avons dans ceteri (v. ce mot),
serait pour * ce-ddte, * ce-dite,
cede, is, cessi, cessum, cedere,
retirer; 2° ceder;
I Comp. : 1 abs-cedo, se n
s'eloigner ;
ahscessus,us (wi.},depart ; a
abscessio, onis (f.), actit
se retirer;
2 ac-cedoj s'approcher;
accessus, us (w.), appr
arrivee ;
accessio, onis [f.), arriv
3 con-cedo, accorder;
concessus, us (w.), cons
ment ;
concessiOy onis (f.), concei
aveii ;
4 dS'Cedo, s'en aller; mouri
de-cessuSf M5(wi.),d6part ; i
CELLa
39
dS-cessiOy onis (f.), depart;
5 dis-cedOySe separer, s'6loigner ;
discessus, us (m.), separation;
I depart;
discessiOy onis {f.), depart;
6 ex-cedo, sortir; depasser;
excesaus, us (m.)i 1° depart,
disparition ; 2° digression ;
7 in-cedo, s'avancer;
incessus, us (m.), d-marche;
8 inter-cedo, intervenif; interc6-
der;
intercessus, us (wi.) et
intercessiOj onis if.), 1® inter-
vention, opposition ; 2° entre-
mise, intercession;
intercessor, oris (m.), 1° qui fait
opposition ; 2° qui intercede ;
9 oC'CedOy arch., aller au-devant ;
10 prae-ciido, marcher devant;
i\ pro-cedo, aiier en avant;
processus, us [m.) et
processio, onis {f^, marche en
avant;
{% ri-cedOy aller en arri^re; se re-
tirer ;
recessus, Us (r».), 1° action de
se retirer; 2° lieu de retraite ;
13 suc-cedo, succeder; r6ussir;
successus, us (wi.), denouement;
successio, onis (/.), succession ;
successor, oris (m.), successeur;
succedCineus, a, um, arch,, qui
remplace ;
II Der. : 1 cessio, onis [f.), cession;
2 cessim, adv,, en r6trogradant ;
3 cesso, as, se laisser aller ; cesser ;
faire defaut;
cessdtio, onis {f.), reldche;
cessdtor, oris {m.), nonchalant.
Le passage du premier sens au se-
cond s'explique par des phrases comme
celle-ci : Plaute. Amph. in, 4^ i. Con-
cedite atque abscedite omnes, de via
decedite, Nee quisquam nunc tarn au-
daxfuat homo qui obviam obsistat mihi.
Laisser le passage libre k quelqu'un
est devenu le symbole de toute conces-
sion, de m^me que barrer le passage
{ob'StarCy ob-sistere, op-poni) est de-
venu le symbole de toute opposition.
— Cedere, dansle sens d' « aller », se dit
aussi des affaires qui r^ussissent bien
ou msl,, Labor bene, parum, male, in
vanum . cessit, Gesta quae prospere ei
cesserunt. Plus fr^quemment on em- -
ploie, dans le m6me sens, succedo. —
Quelquefois de I'acception « se retirer »
cedo a passe k celle de « finir », cedant
curaeque metusque. Cette derniere
nuance est celle du fr^quentatif cesso,
celeber, -Sbris, -Sbre, 1° frequents ;
2° ceiebre ;
i c^lSbro, as, 1° frequenter; ^^ ce-
lebrer ;
cSlSbrdtio, onis (f.), i° affluence;
2° celebration ;
c^l^brdtort oris (w.), qui celebre;
2 ciMrXtaSy dtis (f.), 1° affluence;
2° pompe; 3° ceiebrite.
Cic. Part, iO. Loci plant an mon-
tuosi, celebres an deserti. Id. Ven\ vi, •
48. Festos dies agunt celebemmo viro-
rum mulierumque conventu. Id. Fam,
VII, 2. Multitudo et celebritas judicio-
rum. Id. GobI, 14. Celebrare viam, —
L'idee de frequentation a conduit a
celle de ceiebrite.
celer, -eris, -ere, prompt, agile;
1 c^Writer, adv., promptement;
2 c^lirttas, dtis (f,), promptitude,
agilite ;
3 c^l^ro et ac-c^lSro, as, acceierer.
*cello, monter, d'oii :
1 ant^-cello, ex-cello, prx-cello, is,
-ui, -^re, surpasser ;
2 celsus, ex-celsus, a, um, eleve ;
excelsUas, dtis (f,), grandeur, ele-
vation ;
3 culmen, -minis (n.), sommet.
Remarquer la difTerence de conju-
gaison avec le suivarit.
*cello, frapper, d'oU :
1 per-cello, is, per-mli, per-culsum.
40
CELOX.
per-cell^re^ frapper;
2 pHi'Cella, ae (/".), tempfite;
prfkellosus, a, mw, orageux.
cdlox, ocis {f,), petite barque.
Celox, terme de mariDe d^signant
une sorte de navire long et 6troit, est
probablement le grec x^Xt)?.
cena, » (f,), souper (le) ;
ceno, as, souper;
cendtio, onis (/".), i° souper; 2° salle
k manger;
con-cSndtio, onis {f.), action de sou-
per ensemble ;
cendticus, a, urn, arch., du souper;
cendciilum, i (n.), chambre aux sta-
ges sup6rieurs, mansarde;
cenitOj as, avoir I'habitude de sou-
per.
L'orthographe c(Bna vient d'une
fausse etymologie grecque (xoi,vt[).
L'ancicnne forme latine est cesna, Fes-
tus, p. 205 : Casmenas dicehant pro
eamenis et cesnas pro cents. Ea om-
• brien, on trouve cesna et cersna,
censeo, es, -ui, -urn, -€re, estimer,
6tre d'avis, penser;
I Comp. : { ac-censeo, compter en
outre, ajouter;
2 per-censeo, passer en revue com-
pleCement ;
3 ri-censeo, recenser; 6numerer;
II D6r. : 1 census, its (w.), cens, d6-
nombrement ;
2 censio, onis^ (f.), i^ Evaluation;
2° amende;
3 censor, oris (wi.), censeur;
censura, a? (f.), censure.
Census est pour *cens-ius, censor
pour * cens-tor, le substantif de la qua-
tritoe declinaison census pour *cenS'
tus. En osque le censeur s'appelle kens-
tur, — Le censeur 6tait a I'origine un
magistrat charge d'estimer la fortune
des citoyens : la surveillance de la
conduite vint s'y joindre ensuite. Le
sens primitif de censeo parait avoir
6t6 « compter ».
centnm, n. de nombre ind^cL, cent;
{ centesHmus^ a, um, centieme;
2 multiples en -centi, ou -genii, a?,
a : dOcenti, trS-centi, quadrin-
genii, a?, a, deux cents , trois
cents, quatre cents, etc. ;
3 centini, x, a, cent par cent;
4 ceniies, adv., cent fois ;
5 composes en centi-, centH- ou
centum- :
centi'Ceps, -cipitis, adj., k cent
t6tes ;
cenii-mdnuSy a, um, & cent mains;
centH-plex, -plicis, adj. , centuple ;
centuria, ae {f.) (v. vir) ;
centum-gimXnus, a, t<m, centuple;
cenium-viri, orum (m.j, centum-
virs ;
centum-vlrdlis, is, e, de centum-
vir.
Pour Taffaiblissement du c en (/
dans quadringenti, quingentiy cf. vi-
gesimus k c6t6 de vicesimus, triginta
a c6t6 de Tpiaxovta. — Le nom de
nombre «cent» est le m6me dans
toute la famille : Sanscrit ca(am, grec
IxaTdv, ancien gothique hund (pour
le changement de c en h, v. decern),
ancien cymrique cant.
cera, » (f.), cire ;
{ cereus, a, um, de cire ;
2 cerdtus, a, um, enduit de cire ;
3 cirUla, a? (f.), petit morceau de
cire.
Grec : x7]pd(.
cer&8U8, i{f.), cerisier;
cerdsum, i {n.), cerise.
Mot emprunt^ : grec x^paao?.
cerSbrum^ i (n.), cervelle;
ceribrosus, a, um^ 6cervele.
Cerebrum est pour * ceres-rum (au
sujet du changement de s en 6, voyez
funebris). Le substantif *c^es signifiait
« tSte » (cf. xapT), xapTjvov). Sanscrit
ciras (neutre) « t6te ». Diminutif de
cerebrum ; cerebellum.
CERVUS.
41
irimdniay ou casrimojiia, se (f.), c6re-
iQonie.
Be cerus, anciea mot signifiant
'Aeu », et du suffixe -monia (cf. cas-
9ionia, sanctimonia), Le mot cents
t reste dans la locution cerus ma-
9, employee dans le chant des Sa-
is et traduite par Festus (p. 122)
recUor bonus ». La forme la plus au-
nne parait avoir ete *cersus : par
iimilation cerrus ou cerus. De IS.
ritus « poss6de >>. A la mfime ori-
le appartient le nom de la d^esse
res, V. M^m. Soc, Ling, iv, p. 142.
r a? au lieu de Ve, v. scena.
mo, is (pf. et sup. inus.)» cem^rey
trier, discerner, voir ;
1 Comp. avec pf. en -crevi, sup. en
-cretum :
\ de-cerno, decider; decretuniy i
(n.), decision;
2 dis-cemo, discerner;
3 %e<ernOy mettre de c6t6 ; secrB-
tus, a, Mm, secret ;
U Der. : 1 certus, a^ urn, decid6,
certain ;
certe, adv., l^sdrement; 2° du
moins ;
2 certo, con-certo et de-certo, as,
d^battre ; combattre ;
certdtio et con-certCiiio, onis {f.),
lutte ;
de-certdtio, onis (f.)j decision
d'un combat;
certdmen, -mtnis (n.), combat;
certdtim, adv., k I'envi;
3 crl-men, -minis (n.), grief, ac-
cusation ;
4 diS'Crlmen, -minis (n.), moment
d^cisif, danger; difference;
discrlmino, as, distinguer, dif-
ferencier.
L Le sens « trier » , d'ou cjnhrum, forme
Iwmme flabrum, se trouve, par exem-
J^i chez Caton, R. R. 107. Quam mi-
issime per cribrum cemas . Plin^, H.
S* xviii, H, 19. Artiore cribro cer-
nere farinam. — Au fig. « discerner »,
soit avec les yeux, soit avec Tintelli-
gence. Cio. Fam. vi, 3. Quern ego
tam video animo quam ea quae oculia
cernimus. Id. Orat. ni, 31. Neque
tanta est in rebus obscuritas ut eas
non penitus acri vir ingenio cemat, si
modo adspexent. — Puis « d6cider »,
soit en nous-m6mes, soit materielle-
ment par les armes. Virg. xii, 709.
Inter se coiisse viros, et cernere fetro.
En ce dernier sens, on emploie plus
souvent decernere ou le fr^quentatif
certare. — Compos6 : excemere, d'ou
excrementum. — Certus est pris quel-
quefois dans le sens aclif. Virg. Mn.
IV, 563. Dirumque nefas in pectore
versat Certa mori. Albinov. i, 291 . Cer-
tus eras nunquam, nisi victor, Druse,
reverti. — Crimen a design^ d'abord la
decision judiciaire : in crimen vocare,
adducere. De la « accusation, grief)),
puis « crime )). — Discrimen, au sens
materiel, si gnifie « separation, inter-
valle )). Virg. ^n. v, 154. Post hos
aequo discrimine Pistris Centaurusque
locum tendunt superare priorem. Id.
ibid. VI, 646. Obloquitur numeris sep-
iem discrimina vocum. Au fig. « diffe-
rence ». Id. ibid. 1, 578. Tros Tyrius^
que mihi nullo discrimine agetur. —
((Moment decisif)).Cic. Phil, vn, \.
Adducta estres inmaximumpericulum,
et extremum paene discrimen. Cic.
Brut. 1, 12. Maximo in discrimine res-
publicaversatur. Cic.Dejot.,i. Addu-
cere aliquem in discrimen capitis. —
Grec xpivw (( discerner, juger )).
cervix, icis {f.), derri^re de la t^te,
nuque ;
cervicula, ae (f.), petit cou.
cervus, i {m.), cerf;
cerva, ae{f.), biche;
cervtnus, a, um, de cerf.
Le radical cer siguifie (( corne )) ; il
se retrouve dans x^p-as. Le nom du
)
42
CESSO.
cerf est done une sorte d'adjectif :
cer-uus,
*ce8so, is, forme d^rivee de do, d'oii :
i ar-cesso, is, -ivi, Itum, ^re, faire
venir, marider;
2 in-cesso, is, ire, provoquer, harce-
ler, attaquer.
Le primitif est le verb* do ou deo,
Cf. lacesso de lado,'facesso de fado,
indpisso de indpio. Arcesso (v. ad) veut
direproprement« citer en justice »,puis
en g6n6ral « faire venir ». Sail. Jug.
37. Arcessere aliquem pecuniae captas,
Cic. Off. II. 14, Arces?iere innocentem
judido capitis. On trouve dans les
manuscrits une forme accersere, qui
est probabiement une corruption. —
Incesso se rapproche beaucoup des
sens de indto, qui est lui-m6me un
deriv6 de do. Bello, dictis protervis
quempiam inces'sere,
ceteri, as, a, les autres ;
c€tirum, adv., du reste.
Ceteri est un ancien comparatif : il
vient du m6me pronom d^monstratif
qu'on retrouve dans ce-ve, ceu, ds,
dtra, dterior, qui est venu s'adjoindre
comme enclitique aux mots hi-ce, hu-
juS'Ce, hi-c, si-c, nun-c, tun-c, etc. —
II est ordinairement du pluriel, mais
on a des exemples du singulier : Cic.
Att, VI, 2. Jam cetera jurisdictio nee
imperita et clemens, — L'orthographe
caeteri est vicieuse ; elle est due a
une etymologic erronee : xai sTspot.
— L'idee de comparaison ou d' oppo-
sition qui est renferm6e dans ce mot
vient du suffixe du comparatif. La ra-
cine pronominale est la m6me que dans
le grec i-xsl, xsl-vo;.
charta, as (/".), feuille de papier;
chartiila, ae (/".), petit ecrit.
Du grec yapxris, ou « feuille de pa-
pyrus ».
chorda, sd (f.), corde.
Du grec /.opBrj « boyau, corde ».
chorus, i (m.), chorea, se (f.).
de danse.
Du grec y^poi, ou (6) «
danse »•
cibus, i (m.), nourriture;
cXbdrius, a, um, relatif a la
ture.
cicada, ae (/".), cigale.
cicatrix, icis (/".), cicatrice;
cXcatricQsus, a, um, couvei
catrices.
cicer, eris (n.), pois chiche ;
Cicero, onis (wi.), Cic6ron,
de Torateur romain M. Tii
Ciceronidnus, a, um, de Cice
cicdnia, se (/".), cigogne.
cicuta, ae {f.), cigue.
cilium, ii (n.), cil ;
sUper-cilium, ii (n.), sourcil
cincinnus, i (m.), boucle de ct
dndnndtuSy a, um, qui a les
boucl6s ;
Cindnndtus, i (m.). Cine
nom propre.
Mot emprunt6 : grec x^xtvvo:
cingo, is, cinod, dnctum, dngi
dre, entourer;
I. Comp. : 1 ac-dngo, attac
ceinture ;
2 diS'dngo, detacher la c
par suite rel§,cher ;
3 in-dngo, ceindre, entoi
4 prae-dngo, entourer, coi
5 suc'dngo, 1 ° retrousser,
2° ceindre ; munir ;
sucdngulum, i (n.), ba
n. Der. : 1 cingulum, i {n
ture; baudrier;
2 ductus, us (w.), 1° ma
ceindre la toge ; 2® (
bandage ;
, prodnctus, us (m.), *
combat;
CIS.
43
cinctutus, a, urn, v6tu d*une
tunique ;
3 cinctura, sb (f.), ceinture.
kccinctus au fig. « serre, court ».
fcrt. II, 4. Succincti qux sint bona,
fbee, libelli.
r'
ftaj«, -neris (m.), cendre ;
efne-factus, a, um, reduit en cendres.
10 et cieo.
I cio, cis, clvi, citum, are, mettre
en mouvement ;
ac-citus, a, um, appel6; ex-citus,
a, um, pousse hors de.
n cieo, cies, civi, dtum, ciere, met-
txe en mouvement ; sqppeler
en justice ; d'une mani^e g^-
nerale, appeler;
1 citus, a, um, mis en mouve-
ment, d'oii rapide;
con-citus, a, um, pouss6 en-
semble ou avec force;
eX'Citus, a, um, agit6 ;
per-dtus, a, um, pouss6 avec
force ;
solll'Citus, a, um, agit6, in-
quiet ;
solitcUo, as, tourmenter;
sollicttdtio, onis (fj), sollicita-
tion ;
solltcitudo, 'dtnis (f.), inquie-
tude ;
2 cito, adv., vite, promptement;
3 dto, aSy 1° pousser; 2<> appeler,
citer ;
con-dto, pousser, exciter;
condtdtio, onis (/!.), excitation;
condtdmentum, i (n.), stimu-
lant ;
condtdtor, oris (m,), qui sou-
I6ve; instigateur;
ex'dto, exciter; 6veiller;
in-dto, pousser sur ou contre;
indtdtio, onis {f.), excitation ;
indtdmentum, i (n.), stimulant;
rMto, lire, reciter;
rSdtdtio, onis (/!.), lecture a
haute voix; lecture publique ;
radiator, oris (m.), qui lit a
haute voix ou en public;
suS'dto, susciter.
La forme do existe surtout dans les
composes, comme acdo, exdo, condo.
— Dans la langue du droit, deo et
do signifiaient « appeler a compa-
raitre, citer ». Ce sens a pass6 ensuite
au fr^quentatif dtare. Dans une ac-
ception plus g6n6rale, dere et dtare
signifient « appeler ». Virg. iEn. iv, 67.
Animamque sepulcro Condimus et ma-
gna supremum voce demus. Corn. Nep.
Praef, Magnis in laudibus tola fuil
Graeda, vidm^em Olympiw citari. —
Remarquer les sens pris par redto,
qui indiquait d'abord I'appel des noms
devant le tribunal, puis a exprim6 toute
esp^ce de lecture ou de recitation.
Cic. Verr. v. 10. Da, quaeso, scribae :
recitet ex codice, — L'expression herc-
tum dere signifie « provoquer un par-
tage des biens ». — Une forme parti-
culi^re de ce verbe est * cesso (v. ce
mot), contenu dans ar-cesso, in-cesso.
— Le verbe grec xi-vs'w vient peut-
etre de la .mtoe racine.
circus, i (w.), {° cercle; 2° cirque;
i drcum, circa, adv, et pr^p., au-
tour;
2 drdter, adv,, environ;
3 drcUluSfi (m.), cercle;
drculor, dris, 1° se reunir en cer-
cle, se grouper; 2° faire metier
de charlatan;
drcUldtor, oris (m.), marchand fo-
rain ; charlatan ; •
4 circensis, is, e, du cirque.
La forme drcd a 6te faite sur le mo-
dule de intra, extra, redd, — Au fig.,
drca signifie « au sujet de ». Suet.
Claud. 22. Circa cerimonias correxit
qusedam, Tac. Ann, xi, 2. Publica circa
bonas artes socordia, Cf. le sens de la
preposition mpi,
cis, pr^p,, en deqk;
44
CISTA.
i dtra , dtro, ado , e t ipr&p . , en deg^;
2 compar. dt^rior, or, us, plus en
deqk; superl. citimtis, a, um, tout
k fait en deg^.
Tite-Live, v, 33. Prius ds Apenni-
num, postea trans Apenninum. Id. v»
35. Cis Padum ultraque. Plaute. True*
II, 3, 27. Cis diespaucos. — Cis a 6t6
remp]ac6 par son comparatif dtra. Le
contraire de ds 6tait uls, qui a 6te
remplac6 par ultra. Cis derive proba-
blementdumtoe pronomd^monstratif
que nous avons dans ceteri (v. ce mot).
cista, » (/'.), panier, corbeille; cas-
sette.
Mot emprunt6 : x^arri « corbeille ».
cithara^ se (/".), lyre.
Mot emprunte : grec xiOapa.
clyis, is (m.), citoyen ;
1 dvilis, is, e, de citoyen, civil;
dvilttas, dtis (/".), 1° science du
gouveraement ; 2° affabilite ;
2 dvicus, a, urn, de citoyen, ci-
vique ;
3 dvitas, atis (/".), droit de citoyen ;
cit6, 6tat.
Cimtas marque I'etat d'etre citoyen,
comme libeiHas T^tat d'etre libre ou
paupertas I'^tat d'etre pauvre. Cic.
Arc/i. 4. Dare alicui dvitatem. Id.
Balb. i3. Donare aliquem dvitate. Id.
ibid. 2. Furari dvitatem, genus suum
, ementiri. Id. Caecin. 34. Civitatem
amittere. — Dans une autre acception,
dvitas marque I'ensemble des ci-
toyens. Cic. Sext. 42. Tunl conventi-
cula hominum, qvx postea civitates
nominatx sunt; turn domidlia con-
juncta, quas urbes didmus. Id. Acad.,
IV, 45. Aristoteles non dubitavisset
quin et Roma urbs esset, et eam dvitas
incoleret. — De \k le mot est arriv6
k designer I'fitat. Cic. Off., i, 25. Ad-
ministrare dvitatem. Caes., B. G. i, 12.
Omnis dvitas Helvetiae in quatuor pagos
divisa est.
clango, is, ^e, retentir;
clangor, oris (m.), bruit ret
sant.
Claude^ is, clausi, clausum, cla\
fermer ;
I Comp. eh -cludo, is, -clusi.
sum, 'ClaMre ;
{ diS'ClUdo, enfermer en
rant;
2 ex-cludo, exclure ;
3 in-cludo, enfermer ;
4 tn^er-c/wdo, intercepter;
5 oc-clUdo, boucher;
6 rS-clUdo, ouvrir;
II D6r. i claustrum, i {n.), bar
2 clausula, a? {f.), 1° fin, c
sion ; 2° fin d*une peric
La diphthongue au se reduil
dans les composes : cf. causa,
sare. — Claudo est apparent^
cldvis « clef » et cldvus « clou
d ayant 6t6 ajout6 au verbe c
dans fundo, tendo, etc. — Cf.
xXrifw « fermer ».
claudus, a, um, boiteux ;
claudico, as, boiter ;
claudtcdtio, onis (f.), claudic
claya, » (f.), massue ;
cldvt-ger, -gera, -g^mm, p(
d'une massue.
clavis, is (/l), clef;
1 con-clave, is (n.), appart
(sous une m6me clef) ;
2 cldvX-ger, -g^ra, -gerum, \
clefs ;
3 cldvicula, X (f.), vrille de
gne.
Cf. xXsfs, xXsiBo's; ion. vXr^U',
xXaf? pour *xXa^;.
claviis, i {m.), clou.
La plus ancienne mani^re di
mer une porte 6tait de passer ui
dans un anneau, v. claudo. — (
d^signe aussi le gouvemail.
Mn. V, i76. Ipse gubernaclo
CLUEO.
45
M, ipse magister : Hortaturque vi-
os, clavumque ad littora twquet,
femens, entis, adj., doux, clement;
in-clemens, entis, adj., dur ;
cltmentia, X'if.), bont6,cl6meDce;
in-clementia, ae {f.), durete.
Des expressions comme les sui-
mtes : Tac. Ann. xiii, 38. Collis de-
enter et molliter assurgens. Id.
ist. in, 52. Explorari, si qua Apen-
Ini juga clementius adirentur, peu-
mt faire penser ^ une parents entre
emenSj cllvus, cllno. Le sens primi-
f de Clemens serait : « incline, d'un
bord facile ». Pour la formation, cf.
the-mens.
ilino, as, arch., pencher, d'ou :
I verbes, ac-clino, appuyer sur;
de-clino, faire tomber;
declindtio,6nis (A), action de se
soustraire ^, deviation ;
in-clino, as, incliner ;
incllnatio, onis [f.), inclinaison,
inclination, inflexion;
2 adj., ac-cllnis, is, .e, qui penche.
Clinare suppose un ancien substan-
f * cllnus ou * cllnum « pente ». Le
idical ell est le m^me que dans ell-
us. On en pent rapprocher le radical
d' de * cello « monter » (v. ce mot) :
our la m^tathese de eel en cli, com-
larez cei^-no et cri-men, ter-o et tri-vi.
- Cf. le grec xXt dans xX^vw « je
)enche », xX{-ai; « inclinaison », xXi-
ri; « colline », xX(-[j.a « pente, expo-
sition, climat », xX!-[xa5 « echelle ».
cUpeus, i (w.), bouclier;
clipeo, as, arch., armer d'un bou-
clier.
cHlellaB, arum {f.), bat ;
ditellarins, a, um, qui porte un
b4t ou qui sert de bdte de
somme.
cfims, i (m.), pente ;
\ ac-clivis, is, e, qui va en mon-
tant ;
acclivitas, dtis (f.), mont6e ;
2 de-cllvis, is, e, qui s'abaisse en
pente ;
dScllvUas, dtis (f.), pente, des-
cente ;
3 prO'Clivis, is, e, qui penche en
avant ;
procUvitas, dtis (f.), penchant,
inclination.
Cll'Vus pr^sente le m6me suffixe
que gnd-vus, prd-vus. Pour le radical
cli, V. clino.
cloaca, SB (f.), egout, cloaque.
D'un verbe inusite *cluo « purifier ».
Cf. xXu^w a arroser, nettoyer ». — La
V6nus Cloacina presidait a certaines
ceremonies de purification.
* clueo, as et * clue, is, entendre, d'oii:
1 cliens, entis (m.), client ;
clienta, ae (f.), cliente ;
clientiilus, i (m.), petit client ;
clientela, a? (/*.), clientele ; -
2 in-ciatus ou in-clttiis, a, um^ c6-
Idbre.
II y avait en latin un ancien verbe
duo ou clueo « entendre » (cf. xXuw) :
le verbe audio ayant pris sa place,
duo n'est plus reste que dans I'accep-
tion speciale, 6galement usitee en
grec, « s'entendre nommer, entendre
parler de soi. » Plant. Bacch. IV, 9,
1. AtriddB duo fratres cluent fecisse
fadnus maxumum. Id. Trin., II, 2,
29. Qui animum vincunt, quam quos
animus, semper prohiores cluent. —
Gliens est proprement celui qui obeit.
Au sujet de cette acception speciale ,
on pent rapprocher oboBdire, qui est
un compose de audire, et certains de-
rives de I'allemand horen « entendre »,
tels que ungehoren « appartenir », der
Honge « le vassal », Gehorsam « ob6is-
sance ». — Inclutus ou, par change-
ment de Vu en i, inditus (cf. lubet
et libet), a et6 6crit i tort inclytus,
comme si le mot avait 6te emprunte
au grec.
44
CISTA.
4 dtra , dtro, adv . et pr^ . , en deg^;
2 compar. dt^rior, or, us, plus en
deg^; superl. citimtis, a, um, tout
k fait en deg^.
Tite-Live, v, 33. Prius cis Apenni-
num, postea trans Apenninum, Id. v»
35. Cis Padum ultraque. Plaute. True*
II, 3, 27. Cis diespaucos, — Cis a6t6
remp]ac6 par son comparatif citra, Le
contraire de cis 6tait m/s, qui a 6te
remplac6 par ultra. Cis derive proba-
blement du mtoe pronomdemonstratif
que nous avons dans ceteri (v. ce mot).
cista, SB (/l), panier, corbeille; cas-
sette.
Mot emprunt6 : x^arTj « corbeille ».
cithara^ « (A)» lyre.
Mot emprunt6 : grec xtOapa.
clvis, is (m.), citoyen ;
1 clvilis, is, e, de citoyen, civil;
civUttas, dtis (f.), 1° science du
gouveraement ; 2« affability ;
2 clvicus, a, urn, de citoyen, ci-
. vique;
3 civitas, dtis (/l), droit de citoyen ;
cit6, 6 tat.
Civitas marque I'etat d'etre citoyen,
comme libertas r6tat d'etre libre ou
paupertas I'^tat d'etre pauvre. Cic.
Arch, 4. Dare alicui civitatem. Id.
Balb, 13. Donare aliquem civitate. Id.
ibid. 2. Furari civitatem, genus suum
, ementin. Id. Caecin. 34. Civitatem
amittere. — Dans une autre acception,
civitas marque Tensemble des ci-
toyens. Cic. Sext. 42. TuM conventi-
cula hominum, quas postea dvitates
nominate sunt; turn domidlia con-
juncta, quas urbes dicimus. Id. Acad.,
IV, 45. Aristoteles non dubitavisset
quin et Roma urbs esset, et eam civitas
incoleret. — De \k le mot est arriv6
k designer I'fitat. Cic. Off., i, 25. Ad-
ministrare civitatem. Caes.,B.Gr. i, 12.
Omnis dvitas Helvetiaein quatuorpagos
divisa est.
clango, is, Sre, retentir;
clangor, oris (m.), bruit rel
sant.
claudo^ is, clausi, clausum, cla
fermer ;
I Comp. eh 'ClUdo, is, -clusi
sum, 'ClUd^e ;
1 dis-clUdo, enfermer en
rant;
2 ex-cludo, exclure ;
3 in-cludo, enfermer ;
4 tnf er-c/wdo, intercepter;
5 oC'Clado, boucher;
6 rS-clUdo, ouvrir;
II D6r. 1 claustrum, i {n.), bai
2 clausiila, as (f.), 1° fin, c
sion ; 2<* fin d'une peri(
La diphthongue au se redui
dans les composes : cf. causa,
sare. — Claudo est apparent
cldvis « clef » et cldvus u clou
d ayant 6t6 ajout6 au verbe c
dans fundo, tendo, etc. — Cf.
xXrjf to (( fermer » .
claudus, a, um, boiteux ;
claudico, as, boiter ;
claudtcdtio, mis (f.), claudic
claya, » (f.), massue ;
cldvi-ger, -gera, -g^rum, p
d'une massue.
clavis, is {f.), clef;
1 con-clave, is [n.), appart
(sous une m6me del} ;
2 cldvi-ger, -g^a, -gerum,
clefs;
3 cldviciila, as (f.), vrille de
gne.
Cf. xX£{{, xXsiBo's; ion. vXrf.^
xXaf? pour *xXa^{.
claviis, i {m.), clou.
La plus ancienne mani^re d
mer une porte 6tait de passer u
dans un anneau, v. cUxudo. — <
d^signe aussi le gouYernaiL
Mn. y, 176. ipse
CLUEO.
45
iniUty ipse magister : Hortaturque vi-
10S, clavumque ad littora toi*quet,
/emens, entis, adj., doux, clement;
in-clemenii, entis, adj,, dur ;
dementia, 35' if-), bont6,cl6mence;
in-clementia, w (/'.), durete.
Des expressions comme les sui-
mtes : Tac. Ann. xiii, 38. Collis de-
enter et molliter assurgens. Id.
tsf. in, 52. Explorari, si qua Apen-
mi juga dementius adirentur, peu-
ent faire penser h. une parents entre
lemens, dlvus, dino, Le sens primi-
if de Clemens serait : « incline, d'un
ibord facile ». Pour la formation, cf.
Hihe-mens.
cfino, as, arch,, pencher, d'oii :
I verbes, ac-clino, appuyer sur ;
de-cllno, faire tomber ;
declindtio, onis [f,), action de se
soustraire k, deviation ;
in-clino, as, incliner ;
inclinatio, onis (f,), inclinaison,
inclination, inflexion;
2 adj., ac-cHnis, is, .e, qui penche.
Clinare suppose un ancien substan-
f * cllnus ou * cllnum « pente ». Le
idical cli est le m^me que dans cli-
us. On en pent rapprocher le radical
el- de * cello « monter » (v. ce mot) :
>our la metathese de eel en cli, com-
Mirez cer-no et cri-men, ter-o et tri-vi.
- Cf. le grec xXi dans xX^vw « je
penche », xXf-ai; « inclinaison », xXi-
ri; « colline », xX(-{j.a « pente, expo-
sition, dim at », xXT-[xa5 « echelle ».
elipens, i (w.), bouclier;
cJUpeOf as, arch,, armer d'un bou-
clier.
cfitellae, arum {f,), bat ;
clltellarius, a, urn, qui porte un
bdt ou qui sert de bdte de
somme.
Kfu, i (fi.), pente ;
f se-c^vis, is, e, qui va en mon-
• - tni;
acclivitas, dtis [f.], mont6e ;
2 de-cllvis, is, e, qui s'abaisse en
pente ;
decllvitas, dtis (f.), pente, des-
cente ;
3 pro-clivis, is, e, qui penche en
avant ;
procllvitas, dtis (f.), penchant,
inclination.
Cli'Vus pr6sente le mdme suffixe
que gnd-vus, prd-vus. Pour le radical
ell, V. dino.
cloaca, SB (/.), egout, cloaque.
D'un verbe inusite *cliu> « purifier ».
Cf. xXu^w a arroser, nettoyer ». — La
V6nus Cloacina pr6sidait i certaines
ceremonies de purification.
* clueo, 68 et * cluo, is, entendre, d'ou:
1 cliens, entis (m.), client ;
clienta, x (/*.), cliente ;
dientiilus, i (m.), petit client;
dientela, % [f.), clientele ; -
2 in-dutus ou in-dttm, a, um, c6-
Idbre.
II y avait en latin un ancien verbe
cluo ou clueo « entendre » (cf. %X^) :
le verbe audio ay ant pris sa pUie^^
cluo n'est plus reste que dans Taeeefi^
tion speciale, ^galement tnitbtr «bu
grec, « s'entendre nommer, iw H ^m6r*r
parler de soi. » Plant. AiedL lY^ ♦-
1. Atridae duo fratres dwuHL fmsmt
facinus maxumum. Id. IMnl^ flL ^
29. Qui animum vincuml^
animus, semper probiurm
Cliens est propremeoi
Au sujet de cette
on pent rapprocher
un compose de
riv^s de Tallemaiid
tels que angehlimm^\
HoHge « le vi
sance ». —
ment de Vu tm
et llhet), a a^
comme si le wm
au gree.
46
COCLES.
cdcles, itis, adj,, borgne.
Alteration du grec x;jxX(0({>. Ennius
parle des dix Coclites qui travaillent
dans ies mines des monts Rhiph^es.
Louis Havet, M^, Soc, Ling. V, 283.
cdhors, rtis (^.), coh or I (environ
400 hommes, dixi^me d'une legion) ;
cdhorticUla, m {f,), petit detach e-
ment.
Cohors signifie proprement « un
enclos ». II d^signe, par exemple, la
cour d'une ferme. Varr. R. R. in, 3.
In piano cohors, in qua pascuntur
gallinae, Colum. viii, 3. Cohors ipsa,
per qitam vagantur gallinae, non tarn
stercore quam uligine careat. En
cette acception, la forme contract6e
chors ou cors a prevalu. — Dans la
langue militaire, cohors a d^sign^ une
division du camp, et, en general, une
division de la 16gion. La legion com-
prenait dix cohortes. — La seconde
partie du mot est probablement de
m^me famille que hortus,
colaphuB, i (m,), soufflet, coup.
Mot emprunte : grec xdXa905.
coUis, is (m.), colline.
De la m6me racine qui a donn6 le
verbe * cello « monter ». Cf. xoXwv(i$,
xoXoSvTi <( colline », xoXo^tov « som-
met ».
coUum, i (n.), cou ;
colldre, is (n.), collier de chien.
colo, is, cdlui, cultum, cdlSre, l^cul-
tiver; 2° habiter;
I Comp. 1 : eX'Cdlo, cultiver avec
soin ;
2 in-cdlo, habiter;
II D6r. : 1 noms masc. en -cdla : -
aC'Cdla, ae [m,), qui habite au-
pres de ;
in-cola, a? (w.), habitant ;
Agrt'Cdla, ae (m.), v. ager;
2 cdlonus, i (m.), laboureur,
colon ;
c6l6nia,3B (/".), colonie;
cdldnicus, a, um, de col(
3 in-quilintis, i (w.), hs
locataire ;
^ etdtio,dnis(f.),) ,,
6 cultor, oris (m.) ; cultr\
(f,), io celui ou celle c
tive, qui soigne, au %
aufig,; 2« habitant o
tante ; 3° adorateur ou
trice ; pr^tre ou pr6tr«
dgrtcultor, oris (w.), a
teur;
7 in-cultusj a, um, non <
inculte ;
8 cultus, ics (wi.) , mani^re d<
soin, ornement.
Colei'e est avec inquilinus (
mfime rapport, en ce qui conce
voyelles, que locus avec illico
le changement de c en qu, cf
et quiris, quatio et concutio,
contraire de inquilinus est
linus, nom que portait une t
Rome. On 6crit quelquefois
xsquilinus,
color, oris (m.), couleur ;
i cdloro, as, colorer;
2 adject, en -c6lor, ons :
de-c6lov, adj.y qui a pei
couleur ;
dis-c6lor, de couleur diffe
different.
colnmba, s {f.), colombe ;
cdlumbus, i (w.), pigeon;
cdlumbinus, a, um, de pigec
colombe.
La forme palumbes appartien
bablement k un dialecte osque,
geant la gutturale en labiale.
ainsi qu'on a popina a cdt6 c
quere,
columen, minis (n.), appui, souti
cdlumna, ae (f.), colonne ;
cdlumndtus, a, um, arch,, s<
par une colonne ;
cdhxmella, se (/*.), petite coloni
CONTUS.
47
3 if.), chevelure;
, . 1 qui a une che-
_ ' '* /velure lonffue
aatuSy a, urn, ) a«««««.
' f ou epaisse ;
aetes, ae (m.), com^te.
rnier mot est emprunt6 du grec
(s. e. aairjo) « astre chevelu».
B, adv.^ de pr^s.
J cominus et eminus il existe
latioQ evidente, mais dont il
LS facile de donner Texplication
iticale. II faut sans doute sepa-
nus qui peut ^tre compare k
-tinus, dans hac-tenus, pro-
a premiere partie est cum et e.
i Torigine de ce *minus o\i*me-
st peut-6tre un substantif neu-
oe d*une racine *men « rester »,
t donne en latin maneo et en
vw.
is, e, poli;
\as, atis (f,), politesse, dou-
Lir.
or, aris, se livrer au plaisir de
Die.
ssdtio, onis (f,), festin;
sMitor, oris (m.), compagnon de
ile.
emprunt6 au grec. Le primitif
lo;, ou « festin ». Les forma-
n issare, assez ihaladroitement
; des verbes grecs en i^w,
frequentes dans le latin du
d'Ennius et de Plaute. On avait,
temple, badissare = paSt'^w ,
are = Tzaxp^^w, atticissare =
a, etc. Comissor est un des rares
qui ont surv6cu dans le latin
ue : la forme grecque employee
js auteurs n'est pas 7.w[xiJ;w,
am, i (n.), d'ord, auplur., car-
refour ;
}Xtdlis, iSy e, de carrefour ;
pitdlia, ium ou iorum (n.).
Com pi tales, f6te en I'honneur des
Lares des carrefours.
De la racine pet" dans le sens de
« tomber )>. V. le verbe peto. Nous
disons de m6me : le point de coinci-
dence de deux lignes.
concha, as (/.), coquillage ; conque
marine.
Mot emprunt6 :y(.6f/ri « coquillage ».
congius, ii (w.), conge, mesure (de
3 litres 1/4, le huiti^me d'une am-
phore) pour les liquides ;
i congidlis, is, e, qui contient un
conge ;
2 congidriuniy ii (n,), distribution
au peuple de conges remplisde
vin, d'huile, etc. ;par ext. lar-
gesses, en g^n&r.
On appelait congiarium un don fait
au peuple, et comprenant un certain
nombre de conges de vin, d'huile, etc.
Plus tard, congiarium a designe toute
espece de lib6ralite faite au peuple ou
a un particulier. II ne faudrait pas
rapporter ici le frangais conge, qui
vient de commeatus.
Conor, aris, s'efforcer;
condtus, m (m.), \
condtio, onis (/.), | effort.
condmen, minis (n.), )
contumax, acis, adj„ recalcitrant.
entdt6 ;
contumdda, a? (^.), obstination, or-
gueil.
contiimelia, se (/.), injure, outrage ;
contUmeliosiis, a, wm, injurieux.
con^us, i (w.), croc, perche ;
per-contor, dris, rechercher, s'en-
querir ;
percontdtio, onis {f.), recherche, in-
terrogation.
L'image est empruntee aux bateliers
qui sondent I'eau avec des gaffes. II
s'est 6tabli une confusion entre ce
verbe et cunctor « temporiser » ; mais
I
48
COQUO.
Torthographe percontor est la seule
bonne. — Contus est le grec xovT(i;.
coquo^ is, coad, coctum, cdqu^re,
cuire ;
I Comp.: 1 con-c6quo, i® cuire ou
consumer ensemble ; dig6rer ;
2 d€-cdquo, i » faire cuire ; 2° r6-i
duire par lacuisson; S^intr.
se r^duire ;
.'i rP.'Cdquo, faire recuire ; retrem-
per (des 6p6e8) ;
II Der. : 1 cdquus, i (w.), cuisinier;
cdqua, 38 (f.), cuisinidre ;
cdquinuSytt, um,arch.,de cuisi-
nier ;
2 cullna, x (/".), cuisine;
3 prX'Cox, -cdcis,' adj., mdr avant
le temps, precoce.
Culindy pour *coquilina, * cocllna.
— Coquerc suppose une ancienne forme
*poquerc: il y a eu attraction des deux
consonnes ; cf. quinque pour *pinque.
— Un autre mot pour « cuisine » est
pdplna, lequel est probablement d'ori-
gine osque ; cf. le rapport entre pa-
lumbcs et columba. La forme grecque
est TrsTiTO), la racine sanscrite pac
« cuire ». — Prx-cox nous montre le
verbe coquere avec I'acception ^de
<( miirir », cf. 7C£*j:wv « mClr ».
cor, cordis (n.), ccEur ;
1 adj. en -cors, cordis:
con-cors, qui s*accorde avec ;
Concordia, w (/.), concorde;
concordo, as, s'accorder avec ;
dis-cors, qui est en disaccord ;
discordia, ae (f.), discorde;
discordo, as, 6tre en disaccord ;
misM-cors, misericordieux;
mtsMcordia, 3e {f.), piti6 ;
so-cors , sans cceur, lache; stu-
** pide ;
socordia,3e(f,), l§,chet6; sottise ;
ve-cors, insense ;
ve-cordia, ae (/".), d^mence;
2 re-cordor, dris, se souvenir ;
rScorddtio, mis (/".), resso
souvenir ;
3 prae-cordia, ium (n.), en^
du coeur ; coeur ;
4 corddtus, a, ww, arch,,
sage ;
5 corcUlum, i (n. ) , petit ccBur,
comme terme de tendres
Tandis que chez les peuph
dernes le coeur est regarde coi
si^ge des affections et des senti
il passait chez les anciens poi
surtout celui de I'intelligence. '.
Pseud. Ill, 1, 3. Quantum eg*
corde conspicio meo. Id. Persa,
7i. Dii istam pcrdant : ita co
et callida. Habet cor: quamdici
opus est, — De la cordatus, « a
recordor « se souvenir ». — Soc
pour *secors ; il y a eu assimilati
voyelles. — Le radical cord- se re
dans le grec xap8-{a, I'anglais
Tallemand Hcrz (v. decern).
corium, ii (n.), cuir.
cornix, icis (/".), corneille;
1 cornlcoVy drifi, bavarder ((
une corneille) ;
2 cornlcula, a? (/.), petite cor
La premiere syllabe est la
que dans le grec xdpaS « corbeai
cornu, us (n.) et cornus, iis
1° corne; 2<> cor;
i corneus, a, urn, i ,
cornedlus, a, urn, \ ^® ^^^°
2 coimi-cen, cinis (w.), tror
(un);
3 cornicUlum, i {n.), I ^ petite (
2® ornement de casque, i
pense militaire.
Cf. I'allemand Horn. Au sujet
germanique = c latin, v. decern
cordna, se [f.], couronne ;
i cdronOy as, couronner;
2 cdrondrius, a, um, propre t
des couronnes;
CRAS.
49
3 cdrolla, as (f.), petite couronne;
cdrollarium, ii (n.), supplement
de salaire, gratification.
corpus, -poris (n.), corps;
{ corpdreus. a, um,i ,
2cor^raiis,is,e, { «<''P°'fel;
3 corpdro, as, donner un corps ;
4 corpulentuSy a, um, grand et fort;
5 corpuscUlum, i (n.), i® petit corps,
corpuscule ; 2<» petit 6tre.
oortex, -ticis (m. , poet. /".), 6corce;
1 corticeus, a, um, d'6corce;
2 corticdtus, a, um, garni d'^corce;
3 corticosus, a, um, qui a beaucoup
d'ecorce ;
4 corttciUus, i (m.), 6corce mince;
5 de-corttco, as, ecorcer;
dScorttcatio, onis [f,), decortica-
tion.
cortina, ae (f.), i® chaudron; 2° par-
tie sup6rieure du tr^pied d'Apol-
lon ; 3® espace circulaire.
coruscus, a, um, 1° vibrant; 2® etin-
celant ;
c^TMSco, OS, 1° faire vibrer, darder,
brandir ; 2<» intr, vibrer, d'oii etin-
celer.
Le sens de « vibrant, tremblant »,
se trouve dans Virgile. Mn, i, 1(54.
Turn silvis scena coruscis Desuperhor-
rmtique atrum nemus imminet umbra,
Ihid., XII, 701 . Quantus Athos aui quart-
(us Eryx aut ipse coruscis Cum fremit
mdhus.,. Appenninus, — Con£sco/<agi-
ler». Ibid, viii, 661. Duo quisque Al-
Vina coruscant Gsesa manu,
•onmg, i (w.), corbeau;
corvlnus^ a, um, de corbeau. .
<!^lii8, i (/".), coudrier;
€6ryletum, i (n.), coudraie.
Mot emprunte : xdpuXo? « coudrier ».
cirymbns, i (m.), 1° grappe de fleurs
ou de lierre; 20 omement a Tar-
ri6re d'un navire;
Mots latins. — Cours sup.
I
c6rymbX'fer, -f^ra, -ferum, orn6 de
grappes de lierre.
Mot emprunte.: xopu{x6os « grappe
de lierre ».
cos, cotis (f,), pierre k aiguiser;
coticula, m (f,), pierre de touche.
Ce mot est de mtoe origine que
cautes « pierre ». Pour le tjhangement
d'au en o, v. faux. La contraction de
cotes ou plutdt cotis en cos est la m^me
que pour dos, pars, mors, sors, qui ont
6galement perdu le suffixe ti au nomi-
natif. — Le sens de « pierre, rocher »
se trouve dans ce passage de Quinte-
Curce, viii, 1. Multi per lubncasaxa,
perque invias cotes praecipitati occi-
derunt,
costa, se (f,), c6te, c6te.
Costse, peut-6tre pour * con-sitx
« celles qui sont placees ensemble « .
V. sino,
cothurnus,! (m.), 1° cothume, haut
brodequin ; 2<> brodequin d'acteur
tragique, d'oii tragedie;
cothmmdtus, a, um, chausse du co-
thume tragique.
Mot emprunte : xoOopvo;.
cdtumiz, icis (/".), caille.
coTlnus, i(w.), 1° char de combat chez
les Bretons ; 2° sorte de voiture ;
cdvindrius, ii (m.), [soldat qui com-
bat du haut d'un char.
coxa, se (/".), hanche, cuisse.
crabro, onis (m.), frelon.
crapula, as {f.}, ivresse, d6bauche ;
crdpHldrius, a, um, d'ivresse.
Mot emprunte : xpaiTcaXTj « ivresse)).
eras, adv,, demain;
crastinus, a, um, du lendemain;
procrastino, as, remettre au lende-
main;
procrastindtio, onis {f.), remise au
lendemain.
CEASSUS.
Le Euflixe de eras-Anus est le m€me
que dans diu-tttius, sero'ltnus,
pris-llnus,
crautis, a, um, 6pai3, groa;
1 eransUudo, iSnis (f.),6p&iBsear;
2 erasscfco, is, s'^paissir.
crator, Sria (tn.)i grande coupe (qui
eervait au melange de I'eau et du
Mot emprunt^ : Kpaiiip.
cr9tas, is {f.), claie; treillis.
crido, it, crididi, creditum, cridSre,
i' croire; 2* confior;
I (sens de croire) :
1 crMlbim, is, e, croyable;
in-credibXtis, is, e, incroyable;
crgdibUiter, adv., d'une mani^re
croyable ;
2 cred&lus, a, um, crSdule ;
in-crldiltits, a, um, incr^dule;
credatitas, atis[f.), cr6dulit6;
in-erSdHUlaSf dlis (/.], incredulity ;
3 in-cre^tus, a, um, a qui ou k quoi
Ton n'ajoute pas foi;
II (sens de con/lcr) :
1 cridilum, i (n.), crfeance;
2 creditor, oris (m.), cr^Mcier.
Crvdo est un compost du verbe dare,
comme le montre le redoublement in-
terieur au parfalt. Mais sans la com-
paraison des langues cong^nfires de
I'Asie, le sanacrit et le zend, il eQt etS
impossible de reconnaitre les 6iements
de la composition. La premiere parti e,
ere, est pour 'cred, lequel est un sub-
Blantif neutre signifiant << cceur, intel-
ligence )i, identique avec 'cord, xapS-^i,
xpaE-:a. 'Crcd-dere alicui signifie done
« donnerson ctBurB,c'est-i-dire sa con-
fiance t quelqu'un. La forme sanscrlte
est prad-dadkami « je crois ». Nous
avons ici un des plus anciens exemples
d'un juxtapose, car la locution a dO
existeravant la separation des langues
de I'Europe et de I'Asie. V. J. Dar-
mesteter, dans les Mim. de la Soc. de
Ling., Ill, 5% oil Ton trouvera d'autm
preuves de cetle eiymologie, — Le la-
tin Iraile eredire comme ne faisaot
qu'un seul mot; il en a tir6 erldulm,
fonne comme bibulus. — La pareaU
avec dare se rSveie encore par les
formes creduam, creduis, employeeepar
Plaute.
crSmo, a>, faire brdler, brdler;
I Comp. : cott'crlmo,
entierement;
II Der. : erimatio, onis If.),
de brOler.
creo, as, cr^er;
1 Comp. : 1 pro-crco, as, enfanier,
produire ;
2 re-creo, as, i' crSer une seconde
fois; 2* recr6er-,
II Der. : i credtio, onis (f.), crea-
tion;
2 creator, fin's (m.), createur, au-
leur, p6re ;
crcdtrix, icis {f.), cells qui pro-
duit, m6re,
Creare est de la meme famille que
crescere, dont il est, en quelque sorle,
le causalif. - ^ Remarquer la doulile
accepUon de recreare : » creer line
seconde fois » et « r&cr6er ». — tn
emploi special de creare estrelattf ila
nomination des magistrals. Constdet
ereatitur. Decern tnbunos plebis ereit-
verunt.
cropida, »(/.), Soulier, sandale;
1 crPpidarius, a, um, de sandale;
2 criptddtus, a, um, chaussfe de
sandales;
3 crUpidiila, x {(.), petite sandale.
Mot eroprunta au grec : jtpr.jrf;,
iSet; (\] « chaussure h. Le mot grec
s'empioyait aussi dans le sens <> base,
fondement • et il .avait, en cette
acception, donne naisBance aux deri-
ves KpumSifoi, Rpiij:(o(ufia. De \h le
latin crepido, inis (f.) » base, tatx-
che-pied, promontoire ».
CRESCO.
51
crepo, as, -ui, -Xtum, -dre, 6clater;
faire un bruit sec en 6clatant;
r6sonner, craquer;
1 Comp. :1 con-ciipo, as, \^ intr.
retentir avec force; 2® trans.
' faire retentir ensemble ou avec
force;
2 dis-cr^po, as, faire un bruit dis-
cordant ;
discr^pantia, 3B{f.), disaccord;
3 in-criipo, as, gourmander, r6pri-
mander ;
^ per-cr^po, as, i^ int7\ r6sonner
fortement; 2° trans, faire re-
tentir ;
partic. de-cr^pitus, a, um, decre-
pit ;
f II D6r. : 1 crepitus, us (m.), bruit
sec, craquement;
2 cr^ptio, as, faire entendre un
bruit sec, craquer;
in-crepUo, as, \^ battre avec
force ; 2<» gourmander,exhorter.;
cr^ttdcUlum, i (n.), sorte de
hochet ;
cr^pUdcillum, i (n.), arch.^ petit
hochet ;
3 cr^ax, dcis, adj., qui craque;
4 crepundia, orum (w.), jouets de
petit enfant.
« Eclater » est le sens primitif . Virg.
£n. V, 205. Acuto in murice remi
Obnixi crepuere, illisaqueprorapepen-
dU. Pallad. iv, 10. Si crepant poma,
lapidem in media arboris radice sup-
ponis. Cf. le frangais crever, C'est a
cette signification que se rattache
decrepitus, la vieillesse d6cr6pite 6tant
eomparee a un mur qui se l^zarde
OQ ^ un arbre qui se fend. — Par ex-
; teasion, « faire du bruit en 6clatant,
r crepiler ». Ov. Fast., iy, 744. Et
etepet in mediis laurus adusta focis.
^ Au fig. « se vanter ». Hor. JBp.
/, 7, 84. Ex nitido fit rusticus, at-
?tte Sulcos et vineta crepat mera. Id.
&i^ II, 3, 33. Si quid Stertinius veri
rrepat.
crepusculum, i (n.), cr6puscule ;
cr^perus, a, wm, obscur, douteux.
Varron, L. L. vi, 2,52. Dicitur
crepusculum a crepei^o. Id vocabulum
sumpserunt a Sabinis, unde veniunt
Crepusci nominati Amiterno, qui eo
tempore erant nati, ut Lucii prima luce.
In Reatino crepusculum significat du-
bium, ab eo res dictae dubiae creperae.
— Crepusculum suppose un primitif
* crepus « obscurite ». De lal'adjectif
creperus, dont le premier sens a dCl
6tre « sombre, obscur », et qui n'est
plus employe qu'au figure : « douteux,
in certain ». Lucr. v, 1294. Creperi
certamina belli. Att. ap. Non., p. 13.
Nunc tu in re crepera tua quid capias
consilii, vide.
cresco, is, crevi, cretum, cresc^^e, croi-
tre;
1 Comp. : 1 ac-cresco, is, s'accroitre ;
2 con-crescoy is, se former par agr6-
gation ;
concretus, a, um, agglom6re,
durci ;
concretio^ onis (f.), 1° concretion ;
2*> substance formee par con-
cretion ;
3 de-cresco^ is, d^croitre ;
decrescentia, as (/'.), decroissance;
4 in-cresco, is, i° croftre sur;
2° s'accroitre;
5 suC'Cresco, is, 1® croitre sous;
2° grandir a la suite de ; 3° re-
naitre ;
II Der. : 1 cre-mentum, in-^remen-
turn, i (n.), accroissement ;
2 creber, -bra, -brum, frequent;
crBbro, crebre, adv., fr^quem-
ment ;
crebresco , is , 'bui , '\
-bresc^re, I
-. . r . > croitre;
in-a^ebresco, is, -but, i '
-bresc^re, )
crebrttas,dtis{f.),
crebrXtudo, -dmis \ frequence.
if.) [arch.], . .,
Le suffi je de cran-Gnus est le mSme
que dans diu~tinus, sero-tlnus,
pris-tlnus.
craistu, a, nm, 6pais, gros;
1 cnissU&do, dlnis (/.), Spaisseur ;
2 crassesco, is, B'^paissir.
crater. Iris (m.), grande coupe (qui
servait au melange de I'eau el du
Yin).
Mot emprunti : ipav^,?.
crates, is (f.), clue; treiUis.
crBdo, is, CTedidi, creditum, a-edire,
I' croire; 2* confier;
I (sens de croire) :
1 crSdibXlU, is, e, croyable;
in-crldibitis, is, e, incro^le;
credlbUiter, adv., d'une roani^re
croyable;
2 erediilus, a, ton, cr6dule ;
in-cred&lm, a, urn, inerMule;
credHlitas, dtis[f.), cr6dulil6;
in-eredulllas, dlis if.], incrtdulit^ ;
3 in-creditus, a, um, a qui ou a quoi
Ton n'ajoute pas foi;
11 {sens de confUn-] :
i cridllum, i (n.), cr^ance;
2 crSditnr, oris (m.), crfeancier.
Credo est un compost du verbe dare,
comme le montre le redoublement in-
l^rieur au parfait. Mais sans la com-
paraison des langues congSn^res de
I'Asie, le Sanscrit et le zend, ileQt et§
impossible de reconnattre les ^l^ments
de la composition. La premiere partie,
ere, est pour 'cred, lequel est un sub-
stanlif neulre signifiant « cnur, intel-
ligence)', identique aveo 'cord, x«p3-^a,
xpaS-'.a. ' Cred-dcrc alicui signifie done
u donner boo cteur n,c'est-a-dire sa con-
fiance & quelqu'un. La forme sanscrile
est <^ad-dadkdmi i< je croisn. Nous
avons ici un des plus anciens eiemples
d'un juxtapose, car la locution a dd
exister avant la separation des langues
de I'Europe et de I'Asie. V. J, Dar-
mesteter, dans les Mim. dc ta Soc. de
Ling., Ill, S2, ou Ton trouvera d'
preuves de cette etymologic. —
tin traite eredire comme ne f
qu'ua seul mot; il en a tjr^ crE
form£ comme bibulus. — La pi
avec dare se rSvfile encore p;
formes crcrfunm.creduis, employ^
Plaute.
cremo, as, faire brfller, brCiler;
I Comp. : eon-crlmo, (is, cons
entiirement;
II D6r. : crgmuho, onis (f.), i
de brUier.
creo, as, cr6er;
1 Comp. : 1 pro-creo, as, enfi
produire;
2 TC-eren, as, 1" cr^er une sei
fois; 2" rtcr^er;
II Der. : 1 credtio, onis (f.),
lion;
2 crei'itor, oris (m.), createui
leur, p6re ;
crci'Urix, lets {f.), celle qu
duit, mfere.
Creare est de la mSme famill
crescere, donl il est, en quelque
le causalif. — Remarquer la (
acception de recreare : « cree
seoonde fois » et « r^crfeer ».
etnploi special de creare est relat
nomination des magistrals. Co
creantur. Decern tribunos plebis
verunt.
crSpida, a {f.), Soulier, sandale ;
1 cr/^piddrius, a, um, de sane
2 cripldatvis, a, um, chaus
sandales ;
3 crepXdiUa, s: {(.), petite san
Mol emprunle au grec : >
iSa; (fj) c( chaussure ». Le mo
s'employait aussi dans le sens «
fondement v et il .avait , en
acception, donn^ naissanr.e aux
v^s xpi]i[<3<!(u. xpijic^ouj^a. De
latin erepido, inis (f,) « base,
che-pied, promontoire >.
CRESCO.
51
crepo, as, -ui, 4tiim, -tire, 6clater;
faire un bruit sec en 6clataiit;
r^sonner, craquer;
1 Comp. :1 con-cripo, as, \^ intr.
retentir avec force; 2® trans.
faire retentir ensemble ou avec
force;
2 dL<-€ri^po, as, faire un bruit dis-
cordant ;
discr^pantia, x{f.j, desaccord;
3 tn-cr^, as, gourmander^ r^pri-
mander;
4 per-crepo, as, <• intr. resonner
fortement; 2* trans, faire re-
tentir :
partic. de-crepitus, a, iim, decre-
^ uDer. : 1 cripitu$, us [m.], bmit
i sec, craqoement ;
[ 2 crtpiio^ a^j faire entendre on
I bruit sec^ cracpier;
in-cr^ffito, a<, 1* battre arce
force : 2^ goormanderrexhorter.;
crepUdcmlvm^ i n.^ sorte de
hochet;
rrepitdcUlum, i n. ,. ardk,^ petit
hochet:
3 a^pax^ dcis. odj.^ qui eraqoe:
4 aip9tndmf tinoi n.u jooets de
petit enfant.
t Edater >> eat le sens prmiitif. Virg.
M». T, 2^. AgMio im mmrvK nwki
Obiturt rr'?puen^ilHsaqtief)rw9pepeM'
at. Pallad. IT, 10. Si m>f0Tik^ f^^w^r
lipidhn oi wuifSfi ttH^,ru nuiix mp^
fsnU. CL le fraD*;aK m?B^. C«t a
cetle signifieatioii qiK- se rattache
dnrvptlif^. la ruaEassft ^^erepctt*^ eCant
CQQ|aree a sn mixr (^ » lezarrje
Ha on arbr* qcff sefeid. — Pw at-
tUsioD. >€ faire & brtst <*tL ^datant.
iOiepiter ». ^- Fort., rr. Ti-i. IE/
^k^ m flKiiuf lamn» ^wtrnta f\rkn^
^ An fig*. «< se vTuiter >, ftir, ^,
't 7, 81. £v jhM) )ft rmsftkjm . ^r-
|lv Siifei!}<» €t 'wiimtfi Ttagat mtmru Id^
til. D, 2, 23. St *pad Sti^rtinim neri
\
crepusculum, i (n.), cr6puscule ;
cr^perus, a, wm, obscur, douteux.
Varron, L. L. vi, 2,52. Dicitur
crepusculum a crepero. Id vocal/ulum
sumpserunt a Sabinis, unde veniunt
Crepusd nominati Amitemo, qui eo
tempore erant nati,ut Lucii prima luce.
In Reatino crepusculum signiflcat du-
bium, ah eo res dictx dubiae creperae.
— Crepusculum suppose un primitif
* crepus « obscurite ». De l^Tadjectif
creperus, dont le premier sens a dQ
^tre « sombre, obscur », et qui n'est
plus employe qu'au figure : « douteux,
incertain ». Lucr. v, t29L Creperi
certamina belli. Att. op. Non., p. 13.
Nunc tu in re crepera tua quid capias
consilii, vide.
cresco, is, crevi, cretum, crescere, croi-
tre;
1 Comp. : 1 ac-cresco, m, s*accroitre ;
2 cfM-crescOy i>, se lontiaT par agre-
gation;
Cf/Mretm, a, um, agglom6re,
durci;
Cf/nerfAiff^ fmia T/.), !• concretion ;
2^ substance formee par con-
cretion;
5 <l?-<r^*?o. M, decroitre ;
deryeMxntia^ x /, , decroissance ;
4 w-<?re.'#<r>, fci, i* croitre sur;
2* s'aecroltre:
-> .<M<5-<r^*R>, £*, I* croitre sous;
2^ grutdlr a la suite de; 3<* ro-
aaare:
fl D^. : I ^'MMi^iiHi, uKri»m»»ti-
tan^ t A, . aecroissement ;
2 rrth^^r^-^/rir -^mw. frtquont ;
-a^/iro, tjsrtbrit, adv., ft'6qum«-
in-^^hm^eff, w, -Out, i *
M'fi*
Le BufBie de cras-ttnus est le mfime
que dans diu-tlnus, sero-ttnus,
pris-tlnm.
CTBuns, «, nm, £pais, gros^
1 crossfiiido, iCnw (f.), ^paisseur;
criUr, mis (m.), grande coupe (qui
servait au melange de I'eau et du
Motemprunte : KpanSp.
craUs, it(f.], claie; treillis.
credo, is, credidi, crcditum, eridSrc,
{' cfoire; 2" confler;
I (sens de croire) :
1 cridibXlis, is, e, croyabie;
in-erSdXbXlis, is, c, ineroyable;
credibUiter, adv., d'une mani^re
croyabie ;
2 criditlus, a, nm, crfidule ;
in-crSdtUus, a, urn, inorfedule;
cred&lllas, alis{f.), crSdulit6;
m-crediUUas, dth [/.), incrMulitS ;
3 in-ereiElus, a, urn, a qui ou a quoi
I'onn'ajoute paafoi;
II (sens de confier) :
1 credifum, i (n.}, crtance;
2 credilnr, oris (m.), crfeancier.
Credo est un compose du verbe dare,
comme le montre le redoublement in-
Iferieur au parfait. Mais sans la com-
paraison des langues cong^n^res de
i'Asie, le Sanscrit et le zend, il eQt eik
impossible de reconnaltre les 6l6nients
de la composition. La premiere partie,
ere, est pour 'cred, lequel est un sub-
stanUf neutre signiRant « cceur, intel-
ligence ", identique avec 'cord, xapS-fa,
»p«3-fa. 'Cred-dere alieui signifie done
u donner son cceur »,c'e8t-a-dire sft con-
fiance k quelqu'un. La forme sanscrite
est i,r<id'dadhdmi «je crois ». Nous
avons ici un des plus anciens exemples
d'un juxtapose, car la locution a dQ
exister avant la separation des langues
de I'Europe et de I'Asie. V. J. Dar-
mesteter, dans les Mim. de la Soc. dc
Ling., Ill, 52, Oil Ton trouvera d'autns
preuves de cette itymologie. — Le la-
traite credire comme ne laisant
'un seul mot; il en a tir6 creduba,
forms comme bibulits. — La parenlt
: dare se revile encore par In
formes creduam, credwis, employes par '
Plaule.
cremo, as, faire brdler, brdler;
I Comp. : con-erimo, as, consumer
entiirement;
II D§r. : crimatio, onis {f.), aclion"
de brOler.
creo, as, cr^er;
1 Comp. : 1 pro-creo, as, enfanler,
2 re-creo, as, i" crter une seconde
fois; 2° f6crfeer;
11 Der. : 1 credtio, firos {f.}, crta-
2 cre&tor, oris (m.), cr^ateur, au-
teur, p^re ;
eredtrix, Itis (f.), cella qui pro-
dull, m£re.
Crearc est de la mSme famiile qus
erescere, dont it est, en quelque sorts,
le causatif, — Remarquer la double
acceplion de recreare : » crSer une
seconde fois » et « r6cr6er ». — Un
emploi special de weore estrelatif ill
nomination des magistrats. Consu/M
creantur. Decern tribunos plebis erta-
verunt.
cr£pida,a (^.), Soulier, sandale;
1 creptddrius, n, urn, de sandale;
2 crgpldatus, a, urn, chausse de
sandales ;
3 crlpldiila, x (f.), petite sandale.
Mol emprunte au grec : xpiji;^;,
tSof (i]) [i cbaussure ». Le mot grec
s'employait aussi dans le seas « Inse,
fondement » et il .av&it, en cette
acception, donn£ naissanoe aux deri-
ves xpi]iciS<i(ij. x;ii]nB(i}jiit. De lit It
latin erepldo, inis if.) « base, mar-
che-pied, promontoire ».
CRESCO.
51
5po, as, -ui, -Itum, -are, 6clater;
faire un bruit sec en 6clatant;
r6sonner, craquer;
i Comp. : 1 con-cii'po, as, \^ intr.
retentir avec force; 2° trans,
faire retentir ensemble ou avec
force;
2 diS'Cr^po, as, faire un bruit dis-
cordant ;
discr^pantia, ae[f,), disaccord;
3 in-critpOy as, gourmander, r6pri-
mander ;
4 per-crepo, as, i ° intr. resonner
fortement; 2<> trans, faire re-
tentir ;
partic. de-cr^pitus, a, um, decre-
pit ;
IID^r. : 1 crepitus, us (m.), bruit
sec, craquement ;
1 2 cr^pUo, as, faire entendre un
bruit sec, craquer;
in-crepito, as, i° battre avec
force ; 2® gourmander,exhorter.;
crepttdculum, i (n.), sorte de
hochet ;
crepUdcillum, i (n.), arch,^ petit
hochet ;
3 cr^ax, dcis, adj,, qui craque;
4 crepundia, orum (n.), jouets de
petit enfant,
a Eclater » est le sens primitif . Virg.
£n, V, 205. Acuto in murice remi
Ohnixi crepuere, illisaqueprorapepen-
dit, Pallad. iv, 10. Si crepant poma,
lapidem in media arboris radice sup-
iponis. Cf. le frangais crever. C'est a
celte signification que se rattache
deerepitusj la vieillesse d6cr6pite 6tant
comparee a un mur qui se 16zarde
ou a un arbre qui se fend. — Par ex-
tension, « faire du bruit en Sclatant,
crepiler ». Ov. Fast., iv, 744. Et
etepet in mediis laurus adusta focis,
^ Au fig. « se vanter ». Hor. JBp.
, 7, 84. Ex nitido fit rusticus, at-
lie Sulcos et vineta crepat mera. Id.
kit. II, 3, 33. Si quid Stertinius veri
repat.
crepusculum, i (n.), cr6puscule ;
cr^p^rus, «, Mm, obscur, douteux.
Varron, L, L, vi, 2,52. Dicitur
crepusculum a crepeiv. Id vocabulum
sumpserunt a Sabinis, unde veniunt
Crepusci nominati Amitemo, qui eo
tempore erant nati, ut Lucii prima luce.
In Reatino crepusculum significat du-
bium, ab eo res dictae dubiae creperae.
— Crepusculum suppose un primitif
* crepus « obscurite ». De lal'adjectif
crepeniSy dont le premier sens a dd
6tre « sombre, obscur », et qui n'est
plus employe qu'au figure : « douteux,
incertain ». Lucr. v, 1294. Creperi
certamina belli, Att. ap, Non,y p. 13.
Nunc tu in re crepera tua quid capias
consilii, vide,
cresco, is, crevi, cretum, crescere, croi-
tre;
1 Comp. : 1 aC'Cresco, is, s'accroitre ;
2 con-crescoy is, se former par agre-
gation;
concretus, a, um, agglom6r6,
durci ;
concretio^ onis (f,), 1° concretion ;
2° substance form^e par con-
cretion ;
3 de-cresco^ is, d6croitre ;
decrescentia, as [f,), d^croissance ;
4 in-crescOy is, i^ croitre sur;
2° s'accroitre;
5 suc-cresco, is, 1° croitre sous;
2° grandir a la suite de ; 3° re-
naitre ;
II D6r. : 1 cre-mentum, in<remen'
tum, % (n.), accroissement ;
2 creber, -bra, -brum, frequent;
crBbro, crebre, adv,, fr^quem-
ment ;
crebresco , is , 'bui , '\
-bresc^re, ( n .
in-a^ebresco, is, -bui, I ^^^^ ^^ '
-bresc^re, )
crebritas,dtis{f,),
crebritudo, -dmis \ frequence.
(f.) (arch.), ...
52
CRETA.
Le participe critus s'emploie dans
ie sens de « procr^e, mis au monde ».
Virg. JEn. iv, 191. Venisse JEnean
Trojano a sanguine cretum, — Creber
signifie litt6ralement « qui croit », par
ext. « abondant ». Plaute. AuL iv,
6, 9. Lucus crebro salicto oppletus,
Ov. Met^ XI, 190. Lucus Creber arundi-
nibus. — Remarquer la perte d'un r
au parfait crebui, pour * crebrui : cf.
rufus pour *rufrus,
creta, ae (f,)j craie ;
1 cretdtus, a, urn, blanch! k la
craie ;
2 crSteus, a, um, arch,., de craie;
3 cr€tdceuSy a, uw, crayeux;
4 cretosuSy a, uniy abondant en
craie.
ciinis, is (m.), boucle de cheveux; au
plur. cheveux;
4 crtndlis, is, e, chevelu;
crlndlej is (n.j, peigne ;
2 crini-ger, g^ra^ g^rum, chevelu ;
3 crinltuSy a, um, chevelu, feuillu.
crispus, a, um, ondul^, crSp6, cr6pu;
cnspo, as, 1° boucler, friser;
2° brandir.
crista, ae {f,), crdte, aigrette;
cristdtus, a, um, orn6 ou garni
d'une cr6te, d'nne aigrette.
criticas, i, (m.), critique.
Mot emprunt^ : xpixixd?.
crocio, is, ire, croasser;
crOcitus, MS (m.), croassement.
crocodilus, i (m.), crocodile;
crdcddllina, as [f.), sorte d'argu-
ment oaptieux.
Mot emprunt6 : xpoxoSeiXo; « le-
zard, crocodile ».
cr5ou8, i {m, et f.) et C7*ocum, i (n.),
safran;
'i crdceus', a, um, de safran;
2 crdclnuSj a, um, de safran ;
3 crdcdtus, a, um, Jaune <
le safran.
Mot empruute : xpo'xov et xpo>
crudus^ a, um, cru;
1 ^crUdesco, is, devenir cru ;
grir, s'exasperer;
2 cruditas, dtis (f.), erudite :
3 crUdelis, is, e, cruel ;
crudsltter, adv,, cruellemec
cmdelitas, dtis [f.), cruaut
II y a probablement une p
entre craor et crudu^ : on dit a
vulnus « une blessure saignante
verbe *crueo « 6tre san giant >i
donne Tadjectif "aniidus, d'ou a
crumena, » (f.), bourse de cuii
cruor, oris {m.), sang qui coule
crUentus, a, um, sanglant;
crUente, adv., avec effusic
sang ;
in-cruentus, a, um, non sani
crdento, as, ensanglanter ;
in-crUentdtus, a, um, non (
glant6.
Voy. le suivant, dont cruor
masculin. On pent comparer le n
de fulgur et fulgor, onus et )
decus et decor, tempus et tepor,
criis, cruris (n.), jambe;
i crurdlis, is, e, de la jambe ;
2 crUri-crepida, x (fw. ), (
dont les jambes resonnei
bruit des fers) ;
3 crurt'frdgius , ii (m,), arch
a les jambes bris6es, estr
Crus parait avoir signifie d'
d'une faQon gen^rale la chai
correspond au grec xpeas (pour * x
« chair ». Sanscrit kravis (n
« chair crue ».
crusta, 8B (^), croClte;
1 crusto, as, incruster;
2 amstosus, a, um, 6cailleux.
On trouve aussi o^ustum et C}
lam, Virg. JEn. vii, il4. Et v
CUCUMA.
53
iUy malisque atidacibus orbem Fa-
s crusti. — Grec xpaora^vto « geler »,
rcaWo? « glace ».
IX, criicis (A), croix ;
I criicio, aSj mettre en croix; tor-
turer ;
ex-a*ucio, as, torturer;
crucidtus, us (w.), torture;
crucidbilis, is, e, douloureux,cruel;
crucidbiliter, adv., par la torture ;
ex-criicidbtlis, is, e, qui m6rite la
torture ;
crucidmentum, i (n.), arch., tour-
ment ;
2 cruci-figo, is, ixum, tgere, mettre
en croix.
Crucio vient de Tarchaique crucium
» torture », employe par Lucilius.
)iibitum, i (n.), 1° coude; S^ coud6e,
mesure de i pied 1/2 remain (44
ceniim. environ);
cubitdlis, is, e, d'une coud^e.
ubo, as, -Mt, -itum, -are, 6tre cou-
che;
I Comp. : i ac-ciibo, as, 6tre cou-
ch6 aupr^s;
accubitus , us
(m.)
acciibitio, onis i
(f\ \ pour manger ;
•2 ex-cUbo, as, i^ passer la nuit
dehors; 2° monter la garde ;
exciibi3e,arum (fJ), i^ action de
coucher hors de chez soi;
2° veille; garde de nuit;
exmbitus, us (m.), garde^ fac-
tion ;
excubUor, oris (m.), sentinelle;
3 in-cUbo, as, 6tre couch6 sur;
incUbitus , Us \
(m.) f action d'etre
incUbdtio, onis \ couchesur;
(T-) ]
super Ancf&bo, as, 6tre couch6 de
tout son long sur;
action de se
/ coucher
4 oC'Ciibo, as, i^ 6tre couch6 au-.
pr^s; 2° 6tre etendu mort;.
5 pr(J-cM5o, as, 6tre couch6 en
avant ;
pro-cUbitores 9 um (m.), senti-
nelles avancees;
6 r^-cabo, as, etre couche en ar-
riere;
II D6r. : 1 c&blmlum, i (n.), cham-
bre k coucher ;
cUbtculdnus , a, um, et cuWctf-
Idris, is, e, de chambre a
coucher;
cabiculdrius, ii (m.), valet de
chambre ;
2 cabXtal, -dlis (n.), coussin,
oreiller ;
3 cabile, is [n.), i° chambre a
coucher; 2° lit;
4 cUbito, as, arch., 6tre couch6;
5 *cumbo, is, se coucher, d'oii :
ac-cumbo, is, -cUbui, -ciibitum,
-cumb^re, se coucher pr6s de,
se mettre k, table ;
de-cumbo, is, aller se coucher ;
se mettre a table ;
diS'Cumbo, is, se s6parer pour
aller se coucher; se coucher
ou s'attabler de c6t6 et
d'autre ;
in-cumbo, is, se coucher sur;
oc-cumbo, is, succomber k;
pro-cumbo, is, se coucher en
avant;
re-cumbo, is, se coucher en
arri^re ;
suc-cumbo, is, succomber.
Vm de cumbo est un renforcement
comme Vn de pango, tango. — De
m6me que ponere a pris en frangais le
sens special « pondre », cubare a
donn§ « couver ».
cucuUus, i (w.), capuchon.
cuculus, i (m.), coucou (onomatop^e).
cucuma, ae (f,), bouilloire.
54
CUCUMIS.
cucumis, is (m.), et ciicumer, ens (m.),
concombre.
cucnrbita, ae (f.), courge ;
. c&curbitmtis, a, urn, arch.j en forme
de courge.
cudo, i8,i, cusum, cu<Ure, forger, bat-
tre, frapp er;
I Comp. : 1 ac-cUdOj is, arch,, for-
ger en outre, ajouter;
2 ex-cudo, is, faire sortir en frap-
pant; forger;
3 participe in-cusm, a, um, tra-
vaille au marteau;
4 pro-cudo , is , i^ marteler,
2® produire en forgeant ;
II D6r. : in-cus, udis (/'.), enclume.
cnlcita, » (^.), coussin;
culdtaia et culcitella, ae{f.), arch.,
cbussinet.
culeus et culleus, i (m.), sac de cuir,
outre ;
cUledris et culledris, is,e, arch,^ de
la grandeur d'une outre.
culex^ icis [m. qqf. f.), moucheron.
culpa, ae (f.), faute;
culpo, as, accuser, bltoer ;
culpdtio, onis (f.), bltoe ;
culpdbUis, is, e, bltoable ;
in-culpdtus, a^ um, irr^prochable ;
culptto, as, arch., blclmer fortement.
On trouve culpa dans le sens de
mal purement physique chez Virgile,
Georg, in, 468 (en parlant des brebis
malades). Continuo culpam ferro com-
pesce, priusquam Dira per incautum
serpant contagia vulgus.
culler, -tri (m.), couteau ;
1 cultrdtus, a, um, en forme de
couteau ;
2 cultrdrius, ii (w.), aide du victi-
maire ;
3 cultellus, i (m.), petit couteau.
cum, pr^p., avec;
I En composition :
1 cum devient com- dans quelques
mots tels que com-itium,comice,
et devant h,m,p: com-buro, je
brCde; com-rnuto, je change;
com-pdro, j'acquiers ;
2 cum devient con- devant c, d, f, g
suivi d'une voyelle, j, q, s, t,
V : con-^ldmo, je crie en m^me
temps ; con-dUco, je laue; con-
fero, je compare ; con-gero, j'en-
tasse ; con-jux, 6poux, Spouse ;
con-quiroy je rassemble ; con-
sfemo, jebouleverse; con-Hneo,
je contiens ; con-vSnio, je me
rencontre avec;
3 cum s'assimile devant /, n, r :
col-ligo, je rassemble; con-
necto, je lie ensemble ; coT'
ripio,ie saisis;
4 cum se r6duit d'ordinaire a co- (le-
vant une voyelle : co-eo, je
m'unis k, et par suite se con-
tracte dans ccetus (pour co-itus],
assemblee ; cogo, je rassem-
ble, etc, ;
cum devant gn donne cogn-, qui
se pronongait congn- : co-gmsco,
j'apprends, etc.;
II D6r. : con-tra, adv. et pr^., en
face de ; au contraire ;
contrdrius, a, um, contraire.
En ombrien, com est toujours post-
position : il est rest6 un souvenir de
cet emploi en latin dans les locutions
mecum, tecum, nobiscum, vobiscum,
quicum, quibuscum. On trouve aussi
des constructions de ce genre : fratre
cum meo, II n'y a aucune parents entre
la proposition cum et la conjonction
quom ou cum, — Con-tra est un com-
paratif forme de la m6me maniOre que
in-tra, ex-tra,
§
cumulus, i {m,), monceau ;
cumaioei aC'Ciimulo,as, amonceler;
ciimiildte et ac-ciimiildte , adv,,
abondamment ;
CURA.
55
.c-cumuldtor, oris (w.), qui accu-
mule.
a», arxmi (/'.), berceau ;
cundbula et in-cundhula, orum (n.),
berceau.
mens, i (m.), coin a fendre le bois;
\ cuneo, OS, 1° fendre ou boucher
avec un coin; 2° disposer en
forme de coin;
cUnedtim, adv,, en forme de
coin;
2 cunedlus, i (m.), petit coin.
cnnlculos, i (fw.), 1° terrier; 2^ sou-
terrain, mine ;
mntculdrius, ii (m.), qui travaille
aux mines de siege.
oipa, ae (^.), tonneau.
cipio, is, -ivi ou -li, -Hum, -^re, d6-
sirer ;
I Comp. : per-c'&'pio, is, d6sirer pas-
sionnement ;
II Der. : 1 cUpidus, a, um, d6si-
reux, avide; per-cHptdus, a,
um, passionn6 pour ;
cupide, adv., avidement, avec
passion ;
cupiditas, dtis [f.), d6sir;
2 cupienter, adv.jurch., avec pas-
sion;
3 cupido, arch, cupedo, -dinis (^.),
\ <^ desir passionn6, passion ;
2" n. prop. Cupidon ;
cUpidineus^ a, um, de Cupidon ;
4 con'€upisco,is,'Cupivi ou-cupii,
'CUpitum, 'Cupisc^re, d6sirer
passionn^ment ;
concitpiscentia, as (f.), d6sir pas-
sionne, convoitise;
5 cupitor, oris (m.), qui se pas-
sionne pour.
Kn ancien latin ii y avait un infini-
f cupire. Lucr. i, 70. Effringere ut
*ta Naturae primus portarum claus-
a cupiret. Enn. ap.Cic. Divin. I,
). Nee sese dedit in conspectum corde
cupitus. — A cette conjugaison se
rapporte la formation cuptdo. — Au
lieu de cUp-, on trouve dans Lucr^ce
cuppedo ou cUpedo, iv, i082. Ardes-
cit dira cupedine pectus. — Cic6ron
emploie cupp^dia ou cQpedia dans le
sens de « friandise ». Tusc. IV, 11.
Avaritia, ambitio, mulierositas, per-
vicacia, liguritio, temulentia, cupedia.
II existe aussi un pluriel feminin cu-
pediae ou neutre cupedia signifiant
» choses bonnes k manger ». Compa-
rez le double sens du mot friandise
en frangais.
cupressos, i (f.), cypres;
1 cUpresseus et chpressinus, a, um,
en bois de cypres ;
2 c&pressStum, i (n.), bois de cy-
pres ;
3 c&pressi'fer, -f^ra, -firum, qui
produit des cypres.
Mot emprunt6 : xujuapiaao;.
cura, » [f.), soin, gouci ;
1 cfuro, as, prendre soin de ;
curatio, onis if.), action de soi-
gner;
cUrdturaj as (f.), arch., soin;
curator, oris (m.), qui prend soin
de;
curdbilis, ,is, e, dont il faut s'in-
qui6ter;
in-curdtus, a, um, non soigne ;
aC'CUro, as, donner des soins k,
s'acquitter de ;
accurate, adv,, avec soin ;
accurdtio, onis [f,), soin ;
part, ex-curatus, a, um, arch.,
bien soign6 ;
per-curo, as, soigner jusqu'au
bout, gu6rir;
prd-curo, as, s'occuper de, pour-
voir h. ;
pr6curatio, onis {f.), action de
pourvoir k, soin de ;
prdcurdtiundila, x [f.), petit em-
ploi ;
prdcUrdtor, oris (m.), -dtrix,
56
CURCULIO.
-dtiHcis {f,), celui, celle qui
prend soin de ;
2 cUfiosus, a, um, soigneux ;
curiose, adv,, avec soin ;
cunositas, dtis (f,), soin, recher-
che ;
in-€uria,3e{f.)j negligence, incu-
ne ;
incUriosm, a, um, insouciant, ne-
gligent ;
incuriose, adv., avec insouciance;
per-curiosus, a, um, tr^s soigneux,
tr^s vigilant ;
3 se-curus, a, um, sans inquietude,
con Rant ; qui est en sClrete ;
secure, adv. , sans se troubler ;
secUntas, dtis (f.), insouciance,
tranquillite ; sftrete.
Dans les vieilles inscriptions (par
ex. G. I. L. 801), on trouve la forme
COERAVIT et {ibid. 1166) COIRAVIT
(cf. oiti, (Bti pour uti, mcenia, moinia
et munire, etc.). Une inscription peii-
gnienne a fait connaHre la forme COI-
SATENS curaverunt, laquelle prouve
que le r de cura tient la place d'un
ancien s (sur le changement de s en r,
voy. flos), II faut renoncer des lors ^
tout rapprochement avec curia « la
curie ».
curculio, onis (m.), charangon, in-
secte;
curciiliunciilus, i (m.), arch., petit
charangon.
curro, is, cucurri, cur sum, curr^re,
courir ;
1 Gomp. : i ac-cmro, is (pf. -curri
et -ctLCUiri), accourir;
2 con-curro, is, -cwri, 1® se rencon-
trer en courant; 2° concourir;
concursus, us (m.) jl® choc;
concursio, onis (f.) 12° concours;
3 de-curro, is, -curri, descendre en
courant ;
decursus, us (m.), action de des-
cendre en courant ; defile mili-
taire ;
decursio, onis (f.), marche
taire, defile;
4 dis-curro, is, 'Curri, coui
tous cdtes;
discursus. Us (m.), course ei
sens ;
discursim, adv., en courant qi
5 eX'Curro, is, -curri, courir he
excursus, us (m.), course a
hors ;
excursio, onis (/'.), 1® excu
2® attaque;
excursor, oris (m.), 1® emij
edaireur; 2^ tirailleur;
6 in-curro, is, -curri, courir
contre ;
incur sim, adv., arch., a la c«
incursus. Us (m.) ) i® choc:
incur sio, onis (f.) \ 2° incur:
7 inter-curro, is, -curri, coui
tre, intervenir;
intercursus, us (m.), l^ act
se Jeter en tre ; 2*> apparit
termittente ;
8 oc-curro, is, -cunn, couri
devant de ;
occur sus, usim.) \ ^^"^^^
• - ' iJ\\ rirau-d
occursio, oms (f.)]^^ r
^' 72opreven
9 per-curro, is, -curri et -a
parcourir ;
percursio, onis (f.), action c
courir ;
iO prx-curro, is, -curri et -ex
courir en avant ;
prascursus, us (m.), action c
ceder ;
praecursio, onis {f.), 1® ad
preceder; 2° engagemen
minaire ;
praecursor, oris (m.), avai
reur, soldat d'avant-garc
li pro-curro, is, -curri, cou
avant ;
il<* cou
avar
2® COUI
cipil
CUTIS.
57
I r^-curro, is, -curri, revenir en
courant ;
i*^cursus, Us (m.), course retro-
grade; retour;
3 suc-currOy is, -cum et-ct^um,
1® courir sous ou vers; 2® se-
courir; 3° impers,, se presenter
k Tesprit ;
14 super-curro, is, d^passer;
lo Irans-cuwo, is, -curri et -ciicurri,
courir au del^;
transcursuSfUs (m.), trajetrapide;
II D^r. : { cursus, Ms(m.), 1° course;
2® cours;
curso, as, courir sans cesse ou
wement ;
con-curso, as, 4® courir qk et 1^;
2® se heurter;
concursdtio, onis {f.)y action de
courir ensemble ;
concursdtor, oris (w.), volti-
geur;
diS'Curso, as, courir ga et 1^ avec
agitation ;
discursdtio, 6m$ (f,), course, de
c6t6 et d'autre, visites;
ex-curso, as, sortir souvent ;
in-curso, as, courir ou se jeter
sur ;
inter-curso, as, se jeter h. la tra-
verse ;
oc-curso, aSy accourir au-devant,
s'offrir ;
occur satio, onis (^.), visite em-
pressee, provenance;
pcr-curso, as, i ° courir ga et l^ ;
2" parcourir souvent;
percursdtio, onis {f.), tourn6e;
pro-cur so, as, escarmoucher ;
procursdtio, onis (f.), escar-
mouche ;
pr6cursdt6j*es, um (m.), soldats
d'avant-garde ;
r^-curso, as, courir en arriere ;
cursito , as , faire des courses fr6-
quentes;
in-cursito, as, faire de fr6-
quentes incursions;
cursim, adv,, en courant;
cursor, oris (m.), coureur;
2 currus, us (m.), char;
curric&lum, i (n.), i^ course,
2'» carriOre ;
ciirulis, is, c,> de char ; k la fa-
qon d'un char.
Au lieu de cu-curri on a aussi, en
ancien latin, ce-curri (Aulu-Gelle, VII,
9). — On appelait sella curHlis ou
chaise curule un sibge transports sur
un char. Cf. Tite-Live, ix, 46; Aulu-
Gelle, VI, 9. CUrulis pour *curruliSt
comme fdiHna pour *farrina, Ores
pour * Cerres, — Remarquer la pre-
sence du mot cursus dans les d6riv6s
frangais tels que parcours, concours,
secou7*s, discours,
curtus, a, um, tronque, Scourte, court;
curto, as, Ocourter, diminuer.
curms, a, um, courbe, recourbO;
1 D6r. : curvo, as, courber ;
curvam-a. x (f.) I courbure;
curvamen, -minis (n.))
II Comp. : 1 in-curvus, a, um, cour-
b6;
incurvo, as, courber;
incurvdtio, onis (f.), courbure;
incurvesco,is, arch,, se courber;
2 r^-curvus, a, um, courb6 en
arriere ;
r^'CurvOj as, recourber.
cuspis, idis if.) J pointe ; pointe de lance
ou de javelot;
cuspido, as, rendre pointu.
Gustos, odis (m,), gardien;
i custodiOy is, ire, garder;
vi-custodltus, a, um, i^ non gar-
de; 2® qui n'est pas sur ses
gardes ;
2 custodia, as {f.), garde.
cutis, is (f.), peau;
1 cuticula, ae [f.), petite peau;
2 inter-cus, cUtis, adj., qui est sous
la peau.
38
CYATHUS.
Cf. xito; « peau », eptuT^ « jusqu'4
la peau ».
cyathus, i (m.), I'* coupe, tasse;
2« mesure (J2« d'un sextarius) pour
les liquides ;
cydthisso, as, arch,, verser t, boire.
Mot emprunt^ : xuaOo;.
cycnus ou cygnus; i (m.), cygne;
cycneus ou cygneus, a, urn, de cygne.
Mot emprunt6 : xuxvo;.
cymba, » (/l), barque;
cymbUla, as (^), nacelle.
Mot emprunt6 : xu[x6r).
cysibalum, i (n.), (Tord. auplur.
bales;
cymbdlistria , x (/l), jouei
cymbales.
Mot emprunt6 : x;5[x6aXov.
cynicus, a, um, 1^ de philosop
nique; 2® $ub$t. philosophe
que;
cynice, adv,j en philosophe cj
Mot emprunt6 : xuvixtJ;.
cytisus, i (f,), cytise, arbrisseai
Mot emprunte : xinao?.
D
dama, ae (f. qqf. in.), daim.
damnum^ i (n,), dommage, tort, pre-
judice ; au plur, prodigalit^s.
\ damnosus, a, um, coftteux; nui-
sible ;
2 in-demnis, is, e, qui n'a pas
6prouv6 de dommage;
3 mots archaiques en damni- :
damnt'ficus, a, um, qui fait du
tort;
damni-g^rMus, a, um, qui cause
du dommage;
4 damno, as, condamner; obliger;
damndtio,6nis (f,), condamnation ;
damndtorius, a, um, de condam-
nation ;
con-demno, as, condamner ;
condemndtor, oris (m.), celui qui
fait condamner, accusateur.
Les anciens consid6rant un vgbu
comme un contrat pass6 avec la divi-
nity, on trouve souvent I'expression
damnatus voto ou voti, qui d^signe
celui dont le souhait a k6 exauc^.
Virg. Eel, V, 80. Ut Baccho Cererique,
tibi sic vota quotannis Agricolaefacient:
damnabis tu quoquc votis* — I
primitif de damnum parait av^
« depense ». La parente avec I
est probable : damnum pour
num, comme somnm pour *si
daps, dapis {f,), nourriture; d*
plur, ddpes, um, festin ;
ddpinOj as, arch., servir k m
On rapproche ordinairement c
8audvY)..Mais le rapprochemen
etre impossible, est cependan
teux, car daps a le sens de « ;
ture », plutdt que celui de « d6p
Hor. Od, IV, 4, 12 (de aquila)
in reluctantes dracones Egit
dapis atque pugnss, Ov. Her.
Efferus humana qui dape pavit
— Dans la langue religieuse, d
signe la nourriture ofFerte en si
aux dieux. Cat. JR. R. 131. Daj^
bubus piro florcnte facito. Id. li
pem hoc modo fieri oportet, Jovi
culignam vini quantumvis pollu
Au pluriel, dapes se dit soit d'ur
offert aux dieux, soit d'un
luxueux.
DECEM.
59
, prep., lo du haut de; 2o au sujet
• de;
1 En composition, de s'abr^ge d'or-
dinaire devant les voyelles {dS-
^ inde, ensuite, etc.) ; en outre, il
peut y avoir contraction (dein,
puis; dego pour ^de-ago, je
bm^ne ; demo pour *de-emo, j'dte) ;
Der. : 1 de-hinc ou dehinc (mono-
syll.), adv., de la, d6s lors ;
2 de-in ou ddn (monosyll.), adv,,
puis ;
d^in-ceps ou deinceps (dissyll.)
adv., d6sormais (v. capio);
3 de-ind^ ou deindi (dissyll.),
adv., ensuite;
4 de-mum, adv., enfin, seulement
alors ; seulement ;
o deni-qu^, adv., enfin;
6 de-nuo,adv.,de nouveau (v. no-
I vus) ;
7 d^-orsum ou deorsum (dissyll.),
en bas (v. verto) ;
8 de-supei^ adv., d'en haut; en
haut;
9 voy. en outre dans Vindex les
composes tels que decurro, dela-
bor, descendo, etc. ;
III Compar. ; detMor, or, us, de
qualit6 inferieure ;
superl. deteirimus, a, um, tr6s
mauvais.
Cette preposition, qui ne se retrou-
»e pas en grec, existe en osque sous
la forme dat ou da : DAT SENATEIS
TANGINVD « de senatus decreto »;
DADICATTED « dedicavit ». La forme
DAT donne a penser que le latin de est
wiancien ablatif ay ant perdu sa con-
wnne finale (cf .prod- et pro, sed- et se-) .
- Benique est pour *dene'que (cf.
^ique pour *unde-que) : *dene 6tait
wie formation analogue a pone, su-
P^ww. — Beterior est un comparatif
tor^dede; cf. in-terior, ex-terior. De
detenorvient le superlatif de^er-nmus.
r Ikmum est un autre superlatif, for-
nix comme primum. On en sent encore
la signification temporelle dans des
phrases comme celles-ci: Virg. JEn.
I, 632. Me quoque per multos similis
fortuna labores Jactatam hac demum
voluit consistei'e terra. Ov. Met. xni,
209. Decimo demum pugnavimus anno.
Cf. nunc demum, turn demum. A c6t6
de demum il y avait, en vieux latin,
une forme demus, ^& m6me qu'on a
rursus k c6t6 de rursum. — Sur la
composition de dein, v. inde. — Les
nombreux rapports exprimes par de se
ram^nent en derni^re analyse k I'id^e
d'extraction, d'origine et de cause. On
peut observer la s6rie des sens dans
les phrases suivantes: Priami de gente.
Unus de illis. De publico. Signum de
marmore. Be consilii sententia. Gravi
de causa. Res de qua agitur.
decern, n. de nombre induct., dix ;
I D6r. : 1 dSc-ies, adv,, dix fois ;
2 dScimus, a, um, dixi^me ; subst.
d^cima, ae (/'.), dime;
decimo, as, d^cimer;
3 d€ni, X, a, dix par dix ;
denarius, it (m.), denier;
4 d^cem-ber, -bris {m.], d6cem-
bre, 10® mois du calendrier
romain primitif ;
II Comp. : Composes avec decern
premier terme :
1 dec-ennis, is, e (v. annus) ;
2 dec-uria, ae (f.) (v. vir)\
3 dec-ussis, is (f.) (v. as) ;
Composes avec decern second
terme (noms de nombre) :
un-d^cim, onze; un-decimus, a,
um, onzi^me;
duo-decim, douze ; duod^cimus,
a, um, douzitoe, etc.
De decimus est derive decumdnus
ou decimdnus (comme de primus, pri-
mdnus) : ce mot a difFerents sens ; il
d^signe, par exemple, les soldats de
la dixitoe 16gion, les employes qui
Invent la dime, le dixitoe sillon per-
pendiculaire au cardo, etc. — Deni est
60
DECET.
pour *dec'ni, comme lunn pour */wc-
na. — Le denarius (s-ent. nummus)
valait h. I'origine dix as. — Le nom de
nombre « dix » est le mdme dans toute
la famille : §£xa, Sanscrit dagan. En
gothique, le d devient r§guli6rement t
et le c devient h : taihun, d'oQ Tan-
glais te7i, et Tallemand zehen, zehn,
C'est, en effet, une loi des langues
germaniques (gothique, anglo-saxon,
anglais, danois, neerlandais, etc.) que
les lettres douces primitives se chan-
gent en fortes. Ainsi d, b, g, devien-
nent t, j), At on a, par exemple, en
anglais, two, teach, tame, tear, tooth,
eat, neaty en regard du grec 8uo,
8£ixvu[xi, 8a(xa(D, docxpu, 6do6;, edofxat,
eBo;; know, knee, queen, yoke, work,
en regard du grec y^T^^'''^^» yovu,
Yuvrl, ^uyo;, Fs'pYov. D'autre part, les
lettres primitivement fortes se chan-
gent en aspirees : ainsi t, p, k de-
viennent th, f, h, Exemples : three,
thou, thin, the correspondent k xpsT;,
Tii (forme dorienne), xavao;, z6', father,
foot, first, full, h. Tzoi-zTip, Ko6;, 7up©to;,
^:h\pr^i ; heart, hand, hundred a xapS'a,
xu(ov, IxaTo'v. Enfin les aspirees 0, 9, •/
sont remplacees par les douces d, b, g,
Ainsi k Or[p , Oupa , Oapao; , epuOpd; ,
t'Otiixi correspondent deer, door, dare,
red, do ; a 9epa), (ppaxwp, 09p6; r^pon-
diQnibear, brother, brow; ax^iv, x^P'^o^
ar/yxit^xi r^pondent goose, garden, an-
gry. Ces changements, qui ont donn§
une physionomie k part aux langues
germaniques, sont connus sous le nom
de loi de substitution des consonnes,
ou loi de Grimm. — L'allemand, au
milieu des langues germaniques,occupe
une position a part, en ce qu'il a fait
subir aux consonnes germaniques un
nouveau d^placement. C'est ce qu'on
appelle la seconde substitution de con-
sonnes ; elle est plus recente et moins
g6n6rale que la premiere. L'allemand,
dans les mots qui ont en anglais un t,
met z ou tz; dans ceux qui ont en
anglais th, il met d; dans cei
ont en anglais d, il met t. Ainsi
teach, tame, tear, tooth, seat il
zwei, zeigen, zdhmen, zdhre,
sitzen;k three, thou, thin, the
pose drei, du, diinn, der; a door
do, il oppose Thiir (le th se pro
comme un t), roth, thun, II fau
jours avoir presente a Tesprit
double loi de substitution des
sonnes quand on rapproche ui
germanique d'un mot latin ou gr
decet, decuit, decere, 6tre convei
I Comp. : de-d^cet, il neco:
pas;
II D6r. : \ dicens, -entis, adj
cent, convenable;
in-dicens, entis, adj., inc
nant ;
d^center, adv., d6cemmen
biens6ance ;
in-decenter, adv., d'une m
inconvenante ;
dMcentia, ae (f.), d^cence, ^
in-decentia , a? (f,) , \m
nance ;
2 decus, -cdris (n.), honneu
decdro, as, honorer;
dB'dicus, -cdris (n.), d(
neur ;
dB-decoro, as, deshonorei
3 decor, oHs (m.), grS,ce, b«
d^corus, a, urn, beau ;
in-dScorus, a, um, laid, ;
venant ;
dScore, adv., avec gr3,ce;
ind^core, adv., d'une m
inconvenante ;
d^coro, as, embellir.
Entre le neutre decus et le m?
decor la relation est la ra6me qi
tempus et tepor, onus et honor.
m6me racine se trouve dans l
80x^0), 8(i5a; I'idee premiere est
bier, paraitre ».
deleo, es, evi, Btum^ 5re, efface
truire.
DEUS.
61
3 parfait delevi est compos6 de
jt de levi, parfait de lino « en-
•e ». Du parfait dg/^ut, on a tir6 un
sent deleo^ d*apr6s le module dere-
), replevi. Le sens du verbe est
sffacer ». Cic. Att, XV, 4. Hubeo,
hi crede : sed jam scripseram ; de-
c nelui. Id. Cluent, 14. Hac Dinea
tamentum faciente, cum tabulas pre-
ndisset Oppianicus, digito legata
Imt. Ovid. Met. IX, 522. Scribit
miatque tabellas, Et notat et delet,
J fig. <c detruire ». Cic. Dejot. 13.
naius vero judicia tarn honor ifica,
s unquam vetustas obj'uetj aut qux
\ta delebit oblivio? Id. Div. I, 5. De-
e religionem. Cic. Rose. Amer. 45.
bes delevit, f rages pei'didit. Caes.
6r. Ill, 20. Delere omnem exercitum.
On trouve aussi le participe delt-
n. Cic. Verr. II, 55. Ex qua tantum
torium vetus delitum sit et novum
ductum, — Cette derni^re forme,
n moins que la deduction des sens,
livent faire repousser T^tymologie
i de et oleo.
)lphina8, i (m.), dauphin.
Mot emprunt6 : BeX^^.
ens, dentis (m.), dent;
1 dentdtusy a,um, gami de dents,
dentel^ ;
e-dento, as, arch.j faire tomber
ou casser les dents;
e'dentaius, a, um, arch., 6dent6 ;
2 dentio, is, ire, pousser, en parr
lant des dents;
3 dentdlia, turn (n.), partie de la
charrue ou s'adapte le soc ;
4 composes avec dens premier
terme :
dentirfrangibUlum, i (n.), arch.,
rinstrument pour casser les
dents, c. d. d. le poing;
denti-lSgus, i (m.), arch., qui
ramasse ses dents, a qui Ton
a cass6 les dents ;
dmti'frlcium, ii (n. ) , dentifrice ;
denti-scalpium , ii (n.), cure-
dents ;
Composes avec -dens second terme :
bt'dens, entis, adj., qui a deux
dents; subst. (f.), brebis; (m.J,
hoyau k deux fourchons;
bidental, dlis (n.), lieu frapp^ de la
foudre que Ton purifiait par le
sacrifice d'une brebis ;
tri-dens, entis, adj^, qui a trois
dents; subst. (w.), trident.
Le mot existe danstoute la famille;
dans le grec 6-8ou; (g6n. oSovtos)
Vo initial est prosth^tique comme dans
o-{x7£(D := mingo. Sanscrit danta-s,
Lithuanien danti-s. Cymrique dant.
Anglais, tooth. Allemand, Zahn. Pour
la correspondance des consonnes ger-
maniques, v. decern.
densus, a, um, et con-densus, a, um,
epais, serre ;
1 dense, adv., frequemment;
2 densitas, dtis (/'.), frequence;
3 denseo, es, et
con-denseo,es,
arch.,
denso, as,eicon-
den^o, as,
Grec Saaii-s « 6pais » : mais le
suffixe est different.
dens, voc. deus, gr^n. dei (m.), dieu,
et dea, » {f.), deesse ;
1 divus, a, um, divin; subst. (m.),
dieu; {f.), d6esse;
divlnus, a,um, diwin; subst. {m.),
devin ;
divine, adv. 1® divinement; 2» par
divination ;
divinitas, dtis (f.), divinity ;
divimtus, adv., de la part des
dieux ;
divlno, as, prophetiser;
divindtio, onis (/'.), divination;
2 dius, a, um, arch, divin; subst.
(m.), dieu ; (/*.), deesse ;
medius Fidius (s. e.juvet), propr.
serrer, con-
denser.
60
DECET.
pour *dec-nij comme luna pour */wc-
na. — Le denarius (s-ent. nummus)
valait h I'origine dix as. — Le nom de
nombre « dix » est le m^me dans toute
la famille : dsxoc, Sanscrit dagan. En
gothique, le d devient r§guli6rement t
et le c devient h : taihun, d'oQ I'an-
glais ten, et Tallemand zehen, zehn,
C'est, en effet, une loi des langues
germaniques (gothique, anglo-saxon,
anglais, danois, neerlandais, etc.) que
les lettres douces primitives se chan-
gent en fortes. Ainsi d, 6, g, devien-
nent t, p, k : on a, par exemple, en
anglais, two, teach, tame, tear, tooth,
eat, seat, en regard du grec Suo,
8£ixvu[xi, 8a[xaa), Baxpu, oSou;, E^ofxai,
Bo;; knoiu, knee, queen t yoke^ loork,
en regard du grec y ly v«oaxw , ydvu,
Yuvri, J^uyd;, Fspyov. D'autre part, les
lettres primitivement fortes se chan-
gent en aspirees : ainsi t, p, k de-
viennent th, f, h. Exemples : three,
thou, thin, the correspondent h Tpsl;,
•:6 (forme dorienne), Tavao;, •:6; father,
foot, first, full, h. T:aT7)p, tcou;, TupOTo:,
rXrlpT); ; heart, hund, hundred a xapBia,
x;5wv, IxaTo'v. Enfin les aspirees 8, 9, -/
sont remplacees par les douces d, b, g,
Ainsi a Otjp , Oupa , Oapao; , epuOpd; ,
T^07){jLt correspondent deer, door, dare,
red, do ; a (pipto, 9paTwp, o^p^; repon-
deTiibear,brothei\broiu; ^/.'i^, x°P^°«»
a-/vu[iai r6pondent goose, garden, an-
gry, Ces changements, qui ont donn6
une physionomie k part aux langues
germaniques, sont connus sous le nom
de loi de substitution des consonnes,
ou loi de Grimm. — L*alleraand, au
milieu des langues germaniques,occupe
une position a part, en ce qu'il a fait
subir aux consonnes germaniques un
nouveau d^placement. G'est ce qu'on
appelle la seconde substitution de con-
sonnes ; elle est plus recente et moins
g6n6rale que la premiere. L'allemand,
dans les mots qui ont en anglais un t,
met z ou tz; dans ceux qui ont en
anglais th, il met d; dans ce
ont en anglais d, il met t. Ainsi
teach, tame, tear, tooth, seat il (
zwei, zeigen, z&hmen, zdhre,
sitzen; k three, thou, thin, the
pose drei, du, dUnn, der; a doo
do, il oppose Thur (le th se pr<
comme un t), roth, thun, II fai
jours avoir presente a Tespril
double loi de substitution de
sonnes quand on rapproche u
germanique fl'un mot latin ou g
decet, decuit, decere, ^tre conve
I Comp. : de-d^cet, il ne-cc
pas;
II D6r. : \ d^cens, -entis, ad
cent, convenable;
in-d^cens, entis, adj., in
nant ;
d^center, adv., d6cemmer
bienseance ;
in-decenter, adv., d*une n
inconvenante ;
d^centia, ae (f.), decence,
in-decentia , ae (f.) , in
nance ;
2 decus, -c6ris (n.), honnei
decoro, as, honorer;
dB-d^cus, 'Cdris (n.), d
neur;
de-decoro, as, deshonore
3 decor, ons (w.), grace, 1:
d^corus, a, urn, beau ;
in-d^corus, a, um, laid,
venant ;
d^core, adv., avec gr&ce
ind^core, adv., d*une r
inconvenante ;
decoro, as, embellir.
Entre le neutre decus et le m
decor la relation est la m^me q
tempus et tepor, onus et honor
m6me racine se trouve dans
8ox£w, Sd?a; Tidee premiere es
bier, paraitre ».
deleo, es, evi, etumy Bre^ efifac
truire.
t.
DEUS.
61
.e parfait delevi est compost de
et de levi, parfait de lino « en-
re ». Du jparfait d€lBvif on a tir6 un
aent deleo, d'apr^s le module de re-
», repl€vi. Le sens du verbe est
effacer ». Cic. Att. XV, 4. RubeOy
Ihi crede : sed jam scripseram ; de-
re nelui. Id. Cluent i 4. Hoc Dinea
tUmentum faciente^ cum tabulas pre-
tndisset Oppianicus, digito legata
deoit. Ovid. Met. IX, 522. Scnbit
^mnatque tabellds, Et notat et delet,
lOfig. « detruire ». Cic. Dejot. 13.
tiiatus vero judicia tarn honorifica,
tSB unquam vetustas obruet, aut quas
%ta delebit oblivio? Id. Div. I, 5. De-
•e religionem. Cic. Rose. Amer. 45.
'bes delevit, fruges pei'didit, Caes.
G. Ill, 20. Belere omnem exercitum.
On trouve aussi le participe delt-
TO. Cic. Verr. II, 55. Ex qua tantum
itorium vetus delitum sit et novum
ductum. — Cette demidre forme,
m moins que la deduction des sens,
)ivent faire repousser Tdtymologie
3 de et oleo.
elpblnus, i (m.), dauphin.
Mot emprunt6 : BsX^^v.
lens, dentis (m.), dent;
1 dentdtusj a, um, garni de dents,
dentel6 ;
e-dento, as, arch., faire tombcr
ou casser les dents ;
e-dentulus, a, um, arch., 6dente ;
2 dentio, is, ire, pousser, en par-
lant des dents ;
3 dentdlia, ium (n.), partie de la
charrue ou s'adapte le soc ;
4 composes avec dens premier
terme :
denti'frangibUlum, i (n.), arch.,
rinstrument pour casser les
dents, c. a. d. le poing;
denti'l^gus, i (m.), arch., qui
ramasse ses dents, k qui Ton
a cass6 les dents ;
dmU'frtciumj ii{n.), dentifrice ;
l;
denti'Scalpium , ii (n.), cure-
dents;
Composes avec -dens second terme :
bt-dens, entis, adj., qui a deux
dents; subst. (f.), brebis; (m.j,
hoyau k deux fourchons;
bidental, dlis (n.), lieu frapp6 de la
foudre que Ton purifiait par le
sacrifice d'une brebis ;
trt-dens, entis, adj., qui a trois
dents; subst. (w.), trident.
Le mot existe dans toute la famille ;
dans le grec o-Bou; (g6n. oSovto;)
I'o initial est prosth^tique comme dans
o-fxr/Ew = mingo, Sanscrit danta-s.
Lithuanien danti-s. Cymrique dant.
Anglais, tooth. Allemand, Zahn. Pour
la correspondance des consonnes ger-
maniques, v. decem.
densus, a, um, et con-denstu, a, um,
epais, serr6 ;
1 dense, adv., fr^quemm^rit;
2 densttas, dtis if.), Mjumtuur,
3 denseo, es, et :
con-denseOfes, I
arch., *''\'''^ ''^"
demo, as, Hiam- \ '^'^^'^*
denso, a$, I
sufBxe eft difUfftati,
i ditm, a, wf$, 6rfm u mfM, 'm.,,
dmnu$, a,um, ^mn,m0M. m, ,
devin ;
divini, ad9. i* ^Wthm^M,^ y^
divioaiioo;
divintias, dU$ if, , 4t¥i^A
diviratm, tf*., 4^ >^ -^, <^
dieax;
2 mu^ «, «gfg ^^^ ^.,^
naUtmtmm %.* ^^,
»'
60
DECET.
pour *dec-ni, comme luna pour */mc-
na. — Le denarius (s-ent. nummus)
valait h I'origine dix as. — Le nom de
nombre « dix » est le mdme dans touie
la famille : Ssxoc, Sanscrit dagan. En
gothique, le d devient r§guli6rement t
et le c devient h : taihun, d'oQ Tan-
glais ten, et Tallemand zehen, zehn,
C'est, en effet, une loi des langues
germaniques (gothique, anglo-saxon,
anglais, danois, n^erlandais, etc.) que
les lettres douces primitives se chan-
gent en fortes. Ainsi d, b, g, devien-
nent t, j), k : on a, par exemple, en
anglais, two, teach, tame, tear, tooth,
eat, seat, en regard du grec Suo,
Be{xvu[xi, 8a[xa(jD, 8axpu, oSou;, £§o(xaci,
Bo;; know, knee, queen, yoke, work,
en regard du grec yiYvaSaxw, yovu,
Yuvr[, J^uyo;, Fspyov. D'autre part, les
lettres primitivement fortes se chan-
gent en aspirees : ainsi t, p, k de-
viennent th, f, h, Exemples : three,
thou, thin, the correspondent h. Tpsi;,
Ti5 (forme dorienne), xavao;, xd; father,
foot, first, full, h T:aT7)p, tuou?, JupcDio;,
izki\pr^i ; heart, hund, hundred a xapS^a,
x;5wv, IxaTo'v. Enfin les aspirees 0, 9, -/
sont remplacees par les douces d, b, g.
Ainsi k OtJp , Oiipa , Oapao; , IpuOpd; ,
T^07){jLt correspondent deer, door, dare,
red, do ; a 9ipw, ^partop, o^p;^; repon-
dienibear, brother, brow; ^/.^v, xop^o?»
ayvutiai r6pondent goose, garden, an-
gry. Ges changements, qui ont donn6
une physionomie k part aux langues
germaniques, sont connus sous le nom
de loi de substitution des consonnes,
ou loi de Grimm. — I/alleraand, au
milieu des langues germaniques,occupe
une position h part, en ce qu'il a fait
subir aux consonnes germaniques un
nouveau d^placement. G'est ce qu'on
appelle la seconde substitution de con-
sonnes ; elle est plus r^cente et moins
g6n6rale que la premiere. L'allemand,
dans les mots qui ont en anglais un t,
met z ou tz; dans ceux qui ont en
anglais th, il met d; dans ce
ont en anglais d, il met t, Ainsi
teach, tame, tear, tooth, seat il
zwei, zeigen, z&hmen, zdhrCi
sitzen;k three, thou, thin, the
pose drei, du, dilnn, der; a doc
do, il oppose Thur (le th se pr
comme un t), roth, thun, II fa
jours avoir presente a Tespri
double loi de substitution de
sonnes quand on rapproche u
germanique fl'un mot latin ou g
decet, decuit, decere, ^tre convc
I Comp. : de-dScet, il ne.c<
pas;
II D6r. : i decern, -entis, ao
cent, convenable;
in-d^cens, entis, adj., in
nant ;
decenter,adv., d§cemmei
bienseance ;
in-d^center, adv., d'une d
inconvenante ;
d^centia, ae (f.), decence,
in-d^centia , ae (f.) , ii
nance ;
2 decus, -c6ris (n.), bonne
decdro, as, honorer;
dB-d^cus, -cdris (n.), c
neur ;
d€-decoro, as, deshonore
3 decor, Ons (m.), grftce, 1
d^corus, a, urn, beau ;
in-d^corus, a, um, laid,
venant ;
dSc&re, adv., avec grto
ind^core, adv., d'une i
inconvenante ;
d^coro, as, embellir.
Entre le neutre decus et le n
decor la relation est la m6me c
tempus et tepor, onus et honor
mtoe racine se trouve dans
Sox^w, Sofa; Fidee premiere es
bier, paraitre ».
deleo, es, evi, €tum^ ere, efifac
truire.
DEUS.
61
e parfait deleoi est compost de
Bt de levi, parfait de lino « en-
re ». Du jparfait dg/^vt, on a tir6 un
sent deleoy d'apr^s le module dere-
0, replevi. Le sens du verbe est
effacer ». Cic. Att, XV, 4. Rubeo,
ifct crede : sed jam scripseram ; de-
re nelui. Id. Cluent i4. Hoc Dinea
tUimentum fadente, cum tabulas pre-
tndisset Oppianicus, digito legata
ikoit Ovid. Met. IX, 522. Scribit
cmatque tabellas, Et notat et delet,
lUfig. tt d^truire ». Cic. Dejot. 13.
tnaUis vero judicia tarn honorifica,
(SB unquam vetustas obruety aut quae
%ta delehit oblivio? Id. Div. I, 5. Pe-
•e religionem. Cic. Rose. Amer. 45.
'bes delevit, fruges pei'didit. Caes.
G. Ill, 20. Delere omnem exercitum.
On trouve aussi le participe dell-
TO. Cic. Verr. II, 55. Ex qua tantum
^orium vetus delitum sit et novum
\ductum. — Cette dernidre forme,
m moins que la deduction des sens,
3ivent faire repousser T^tymologie
e de et oleo.
elpbinus, i (m.), dauphin.
Mot emprunt6 : SsX^^v.
iens, dentis (m.), dent;
1 dentdtus, a, um, gami de dents,
dentel6;
e-dentoy as, arch., faire tomber
ou casser les dents ;
e-dentulus, a, urn, arch., 6dent§ ;
2 dentio, is, ire, pousser, en par-
lant des dents;
3 dentdlia, ium (n.), partie de la
charrue ou s'adapte le soc ;
4 composes avec dens premier
terme :
dentirfrangibulum, i (n.), arch.,
I'instrument pour casser les
dents, c. d. d. le poing;
denti-l^gus, i (m.), arch., qui
ramasse ses dents, k qui Ton
a cass6 les dents ;
dmti'frtdum^ ii {n. ) , dentifrice ;
denti-scalpium y ii (n.), cure-
dents;
Composes avec -dens second terme :
bt-dens, entis, adj., qui a deux
dents; subst. (f.), brebis; (m.j,
hoyau k deux fourchons;
bidental, dlis (n.), lieu frapp6 de la
foudre que Ton purifiait par le
sacrifice d'une brebis ;
tri-dens, entis, adj., qui a trois
dents; subst. (w.), trident.
Le mot existe dans toute la famille ;
dans le grec o-Bou; (gen. oSdvxo;)
Vo initial est prosth^tique comme dans
6-{jLi-/£w = mingo. Sanscrit danta-s.
Lithuanien danti-s. Cymrique dant.
Anglais, tooth. Allemand, Zahn. Pour
la correspondance des consonnes ger-
maniques, v. decern.
densus, a, um, et con-densus, a, urn,
epais, serre ;
1 dense, adv., frequemment;
2 densitas, dtis if.), frequence;
3 denseo, es, et
con-denseo,es,
arch.,
I denso,as,eicon-
den^o, as,
Grec 8aa;5-5 « 6pals » : mais le
suffixe est different.
deus, voc. deus, g6n. dsi (m.), dieu,
et dea, ae (f.), deesse ;
1 divus, a, um, divin; subst. (m.),
dieu; (f.), deesse;
dlvlnus, a, WW, divin ;sm6s^ (w.),
devin ;
divine, adv. 1® divinement; 2® par
divination ;
divlnXtas, dtis (f.), divinit6 ;
divinitus, adv., de la part des
dieux ;
divino, as, prophetiser;
divindtio, onis {f.), divination;
2 dius, rt, um, arch, divin; subst.
{m.), dieu ; (f.), deesse ;
medius Fidius (s. e.juvet), propr.
serrer, con-
denser.
62
DEXTER.
que le dieu de la bonne foi me
vienne en aide !
cKdlis, is, e, i° du jour; 2° de
Jupiter ;
3 JdviSj is (m.), arch,, ) Jupiter,
Ju-pUe7\Jdvis{m.), \ divinity ;
4 Jdntis (pour* Dianus), i (w.),
Janus, divinit6;
jdnudrius, ii (w.), Janvier, propr,
mois de Janus ;
Jdniculum, i (n.), le Janicule,
propr, mont de Janus;
f6m. Diana, « (/".), Diane, divi-
nity ;
5 JtinOj onis (/".), Junon.
Junonius, a, urn, et Junondlis, is,
e, de Junon ;
Deus est une forme contract§e pour
* deivus :\ev, entre deux voyelles, est
tomb6, comme dans ditior pour divi-
tior, MAVRTE (C. I. X. I, 63) pour
Mavorti, IVENTA {Ibid, 1202) pour
juventa, FLVIO [Ibid. 199, 9) pour flu-
vio. La diphthongue ou voyelle longue
de * deius s'est ensuite abr6gee : de la
deus, et au pluriel dii, diis, — Mais a
cdte de ce substantif contracts s'est
conservee la forme adjective * deivus,
divus, ainsi que le neutre dium, desi-
gnation du ciel {sub dio « sous le
ciel »). II y a, en outre, un adjectif
dius « divin » (inusite au nominatif
masculin). Virg. Mn. XI, 657. Dia
Camilla. Hor. Sat, I, 2, 32. Sententia
dia Catonis, — D'autre part, nous
trouvons des formes en DIOV. Le
nom du Dieu suprtoe 6tait a I'ori-
gine* Dious, et cette forme est restee
au nominatif * Diou{s)piter, * Jou{s)-
piter, Jupiter, La langue ayant fait
passer ce mot dans la d6clinaison des
thtoes en t (of. juvenis, mensis, te-
nuis), on a eu le nominatif *Diovis,
Jovis, — L'adjectif divinus est regu-
li^rement tir6 de dlvus, comme vici-
nus de vidus, — Le f6minin Diana
est form6 comme Silvdnus, oppidd-
nus. Quant au masculin Janus , il est
peut-6tre d'une 6poque plus ancieM
(cf. le grec Zrfv). — Una formaal
assez difficile k expliquer est /toid
dont la premiere partie est sans dou^
* Diouna, a laquelle est venu s'ajouta
un nouveau suffixe. II n*est pas don
teux que Juno 6tait Tun des nomsdj
la lune : on invoquait Juno naveUa'ii
commencement de chaque mois (V»
ron, L, X. VI, 27). — L'idee commimi
renferm6e dans tous ces noms est cdlj
de « briller ». * Deivus correspond
exactement au Sanscrit d&vas « birf
lant, divin » ; a * Djous-piter, Ju-piUi
repond le Sanscrit hjdus-pitar « ]§
P^re Ciel ». Le genitif de Djdus est
Divas. La forme grecque est ZaJ;,
pour*Aj£i55, g6nitif Aid;, pour*AiF(fc
— Le nom de divinit6 enferm^ daos
Tanglais tues-day « mardi », dans I'll-:
lemand Diens-tag (ancienn.' zis-tag),,
est de la m6me origine : c'est le difeir
anglo-saxon Tw, vieux haut-allemand
Zio, lequel fut faussement identifi§ i
r^poque romaine avec Mars. — Sur
les consonnes germaniques, v. decern.
— Irlandais dia « dieu ». Lithuanien*
devas « dieu ». — C'est done le m^me
nom de la divinity que nous trouvons
au berceau de toutes les languei de
la famille. — Une question tr^s. con-
trovers^e est de savoir si Oed; appar-
tient k la m6me origine. — V. les
autres mots de la m6me famille a dies.
dexter, -tera ou -tra, -terum ou -trum,
qui est a droite ;
1 subst. dexter a ou -tra, a? {f,),
main droite :
dextella, «(/".), petite main;
2 dexter eo\x-tre, adv., adroitement;
3 dextMtas, dtis {f,), dext6rite;
4 dextrorsum, dextrorsus, adv., a
droite (v. verto) ;
superl. dexttmus, a, um, qui est
k Textrtoe droite.
Dexter signifie aussi « adroit, ha-
bile ». Virg. Mn. IV, 293. Et quae
DICO.
63
%a fandi Tempora^ qui rerum
lodus. Certains presages 6tant
helireux s'ils se presentaient
dexter a signifi^ « favorable ».
auspicia. On devait s'avancer
it el en pr6sentant la droite.
;n. VIII, 302. Et nos, et tm
di pede sacra secundo, — Dex-
i que sinistei*, sont proprement
iparatifs. Le positif se trouve
grec BsSid;, dans le Sanscrit
« adroit ». — Le superlatif
s est form6 comme intimus,
, atis (n.), diad^me ;
ndtus, a, urn, orne d'un dia-
le.
mprimte : 8taS7){xa.
i [f,), 1° regime de vie; 2° ha-
)n.
mprunte : Uclixcl.
;ti8, a, um, qui conceme la
>sion; dialectique;
lectica, 3B et didlectice, es (f.),
i dialectique ;
lecticCj adv., selon les regies
e la dialectique.
imprunte : BiaXsxTixo';.
(f.), proems,
mprunte: S^xt).
, dixi, dictum, dic^re, dire;
ip. : 1 adrdico, is, 1° adjuger,
attribuer, livrer;
iddictio, onis [f,), adjudication
legale ;
on-dico, is, convenir de, con-
center ;
f-dico, is, publier, ordonner;
'dictum, i (n.) 6dit, ordon-
nance ;
idictio, 6nis{f,), arch,, procla-
mation ;
In-dlco, is, prescrire, assi-
gnor;
indictio, puis (f,), taxe, contri-
bution ;
5 inter-dicOj is, interdire ;
interdictiOj onis (f,), interdic-
tion ;
interdictum, i (n.), 1° decision
provisoire ; 2° interdiction ;
6 praS'dico, is, pr6dire;
prdedictio, onis (J.), prediction ;
prxdictum, i (n.), 1* conven-
tion; 2<»ordre; 3° prediction;
7 pro-dico, is, 1° fixer d'avance;
2* reculer, diff^rer;
8 composes avec un element
autre qu'une proposition :
b^ne-dico, is, prononcer des
paroles de bon augure ;
b^nedictum, i (n,), belle ou
bonne parole;
mcHe-dico, is, prononcer des
paroles de mauvais augure;
male-dicenSf entis, adj., inju-
rieux ;
mdlMiccntia, a? (/.), langage
injurieux ;
• ,^ ,. . . / V / parole in-
maleaictum, i (n.j, j r .
mdlMictio, Onis (/.),) ^ , '
* ^' ''[ outrage ;
vdl^'dico, is, dire adieu;
9 composes participes :
in-dicens, entis, arch,, qui ne
consent pas : non me indi-
cente, Ter. , non sans mon
aveu ;
in-dictus, a, um (a distinguer
du participe de indico) :
1® dont on ne parle pas;
2° non plaide ;
II D6r. : 1 dictum, i (n.), parole ;
2 dicto, as, 1® rep§ter; 2® dieter;
3° prescrire;
dictator, Oris (m.), dictateur;
prodictdtor, oris (m.), prodic-
tateur;
dictdtrix, ids (f.), arch., sou-
veraine maltresse;
dictdtorius, a, um, de dicta-
teur, dictatorial ;
62
DEXTER.
que le dieu de la bonne foi me
vienne en aide !
didlis, is, e, i° du jour; 2° de
Jupiter ;
3 J6vi8yis{m,), arch,, ) Jupiter,
Ju-pUer, Jdvis {m,)j \ divinit6;
4 Janus (pour* Dianus), i (m.),
Janus, divinity ;
jdnudrius, ii (wi.), Janvier, propr,
mois de Janus ;
Janiculum, i (n.), le Janicule,
propr, mont de Janus;
f6m. Lldna^ « (/".), Diane, divi-
nity;
5 Juno, onis {f,), Junon.
Junonius, a, um, et Junonalis, is,
e, de Junon ;
Deus est une forme contract6e pour
* deivus :\ev, entre deux voyelles, est
tomb6, comme dans ditior pour divi-
tior, MAVRTE (C. I. L, I, 63) pour
Mavorti, IVENTA (Ibid. 1202) pour
juventa, FLVIO {Ibid. 199, 9) pour flu-
vio. La diphthongue ou voyelle longue
de * deius s'est ensuite abr6gee : de la
dMSy et au pluriel dii, dXis. — Mais a
cdte de ce substantif contracts s'est
conserv^e la forme adjective * deivus,
divus, ainsi que le neutre dtum, desi-
gnation du ciel {sub dio « sous le
ciel »). II y a, en outre, un adjectif
dius « divin » (inusite au nominatif
masculin). Virg. Mn. XI, 657. Dia
Camilla. Hor. Sat, I, 2, 32. Sententia
dia Catonis. — D'autre part, nous
trouvons des formes en DIOV. Le
nom du Dieu supreme 6tait a Fori-
gine * Dious, et cette forme est restee
au nominatif * Diou{s)piter, * Jom(s)-
piter, Jupiter. La langue ayant fait
passer ce mot dans la declinaison des
themes en t (of. juvenis, mensis, te-
nuis), on a eu le nominatif *Diovt5,
Jovis. — L'adjectif divmus est regu-
li^rement tir6 de divus, comme vici-
nus de vidus. — Le ftoinin Diana
est forme comme Silvdnus, oppidd-
nus. Quant au masculin Janus , il est
peut-6tre d'une 6poque plus a
(cf. le grec Zrfv). — Una fo
assez difficile a expliquer es
dont la premiere partie est sar
* Diouna, a laquelle est venu s
un nouveau suffixe. II n'est p
teux que Juno etait Tun des n
la lune : on invoquait Juno not
commencement de chaque moi
ron, X.X.VI, 27). — L'ideeco
renferm6e dans tons ces noms e
de « briller ». * Deivus corr
exactement au Sanscrit devas
lant, divin » ; a * Djous-piter, J
repond le Sanscrit hjaus-pito
Pere Ciel ». Le genitif de Dj(
Divas. La forme grecque esl
pour*A/£;55, genitif Aiog, pour*
— Le nom de divinite enferm
Tanglais tues-day « mardi », da
lemand Diens-tag (ancienn.' zi
est de la m^me origine : c'est J
anglo-saxon Tiu, vieux haut-all
Zio, lequel fut faussement iden
I'epoque romaine avec Mars. -
les consonnes germaniques, v. <
— Irlandais dia « dieu ». Lith
devas « dieu ». — C'est done le
nom de la divinite que nous trc
au berceau de toutes les langi
la famille. — Une question trdj
troversee est de savoir si Oee^; (
tient k la mfime origine. — '
autres mots de la mdme famille i
dexter, -tera ou -tra, -terum ou •
qui est a droite ;
1 subst. dextera ou -t7*a, a
main droite :
dextella, 3e (f,), petite main
2 dextere ou -^re,adu., adroite
3 dextMtas, dtis (f.), dexter
4 dextrorsum, dextrorsus, cu.
droite (v. verto) ;
superl. dexttmus, a, tmt, qi
k Textreme droite. .
Dexter signifie anflilf j
bile ». Virg. Mn*
DICO.
63
ta fandi Tempora, qui rerum
odus. Certains presages §tant
letireux s'ils se pr§senlaient
dexter a signifi6 « favorable ».
luspicia. On devait s'avancer
itel en presentant la droite.
n. VIII, 302. Et nos, et tm
a pede sacra secundo, — Dex-
que sinistei^ sont proprement
paratifs. Le positif se Irouve
B^rec SeS'o;, dans le Sanscrit
;< adroit ». — Le superlatif
: est form6 comme intimus,
, atis (n.), diad^me ;
idtns, a, um, orne d'un dia-
e.
nprimte : 8iao7){ia.
[fj), 1<» regime de vie; 2° ha-
n.
nprunte : Biaita.
as, a, am, qui concerne la
sion; dialectique;
ectica, 38 et didlecticv, es (/".),
dialectique ;
ectice, adv., selon les regies
3 la dialectique.
DQprunte : otaXsxxixd;.
(f.), proces.
nprunte: Bixr,.
, dixi^ dictum, dicere, dire;
p. : 1 adrdico, is, 1® adjuger,
attribuer, livrer;
ddictio, onis (f,), adjudication
legale ;
m-dico, is, convenir de, con-
center ;
-dicoj is, publier, ordonner ;
iictum, i (n.) 6dit, ordon-
nance ;
dictio, onis {f.), arch,, procla-
mation;
HifoOy. u, prescrire, assi-
indictio, onis (f,), taxe, contri-
bution ;
5 inter-dlco, is, interdire ;
interdictio, onis (f.), interdic-
tion ;
interdictum, i (n.), i^ decision
provisoire; 2° interdiction;
6 prsB'dico, is, pr6dire ;
praedictio, onis {f.), prediction ;
praedictum, i (n.), 1* conven-
tion; 2<»ordre; 3° prediction;
7 pro-dico, is, \^ fixer d*avance;
2* reculer, diff^rer;
8 composes avec un element
autre qu'une proposition :
bene-dlco, is, prononcer des
paroles de bon augure ;
Mnedictum, i (n,), belle ou
bonne parole;
mdle-dico, is, prononcer des
paroles de mauvais augure;
mdl^'dicens, entis, adj,, inju-
rieux ;
malHlcentia, ad (f.), Ian gage
injurieux ;
mdlMictum, i (n.), ( fuHeuso*"
mdlMictio, dnis (f.), ^^^^^^^^ ]
vcUi'dico, is, dire adieu;
9 composes participes :
in-dlcens, entis, arch,, qui rirt
consent pas : mm me intU'
cente, Ter. , non nam moti
aveu ;
in-dictus, a, um (k distingu^^r
du participe de indlc/i) :
i^ dont on ne parle pM;
2° non plaid6 ;
II DOr. : 1 dictum, i (n,), parole?;
2 dicto, as, l® r6p6ter; VdkUf,
3*» prescrire;
dictator, (His (m.)^ dkitUur ;
prodictdtor^ OrU («,), yrij6\f>
tateur;
dictatrix, ieU (fJ)^ ^rr.k,, ^^^
yeraine maltrefie;
dietdtOrhUf Of wm^ <k (Ji^-t^
ieur, dietatiOfiaJ
i;
62
DEXTER.
que le dieu de la bonne foi me
vienne en aide !
dtdlis, is, Cf 1° du jour; 2° de
Jupiter ;
3 Jdvis, is (m.), arch,, ) Jupiter,
JU-pUer, Jdvis {m,), ) divinit6;
4 Janus (pour* Dianus), i (m.),
Janus, divinite;
jdnudrius, ii (w.), Janvier, propr.
mois de Janus ;
Jdniculum, i (n.), le Janicule,
propr, mont de Janus;
f6m. Bidna, « (/".), Diane, divi-
nity;
5 Juno, onis (f,), Junon.
Junonius, a, urn, et Junonalis, is,
e, de Junon ;
Deus est une forme contract§e pour
* deivus :\ev, entre deux voyelles, est
tomb6, comme dans ditior pour divi-
tior, MAVRTE (C. I. L. I, 63) pour
Mavorti, IVENTA {Ibid, 1202) pour
juventa, FLVIO {Ibid. 199, 9) pour flu-
vio. La diphthongue ou voyelle longue
de * deius s'est ensuite abr^gee : de la
dSus, et au pluriel dii, dXis, — Mais a
cdte de ce substantif contracts s'est
conserv^e la forme adjective * deivus,
divus, ainsi que le neutre dium, desi-
gnation du ciel {sub dio « sous le
ciel »). II y a, en outre, un adjectif
dius « divin » (inusite au nominatif
masculin). Virg. Mn, XI, 657. Dia
Camilla. Hot. Sat. I, 2, 32. Sententia
dia Catonis. — D'autre part, nous
trouvons des formes en DIOV. Le
nom du Dieu suprtoe §tait a I'ori-
gine * Dious, et cette forme est rest^e
au nominatif * Diou{s)piter, * Jou{s)-
piter, Jupiter. La langue ayant fait
passer ce mot dans la d^clinaison des
themes en t (cf. juvenis, mensis, te-
nuis), on a eu le nominatif *Diom5,
Jovis. — L'adjectif dlvinus est regu-
lierement tir6 de dlvus, comme via-
nus de vi6us. — Le f6minin Diana
est form6 comme Silvdnus, oppidd-
nus. Quant au masculin Janus , il est
peut-6tre d'une 6poque plus
(cf. le grec Zrfv). — Une i
assez difficile a expliquer (
dont la premiere partie est s{
* Diouna, a laquelle est venu
un nouveau suffixe. II n*est
teux que Juno 6tait Tun des
la lune : on invoquait Juno n
commencement de chaque m
ron, X. X. VI, 27). — L'idee (
renferm6e dans tons ces noms
de « briller ». * Deivus co
exactement au Sanscrit deva
lant, divin »; a * Djous-piter,
repond le Sanscrit hjdus-pi
P^re Ciel ». Le genitif de I
Divas. La forme grecque e
pour*Aj£i55, genitif Aiog, poui
— Le nom de divinit6 enfer;
Tanglais tues-day « mardi », i
lemand Diens-tag (ancienn.'
est de la m^me origine : c'es
anglo-saxon Tiu, vieux haut-?
Zio, lequel fut faussement id(
r^poque romaine avec Mars.
les consonnes germaniques, v
— Irlandais dia « dieu ». Lit
devas « dieu ». — C'est done
nom de la divinit6 que nous t
au berceau de toutes les lanj
la famille. — Une question ti
trovers^e est de savoir si Oso;
tient k la m6me origine. —
autres mots de la m6me famille
dexter, -tera ou -tra, -terum oi
qui est a droite ;
1 subst. dextera ou -tra,
main droite :
dextella, a? {f.), petite ma
2 dext ere on 'tre, adv., hdroi
3 dexteritas, dtis {f.), dext(
4 dextrorsum, dextrorsus, i
droite (v. verto) ;
superl. dextXmus, a, urn,
k Textrtoe droite.
Dexter signifie aussi « adrc
bile ». Virg. Mn. IV, 293. J
DICO.
63
a fandi Temporay qui rerum
}dus. Certains presages §tant
leureux s'ils se presentaient
iexter a signifi^ « favorable ».
uspida. On devait s'avancer
tel en presentant la droite.
2. VIII, 302. Et noSy et tm
[i pede sacra secundo. — Bex-
que sinistei'y sont proprement
paratifs. Le positif se trouve
jrec 8e5td?, dans le Sanscrit
( adroit ». — Le superlatif
est form6 comme intimuSy
atis (n.), diad^me ;
idtusy a, um, om6 d'un dia-
aprunte : 8iaor){xa.
(f,), i° regime de vie; 2° ha-
n.
Qprunte : Biaita.
[18, a, mn, qui conceme la
>ion; dialectique ;
?ctica, 38 et didlecticc, es (f,),
dialectique ;
ecticCy adv.y selonles regies
5 la dialectique.
npninte : SiaXsxnxo;.
[f.), proems.
Qprunte: B^xr).
dixiy dictum, dicere, dire;
p. : 1 ad-dico, is, 1° adjuger,
attribuer, livr^r;
idictio, onis (f.), adjudication
legale ;
m-dlco, is, convenir de, con-
center ;
dlcoy is, publier, ordonner ;
iictum, i (n.) 6dit, ordon-
nance ;
iictio, 6nis(f,), arch,, procla-
mation ;
n-dicoy is, prescrire, assi-
gner;
indictio, puis (f.), taxe, contri-
bution ;
5 inter 'dtcOy is, interdire ;
interdictiOy onis (f.), interdic-
tion ;
interdictum, i (n.), i^ decision
provisoire ; 2° interdiction ;
6 prse-dico, is, pr6dire ;
prasdictio, onis {f.), prediction ;
prxdictum, i (n.), 1® conven-
tion; 2<»ordre; 3° prediction;
7 pro-dicOy is, 1® fixer d'avance;
2® reculer, diff6rer ;
8 composes avec un element
autre qu*une proposition :
h^ne-dlco, is, prononcer des
paroles de bon augure ;
MnMictum, i (nj, belle ou
bonne parole;
mcHe-dico, is, prononcer des
paroles de mauvais augure;
mdl^-dlcenSy entis, adj., inju-
rieux ;
malediccntiay a? (f.), langage
injurieux ;
«iyj- * ' / \ i parole in-
maUdictum, % (n.), jurieuse
maXmctiOy onis (/'.),| outrage ;
vdl^'dico, is, dire adieu;
9 composes participes :
in-dlcens, entis y arch.y qui ne
consent pas : non me indi-
centey Ter. , non sans mon
aveu ;
in-dictuSy a, um (a distinguer
du participe de indico) :
i° dont on ne parle pas;
2° non plaide ;
II DOr. : 1 dictum, i (n.), parole ;
2 dicto, asy 1<> rep6ter; 2® dieter;
3° prescrire;
dictator y 6ris (w.), dictateur;
prddictdtory oris (m.), prodic-
tateur;
dictdtrix, ids {f,)y arch.y sou-
veraine maltresse;
dictdtoriuSy a, um, de dicta-
teur, dictatorial ;
64
DICTAMNUS.
diclatUm, se (f,), dictature ;
dicttto, as, rep^ter sans cesse;
avec la voyelle brdve :
3 *dex, gen. dicis, dans la locut.
dicis causa, i ^ par mani^re de
dire, pour la forme ; 2® pour
le rite ;
^jdicax, dcis, adj,, railleur;
dicdciilus, a, urn, arch,, babil-
lard;
dicdcitas, dtis [f.), causticity,
moquerie ;
5 dico, as, d6dier, consacrer;
dicdtio, onis {f,), declaration
qu'on devient citoyen d'une
villa;
ab-dtco, as, abdiquer;
abdicdtio, dnis (/".), abdication;
de'dico,as, d6dier;
de-dtcdtio, onis {f,), dedicace;
prsB'dtco, as, declarer, vanter;
praedicdtio, onis (f,), declara-
tion;
6 dicio, onis (f.), autorit§, puis-
sance ;
con-dicio, -onis [f,), convention,
condition ;
7 in-dex, -dicis, adj., qui indique ;
indtco, as, indiquer;
indicium, ii (n.), indice ;
ju -dex, 'dicis (m.), juge ; pour
ce mot et ses derives, v.jus, ;
vin-dex, -dicis (m.), l® qui ga-
rantit; 2° qui revendique,
vengeur. Pour le sens primi-
tif de ce mot et pour ses d6-
riv6s, V. venum et vindex;
8 noms en -dicus, d'ou adverbes
en -dies :
caust 'dicus, i (m.), avocat ;
mdlS-dicuSy a, um, medisant;
mdl^-dtcB, adv., par des me-
disances ;
jUri-dicus, a, um, relatif k la
justice; juridique;
fdtX-dicus, a, um, fatidique;
vBri'dXcus^ a, um, v6ridique.
Mco est pour une ancienne forme
deico, qu*on trouve frequemm(
les inscriptions. — II a quelqi
de plus solennel que loquor. <
32. Aliud videtur esse oratio, i
loqui esse, quod dicere : disput
tio el loquendi dialecticorum si\
mm auteAi dicendi et omand
dico est-il employ^ frequemme
me terme de droit : causam diet
sententiam dicere; diem dicen
dicere multam; dicere leges, c
nes, etc. Une partie de ces
passe au fr^quentatif dictare, J
non ditio) est la formule qui mi
souverainet6 ; condicio (et non c
celle qui exprime Tentente enti
personnes. Ces mots sont
comme legio, regio, obsidio, ~
dicio, condicio, ainsi que dans
index, vindex, causidicus, dicii
nous avons une racine die i
voyelle breve : sur cette doub^
de formes, Tune avec deic-,
avec dtC', cf. fides, — Le se
mitif parait avoir ete celui de
trer, d6montrer », comme on
par le grec Bsixvufxi et par. le i
dicdmi « je montre ». Ce vert
6ntrer de bonne heure dans la
du droit, car nous le retrouvoi
le grec 8ixr) et dans Tallemand
« accuser », d*ou verzeihen « j
ner » (pour les consonnes de
germaniques, v. decern),
dictamnus, i [f,) et dictam
(n.), dictame, plante.
Mot emprunt§ : B^xtafxvos.
dies, ei (f. et m. au sing.;
plur.), jour ;
4 diecUla, as (f,), la courte
d'un jour ; r§pit;
2 mMdies (p * medi-dies),
midi ;
mirididnus, u, um, 1® de
2° du midi ;
m^rldio, as, faire la meri(
la sieste ;
• DIES.
65
merididtio, onis (f.), meridienne,
siesle ;
3 adv. en -die :
hodle, adv., aujourd'hui ;
hddieimiis, a, um, d'aujourd'hui ;
postrt-die, adv., lelendemain;
peren-die, adv., apres-demain ;
pri-die, adv., la veille ;
prididnus, a, um, de la veille ;
quott-die, cotidie ou cottidie, adv.,
chaque jour ;
quotididnus ou c6tididnus, a, um,
quotidien ;
4 dill, adv., i° de jour; 2° long-
temps ;
derives avec le sens de jour :
inter-diu, adv., pendant le jour ;
sub'diu, adv., arch., de jour ;
diumus, «; um, de jour;
derives avec le sens de dur^e :
quam-diu, adv., combien long-
temps ;
tam-diu, adv., aussi longtemps ;
diUtuimuSy a, um, de longue du-
ree ;
diuturn€, adv., pendant long-
temps ;
diutumUas, dtis (f.), longue du-
ree ;
diutinus, a, um, de longue du-
ree ;
liutim, adv., pendant longtemps;
diutuli, adv., pendant assez long-
temps ;
H mots en -duus, -duum :
hl-duus, rt, um, qui dure deux
jours ;
h'lduum, i (n.), dur6e de deux
jours ;
trhduum, i (n.), dur6e de trois
r jours ;
1 qualri-duum, i (n.), duree de qua-
tre jours ;
6 du'dum, jam-dudum, adv., de-
puis longtemps ;
pcr-rfMt/m, adv., depuis tr^s
longtemps ;
" molsen-dlnws ;
^OTS LATINS. — Cours SUp.
nun-dinse, arum {f.),]OMV de mar-
ch6 (chaque 9® jour) ;
nundinCdis, is, e, ) ,
nundindrius, a, um, i ® niarcne ,
nundinor, dris, 1° tenir marche,
aclieter ou vendre ; 2° se reunir
comme pour le marche ;
nundindtio, Onis (/.), tenue du
marche ;
peren-dinus, a, um, d'apr6s-de-
main ;
comperendino, as, ajourner.
Dies est masculin et feminin. Nous
trouvons les deux genres dans une
m6me phrase de la Lex repetundarum
(1. 63) : Ubei ea dies venerit quo die
jusei erunt adesse. Les differences de
signification qu*on a voulu decouvrir
entre les deux genres ne sont pas
r6elles : il faut seulement remarquer
qu'au pluriel le masculin est seul rest6
usite. — A cette variety de genre vient
se joindre une grande diversity dans
la d^clinaison. Aulu-Gelle (ix, 14) cite
quatre formes de genitif : die, dies,
dii et diei. Cesar disait hujus die;
Cic^ron avait 6crit illius dies pcBuas ;
Virgile {^n. i, 640) munera laeti-
tiamque dii. La forme du genitif dies
est rest^e dans le juxtapose Dies-
piter, accusatif Diespitrem. — II a dil
y avoir, en outre, *un substantif neutre
*dius (forme comme genus) : de la les
composes perdius, interdius, et le de-
rive diumus (avec changement de s
en r devant une liquide, comme dans
veternus, carmen). II y faut joindre
sans doute un substantif masculin
*diu-s de la 4° d6clinaison, d'ou I'ablatif
din et la locution nudius tertius
(c avant-hier » (pour nu7ic dius terlius).
La m^me vari§te de d6clinaison se
trouve dans les autres langues. Ces
diff6rentes formes, encore modifiees
par des accidents de prononciation,
ont donn6 naissance t quantite d'ad-
verbes et de composes, que nous allons
reprendreun k un. — Hd-die est peut-
5
/
66
DIGITUS.
etre, comme Ta expliqu6 M. Louis
Havet (Mem, Soc. Ling, V, 229), pour
hoc'diei (cf. id temporia). Le derive
hodiemus est une formation faite sur
le modele de hesternus, aoternus, sem-
piternus, Postridie et quotldie ren fer-
ment comme premiere partie, non pas
un ablatif, mais un locatif (cf. domij
humi), II en est de m^me des locu-
tions die ci'asHni, die quinti ; on
trouve aussi die crastine, die quintc
(pour *crastinei, *quintei). — Dans
jnndie la premiere partie est I'adverbe
pnua contracts en * pris (cf . primus),
ou bien la preposition prae qui s'est
chang§e en pri par analogic avec les
mots precedents. — Perdiu, intej*diu
renferment deux mots invariables joints
ensemble ; cf. inibi, posthac, interea,
— II est interessant d'observer comment
diUj dius, qui signiQent litteralement
« le jour » ou « tout le jour », ont pass6
au sens plus general « longtemps ».
C'est ainsi que dies lui-m^me pent
designer d'une fagon gen^rale le
temps : dies tempusque lenit iras, Diu
a abr6ge sa voyelle finale dans diutur-
nus ; il a elide sa premiere voyelle
dans du-dum (la seconde syllabe est
la meme enclitique que dans nec-dum,
inter-dum), — Dans bi-duum, tri-duum
ainsi que dans nun-dinae, peren-dinus,
nous avons des formations adjectives.
Mcntionnons, pour finir, le substantif
men-dies, pour * medl-dies^ ou le chan-
gement de c? en ?• a ete produit par
dissimilation, et ou Vi long est dCl soit
a la fausse analogic de prldie^ postri-
die, quotldie, soit a la contraction des
deux i ("medii-dies, comme* tibii-cen a
fait tibi-cen), — Laplupart de ces for-
mations ont leurs similaires dans les
autres langues de la famille : ainsi
« hier » se dit en Sanscrit piit^e-djus
« le jour d'avant », « demain » se dit
paredjus « le jour d'apres ». Le neutre
Sanscrit divas « jour » correspond
exactement au neutre latin inusite
*dius qui se trouve a la base d(
nus,
digitus, i (m.), doigt ;
1 digitalis, i$, e, gros com
doigt ;
2 digitdtus, a, mn, fissiped
parlant d*oiseaux ;
3 digXtulus, i [m.), petit doigl
La syllabe initiale est la mer
dans SaxTuXo;. Le c, entre
voyelles, s'est affaibli en g, (
dans viginti, II semble qu'il y a
parente entre ce mot et le n(
nombre decem. Le rapport entre
tus et decem se retrouve fide!
conserve dans I'allemand Zehe <•
de pied », et zehen, zehn «
(v. decem),
r
dignus, a, um, digne;
digne, adv,, dignement;
1 dignitas, dtis (/.), merite;
dignite ;
2 adjectifs : con-dignus, a
arch,, tout a fait digne;
con-digne, adv., arch., toul
dignement ;
in-dignus, a, um, indigne;
in-digne, adv,, indignemen
indignitas, dtis (f,), demeri
dignite ;
per-dignus, a, um, tres digi
3 verbes : digno, as et dignor
1° juger digne; 2<» daign
digndtio, onis (f.), 1° act
juger digne; 2° action
juge digne ;
in-dignor, dris, s'indigner
indigndtio, onis (f.), indigi
indigndtiunciilay w (f.), de
indigndbundus, a, um, pie:
dignation ;
de-dignor, dris, dedaigner
dedigndtio, onis (f,), dedai
Dignus et son contraire ii
peuvent se dire des personnes
choses, et se prendre en bonne
lise part. Senec. Ira, iii, 18.
s erat Maiim, qm Ula (cnidelia
inda] pateretur; Sulla, quijubc-
iitilina, qui faceret : sed indigna
'Uca, qux in carpus mum pariter
Hum et vindicum gtadios recipe-
;r.£«n.v, Z.^^.Namsiegodigna
onlumelia Sum maxime, el tu
lus qui faceres lamen. Hot. Sat.
103. Cue eget indigmis quisquam,
jite. — L'idee renfermfee dans
s est celle de convenance; la pa-
avec decet est probable. Dionus
'dic-nus, comme salig-nm pour
■nus, seg-menlum pour 'see-
*di», *dlre, plac?r, d'oit;
a-dio (v. auris) ;
m-dio, is, ivi ou it, Hum, ire,
i" Diettre dans un liquide, con-
fire; 2" assaisonner;
•ndimenlum, i (n.)J aasaisoone-
inditura, x(f.), \ ment;
[) est une des formes secondaires
rbe dafe. On trouve le participe
us chei Lucrfece, tv, 7!i9. Vs,que
;crle ut videamur cemeye eum
Reddila vita, jam mors el terra
est. 1) est probablement pour
, c'est-ik-dire qu'il contient le ra-
iu' conjugu* d'aprfts la 4" conjo-
i',«(s'est rfiduitS.!, comme dans
lit'fVio. Ce verbe se retrouve
ibrien : pvrduvies h tu bffriras
rifice ".
a, nm, l^milheureux, maums;
'terrible, cruel;
(ns, alia {(.], 1° malheur;
' cruautfe.
f. ad £n. iii, 235. Sabini et Vm-
IX nos mala, dira appellant. Ce
jnement est d'aecord avec les
8 du mot dlrus, qui signifie sou-
mauvais, malbeureux », parli-
ment en parlant d'un presage.
dites « des oiseaux de mauvais
! ». Cic. Dtu. t[, Iii. TrisHsnima
txla sinelcapite, quibus nihil videttir
esse dirius. Virg. Mn. ii, 519, Qax
mens lam dira, miscrrime aitjux, Im-
pulit his dngi leiis. Id. Georg. i, 37.
Nee tibi regnandi venial tarn dira m-
pido. — De niflrae diritas B'emploie
dansle sens de <c malheur u. Cic. Tuse.
Ill, 14 (trad. d'Euripide) : Ul si gua
invecla diritas easu foret, Se me impa-
ratum cwa laceraret repens. Diritas
did se dit en parlant d'un jour r^put*
de mauvais augure. — Dirus a ensuite
signifie, surlout en poesie, " terrible,
farouche, cruel ».
dig-, prefixe marquant une id^e de s6'
paration, de dispersion ;
dis-sidSre, fitre sfipar^, 6tre en dfis-
accord ;
dj's-pont^c, placer de cdt6el d'autre,
dis-cemire, discerner, distinguer ;
dis-p^tdre, dSbattre, raisonner ;
dis- devient souvent dl- :
di-dUcSre, ^carter, ouvrir ;
dl-glrire, porter Qk et la, distribuer ;
dl-liibi, tomber ou s'echapper de cdt6
et d'autre;
di-mitl^re, cong^dier, renvoyer;
di-rigSre, diriger;
dirslinguere, distinguer;
dl-vcrsus, a, um, different ;
devant une voyelle ou ft, dis- de-
vient dir- :
dir-lm^e, siparer, trancher;
dir-hlhSre, s^parer.
Ce pr^fixe vient sans doute du nom
de nombre « deux )> , l'idee de duality
ayant, par extension, marqu6 toute
espi^ce de diversity ou de separation.
Ct.. 3ia qui a la mflme origine. Quel-
quefois dis araird'avoirsimplement le
sens augmentatif, mais l'idee de sepa-
ration se laisse encore entrevoir. Dlri-
gere « conduire 4 travers, diriger",
diffitndere « r epandre de toutes parts n.
Devant nn adjectif, dis- a le sens ne-
gatif ; dissimilis, dis-par.
68
DISCO.
disco, is, didici, discf^re, apprendre;
I Comp. : i ad-disco, ajouter k ce
qu'on sait, apprendre en outre ;
2 con-disco, apprendre tout k
fait;
3 e-disco, apprendre a fond ;
4 per-disco , apprendre jusqu'au
bout ;
5 prie-disco, apprendre d'avance ;
d€-disco, is, desapprendre ;
II D6r. : 1 disci-piilus, i [m.), disc'i-
" pula, a? (/".), disciple, ecolier,
6coliere; '
con-disctpUlus, i (m.), condisciple;
disciplinUy 3b (f.), enseignement;
6cole ; discipline.
Disco est un verbe a redoublement
comme gi-gno, si-sto (cf. en grec
Y^-yvofxai, Y'-yvcoaxw, tti-ztw, ^''-Stujjii).
Seulement la syllabe radicale, qui
etait probablement dec, a disparu
tout enti^re au present devant la syl-
labe inchoative sco : di-sco pour * di-
dec-sco. — y. doceo.
dives, divitis (compar. ditior, superl.
dltissimus), adj., riche;
I Comp. : prx-dives, -vitis, tres
riche ;
II Der. : \ dlvXtix, par contr.
arch, ditise, arum (f.), ri-
chesses ;
2 dlto, as, enrichir ;
3 ditesco, is, s'enrichir;
III Dis, Ditis (wi.), Pluton.
Dives signifie originairement « bril-
lant ». Virg. JEn. vi, 195 (en parlant
du rameau d'or) : Ubi pinguem dives
opacat Ramus humum. Lucain, ix, 659.
Partu Danaes et divite nimbo Ortus
(d'un nuage d'or). — De la « riche ».
— La forme contractee dis, dite, existe
en ancien latin et est demeuree en poe-
sie. Hor. Sat. i, 7, 18. Bruto prxtore
tenentem' Ditem Asiam. Prop, m, 3,
1. Dites Indi. Lucr. i, 412. Largis
haustos e fontibus amnes Lingua mco
suavis diti de pectore fundet. Le nom
mythologique Dis designs le dieu des
enfers, le nXouitov latin. — Dives est
form6 de divum, dans le sens de « lu-
mi^re, ^clat », comme ales de a/a,
caeles de cselum. — V. deus et dies.
do, das, dMi, datum, dare, donner ;
I Comp. :
Composes en -do, -das, -dMi, -dOr
turn, -dare :
1 circum-do, placer autour, entou-
rer ;
2 pessum-do, envoyer k sa perte,
perdre (v. verto) ;
3 satis-do, donner satisfaction ;
4 venum-do ou venun-do, mettre
en vente;
Composes en -do, -dis, -didi,
'ditum, -d^re:
1 ab-do, cacher;
2 ad-do, ajouter;
additdmentum, i [n.) , com-
plement ;
super-addo, ajouter par-dessus;
3 con-do, fonder ;
condttor, oris (w.), fondateur;
abS'Condo, cacher ;
abscondite, adv., d'une maniere
cach6e ;
re-condo, mettre k Tecart, en-
fouir ;
in-conditus, a, um, confus ;
incondite, adv., confusement;
4 de-do, remettre k discretion,
livrer ;
deditio, onis (f.), capitulation ;
deditlcius, a, um, qui se rend
a discretion ;
5 di-do, distribuer, r^partir;
6 e-do, mettre au jour, publier;
editus, a, um, qui est en vue,
elev6 ;
editio, onis [f.) , action de
mettre au jour, de produire;
editor, oris (m.), auteur;
7 in-do, mettre sur ;
8 o6-do, mettre devant ;
9 per-do, miner, perdre ;
DO.
69
perdite, ndv,, 1° en homme
perdu ; 2° eperdiiment ;
perditor, oris (m.)^ desiruc-
leur ;
iO prX'dttus, a, urrij pourvu de,
dou6 de ;
H pro-do, livrer, trahir;
proditio, onis (/".), trahison ;
prodttor, 6ris{m.)y traitre;
12 red'doj rendre;
13 sw6-rfo, soumettre;
subditicitis,a,um, ) suppose,
[ substi-
subdttlvus, a,um,) tu6 ;
it trd'do, livrer;
trdditio, onis {f.), action de
livrer ;
irdditor, oris (rw.), traitre;
15 ven-do, vendre;
venditio, onis [f,), vente";
vendXtor, oris (w.), vendeur;
II Derives:
Derives en d(i- :
i ddtio,dnis {f.), ) action dedon-
2 ddtus, 'us{m.)j ] ner ;
3 ddtor,oris (m.), qui donne;
4 ddto, as, donner frequemment;
5 ddtivus, i [m.), le datif ;
Derives en do- ;
i donum, i (n.), present, don ;
dono, as, gratifier de, donner;
donatio, onis (f,), don, lar-
gesse ;
domltivum, i (n.), don des eni-
pereurs aux soldats ;
dondnum, ii (n.), 1° lieu du
temple ou Ton conservait
le tr^sor; 2° recompense mili-
taire ;
con-dono, as, faire present de,
abandouner, remettre ;
condondtio, onis [f.), largesse;
2 dos, doiis [f,), qualite;
dotdlis, is, e, de dot ;
doto, as, pourvoir d'une dot;
in-dotdtus, a, um, non dot6,
non pourvu.
Quoique dare ait Fair d'appartenir
^ la 4" conjugaison, il en diff^re au
fond, puisque Va fait partie de la ra-
cine : c'est ce qui explique les diver-
gences que ce verbe pr^sente, par
exemple I'd bref de damns, ddtis, da-
bam, etc. Dans la plupart des compo-
ses, I'analogie de la 3« conjugaison I'a
emporte, en sorte que I'a est devenu
2, e, u: addis, addimus, addere, ad-
dunt, et qu'a I'imparfait on a eu ad-
debam. Les composes comme cirmmdo,
venumdo, oii cette analogic ne s'est
pas exerc6e, sontdedate plus r^cente,
et doivent plutdt 6tre consid6r6s comme
des juxtaposes. — Quand on examine,
au point de vue du sens, certains com-
poses, tels que condere d fonder », ad-
dere « avancer » (Ov. Am, 1, 7, i,Adde
manus in vincla meas), abdere (< eloi-
gner » (Caes. B. G, V, 7, 79 : Pedestrcs
copias paulum ab eo loco abditas), on
constate que dare y figure avec le sens
de « placer » etnoncelui de « donner ».
C'est qu'en effet il y avait dans notre
famille de langues deux racines qui se
sont jusqu'a un certain point confon-
dues en latin : da « donner », qui fait
en Sanscrit daddmi « je donne », en
grec 8/8ca[xi , et d'autre part dhd
« placer », qui fait en Sanscrit^ da-
dhdmi « je place », en grec TiOrjfxu
Le latin, n'ayant plus Taspiree dentale,
la represente souvent au milieu des
mots par un d : c'est ce qui fait que
dans abdo, addo, credo {v. ce mot), cdo,
indo, obdo, prodo, subdo, trado,ioui ou
partie des [sens s'explique mieUx par
xiOr){xi que par 8iSca[xi. II y a aussi un
certain nombre de locutions, telles que
in fugam dare, in exsilium, in discri-
men dare, in terram dare, ou dare serai t
mieux traduit en grec par riOsvai que
par 8i8dvai. — Anciennement ce verbe
se conjuguait de differentes manieres :
il y avait d'abord un verbe *diio, dont
on a garde le subjonctif duam, per-
duam, creduam, addnas,Vopiaiii duim,
adduim, perduim, rimp6ratif duitor.
TO
DOCEO.
le futur addueg, etc. En second lieu, il
y avail un verbe dio (v. ce mot). Une
autre conjugaison, sur le module de
stemOf lino, avait donne danunt, Enfin
la forme redoublee, correspondant k
VZta'^i, a dd exister sur le sol italique,
car elle s'est conserveeenombrien, ou
Ton a, par exemple, le subjonctif didat
« qu'il donne ». — Le substantif donum
a son pendant exact dans le Sanscrit
ddnam « don ». Dos pour * do-ti-s, est
form6 avec le suffixe -ti, comme para, \
mors (pour *par-ti'S, *mor-tis), —
Au sujet de la racine dAd, v. fado. —
Tout ce qui se rattache au verbe do a
et6 6tudi6 par M. James Darmesteter,
Be conjugatione latini verbi dare.
ddceo, as, ddcui, doctum, ddcere, en-
seigner ;
I Comp. :
i BddceOj eSf enseigner a fond ;
2 per-d6ceo, eSj enseigner com-
pletement ;
3 d^'ddceo, es, desapprendre qq.
chose i qqn ;
II Der. : 1 doctus, a, uniy savant;
doctB, adv., avec habilet^;
in-doctuSy a, um, ignorant;
indocte,adv., avec ignorance;
doctt-loquus, a, um, arch,, elo-
quent ;
2 doctor, oris (m.), maitre, pr6-
cepteur;
3 doctrlna, x (f,), enseignement,
science ;
4 ddcamen, ^mtnis . enseigne-
(n.), arch., | ^g°^.
ddcUmentum, i I loonn'
5 dddlis, is, e, qui se laisse
instruire, docile;
ddcilUas, dtis (/:), aptitude a
apprendre ;
in-docilh, is, e, indocile.
Doceo est avec le parfait didici
dans le m6me rapport de sens et de
forme que moneo avec le parfait wie-
mini (v. dvico). — La syllabe radicale
est k rapprochcr du grec 2ax dans
dtdasxcu pour * Si-Sxx-Jxw.
doleo, as, -Mi, -ere, eprouver une
souffrance, soufTrir;
1 ddlendus, a, um, deplorable;
2 ddlenter, adv., p6niblement;
3 ddlentia, x [f.), arcA., douleur;
in-ddlentia, x (f.), absence de
douleur, insensibilite ;
4 dolor, oris (w.), i« douleur;
2® ressentiment.
dole, as, marteler, facjonner ;
I Comp. S-dolo, as, degrossir;
II Der. ddldbra, x (f.), dolabre,
hache ;
d6ldbella,x {f.), petite dolabre.
Au lieu de dolatus^ on trouve aussi
dolitus. Varr. ap. Nonius, p. 99. Scy-
phus cxlo dolitus. — Ddlabra, cf. tere-
bra.
dolus, i (m.), ruse;
1 ddlosus, a, um, trompeur;
dolose, adv., avec fourberie ;
2 se-dUlo, adv., soigneusement ;
se-d&lus, a, um, exact, diligent,
soigneux ;
sediilitas, dtis (f.), soin assidu.
Dolus, dans les vieilles formules, est
ordinairement accompagn6 de Tadjeo-
tif malus : SINE DOLO MALO ou SE
DOLO MALO. On trouve une fois
(C. I. L. 200, 1. 40) SE DVLO MALO.
On a ici rorigine de I'adverbe sedulo,
qui signifiait d'abord « sans faire de
tort », puis « en conscience, exacte-
ment ». L*adjectif sEdulus est post6-
rieur a Fadverbe. — Grec Bo>.o?
« ruse ».
dome, as, ddmui, d6m%tum, ddmdre,
dompter ;
\ ddmituSy us (m.), action de domp-
ter ;
2 ddmilor, oris (m.), dompteur ;
ddmitnx, -ids (f.), dompteuse ;
3 ddmUo, as, dompter ;
DRACO.
71
4 compos6 : in-ddmitus, a, um, in-
dompt6, indomptable.
Grec 8a[xa(o, 8a[JLV7]{jLi, oafjiva^oj «je
domple ». Sanscrit dawjCimi (m6me
sens). Gothique tamjan « dompter «
(allemand zdhmen). Au sujet du t et
du z germaniques, v. decern.
domus, us (^), maison, demeure;
1 ddmi, adv., a la maison, dans les
" foyers, en temps de paix ;
[ 2 dmes-ticus, a, um, de la maison,
domestique ;
3 dmi-cilium, ii (n.), domicile ;
+ domtnus, i (rn.), maitre ;
domina, a? (f.), maitresse ;
domtnicus, a, um, qui appartient
au maitre ;
dominor, aris, 6tre le maitre, do-
miner ;
dommatus, us (m.)^\
ddmindtor^ oris (?».), dominateur.
La declinaison de domus est sura-
bondante d, plusieurs cas : datif domui
etdomo, ablatif domo et domU, gen.
plur. domorum et domuum, etc. Au-
guste SB servait au g^nitif de la forme
dmos (Su6t. Octav. 87), qui est pour
*dmnous. Le locatif domf (cf. humi) est
pour *domei : on I'emploie le plus sou-
Tent seul.Tenerc se domi. Domi habere.
On trouve toutefois des constructions
comma deprehensus domi Caesaris. Ci-
c6ron, ayant k faire rapporter k domi
un adjectif, met celui-ci au genitif.
Tusc. V, 39. Diodorus multos annos
dmi nostras vixit. — Domesticus,
forme comme rus-ticus, aqud-ticus,
fait supposer un ancien th^me neutre
'domes (cfi B^fjia; « structure »). —
Domicilium pour *domicolium ? — Au
lieu de dominus on trouve aussi sur
ies inscriptions domnus : c'est proba-
blement cette forme populaire qui a
donn6 naissance a * dumbnus, d*ou
dubcnus (Festus, p. 67). Le maitre est
proprement Thomme de la maison.
La forme do employee par Ennius est
une imitation du grec hom6rique 8(5.
— Au figure,, domus signifie « famille,
race ». Virg. JEn. i, 288: Quum do-
mus Asaaraai Fht/nam clarasque Myce-
cenas Se7mtio premet. — Sanscrit dam
ou dumU'S « maison )) . Dam-patt-s « le
maitre de la maison ». Grec Bofjio;.
En grec, il est rest6 k c6te du substan-
tif le verbe Se^xo) « construire ».
dormio, is, -ivi, -itiim, ?re, dormir;
I Comp.: e-dormio, is, dormir jus-
qu'au bout ;
II Der.: i dormitor, oins [m.), dor-
meur;
dormitorius, a, um, relatif au
sommeil ;
2 dormlto, as, \^ avoir envie de
dormir ; 2«» sommeiller.
La partie initiate de dor-mio est la
mtoe que dans le grec Sap-6a-v(u
« je dors », dans le Sanscrit drd-mi
ou drd-jCimi (m6me sens).
dorsum, i (?i.) et arch, dorsus, i (m.),
dos;
1 dorsuidis, is, e, du dos ;
2 dorsudrius, ou dossuarius, a, um,
qui porte sur le dos.
Dorsum n'est pas autre chose que le
participe neutre pris substantivement
du verbe devertor : il est done pour
* deversum, *deorsum. On trouve dor-
sum plusieurs fois employ6 adverbia-
lement dans la Sententia Minuciorum
(C. I. L. 199, 1. 3, 20) : Inde dorsum
fluio Neviascai7i floviumProcaberam...
Inde dorsum jugo recto in flovium Tu-
lelascam. — Au lieu de dorsuarius on
trouve fiussi dossuarius: c'est la mfime
assimilation que dans prosus pour
prorsus, susum pour sursum. V. vcrio.
drachma, se, arch. dracMma, se (f.),
drachme, monnaie d'argent.
Mot emprunt6 : Bpa/jxTj.
draco, onis (m.), serpent ail6, serpent ;
1 drdconteus, a, um,de serpent',
72
DROMAS.
2 drdcundilus, i (m.), !<» petit ser-
pent; 2° estragon, planle;
3 drdcOndrius, ii (m.), porte-eten-
dard ;
4 drdconi-g^na, ae [m. f.), n6 d'un
serpent.
Mot emprunt6 : 8pay.wv.
drdmas, Sidis (m.) et drdmas cdmBlus
(m.), dromadaire.
Mot emprunte : Bpo'jLa;.
dulcis, is, e, doux ;
1 dulcUer, adv., doucement ;
2 dulcSdo, -dinis (f.), douceur;
3 dulcesco, is, dulcui, dulcesc^rCy
devenirdoux, s'adoucir;
4 dulcicUlus, a, um, un peu doux ;
5 dalcitas, dtis{f.), j douceur de
6 dulcUudo, 'dinis {f.)y caract^re.
dum, cory., I** tandis que; 2° jus-
qu'^ ce que ; 3° pourvu que ;
I Comp. avec dum pour premier
terme :
i dum-rnddd, conj., pourvu que;
2 dMn-^oarai, adf.,] usque-la, seu-
lement ;
II Comp. avec dum pour second
terme :
1 du-dum, jam-dudum, adv., de-
puis longtemps (v. dies) ;
2 inter 'dum, adv., pendant ce
temps ; de temps en temps ;
3 ne-dum, conj., loin de ;
^ non-dum, adv., pas encore.
Dum, par lui-m6me, exprime sim-
plement une idee de concomitance :
c'est le subjonctif dont il est suivi
qui y a fait entrer les id^es « jusqu'^
ce que » ou « pourvu que ». Un fait
de syntaxe analogue a eu lieu pour ut,
ne, etc. — Dum-laxat ou dun-taxat est
un juxtapos6 dont la seconde partie est
un subjonctif aoriste du verbe tango
(cf. les formations grecques telles que
X^fr], X:5a7)); ii signifie « jusqu'a ce
qu'il touche », d'ou le sens « pas au
delk, seulement )>. Cic. Brut., 82. Sin
autem jejunitatem, dummodo politn
sit, in Attico genere ponunt, hoc recte
duntaxat. Paul. Digest, xxvi, 7, H. )
Tutor non rebus duntaxat, sed etiam
moribus pupilli praeponitur. — Dum
est souvent plac6 apr6s des adverbes
de temps comme vix, tantisper, etc.,
ou apr^s des imperatifs tels que age,
mane, cedo. — Dum est d'origine
pronominale, comme tum, quum, num j
(v. M^m. Soc. Ling, i, p. 193).
dumus, i (m.), ronce;
\ dUmosus, a, um, convert de ron-
ces;
2 dumHum, i (n.), broussailles.
Dumus est pour une ancienne forme
*dusmus (cf. *posno,*resmus devenus
pono, remus). II y avait aussi un ad-
jectif dumus. Liv. Andr. ap. Fest.
p. 67 : Dusmo in loco.
duo, 86, 0, gen. -orum, -arum, -orum;
n. de nombre, deux ;
I Comp. : i du6-decim,n. de nombre,
douze (v. decern);
2 dii-centi, ae, a, deux cents (v.
centum) ;
3 dii-pondium, ii (n.) (v. pondo);
II D6r. — lis se partagent en deux
series, ceux en du (dualis,
duellum), ceux en b par chan-
gement de du en dv-, b-,
{b'is , b-ellum) :
derives en dw - : \ dix-dlis, is
(m.) ou dUdle, -is {n.),\e duel;
2 dii-ellum, i (n.), duel, guerre;
perduellio, onis {f.), crime de
haute trahison ;
3 dabius, a, um, douteux ;
dubium, ii (n.), doute ;
dUblto, as, douter, h^siler;
dubXtdtio, 6nis>{f.), doute; he-
sitation ;
4 duplex, gen. -plicis, adj., dou-
ble ;
dupliciter, adv., doublement;
diJLplico, as, doubler ;
diiplus, a, um, double;
DURUS.
73
iriv^s en b :
\ Ms, adv., deux fois;
bini, 33, a, deux par deux ;
blmiis, a, um, de deux ans ;
composes :
bi'Ceps ( V. ca^ut) ;
hi'Color (v. col(yr)\
bi-dens (v. dens) ;
bi-duum{y, dies);
bigae, par contr. p. * bi-jugae (v.
jitgum), etc.;
2 bellum, i (n.), guerre ;
bnllo, as, poet, bellor, Ciris, faire
la guerre ;
belldtor, ons (m.), guerrier ;
bclldtrix. Ids if.), guerri^re;-
de-hello, as, renverser ou sou-.
mettre par la guerre ;
de-belldtor, 6ns (m.), conqu^-
rant, vainqueur;
re-bello, as, se revolter ;
rebelldtio, onis (f.), revolte ;
rebelliOjOnis (f.), r6 volte;
rebcllis, is, e, qui se revolte ;
bnllicus, a, um, guerrier, belli-
queux;
belHcosus, a, um, belliqueux;
Bellona, x {f.), Bellone, deesse
de la guerre;
im-bellis, is, e, impropre a la
guerre, Mche ;
belliger, -gera, -gerum, qui
porte OM.fait la guerre ;
belli-pdtens, gen. -en^is,^ puis-
sant par la guerre.
luo est, avec ambo, le dernier reste
duel qui subsiste en latin ; encore
final s'est-il abrege (cf. Suw, S-Jo)
3resque tons les cas ont-ils adopte
desinences} du pluriel. Au lieu de
rum on trouve en vieux latin la
ne plus simple duum (cf. lesg^nitifs
m, sestertium) : Naev. ap, Charis.
. 101. P. Salvi et fortunati duo
m nostrum patres, Ce g6nitif est
e enferme dans le compose duum-
(cf. triumvir) : on a dit d'abord
m virum arbitratu ou judicio. —
Bubitare est le frequentatif . de Tan-
cien verbe dubare (Festus, p. 67). On
pent comparer la parente enallemand,
de zwei « deux » eiZweifel « doute ».
Duellum est encore employe, a c6te
de bellum, par les 6crivains de I'^po-
que classique. Horace, Ep. i, 2, 7. Grae-
da barbaric lento collisa duello. Id.
Of?., 1, 14, 1 S,Et cadum Marsimemorem
duelli. Le changement de duellum en
bellum (le v s'etant change en 6 et le
d initial 6tant tombe) est pareil a
celui de duonus en bonus. Le nom pro-
pre Duilius est de m^me devenu Bi-
lius. Dans perduellio, au contraire,
le d est reste : remarquer le sens par-
ticulier de ce mot qui, s'applique au
crime de l^se-majeste ; per est proba-
blement le prefixe pejoratif que Ton a
dans perjurium, perdere, perire. —
Bis est pour * dvis ; en grec, c'est le
V qui a disparu (Si; pour * Bu^;). —
Un ancien derive du nom de nombre
« deux » est le prefixe dis (v. ce
xnot). — Le nom de nombre « deux »
est le m6me dans toute la famille :
Sanscrit dua, dva (nominatif-accu-
satif dvdu), a la me d'un compose
dvi, par exemple dvi-pad « qui a
deux pieds » ; zend dva, en t6te d*un
compose bi-; goihiqne tvai (anglais
tioo, allemand zwd) ; cymrique dou.
durus, a, um, dur ;
1 duritia, as {f.), durUies, ei {f.), et
durXtaSydtis (A), durete;
2 duriusculus, a, um, un peu dur ;
3 duro, as, 1° rendre dur, durcir;
2° durer ;
Sendurcis"
sement,
durete '
durdbXlis, is, e, durable;
4 comp. : in-duresco, is, s'endurcir.
Durare pent s'employer fcomme
verbe neutre dans le sens de « dur-
cir ». Virg. Eel. VI, 35. Tum durare
solum et discludere Nereaponto. — Au
74
(
DUX.
figur6 « s'endurcir ». Virg.^E/i. i, %{i,
Durate, et vosmet rebus servate se-
cundis, — De \k, « r^sister, durer ».
Ter. Adelph, iv, 2, 15. Non hetxle hie
quidem durare quisquam, si sic fit, po-
test. Lucain, iv, 52. Non duraturae con-
specto sole pruinx. Tite-Live, i, 9.1le.s
romana hominis aetatem duraiura erat,
dux, ducis (m.), guide, chef;
D6riv§s et composes :
I du radical diic- :
1 re-dux, g6n. r^-ducis, adj,
qui revient ;
2 ^-diico, as, Clever;
edUcdtio, onis {f.), 6ducalion ;
ediicCitor, ons \
(m.), I qui 616 ve,
ediicdtrix,'icis \ qui instruit ;
if-), ' ■
II du radical due- :
ducOy is, duxi, ductum, ducere, ti-
rer; mener, conduire; calculer,
estimer;
Comp. : ah'duco, emmener;
ad-duco, tirer k soi, amener ;
circum-duco, conduire autour;
con-duco, assembler, prendre h,
loyer ;
conductio, onis (f,), location,
bail ;
conductor, oris (m.), qui prend
a bail, fermier;
de-duco, tirer, emmener ; deduire;
deductio, ojiis (f,), action d'em-
mener ; diminution ;
dl'duco, mener de c6t6 et d'autre;
separer; distinguer;
dlductio, onis [f.), separation;
e-duco, faire sortir ;
in-duco, Simenev a ou dans;
inductio, onis (/'.), 1° action
d'introduire ; 2° induction ;
intro-duco, introduire ;
introductio, onis {f.), introduc-
tion ;
oh-duco, 4° conduire devant;
2<^ couvrir ;
per-duco, conduire jusqu'au
amener k\
prae-diico , mener devant ;
prO'dHco, proionger, mem
avant, produire;
productiOyOnis (f.), allonge:
r^-duco, retirer, reduire,
ner;
rMuctio, onis (f,), action <
tirer, de ramener ;
se-ducOj detoumer;
sBductio,6nis (/'.),detourne
suthduco, retirer, d6rober ;
trd'duco, mener au dela;
Der. : ductio, onis (/.), acti
conduire ;
ductor, oris (w.), guide, cl
ductus, us (m.), action de
de tracer, de conduire;
aquae-ductus, Us (m.) (v. aqx
ducto, as, conduire;
ductilis, is, e, qu'on pent
ductile ;
ductim, adv., tout d'un trait.
Duco, anciennement douco. C.
1, 30. SVBIGIT OMNE LOVC/
OPSIDESQVE ABDOVCIT. Get
gement reste k tons les tem]
verbe, mais nous avons la v
br6ve dans dux, ducis. V. fid
Le sens premier de duco n'ej
« conduire », mais « tirer ».
s'expliquent quantite de locutioi
les que: ducere lanam, remos,f(
sulcos, sortes; ducere ferrum vi
ducere exordium ah aliqua re ;
originem ab aliquo; ducere noi
aliqua re. Virg. JSn. vi, 849.
dent alii spirantia mollius aei*a,
equidem, vivos ducent de mc
vultus. Sail. Sibi quisque duce,
pere. — Buco se dit specialemei
liquide qu'on boit ou de I'air
respire. Ducere nectaris sucos, i
spiritum, errorem cum lacte ni
II se dit encore dans le sens d
rer en longueur » : ducere bellu
se duci intellexit. — Le sens d
EDO.
75
er>» se montre encore plus clairement
lans certains compos6s : produco
i allonger » ; subduco « retirer, d6ro-
ber » ; adduco « tirer h soi, contrac-
ler B [lora, frontem) ; edUco « tirer de-
►re » (gladium , ie/wm corpore) ;
)o « retirer, reduire ». Ov. Trist.
7, 65 : Meque ipse reduco A con-
tu submoveoque mali, Plin.
', 8, 30. Corpus sensim ad maciem
centes. Senec. Benef, i, H. Nemo
ita interpretetur, tanquam redu'
liheralitatem^ et frenis arctiori-
reprimam. Deduco « tirer, tracer »
Ifem, versus, commentarios). Le de-
re duciilis signifie « malleable, duc-
ie » ; ductim « tout d'un trait » ;
'ddus literarum « les traits des let-
es » ; ductus oris « les traits du vi-
Lge » . — Duco a ensuite pris le sens
3 « mener, conduire ». — Une locu-
on k remarquer est ducere sum-
iflm, ducere rationes a faire ses comp-
B8, calculer ». Lucil. op. Non. p. 283.
ifife, nunc summam sumptus due, at-
fut adde alieni aeris simul, De la du-
Dere employe seul, dans le sens de
■ compter, calculer ». Gell. i, 20.
Sicuti fit, quum tcr tema ducuntur,
atque idem ipse numerus triplicatur. —
Ut peraeque ducam « pour faire unnom-
bre rond ». Ainsi s'expliquent les lo-
cutions parvi, magni ducere, et Tem-
ploi de duco dans le sens d'apprecier,
estimer. Ter. Adelph, Prol. 5. Vos
eintis judices Laudin' an vitio dud id
factum oporteat. — Ducere aliquem in
numero hostium, loco affinium, — On
pent rapprocher I'emploi du verbo
frangais compter (computare) dans les
locutions comme : compter pour vrai,
compter pour ami. — Redux parait
avoir signifi6 d'abord « celui quiram6ne
sain et sauf » : il y avait i Rome un
temple de Jupiter redux. Puis il a
d6sign6, au sens passif, celui qui est
ramen6, qui revient. Deux autres com-
poses de m^me formation sont tradux
« sarment conduit d'une vigne a une
autre » et produx « rejeton ». — A
duco correspond le gothique tiuhan
a tirer » (v. decern), qui est devenu en
allemand Ziehen : ce verbe, eh beau-
coup de ses emplois, se rencontre avec
le verbe latin ; ainsi Er-ziehung « edu-
cation », Her-zog « due ».
E
ifciw, i (m. ^), i« 6benier; 2«»
ib^ne.
ilot emprunte : 'e'Cgvo;.
^rtQs, a, um, ivre ;
I Der. ; iebriStaSjdtis {f,)y ivresse;
2 ehriosus, a, um, ivrogne ;
ebriosXtas, dtis{f.), ivrognerie ;
3 6bri6lus,a, um, un peu ivre;
4 in-ebrio, as, enivrer ;
II Comp.: sobrius,a, um, non ivre,
a jeun ; sobre.
Le rapport d'ebrius et de sobrius
n'est pas encore clairement expli-
qu6.
*^!""'. '/"•?' ! hifeble, plante.
ebulus, 1 (w.j, )
ebur, eboris (n.), ivoire;
4 eburneus et eburnus, a, um, d'i-
voire ;
2 ebUrdtus, a, um, arch,, orne d'i-
voire.
edo, es ou edis, est ou edit, pf, edi,
sup. esum, inf, esse ou edere, man-
ger;
76
EGEO.
T Comp. : i cdm-ido, is, manger;
2 db-esuSytt, urn, ob6se;
3 in-edia, ae {/'.), inanition;
4 sdddlis, is (m.), compagnon
de table, compagnon;
II D6r. : i icUix, -ucis, adj. man-
geur, rongeur;
Mdcitas, -dtis (f,), voracite;
2 edulis, is, e, bon a manger;
3 esca, a? (/'.), nourriture;
escdrius, a, um, 1° qui sert
aux aliments ; 2*' d'amorce,
d'appAt ;
escdnum, ii (n.), app2,t;
esculentus,a,um, l°mangeable;
2° succulent;
4 esUo, as, are, manger sou-
vent;
5 esurio, is, avoir envie de man-
ger;
esuries, -iei (f.), faim ;
esuno, onis (m.)» goulu, goinfre.
Ce verbeseconjuguait anciennement
comme fero, volo, c'est-^-dire qu'il
njinserait pas de voyelle entre la racine
et la desinence : on avait done au pre-
sent *edrs, *ed-t, et la rencontre des
consonnes produisait les formes es,
(St. Oh prononcait cs, est; dans les
formes analogues, de sum, Ve etait
bref. Plus tard, le verbe s*est con-
jugue comme /eg'o. II est rest6 del'an-
cienne conjugaison, outre ces deux
personnes : le passif es-tur (pour * ed-
tiir); la 2^ personne du pluriel es-tis
(pour * ed-tis) ; I'imperatif es-to (pour
* ed-to)', pluriel es-te (pour *ed-te);
I'optatif edim, edis, etc. (Plaute. Aul,
III, 2, 16. Quid? malum! curas Tu
ulrim crudum, an coctum, edim; nisi
ta mi hi es tutor?) ; Tinfinitif esse (pour
*ei-se)',\e participe esz^s, pour ^ed-tus,
*('s-(uH, *eS'Sus: rapprochez le parti-
cipe comestus employe par Ciceron.
Esurio signifie proprement « vouloir
manger » : cf. partiino. — Esca vient
probablement d'un inchoatif *ed-scerc,
*escere. — Sddalis, dont r6tymologie
n*est pas certaine, contient pei
6tre le m^me prefixe sum, « avec
que sUmere, sauf cette difference q
la voyelle a 6t6 abr6gee : cf. jiA
pour *jubeo. II suppose un primi
* sodum ou * soda, avec lequel soda
est dans le m^me rapport que eorA
hernalis avec tabema. — Au vei
edo « manger >* correspondent
grec sSw d'ou eaOtcj « je mange
en Sanscrit ad-mi « je mange » ;
gothique it-an « manger » (angh
eat).
egeo, es, Mt, ere, manquer de; avo
besoin de;
I Comp. : ind-igeo, es, ^tre ind
gent;
indigentia, ae (/".), indigence;
indigus, a, um, qui a besoin;
II Der. : 1 ^genus, a, um, indigen
2 Sgestas, dtis (f.), indigene
Dans ind'igere le prefixe est indu: (
indU'perator, indi-gena, ind-oks.
Egestas, de * egent- tas (cf . potestas
* potent'tas). — L'adjectif indigus, ei
ploye par Lucr^ce et Virgile, a (
tire de indigeo.
eg6, mei, mihi, me, me, pi*on. pe
je, moi.
Le nominatif ego est d'une au
origine que le reste des cas. II en
de m6me dans toute la famille : gi
eyfo, Sanscrit aham (pour *aghai
gothique t^. — Le genitif mel n'l
pas. autre chose que le genitif de 1'^
jectif meus, mea, meum (v. ce mot
ainsi obliviscitur mei signifie propi
ment « il oublie ce qui me concerne
Au datif mihi correspond le datif oi
brien mehe, ssinscTii mahjam. Surl'i
cusatif et I'ablatif med, m€, v. B
cheler-Havet, p. 213.
ejulo, as, se lamenter ;
^jaidlus, us (m.), lamentation.
elementum, i (n.) , principe, el^me
EMO.
T7
oglmn, i (rz.), sentence, epitaphe,
formule.
Mot emprunte : c'est le grec eXs-
rtov.
Inlnus, adv,, de loin (v. comintis).
Ibo, is, emi, emptum, emere, ancienn,
prendre, plus tard acheter ;
I Comp. en -imo, is, -erhU 'emptum,
-imere :
i dd-imo, 6ter;
2 dir-imo, separer; trancher;
3 ex-imo, mettre a part, enlever,
exempter ;
eximius, a, um, qui doit 6tre
mis a part, distingu6, re-
marquable ;
exemplum, i (n.), echantillop,
exemple, module;
exemplar, dris (w.), modele;
4 inter-imo, tuer;
5 per-imo, faire perir;
peremptio, onis (/".), action de
tuer ;
6 redrimo, racheter;
redemptio, onis (f,), rachat;
redemptor, oris (w.), qui ra-
ch^te ;
avec contraction (parf. en psi) :
7 demo, is, dempsi, demptum, de-
mere, 6ter;
vin-demia, x (f,), v. vinum;
8 promo, is, prompsi, promptum,
promere, produire au dehors ;
locut. in promptu esse, 6tre k
port6e de la main ;
promptus, a, um, facile i
prendre, ais6; prompt;
d€-pr6m0f is, tirer de ;
9 sumo, is, sumpsi, sumptum, su-
m^re, prendre ;
Comp. : ab'SUmo, 6puiser;
ad-sUmo ou as-sUmo, prendre
sur soi ;
con-sUmo, employer ; consumer ;
consumpiio, onis (/".), 1° emploi ;
2** destruction ;
d2'SUmo, dter ; prendre pour soi ;
i7i'Sumo, employer;
prx-sumo, prendre d'avance;
prelever; anticiper; presu-
mer;
prxsumptio^ onis (f.), i° jouis-
sance anticipee; 2° presomp-
tion, attente;
prO'Sumo, prendre d'avance ;
re-sumo, prendre de nouveau,
s'arroger; presumer;
Der. sumptus, us (m.), frais,
depense ;
sumptuosus, a, um, coiiteux,
somptueux ;
10 como, is, compsi, comptum, co-
rner e,a.Tra.ngeT;
comptus, a, um, arrange, soi-
gne;
II Comp. en -^mo, is, -emi, -emp-
tum, -(imere : co-emo, ache-
ter en meme temps;
III Der. : 1 emptio, onis (f,), achat ;
2 emptor, oris (m.), acheteur;
3 prxmium, ii {n.), avantage,
r6compense, prix.
Festus, p. 4. Emtre antiqui dicebant
pro accipere. Pour comprendre le pas-
sage du sens de « prendre » au sens
d'«acheter)),onpeut comparer certaines
locutions f ran raises, telles que a pren-
dre un journal, prendre un billet de che-
nain de fer ». On a dCl dire d'abord en
latin pretio emere, emere per xs et
lihram, etc. Ter. Adelph. ii, 2, \\,
Ego spem pretio non emo, Le sens
« prendre )> est rest6 dans to us les
composes, except6 redimo et coemo,
Interimo, cf. inter ficio, inter eo, Teri-
mOy avec per p6joratif, comme perdo,
pereo. Sumo renferme un prefixe tr6s
rare en latin, sum « avec » (Sans-
crit sam « avec »; cf. sddalis) : il
est traite comme verbe simple, et
donne k son tour naissance k de nom-
breux composes. Pareil fait a eu lieu
pour pono, prendo, sur go, etc. —
Prxmium est la part qu'on prend
avant les autres.
78
EN.
en, adv.f voici, voila;
ecce, adv., voici, voila;
ec-qui, -38, -id,) y a-t-ilquelqu'un,
ec-quis,-a, -od, f quelque chose qui?
ec-quo, adv., y a-t-il un endroit ou
(avec mouv.)?
ec-quando, adv., est-ce que jamais?
L'origine de en et de ecce, ainsi
que le rapport qu'ils ont entre eux,ne
sont pas encore clairement expliqu6s.
L'accusatif, dans les tours comme en
quatuor aras , vient de Tid^e de voir,
d*accepter, de prendre, sous-entendue.
ensis, is (m.), epee;
1 ensicidus, i{m.), petite 6pee;
2 ensi-fer, -fera, -ferum, qui porte
une6p6e.
Sanscrit asi-s « 6p6e ».
eo,is, ivi, ttum, ire, aller;
I Composes:
A. Comp. en -^o, -is, -ii ou Ivi,
-itum, -ire :
1 db-eo, s'en aller ;
ilbltus^ us (m.)> depart;
2 dd-eo, aller vers ;
aditus, us (m.)> abord, acces ;
3 circum-eo, aller autour ;
circiiitiis, us{m.), circuit;
4 c6-eo (pour *com-eo), se r6u-
nir;
com-itium, ii (n.), cornice,
assembl6e ;
ccetus (pour co-itus), us (m.),
assemblee ;
o ex-eo, sortir;
exttus, us (m.), sortie, issue ;
exttium, ii (n.), ruine;
exitidlis, is, e, funeste;
6 Xn-eo, commencer, entrepren-
dre ;
' initium, ii (n.), commence-
ment ;
7 inter-eo, mourir;
interitus, us (m.), mort;
8 intro-eo, entrer dans ;
intro-itus, Us (m.), action
d'entrer dans;
9 6b-eo, aller a la renc
faire le tour, accomj
dbitus, Us {m.), mort;
40 pir-eo, p§rir;
41 prx-eo, aller en avant
praetor, -Oris (m.), chef
teur;
prxtUra, as (f.), pretur
12 praeter-eo, passer ai
oraettre ;
13 prd(i-eo, s'avancer;
14 red-eo, revenir;
rMitus, MS (rw.), retou
plur, revenus;
\'6 sUb-eo, s'approcher de
sUbitus, a, um, subit:
siibitd, adv., tout a cou
, 16 t7'ans-eo, aller au dela;
transXlus, Us (m.), traj
del^, passage;
47 vcn-eo, is, -ii ou -?vt,
6tre vendu (v. venum
B. Composes en -io, -is,
-Hum, -Ire ;
amb-io, aller autour,
tionner ;
L •
ambitiosus, a, um, sini
ambitieux ;
C. Frequent. Uo, as, aller
vent; aller;
II Derives : 1 Iter, ittmris
1® marche, voyage; 2° ch
route ;
6b-iter, adv., en passant:
2 sed-itio, onis (f.), secef
sedition ;
3 cdm-es, ttis (m., f.), cc
gnon, compagne;
cdmitor, ains, accompagn
c6mitdtus,us [m.), action
compagner.
Eo est pour *eio, Is pour *e
pour *eit; de m^me imiis pour * e
ibam pour * eibam, etc. Mais 1(
pin itum et les derives comme
ERGASTULUM. ■
TJ
nd-itus presentent la voyelle br&ve.
Au particips present, les cas indirecU
stmt en unt = ovt grec. Devant cet m
la diphlhongue ei e'est chang6e en e
{t-unt-is). De mfime t la 3" pers. plur.
liifit. — Des traces d'une autre eon-
jufaison dous sonl rest6es : Ennius,
( employe prodtnunt, rcdinunt. —
U compost comes {thfitoe com-i-t-)
(s[ tormfe i I'aide dcla racine Buivie
i'm t (v. supentes). — Com-i-tium,
iii-i-titim,eir'i-tiumoni\esatiixe-lium
flue nous avona dans exerdtiwn, sol-
tU-lium. — It a da y avoir pareillement
un subslantir femiDin, lequel est rest6
dans le pluriel indutix « convention,
irive » (pour ' endo-itix). — Obire
difm supremum n s'acquilter de son
dernier jour « r par abr^viation Ton
3 dit obire diem, et absoluinent obire
1 mourir ». — Subilus a ce qui vient
irimproviste >>. — Sed-itio renferme
le meme prfefixe que se-ponere, se-
{jitgare, mais avec le d qui est tombS
dans ces coropos6s. — I-ter a une dfi-
clinaison surabondante ; le veritable
ginilif eUt ete iteris, dont on trouve
SlTectivement des exemples; mais la
pluparl des cas se forment du th^me
ilintr, qui est employ^ A. I'accusatif
' par Lucrece, vi, 339. Obvia discutiat
Ipltijis, ilinerque sequatur. Cf. la de-
clinaison de jecw et de femur. — Eo
M raltache k la mfime racine que le
grec £i[ii « je vais » (pluriel Vftiv)
ft que le Sanscrit, emi « je vais » (plu-
j riel ifluu). La racine sous sa forme la
' plus courte est simplement i.
fpnlnm, i (n.), repas public;
ipiiUe. drum [f.), Tes^n ;
(p&lor, dris, faire featin.
<;uni, i(m.), cheval;
et{ua,x (f.), cavale;
1 gqulnus, a, nm, de cheval;
2 l-ques. His (m.), cavalier; cheva-
lier;
i:queiter, -tris, -tre, iquestre;
fqiitto, as, aller ^ cheval ;
circum-equilo, chevaucher au-
db'Squito, cbevaucher au-de-
vant de ;
equUalw, Gnis (f.), Equitation;
SquUatas, Us (m.), cavalerie;
3 iguuleus, i (m.), jeune cheval;
par mitaph., chevalet.
Le radical de eques, equtlis est
equil-: 11 est forme de equus comme
de cxlum, de pes sonl formes cxlU-,
pedit-. Le suffixe Iri en se joignant 4
equit- a donne I'adjectiC eqtces-tris ;
t cause de la rencontre des deux den-
tales le premier ts'est chang6en s{c{.
-festtts de fendere), et Vi, h cause des
deux consonnes, est remplac6 par e (cf.
princeps, principis ; vertex, verticis).—
Equus correspond au Sanscrit agvax
a cheval ». A ciJte du grec tjjjtoj il
semble qu'il y ait eu une anciennc
forme Vkko;. Etym. Magn. 474, 12 :
hr.m 07][iafvsi Tov ij:j:ov. — Le nom de
la deesae Epona, qui protege les clic-
vaux et les bStes de trait, appartient
peut-€lre ^ la mSme origine; mais
comme il pr^senle un p, et non qu,
on doil supposer qu'il est tirS d'une
autre langue que !e latin. Cf. columba
et palumbes, culina et popina.
erga,prt^., al'egardde; primiliv. en
regard, en face.
Nous sentons encore la signification
primitive de erga dans ce passage dc
Plaute, True, i, 4, 32 : Toastrieem
Suram gnovisti nostram, qux modo
erga icdes habet (qui babite ici en
face). — Ergi'i est avec ergo dans le
mfime rapport que intra avec intra.
II a &le probablement formS par ana-
logic, comme cu-ca a ete fait d'apr6s
circum. F. ergo.
ergastalum, i (n,), maison de force
pour les esclaves.
Mot forme d'apres le grec ipT'"^'i"
80
ERGO.
ergo, adv., done.
Ergo est une ancienne locution ad-
verbiale composee de deux mots,
comme ex-templo, il-lico, II est pour
* c-r(^)go, d'un ancien substantif * ri-
gum ; il etait synonyme de la locution
c regione « dans la direction ». La
signification locale s'est^ perdue : em-
ploye comme preposition, ergo mar-
que un rapport de cause. Virgile.
^n. VI, 670. Quae regio Anchisen,
quishabet locus? illius ergo Venimus,
et magnos Erehi tranavimus amnes,
Cic. Att, III, 23. Si quid contra alias
leges ejus legis ergo factum sit. Corn.
Nep. Pausan, i. Ejus victoinae ergo
Apollini donum dedisse. — Comme
adverbe, il a des significations nom-
breuses et diverses. « Ensuite. » Virg.
Ciris, 29. Ergo Palladiae texuntur in
or dine pugnae. — « En consequence,
done.)) Ter. Phorm, v, 7, 55. Quidvos,
malum! ergo me sic ludificamini?
Liv. n, 40. Ergo ego nisi peperissem,
Boma non oppugnaretur ? — « H6
bien? » Plaut. Pseud, i, <,'38. Tace,
dam tabellas pellego, — Ergo quid le-
gis? — wMais)). Plaut. Bacch., i, 2, 17.
Non hie placet mi omatus. — Nemo
ergo tibi hoc appa7'avit : mihi para-
tumst quoi placet. — II faut rappro-
cher de ce mot Tancien adverbe corgo
(pour*cw?nr^go). Festus, p. 37. Corgo
apud antiquos pro adverbio, quod
est prof ecto, ponebatur. Pour le pas-
sage du sens local au sens de cause,
rapprocher les adverbes prorsus, pro-
fecto. La suppression de la voyelle a
lieu pareillement dans surgere, per-
gere. II n'y a done rien de commun
entre ergo et le grec spT^» lequel, s'il
existait en latin, devrait commencer
par un u (anciennement * Fspyov). —
V. erga.
erro, as, errer, au pr. et au fig. ;
I Comp. : 1 ab-erro, s'egarer ;
2 de-erro, s'egarer;
3 p^r-erro, errer a travers ;
II D§r. : i errdtio, onis [f.),
de s'egarer ;
2 errdtuSj us (m.), 1°
d'errer ; 2° en*eur ;
3 er7*dbundus, a, um, errai
4 errdticus, a, um, qui
I'aventure ;
5 error, oris (m.), 1° d
2° erreur.
essedum, i (n.), esseda, »(/".), 1
de guerre des Gaulois ; 2'
a deux roues ;
esseddrius, ii (m.), soldat qu
bat sur un char.
et, 1° conj.y et ; 2° adv. mtoe ;
et-iam (v. jam) ;
it-enim (v. eniin) ;
et-si (v. si).
La signification premiere de
(( par-dessus, en outre, encore ».
Mil. 111. 32. Bursus et alterius j
convellere vimen Itisequor... i
alterius sequitur de cortice so
Et, en ce sens, a 6t6 remplace
compose etiam. — Et-si signific
ralement « encore bien que ».
est le grec £ti « encore » . La a
finale esttombee en latin, comm
est = saTi; ferunt = ^ipovxi,
ex, d'ou e, prep., hors de; de.
composition marque :
idee de sortir {ex-ire, s
2° une idee d'ache\
{e-bibire , boire jusq
derniere goutte).
I Forme. — En composition
1° ea? s'assimile de\Q,ni f{ef
je m'enfuis) ;
2° ex se reduit a e- devant I
j, I, m, n, r, v {e-bi
bois entierement; e-d
public; e-gredior, je
B-jicio, je jette hors ;
je choisis; e-mitto, je
E-nitor, je m'el^ve a\
FACETUS.
81
fori; e-ripio, j'arrache; c-
vddOf je m'echappe) ;
3° ex reste ou se reduit k e devant
p (ex-pello, je chasse hors ;
e-potOy je bois enti^rement) ;
I D6r. : i ex-ira, adv. et pr&p.,
dehors ; hors de ;
exterior f or, us, ext§rieur;
extremtis, a, urn, qui est a Tex-
tremit^ ;
extcrnuSy a, um, stranger ;
extrinsecus, adv., du dehors ;
2 extimuSy a, um, tout h, fait au
dehors.
]n ancien latin, il y avait une forme
= EX. Eile s'est conserv6e dans ec-
i, eC'fatus, ec se produnto (Cic. Be
. Ill, 9). A cdte de ce ec on aeo? (ef),
line a c6te de ab on trouve abs. —
forme e doit son origine k la sup-
ssion de la consonne c ou x, Tal-
^ement de la voyelle servant de
ipensation a cette chute. — Ex-trd
est un comparatif, comme in-trO, con-
tra, — Exter-ior renferme un double
comparatif. — De ex-trd vient exlrd"
neus. — Dans extr-in-secus la syllabe
in est de m^me origine que dans ill-
in-c, ist'in-c, —, Ex-timus, superlatif
comme in-timus.
ezta, omm (n.), entrailles.
Probablement pour * ex-sita : Yi est
tombe comme dans postus pour posi-
tus, Dans la langue du rituel, exta
etait oppose a intestina il designe
le cceur, le poumon, le foie, la rate.
Plin., Hist. Nat. xi, 37, 77. Exta
homini ab inferiore viscerum parte
separantur membrana.
ezao, is, i, exutum, exUere, depouiller.
EX'UO s'oppose a ind-uo. II y a
peut-dtre une trace du verbe *uo
« habiller » dans sub»ucula a v6te-
ment de dessous ».
F
)a, » {f.), feve ;
fabulis, is, e,
fdhdginus, a, um, arch., \ de f^ve;
fahdcius, a, um.
La forme haba, au lieu de faba,
listait en ancien latin. V. hxdus.
B)er, fSbri (w.), 1*> artisan, 2<> forge-
ron;
1 faber, -bra, -brum, d'artisan ou
de forgeron ;
ifUbre, adv., artistement;
3 fabrXca, ae (f.), i^ atelier, 2° fa-
brication ;
f&hricor, dris, fabriquer;
fdbrXcdtio, onis (f.), fabrication,
travail ;
f^hricdtor, oris (m.),constructeur ;
«
Mots latins. — Coiirs sup.
4 fdbrllis, is, e, d'artisan ;
5 Fabricius, ii (m.), Fabricius, n.
d'homme.
Fd-ber vient de la racine fa- qui est
k la base de fd-c-io (v. ce mot). II est
forme comme mulci-ber. — Fabnca est
proprement un adjectif pris substan-
tivement « (la maison ou la science)
qui appartient a Touvrier ».
facetus, a, um, elegant, enjoue ;
fdcete, adv., avec elegance, avec
enjouement;
fdcetia, x et fdcetix, arum (f.),
grkce, enjouement ;
in-ftcetus, a, um, sans esprit sot.
Le sens propre de facetus semble
avoir ete « brillant, elegant ». Hor.
G
82
PACIES.
Sat. I, i, 44. Molk atque facetum
Virgilio annuenint gaudentca rure
Camenae. Plaut. Most, i, 1, 41. Non
omnes poasunt olere unguenta exotica,
Si tu oles ; neque superior accumhere,
Neque tarn facctis, quam tu vivis, vic-
tibus. — De la les sens « spirituel,
enjou6 ». — FacBtus suppose un verbe
* faceOy comme acBtum vient de aceo.
Nous avons ici la racine 9a « briller »,
d'od vient 9aos « lumi^re », mais
augmentee du mfime c qu'on trouve
dans facio^ jacio, glacies (v. ces mots).
flicies, iei {f.), forme, en g6n6ral ; for-
me du corps, face bumaine ; ,
super- fides, iei (/".), surface.
Fades signifie « forme, aspect », en
general. Plaute, Rud. iv, 4, 105. Cre-
pundia qua fade sunt responde ex
ordine. — Ensiculus est aureolus lit-
teratus;post est securicula ariceps, etc.
Sail, fragm. ap. Gell. Sardinia in Afri-
co mari, fade vestigii humani. Plin.
Ep. ir, 17. Intermissa tecta villaimm,
qux prsestant multarum urbium fa-
dem. Plin. H. N. xii, 14, 31. Nee ar-
boris ipsius quae sit fades constat.
A. Gell. X, 18. Ossa contusa in faciem
pulveris. Virg. Georg. iv, 360. At il-
ium Curvata in montis faciem dr-
cumstetit unda. — II se dit surtout de
la forme du corps humain. Senec.
Ep. 33. Non est formosa, cujus crus
laudatur, aut bracchium, sed ilia, cu-
jus universa fades admirationem sin-
gulis partibus abstulit. — Et sp6cia-
lement du visage. Plin. H. N. xi, 37,
51 . Fades homini tantum ; ceteris os,
aut rostra. — Fades derive de facere
comme figura de finger e. Aulu-Gelle
emploie factura dans le m^me sens :
Fades est forma omnis, et modus, et
factura qudedam coi^oris totius (xiii,
29). Le suffixe est le mtoe que dans
efjlg-ie-s, progen-ie-s.
I&cio, is, feci, factum, fdc^re, faire ;
pass, flo, fis, foetus sum, fit
venir;
I Composes en -fido, is,
-fectum, -fictre;
pass. -fXdor, eris, -fectu
-fid:
i af-fido, affecter;
affectus, us{m.), affectioi
sion;
affecto, as, ambitionner, i
cher, tendre a ;
2 con-fido, achever ;
3 de-fido, faire defaut;
defectio, 6nis{f.), defe
4 ef-fido, effectuer, achev
efficax, ads, adj., effica
5 inter-ftdo, detruire, tuer
inter fectio, onis (f.), me
inter fector , oris (m.),
trier ;
6 of -fido, faire obstacle a,
7 per-ftcio, achever;
8 praB'ficio, mettre a la t6
praefectus, i (m.), chef;
9 pro-ficio, 6tre utile ;
1 re- fido, refaire, restaurei
re fectio, onis (f.), restaur
11 suf-fido, suffire;
Composes en -fddo, is,
-factum, -facere; pass
is, -f actus sum, -fieri, a
premier mot autre qu'ui
position ;
pdtS-fddo, ouvrir (v. pat
cdU-fddo, echauffer (v. (
mdd^-fddo, mouiller (v. m
tep^-fddo, rendre tiMe
por), etc.
II Der. :
1 factito, as, faire souvent
2 fdc-esso, is, -ivi, -itum,
1<* tr. accomplir, ci
2° intr., s'en aller ;
3 prd-ftciscor, ens, ^fectu
-fidsci, partir;
profectus. Us [m.), d6par1
prdfecto, adv., assureme
4 factum, i (n.), fait, actio
FACIO.
83
5 faciiOy onis (/".), parti politi-
que ;
factiosus, tty um, homme de
parti, factieux;
6 fiXctnus, -ndris (n.), action
§clatante (en bien ou en
mal) ;
7 fdcXlis, iSf e, facile;
dif'fictlis, iSy e, difficile;
fdcXlitas, atis {f.), facilite ;
fdcultaSf dtis (f,), faculte, res-
source;
dif-fXcultas, dtis [f,), difficult^ ;
8 in-fectus, o, um, inachev6 ;
9 noms en -fex, 'ficium, -ft-
cus, -flcentia; verbes en-fico,
as; -ftcor, arts :
arti-fex, auri-fex, dpi-fex, port-
tXfeXy carnX'feXy etc. (v. ars,
aurum, opus, pons, caro, etc.);
sedi-fidum, arti-ficium, of-fi-
dum (v. ce mot) ;
hm^'ftcus, mdlM-fXcus, vSne-fi-
cus, magni'ficus, muni-ficus,
a, um, etc. (v. bdnus, md-
lus, venerium, magnus, mu-
nus, etc.);
bene - flcentia , male - ficentia ,
magni- flcentia , muni- flcen-
tia, etc.;
xdtflco, ampli'flco, sacriflco,
grdti'flcor, etc.
10 flo, fls, f actus sum, fi^, de-
venir;
Comp. : con-Jit (seul. a la 3® pars.
de certains temps), il estache-
ve, accompli, consomm6;
impers. de-fit, il manque ;
in-fit, il commence.
Ce verbe, k cause de la general! t6
lie sa signification, est susceptible des
ipplications les plus diverses. Ainsi
iaos la langue religieuse, fade signi-
ie « sacrifier » : Virg. Eel. iii, 77.
ktum fadam vitula pro frugibus,
lans la langue politique, il signifie
6tre du parti de quelqu'im » : facer e
rni aliquOf adversus 'aliquim. C'est
en ce sens qu'il a donne factio, II
peut 6tre employe comme verbe neu-
tre (de la les composes suffido, offi-
do, proficio, defido et le deriv6 pro-
fi^scor) ou 6tre construit avec les
complements les plus divers. —
Snr la valeur du prefixe dans inter-
fido, V. inter. Le sens general de
« detruire » se montre dans ces vers
de Virgile {Georg. iv, 331) : Quia age,
et ipsa manu felices erue silvas, Fer
stabulis inimicum ignem atque inter-
fice messes. — II a donn6 naissance,
en se combinant avec certains regimes,
k des verbes comme arefado, tepefado,
labefacio, etc. Pour comprendre la for-
mation de ces verbes, il est bon de rap-
procher quelques exemples ou les deux
parties du compos6 sont encore s6pa-
r6es. Lucr. vi, 962. Principio terram
sol excoquit et fadt are. Cat. H. H.
47, 157. Ferve bene fadto. Varr. B. R.
II, 9. Consue quoque fadunt. Id. ibid.
111,4. Excande me.fecerunt cupiditate.
L'origine de ces composes doit 6tre
cherchee dans des substantifs qui sont
plus tard sortis de I'usage. Ue qui"
6tait primitivement long peut faire
penser h des substantifs de la troi-
sitoe d6clinaison : * tepem-fado. Sur
le module de ces verbes, la langue
en a form6 d*autres qui ne sont peut-
etre pastoujours tir6s d'un substantif :
condoce-fado, experge-fado, commone-
fado, etc. — Facesso est forme de fade
comme Idcesso de lacio. — Prdficiscor
est rinchoatif de la racine fac (cf . remi-
niscor, de la racine men). Profecto a les
sens de prorsus, qui marquait ^gale-
ment a Torigine un mouvement en
avant. — A cdte de fadlis il y a en
vieux latin une forme facul : de la
facul-tas. — Les composes en -fex,
comme camifex, et en -fijcus comme
magnificus, ayant donn^ naissance a
des verbes en -ficare, cette formation
s'est multipli^e, et Ton a eu, par une
I imitation plus ou moins fidele, aedifi-
84
F^X.
care, gratificari, terrificare, munifi-
care, etc. — Le verbe facio, duquel il
semble k premiere vue que le grec
n'ait rien k rapprocher, est de la famille
de t^Ot)[ji'.. Le c est une lettre adventice
comme dans jacio, C'est le m6ine c
qu*on a k Taoriste e-Orjx-a. On sent
encore la parente avec t^Otjjjli dans ce
vers de Virgile, Georg, iv, 273 : Est
etiam flos in prati$, cui 7iomen amello
Fecere agricolae. Le Sanscrit dadhdmi
veut dire k la fois « placer » et « fairew.
Sur^= 6, V. fera. — Nous avonsplac6
ici le verbe flo, parce que dans Tusage
il sert de passif k facio, auquel se
rattache d'ailleurs d'une fagon 6vi-
dente le parfait factus sum, Mais fio,
avec les temps qui en sont d6riv6s,
appartient k fuo (v. ce mot), conjugue
d'une mani^re particuli^re. II semble
que le present ait et6 * fuio. En om-
brien, on a le participe fitom (pour
*fuitom) et les formes fuiest « il sera »,
fuia « qu'il soit » (v. Breal, Tables
Euguhines, p. 124).
fsez, faocis [f,), saumure, lie;
1 fmctdus, a, um, compos6 de
lie;
2 faecosus, a, um, charge de lie ;
3 fxciila, se [f,), lie de vin ;
faeculentus, a, um, plein de lie ;
4 de-fxco, as, 6ter la lie, clarifier ,
tirer au clair, au pr, et au fig.
fagus, i if.), h^tre ;
fdgXnus, fdgXneus et fdgeus, a, um,
de h^tre.
Grec : 97170;. Allemand Buche «h^
tre », anglais beech,
fallo, is, fefelli, falsum, fallere, trom-
per ;
I Comp. : re-fello, is, -felli, -fellere,
refuter ;
II Der. :
1 falsus, a, um, faux;
falsitas, dtis {f.), fausset6;
fuM-dicus, a, um, menteur;
faisl'ldquus, a, um, men
falso, adv,, faussement
2 fallax, dcis, trompeur ;
fallaciter, adv,, avec ru
falldcia, a? (/.), fourber:
Au sujet de refello, compe
rapport entre arguo et redar{
Fallo est peut-6tre apparei
grec a<paXXa> « fairs tomber,
per)).
fabc, falcis {f,), faux, faucille ;
1 falcdrius, ii (m.), taillandi<
2 falcdtus, a, um, garni de fi
3 falci-ger, -gera, -gSrum, qu
une faux.
fames, is (f.), faim, famine;
fdmelicus, a, um, affam^.
famulus, i (wi.), serviteur;
fdmiila, a? (f.), servante ;
1 fdmulor, dris, 6tre servitei
2 famXlia, a? [f,), 1° ensemi:
habitants de la maison;
mille ; 3* patrimoine ;
pater-familias (??i.), pere
mille ;
fdmtlidris, is, e, \^ des
teurs ou de la famille ; 2'
Her;
fdmUidriter, adv,, famili6r(
fdmilidritas , dtis (f,), h
rite.
Famulus est proprement aThi
de la maison )>. Eh osque, ainsi
le voit par des enseignes retroi
Pompei, faamat signifie : « il ha
La forme osque etait famel (I
p. 87). — De famulus derive f(
qui d6signe k Torigine Ten!
des biens, meubles ou imm(
enfants et serviteurs. Plus
Texpression se divisa en deux, (
qua tantOt les. biens, comme
familix emptor, familise ercis
actio, tant6t les personnes. E
juxtapose paterfamilias s'est co
un exemple a peu pr6s unique c
FASTUS.
85
. cien g6nitif en as, pareil au genitif
' grec en a; ou en rj^.
r finum, i (n.), lieu consacre, temple ;
1 fdnuttcus, a, urn, inspir6 des
dieux, fanatique ;
2 prd'fanus, a, wm, profane ;
prd'fdno, as, profaner.
Fdnum se distingue de templum en
ce qu'il d^signe un lieu consacr^,
qu'il y ait construction ou non. Les
anciens font venir fdnum de fdri.
Festus, p. 88. Fanum a fando quod,
dum porUifex dedicat, certa vei^ha fa-
tur» Liv. X, 37. Fanum, id est locus
templo effatus. Mais, d'apr^s Tosque
fesna et fesnum « sanctuaire », on
doit supposer que la forme primitive
en latin etait * fasnum, ce qui semble
conduire a fas (v. ce mot). — Prdfanus
t la partie en avant du fanum », par
extension « ce qui se fait ou doit se
faire en dehors du Jieu consacre ».
far, farris (n.), ble, froment;
1 farina, a? (f,), farine ;
2 farreufi, a, urn, de froment;
confarredtio, onis (f,), confarrea-
tion, c.'d'd. offrande d'un ga-
teau de farine, manage;
3 farrago, -ginis [f,), 1° melange de
grains; 2° fatras.
Farina pour *farrtna; cf. curulis
pour *CMW//is. — La confarreatio est
k forme de manage la plus solennelle.
Serv, ad Virg, Georg,, i, 31 . Cum per
pottti/icem maximum et flaminem Dia-
km per fruges et molam salsam con-
iungebantur,
bvcio, i8, farsi, fartam, farcire, gar-
nir, farcir;
I Comp. : 1 con-fertus, a, um, serr6;
confertim, adv,, en troupe ser-
r6e;
2 re-fertus, a, um, rempli;
II D6r. : 1 fartum, i (n.), 1° le con-
tenu, rint6rieur; 2° farce,
hachis;
2 fartor, oris (m.), charculier;
3 fartilis, is, e, engraiss§.
Fartum, fartus, refei'lus, etc., pour
*farctum, *farctus, *referctus, etc.
fascia, sb (f,), bande, bandeau, bande-
lette ;
i fascidtus, a, um, entoure de
ban des ;
2 fascidtim, adv,, enbandes;
3 fascidla, se {f.), petite bande, ban-
delette.
fascis, is (m.), paquet, botte, faisceau ;
plur, faisceaux port6s devant les
hauts magistrats de Rome ;
fasci-culus, i (w.), petit paquet, pe-
tit faisceau.
fastigium, ii (n.), faite, sommet;
fastlgo, as,, elever en pointe;
fastlgdtio, onis (/*.), action d'61ever
en pointe.
Fastigium s*oppose k vestigium, qui
d6signe la base ou les fondations (v. ce
mot). II est pour* far sti-stlgium. La
seconde partie, qui est apparentee au
grec <r:zi'/(D, drotyo;, a ici le sens
d'6tage. La premiere partie correspond
k un ancien bharsti « sommet » (San-
scrit hhrishti), Au sujet de la sup-
pression d'une syllabe, v. stipendium,
fastus,us (m.), orgueil; faste;
t 1 fastosus, a, um, superbe, d6dai-
gneux ;
2 fastidium, ii (n.), dedain, d6-
gotit;
fastldio, is, ire, avoir ou prendre
en d6goftt;
fastldiosus, a, um, qui 6prouve
ou cause du degotit;
fastidiose, adv,, avec d^goClt, avec
d6dain.
Fastus est pour *farstus; ii est for-
m^ k Taide du suffixe abstrait -tu et
d'une racine qui correspond au grec
6ap5 ou Opa;, d'ou viennent Oapao; et
Opflcao; « audace, orgueil », OpaoiS;
« audacieux » . Sur ^ = 0, v. fera*
86
FATEOR.
La consonne r a 6t6 supprim6e, comme
dans tostus pour *torstus, — Fastus
s'emploie toujours dans un sens d6fa-
vorable. Plin. H. N., xi, 37, 5K Su-
percilia maxime indicant fastum. On
emploie dans le mtoe sens fastldium,
lequel est pour * fastu-taedium : une
syllabe a ete supprimee, comme dans
stipendium pour ' stipi-pendium {v, ce
mot). Pour la difference de conjugaison
entre taedet et fastidio, v. lego,
fateor, eris, fassus sum, fateri, parler,
declarer, avouer;
Comp. : 1 con-fiteor, -eris, -fessus
sum, -fiteri, confesser;
confessiOf onis (f,), aveu;
2 prd-ftteovy eris, -fessus sum,
-fiteri, d6clarer;
prd'fessiOy -onis \f.), declara-
tion;
professor, oris (wi.), qui fait une
declaration, qui fait profes-
sion de;
prd-fessoriuSf a, um, de rh6-
teur ;
3 dif-fiteor, ms, nier.
Fdteor se rattache a la m6me racine
que fdri. Au sujet de la voyelle brdv6,
comparer le grec cpart; « parole, dis-
cours ». Infitior « nier » (v. ce mot)
appartient k la m^me origine. — Gic.
Cwc. 9. Ita libenter confitetur,\ut non
solum fateri, sed etiam profiteri videa- '
tur.
fatigo, as, harceler; fatiguer; lasser;
I D6r. : fdtlgdtio, onis (/;), fatigue ;
II Comp. : \ de-fdtigo, as, epuiser
de fatigue ;
de-fdtigdtio, onis (f,), ^puise-
ment de fatigue ;
2 in-fdttgdbilis, is, e, infatigable.
Fatigo est une expression tr^s ener-
gique, qui a perdu peu h peu une par-
tie de sa force premiere. Nous la trou-
vons dans le sens de « bouleverser ».
Virg. JSn. i, 280. Aspera Juno Quae
mare nunc terrasque metu cwlumque
fatigaU De \k le sens a accabler, bar- ^
celer ». Hor. Od., w. 11. Quid aetef'
nis minorem Consiliis animum faU',
gas? Virg. Mn., i, 320. Qualis eqtim
Threissa fatigat Harpalice, volucren^
que fuga praevertitur Hebrum. Id. y,
253. Tetoces jaculo cervos cursuque fur L
tigat, — Par suite « fatiguer ». Com.
Nep., Lys, 2. Ne de eodem plura enu-
merando fatigemus lector es, — Fa^
est une formation comme casttgo,'
II est ap parents k fatisco (v. ce mot).
— Comme exemples de verbes dont
la signification s'est affaiblie, on peat
citer en frangais abimer, gdter, meur-
trir; la cause de ces affaiblissements
est Texag^ration , qui a pour efifi^
d'user ou de diminuer la valeur des
mots.
fatisco, is, ere, s'abimer, succomber; '•
fessus, a, um, affaiss6, fatigu6;
de-fessus, a, um, epuis6 de fa-
tigue ;
in-defessus, a, um, infatigable.
Fatisco, au sens propre, signifie
« s'entr'ouvrir ». Virg. JSn., i, 127.'
Accipiunt inimicum imbrem, rimisque
fatiscunt. Id. Georgi, ii, 247. Fing'm
item quae sit tellus, hoc denique pacto
Discimus : haud unquam manibus jac-
tata fatisdt, Sed picis in morem ad
digitos lentescit habendo, — De li
<c venir d. manquer, s'6puiser ». Colum.,
VII, 3. Ovis fatisdt post annum septi-
mum. Tac, Hist,, iii, 10. Donee fatis-
ceret seditio, — On trouve aussi le
passif en ancien latin. PacuV., ap.
Non., p. 479. Vereor, nisi nunquam
fatiscar facere quod quibo boni. —
Fessus (la langue a evit6 la forme
* fassus, qui se serait confondue avec
fateor) est proprement le participe de
fatiscor. Lucr^ce, v, 308. Delubradeum '
simulacraque fessafatisci, Plin., xxxvi,
15, 24. Cardines fessi et turbati. Id,,
II, 7, 5. Vespasianus fessis rebus sub-
veniens. — De 1^ « accabl6, fatigue ».
Virg., £n„ n, 396. Non prtws adspi-
I ties ubi fessura wtate parentem Li-
I queris Anchisen? — On peut conjec-
I Uirer une parents entre fUl-isco, qui
r suppose un substantif ' fMis ou 'fS-'
I turn, signifiant « ouverture », el le
' grec •/(tlviu, ■/iitia ■s'oumr». Sur
/= ■/, V. Ivedus.
ntnni, a, nm, 1° fade, insipide;
2° fat, sot;
f&tuUas, iitix (/,). sottise.
Pdtuus se dit d'une bouillie ou
d'un legume sans sel. Mart., xiii, 13.
Ft sapiant fatuie, fabronan prandia,
betx. — Belt B insipide, sot ». T^r.
Em., V, 9, 49. Fatuus est, insuhus,
tardus, stertit noclesgue et dies. — Cf.
insulsttS. — II ne faut pas rapporter
' ici la deesse Fauna Falua, dont les
deux noms sont tires du verbe fuveo.
» (/•■).
bnx, fancis,
gorge ;
1 suf-foco, as, 6touffer, suffoquer;
suffociUio, Onin [f.), suffocation ;
2 focaie, is {n.}, cravate k I'usage
des malades.
Dans suffoco et dans fBcale, la diph-
thoQgue au de faux (laquelle se pro-
nooQaitaou) s'estcontractSeenfl. C'i-
Uitla prononciation populaire. On a de
mfme explodo, lotus, Clodius, codex,
oifa. plostrum, cos, i. cOtfe de plattdo,
kulus, Claudius, caudeiB, aula {auluUt-
rifl), plaustrum, cautes. Festus p. 182,
diCque les paysans prononsaient on*m
pour aurum. La prononciation o a
pass^dans les langues ramanes. Dans
oa ouvrage grammatical connu bous
le nom de Appendix ad Probum, on
trouve cett«reconimandation qu'il faut
dire auris (oreille) et non oricla. La
prononciation o est aussi altest^e par
['anecdote deVespasien(5u6t. Vespas.
2!) : Mestrium Florum cmsularem,
adrtumitus ab eo plaustra potUis quam
plostra dicenda, die postero Flaurum
sabitavit.
87
lireo, es, favi, faatnm, liivlre, £lre
favorable ;
1 filvor, t'lris [m.), faveur;
fHvOrftbilh, is, e, qui donne la
faveur, populaire ;
2 fautor, oria {m.], celui qui favo-
rise, partisan ;
3 fauntus, a', um, bienvenu, pros-
p4r.i
fatiste, adv., avec succes;
in-faustus, a, um, d&favorable, fu-
neste ;
4 Faimi, orum[m.), Faunes,' demi-
dieux protecteurs des champs;
5 FAvonius, ii (m.), propr. vent
favorable, vent d'ouest.
A cftte du masculin favor. ' favSs, il
a do exister un substantif neutre 'fa-
cds, qui, contracts en 'faus, a donnfe
f<ius-tu-s; ct. jus-lu-s de jus, fas-tut
de fas, onus-lM de onus. — Fautor
esl pour * faciliir, faulum pour * favi-
lum ; c'est la mfime contraction qua
dans laulus, audeo, ampex, auceps,
qui sont pour * lavilus, ' avideo, " avi-
spex, 'avi-ceps.
{avilla, EB [f.), cendre brdlante.
favns, i(m.], gateau de miel.
fax, fiicis (f.), torch e, flambeau.
f^bria, is {f.), ftevre;
1 fSbtictto, as, avoir la fifevre;
2 fibricUlu, X if.], acces de fifevre;
fibrie&tOsus, a, um, fievreux,
'febnio, as, purifier;
1 februiitio, 6nis (f.), purification;
2 /■eftrwlriiis, it(n(.), ffevrier, le mois
des purifications.
Varr., L. L., v, 3. Februum Snbini
appeUunt purgamentum. — De ce
mot februum vient le verbe februare.
On appelait, & Rome, februa divers
objets servant aus purifications, tels
que la branche de pin dont se couron-
naient les flamlnes, ou la peau dechfivre
dont on frappail les femmes a la ffite
des Lupercales,— FefiruiiriMs (mensis).
88
PEL.
parce que la fiSte des Lupercales avail
lieu au commeDcemeDt de ce mois. —
n y a probablemeDt parents entre
febris et febrvo.
f«l, lellis (n.), fiel;
felleus, tty urn, de fiel.
PareuU avec yoAo#, '/o'kr^ a fiel,
bile ». Sur f= 7, v. hxdus.
Idles ou leHs, is (f,\ chatte.
Ce mot, qui est de la m^me famille
que OtJau;, signifiait d'abord, d'une
fagoD generale, « la femelie ». II s'est
ensuite restreint a designer une seule
sorte d'animal. C*est ainsi qu'en fran-
gais pou^tn, faon, eten XdXmjuvencus,
d^signaient primitivement, d'une faQon
g^n^rale, « le petit ». Feles est forme
de rinusit6 *f^la «mamelle». V. feh,
fSlix, -icis, adj., \^ fecond; 2° heu-
reux;
I Der. : 1 fellciter, adv., heureuse-
ment;
2 felicltas, dtis (f.), bonheur;
II Comp. : in-felix, -ids, adj., i^ ste-
rile; 2° malheureux;
in-felicitas, dtia (f.), malheur.
Festus, p. 92. Felices arbores Cato
dixit quxfructum ferunt, infelicea quse
non ferunt. Liv. v, 24. Nulla felix arbor,
nihil frugiferum in agro relictum. Hor.
Epod., u, ^3. Inutilesque fake ramos
amputans, Feliciorea insent. — L'ex-
pression infelix arbor se trouve dans
la vieille formule cit6e par Tite-Live
(i, 26) : Arboriinfelici Huspendito.C est
ce qu'on appelait au moyen slge YArbre
sec, la potence. — Le suffixe -ic- sert
d. former des f6minins : geni-tr-lC'S,
viC'tr-lc-s. Fel'lC'S etait, a Torigine,
un f6minin form6 de *fcla « mamelle »
(v. felo), 11 a pris ensuite les trois
genres : felix imperator, felicia arma.
En mfime temps le sens s'est generalise
et a pass6 de Tid^e de « nourrissant,
fecond » h. celui d' « heureux ».
fSlo, as, teter.
Varr. op. Non., p. 113. Eton lot
humanum felasse. Id., ibid., 242. Lu-
pam alunmi felarunt oUm. — L'ortho-
graphe fello est a rejeter. — Ce verbe
suppose, comme primitif, un substan-
iif *fela, qui n'existe plus en latin,
mais que nous trouvons en grec, sous
la forme Or^AYi « mamelle ». De 14
d^A»; « femelie » , OrfXco « nourrice »}
(h^Xa-[uav « nouixisson ». On a encore
en grec le verbe Of-aOai « traire ». Les
derives latins de *\f€la « mamelle v
sont, outre felare, les substantifs /feks
« femelie v, filius « fils», et Tadjectif
fBlix M abondant, heureux ». V. ces .
mots. — Sur f= 0, v. fera."
femina, sb (f.), femme ;
1 f eminent, a, um, de femme; femi-
nin ;
2 fenunlnus, a, urn, feminin;
3 ef-femino, as, effeminer;
4 femella, ae [f), petite femme.
Femina peut se dire des animaux.
Cic, Nat. Deor., 11, 51. Bestias alix
mares, alias feminae sunt. Id. Leg. , 11,
%2.Porcofeminapiaculumpati. Colum.
VII, 9. Femina sus. — Femina est le
participe moyen du verbe * feo « pro-
duire, enfanterw qui a donn6 fetus,
fecundus, fenum, fenus (v. ces mots).
L'orthographe fasmina n'est pas an-
cienne. — On pourrait aussi expli-
quer femina comme celle qui allaite,
en songeant a la racine qui a donne
felo (v. ce mot).
femur, oris {n.), cuisse.
A c6te de femiir, femoris, il y avait
un theme f^men, feminis. Virg. JEn.,
X, 389. Odus ensem... Enpit a femine.
— On trouve m6me le g6nitif femino-
ris, qui contient les deux d^clinaisons
amalgam^es. Cf. la declinaison de jecwr
et celle de iter. Sur ces formaUons,
et sur une etymologic de femur, v.
Mem. Soc. Ling. V, 157.
*fendo, heurter, d'oii :
PENUM.
89
ido, is, i, 'fensum, -fendlhre,
•epousser; 2° d6fendre;
mo, onis {f,), defense;
isor, oris (m.), d6fenseur;
ISO, as, repousseroud6fendre
oureusement ;
sito, as, defendre de toutes
forces ;
do, is, i, 'fcnsum, -fend^e,
irter, offenser;
•a, 3S {f.), offense ; disgrace ;
?io, onis {(,), 1° action de
jrter ; au fig. , offense ;
&chec ;
iiimcula, as (f,), leger 6chec;
JO, as, heurter;
1(7/10, onis [f,), heurt ;
licUlum, i (n.), pierre d'a-
)ppement ;
nsus, a, um, ennemi;
sv", adx),, avec acharnement;
so, as, 1° trailer en ennemi;
6tre ennemi;
en 'fest- :
tus, a, um, hostile;
e, adv,, en ennemi;
0, as, harceler ; infester ;
ator, oris (m,), qui harc^le;
-festus, a, um, manifeste
e Ton touche de la main) ;
*.stim, adv., sur-le-champ.
1 » « repousser » . Cato. R. R. ,
'pnter, te precor, uti tu mor-
itates prohibessis, defendas,
que. Hor. Sat., i, 3, 14.
defendere frigus, Quamvis
ecd. Virg. Eel., vii, 47. Mus-
s", et somno mollior herba,
s vara viridis tegit arbutus
Istitium pecori defendite. —
dre ». Cic. ManiL, 0. Pro-
ion modo a calamitate, sed
netu calamitatis defendere.
, VII, 6. Dum teneras def en-
re myrtos. Ces deux signifi-
ont la seconde derive de la
par une sorte d'hypallage,
vent en grec pour aprJYw,
ajjLijvw. — Offensa est form6 comme
repulsa. — In festus (pour ^infend-tus)
est un participe d'une formation plus
ancienne que infensus. II suppose un
verbe infendere. On le trouve employ6
aussi dans le sens passif. Cic. Rose.
Amer., 11. Filii vita infesta, S3epe
ferro et insidiis appetita. Id. Plane,
1. Si hujus salus ob earn causam
esset infestior, quod is meam salutem
atque vitam sua custodia texisset. —
Fur manifestus est le voleur pris en
flagrant delit. — Confestim renferme
la m§me image que le frangais tout
a coup. — V. aussi festino. —
*Fendo est avec le grec Os^vw a frap-
per » dans le mdme rapport que tendo
avec TE^vw. Sur f = 0, v. fera.
fenestra, sb {f.), ouverture, fenStre;
1 f^estro, as, garnir de fenfitres ;
2 f^nestella, a? (f.), petite ouverture,
lucarne.
Le rapprochement avec <pctly(o n'est
pas certain.
fenum, i (n.) foin ;
1 feneus, a, um, de foin ;
2 feni'Sex, -s^cis (m.) / i. i
feni-seca, se (m.) ( ^^ucneur ;
fenistcia, x (f.), fenaison ;
3 feniculum, i (n.), fenouil ;
4 fenllia, ium (n.), grenier k foin.
Litt6ralement « le produit ». D'un
verbe inusite *feo ou Yeor «produire»,
qui a donn6 aussi fetus, fecunduSr
fenus. Fenum est une sorte de parti-
cipe pass6 en nus, na, num, comme
plenus et donum. Cette formation n'est
plus representee en latin que par un
petit nombre d'adjectifs et de sub-
stantifs. — Dans fenum qui signifiait
d'abord « produit », et qui s'est Hmit6
ensuite h. « foin », nous avons une res-
triction de sens analogue a celle de
frumentum, qui signifie « fruit » en
general et qui s'esi limite au sens de
« froment ». On trouve d6ji chez les an-
ciens Torthographe f3enum:\. scena.
90
FENUS.
lenus, oris {n,), inter^t, usure ;
1 fenreor, aris, dip,, preter a inte-
r6t;
fen^dto, adv.y avec usure ;
feneratio, onis (f,), usure ;
fenerCitorf oris (w.), usurier ;
2 fcnebriSy is, e, usuraire ;
3 fenusculum, i (w.), petit interfit
de I'argent.
Litt6ralement « le produit » (toxo;).
V. fenum. Le suffixe est le m§me que
dans vul-nus, pig-nus. On disait au
g6nitif fendHs et feneris ; de \k V^
dans feneror. L'actif fen^ro est 6gale-
ment employ^. — Sur Torthographe
faenus, v. scena. Sur le 6 de fenebris,
V. funebris.
leralis, is, e, de deuil, fun^bre ;
ferdlia, turn (n.), f^tes en Thonneur
des m^nes.
Ovide, peut-6tre pourles besoins de
Tetymologie qu'il propose, fait la pre-
miere syllabe de Feralia hv^ve. Fast.
ii, 567. HanCf quia justa ferunt, dixere
Feralia lucem. Ultima placandis Mani-
hus ilia dies. Partout ailleurs on a
feralis.
lerS, adv., presque ; ordiuairement.
I6ria9, arum (f.), jours de loisir, repos ;
1 ferior, Ciris, 1° ch6mer une f6te;
2° se reposer ;
2 festus, a, urn ) . p.. .
, .. ' de f^teiioyeux;
festivus, a, um ) '"^ -^ '
festive y adv., joyeusement ; avec
esprit ;
festivitas, dtis (f.), allegresse.
La forme primitive 6tait * fesiae.
Pour le changement de s en r, v. ftos.
La signification du radical fes- est in-
eertaine.
ferio, is, ire, frapper.
fero, fers, tttli, latum, ferre, porter.
I Comp. : i a f 'fero, -fers, at-tMi,
alldtum, af 'ferre, apporter;
2 au'fero, -fers, abs-tiili, ab-ld-
tum, aw-/(?rre, emporter ;
abldtio, dnis (f.), enle\
3 circum-fero, e^c, porter
4 con-f^ro, etc. (sup. col
porter ensemble, coi
col-ldtio, onis (f.), rap
ment, comparaison ;
5 d€'fero, etc., deferer, de
deldtio, onis (f.), d^lati(
delator, oris (m.), delat
6 dif'fSro, 'fers, dis-tUli,
turn, dif-fen*e, 1® po
c6t6 et d'autre ; 2° d
dl'ldtio, onis (f.), d61ai, i
7 ef-fero, -fers, ex-tUli, e
ef-ferre, porter dehor
eldtus, a, um, 61ev6;
eldtio, onis {f.), elevatio
in-fei'o, etc. (sup. il-ldtm
ter dans ou centre ;
of'f^o, -fers, ob-tuli, oh
of'ferre, ofFrir;
ablatio, onis (f.), ofTran
8 per-f^ro, etc., porter a
ou jusqu'au bout ;
9 prae-fero, etc., porter <
preferer ;
10 prO'f^ro, produire au d(
\ \ rS'fero, rapporter ;
12 tranS'fero, etc., transpo
transldtio, onis (f.), i
tion ;
transldticius ou trdldtu
um, qu'on peut trans
13 impers. re-/'ef<, il imp
II D6r. : 1 ferax, dcis, adj.
fSrdcUas, dtis (f.), fertili
ferdcUer, adv., ave(^fert
2 ferciilum, i (n.), litiere, f
mets ;
3 fSretrum, i (n.), litiere b
pour porter les depoui
4 fertUis, is, e, fertile ;
fertilitas, dtis {f.), fertili
5 comp. en-fer, fera, -fer
frugi-fer (v. fruor) ;
igni'fer (v. ignis) ;
luci'fer (v. lux) ;
leti'fer (v. letum) ; etc.
FERVEO.
91
^ero a conserve, comme volo et ^do,
certain nombre de formes ou la d6-
lence vient se joindre k la racine sans
iterm6diaire d'une voyelle : fer-s,
r-t, fei^tis, fer-te, fer-re (pour *fer-
). 11 est defectif en latin comme en
rec: v. au mot tollo les formes tuli
L latum. — On n'est pas d'accord sur
explication de Timpersonnel re-fert.
de qui parait certain, c'est que la pre-
m^re syllabe est un cas du substantif
ts. Mais dans les phrases comme
Rea refert, il y a doute sur la vraie
sonstruction. — Grec ^ipto. Sanscrit
bhar, qui fait au present bhardmi,
bibharmi ou bharmi « je porte », go-
Ihique bairan « porter », d'ou Tan-
Ulais bear (m6me sens).
inrrom, i (n.), fer;
\ feireus, a, um, de fer, en fer ;
1 ferrdrius, a, um, qui concerne le
fer, subst. forge ron ;
ferraria, a? (f.), 1* atelier de for-
geron; 2° mine de fer ;
3 ferrCitus, a, wm, garni de fer ;
4 ferrdmentuniy i (n.), instrument
en fer, outil, arme ;
ferrugo, -ginis [f,\ rouille;
ferrugineuSy a, urriy 1° de la cou-
leur de la rouille ; 2° qui a le
goiit du fer ;
6 ferrumeriy -minis (w.), soudure ;
ferrumtnOy as, souder.
[.fciila, SB if.), sorte de plante k iongue
tige, ferule.
fens, a, um, sauvage;
i f^a, 3d If,), b^te sauvage;
f^invs, a, um, de b6te sauvage ;
feritas, dtis {f.), naturel sauvage,
cruaute ;
2 f^ox, ocis, adj., fier, farouche;
ferocUer, adv., 1° avec fougue,
2» avec rudesse ;
ferOcia, ae (f.), 1° fierte, fougue ;
2® cruaute ;
ferocitas, dtis (f,), 1® fiert6, fou-
gue ; 2° arrogance ;
ferocio, is, Ire, 6tre fier, farouche,
cruel ;
3 Gomp. : ef-fems, a, um, farou-
che, sauvage, furieux ;
effero, as, rendre sauvage, rendre
furieux ;
efferttas, dtis {f.), etat sauvage,
grossi^rete.
Grec 07[p. Vf latine, qui 6tait
une sorte de souffle 6mis entre les
levres (QuintiUen, xii, 10, 29), cor-
respond tr6s souvent ^ un grec, sur-
tout comme lettre initiale, ainsi qu'on
le voit paries mots \dXins fumus,*fendo,
facia, formus, fingo, felo, fores, suf-
fire, fastus, rufus, qui sont de m6me
origine que Oufxo; , Osivw , t^Ot){xi ,
Osp{xo;, OiYYotvw, OrjXrJ, Oupa, O^oif.0ipaoi,
spuOpd; (v. chacun de ces mots). Des
changements analogues ont lieu dans
les langues modernes : ainsi en an-
glais, dans les mots three, through,
nothing, un etranger croit quelque-
fois entendre un f. En grec m^me,
des la plus ancienne 6poque, on
trouve I'eolien 9r!p « b^te sauvage »,
a c6te de I'attique Orjp. Les inscrip-
tions 6pirotes de Dodone, au lieu de
0EOS, 0EA, 0YONTES, pr6sentent
4)E0S, <I>EA, ^YONTES. Ghez Sap-
pho, au lieu de IXOsTv, TroixiXoOpovo?,
on avait eX^stv, TuoixiXd^povo;. En Cy-
priote moderne, 'au lieu de UXta,,
on a fiXuy. En russe, le nom prppre
Theodore est devenu F^odor et FMor.
Lk ne s'est pas arrete le changement
en latin. Comme il arrive souvent que
Vf, qui est une consonne labiale, de-
vient dans la prononciation un 6, on
trouve quelquefois un 6 en regard du
grec. Ainsi uber, ruber, liber, corres-
pondent k ouOap, epuOpd;, eXsuOspo;
(v. chacun de ces mots). II est probable
que c'est le voisinage de r qui a deter-
mine ce dernier changement.
ferveo, es, ferbui, fervere et fervere,
6tre bauillonnant,' brillant;
92
FESTINUS.
i fervesco, is, ere, bouillonner ;
2 fervor, oris (wi.), bouillonnement,
ardeur, au pr, et au fig. ;
3 fervMus, a, vm, bouillant, ardent ;
4 fermentum, i (n.), 1° ferment ;
2° fermentation ; 3<> boisson fer-
ment6e ;
fermento, as, faire fermenter ;
fermentesco, is, fermenter.
festmns, a, urn, qui se hdte ;
festino, as, se hater;
festmanter, adv,, en hate ;
festlndtio, Onis [f.), hate ;
festinCibundus, a, urn, qui se hate.
Festinus est tire d'un substantifinu-
sit6 *festis, qu'on retrouve dans Tad-
yerhe confestim: cf. canmus de canis,
marintis de mare, Festinus est done
« celui qui pousse, qui se hate ».
V. * fendo.
fetialis, is (m.), i^ fecial, heraut; 2°de
fecial.
L'orthographe par un t est attest6e
par la transcription grecque ^riziiXsiq,
La voyelle de la premiere syllabe pa-
rait avoir 6te longue. On a vouiu rat-
tacher fetialis au verbe fari ♦< parler » :
mais celte derivation est loin d'etre
demontr^e.
fetus, a, um (partic. d'un verbe inus.),
plein de ;
i fetus. Us (m.), produit, fruit ;
2 fetHra, a? {f,), 1° ponte; 2° gene-
ration ;
3 fecundus, a, um, fecond ;
fecufiditas, Citis (f,), f6condit6 ;
fecundo, as, feconder ;
in-fecundus, a, um, sterile ;
in-fecunditas, dtis [f.], st6rilite ;
4 ef'fetus, a, um, qui a mis bas,
6puise.
Fecundus est form6 comme fdcun-
dus, rubicundus, Le verbe est Tinusit^
*feo ou * feor wproduire » (v. fenum),
fiber, -bri (m.), castor ;
fibrinus, a, um, de castor.
fibra,8B (f,), i® filament, lobe; 2^
ficns, us et i (f,), i"" figuier; 2® f
1 flcarius, a, um, de figuie
figue ;
2 ficatum, i (n.), foie far
figues;
3 ftculnus, a, um, de figuier.
Ficus est le m6me mot que le
ouxov, ouxTj. lis viennent prol:
ment tons deux d'un seul et i
terme appartenant a une autre ft
de langues. Sur la parente di
entre la sifflante et f, v. funebr
L'expression ficatum « foie gar
figues )) se retrouve dans le
ouxwidv, qui a le m6me sens.
fides, is, mieux fides, ium {f.),c
de lyre ;
1 fidiciUa, ae (f,), 1° petite (
corde d'instrument ; 2° i
ment de torture ;
2 fidi-cen, cinis (m.), joueur d(
ftdicma, 3b (f.), joueuse de
Mot emprunte : a^iSs;.
fides, ei (A), foi ; loyaute, credil
1 fXdelis, is, e, fidele ;
fideliter, adv., fid^lemeut ;
fidelitas, atis (/".), fid^lite ;
2 Fidius, a (m.), le Dieu de la
foi;
3 per-fidus, a, um, perfide ;
perfidia, ae [f,], perfidie ;
4 fido, is, fisus sum, fldere,
foi;
fldens, entis, adj., confiant
fldenter, adv., avec confian
fldentia, ae [f.), confiance ;
con-fldo, is, avoir confianc
dif-fido, is, se d^fier ;
5 fldus, a, um, d^voue, sCir ;
In-fidus, a, um, infid^le ;
flducia, ae {f.), confiance ;
fiducidrius, a, um, remis
p6t ;
t) fcBdus, ens (n.), trait e, all
fxderdti, drum (m.), allies
FINDO.
.93
con-fcRd^atU orum (m.), conf6d6-
res.
On trouve dans les inscriptions les
rmes'FEIDA (C. L I. 1011), DI-
EIDENS {ibid. 1175), FOIDERE
bid. 206), FOIDERATEI {ibid, 196).
y a done eu contraction de feido en
Ido, de foidus en foBdus. La difference
e quantite entre fides et feido, foi-
ins est due a une loi de renforcement
lont on ne trouve plus que de faibles
xsces en latin, mais qui est encore tr^s
risible en grec ; rac. Xi;: « abandon -
acr », aor. eXi7:ov, pr6s. Xe{;:a>, parf.
liXou:s, adj. verb. XoitccJ;; rac. ntO
I persuader », aor. £;:tOov, pr6s. TcefOw,
parf. 7:^::oiOa; rac. \vf « 16cher »,
pr68. Xs^/w; rac. cm-/^ « marcher »,
prfes. TQtiyta, substantif verbal orotyo;
c rang, rangee » . On a de mSme en latin
ncine fid « se tier », present feid^,
Le substantif foidus est form6 comme
iLonco?. En vertu de la m6me loi nous
trouvons die (d'oCl dicax, causidicus)
et deico. Les verbes qui ont un ii dans
laracine, comme dOc (d'ou dux, dUcis)
ffennent un renforcement analogue :
pr6sent douco, dUco. Mais il faut ob-
server que la conjugaison latine, plus
rigide, plus uniforme que la conjugai-
»D grecque, ne pr^sente plus de temps
0(1 la racine se montre sous sa forme
Hon renforc6e. C'est seulement dans
les substantifs comme ftdes que nous
[)ouvons encore en constater la pre-
sence. — Per-ftdus est un d6riv6 de
%des: le prefixe est leper p6joratif; v.
je mot. — Le substantif fiducia sup-
wseun adjectif*/7dwcMsform6 comme
nducus, — liy a parent6 entre pdo et
:i:Ow : I'aspiration s'est d6plac6e.
igo, is, fizi, fixum, figere, ficher, en-
foncer ;
I Comp.: 1 af-figo,fixeTkf attacher;
2 con-figo, percer de toutes parts;
3 de-figo, enfoncer d'en haut ;
4 in-figo, enfoncer ;
o prae-figo, fixer en avant ;
6 suf'figo, fixer en dessous ou
derri^re ;
II Der. : fibiila, a? {f), 1« agrafe,
2^ crochet.
On avait aussi anciennement une
forme *figuere (cf. urgere eturguere) ;
de Ikftvere (Festus, p. 92). C'est ainsi
que vivi^re « vivre » est pour * vlguSre
(d'ou vixi). — A c6te de fibula on a
aussi fixula (Festus).
filius, ii (m.), fils ;
filia, a? (f.), fille ;
filidlus, i (m.), filidla, m {f,), F^fils
ou fille en bas dge ; 2® fils ch6ri,
fille ch6rie.
Sur les inscriptions on trouve FEI-
LIVS. En latin classique, ce mot d6-
signe le fils sans acception de Tdge.
Mais iTorigine il a dd signifier « nour-
risson ». G'est ce qui apparait par
Tombrien, ou sus felius ou filius est un
cochon de lait (v. Breal, Tables Eu-
gubines, p. 116). L'etymologie nous
est r6v6l6e du m6me coup : felius est
un adjectif derive de *fela « le sein »
(v. felo). L'g s'est chang6 en i comme
dans subtilis venant de tela, dans man-
tllium pour * mantelium, — Une pa-
reille extension de sens s'observe en
frangais pour le mot enfant, qui d'a-
pr6s r^tymologie ne devrait s'employer
que pour le premier %e.
filix, icis {f.), fougere ;
fXlXcdtus, a, um, garni de fougere.
filum, i (n.), fil ;
flldtim, adv,, arch,, fil k fil.
fimbriao, arum {f,), frange ;
fimbriutus, a, um, garni de franges,
en forme de frange, dentel6.
De m^me famille que fibra,
fimus, i (m.), fumier, engrais ;
fimetum, i (n.), fosse i fumier.
findo, is, ftdi, fissum, findcre, fendre ;
u
FINGO.
. J 1
I Comp. : 1 con-findo, fendre en
bloc;
2S dif-findOy fendre en tous sens ;
Sin-findOf fendre en enfongant;
II D6r. : 1 fissura, a? (A), fente;
2 fissUis, is, e, 1° qui pent 6tre
fendii ; 2° fendu ;
3 fissi'pes, 'pedis, adj., qui a les
pieds fourchus ;
4 Comp. hi-fidus, a, um, fendu
eh deux ;
tri'fidus, a, um, fendu en trois ;
k trois pointes ;
quadn-fidus, a, um, fendu ou
divis6 en quatre.
IJ'/ssMS. pour *fid-tus, * fis-tus. La
racine correspondante en Sanscrit est
bhid « fendre », laquelle insure 6gale-
ment un n dans certains temps :
bhind-mas « nous fendons ».
fingo, is, finxi, fictum, fingere, pe-
. trir, fagonner, toucher, arranger,
inventer;
I Comp. : 1 af'fingo, imaginer en
outre, attribuer ;
2 con-fingo, fagonner, concerter;
3 de-fingo, d^crire ;
4 ef'fingo, 1° essuyer; 2<> repr6-
s enter ;
5 dif-fingo, transformer, refaire ;
II D6r. : i fXgulm, i (m.), potier;
figHnua, a, um, de potier ;
flgiildris, is, e, arch,, de po-
tier ;
2 figmentum, i (n.), formation;
3 flgiira, a? {f,), figure;
figuro, as, fagonner;
figurdte, adv., au figur6 ;
trans-figtii'o, as, transfigurer,
transformer ;
4 ef'flgies, iei (f.), image, fi-
gure ;
5 fictilis, is, e, de terre cuite,
d'argile ; i
ficttle, is (n.), d'ord. au plur., '
vases d'argile, vaisselle de ,
terre ;
6 fictus, a, um, 1<* feint; 2^ f
ficte, adv., d'une n
feinte ;
7 fictio, onis (f.), fiction;
8 fictor, oris (m.), qui fa
artisan;
fictrix, ids (J,), qui fago
9 fictlcius, a, um, travail
mul4, faux.
Fingo se dit du boulanger q
trit le pain; les boulangers s
laient anciennement fictor es. \
L. L. VI, 3. Fictores dicti a fin
libis, Ennius ap, Varr. ibid, (e
lant de Numa) : Mensas co)
idemque ancilia,,. Libaque, fi
Argeos et tutulatos, — II se dil
du sculpteur qui fagonne Far^
le m^tal. Gic. Fam, v, 12. Ab
pingi {Alexander), a Lysippi
volebat, Ov. Trist, ii, 481. Al
mum de qua fingantur pocula
trat; Qaxque docet liquido ti
apta mero. De 1^ figulus « le p(
— II se dit pareiilement des j
qui fabriquent leurs rayons.
fingunt favos. On pent rapproc
vers d'Horace {Od. iv, 2, 27
apis Matinae More modoque,,. <
parvus Carmina fingo, — « Ai
les cheveux ». Virg. JBn. iv, 14
lique fluentem Fronde premit
fingens, atque implicat auro. Phi
2. Cum se putaret fingi cura mu
Calvus repente factus est, — « T
presser ». Ov. Fast, v, 409. Saepi
aegras manibus fingebat amic
Her, XX, 137. Illemanus istas <
et assidet aegrae, ^— Le comp
fingo signifie « essuyer ». Cat
67. Piscinas sponyia effing a
Sext. 35. Corporibus civium '.
compleri, cloacas referciri,
spongiis effingi sanguinem, —
d6e de « fagonner, arranger
pass6 au sens « arranger la
inventer ». Cic. Veir, i, 5,
mihi magis timendum sit, ne mi
FISTULA.
95
pi^ praetermittere, quam ne qua in
kum finger e existimer. Ce sens [s'est
ttache surtout au participe fictus.
lie, Amic, 8. In amicitia nihil fictum
Uj nihil simulatum, et quidquid est,
i et verum est et voluntarium, —
Hgura presente un suffixe -iira qui a
i§ partout ailleurs remplac6 par -tura :
unC'tura, mix-tura. — Grec Oiyyocvw
t toucher » (aor. eOiyov). Sur / =
r. ferus. — En gothique, deigan si-
|i^e afagonner )> et « p^trir )). De
A ga-dik « figure » et daigs « pdte »
[lUemand moderne teig, anglais dough).
Bus, is (m. , rarement f.), borne;
fin; but; plur, fines, ium (m.),
frontieres; territoire;
• 1 ftnio, iSf ivi ou ii, Itum, Ire, bor-
ner; finir; definir;
de-finio, is, delimiter; definir;
conciure ;
I de-fmitio, onis (f,), definition;
prae-finio, is, i^ fixer par avance;
2° r6gler;
infinite, adv., sans mesure;
infinitio, onis (f,) ) 6tendue infi-
infinitas, dtis (f,) \ nie;
I finllXmus, a, urn, limitrophe, voi-
sin ;
% finitor, oris (m.), 1** arpenteur;
2° qui borne; qui termine;
4 flnitivus, a, um, qui d6finit, qui
• determine;
5 af 'finis, is, e, voisin; allie;
affinXtas, dtis (f,), parente par
' alliance.
On a voulu rattacher finis k findo :
mais cette etymologic est tr^s dou-
teuse.
fib (v. fa/no).
finnns, a, um, ferme, solide;
1 firmXtas, dtis (f,), et firmitudo,
'dXnis (f.), fermete ;
2 firmo, as, afFermir;
firmdmen, -minis (n,) j appui;
firmdmentum, i (n.) (support;
firmdtor, oris (m.), qui afTermii;
af'firmo, as, affirmer;
affirmdtio, onis (f), affirmation ;
con-firmo, as, confirmer;
confirmdtio, onis (f,), confirma-
tion ;
in-firmus, a, um, feible;
infirmXtas, dtis (f.), faiblesse;
infirmo, as, affaiblir;
infirmdtio, onis {f,), infirma-
tion ;
3 ferme, adv,, presque.
Ferme signifiait d'abord « sdrement,.
k coup sdr)). Tite-Live (xxxvi, 43)
Temploie dans le sens de « beaucoup » :
Ita numero non ferme impares futuros,
Gell. xiv, 2. Eum constabat vii*um esse
ferme bonum, notxque et experts fidei,
et vitae inculpatissimx, — II y a eu
pour ce mot un affaiblissement du
sens analogue k celui qui a eu lieu
pour Tanglais almost, I'allemand fast.
Nous disons de mdme en frangais « sCl-
rement, sans doute» lorsqu'il y a
doute. — Firmus est pour une an-
cienne forme *fermus, comme on a
Virgilius pour Vergilius. — La ra-
cine est la m6me que dans fretus (v.
ce mot).
fiscus, i (m.), 1° corbeille d'osier;
2<* corbeille ou coffre pour Tar-
gent; cassette, d'oii tresor public ;
1 fiscina, x{f,), petite corbeille;
2 fiscella, x (/".), petite corbeille;
6clisse ;
3 fiscdlis, is, e, qui concerne le fisc ;
4 con-fisco, as, declarer propri6te
du fisc, confisquer;
confiscdtio, onis (f), confiscation.
fistuca, ae (f,), hie pour aplanir le sol ;.
fistdco, as, aplanir le sol avec Ja hie.
fistula, 8B {f.), i^ conduit, tuyau;
2<» chalumeau, fldte; 3° fistule;
1 fistUldtus, a, um, muni de tubes;
2 fistuldtor, oris (m.), joueur de
flate.
196
FLACCUS.
flaccus, a, urn, \^ aux oreilles pen-
dantes; 2oflasque;
1 flacceo, eSf Hre flasque;
2 paccidus, a, um, flasque.
fiagitiam, ii (n.), action honteuse, d6-
sordre ;
• fldgXtiosus, o, urn, i^ dissolu; 2<» in-
fftme.
Flagitium est employ6 par Plaute
dans le sens de « bruit, scandale)).
Pom. in, 2, 32. Hae fores fecerunt
magnum flagitium modo, — Quid id
est flagiti? — Crepuemnt clave, -
aHonten. Ter. Eeaut. v, ^,49. Nonne
id flagitium est, te aliis consilium dare,
Foris sapere, tihi non posse auonlia-
rier? — a Infamie ». Sallust. Catil. 24.
Flagitiis atque facinorihus coopertus.
— L'etymologie du mot est obscure :
on le rapporte soit k la famille de /la-
grum «fouet», -fligere abattrew, soit
4 celle de flagrare «brftler». La perte
d*un r peut s'appuyer sur Texemple
de rufiis pour ^inifrus, increbui pour
*increbrui, luculentus pour *lucrulen-
tus,
ilagito, as, solliciter; demander avec
instance ou importunity ;
I Comp. : ef'fldgXto, as, solliciter;
II Der. : i flugUdtio, onis (/".), soUi-
citation;
2 flilgXtdtor, oris (wi.), J° sollici-
teur; 2<» cr6ancier imperieux.
De tous les verbes k sens analogue,
fkigito est celui qui a la signification
la plus energique. Cic. Plane, Etiam
atque etiam insto atque urgeo, insector,
posco atque adeo flagito crimen, — II
est peut-6tre parent du precedent.
flllgro, as, 6tre embrase;
I Comp. : con-fldgro, as, 6tre em-
brase de toutes parts;
con-fl&grdtio, Onis (f,), embrase-
ment general ;
II Der. : i fldgrantia, a? {[,), em-
fa rasement ;
2 fl&grantissime, adv„ ai
grfiuide ardeur.
De mdme origine que fulgeo
mot et fUimma,
llftgnuiif i (n.), fouet;
i fldgrdtor, ons {m,), qui f
2 fldgri'trlba ,ae (m,), arch.,
qui use le fouet (k fore
6tre frapp6) ;
3 fldg-ellum, i (n.), fouet ;
fldgello, as, {^ fouetter; 2®
4 fligo, is, -ixi, -ictum, -igere,
battre, d'oii :
flictus, MS (m,), heurt, cho
af'fligo, is, abattre;
afflictio, onis (f,), abatt
con-fligo, is, i^ beurter;
heurter;
conflictus, us (m.), heurt
conflictio, onis (f.), chO'
contre, conflit;
conpicto, as, i^ heurter
heurter;
conflictor, dris, se heurt
conflictdlio, onis (f,),
choc;
ef'pXgo, is, abattre, 6crase
efflictim, adv., arch,, ^
ment ;
efflicto, as, arch,, assom
tnfligo, is, heurter violemi
5 prO'fligo, as, abattre, ache
profligdtor, oris (m.), pre
dissipateur.
Pour la difference de quantit(
ftdg^nim et ftdgellum, cf. lucrum
cellum, — Fllgere est probab
pour une ancienne forme * fling
La difference de conjugaison
confligere et profllgdre est comm
de prosteimere et constemari, sj.
et aspemari,
flamen, minis (m.), flamine;
i fldmXnium et flamOnium, i
dignity de flamine;
2 fldmlmca, w [f,), prfitresi
mine ;
FLO.
97
3 Fldminim, ii (m.), Flaminius, n.
d'homme ;
4 FldminlnuSy i (m.), Flamininus,
n. d'homme.
On a voulu rapprocher flamen du
Sanscrit brahman, qui d6signe le
>rttre chez les Indous. Mais toutes
lortes de difficult6s grammaticales et
aistoriques s'opposent a ce rapproche-
ment. La syllabe fla-, dont Torigine et
La signification sont obscures, se re-
Irouve peut-^tre, mais 6tendue en
fala-y dans falacer (genitif falacris),
qui est une epith^te du flamen, Varr.
1. 1. VI, 3. diamines Volturnalis, Por
latu(Uh, Furinalis/FloraliSf Falacer,
FomonaUs,
flamma, ae (A), flamme;
1 flammeus, a, wm, de flamme;
flammeum, i (n.), voile de jeune
mariee, de couleur vive ;
flammeCirius, ii (m.), fabricant de
voiles ;
[ 2 comp. en flammX- :
flammX-fer, -fira, -/'erwrn, qui
porte ou jette de la flamme ;
flamml-gei^ -gei^a, -g^imm, qui
porte la flamme;
^flammo, as, 1° 6tre enflamm6;
2<» enflammer;
in-flammo, as, enflammer;
inflammdtio, onis (/.), inflam-
mation ;
4 flammiila, ae (f,), petite flamme;
petit drapeau pour la cavale-
' rie.
Flamma pour *flagma. Cf. 9X0?,
^AOYo; « flamme », ^Xe'Yw « brCller >).
V. flagro et fulgeo.
fllTiis, a, urn, d'un jaune dore, blond;
1 fldveo, es, ^tre jaune ;
2 fldveacOy is, jaunir;
3 fldvi'Cbmus, a, urn, qui a les che-
veux blonds.
Flaws est de m^me origine que ,91/-
vusj helvus, galbus, lesquels marquent
tous une couleur allant du jaune au
Mots latins. — Cours sup.
vert p^le. Au sujet de la permutation
de f avec h et g, v. haedus.
flecto, is, flexi, flexiim, fleciere, de-
tourner, flechir;
1 Comp. : \ de-flectOy 1° detourner;
2° se detourner;
deflexus, lis (m.), ecart, detour;
2 in-flecto, inrtechir;
inflexio, onis [f,), courbure, si-
nuosite;
3 re-flecto, detourner en arriere;
II D6r. : 1 flexus, its (»n.), inflexion,
detour ;
2 /?!ea?ii7'a, a?(A),courbure,sinuosite;
3 flexudsus, a, um, sinueux;
4 flexiUfi, is, e, flexible;
5 flexlbilis, is, e, flexible;
in-flexihilifi, is, e, inflexible;
6 flexio, onis {f.), courbure, de-
tour;
7 composes en flexi- ou flex- :
fiexi'pes, -pcdifi, adj., qui grimpe
en s'entortillant ;
flexX-loqiius, a, um, qui parle
d'une maniere enveloppee ;
flex-animus, a, um, qui fait fle-
chir, dirige ou emeut le coBur.
Flecto est forme comme necto,
plecto, pecto, c'est-^-dire que le t
n'appartenait pas primitivement a la
racine, mais a la flexion. Cf. en grec
TJTi'-zoi, -£x-Tw. Seulement le latin n'a ,
pas conserve de formes qui, comme
i'aoriste second en grec, presentent la
racine sans ce t.
fleo, as, flevi, fletum, fare, pleurer;
I Comp. : 1 de-fleo, es, deplorer;
2 in-fletus, a, um, non pleure;
3 per-flctus, a, um, baigne de
larmes ;
II Der. : 1 fletus, ds (m.), pleurs;
2 flvbilis, is, e, deplorable.
flo, as, souffler;
I Comp. : 1 af-flo, inspirer;
2 con-flo, reun'w en soufflant, for-
mer, composer;
98
FLOCCUS.
3 de-flo, souftler d'en haul sur;
dedaigner, faire fi de ;
t df/'fln, disperser ou dissiper
en soufflant;
o in-flo, souftler dans, enfler ;
6 per-flo, souftler k travers;
per-fldtuSy us (w.), circulation
de Fair, ventilation, vent;
7 suf'flo, souffler dessous ;
II D6r. : 1 flatus, us (m.), souffle;
2 flamen, "inia (?«.), souffle;
3 fldbriun, i (?2.), d'07'd, au plur,
souffle du vent;
fldhellum, i (n.), eventail;
flabelUdum, i (n.). petit eventail ;
flCibeUi-fera, a? {f.)y esclave qui
porte Teventail ;
4 fldbilifiy is, e, de souffle, d'air;
per-fldbilis, is, e, ou Fair peut
circuler.
Fldbrum est forme comme cribriim
(v. cerno),
iloccus, i (m.), flocon de laine; objet
sans valeur;
1 floccosus, a. um, laineux;
2 flocculus, I (m. ), petit flocon ;
3 de-floccdtus, a, um, arch., degarni
de sa laine, crst-d-dire de che-
veux, d'ou use.
flos,iloris {m.}, ileur;
1 floreo, es, 1° fleurir; 2° (Hre flo-
rissant ;
2 floresco, is, commencer a fleurir;
de-flOresco, is, perdre sa fleur,
perdre sa fraicheur, se faner;
rii'floresco, is, refleurir;
3 floreus, a, um, de fleur;
4 florfdus, a. um, fleuri ;
^ floras, n, um, \^ fleuri; 2<> bril-
lant ;
Flora, X ifX Flore;
Flordlis, is, e, de Flore; pluriel
neutre, flordlia, lam, jeux tlo-
raux ;
I) composes en flor)- :
florX-fer, -pira, -pram, qui porte
des fleurs;
flOrX'legus, a, um, qui recueille Ic
sue des fleurs ;
7 flosciilus, i (m.), petite fleur.
Flos faisait anciennement au geoi- ;
tif *fl^sis : mais a partir d'une cer-;
taine 6poque, qu'on peut placer avaul
le temps des guerres puniques, la pit-
nonciation d'un s entre deux voyeltei "
inclina d'abord vers notre z fran^ais,; '
puis prit le son'd'un r. *FI6sis demi
done d'abord *flozis, puis flOris. Nouii
avons h, ce sujet le temoignage des
anciens. Varr. L. L. vii, 3, 26. In
multis verbis quod antiqui dicebant s, \
postea dicunt r,.. fxdesum f(Bderum,\
plusima plurima, meliosem meliormf'i
asena arena, Festus, p. 213. PigmsB
pignora, eo modo quo Valesii, Auseliif
Pinasii, Papisii dicebantur, — Ce fait
de prononciation est connu sous le
nom de rhotacisme, Aucun ancien 8
latin place entre deux voyelles n'y a
echappe : ainsi s'expliquent les formes
comme arborem, roboris, fosdera, pkt-
rima, meliorem, majoribuSy qui sent
pour* arboseyn, "robosis, *f(Bdesa,*plvr
sima, * meliosem, * majosibus, k cdt§
de arbus-tum, robus-tus, f<Bdus, plus,
melius, maju^. Par le m^me change-
ment s'explique la diff'erence entre
uro, gero, queri et us-si, ges-si, que^
tuSy entre heri et hes-ternus, entre er- •
am et es-t (v. ces mots). — Les scales ^
exceptions k la loi du rhotacisme sonl
les suivantes : 1<» les mots composes *
dont les deux termes sont unis par •
un lien peu 6troit comme veri-simi- >
lis, de-siderium, ante-signanuSy ve-
sanus; mais on a dir-imoy dir-ibeo,
pour *diS'imo, *dis-hibeo; 2° quands
tient en reality la place de deux s :
causa pour caussa, divisus pour *di-
vissus, usus pour *ussus, hausi pour
*haus-sl\ 3<> quand s tient la place de
ns, rs, ou quelque autre groupe de
consonnes : Megalesia pour * Meg alcn-
sia, susum pour sursum, prosa pour
*prorsa [v. ces mots);. 4° les mots
FLUO.
90
le eirangere introduits k une
posterieure : musice, poesiSj
, pausa. — Ce changement de
cialion a beaucoup contribue a
IT I'aspect des mots latins et k
igner des mots grecs, d'autant
[u'en grec une loi non moins
euse veut qu'un ancien a place
ieux voyelles tombe. Ainsi s'ex-
la difference entre le nomina-
riel Y£V£((i)-a, devenu par con-
>n yEVT], et le nominatif latin
:-a, devenu gcner-d; entre le
-. pluriel des noms de la pre-
d^clinaison, comme *0£a-(a)wv,
Li Osa-wv et par contraction
et le latin *dea'Sum, devenu
um et enfin dea-rum. — L'os-
t Tombrien prennent part a la
rhotacisme : toutefois en osque
conserve des genitifs feminins
Is en azum. — Quelquefois le
ement de s en r a lieu en latin
t une liquide : veter-nus, diur-
ar-men, pour *vetes-nus, *dius-
cas-men (v. |ces mots). — L'in-
3 des cas indirects, comme
is, honov-iy honor-em, etc., a eu
•6sultat d'introduire aussi un r
ninatif honor au lieu de la forme
ne honos. Cependant il est reste
'tain nombre de nominatifs en
nme flos, mos, ros, lepos, os (la
2). II est reste aussi en poesie
les archaismes comme arbos et
— De m6me, au comparatif, les
iirects majoris, majori, etc., ont
'au nominatif *ma/os est devenu
; le r a fait abreger la voyelle
ente. Au neutre majus, le s est
On a robur, fulgur au lieu de
, *fulgus; mais dans d'autres
tels que decus, onus, le s s'est
v6. II faut enfin remarquer que
lie qui precede s n'a pu empd-
ans certains cas le changement
1 r. Ainsi majores est pour une
ne forme *nnjjonses, — Pour
revenir a flos, il y avait en dialecte
sabin un mois appele Flusaris, ce qui
equivaut au latin Floralis.
fluo, is, fluxi, fluere, couler;
I Gomp. : I af-fluo, couler vers,
affluer;
2 con-fluo, se reunir en coulant;
affluer ;
3 de-fluo, couler d'en haut;
i dif-fluo, couler de cote et d'au-
tre ;
5 ef'fliio, s'^pancher;
6 in-fluo, couler dans;
7 mter-fluo, couler parmi;
8 pro-fluo, couler en avant;
9 re-fluo, couler en arriere ;
re fluus, a, um, qui coule vn
arriere ;
10 trans- fluo, 1° couler au dela;
2° s'ecouler ;
II Der. : 1 fluxus, a, um, qui coule ;
flottant, rel^che;
fluxus, us (m.), ecoulement,
flux;
fluxio, mis {f,}, ecoulement;
2 fluctus, us (m.), flot;
fluctuo, as, et fluctuor, dris,
flotter;
fluctudtio, Onis (/*.), fluctuation ;
fluctimus, a, um, houleux ;
3 con-fluges (m.), arch., endroit
ou se reunissent plusieurs
cours d'eau ;
4 fliimus, a (m.), fleuve;
fliiviCdis et fliividttlis, is, e, de
fleuve ;
5 flumen, -mis (n.), courant d'uii
fleuve ; fleuve ;
flumXneus, a, um, de fleuve ;
fluidus, a, um, fluide, liquide;
7 fluito, as, flotter.
Fluflre est pour *flugvcre, comme
struere (v. ce mot) est pour *stru(j-
vere. La gutturale est rest^e au par-
fait fluxi pour *fluc-si,,ei dans un cer-
tain nombre d'anciens derives, comme
fluc-tus, confluges, etc. Au contraire,
100
FOCUS.
les derives recents, tels que fluUarey
fluidus ne presentent plus trace du g,
— Lucr^ce emploie (ii, 464) un adjec-
tif fluvidus : Sed quod amara vides
eadem qux fluvida constant,
focus, i (/w.), foyer;
1 fdcidiiSy i (m.), petit foyer;
2 fdcillo et refocillo, as, rechauf-
fer.
fddio, iSf fOdi, fossum, fdd^re, creuser;
I Comp. : 1 con-fodio, creuser en-
semble, de toutes parts ;
2 de-fddio, fouir profond^ment ;
creuser ;
3 ef' fddio y faire sortir en creu-
sant ;
4 in-f6dio, enfouir;
o per-fddiOy percer d'outre en
outre;
6 suf'f6dio, percer en dessous ;
7 trans- fddio, transpercer;
II Der. : i fossa, as {A)» fosse ;
fossilis, is, e, qu'on tire de la
terre ;
f OS nor, oris (m.), qui bdche;
• terrassier;
2 fodXco, as, percer; piquer.
foBdus, a, um, laid, hideux;
1 fosdo, as, souillcr;
2 foBditas, diis [f,), laideur.
foBteo, as, ere, sentir mauvais;
1 foitor, oris (m.), mauvaise odeur ;
2 foRtidus, a, um, qui sent mauvais.
folium, ii (n.), feuille;
1 fdliosus, a, um, feuillu:
2 folidceus, a, um, en forme de
feuille ;
3 tri-fdlium, ii (n.), trefle.
Cf. en grec ^jXXov « feuille » pour
*9yXiov.
foUis, is (m.), soufflet, bourse;
1 folllcidus, i (m.), petit sacgonfle;
outre; gousse;
2 follltim, adv. arch., de maniere a
remplir un sac.
fons, fonUs (m.), source, fontaine;
1 fontdnus, a, um, de source, de
fontaine ;
2 fontXcUlus, i (m.), petite source.
*for, faris, fatus sum, lari, dire, par-
ler;
I Comp. : 1 af-fdri, adresser la pa-
role a ;
affdtm, MS (m.), discours, en-
tretien ;
affdhilis, is, e, a qui Ton peut
parler; abordable, affable;
affdhXlitas, dtis (f.), affability;
2 ef'fdri, \^ exprimer par la
parole ; 2<* consacrer par les
paroles des augures;
effatum, i (n,), declaration ; r6-
ponse ;
effdbilis, is, e, qu'on peut ex-
primer ;
tn-effdhtlis, is, e, qu'on ne peut
exprimer ;
3 prae-fdri, \^ prendre la parole
le premier; 2*» parler d'abord
de; 3° predire, annoncer;
4® commencer a parler ;
praefdtio, onis (f,), i^ action de
parler d'abord; 2*> formula
preliminaire; pr^ambule;
exorde ;
4 pr6-fdri, !<> exprimer, dire;
2® predire, annoncer ;
prdfdtum, i (n.), maxime ;
prdfdtus, ds (m.), parole, dis-
cours ;
II Der. : 1 fd-bida, a? (/'.), r^cit,
pi6ce de thetltre; fable;
fdbiilosus, a, um, fabuleux;
af-fabUldtio, onis (f.), morale
d'un recit, d'une fable;
con-fdbiddtio, onis (f.), entre-
tien, conversation;
2 fdma, a? (f.), bruit, renommee;
fdmosua, a, um, renomm6;
fameux, eri mauvaise part;
in-fdmis, is, e, de mauvais re-
nom ;
FOR.
101
in film ill, a? (/".), infamie;
infdmoy as, dift'amer, deshono-
rer;
dd'fdmdtus, «, um, d6cri6;
dif-fCimo, as, 1<> divulguer;
2<* diffamer;
3 fCi-cundus, a, um, eloquent;
fdcundia, a? [f,], eloquence;
4 fdtum, i (n.), destin ;
fdtnlis, is, e, fatal;
fdtX-fer, -fera, -fet*um, qui
porte ou cause la inort;
fdti-dXcus, a, um, qui annonce
le destin, fatidique;
fdtX-cXnus, a, um, qui annonce
le destin;
5 in- fans, antis (m., f,), enfant
en bas dge ;
infantia, a? (/'.), premiere en-
fance ;
infantulus, i (m.), diminutif de
infans ;
6 composes du participe fandus :
in-fandus, n, um, horrible ;
nv- fandus, a, um, sacrilege,
criminel ;
7 fas (n.), ind^cL, ce qui est per-
mis par la religion ;
n^fds (».), ind^cL, sacrilege;
ne-fdrius, a, um, sacrilege;
criminel ;
fasti dies (p/.), jours ou si6-
geaient les tribunaux ;
fasti, o)*um (m.), fastes, calen-
drier;
nt^fastus dies, jour non faste,
non permis par la religion,
nefaste.
In-fans d^signe proprement « celui
li ne parle pas encore)). — Facundus
L forin^ comme fecundus, rubicundus.
Une s6rie-d'exemples pr6sente fdri
ec un sens particulier : « parler par
ipiration religieuse, pr6dire Tave-
')). Enn. ap.Prob. adVirg. EcL, vi,
. Atque Anchises doctu' Venus quem
Icra dearum Fan donavit, divinum
tiis habere. — C'est en ce sens qu'il a
donne fatum, litteralement « ce qui a
et6 declare, prediction ». Les predic-
tions ecrites de la Sibylle s'appelaient
fata Sihyllina. Cf. Cic. JV. D. i, 44.
Ex fatis quae Veientes scHpta hale-
rent, Pacuv. aj), Cic. Div,, i, 31. Ne-
que me Apollo fatis fandis dementem
invitam del. — Fatum a ensuite de-
signe ce qui a ete prononce, decide
par Jupiter. — Infandus, nefandus,
« ce qui ne peut pas s'exprimer, hor-
rible, impiew. Cesmotsse sontjusqu'a
un certain point approch^s du sens de
nefas, nefarius dont il va 6tre ques-
tion. Mais ce sont des participes de
fdri, — Locus effatus est un lieu con-
sacr6. — Nous avons range fas dans
le m^me article, parce que ce mot a
6t6 interpr^te par les Romains comme
un derive de fdn, Mais en reality il
correspond au grec 0£[x'.; et il appar-
tient a un primitif d/ia «etablir)), qui
a donn6 dans toutes les langues de la
famille des mots signifiant «loi)). Fas
est repond exactement au grec Oijit;
eaT(. (Ausujet de f= 0, v. ferus.) Fas
designe chez les Romains le droit re-
ligieux, par opposition k jus, qui de-
signe le droit humain. Cic. Att. i, 16.
Delere omne jus fasque. Liv. vu, 31.
Legatos, sicut fas jusque est, ad socios
precatum mittemus, Virg. Georg, i,
268. Festis quaedam exercere diebus
Fas et jura sinunt : vivos deducere
nulla Relligio veluit,., Le contraire de
fas est nefas, De nefds vient nefarius,
par le moyen du m6me suffixe ius qui
a donne injuria, perjunum. Sur le
changement de s en r, v. flos, — Fas-
tus vient de fas comme Justus de jus.
Fasti dies sont les jours autorises par
le droit religieux, nefasti les jours non
autorises. — On appelait/asti des ca-
lendriers ou etaient marqu6s les jours
fastes ainsi que les autres particulari-
tes de I'annee. Ce mot a designe en-
suite toute espece de liste chronolo-
gique ou d'annales. — II y a done eu
102
FORCEPS.
confusion entre deux families de mots :
les premiers viennent de la racine bhd
uparlerw, qui en grec a donne (^T^[i.i
«je parlew, ^a-jxoj «jedis», 9T[-{jLr|
itla renommee». Les autres viennent
de la racine dhd « poser », qui en grec
a donne TtOr,(x'., Osjjli?. Nefmiiis est T^-
quivalent, pour le sens comme pour
Torigine, du grec aOs'ixiiTo?. V. Mem.
Soc. Ling. V, p. 339.
forceps, -cipis (m., f.). pince, tenailles.
Pour * formi-ceps, de Tancien adjec-
tif formus « chaud » et de capio, For-
mus. qui est inusite en latin classique,
correspond au grec Ospixo;; sur f= 0,
V. ferus. On trouve aussi formucapes,
fori, oxoim (m.), bancs (de rameurs,
de theatre, etc.) ;
fdnilij arum (m.), cases, rayons.
foris, is, et d'ordin. f^res^ -um ou -ium
(f.), porte ;
i fdrlSy adv,j dehors;
2 fdrila, adv., dehors, avecmouv.;
3 foras-giTOy mis (m.), arch., qui
porte dehors, qui degarnit la
maison ;
4 bi-foris, iSy e, qui a deux portes,
deux ouvertures.
Fores correspond au grec Oupa,
mais il appartient a une autre decli-
naison (sur /"= 0, v. f^nis). La forme
la plus ancienne etait probablement
monosyllabique : *for est devenu, for-
i'Sy comme *jiiven, *mens sont deve-
nus juven-i-s, mens-i-s (v. ces mots).
En Sanscrit la porte se dit dvdr ou
dur (feminin) ou dvdram (neutre).
— Le grec a fait passer le primi-
tif *Ojp dans la premiere declinai-
son : Ojpa. II semble qu'il y ait eu
aussi en latin un substantif feminin
* fora : de la les adverbes forls eiforas
sur lesqucls v. Biicheler-Havet, p.
203. — En gothique, daur w la porte » ;
anglais door, allemand Thor et Thure.
Ancien irlandais dorus « porte ».
forma, as (f.), forme> beaute ;
1 formo, as, former, fagonner;
formdtor, oris (m.), qui don
forme, qui faQonne ;
con- forma, as, fagonner, a
ger ;
conformdtio, onis {f.), confc
tion, arrangement;
de-formo, as, 1° ebaucher,
crire ; 2** defigurer, alterer
grader ;
deformdiio, onis (/.), altera
degradation ;
in-formo, as, fagonner;
informdtio, onis (f.), forma
conception ;
re-formo, as, 1° rendre a sa
mi^re forme ; 2° reformer ;
reformdtio, onis {f.), reforme
rit formdtor, oris (m.j, refo
teur ;
trans-foimo, as, transformei
2 formosus, a, um, beau;
formositas, dtis{f.), belles foi
beauty ;
3 composes en -formis, is, e :
de-formis, is, e, laid, hideux
deformUas, dtis (f.), laideur
in-foijnis, is, e, informe;
forme ;
bX-foi*mis, is, e, h double fori
tri-formis, is, e, a triple fori
multi-formis, is, e, a plus
formes ; changeant ;
4 formida, a? (f.), i<* forme
cate ; 2° forme, regie, syst
3° formule ;
fo7inuldrius,ii (w.), legiste;
ticien ;
5 formdlis, is, e, qui a une f
determinee ; conforme a
modele.
Forma parait appartenir a la i
famille de mots que firmus, fi
frenum. L'id^e commune renfe
en ces mots est celle de « tenir, i
tenir » (*cf. en francais tenue, i
Hen, port). Cette idee de « tenir
FORTIS.
103
3 en Sanscrit par la racine
IT f = dh, V. feiiis, Le grec
subi une m^tathese, comme
mple en fi'angais etincelle =
, oi^en grec oxst:, axo~ « voir »
spec, *
, ae (f,), fourmi;
nicinus, a, um, arch,, de
3urmi ;
nicOf as, chalouiller, deman-
;er.
le grec (xup}i7)5 il y a eu assi-
des consonnes ; Hesychius
a forme popixa?. En Sanscrit,
«fourmili^re)>.
, -dinis (f,), crainte, eflroi;
m^dOy as et rc-formtdo, as, re-
louter ;
middbiliSf iSf e, redoutable ;
mtddlosus ou formldulosus, a,
m, 1° peureux; 2<* effrayant;
^oi*mlddtus, a, um, non re-
loute.
Idolosus a a la fois le sens actif
e » etpassif apeureux)). Colum.,
ves nee auditii, nee visu pavidi,
ngredienda flumina aut pontes
lost. Varr. jft. H. i, 17. Maneipia
rtet neque formidolosa, nequc
, — u Terrible ». Cic. Cluent,,^.
IS vestei' horrihilis Cluentio et
losus. Id. Pis., 24. Formidolo-
n helium, — Ce mot parait
ur formidulosus , et deriver
jien diminutif.
Lcis (f.), voiite ;
dtus, a, um, fait en forme de
ite, cintre;
mtio, onis (f,), action de cin-
r, de faire une voQte.
, trouer, percer;
np. : per-fdro et trans- fdro, as,
ranspercer ;
r. : 1 foramen, minis [n,], trou ;
*6rdhXlis, is, c, qui pent ^tre
perc6.
fors, fortis (f,), hasard ;
1 forte, adv,, par hasard;
2 forsdn, forsXtthi, fortassis, for-
tasse, adv., peut-^tre;
3 fortuitus, a, um, fortuit;
fortuito, adv,, fortuitement ;
4 fortdna, a? (f,), sort, condition,
fortune ;
fortuno, as, rendre heureux ;
fortundtus, a, um, fortune, heu-
reux ;
in fortundtus, a, um, i n fortune ;
in-fortunium, ii[n.), po^^, infor-
tune.
Fors est deriv6 de fero, Comp. la
locution fors fert, fors tulit, — For-
tdna est forme comme Neptdnus, Va-
cuna (la deesse des vacances). On
associe souvent les deux mots Fors
Fortuna, comme on* a Fauna FatuUr
Dea Dia, — Plusieurs des adverbes
tires de fors equivalent a de petites
propositions : fors an, fors sit, fors
sit aji, forte an, forte an si ms. Ce
dernier, contracts en fortassis, s'est
ensuite altera en fortasse (cf. magis et
mage) et a donne a son tour fortasse
an, — Fortuitus est forme comme
gratuUus, On doit supposer d'anciens-
adverbes *fortu, *gratu,
fortis, is, e, courageux ;
1 forttter, adv., courageusement ;
2 fortitddo, dlnis (f,), courage ;
3 fortXcixlus, a, um, assez vigoureux.
L'etymologie fero est douteuse, a
cause de la forme forctis donnee par
Festus, p. 84. Forctis, frugi et bonusr
siv&validus. P. 102. Hortum et forc-
tiim pro bono dicebant, P. 348. In
XII cautum est, ut idem juris esset
sanatibus {sanates quasi sanata mente)
quod fordtibus, id est bonis et qui
nunquam defecerant apopulo romano.
— A ces renseignements il faut join-^
dre certains sens de fortis. II s'em-
ploie comme terme dagriculture-
Pallad. HI, 24. Flantx licet serius-
104
FORUM.
comprehendant, fortiores fient, Pline,
H, N, XVII I, 7, 10. Fortiora ad hiemes
fnimenta. Virg. Georg., i, 65. Fortes
tauri. II est done possible que le sens
« courageux » ne soil pas le sens pri-
mitify quoique ce soil celui que le mot
a presque toujours en latin classique.
Peut-etre I'acception premiere est-
elle wrobustC)). — Une parents avec
hortari (v. ce mot) est possible.
fdrum, i (/{.), place publique;marche,
barreau ;
f6remi<y is, c, du forum, du barreau.
fovea, as {f,), fosse.
foveo, as, /oci, fotum, fovere, re-
chauffer;
I Com p. : re- fovea, es, r^chauffer
de nouveau ;
II D6r. : i fOmentumy i (n.), fomen-
tation, rf'orrf. au plw\ ;
2 foctila, arum (?i.), arch., petit
fourneau, r^chaud;
3 fomeSy -mUis (m.), bois sec,
copeau; mati^re inflammable.
Fomenturn, focula pour * fovimentum
ou * foumenium, * fovi-cula ou *fou-
cula,
fraga, oxoim (72.), fraises.
fragro, as, exhaler une odeur agrea-
ble.
Irango, is, fregi, fractum, frangere,
briser;
I Comp. en -fringo, is, -fregi,
-fractum, -fringcre :
i con- fringo, broyer;
2 dif' fringo, arch., mettre en
pieces;
3 ef- fringo, faire etjlater en bri-
sant;
4 in- fringo, briser sur ou contre ;
briser;
infractio, onis {f.), action de
briser; abattement;
5 per- fringo, briser tout k fait,
detruire;
re-ffingo, ouvrir en br
briser ;
7 mf- fringo, briser par le
II Der. : 1 frdgilis, is, e, fi
M\e ;
in-friXgilis, is, e, resi
solide ;
friigUitas, dtis (f.), fra
2 f ragmen, -minis {n.), 1°
ment ; 2« fracture ,
ture ;
fragmentum, i {n.), fragn
3 friigor, oris (w.), fracas ;
4 frCigosus, a, um, l^casse,
apre, raboteux; 2° bn
con-friXgosus, a, um, rude
raboteux ;
confraga, orum{n.), four
' o an- fr actus, us (m.), detoi
chemin, circuit;
6 composes en -frugus,
gium, etc. :
nau-frdgus, a, um, )
naufrdgium, ii (n.), J
foddi-frdgus, a, um, qui
un traite;
saxi-frdgus, a, um, qui
Ics pierres;
7 der. ou comp. avec frag-
suf'frdgium, ii (71.), suj
suffrdgor, arts, voter
appuyer de son suffra^
r^frdgor, arts, voter (
combattre par son \oU
refractdrius, a, um, re
chicaneur;
Le verbe grec correspondant (
vu{i.i, anciennement* Fp^Yvj{xi,ou
presente le f latin : cf. frigus =
Engothique, brikan « briser, ror
allemand brechen, anglais bre
Dans an-fractm « circuit » le pre
am, amb = i'x-^i. — Suffrdgar
« voter pour », refrdgari (dat.)
contre, resister », suffrdgium
frage » se rapportent sans dou
substantif perdu (* f rages ?
ambages) d^signant les tess<
FRENDEO.
105
ragmen ts de poterie avec lesquels on
roiait.
Hter, tris (m.), fr^re;
i frdtemus, a, urn, de fr^re, fra-
ternel ;
frCUeimXtaSy utis (f,), fraternile,
confraternity ;
2 frdtrXcida, a? (m.), meurtrier <le
son frere, fratricide;
3 frdterculus, i (m.), 1<* jeune frere;
2® frere cheri.
Le mdme mot existe dans toutesles
langues de la famille. Seulement en
grec il a ete remplace dans Tusage
ordinaire par aSsX^stJ;, iSsX^d;, qui
est proprement un adjectif signifiant
ttuterin, de la m6me in^rew. 4>paTijp,
^ 9paTwp a pris un sens religieux et poli-
tique : il designe le membre d'une
■ confrerie ou phratrie. Sanscrit bhrd-
iar « frere » ; gothique brotkar, an-
glais brothei% allemand Bruder, ancien
dave bratru, vieil irlandais brathir,
Le sens primitif du mot parait 6tre
celui de « protecteur » (racine bhar
•porter, soutenirw).
frtus, fraudis {f.), fraude, tromperie ;
\ fraudo, cls et de-fraudo, as, frau-
der, faire tort a; s'approprier
par fraude ;
frauddtio, onis {f,), fraude ;
frauddtor, oris (m.), fripon;
*2 fraudiilentus, a, um, quiagitpar
fraude, frauduleux;
fraudulentia, a? {f,), fourberie ;
3 frustrd, adv., en vain;
frmtror, arts, d6p,, frustrer;
fi'ustrdtio, onis (f.),
frustrdtus, us (w.), ) tromperie.
II y a des restes d'un ancien verbe
qui faisait au parfait frausus sum,
Plaut. Asin.,u,'i,20,Metuo in commune
ne quam fraudem frausus sit. Liv, xxiii,
14. Qui capitahm fraudem frausi, — En
vieux latin, au lieu de fraus, fraudis,
on disait aussi frus, frudis, De 1^
Yu de frusirari, qui suppose un an-
cien substantif en -trum, sur le type
de claustrum, plaustrum. L'adverbe
frustra est de formation assez obscure :
peut-6tre a-t-il ete tir6 de frus-
trdri. II signifie « pour rien ». Plaute,
Men,, IV, 3, 20. Nisi feres argen-
tum, frustra me ductare non potes,
— Finistra esse «etre trompew. Sail.
Jug,, 87. Quo mihi acrius anniten-
dum est, uti neque vos capiamini,
et illi frustra sint, — On rapproche
ordinairement cette famille de mots du
grec Opauoj (pour •Opauaw) : mais ce
dernier verbe a une signification pu-
rementmat^rielle « briser » ; il a donne
le latin frustum,
frazinus, i {f,), fr^ne;
fraxXneus et fraxXnus, a, urn, de fr^ne.
fremo, is, ui, ttum, ere, faire du bruit ;
fremir ;
I Comp. : 1 con- fremo, is, retentir
de toutes parts;
2 171' fremo, is, gronder, fr6mir;
II D6r. : 1 freme-bundus, a, um,
faisant du bruit, fremissant;
2 fremXtus, its (m.), bruit, ru-
meur, fr^missement ;
3 fremor, oiis (m.), bruit, fr6-
missement.
Fremo est employe par Virgile
{JEn., IX, 341) en parlant du rugisse-
ment du lion : fremit ore cnienio,
Des hurlements du loup : ix, 59. Ac
veluti pleno lupus insidiatus ovili,
Quum fremit ad caulas. Des hennis-
sements du cheval : xi, 496. Emicat,
arrectisque fremit cei*vicibus alte
Luxurians. Des cris d'une assemblee :
vr, ilo. Ergo omnes magno circum
clamore fremebant. — Grec Ppefjico « re-
tentir )).
Irendeo, as, ere et frendo, is, fressum
ou fresum, frendere, grincer des
dents ;
in-frendens, entis, participe, grin-
gant des dents.
106
FRENUM.
Fi'endtre, en vieux latin, «ecraser
avec la meule ». Att. ap. Non. p. 447.
SoiJPO fntfjes frendas. Varr. R. R. ir,
4, 17. Fabam fi'cndere. Colum. vi, 3.
Fressi et aqua macet'ali ervi sextarius.
frennm, i (n.), plur. fnna et freni,
frein ;
1 freno, aSj mettre un frein;
in-freno, as, brider; in-frenatus,
a, M/w, qui a un frein (v. n^ 2);
re-frenOj as, ramener en arriere
avec le frein ;
refrPmtiOy onis(f,)y repression;
ef-frmo, as, 6ter la bride ;
effrenCitio, onis (f.), absence de
frein, licence effrenee ;
ef'frenus, a, urn, sans frein;
2 in- f rents, is, e et in-frenus, ttjum,
sans frein;
in-frendtns, a, urn, qui monte
sans bride.
Fremim, d'une racine fre-, fer-, si-
gnifiant « tenir, soutenir)>, qui a aussi
donn6 fretus, flrmus, forma (v. ces
mots).
frequens, entis,ad/.,assidu,nombreux,
frequent; frequente;
I Comp. : in-frcquenSy entis, peu
nombreux;
II D6r. : 1 frequenter, adv,, en grand
nombre ; fr6quemment ;
2 frequentia, x (f,), foule;
in-frequentia, a? (/.), petit nom-
bre;
3 frequenio, as, frequenter ; rem-
plir; repeter;
frequentatio, oiiis [f.], 1» accu-
mulation ; 2° usage frequent ;
frequentdtivus, a, urrt, qui ex-
prime la repetition d'une ac-
tion.
«Assidu)). Gic. Or, 4. Demosthenes
frequens fait Platonis auditor. Tac.
Ann. IV, 3. Sumitur in conscientiam
Eudemus medicus, specie artis fre-
quens seci^etis, — « Nombreux ». Cic.
Veir, i\, 3. Videt muW>s equites ro^ \
manos, frequentes praetei^ea cives «<•
que socios. Id. Fam,, x, 12. Senaim
est continue convocatus, fi'equensqw
coHvenit. — «Fr6quent6)). Cic. PhiL
II, 41 . Frequens municipium. Ov. An
am., I, 585. Frequens via. — Frequem
a la forme d'un participe pr^ent;
mais le verbe dont il vient est perda.
fretnm, i (n.), bras de mer, d^troil;
fretensis, is, e, de d^troit.
On trouve aussi fretus. Us. Lucr., vi,
364. Nam fretus ipse anni permiscA
frigus et aestum. Cic. Verr., vii, ^
Perangusto fretu.
fretus, a, nm, qui s'appuie sur, fort de.
Fretus signifie, au sens propre,
«soutenu)). Virg. ^n., iv, 245. Ea
parlant de Mercure. Ilia (virga) flretm
agit ventos et turbida tranat Nubila.
— II est pris d'ordinaire au figur6. Q.
Cic. Petit, cons., 7. Amicitiis f return ac
munitum. Virg. JEn., v, 430. llle pe-
dum melior motu, fretusque juventa^
PI. Cas., II, 538. Dis sum fretus : Deo$
sperabimus. — Fretus est le participe
passe d'un verbe signifiant « tenir, sou-
tenir», qui a encore donn§ en latio
frenum, firmus, peut-etre forma; et
qui se retrouve en Sanscrit sous la for-
me dhar « tenir, soutenir ». Sur f=dh,
V. fer us.
frico, as, ui, frictum et fricdtum, -are,
frotter;
I Comp. : 1 ef'frXco, as, enlever en
frottant;
2 per-frico, as, frotter longtemps
ou enti^rement; frictionner;
II Der. : fricdtio et fnctio, onis (/.),
friction.
frigo, is, frixi, frixum et frictum, fri-
gtre, faire rdtir.
. En grec (ppuyw «r6tir».
frigus, -goris (n.), froid;
1 frlgeo, es, frixi, frhjfre, otre
froid, glacial;
FRUOR.
107
2 frtgesco, ?s, frigescere, se refroi-
dir;
per-frlgesco, is, devenir tr6s
froid ;
3 frlgMuSy a, jwm, froid ;
per-frigXdus, a, wm, tr^s froid ;
fngiddHus, a, urn, qui sert a re-
froidir ;
frigidulus, «, wm, un peu froid.
Grec pT^o; (to) m froid « ; f ly^co « fris-
aonner», piyow « avoir froid ». Cf.
JiSYvv(it = frango,
^0, as, concasser, broyer;
frialjilU, is, e, friable.
Fno appartient a la famille de fran-
r- jere, comme sfm ^ stringere.
I^'liitina, as {f.), sorte de bouillie pour
les sacrifices.
[faitmus, i {m,), cornet a des.
[liTdliis, a, um, frivole, vain.
Festus, p. 90. Fnvola sunt propric
WMi fictilia quassa,
Ions, frondis (f,), feuillage;
1 frondeo, es, ere, 6tre feuillu ;
2 frondesco, is, ere, se couvrir de
feuillage ;
3 frondeus, a, um, de feuillage ;
4 frondosus, a, um, convert de feuil-
lage ;
frnndl-fer, -fera, -f^nim, qui porte
des feuilles, feuillu ; > ,
C fronddtor, oris (m.), qui emonde
les arbres ;
7 in-frons, -frondis, adj., sans feuil-
lage, sans arbres,
Irons, frontis (f.), front;
1 fronto, onis (m,), qui a un large
front ;
2 frontillia, ium (n.), fronteau, t6-
tidre des chevaux ;
3 hi-frons, -frontis; adj., qui a deux
fronts ou deux visages.
Fronto form6 comme capita (v. ca-
out).
fruniscor, eris, arch., tirer parti de;
in-frunUus, a, um, qui n'est bon a
rien; sot, niais.
V. fruor. Gette sorte de formation
parait avoir 6te plus frequente en an-
cien latin qu'en latin classique. Ainsi
les grammairiens citent danunt, nequi-
nunt, inserinuntur, prodinunt, redi-
nunt, obinunt, explenunt pour dant,
nequeunt, insenintur, prodeunt, re-
deunt, obeunt, explent.
fruor, eris, fnictus ou frmtus sum,
frui, jouir de ;
I Comp. : per-fruor, -eris, -fructus
sum, jouir completement de ;
II D6r. : 1 fructus, us [m.], profit;
fruit; revenu;
friictuosus, a, um, fructueux,
fecond ;
in-fructu6sus, a, um, sterile;
fructudrius, a, um, 1° qui con-
cerne les fruits; 2° qui rap-
. porte;
2 frux, plur. fruges, um (/".).
biens de la terre ;
frUgl-fer, -fvra, -fcrum, fecond ;
friigi-pdrus, a, um, qui produit
des fruits;
frugi-legus, a, um, qui ramasse
des grains ;
3 friigi {homo ou mulier), inddcl.,
frugal, econome, rang6;
frugdlis, is, e (employe surtout
au comp. et au superl.), fru-
gal, de moeurs simples;
frugtdXtas, -iltis (f.), fruga-
lite, simplicite de mceurs;
frugCdXter, adv., avec fruga-
lite ;
4 friimentum, i{n.), froment, ble ;
friimentdrius, a, um, de fro-
ment ;
fritmentor, Ciris, aller s'appro-
visionner de ble ;
frumentCitio, onis (f.), action
d'aller chercher du ble ;
frumentdtor, oris (m.), i^ qui
108
FRUSTUM.
va s'approvisionner de bl6;
2* marchand de bl6.
Fruor est pour *frugvor : v. struo.
La gutturale est rest^e dans les d6ri-
v6s les plus anciens, comine fruc-ttis,
fruges; elle manque dans les formes
plus modernes, telles que fmitus, frui-
turus, etc. — On trouve en ancien
latin fruor avec I'accusatif. Cat. R. JR.
i49. Frui pabulum occipHo ex calendis
Septembribus, Lucr., in, 938. Ea quae
fnictus cumque es, — Fruendus pent
avoir le sens passif. Cic. Fin, i, 1. Non
paranda nobis solum ea, sed fruenda
etiam sapientia est. Id. Senect,, 16.
Agro bene culto nil potest esse ubenus,
nee ornatius : ad quern fruendum non
modo non retardat, verum etiam invi-
tat senectus, — Fructus est primitive-
ment un substantif abstrait (cf. ductus,
raptus) signifiant la jouissance. Mais
il a pris ensuite Tacception concrete
<(r6colte, fruit)). Une restriction de
sens analogue s'observe pour f rumen-
turn, — Frugi est le datif, ou peut-
^tre le genitif aviec perte de s final, de
frux : homo frugi s'oppose a homo
nihili, homo nequam, comme on dit en
grec ypT(ai{xo;. Cic, Cluent. 16. Servus
non incallidus, sed, ut ipsa res declor
ravity fimgi atque integer. Hor., Sat.,
I J, 7, 2. Davus, amicum Mancipium
domino, et frugi. Sej^vus frugi est un
esclave de rapport. II s'est dit ensuite,
en general, dans le sens de « 6conome,
honn^te, range ». — On trouve aussi
I'accusatif /h/f/em. Cic. Ca?/., \2.Emer-
sisse aliquando,etseadfrugem bonam,
ut dicitur, recepisse, PI. Trin,, i, 2, 79.
Quid tu ? adulescentem quem esse cor-
ruptum vides, Quin eum restituis?
quin ad frugem corrigis ? De la fruga-
lis, qui a les memes sens que frugi. —
A c6te de fruor il s'est conserve des
traces d'une autre conjugaison frunis-
cor : V. ce mot.
Irnstum, i (n.), morceau ;
1 frustulerUus, a, um, arch
de petits morceaux;
2 frustdtim, adv., par more-
frustiUdtim, adv., par peti
ceaux.
Frustum est un participe pa
substantivement : le verbe dont
est perdu en latin, mais existe
sous la forme Opaiw «briser:
*Opauaw, aor. ' e0pa6<j6T]v. Sur
V. ferus.
frutez, icis (m.), branchages,
1 frutXcor, (iris, d6p., pous
rejetons;
2 frUticosus, a, um, couvei
b rages;
3 friitXcHum, i {n.) ) ....
4 frutectum, i (n.) J ^""^'
lucus, i (m.), frelon.
fucus, i (m.), fard;
i ftico, as, farder;
in-fUcdtus, a, um, fard6;
2 fucosus, a, um, fard6.
Mot emprunte : 9'jxo;.
fugio, is, fugi, fugUum, fugei
I Comp. : 1 aU'fugio, s'eloi
fuyant;
2 con-fugio, s'enfuir ense
en m6me temps ;
de-fUgio, refuser en
fuir, eviter;
3 dif -f agio, iuirdecdi^ei
4 ef'fixgio, s'6chapper en
5 per-fUgio, se refugier ;
6 pro-fiigio, s'enfuir;
7 r^-fixgio, fuir en rever
ses pas;
suf-fUgio, 1<* se refugi
2<> se soustraire ;
8 trans 'fixgio, 1<* s'^
2® passer a Tennemi
II Der. : 1 fUga, a? (f.), fui
fiigo, as, mettre en fui
2 fiigax, Cicis, adj., fuya
3 fUgltivus, a, um, fu|
clave) ;
FUMUS.
109
4 composes en ^fugus, -fuga, -fii-
gium :
pro-fugus, a, wm, fugitif ;
re-fugus, a um, qui se retire
en fuyant;
tranS'piga, a? (m.), transfuge;
per-fugium, ii (n.) { ^^o^ .
suf-fugium, ii (n,) \ ° '
regX-fixgium, ii (n.),f6teen sou-
venir de Texpulsion des rois ;
o fiigXto, as, 1° avoir Thabitude
de fuir; 2® fuir.
■ Grec ^suyw « fuir », ^oyrf « fuite ».
pdo, is, falsi, fultum, fulclre, ap-
puyer, 6tayer;
I Comp. : 1 in-fulcio, is, enfoncer;
2 suf-fulcio, is, soutenir en des-
sous;
II Der. : 1 fulcrum, i («.), support,
particul. bois de lit;
2 fultor, oris (m.) ; fultrix, -ids
(/.), celui, celle qui soutient ;
fultura, se {f.), appui, soutien.
to' est pour "fulC'Si, fultum pour
turn. De m^me fulcrum est pour
k'Crum (cf. lava-crum, Simula-
jeo, es, fulsi, fulgere, briller;
I Comp. : 1 ef-fulgeo , sortir ou
apparaitre en brillant; briller;
2 of-fulgeo, briller aux yeux ;
3 prae-fulgeo, briller d'un vif
eclat ;
4 rc-fulgeo, resplendir;
II Der. : \ fulgesco, is, commencer
a briller ;
2 fulgor, oris (m.), eclat ;
3 fulgidus, a, um, brillant;
4 fulgur, iiris (n.), eclair;
fulgiArat, impei*s., il eclaire;
fulgUrdtio, onis (f,), apparition
d'eclair ;
fuigurdtor, oris (m.), interpr^te
des eclairs, de la foudre ;
fulgurio, is. Ire, 1<* lancer la
foudre; 2<* frapper de la
foudre ;
5 fulmen, -minis (n.), foudre ;
fulmXno, as, lancer la foudre ;
dif-fulmXno, as, disperser par
la foudre ;
fulmXndtio, onis (f,), Amission
de la foudre ;
fulmXneus, a, um, de foudre.
Fulsi est pour "'fulg-si, ful-men
pour *fulg-men. — On trouve aussi
un verbe fulgere. Lucr. vi, i60. Fulgit
item, nubes ignis cum semina multa
Excussere. Virg. JEn. vr, 827. I//a?
autem, paribus quas fulgere ceimis
in ai*mis, Concordes animae. — Fulgur
(chez Festus, fulgus) est avec fulgor
dans le m^me rapport que decus avec
decai\ — Tous ces mots sont de la
m6me famille que (pXcif, ^^Xi-^ta, La
racine sanscrite est bhrdg « briller)).
V. aussi {lagro, flamma.
lulica, as (/'.), / foulque, oiseau
et fulix, icis (f.), \ de mer.
fuligo, -ginis (f.), suie ;
fuUgineus, a, um, fuligineux, cou-
leur de suie.
fuUo, onis [m,), foulon;
1 fullonius, a, um, de foulon ;
2 fullonica, 3e (f.), metier de foulon,
fulvus, a, um, fauve.
fumus, i (m.), fumee ;
1 fiimo, as, fumer;
2 fumeus, a, um, 1° fumeux; "1" ex-
pose a la fumee ;
3 fiimidus, a, um, qui fume ;
4 fumosus, a, um, couvertde fumee,,
fumeux ;
5 fumdrium, ii (n.), lieu ou Ton
expose le bois ou le vin a la
fumee ;
6 composes en fdmX- :
fdmX-fer, -fera, -ferum, quirepand
de la fum^e ;
fdmi'ficus, a, um, arch., qui fait
de la fum^e, fumeux;
fdmXfico, as, arch,, faire de la
110
FUNDA.
fumee, paHiciiL brider de Ten-
cens ;
7 fumigo, as, 1° enfumer; ^^ dtre
fumant.
Le mot Sanscrit est dhuma-s «la
fum6e». Le grec Outxd-; a pris une
acception morale (cf. animus en latin).
Sur f= 0, V. ferns.
Innda, aB (/'.), fronde;
funditor, oris (m.), frondeur.
Grec '5:fzy^6w^,
Inndo, is, fiidi, fiisum, fundere, re-
pandre, fondre, disperser;
I Comp. : i af-fundo, verser pres
de ou sur ;
2 con-fundo, confondre, boule-
verser ;
confusns, a, um, adj., confus;
confmio, 6nis(f.\ confusion;
3 de-fiindo, verser d'en haut,
tirer (du vin) ;
4 dif-fundOy repandre de c6t6 et
d 'autre ;
diffusio, onis (f.), action de se
repandre ; epanchement ;
diffiisilis, is, e, arch., expan-
sible ;
5 ef'fundo, epancher;
effusio, onis (f.), action de re-
pandre au dehors ; epanche-
ment; profusion;
• ^ in- f undo, verser dans ;
infundibidum, i{n.), entonnoir ;
7 of'fundo, repandre devant soi ;
envelopper.;
S per-fando, verser a travers,
inonder ;
pro-fwido, repandre au dehors
ou en abondance ;
profusio, onis (f.), profusion ;
10 rc-fundo, 1° reverser; 2° ren-
dre liquide; 3° refouler;
4° rejcter;
1 1 suf-fnndo, verser en dessous ;
J 2 trans-fundo, verser par trans-
fusion ;
trans fusio, Onis (/".), transfusion ;
II Der. : 1 f'Httlis ou fattUi
futile ;
futtlUas, dtis {f.), futilit
2 *fiito, d'ou;
con-fiito, as, repriraer;
re-futo, as, refuter;
r^fiitdtio, onis (/*.), refu
' 3 "fiitio, d'ou;
effUtio, is, ire, bavarde
! des riens.
Le participe passe de fum
anciennement futus (pour *fi
\ Festus, p. 81. Exfutieffusi, ut
\ pro mersat. De ce participe s
I Tusage d^rivent ^fUto, confuto,
De m6me, il y avait un sul
*futis « Taction de repandre >
I *fudrtis), d'oa fiitire et futi
I dernier mot s'emploie d'un vi
! laisse couler Teau, d'un bavi
' parle k tort et a travers et p?
; aussi des choses inutiles et
qu'il dit. — RefUto est enco
dans un sens voisin de I'etymoli
I ce passage de Ciceron, Prov. a
\ Semper illas nationes nostn i
' tores rcfutandas potius hello.
lacessendas putaverunt. Confii
pres Festus, c'est abattre un
en ebullition. — Le verbe gr
respondant est yito « repandre
la racine est yu-. Sur f=y^, v.
— Dans les langues germaniq
trouve une s6rie de formes qi
posent un ancien *ghud : g(
giutan « repandre », allemand <
De la Guss « fusion, fontew,
pass6 en frangais dans le mot
(masse de fonte brute). Pour k
gement des consonnes, v. dei
Sanscrit ghu, hu « repandre «
de fiindo, qui se retrouvo dans
gothique giutan. manque en j
en Sanscrit : il en est de men
tendn, fendo.
! fundus, i (m.}. 1° fond; 2° f(
terre ;
1 fitndo, as, poser des Fondemenls,
fonder;
fundator, 6ris (m.), fondateur;
fundSmen, -minis (n.) 1 fonde-
(unddmenlum, i (n.) J menl;
2 fundMuf, adv., de fond en com-
ble;
3 pfd-fundus, a, um, profond;
4 liitX-fuTidium, ii (n.), vaste do-
La premiere Byliabe du grec nu6.[iifv
fond I' correspond & la premiere syl-
ibe de fund-US. Pour le d^placemeot
> I'aspi ration, of. ):£!0-(o=/7d-o.
■gor, Jrii, functus sum, fungi, s'ac-
quitler de ;
I Comp. : 1 de-fungor, s'aequilter
enti^remenl de;
defunctus, a, um, qui s'est ac-
quit!^, mort;
S per-fangor, B'acquitter jusqu'au
bout de;
II Dir. : functio, onis {f,), accoto-
plissement.
Comme on disail : defunctus ftono-
ius, defunctus tabore, on a dit
ssti defunctus vita. Virg. Georg. iv,
3. Defunclnque corpora vita Magna-
mum heroum. De Ii, par eupht-
sme, <imort».
iguf, i (m.), champignon;
funglnus, um, arch., de la nature
du champignon.
Grec : -s^^ai.
Ill, if {m.), cAble, cordage;
I funleitlus, i (m.), petit ciLble,
! fandlU, is, e, attele par une corde
(hors du timon], en parlant
d'un cheval devolee;
fitwile. is [n.], 1" corde; 2" tor-
che;
ffin-nmhidus, I (m.^ danseur de
corde.
OS, -ndria in.], cadavre ; funerailles,
ia mort;*
0. Ill
1 funereus, n, um , de funerailles,
de deuil ;
2 funSro, as, rendre les devoirs fu-
nibres;
3 fUnShris, is,e, fun^bre;
i fUnestun, a, um, funeste ;
fUnesto, as, souiller, dishonorer.
' Funcs-Ws eat devenu /uneii'is par
un intermediaire oii le $ avaJt pris le
son du (A anglais : ' fune^-n-s. Ce
son du th anglais n'est pas reste en
latin : le plus souvent il est devenu
/ ou 6 (cf. /ecus, ruber], Ainsi ont etc
iormka ftBiiehris, mutiebris des anciens
th&Dies 'fienes, 'mulies. Le m^me
changement de « en ft s'observe dans
consobrinus, cerebrum, tenebvx {v.
ces mots). — Le suffixe hris. ber s'esl
ensuite ajoute a d'aulres mots, Lels
que satuber.
'fno, d'oii differentes formes du verbe
substantif (fui, futurus, fore, fn-
Ce verbe, qui est inusitg dans unu
partie de ses temps, trSs usite en
d'aulres , sert a completer le verbe
sum. II a le m^me sens : de mSme, en
Sanscrit, les racines bhU et as sonl sy-
nonym es- Cependant, si I'dn tient
compte de cerlarns derives de la ra-
cine bhu en grec, tels que pioi; .Ja
nature » , ?3n» « la planle » , ^inTti;
II pouss^ » , ^ikov « race » , il semble
qu'fL I'origine bhU se disait plus spe-
ctalemenl des productions de la nature,
tandis que an marque I'exislence en
general. — Au parfait, au lieu de fiii,
I'anciennB langue avait aussi la forme
fuvi. Enn. ap. Cic. Orat. in, 42. Nos
sumd' Romani, qui fuvimiis imlc Ru-
dini. Id. ap. (jell. x», i. Magnum eiim
laxfu' diet Partem fuvisset. — L'o de
fore, forem est da au voisinage de I'c .-
ct. Marcipor pour 'Marcipucr. ~ Le
subjonctif funm est employ^ par Vir-
gile,.iEn. X. 108. Troshultdusvcfuiil.
nttllo discnmiiip knbebo. PI. €npt. i:.
112
FUR.
3, 71. CavetOj mihi iratus fuas. —
C'est ce verbe *fuo qui, soude aux
autres verbes, et, pour commencer,aux
verbes neutres, a clonn6 les imparfaits
en -6aw, les futurs en -6o, les parfaits
en -{f)ui, — II a donn6 aussi la
plupart des temps du verbe fto « de-
veniD) (v. ce mot). — En grec la ra-
cine est 9U-. Parfait : 7:^9uxa « je suis »,
infinitif aoriste ^uvai « avoir 6te », par-
ticipe 9'j; «6tant». Dans ^uw «pro-
duire», qui a le sens causatif, il faut
sans doute voir un verbe derive (pour
*9'j-tw). — Sanscrit bhu «6tre». —
La 1'® personne du verbe substantif
en allemand, ich bin (ou anciennement
ich bim)y et I'infinitif anglais be ap-
partiennent k la m^me racine.
fur, funs (m.), voleur;
I Comp. : trX'fur, funs (m,\ arch.,
triple voleur;
II Der. : 1 furor y ilris, voler;
suf 'furor f aris, arch,, derober;
2 furax, dcis, adj,, voleur, rapace;
furdcUas, titis (f.), rapacite ;
3 furlnuSy a, wm, arch., de vo-
leur;
4 furtum, i {n . ), vol ;
furiim, adv.y en cachette;
furtwus, a, um, furtif ;
furtX-ficuSy a, urriy arch.y filou;
fm*unciduSy i (m.), 1° petit vo-
leur; 2** furoncle.
Dans I'ancienne langue, furtum de-
signe tout attentat contre la propriete
et fur s'npplique au brigand aussi bien
qu'au voleur. Virgile (iEn. viii, 20o), en
parlant de Cacus, a laisse au mot son
ancienne energie. At furis Caci mens
effera,., Les editeurs modernes ont
corrige a tort en furiis. — Le second
sens de furunculus est peut-etre le
produit d'une comparaison populaire :
cf. en frangais compere loriot, — Grec
9(op, g6n. ^wpo; « voleur ».
furca, as (/'.), fourche;
1 furcX'fery -feri (m.), qui porte la
fourche(en parlant d'unes
trt'fur^iifery -feri ^m.), trip
rien;
^ farcukiy se (/'.), 6tai d'un m
furcillny x (/'.), petite fourc
3 bi'furcuSy a, wm, qui se bif
fourchu.
furlur, uris (m.), son;
furfureusy Uy um, de son.
fumus, i (m.), four, foumeau;
1 fuimdridy a? (/".), professi
boulanger;
2 fornaxy iicis (f.), 1® four
2° four;
forndciiliiy a? {f,}y fournaise.
L'ancienne forme est *fornus
luro, is, ere, 6tre fou, 6tre furi(
1 ftiror, oris (wi.), folie, furei
2 furisBy arum {f.)y les furies, f
fiiriOy aSy rendre furieux ;
furidliSy is, e, de furie. fu
ficriosusy ay um, furieux;
furibunduSy a, wm, furibon
Hor. Ep, I, 2, 62. Ira furor bre
— Grec O'jtij (^^tre inspire, 6t
rieux» (qu'il ne faut pas con
avec Ojio «< sacrifier »). Un a est
entre les deux voyelies. En lalir
est devenu r. V. flos .
furvus, a, um, sombre, noir. V. /
fuscina, as (/'.), fourche a trois
ches; trident.
fuscus, a, um, brun, sombre;
fasco, aSy obscurcir;
fuscdlor, oris [m.], qui obs(
in-fusco, as, 1° noircir; 2° a
corrorapre.
11 y a peut-^tre parente entre
et furvus (pour *fus-uus), ainsi q
la famille de mots a laquelle
tient le nom de la fum6e.
lustis, is [m.), b&ton;
fustudrium, ii (n.), bastonna-
lusus, i (m.), fuseau.
GEMINUS.
11
G
lalbannm, i (n.)« sorte de r^sine;
galbdneus, a, um, de r6sine.
Mot emprunt6 : yaX6av7).
galbus, a, urn, vert pd,le, jaunMre ;
gcUbXnus et galbineus, a, um, jau-
n^tre ;
galbXnum, i (n.), robe d*un vert
pale;
galblndtus, a, wm, v6tu du galbi-
num.
V. fldvus.
galea, » (f.), casque ;
galedttis, a, um, qui porte un cas-
que.
galerns, i (m.) et gdlerum, i (n.),
{^ bonnet de fourrure ; 2® perru-
que;
1 gdlentus, a, um, coiff6 d'un bon-
net de fourrure ;
2 gdlerlculum, i (n.), \^ casquette;
2® perrufque.
gallns, i (fn.)> coq;
gdlina, a? (/'.), poule;
galltndceus, a, um, de poule, de
coq.
ganea, as {f,) et ganeum, i (n,), taverne,
bouge ;
gdneo, onis (m,), habitu6 de taver-
nes, de bouges.
gannio, is, Ire, 1® grogner, murmurer;
2« bavarder ;
gannitus, us (m.), grognement, mur-
mure.
garrio, is, ire, bavarder;
garriilus, a, um, babillard ; sonore ;
garruTitas, dtis (f,), babil.
gandeo, es, gdmsus sum, gaudere, se
rejouir ;
gaudium, ii (n.), joie;
Mots latins. — Cours sup.
per-gaudeo, resseniir une grande joie .
On pent rapprocher yaUiy (pour * ya-
F^stv) et -pfiitii «se r^jouirw. Le nom
propre Gaius (osque Gaavius) parait
appartenir & cette famille : c'6tait un
nom d'heureux augure. Sur la possi-
bility d'une parente avec have, aveo,
audeo, v. M^m, Soc. Ling, v, 193.
gausape, is (n.) et gausdpum, i (n.),
6toffe k longs poils (pour v6te-
ments ou couvertures) ;
Grec fOLU'siTzrii,
gaza, as {f,), 1® tr§sor royal de Perse;
2<> tresor.
gelu, us (n.), gelee;
1 gMo, an, 1° geler, glacer; 2® se
geler ;
con-gelo, as, \ ® faire geler ; 2° se
geler, se durcir;
2 gelidus, a, um, glace, glacial;
e-gUXdus, a, um, 1 ^ glace ; 2*» ti^de.
L'allemand halt et I'anglais cold sont
de m^me origine que gelu (pour la cor-
respondance de la consonne initiale v.
decern). En Sanscrit, galam signifie
«eau)). V. aussi glacies,
%
geminus, a, um, double, jumeau ;
I Comp. : ter-gemXni et tri-gemini,
36, a, triple ;
II Der. : 1 gemXno et in-gernXno, as,
doubler ;
con-gemXno, as, 1® redoubler;
2° devenir double ;
gemXndtio, onis [f,), redouble-
ment;
2 gemellus, a, um, jumeau, ju-
melle ;
gemellX-'pdra, % [f,), mere de
deux jumeaux.
Gemellus equivaut a *geminHus,
comme asellus k *asinHus,
8
114
GEMMA.
gemma, »(A), i° bourgeon; 2<> pierre
precieuse ;
1 gemmo, as, bourgeonner;
2 gemmeus, o, mwi, l^depierre pre-
cieuse ; 2® orn6 de pierreries ;
3 gemmdtusy a, urn, orn6 de pierre-
ries.
g£mo, Is, wi, Xtum, ^e, g6mir; reson-
ner;
I Comp. : 1 con-gSmOy 1*> g6mir pro-
fondtoent ; 2'> g6mir ensemble
sur;
2 in-g^mo, i ® g6mir ; 2* g6mir sur ;
11 D6r. : 1 g^mS-bundus, a, mw, ge-
missant ;
2 gemituSf us (m.), g^missement;
3 g^isco, iSy ^re, commencer k
gtoir ;
con-g^isco, se meltre h, g6mir
profondement ;
in-gemisco, se mettre h, gemir.
g«na, e (A), joue.
Gena ne designe pas uniquement la
joue. II signifie egalement les m^-
choires. Plin. Hist, Nat. xi, 37, 58.
Infr^a oculos malae hominis tantuim,
quas prisci genas vocabant, — II desi-
gne m6me les paupiferes. Enn. ap.
Fest. p. 94. Pandite, sulti\ genas et
corde relinquite somnum. Plin. Hist.
Nat, XI, 37, 57. Nee gense quidem
mnnibus ideo, neque nictationes, —
Un mot de la 4« d^clinaison se
trouve dans toute la famille, avec le
sens de ((m^choire, mentonw : y^vu^,
Sanscrit hanus, gothique kinnus
(allemand Kinn, anglais chin). On
pent rapprocher genutni dentes «les
dents qui sont au fond de la m^choire,
les molaires ».
gener, eri (m.), gendre,
Gener est de m^me origine que
Ya{jL6p(J5. II signifie aussi quelquefois
«le beau-fr6re ».
genu, ug (n.), genou;
gemculumy i (n.), genou ;
gmiculatus, a, um, noueux, e
de plantes,
Datif genubus ou genibus, 1
cien latin on trouve aussi le m
gcnuSj us, — Le verbe congei
« tomber sur les genoux » est c
Nonius. Ge verbe renferme le d
tif genuclum, qui a donne le fi
genouily genou, — Grec yovu ; sj
gdnu; gothique kniu (allemand
anglais knee),
gtrmanas, a, um, !<> vrai, na
2° (avec frater ou soror, ex]
ou sous-entendus) fr^re , sa
germdmtas, dtis (f,), fratemi
« Vrai, naturel)). Cic. Att. iv,
me asinum germanum fuisse.
Most, I, i, 38. Di te omnes pe
oboluisti allium, germana illuvi
Capt, II, 2, 38. Nam illic quidem
doromedes fuit germane nomv
« Frdre » : la locution complete
etre a Torigine frater germanus, c
eii grec ^ptHxtap a^iX^pt^?. Plus tan
jectif a pu s'employer seul. Cic
V, 1 . L. Cicero fmter noster, i
Hone patruelis, amore germanus
Andr, i, 5, 57. Si te ingermanif
dilexi loco, — Virg. ^n. v, 412
germanus Eryx quondam tuus
gerebat, — Entre germen et gerr,
(pour *germn-anus) il y a le m6m
port qu*entre homo et humanus
*homn'anus), Germanus signifie
littSralement « qui est de la sou(
germen, -minis (n.), germe ;
germmo, as, germer;
germmdtio, onis [f.), germina
La racine de ger-men parait
6tre gen-, — Mais les exempi*
changement de Vn en r sont rai
gSro, is, gessi, gestum, ger^e, p(
ex6cuter, faire;
I Comp. : 1 ag-g^, is, amon
agger, Ms (m.), Iev6e, c
see;
aiGNO.
115
aggerOy as, remplir en amonce-
lant; combler;
aggirdtio, onis (/'.), digue;
chaussee ;
ex-agg^rOy as, rapporter des
terres sur, amonceler; re-
hausser; au figure, exage-
rer;
exaggerdtiOy onis (fJ), l^amon-
cellement; S^ elevation; au
figuriy amplification;
2 con-gero, is, reunir en tas;
congerieSy iei (f,)y amas, mon-
ceau ;
congestiOy onis (f,), amoncelle-
ment;
congestuSy Us (m.), monceau;
congestieitiSy a, urn, form^ par
amoncellement ;
3 di-gero, is, 1® distribuer;2*»di-
gerer ;
digestiOy onis {(,), distribution ;
classement ;
in-dvgestuSy a, um, sans ordre,
confus ;
4 e-g&o, is, porter au dehors ;
e-gestiOy onis (f,) et egestuSy
us (m.), lo action d'enlever,
de retirer ; 2« action d'^pan-
cher, de repandre ;
5 in^^Oy iSy porter dans, entas-
ser dans ;
6 og-gero, is, arch,, apporter,
presenter;
7 r^-g^rOy i«, reporter, reavoyer,
aufr. et au figure ;
8 sug-gero^ is, apporter sous ou
a la suite; procurer;
svggestus^ Us (m,), et sugges-
tumj i (fi.), . leree de terre;
tribune; ^
II Der. : 1 gesto^ as, porter;
gestumeHj -fmnis (r.), i* ce
qu'on porte, v^tement, ar-
mure; 2^ moyen de trans-
port;
2 gestuSy us (m.), attitode du
corps« gesie;
gestiOy is, -ire, faire des gestes
de joie, sauter de joie ;
praB-gestiOy iSy trepigner d'im-
patience ;
3 geiUluSy a, uniy qui porte ou
sert a porter ;
4 composes en -gery -gerus, ou
arch, -genilus:
armi-ger (v. arma) ;
bellX-ger (v. helium) ;
comi-ger (v. comu) ;
seti-ger (v. seta) ;
morirgerus (v. wios);
scutt-gerUlus (v. scutum).
La racine est ges (v. flos), — Le
sens de « porter » est le plus ancien :
c'est aussi le seul qu'on trouve dans
les composes. Les locutions comme
magistratum gererCy rem mandatam
genre, font comprendre comment on
a passe du sens de « porter » a celui
de « faire ». — Gestus, litt^ralement
«le port)).
gigas, antis (m.), geant;
giganteus, a, umy de geant.
Mot emprunte : yi'y*?,
gigno, is, g^nuiy genltvm, gignSre,
engendrer, produire;
I Gomp. : i in-gffgno(seul.aup/'. et
au sup,), inculquer des la irais-
sance ;
2 pro^ignOj is, i'* engendrer;
2® produire ;
II Der. : 1 g^nus, eris (n.), 1° nais-
sance ; 2® race r, 3** esp^e ;
g^^Oy as, engendrer;
in-g^nerOy as, faire nattre ;
g^nerosuSy a, um, de bonne
race; g6nereux;
generosUaSy atis (f,), g6n6ro-
sit6;
2 g^nitory oris (m.), pere ;
genitrix ou genetrtx, ids {fJ),
mdre;
3 pro-genieSy iei (/".), enfant, re-
jeton; '
116
GIGNO.
4r gens, gentis [f.), famille, race,
nation ;
genillis, is, e, de la famille de,
propre k une race ;
gentillias, dtis (f.), commu-
naut6 de race ;
gentilicius ou gentiltiius, a, urn,
propre k une famille ;
genius, ii (m.), g6nie protec-
teur;
6 in-g^iium, ii (n.), nature, ge-
nie, caractere ;
ingenidtus, a, wqi, port6 a;
ingSniosus, a, urn, 1® propre
k ; 2® habile ;
7 in-genitus, a, urn, inn§, natu-
rel;
8 in-g^nuus, a, um, de naissance
libre ;
ing^uitas, dtis {f.), liberte;
noblesse ; ing^nuite ;
9 gSnuinus, a, um, nature!, inn6 ;
10 composes en -gnus, a, um :
b^i-gnus (v. bonus);
mdli-gnus (v. malus) ;
pnvi-gnus (v. privus) ;
abie-gnus (v. abies) ;
11 composes en -gena, 3S, ou -ge-
nus, a, um :
indi-g^na, 3e{m,,f. ; poster, w.),
indigene ;
amnX-gena, as (m., f,), ne d'un
fleuve ;
ruri-gena, se (m., f,), homme
ou femme des champs ;
dliem-gena, a? et
dlieni-g^us, a, um, stranger;
12 compose en -ges, -gStis :
Indi-g^tes, um (m.), dieux in-
digenes. .
11 y avait, en ancien latin, un verbe
* g^no, *genis, duquel sont restees
les formes genunt, genitur, genendi,
gem, Gi-gnO est un present a redou-
blement, comme en grec tc^tutw, [xi-
[xvw, Y^Yvo-fjiat, et comme en latin
si-sto. — Gens suppose une ancienne
forme de nominatif *(7en(^i)-5. G*est le
plus ancien nom de la famille
Cornelia, gens Julia. Ce mot
ploie aussi comme synonyme d<
lequel derive de la m^me ra(
nascor). — Genius designe i
divin presidant a la naissanc
semo,de severe. — Ingenium « m
Colum. HI, 1. Arbores silves>
ferae sui cujusque ingenii poma
Virg. Georg., u, ill. Num
arvorum ingeniis : quae robora
Quis color et quae sit rebus
ferendis. De l^,en parlant de I'l:
« esprit, caractere ». Cic. Fon
Multum habet ingenii ad fing*
Id. Or. 5. Vir acernmo inge\
Ingenuus ((naturel». Lucr. i
Unde mare, ingenui fontes, exte
large Flumina suppeditant? In
diffdre de libei" en ce qu'il c
Fhomme libre de naissance. -
fin des composes comme be}
malignus, privignus, la raci
reduite aux deux lettres gn;
presente la desinence. Ces coi
doivent s'entendre tantdt de la i
de la mani^re d'etre {abiegnus
gnus) et tantdt de la naissanc
vignus), Abiegnus «qui a la
du sapin, qui est de sapin».
gnus afils de Tun des epoux,
fils » (v. privus). — Indi-ge-t-d
a rint6rieur, nationaux » (en ]
des dieux) de indu et de ge
superstes. Ces dieux sont s
opposes, dans TEneide, aux die
les anc^tres Troyens ont aj
avec eux, di patrii « les dieux
p^res ». L'expression Di patri
getes renferme done une enum
analogue par le sens k celle
exprimee chez Tite-Live (vui,
moyen des mots : Di Novens
Indigetes. — La racine grecq
YEV, d'ou Y^vos, ifsvsflc, YEvsai?
ttJp, etc. Fiyvoixai a le m^me
blement que gigno, n[iais avec 1
nence et le sens du passif . En s
,GNARUS.
in
gau «mettre au monde», d'ou gani-
tar c(pere», ganus «race)>, gaganmi
« je procree », etc. Gothique kuni
«race » (anglais kind « esp6ce », alle-
mand Kind « enfant »).
glaber, -bra, -brum, sans poll, glabre.
glacies, ei (f.), glace ;
i ghXcidlis, is, e, glacial ;
.2 gldcio, as, glacer.
La racine est gel (cf. gelu, gelare)
avee m6tathese et addition d'un c.
Cest la mSme addition que dans les
. verbes fa-c-iOy ja-c-io,
f gladins, ii (m.), glaive ;
i gladiator, oris (m.), gladiateur;
glddidiorius, a, mw, de gladia-
teur ;
2 gladiolus, i (m.), epee courte.
glans, glandis (f,), gland ;
1 glandt-fer, -f^a, -ferum, qui
porte du gland ;
2 glandium, ii (w.) et glandUlse,
arum(f,), glande de porc,mets
recherch6 ;
3 Ju-glans, -glandis (f.), noix,
propr. gland de Jupiter.
Grec paXavo;. Le p = gf, comme
dans Papu; = gravis,
glarea, sb (f.), gravier.
glaacas, a, uxii, de couleur vert de
mer, glauque.
Mot emprunte ; fXauxo;.
gleba, a (/'.), motte de terre ;
glehula, ae {f.), {^ petite motte;
2" petit champ ; 3® petit morceau.
glis, Iris (m.), loir.
glisco, is, ere, i® flamber; 2° s'eten-
dre de proche en proche.
globus, i (m.), peloton, globe;
i gldbo, as, pelotonner, arrondir;
C07i'gl6bo , as , ramasser ou
assembler en peloton ;
2 gldbosus, a, urn, rond, sph6rique ;
3 gldmus, -mens (n.), peloton;
gWm^o, as, pelotonner, grouper;
gliknerCimen, -wimis (n.), arch.,
agglomeration;
ag-gl6mero, as, agglom^rer ; *
con-glomSro, as, pelotonner.
Dans globus et glomus il y a per-
mutation de 6 et m, comme dans pro-
boscis «trompe)), devenuchez Isidore
de Seville promoscis.
gloria, sb (/.), gloire, vanite ;
1 in-glorius, a, um, sans gloire ;
2 glorior, dris, se glorifier;
glondtio, onis (/.), action de se
glorifier ;
3 gloriosus, a, um, vaniteux ;
4 gl6n6la, a? (f.), faible gloire.
Gloria vient d'un ancien substantif
neutre *clovos, * clous, *c/os = xX^o;
(pour *xX£Fo;). Ailleurs le c de cette
famille de mots s'est maintenu sans
affaiblissement {duo, indutus). Cf. le
rapport de gracilis et de cracens.
gluten, -tinis (n,), glu ; «
glutino, as, coller;
giatindtor, oris (m.), relieur ;
ag-gldtmo, as, rapprocher en
collant ;
con-g latino, as, ^<* coller, souder;
2^ combiner, arranger.
glutio et gluttio, is. Ire, avaler, en-
gloutir ;
1 gldto et glutto, onis (?w.),glouton;
2 in-gliivies,iei{f.), l<»poche, jabot,
estomac ; 2<* voracite, glouton-
nerie.
V. gula.
gnarus, a, um, qui sait ;
i i-gndrus, a, um, ignorant;
2 i-gnoro, as, ignorer ;
ignorantia, x (f.), ) j^norance*
ignordtio, 6nis{f.),\ ^ '
3 narro, as, raconter ;
narrdtio, 6nis{f.), r^cit, narration ;
naiTdtiuncUla, x (/.), court recit ;
118
aNASCOR.
mm'dtor, oris (m.), narrateur;
e-narro, 05, raconter tout au
long;
enarratU), onis (f.), d6veloppe-
ment, enumeration;
re-narro, as, raconter denouveau.
La racine est gnd ou gno «con-
naitre », d'ou gno-sco, no-sco (v. ce
mot). — Festus, p. 95. Gnarigavit
significat apud Livium narravit.
*Gnargare s*est change en gnarrare :
le g initial est ensuite tombe, comme
dans nascor,
gnascor, v. nascor.
gnavus ou navus, a, um, diligent, actif ;
1 i-gndvus , a , um , paresseux ,
lAche ;
igndvia, ae (/'.), lachet^;
2 ndvo, as, faire ou fournir avec
activity ;
3 ndviter, adv,, avec activite ;
4 ndvXtas, dtis (/'.), activite.
Du sens de « entendu , attentif »
gndvus a pass6 k celui d'actif, dili-
gent. Cic. Verr., v, 21. Homo gnavus
et industnus. Id. ibid, 63. Gnavus et
prudens et bonus filius, — Navo « con-
duire k bonne finw. Cic. Fam., vi, 1.
Nemo est tarn afflictus qui, si nihil
aliud studeat, nisi id quod agit, non
possit navare aliquid et efficere, II se
construit habituellement avec operam
ou opus, Cic. Fam, vi, 25. Navare
operam reipublicw, — La racine est
la mdme que dans gnd-rus, gno-sco,
gracilis, is, e, arch, grUcilus, a, um;
grdcilens, entis ; grdcilentus, a,
um, gr^le;
grdcUitas, dtis {(,), gracilit6, mai-
greur.
Ennius {ap, Fest. p. 53) a employ^
dans le m^me sens Je mot crdeens :
Succincti gladiis, media regione cra-
centes (il est probablement question
des abeilles). Les mots pr6cit6s ont
la forme de diminutifs.
gr&culus, i (m.), geai.
gradus, us {m,), pas, marche, de
4 grddior, eris, gressus sum, gy
marcher;
Composes en : gredior,
-gressus sum, -gr^di :
ag- grddior, attaquer ; ei
prendre ;
aggressio, onis (f,), attaqu
con-gredior, se rencontrer
venir aux mains ;
congressus. Us (w.), rencoi
combat;
de-gredior, descendre ;
dl-grMior, se separer ;
dlgressus. Us (m.), ) s6para
digressio, onis (/.), ) digress
e-gredior, sortir;
egressus. Us (m.), depart ;
in-grMior, entrer;
ingressus. Us (m.), entree;
prse-grMior, marcher devant
prmgressio, onis (f,), actio
devancer ;
pro-gredior, s'avancer ;
progressus. Us (m.), march
avant, progr^s;
progressio, onis (f.), ava
ment, progres;
r^-gredior, revenir en arriere
regressus, Us (m,), retour;
trans-gredior, passer outre;
transgressio, onis (f.), a(
de passer outre; trans
sion ;
2 gressus, Us (m.), marche ;
3 grdddtio, onis (f,), gradation
4 grdddtim, adv,, pas i pas,
duellement;
5 grdddrius, a, um, qui va {
pas ;
6 grassor, tlm, marcher, s'avai
grassdtor, 6ns (m.), 1® r6(
2** voleur de grand chemii
Au lieu de aggressus, I'anc
langue avait aussi les formes aa
tus et adgretus (Festus, p. 6, 78
QRATUS.
119
Entre graduB el grandis il existe pro-
bablement un lien de parents. >
gr&nen, minis (n.), gazon, hcrbe ;
grdmXneus, a, um, de gazon.
grandis, is, e, grand ;
i composes en grand' ou grandX- ;
grand-wvus, a, urn (v. SBvum) ;
grandi'Wquu^, a, urn, qui a un
langage 6lev6 ou pompeux;
2 diminutifs :
granditiscUlus, a, um, un peu
grand;
grandiculus, a, urn, assez grand ;
3 grandesco, is, arch,, grandir;
4 grandUas, dtis (f.), Elevation du
style ;
5 per-grandis et prae-grandis, is, e,
tr6s grand.
Grandio « grandir, faire grandir ».
Cat. H. il. 1, 141 . Mars pater, te precor
uti fruges, frumenta, virgultaque gran-
ge, heneque evenire siris. Pacuv.
ap. Non. p. 115. Nee grandiri frugum
fetum posse, nee mitescere, Plaut.
Aul. I, i, 10. Testudineum istum tibi
^go grandibo gradum. — Mars, qui
6lait k I'origine une divinity cham-
p^tre [Mars silvanus, campestris, cus-
to8, conservator), s'appelait gradivus
(pour * grandivus) « le dieu qui fait
grandir ». Plus tard, Mars a 6t6 assi-
mile a "Apr,;, dieu de la guerre : mais
son sumom lui est rest6. — V. gra-
dus.
grammatica, » (fJ), grammMce , es
(/.), grammaire ;
gramnuXticus, a, urn, 1® de gram-
maire, grammatical; 2® subst,
grammairien.
Mots emprunt^s : YpafjL[jL«Ttx7(, ypafx-
[xaTixd;.
grando, -dinis (/.), gr^le ;
grandXnat, impers., il grdle.
granum, i (n.), grain, graine;
I grdndria, orum (w.), greniers;
2 grdni-fer, -fera, -f^rum, qui trans-
porte des grains.
gr&phiiun, ii (n.), poingon a <^crire,
stylet;
1 grdphidrius, a, um, qui concerne
les poingons k ecrire ;
griXphidrium, ii (n,), ^tui pour
les poingons;
2 gnXphicus, a, um, qui concerne
la peinture; achev6, accompli.
Mots emprunt^s : fpa9{ov, fpa^ixo;.
grains, a, um, {^ agr6able; 2® recon-
naissant ;
I Comp. ; 1 in-grdtus, a, um,
1° d6sagreable; 2® ingrat;
2 per-grdtus, a, um , tres agr6able;
II D6r. : 1 gratia, m (f,), 1® faveur;
2° credit ; 3® reconnaissance ;
in-grdtia, a? (/.), d^plaisir;
grdtiis, d'ou grdtis, adv., par
complaisance ; gratuitement;
in-grdtiis, ^'omngrdtis, adv.,
a regret;
grdtiosus, a, um, qui a du cre-
dit; agreable;
2 grdtes, seul. k Vacc. et k VabL
pi. (A), actions de graces ;
grdtor, dris, i^ feliciter; 2<* se
feliciter ;
3 grdtiilor, dris, feliciter;
grdtiddtio, onis (f.), felicitation ;
4 grdtultus et grdtuitus, a, um,
gratuit;
5 grdii'ficor, dria, complaire k ;
grdtXficdtio, onis [f,), faveur;
bienfait.
La difference enivB-graius et jucun-
dus est marquee dans ces deux passa-
ges de Cic6ron. Fam *xiu, 18. Tale tuum
judicium non potest mihi non summe
esse jucundum : quod cum ita sit, esse
gratum necesse est. Ibid, v, lo. Amor
tuus gratus et optatus ; dicerem, ju-
cundus, nisi id verbum in omne tempus
perdidissem, Gratus implique done
une id6e de reconnaissance. — Gratis
420
GRAVIS.
et sine mercede aliquid facere nfa.\Te^
quelque chose par grftce et sans
salaire » (gratis pour gratiis), —
Grates vient d'un singulier inusit^
* gratis . — La racine de gra-tus
^ est la m6me que celle de y.a^pto ,
yoepi^. — En Sanscrit har-jd-mi cje
me r^jouis)). Allemand gem «avec
plaisir».
gr&vis, is, e, pesant ; grave ;
i griiviter, adv., lourdement; gra-
vement ; avec peine ;
2 grdvXtaSf dtis if.), pesanteur;
3 grdvo, as, charger, incommoder;
ag-grdvo, as, surcharger; ag-
graver ;
grdvdte, adv,, a regret ;
grdvdtim, adv,, 1° lourdement;
2<» a regret ;
4 grdvidus, a, urn, alourdi, pesant;
5 grdvedOj-dinis (f.), lourdeur de
tfite ;
grdvedXnosus, a, urn, sujet aux
lourdeurs de t^te ;
6 grdvesco, is, se charger; aufig,,
s'aggraver.
L'adjectif Sanscrit correspondant
est gurus « grave » (pour une ancienne
forme *gaims, qui est restee au com-
paratif garijdns), Le latin a fait passer
*garus dans la declinaison des the-
mes en i (v. levis) et change *garvis
en gravis, Grec pap^-^. Le Sanscrit
gm'u a i la fois le sens materiel
((pesant)), et le sens metaphorique
((grave, savant)). Le 6 en grec doit
faire penser que la forme la plus an-
cienne etait *gvarus.
gremium, ii (n.), sein.
grex, gregis (m.), troupeau, troupe;
1 grcgdrius, a, um, du troupeau;
de la foule ;
2 gregdlis, is, e, 4° du troupeau;
plur. gregdles, ium [m.), com-
pagnons ; 2° commun, vul-
gaire ;
3 gr^go, as, assembler;
ag-gT^go, as, rassembler ;
con-gr^go, as, assembler en foule;
congrSgdtio, onis (f,), reunion;'
rassemblement;
se-gr^go, as, isoler, sQparer;
se-grex, gregis, adj., isol6, separ6;
grSgdtim, adv., en troupe, en
foule;
4 e-gr^gius, a, um, qui sort du
commun, remarquable.
Lucr^ce, ii, 662, fait grex du f6mi-
nin : Equorum duetlica proles Buee-
riaeque greges.
grundio et grunnio, is, ire, grogner; ^
grunnltus. Us (m.), grognement.
*gruo, tomber, d'oii :
i con-gruo, is, i, &re, coincider,
s'accorder avec ;
congruentia, se (f), accord, pro-
portion, convenance;
congruus, a, um, qui s'accorde
avec; convenable;
2 in-gruo, is, se precipiter sur.
grus, gruis (f.), grue.
gubemo, as, 6tre pilote; gouverner;
1 giibemdtio, onis (f.), action de
gouverner ;
2 gUberndtor, oris (m.), pilote ;
gixhemdtrix. Ids (f.), celle qui
gouverne ;
3' gUberndcUlum, i (n.), gouvernail.
Mot emprunt§ : xuSspvaw.
gula, SB if.), gueule ;
gulosus, a, um, glouton.
Le radical gul a avaler » se retrouve,
avec metath^se, dans glutio, ingluvies.
giirges, -gitis (m.), gouffre ;
in-gurgito, as, engouffrer.
gustus, us {m.), goClt;
gusto, as, goftter;
gvstdtus, MS (m.), 1® le sens du
goClt ; 2® goftt, saveur ;
in-gustdtus, a, um, dont on n'a pas
go£lt6 ;
HABEO.
121
de-gusto, as, goftter; goClter de,
essayer de ;
prx-gusto, as, goCiter d*avance;
praegxistdtor, oris (m.j, degusta-
teur .
GuS'tu-s est un substantif abstrail
lMm6 comme rap-tu-s, duc-tu-s : la
le est gus-, doDt le sens primitif
lit w essayer ». Nous retrouvons
racine dans le verbe degunere
m *de-gusnere) cite par Festus
71) : Degunere degustare. Ici gus-
conjugu^ sur le modMe de ster-
•e, sper-nere. Nous retrouvons en-
ire la mSrne racine dans le mot
i-gur « celui qui essaye les oiseaux »
^ avis). A c6te du masculin augur
!pr6tre», il y avait anciennement
substantif neutre *aU'gur, *au-gus
ipresage », d'ou augustus « consacre ».
Grec Y£uw (pour *ys6<j-co; cf. yeua-
;, y£U(j-TT[piov) . Sanscrit gus « goMer » .
rthique hiusan «goMer, choisirw
(allemand kiesen , anglais choose).
gutta, SB if.), goutte;
1 guttdtim, adv., goutte k goutte;
2 guttaia, as(f.), petite goutte.
guttur, uris (n.), gosier, gorge.
igymnasium, ii {n.), gymnase;
1 gymnasticus, a, um, gymnastique ;
2 gymmcus, a, urn, gymnique.
Mots emprunt6s : yufjivaatov, YUfjLvaart-
xd;, Yujivtxd;.
gynsBceum, i (n.), gyn^cee.
Mot emprunte : pvatxsiov.
gypsum, i (n.), plMre; statue en pia-
tre;
gypsdius, a, um, couvert on enduit
de piatre.
Mot emprunt6 : futfo;.
gyrus, i (m.), tour, circuit; cercle.
Mot emprunt6 : p?o;.
H
UUl)eo, 68, ui, itum, ere, 1° tenir;
2'» avoir;
I Composes ;
Composes en -hibeo, es, etc. :
i ad-hibeo, placer aupr^s, appli-
quer;
2 cd'hlbeo, retenir, arr^ter;
dir-tbeo, distribuer, trier, clas-
ser, compter;
diribitor, oris (m.), celui qui
compteles suffrages; scruta-
teur;
3 eX'hXbeo, produire au dehors;
4 in-hibeo, arrfiter;
inhibitio, onis {f.), action d'ar-
rfiter;
5 per-hibeo, 1® fournir; 2<» dire,
rapporter;
6 prd-hibeo, empdcher;
prdhibitio, onis if.), defense;
red'htbeo, i° faire reprendre,
rendre ; 2° reprendre ;
rMhibXtio, onis (f.), action de
rendre ou de reprendre un
objet vendu;
et avec contraction :
debeo (* de-hibeo), devoir;
debUum, i (n.), dette;
debitor, 6ns (m,), debiteur;
praebeo (p. *prae'hibeo), fournir;
Composes en -habeo, es, etc. :
ante-hdbco, mettre avant;
post'hdbeo, mettre apr^s;
II Der. : i MbXto, as, habiter;
MbUdtio, onis {f.), habitation;
2 habitus, us (m.), tenue, mani^re
d'etre, etat;
3 hilbUis, is, e, qui va bien ^ la
123
H^DUS.
main, qui s'adapte, conve-
nable ;
hiibilttaSf ^dtis (f.), aptitude,
convenance ;
tn'Mbtlis, iSf e, qui ne va
pas, inapte;
de-bilis{p. * de'hahilis)fis,e,
faible;
dehUitcLS, litis (/.]» faiblesse;
debtlito, hs, affaiblir;
4 Mbma, a? (/'.), r6ne.
Le sens primitif « tenir » se montre
encore dans les composes comme co-
hibeoy in-hibeOf pro-hibeo, et dans les
d6riv6s habilis, habitus, habena, Habeo
a ensuite exprim6 la possession d'une
faQon gen6rale, et il a m6me fini par
prendre le r6le d*un simple verbe auxi-
liaire. Cic. Q. Fr., in, 9. Quod me hor-
taris ut absolvam, habeo absolutum
suave £7105 ad Caesarem, G'est ainsi
qu'en espagnol et en portugais le verbe
latin tenere remplit aujourd'hui la
fonction de verbe auxiliaire. — Habeo
s'emploie aussi comme verbe neutre,
dans le sens de « se tenir, se trouver,
^tre)). Varr. L. L. iv, 8. Apud wdem
Junonis Lucinae, ubi aeditumus habere
solet, Plaut. Men. prol, 69. Ille gemi-
nus, qui Syracusis habet. (G'est en ce
^ens qu'il a donne le frequentatif habi-
tat,) Cic. JFom., IX, 9. Tullia nostra
recte valet : Terentia minus belle ha-
^uit, sed cerium scio jam convaluisse
earn. Id. Mur,, 6. Bene habet, jacta
sunt fundamenta defensionis. Hor.
Sat,, I, 9, 52. Magnum narras, vix
credibile : atqui sic habet, — C'est
une question controversee de savoir
si habeo est de m^me origine que le
germanique haban , hafjan « tenir ,
avoir »; quoiqu'il y ait quelques diffi-
cultespourlacorrespondance des con-
sonnes (v. decern), la parent6 ne nous
semble pas douteuse.
hsBdus, i (m.), chevreau;
1 hxdlnus, a, urn, de chevreau;
2 hdddixlus, i (m.), jeune cb
fisedUlea, ae (/.), petite el
3 haedillus, i (m.), petit che
Les anciens Romains disai
dus ou faedus. Fest., p. 84.
antiqui dicebant pro haedo, U
holers, fostem pro hoste, fost
hostia. On trouve de m^me fi
fariolus, d. cdt6 de hordeum, h
et haba, hanula, a cdt6 de faba,
G'est qu'en effet la prononciati
lettre f, au temoignage des
6quivalait a une sorte de soui
la boucbe entr'ouverte, Quini
iO, 29. Nam et ilia, quae est se.
trarum (litterarum), paene non
voce vel omnino non voce, poti
discrimina dentium efflanda i
rius Victorinus, p. 2455. F i
imum labium supremis impi
dentibus, refiexa ad palati ft
lingua, leni spiramineproferen
permutations entre feth s'ol
aussi en espagnol, en roumain,
plusieurs de nos dialectes frar
Midi. — La forme germanique
pondant a hxdus est le gothiq
« ch^vre » (anglais goat, a
Geiss), Un gh primitif deviei
grec et f en latin dans fel,
fatisco, V. ces mots.
hsBreo, es, haesi, haesum, haere
attache a, adherer^;
I Gomp. : \ ad'haereo, 6tri
rent;
2 cO'haereo, 6tre uni avec
3 in-haereo, 6tre attache <
4 sub-haereo, rester au foi
II Der. : haestto, as, 6tre arr
siter ;
haesUdtio, onis [f.), en:
hesitation.
Haei'eo est pour * liaeseo (v, flo
est reste au parfait et au sup
qu'en realite il est pour deux j
si, *haes-sum, De m^me haesi
* haessito.
*HBNDO.
123
exhaler un souffle, uneodeur ;
p. : ex-hdlo, as\ rM-hdlo,
\y arch., exhaler;
: i hdlXtus, us (m.), souffle,
ileine ;
I'heltis, a, urn, essouffle ;
nhelo, as, 6tre essouffle.
an-helus, la premiere syllabe
lie soil la parlicule privalive,
Bmeul exprimee par in-, soil
posilion correspondant h. ava.
i(m.), hamegon, crochel;
idtus, a, urn, arme d'un croc,
rocfau;
idtXlis, is, e, d'hameQon, qui
3 fait avec I'bameQon.
V. arena.
ntrailles ;
i-spex, -splkcis (w.), devin qui
camine les enlrailles des vic-
mes, haruspice;
tspica, as (/.)» devineresse ;
ispicium, ii (n.), science des
iruspices ;
ispltcinus, a, urn, d'harus-
ce;
'dlus, i (m.), devin ;
dlor, arts, !<> pr6dire Tave-
r; 2® deraisonner.
L *haru n'est plus employ^ h
)16. Mais oulre le compose
X, form6 comme au-spex, exti-
us le Irouvons dans harvlga,
la victime donl les enlrailles
dherenles (de * haru el jugus)
hajn)ina ou arvina « graisse,
• Un mol de m6me origine que
hira (f.) wboyaux)), donl le
r esl hillse « enlrailles ». —
)n le voit par crrvina, V/i ini-
ait pas prononcee forlemenl :
e sur les inscriptions Torlho-
irispex, arespex, arrespex,
! (f.), pique, javeline;
Mi, orum (m.), soldals arm6s
'une pique ;
2 hostile, is (n.), 1® hois d'une lance,
baion, pieu; 2<» lance;
3 sub'hasto, as, vendre k Tencan
{propr, au pied de la pique du
pr6teur).
baud, n^g., non, ne;
haud-qudquam, adv., nuUemenl.
haario, is, hausi, haustum, haurire,
puiser;
I Gomp. : ex-haurio, is, epuiser;
in-exhaustus, a, um, inepui-
sable;
II Der, : haustus. Us (m.), aclion de
puiser.
Haurio est pour *hatisio (v. flos). Si
le s esl resle au parfail, c'est qu'il lienl
la place de deux s (pour *haus-si).
hebdomas, adis (f,), semaine.
Mol emprunte : §68o{ia;.
hebes, etis, adj,, emousse;
1 hebetOy as, ^mousser;
2 Mhesco, is, ere, \° devenir oblus;
2*» s'^mousser.
hedera, » {f.), lierre ;
i Mderdceus, a, um, de la nature
du lierre ;
2 hederosus, a, um, couvert de
lierre.
helluo ou heluo, onis {m.), gloulon;
. helluor ou heluor, dris, avaler.
^hendo ou *hando, tenir, d'oii :
prehendo (pour *pr3e-hendo), is, i,
pr^hensum, prehendere, par contr.
prendo, is, etc., saisir;
prShensio, par conlr. prensio, onis
(f,), aclion de saisir;
Comp. : 1 ap-prShendo, par conlr;
apprendo, is, metlre la main
siir; comprendre, concevoir;
2 com-pr^hendo, par contr. com-
prendo, is, embrasser, saisir
ensemble ;
comprehensio, onis (f,), aclion de
saisir ensemble ;
124
HER.
compr^hensibiHSy is, e, conce-
vable ;
in-comprehensibitis, is, e, insai-
sissable, inconcevable ;
3 de-pr^hendo, par contr. deprendo,
iSy surprendre ;
deprShensiOf onis (f,), action de
prendre sur le fait; flagrant
d6lit;
4 r^'priihendo, par contr. reprendo,
is, reprendre, bitoer;
rSpr^hensio, onis (/*.), bkme;
r^rShensor, oris (m.), 1*» censeur,
critique ; 2° r6forniateur ;
5 *prS'henso, par contr. prenso, as,
Baisir fortement; faire effort
pour saisir ;
prensdtio, onis (/'.), effort pour
saisir .
Le compos6 pre-hendo a fait sortir
de I'usage le verbe simple, et il est
entr6 k son tour en composition (ap-
prehendo, etc.). Pareille chose est ar-
riv6e pour sumo, pono et quelques
autres. Le verbe grec correspondant
est yavSoevto (aor. k'/aSov) «saisir».
her, hens (m.), herisson ;
henciiis ou'encins, ii {m,), 1® heris-
son, animal; 2o h6risson, poutre
garnie de pointes employee dans
les sieges de villes.
Grec y>Ip.
herba, » (/.), plante ; herbe ;
i herbidus, a, urn, plein d^herbe;
2 herbosus, a, urn, herbeux;
3 herbesco, is, pousseren herbe;
4 herbi-fer, -fera, -ftrum, couvert
d'herbe.
herctum ou erctum, i (n.), partage.
D'un verbe inusite *herco, is «par-
tagerw, dont il est rest6 I'inchoatif
hercisco ou ercisco. Fnmiliae herciscen-
dx causa « pour cause de partage du
patrimoine. » V. aussi cio,
hSres, edis (m.), heritier;
1 heredium, ii (n.), heritage;
2 heredttas , dtis (f,), h6r6di
- ritage ;
3 MredUdrius, a, urn, here*
Heredium signifiait ancien
une propriety. Heres 6tait le p
taire : ce mot est peut-6tre d€
origine que h^rus. On trouv(
dans les inscriptions la forme i
heri ou here, adv,, bier ;
hestemus, a, um, d'hier.
Heri pour */iesi(v. flos), gi
(avec insertion d'un comm
)(^OafjLaXo'€ = humilis). La form
crite est hjas «hier». En go
giS'tra (ou tra est un suffixe adv(
allemand gestern, anglais yest
heros, ois (m.), heros;
1 herois, -tdis [f.), heroine;
2 heroXcus, a, um, h^roique
3 herous, a, um, relatif i la
6pique.
Mots emprunt6s : rjpws,
fjpwixo^.
herus ou erus, i (m.), maitre;
i h^ra ou era, se (f.), mai
2 herilis, is, c, du maitre
la maitresse de maison.
hen! e-heu! inter j., helas!
heus! inter j,, he! h6 la!
hic ou hic, haec, hoc, gen. huji
il, elle; ce, cette;
i hi'Ce, hae-ce, ho-ce, celui-c
ci, ceci;
hl'Cine, hse-cine, ho^ine':
celui-ci, celle-ci, ceci?
2 hic, adv,, ici;
hiclne, adv., est-ce ici?
3 hinc, adv,, d'ici;
iib-hinc, adv., a partir d':
de-hinc, adv., a partir d
suite, par suitfe ;
eX'hinc, adv., depuis ce
ensuite ;
4 hUc, adv., ici, avec mouv.
M'hm, adv., jusqu'a pre
HIO.
125
5 hac, adv,, parici;
ante-hdc, adv., auparavant ;
post-hac, adv., par la suite ;
prseter-h<iCy adv,, en outre; en-
suite ;
hao-t^us, adu. jusqu'ici ;
6 Mdie (v. dies),
Nominatif ancien : hi-ce, hae-ce, ho-
I. Dalif : hoi-ce. Ace. plur. neutre :
•ce. Gen. plur. fem. : harun-ce, Des
m* si^cle avant J.-C. on trouve con-
imment avecces formes les formes
5g6es hi-Cf hds-c, ho-c, hun-c, etc.
^wtre part, Tenclitique -ce peut
iquer absolument. Au nominatif
iel feminin on avail has et hae-c :
premiere forme a pr6valu, parce
^u'elle se distinguait du neutre. —
I'enclitique -be, -c est la m^me que
nous trouvons dans les pronoms illi-c,
M/«-e,etdans lesadverbes tun'C,nun-c,
H-e; elle se retrouve en ombrien
dans les formes pronominales era-h,
Bsme-h. G'est un d6bris du th^me pro-
Qominal qui a donn6 en latin cis, ci-
tra; et en grec Ixst. Une inscription
(C. 1. 1297) pr6sente la forme HEICEI.
Gette enclitique sert k augmenter la
force demonstrative du mot precedent,
coomie on a en frangais celui-d, celui-
(d.— Si nous passons k la declinaison
de hie, haec, hoc, nous voyons qu'elle
presents les mSmes particularit6s qu^
qui, quae, quod (v. ce mot). Le nomi-
natif hi'C doit done s'expliquer comme
§tantpour * hd-ei-c, le feminin hae-c pour
*Aa-et-c, etc. Le neutre ho-c est pour
*hod-c, II se pronon^ait avec deux c,
fcoccera^, aut6moignage des grammai-
riens. Au nominatif ftiasculin hie la
royelle 6tait primitivement longue : les
pontes I'ont quelquefois abregee. L'ad-
rerbe heic, hie «ici» est un locatif.
L'adverbe hii-c est peut-^tre une alt6-
•ation de Tancien datif ho-c : cf. les
dverbes eo, quo, alio, Wn-c est forme
omme illin-e, istin-iCiin-de (v. ce der-
ier mot). Sur le g6nitif hujus et le
datif huie, v. /s.— L'orthographe hiece,
haecee est r6cente et fautive : il en est de
mdme de hieeine, au lieu duquel il faut
hicine, Dans ce dernier mot VS de la
second e syllabe s'est chang6 en i,
comme dans undique venant de unde,
hiems,-emis(/'.), lotemp^te; 2« hiver;
i hiemdlis, is, e, de temp^te, d*hi-
ver;
2 hi^o, as, 1® hiverner; 2° 6tre
froid ;
3 hi-bemus, a, um, de temp^te,
d'hiver ;
hibei*no, as, hiverner ;
hibemacula, orum (n.), tentes
pour hiverner.
Grec y i(uv « neige », /,£i[xa « tem-
p6te». Sanscrit hima-m « neige »,
hima « froid » (d'ou Himalaja le « se-
jour des neiges »).
hilaris, is, e et hilarus, a, um, gai,
rieur ;
i hildritas, dtis{f.), gaile;
2 hXldro, as el ex-hildro, as, 6gayer.
Mot emprunle : lXap(i;.
hilum, i (n.), petite raie noire au
haut de la fdve ; par ext, un rien ;
m-hilum, i (n,), d'ou m-hil, par
conlr. nil, ind^cL, rien;
niMlo-miniis, adv., neanmoins.
Hilum est peut-6tre identique k
filum : pour la permutation de f et
h, V. haedus,
hinnio, is, Ire, hennir;
hinnltus, Us (m,), hennissement.
hio, as, s'ouvrir, avoir la bouche
b6ante ;
I Comp : m-hio, as, rester bouche
beantesur;
II D6r. : hidtus, us (m.), ouverture
b^ante ;
2 Mulcus, a, um, entr'ouvert,
b^ant ;
3 hiseo et de-hisco, is, s'entr'ou-
vrir, s'ouvrir;
ISG HIB
4 hiSto. (a, arch., avoir la bouche
b6ante.
Quintil. IX, 4 : VocalitoR concvrnK
intm Mcidit, Mat et intertistH atque
laborat oratio,
Urcns, i (m.), bouc;
1 hircima, a, um, de bouc;
3 hireosus, a, um, qui sent le bouc.
hiruda, -dinii (f.), sangsue.
hirundo, -dinii (/.), hirondelle;
himndtneus, a, ton, d'hirondelle.
Grec )|_£Xi3ol» i hirondelle «,
hispiduB, a, um, h6riss£, velu.
hisUria, se {f.), hisloire;
histHricus, a, vm, qui eoncerne
I'histoire.
Mots emprunt^S : iaiopfa, t«BpiiMii.
hietrio, onis (m.), histrion, com^-
kistrionalis, is, c, d'bistrion.
tailus, gen. biHtia (n.), legume;
hSKtor, oris (m-), qui cultive des
legumes, jardinier; .
kSlitorius, a, um, de legume; de
potager.
L'aspiration de holus, holUol- man-
que souvent. Quintilien (i, S, 30) dit
de la letlreA : Parctssime ea veteres tut
in voealibus, cum xdos ircvsque dice-
fcani.Noustrouvons, en effet, dans les
plus vieilles inscriptions nrvspex, er-
dsctmda, eredes, ostia, pour kams-
pex, kerciscuitda, heredes, hoslia.
Ainsi s'explique la disparition de ft
au commencement de anser, ira,
onus, omnes, arvina, ave (v. ees
mots). Ainsi s'expliquent aussi les
contractions de 'de-ldbeo,'prx-hibeo,
'frx-hendo, ' ne-kemo, mihi, nihil, en
debeo, prxbeo, prendo, nemo, mi, nil.
homo, -minis (">-)> homme, femine,
gtre bumain ;
i nemo (gen. nuUtus, dat.
ace. nemXnem, abl. nul
3 h6mdmis, a, itm, d*hom
in-h>manus,a,um, coi
la nature de I'homtDi
pir-humunus, a, um, pit
manitg ou d'obiigean
kumSnitas, atis {f.), hum
tn-humSnXtas. «(ts (A!
ment contraire a Is
de I'homme ;
3 himv-clda, x (m,), meurt
ttliml-cldium, ii (n.), h
meurtre:
* diminutifs :
Mmuliut, i, ((»■),
h^uncio, onis,
(m.),
UtmunctUus (m.).
En ancien latin, il y avait
mSme trois d^clinaisoas : hom
nts, AofRO kominis et hamo
(v. omnis). — II y avait, ei
a cAt^ de ftomo, une forme
Priscien (p. 53* P.) : JfwWa)
vetustisumi etUim in print
mKtabiuU syllabis... humtnem
minem proferentes. Ainsi s'<
I'adjectif h^m-anus, qui est p
anciehoe forme * kumn-iitats [c
OHMS pour 'gemm-anm). Ei
faut en croire Festus (p. II
aurait eu une forme kemo, <
sisterail dans nemo (pour * n
— II exLste probablement
de parents enlre komo et h
est vrai que Quintilien (t.
moque de I'^tymologie qui fi
homo de humus ; « Btiamn
nem appellari quia idt kumt
Otwst vera non omttibus an
eadem origo, out illi primi
ante nomen imposuerint quan
Mais nous voyons qu'en fran
mcU s'oppose a homme, qu-
souffle appartienne i I'un el i
HORREO.
127
ii'est done pas impossible que
D designe rhomme, comme habi-
k terra, par opposition h CBBlites
(tivi « les dieux ». — Le gothique
n « homme », qui subsiste dans
knand Brduti-gam <c fianc6 », litt6-
Dent 'f homme des fiangailles »,
ispoDd au latin homo, Lithuanien
c( sol », jmones uhommes)).
r ei honos, -oris (m,), honneur;
idnot^us, a, wm, 1® honorable, glo-
rieux; 2° noble, imposant;
n-hdnorus, a, wm, l** qui n'est pas
en honneur ; 2° laid, repoussant ;
iSnoro, as, honorer;
n-h6noratus, a, wm, 1® non ho-
nore, meprls^; 2® non recom-
pense ;
h^nordbilis, is, e, digne d'etre
honors, honorable;
hdnorarius, a, urn, honoraire, ho-
norifique;
hSnorit'fXdus, a, itm, honorable,
flatteur ;
m-hdnorificus, a, um, peu ho-
norable ; .
hdnestiis, a, um, honorable, hon-
n^te;
tri'-hdnestus, a, um, d^shonndte ;
Mnesto, as, honorer, rehausser le
prix de ;
Mnestdmentum, i (n.), ome-
ment, distinction ;
de-hdnesto, as, !<> d^figurer;
2» dishonorer;
dehdnestdmentum, t (n.), 1® ce
qui d^figure; 2« d6shonneur;
In-Mnesto, as, dishonorer; .
k5ne$tas, utis (f,), honneur, hon-
n^tet^.
ins una inscription de Gscsarea en
iritania qui se trouve aujourd'hui
L<mvre dans la galerie alg^rienne,
lom propre Honoratus est deux
^rit avec un e : Honeratus. Cela
tre qu'i c6t6 de honos honoris il
tait un neutre *honus *honeri$.
Une autre trace du neutre subsiste dans
Tadjectif honestus, qui en est derive
comme funestus de funus. (Louis Ha-
vet, M^. Soc, Ling., iii, 255.) — Le
sens primitif de honos parait avoir 6t6
« charge)). V. onus.
hora, SB (f.), heure.
Mot emprunt^ : copa.
hordeum, i (n.), orge;
1 hordedceus, a, um, d'orge;
2 hordednus, a, um, qui concerne
Torge.
horreo, es, ui, ere, i^ 6tre h^riss^;
2* 6tre horrible ;
I Comp. : db' horreo, i^ avoir de
Teloignement pour; 2^ 6tre dif-
ferent de;
iw-Aon*eo, es, 6tre h6riss6 ;
pSr^horreo, es, redouter fort;
II D6r. : 1 horrendus, a, um, hor-
rible ;
2 horresco, is, frissonner, avoir
horreur ;
eX'horresco, is, 1*» frissonner,
fr§mir ; 2° redouter vi vement ;
tn-horresco, is, se h^risser ; fris-
sonner ;
per-hovresco, is, se h6risser;
frissonner;
3 horror, dris (m.), frisson, hor-
reur;
4 horridus, a, um, h§riss6, hor-
rible ;
per-horridus, a, um, horrible,
affreux ;
sub'horrXdus, a, um, un peu
grossier ;
horrXdiilm, a, um, un peu h6-
riss6, un peu inculte ;
5 horrXbilis, is, e, horrible, ef-
f ray ant;
6 composes en horrX- :
horrX'fer, -f^ra, -fSrum, ef-
f rayant ;
horrX-ficus, a, um, qui fait fris-
sonner; effrayant;
I2S HORR
horrifico, as, 6pouvanter;
horri-sSnus, a, urn, qui fwt un
bruit horrible.
Horreo "fitre hfirissfiii. Virg. JBn.
SI, 601 . Turn late ferreus hastis Hotret
ager, eamipique omits subUmibta ar-
dent. Id. ibid, viti, 634. Romuleoque
reeens korrebat regia eulmo. — " Avoir
les cbeveui h^riss^s, nvoir horreur. »
Varr, L. L. v, 6. Cum v(Ude timetur,
in corpore pili, ut arista in npica hor-
dei, horrent. Ovid. Fast, ii, 502. flel-
tidit ille gradiis, homterunlque comte.
Ter. EuH. i, 2, 3. Tolus Iremo horreo-
que postquam aapexi Anne. Cic. Aft.
.11, 21. Dominatio taitto in odio est
omnibus, ut quortitm eruptura sit hor-
reamus. — Horreo est pour 'ftorseo .■
il y a en Sanscrit un verbe han, qui se
dit des cbeveux se dressant sur la
tfite. — Sur rs devenu rr, v. (ojtbo.
horrenm, i (n.), grenier, grange.
Festus, p. 102. Horreum anUqui di-
cehant farreum a farre. — II est pos-
sible que .farreum et horreum soient
)e mtoe mot; Bur h = f, v. lusdus.
D'autres expliquenl horreum corotoe
^tant le grec £>^cIdv.
hortor, Irii, exhorter;
1 horldtin, onis (f.), action d'encou-
rager, exhorlation;
2 hortalor, Oris {m.),l , .
homirix, ia,(r.),\ 1"' »''°""'
3 hortiimen, mtnis (n.),j exhorta-
kortamentum, i («.), i tion;
i composes :
(W-ftoi'ior, adreaser des exhorta-
adhortutio, Snis {f.), exhorta-
tion;
adhort&tor, oris (m,), celui qui
exhorte ;
cO-hortor, exhorter ensemble ;
cShortdlio, onis (/.), exhorta-
dS-horlor, chercher k dissuader;
eX'horfor, exhorter;
exkortStio, <
tioD.
' (A), e
Hor(ari peut-fltre pour 'f
cf. le sens du frangais r^co
Festus, p. t02 : Horctum et
pro bnno dicebant. V. forli
celte 6tymologie n'est pas c
Le grammairien Diomfede cite
honlur, qui a el6 employ^ par
dans le sens de hortatur.
hortus, i (m.), jardin; au plu.
hortaius, i (m.), jardiuet;
hort&lanus, i (m.), jardtnier
Hortas stgnifiait ancienoem
propri^t^ rustique (Plin., B.
4, 19). Grec yipioi « encloE
Ihique gards <imaison, cour»,
garden « jardin », allemand
Le frangais jardin vienl du n
manique. — V. cohors.
hospea, -pitis (m.), h6te;
1 kospUa, x[f.). bfltesse;
2 hospXtium, ii (n.), hospiti
3 fwspUalis, is, e, d'hOte;
lalit6;
hospitmxter, adv., en hOI
mani^re hospitaliire ;
hospitdlitas, atis ir.), hof
4 hospit&r, arts, r^sider en
d'hOU;
5 kospitus, a, um, hospital
in-hospltus, a, um, in ho:
La seconde parti e du mc
mfime que dans sos-pes. Li
pe-f-,pi-t-vient d'uQe racine s
u prot^ger », laquetle a donn6 1
substantifitd-sii uprotecteur,
Le t est de meroe nature que
super-sli-t-. Quant 4 la premii
du compost, c'est le aubslan
(v. ce mot) pris au sens d'6tr
cause de la eomposition, un<
s'est perdue : cf. nun-cupo [
men-cupo. — Hospes (pour "
^lail done i. I'origine celui qu
I'fttranger; de U kospifium, I
Plus tard hospes 8'est dit &us
HYMEN-^US.
129
& qui regoit Thospitalit^. Un passage
logue de Tactif au passif a eu lieu
sospes.
I, tB(f.]y victime;
^hostialus, a, unty arch., pourvu de
victimes.
is, is (m,), stranger; ennemt k la
guerre ;
1 hostllis, is, e, d'ennemi;
hostiliter, adv., en ennemi;
hostUXtas, dtis [f.), hostility*,
2 hostXcus, a, um, d'ennemi.
Hostis signifiait d'abord T^tranger.
Sc. Off. 1, i2. Apud majores nostras
fastis is dicebatur quern nunc pej'egri-
ttim dicimus. De 1^ le texte de la loi
les XII Tables : Adversus hostem seter-
Ma auctorilas. L'idee d'etranger a con-
Imt k deux seas tr^s diCf^rents, celui
d'h6te et celui d'ennemi. Virgile (JEn.
IT, 424) emploie hostia dans le sens
d*h6ie : I soror, atque hostem supplex
wfore superhum, — « Ennemi » et par-
ticuU^rement « ennemi k la guerre ».
|Cest Tacception qui apr^valu. Cic.lfa-
ttif. 10. Qui saepius cum hosts conflixit,
tem quisquam cum inimico concer-
i. Id. PhiL XI, i . Omnes nos statuit
Ule non inimicos, sed hostes. — Hostis
correspond exactement au gothique
.fiut(i)s «h6te», d'ou Tanglais guest
mTailemand Gast. — V. hospes.
liiieo ou mieux umeo, es, ere, 6tre
humide ;
humor ou iimor, oris (m.), humi-
dH6;
kMidus ou Umidus, a, um, hu-
mide ;
humXdiiltJis ou imid'&lus, a, um, un
peu humide;
humectus ou imectus, a, um, hu-
mide;
kumecto ou Hmecto, as, \^ humecter ;
2* s'humecter;
kumesco ou Urnesco, is, Sre, devenir
humide.
Mots latins. — Cours sup.
humerus ou mieux umerus, i (m.),
6paule.
La forme primitive est *owiso-.s. II
s'est intercale un e euphonique, d*ou
*6mesos, et par Teffet du rhotacisme
I (v. flos) *6mtros, umerus. La forme
sanscrite est amsa-s « epaule », la for-
me grecque wjxo-; (pour*o[jLao;, comme
Taoriste ep){xa pour *z^a[t.(3oi.). H6sy-
chius presente la glose : a{x^aa)*a)[xo7:Xa-
xat. En ombrien, onsus « epaule ». —
Vh est de date recente.
humus, i {f.)f terre;
i hiiml, adv., a terre;
2 humilis, is, e, qui est a terre; bas,
humble ;
hUmXlXter, adv., humblement;
humXlXtas, dtis (f.), I « petite taille;
20 humilite ;
3 hiimo, as, enterrer;
Xn-hUmatus, a, um, non enterr6.
Huml « a terre » est un locatif comme
ddml. — Cf. le locatif grec yafxa'. A
humilis correspond y0a(xaXo5,clem6me
que humus est apparente k yji(6v. Le
est une insertion sans valeur etymolo-
gique, comme dans y Os; « hier » et
comme le x dans tttc^Xi?. Lithuanien
jeme « terre ». Sanscrit gam u terre ».
hyacinthus, i (w.), hyacinthe, fleur;
hydcinthXnus, a, um, d'hyacinthe.
Mot emprunt6 : OaxtvOo;.
hyalus, i (m.), verre.
Mot emprunt6 : CaXo;.
hydra, as [f.), et hydrus, i{m.), hydre,
serpent d*eau.
Mot emprunte : u6pa.
hydria, as (f.), aigui^re.
Mot emprunte : u8p(a.
hydrops, opis (m.), hydropisie;
hydropicus, a, um, hydropique.
Mots emprunt6s : u8pwt|;, 6$pw;:ixo;.
hymenaBus, i {m.), hymen, mariage.
Mot emprunte : 6[iivaio;.
9
130
IAMBUS.
I
iambus, i (m.), iambe, pied d'une
br^ve et d*une longue ;
iambeusy a, um, d'iambe, iambique.
Mots emprunt6s : tafiSo;, lafxSsto;.
•
ico, is, ici, ictum, icere, frapper;
ictusy us (w.), coup.
Lucr. IV, 1042. Emicat in partem
sanguis y unde icimur ictu, Plin. H. JV.
XV, 30, 40. Fulmine laurus sola non
icitur, Peut-6tre le present 6tait-il
* icio.
idoneus, a, um, propre &, convenable.
Ido-neuSy comme Ta reconnu M. As-
coli, est form6 avec le mtoe suffixe
que extrd-neuSy ultro-neus : comme
dans ces mots, la premiere partie est
un adverbe. *Id6, qui est sorti de
Fusage, mais qui a son analogue dans
quando, a dii signifier «ici)) et «a
present » ; ido-neus « ce qui est appro-
pri6 au lieu ou au moment present)).
Cf. Cic. AU. V, 6. Consilia idonea ad
hoc nostrum negotium, Hor. £p. n,
2, 7. Litterulis grxcis imhutusy idoneus
arti Cuilibet, — De \k le sens « con-
venable, capable)). Cic. Or. i, 34.
Minus idoneis verbis utL Quintil. ii, 3.
Idoneus rhetori puei\
idus, uum (/".), les ides, 13^ jour du
mois (le 15® en mars, mai, juillet,
octobre).
Dans les inscriptions, on trouve
souvent la forme eidus ou edus,
igitur, adv.y done, ainsi.
Igitur a ete d'abord une particule de
temps signifiant «alors». Loi des
XII Tables. Si in jus vocat, ito. Ni ity
antestamino. Igitur em capito (saisis-le
alors). PldiuLyMost.y ii, 1, 32. M/serwm
est opuSy Igitur demum fodere puteum,
ubi sitis fauces tenet. Id. Cos, ii, 2, 39.
Mox magis quum otium mihi
erity Igitur tecum loquar. — D(
passe au sens de aconsequei
dono). 11 peut 6tre Je premier
la phrase, quoique plus sou
soit apr^s un ou deux mots. Cic.
1. HabeSy igitur y Tubero, conf
reum. Plant. Merc, ii, 3, 20.
hocine est amare ? — Igi-tur esl
comme simi-tur, d*un ancien a
et d'un suffixe tury lequel rapj
'ter de prop-tery prae-ter. Lj
mi^re partie est probablement
cien locatif *eicei « alors )), d'un
eico tr^s usit6 en osque, et <
retrouve dans le commencem(
ec-ce, Le c entre deux voyelle
affaibli en ^, comme dans vigi
digitus,
ignis, is (m.), feu;
i igneuSy ay um, de feu;
2 ignescoy w, prendre feu ;
3 composes en ignX- :
ignX'fer, -f&ray -ferum, qui
le feu ; ardent ;
igni-fluusy a, wm, qui coule e
igni-gSnay a? (m.), n6 du fei
ignl-peSy -pedis y adj,y aux
de feu ;
ignX'pdtenSy -entiSy adj. mai
dieu du feu ;
4 igniculaSy i (w.), petit feu.
celle.
Get ancien mot s'est perdu en
mais nous le trouvons en sans
agni-s [masc.) «feu)); en lithi
ugni-s (f6m.) « feu ».
ilex, icis {f,)y yeuse, sorte de c
iltceusy a, wm, d'yeuse.
ilia, ium (n.), flancs.
ille, a, ud, il, elle ; ce, cette, ce.
IMPfiRIUM.
131
1 illlc, \k;
2 illinc, de 1^;
3 illuc, la (avec mouvement) ;
4 iliac, par l^.
Le nominatif masculin ille est sans
feinence, comme iste, ipse, comme
'article 6 en grec. — La forme olli
©ur illi, ollis pour illis est frequente
iez les pontes. L'ancienne ortho-
raphe est par une seule /. Festus,
► 19 : Ab oloes dicebant pro ab illis;
ntiqui enim litteram non geminabant.
"adverbs olim (v. ce mot) est un
58te de cette orthographe. — Ellum,
!tom, employes par les pontes comi-
aes, sont pour *cn-illum, * en-illam.
nago, -ginis (A), image;
1 imdgindrius, a, um, imaginaire;
Xmagmor, dris, se representor en
imagination ;
XmOgXndtio, onis [f.), imagination,
reverie ;
2 %mit(yi\ dris, imiter;
imitdtio, onis (f.), imitation;
tmitdtor, oris (w.), imitateur;
imUdtrix, ids [f,), imitatrice;
mXtdbilis, is, e, qu'on peut imiter ;
m-imitdbilis, is, e, inimitable;
imXtdmen, -minis (n.), ( imitation,
imitdmentum, i (n.), ( copie.
Quelques linguistes ont rapproche
tmultis, mais le rapprochement n'est
pas certain.
ifflber, -bris (m.), pluie d'orage;
\ imbricus, a, um, arch., de pluie;
2 imbr'irfer, -f^a, -f^rum, qui
amdne la pluie;
3 imbrUcitor, oris (m.), qui appelle
ou am^ne la pluie;
4 imbrex, icis {f., qqf. m,), tuile
faitiere, tuile creuse ;
imbricdtusia,um, dispos6 en forme
de tuiles creases.
Imber peut aussi designer Teau en
^neral. Lucr. i, 714. Quattuor ex
*bus posse omnia rentur. Ex igni,
rra atque anima procrescere et imbri.
Virg. ^n. I, 126. Laxis laterum com-
pagibus omnes Accipiunt inimicum
imbrem, rimisque fatiscunt. Enn. ap.
Serv. ad Virg, ibid, Ratibusque fre-
mebat Imber Neptuni, — Grec o[x6po;
<c pluie ». Sanscrit ambha-s «eau)).
imperium, ii (n.), pouvoir; comman-
dement militaire; empire;
1 impero, as, commander ;
imp^rdtor, ms (m.), general ; em-
pereur;
imp^rdtorius, a, um, de general;
imperdtrix, ids [f,], maitresse;
impMto, as, ordonner, com-
mander;
2 imperiosus, a, um, imperieux.
Imperium marque le pouvoir du
maitre sur ses esclaves, du p^re sur
ses enfants, du mari sur sa femme,
du magistrat sur le peuple. du
general sur son armee. Cic. Senec.
H. Appius et senex et cdecus tene-
bat non modo auctoritatem, sed etiam
imperium iii] suos. Plant. Amph,
I, 1, 41. Ut gesserit rem publicam
ductu, imperio, auspicio suo. Virg.
Mn, I, 291. Imperium Oceano, famam
qui terminet astris. — De 1^ il a d6-
sign6 le pays soumis a une seule et
m6me autorit6. Tac. Hist, t, 16. Im-
mensum imperii COITUS stare ac librari
sine rectore non potest. — Imperium
designe aussi les prescriptions du
medecin. Plin. Paneg. 22. JSgi'i quoque',
neglecto medenlium imperio, ad con-
spectum tui prorepere. — Impero a la
plupart des sens dHmperium. II s*em-
ploie en parlant du medecin. Sen.
Ira. I, 1 6. St intrassem valetudinarium,
non idem imperassem omnibus per
diversa segrotantibus. — II se dit aussi
du paysan qui cultive ses champs.
Virg. Georg. i, 99. Exercetque fre-
quens. tellurem, atque imperat arvis. —
II signifie « commander ». Ter. Phorm.
1,4, 46. Quin tu, quodfaciam, impera.
— Imperator est le titre du magis-
132
IMUS.
trat k qui a 6t6 conf6re Vimperium
militaire. C*etait aussi un litre d'hon-
neur d^cerne par les soldats h, leur
chef apr^s une grande victoire. Par
un s6natus-con suite, C6sar regut h, vie
le litre d'imperator, — Lucr^ce emploie
induperator ou endoperator, Sur une
monuaie samnite on trouve la forme
alter6e EMBRATVR. — Impenum el
impero se sont r6ciproquemenl in-
fluences, en sorte qu'il est difficile de
r6tablir la filiation des sens el de de-
terminer la signification primitive de
i'un el Tautre mot.
Imus, a, urn, tout a fail en bas ; tout
k fait au fond ;
imo oumieuxtmwo, adv., bien plus;
au contraire.
Imus a deux sens. II est employ §
comme Toppose de mperus ou sum-
mus,C\c,Somn, Scip. 5. Terraimmobilis
manenSjima sede semper hdsret, Ovid.
Fast. V, 665. Superis imisque Deorum.
Phffidr. 11, 4. Ad imam quercum. Rhet.
ad Her. iii, 18, 30. Nihil nostra inter-
sit utrum a summo an ah imo an ab
medio nomina eorum dicere incipia-
mus. Hor. ad Pis. 126. Servetur ad
imum Qualis ab incepto processerit.
— D'autres fois, mais plus rarement,
il signifie « au fond ». Virg. Qeorg. in,
457. Quin etiam, ima dolor balantum
lapsus ad ossa Quum furit, atque
artus depascitur arida febris... Id.
Mn. X, 464. Audiit Alcides juvenem,
magnumque sub imo Corde premit ge-
mitum. — L'origine de imus est incer-
taine, ainsi que la question si les
deux sens appartiennent a un seul el
m6me mot. — L'adverbe imo ou immo
(cette demi^re orthographe est la
meilleure) s'emploie au commence-
ment d*une phrase pour annoncer
quelque chose qui contredit ce qui
precede ou qui encherit sur Taffirma-
tion pr6c6dente. Ter. Hecyr. ii, 1, 31.
Non mea opera, neque pol culpa evenit.
— Immo vera maxime. Cic. Att
Causa igitur non bona est? —
optima. Id. CatiL i, 1, 2. C
tamen vivit. Vivit? Immo vero
in senatum venit. — La pare
Tadverbe immo avec Tadjectif
616 conlesl6e.
in, pr^p., 1® dans; 2<> (avec 1
seulemenl) vers, contre ;
I En composition, l® in- d
im- devant 6, w, p : im-
j'envoie sur ou contre
pono, je place sur ; 2° ii
s'assimiler devant i el r
crimo, je pleure sur ; ir-t
meprecipite sur;
II Der. : 1 inter, pr^p., i^
parmi; 2<» pendant; — ei
position inter s'assimile
intel'lego, je comprelids;
intei*-ed, adv., cependan
inter-im, adv., dans Tintei
cependanl ;
inter'ibi,adv. arcA., cepei
inter-dum, adv., de ten
temps ;
inter-divL (v. dies) ;
intemus, a, um, inl6riei
terne ;
intra, pr^p., dans Tint
de; pendant;
iritro, adv., dedans;
intrO'duco (v. duco) ;
intrO'eO'{v. eo), etc. ;
introrsum el introrsi
verto) ;
interior, or, us, int6rieur
intimm, a,' um, tout a f
I6rieur ; intime ;
intro, as, enlrer;
2 intiis, adv., h. Tinterieur
fondement ;
intestinus, a, um, int6rie
testin.
En ancien latin, ^n. En est a
forme ombrienne. Quant au sens
preposition repond k la fois k Iv
IN-COLUMIS.
(pour'iv():dans.Ie premier cas.elle se
construit avec I'ablatif, dans le Becond
iveo I'accuaatif, Toutefois il y a des
irregular it^s. Pkut. Ampk., iv, 3, U.
Mrorumpam in ledibus. Cic. Divin,
Yen-., 2f. Ab exteris nationibus, qua:
it amicitiam poputi romani didonem-
jue essent, injurias proptdswe. Des
irregularitSs analog-ues s'observent en
grec pour Ev et pour tii- — Inter est
line forme d^rivfie de in; on la re-
trou»e dans le Sanscrit antar << k I'in-
ttrieurn et Tallemand unler "parmi,
SOUS". — Iln'exisle pas en latin d'ad-
jectiE interns (cf. extenm) : la langue
I'a remplac^ par interior,- qui a un
double sufTixecomparatit.JTi-li'mus est
UQ superlatif form6 comme ex-timus.
— Dans in-tus le suffixe est le meme
que dans sub-tits, cxU-tus (cf. ev-TiJi) ;
intes-tlnus est forme comme matu-
tlnus, avec changement de I'w en e (cf.
Ketus, sceles-tus). — Endo, indu est
line ancienne preposition synonyme
de in. Endo foro. Endo cxlo. Indu
nati. Elle est rest6e en tfite de cer-
taiaa composes, tels que indu-stria.
titdi-gena, ind-oles, etc. — Dans inler-
«, inler-im, deux adverbes sont sou-
dfe ensemble (sur la seconde partie de
inter-im, v. inde). — II n'y a rien dp
tommun entre le prifixe in signiCant
'dsDSu on "contreiJ {in-fero, in-
amy} et le prfefixe n^gatif in {in-
%ius. in-cwia), donl il est question
il'srticle suivant. — La forme com-
plile en grec est tvf. Gothique in. On
Mnstale en Sanscrit des traces d'un
•dverbe de lieu 'mi (MM. Soc. Ling,,
1,403).
I in, prefise privatif et negatif, se met
devant des adjectifs [in-sanas,
in-commodiis), des participes {in-
doc(ws, in-sciens), des aubstanlifs
(tn-ers, im-bellis);
in- devient im- devant 6, m, p [im-
bellis, im-mitis, im-pius);
in- peut s'assimiler devant J et r {il-
liberalis, ir-rifus);
in- Be r6duit t i- devant gn [i-gna-
vus, i-gnotm).
Ce prsrixe, qui est d'un emploi tr^s
6tendu, correspond en grec ii. I'a pri-
vatif (St exvoj), lequel est lui-m*me pour
av (av-o'(jio(, av-i£pof, tiv-oijio;), en alle-
mand au pr^flxe n6gatif un- [un-toif-
send M ignorant B, Vn-gluch « mal-
heurrt), en Sanscrit au pr^fixe nigalif
a ou an (pad Kpiedn, a-pad usans
piedn, anta-s «(in>i, an-anta-n "infl-
ni »). II est quelquefois arrive en latin
que le mfme mot a pris la proposi-
tion in et le prifixe privatif in : im-
mixlm I' m£li k «, im-mixtus a non
mfelangS », ia-fectus « souillfi >:, in-fec-
tus anon fait)'.
ininig, Is, e, vide, vain;
i intinifcr, fliu., vainement;
2 inaitio, is, ire, rendre vide;
ex-lnunio, is, vider entiereraenl,
6puiser;
exiadnltio, onis (f.), ^vacusr
tion, ^puisemenl.
. De in privaUf ei, Ji ce qu'on peut .
supposer, d'un mot ' acnm, signifianl
"fundus", qui n'existe plus en latin, ,
mais qu'on retrouve en onobrien : ce
primiUfa donoe en latin iicnua, acna
u mesure agraire de 120 pieds ». Le c
a disparu dans inunis comme dans
tuna pour 'luc-na, vdnm pour 'vm-
nus. V. Mgm. Soc. Ling., ii, 340.
in-choo, as, commencer.
On trouve aussi I'orthographe inco-
hare. Ce verbe parait avoir eu d'abord
un sens religieux : nconsacrer, inau-
gurer ". Virg. £n., vj, 232. Turn Sty-
gio regi noctitrnas inchoat aras. Cic,
Dom., '61. Novum delubrum inckoare.
Plin. H. N. XI, It, 14. Inehoandx vin-
demUe dies. — L'etymologie du mot est
in certain e.
a-colnmis, is, e, s
Q et sauf ;
1S4 IN
iticSl&mttas, dtis [f.), conservation,
bon etat,
S'il faul en croire Isidore de Seville,
il y a eu un simple colwnis signiOant
usanus» ou usalvusn. Dans ce cas,
il faut rejeler Teiplication d'aprfes
laquelle la aeconde partie du compost
' viendrait de la mgme racine que xo-
Xoilo) <c blesser, nuire ».
inde, adv., de Id;
i pSr-indil, adv., de mSme;
2 prS-inde, adv., de ni«me; par
suite ;
3 cx-inde, adv., de li; par suite;
4 dS-indi; ou deindc (dissyUabc),
ado., par suile; ensuile;
5 sub-indU, adv., Buccessivement;
en suite ;
6 indl-dem, adv., du mfime lieu; de
la mSme chose.
Inde s'applique h I'espace, au temps
ou A la cause. Ctes. B. G. i, 33. Ul in
provindam eadrent, alque inde in Ita-
liam contenda-ent. Id. S. C. iii, 9.
Eodcm impctu allera contra sunt adorli,
inde lertia, rfdnceps reliqua. Cic, Rose.
Am. 27. Ex avaritia erumpal audacia
neetsse est, -inde omnia scelera gignun-
tur. — Inde marque toujours l'6Ioigne-
ment, la sortie : mais il ne faudrait
pas attribuer eette signification A la
syllabe -de, qui est une simple encli-
tique, comme -dam, -dem; cette syl-
labe -de se retrouve par exemple dans
quam-de, Bynonyme de quam. La par-
lie essentielle du mot est im on in, qui
veut dire ode \kn : nous retrouvous
une formation analogue dans illim,
istim, itlin-c, istin-c, hin-c, utrin-que,
ainsi que dans cxim et interim. L'ori-
gine de cette desinence est obscure.
Mais de m€me que hin-c se rattache au
pronom hie, hxc, hoe, il n'est pas dou-
teux que in-de se rattache i. is, ea, id.
Lem de ces formes s'est souvent chan-
ge en 7i, non seulement devant une
e.comme dans hin-c ou in-de.
EMS lorequ'il eat final,: ex-in, j
de-in. Ces trois derniers motf
synonymes de ex-hine, pro-hin
bine. Un-de nous presente enci
ex em pie de cette ancienne form
inde est a. unde comme ibi s
— Dans in-didem I'e s'est change
comme dans undi-que, venant de
inda- (v. Ill, proposition).
indnlgeo, es, -bi, -Itnm.-lgere, s
ser aller h;
indulgenter, adv., avec coi
indulgentia, x{f.), complaiaai
Indulgmtia est pour 'indu-lXe<
la voyelle't a 6t6 supprimfie, c
dans surgo pour "sub-rigo. et '.
fitfi afTaibli en g (v. viginti). Le :
pr6c6d6 le verbe, de sorle que It
poa* indulgeo est devenu elranj
sa conjugaison au simple licet.
induo, is, ui, utum, aere, rev^ti
Pour 'indu-iio (v. ex-uo).
indiutrins, a, nm, actif, ingSnie
industria, x (/.). activite, hal
Indtistria signiiie proprement
flexion, Tap plication. J)e induslr
industria, ob industriam se di
choses faites avec calcul, A dessi
Fest.. p. 106. Induslnum antiq
cebant indo-struum {c'est-a-dirt
qui conslruit, qui combine da
me). L'w s'est change en i, c
dans cliens, libel (pour ctuens, .
indutue, arum (/■.), trfive.
L'orthographe avec le ( est la
bonne; deendoet*i(fce. Gedernie
qui vient du verbe co, se trouve
dana le compose comitix employ
le sens dew cornices H dans des it
tions. La diphtongue oi est devt
(v. w(oc). — Le sens prop re de v
est done " convention ».
inlerus, a, uin [cp. inferior; sup.
rows), qui est en bas;
1 infrii, adv. el prip., au-des
i infSri, orum (m.), les eDfers',
I infemus, a, urn, d'en bas, des
1 enfers.
I Inferus a la forme d'un comparatif,
Unius celle d'un superlalif. Inferi
^ ent, Di) par opposition k Superi.
Dans inferior un nouveau sufQxe com-
uratif est venu s'adjoindre : cf. supe-
ior, posterior. — Infra est formS
limine intra, extra. Infemus comnie
ntemw, extemiM. — Inferix a sou-
'ent le sens de « sacrifice aux dieux
nfernaus » ; mais il signifie auasi quel-
[Qefois sacrifice en g^n^ral. II vaut
loDC mieux rapporter ce mot au verbe
v^tro : cf. Plaut. Cure., i, t, 72. Jfe
nferre Veneri jam vmi jenlaculum.
Le Eubstantif arferix « ofTrande aux
]ieux» presente la mdme formation.
— En sanserif, odAara "int^rieum,
aitiiama « super ieur » (sur dk = /, v.
fervi). L'a Sanscrit correspond ici & in
wrnme dans le pr^fixe n^galif.
bfitis, seulement dans la locution tn-
ftias ire, nier, denier;
infitior, iiris, nier;
infltidtio, onts (f.), dftnSgation ;
ittfiimior, oris (m.), qui nie (une
dette).
II but partir du eubstantif in/Uix,
qui est formS comme exsequix, suppe-
ta, et qui se rattEiche au verbe fSteor.
Ter. Adelph., in, 2. 41 . St hoc palam
fr^erimus, ills infiiias ibit. — Ire joue
id le m£me rdle que dans suppetias
in. -— De in/itix derive /njifior (qu'il
De faut done pas ecrire avec un c).
.hfCiu, entia, adj., grand, puissant.
II peut €lre employ^ en bonne pari.
TiTg. £n., x[i, 229. Cut genus a proavis
'tgens. Ibid., xi, 124. fama ingens,
ngentior m-mis, Yir Trojane... Tac.
fist., IV, 66. Vir ingens rervm. Id.
.nn. I, 69. Femina ingens animi. —
uelquefois il signifie simplemeiit
considerable, grand », Cic. Yerr. v,
i. Ingens immanisque prxda. Id. Or.
AR. 135
HI, 19. Ingens imfhensmque campus.
— D'autres fois, il est pris en mau-
vaise part. Ter. Adelph., iv, 7, 3. In-
genlia pagitia. — La parents avec
gignere est probable. Mais le sens de
in n'est pas clair : peul-fitre corres-
pond-il ici, non a iv ni i tl;, ni i l'a
privatif, mais i ova •< en haul ».
inquam, -quis, -quit, etc., dis-je.
In-quam est une forme inttressanle,
en ce qu'elle est la seule qui nous pr6-
sente un exemple de I'ancien aoriste
latin ; la desinence am correspond ici
4 la desinence grecque on. La forme
complete Stait probablemenl 'in-vt-
qtiam, du verbe 'vequo ^ finai, ejhu.
Sur le F = u, cf. vietis. Sur qu = r.,
V. linqvft. Le retranchemenl de la syl-
labe vS est dil a I'accent tonique, qui
etait sur la premiere syllabe : c'esl
ainsi que I'on a pono pour *pos-stno,
pergo pour 'per-rigo. — Dans celte
phrase de Cicfiron {Pro Mwxna, 37) :
Intus, initis, inquam, est equvs Tro-
janus : a quo nunquma, me consult,
dormienles opprimemini, i'incise tny
qtMtn peut se Iraduire par « ai-je
dit", aussi bien que par « dis-je".
C'est griLce i cetle construction comme
incise que I'ancienne forme d'aoriste
s'est mainlenue. — Les formes mqius,
inquil, inquiunt appartiennent au
present. V. Mint. Soc. Ling., v, 34,
— Pour les aulres mots de la mfime
famitle, cf. vox.
instar (n.), seul. nam. et ace., res-
semblance ;
ad instar oMjnslar, i la fagon de,
comme.
Le sens originaire de ce mot parait
Stre «valeur». Cic. Tuse. r, 17. Terra
ad universi <mU complexum quasi
puTieti instar obtinet. Id. Off.,m. Oiania
ex altera parte coUocata, vix minimi
momenti instar habenl. Ovid. Her,, ii,
29. Vnum in me scelus est, quodte,
scclei'ate, recepi : Sed scelus hoc »e-
136
INSULA.
riti pondus et in^ar habet. Hirt. B.
Alex. i9. Cohortium trium instar in
terram exposuit, Colum. xii, 8. Mm
, cribratanif qum sit instar pondo quin-
euncem et trientem. — II semble que
€6 mot ait ete d'abord un terme tech-
nique d6signant le poids legal ou le
titre des monnaies. Ainsi s'explique
Temploi metaphorique chez Virg. J5n.
VI, 866. Quantum instar in ii)so est!
— L'expression ad instar signifie
propr. « d'apr^s la valeur de, d*apr6s
le mod^e dew, d'ou « a la fagon de».
Just. XXXVI, 3. Vallis continuis monii-
bus ad instar castroriim clauditur, —
L'accusatif instar, employ^ seul, a pris
la m6me signification. Cic. Brut., 51.
Plato mihi unus instar est omnium.
Virg. ^n., II, i 5. Instar montis equum,
divina Palladis arte, JSdificant.
insula, sb {f.), ile;
paen-insiila, ae (f.), presqu'ile.
interpolo, as, are, remettre k neuf,
reparer; changer, modifier, in-
tercaler, alterer;
inter pbldmenium, i {n.), interpo-
lation;
inteipdlatio, onis (/.), action de
remettre h neuf; alteration, er-
reiir.
I
inteiyolator, Oris (w.), celui qui
remet a neuf; qui altere;
^ intei^pdlis, is, e, remis a neuf,
repare.
Le verbe interpolo parait avoir fait
partie d'abord de la langue du ne-
goce. II est peut-^tre emprunt6 du
grec : TrwXsa) «vendre». Cf . prdpo la
«brocanteur)).
interpres, -etis (m., f.), courtier, in-
term6diaire, interprete ;
interpretor, Ciris, interpreter;
interprHatio, onis (f.), interpreta-
tion.
Le sens de« courtier, intermediaire,
n^gociateur » est le sens primitif.
Plaut. CurcuL in, 6L > (II s'a
Tachat d'une esclave.) Quod ti
sente isti egi, teque interpreti
XXI, 12. Se pacts ejus interprets
pollicetur. Cic. Fam. x, 11. D
hac re (les n6gociations avec 1
adjutoribus interpretibusque
meo et Laterensi. Cic. Verr.
Qui aut deponere, aut recipei
polliceri, aut sequestres, aut in
tes connxmpendi judicii solen
(Asconius explique ici interpreU
per quos inducitur pactio). Vir^
IV, 608. Tuque harum interpre
rum et conscia Juno. — De la
cheman, interprete, traducteui
deriv6 intei'pretor n'a que cetl
niere acception. — La racine
mdme que dans pretium e
« acheter ». Sur le t, v. supersti
invito, as, inviter, appeler;
invitatus, us (m.) j invitation
invltdtio, onis {f,) \ pel;
invitdtor, oris (m.), esclave
des invitations;
invitdmentumy i (n.), attrait, cl
invitdbllis, is, e, qui attire, atti
Invito a lout Tair d'etre un
compost. Mais on ne sait rien
tain sur Torigine ni sur le sens
du simple *vito.
invitus, a, um, qui agit malgre
invite, adv., malgre soi.
Etymologic inconnue. Est pe
apparente au precedent.
ira, as {f.), colere ;
1 Irascor, eris, mitus sum,
se facher; ^
sub-irascor, eris, se ftlcher i
per-lratus, a, um, tr^s irri
2 irdcundus, a, um, irascibl(
irdcundia, 3e(f.), irascibili
Ira est un doublet de hira «
entrailles». Les anciens rega
les entrailles, le foie ou I'e
comme le siege de la colere
IS.
137
re, accendere, acuere etaient h
^ine des locutions semblables k
B expression « ^chauffer la bile ».
; cetle signification primitive 6tant'
}6e en oubli, iva est devenu un
le abstrait designant un sentiment
&me. — Hlra, qui a donn6 le di-
itif /ii//rt « entrailles » , est de la
le famille que haru : sur la faci-
ivec laquelle Taspiration est omise
eneral, et parti culi^rement dans ce
ipe de mots, v. holus et haruspex.
;o, as, irriter, exciter;
irrltCUiOf onis (/.), excitation ;
vrltdtory oris (m.), qui excite ;
irrltabiliSj is, e, irritable;
irmamen -minis (n.) 1 ^^^^^^^
irritamentumf t (n.) )
rrlto semble avoir ete d'abord un
ne de chasse, corame le frangais
j'acer ». Him^ws^taitle grondement
chiens en colere. Sur la perte de
iitial. V. holus.
ea, id, gen., ejus, il, elle; ce,cette,
;ela;
\ 1 %'dem, ed-dem, i-dem, le m^me,
la m^me, etc. ;
2 ipse, i'-psa,i-psum, m6me(moi-,
toi-, lui-m6me, etc.);
3 iS'te,iS'ta, is-tud, celui-ci ; d'oii :
adv. isto, 1^-bas (avec mouve-
ment) ;
istic, la (sans mouvement);
istinc, de la ;
istiic, \k (avec mouvement) ;
istac, par 1^ ;
I Adv. : 1 tbt, ici; k ce moment;
ibi-dem, adv., dans le mdme
lieu; dans lam^me occasion;
2 eo, la, avec mouv. ;
eo-dem, la m6me; au mdme
endroit, avec mouv. ;
ad-eo, tellement ;
id-eo, pour cela;
3 e-a, par la;
ed'dem, par le m6me endroit,
par 1^ mdme ;
inter-ed, v. inter;
post-ea, V. post;
prmter-ed, v. prseter;
propter-ed ou ed-propter, v.
propter ;
ed-tenus, v. teneo;
4 i-td, ainsi, tellement;
itd-que, c'est pourquoi;
5 i-tem, de m^me;
ttX'dem, de mdme.
Dans la vieille langue le nominatif
singulier masculin etait is ou eis (C. I.
I..I,^98,9,24,83).C'estcette forme avec
I long qui a don ne zc?em pour i{s)'dem,
Cf. la formule si usitee (C. I. L., i,
377, 591, etc.) : EISDEM PROBA-
VIT «le mtoe a approuvew. — Le
neutre i-d est forme comm'e illu-d,
isturdy quo-d, c'est-a-dire qu'il a pour
desinence unrf : c'est ainsi que se ter-
minent les neutres pronominaux dans
toutes les langues de la famille ; seu-
lement en grec le 8 final est tombe
(to, 0, Ti). Le neutre idem est pour
*idrdem, comme qui-dem pour *quid-
dem. — Le ferainin ea est pour *eia,
et de m^me eum, earn, ea?, eos, eas, ii,
iis sont pour *eium, *eiam, *eiae, * eios,
*eias, *eii, *eiis. — On pent done
distinguer dans la d6clinaison de ce
pronom jusqu'^ trois themes differents
qui ont concouru a la composer; i^ i-,
d'oii i-d; il y faut joindre quelques
formes archaiques, comme Taccusatif
i-m ou e-m, le datif-ablatif pluriel
i'bus, ainsi que les adverbes i-bi, %-tem,
I'ta. 2<> un th^me eis- qui a donne les
nominatifs eis, Is et ei[s)dem. C'est
ce th^me qui se trouve en t6te du pro-
nom iS'te. La seconde partie de is-te
est le m6me pronom qui a donne en
grec Tarticle. ,3° un th^me *ei6', ed-,
d'oii viennent les formes eum, earn,
eo, eorum, etc. — Le genitif ejus est
souvent 6crit sur les inscriptions
EiVS, ElIVS, EliVS, et Priscien
(vii, 19) dit que dans les anciens ou-
vrages on ecrit eiiiis. II faut voir dans
138
ITERUM.
cette forme la juxtaposition de deux
g6nitifs : un genitif *el (comme boni),
et un g^nitif * 105, *ius (comme les
genitifs archaiques Cererus, Castorus)
Tenant du thtoe t-, Le g6nitif *ius
s'ajoute pareiliement aux genitifs illif
isti, ipsi, etc., pourfaire illius, istlus,
ipsius, etc., et le datif ei s'ajoute aux
datifs illo, isto, ipso, pour faire illeU
isteiy ipsei. Pour le detail, v. Meunier,
M^m. Soc. Ling, i, p. 14. Cf. in,
p. 187. — Ipse est un compost de is
qui pr^sente un inter^t special en ce
que, dans la suite des temps, il a
chang6 sa declinaison. A Torigine,
c*6tait la premiere partie du mot qui
se declinait; au lieu de re ipsa Von
disait re eapse, au lieu de ipsam
Plaute emploie deux fois eampse. La
seconde partie est -pse pour -^te, -pole,
Mais Tanalogie de iste, ille a fait que
la flexion . est venue se placer apr^s
Tenclitique. — J5t pr6sente la m6me
formation que tibiy sibi : e'est
du th^me -i, qui a pris une
adverbiale. — Eo est un ancie
quiestdevenu adverbe. — Dans
propter-ea, inter-ea, etc., il fa
deux adverbes joints ensemble,
regarder le second mot comme i
le premier. — Sur la forime im,
nue dans interim, exim, inde, ^
itemm, adv., de nouveau, une s
fois ;
Uero, as, faire une second
recommencer ;
iterdtio,6nis (f.), r6p6tition
I'terum renferme le m^me
du comparatif que al-ter, ^^
vient du th^me pronominal i-
Le comparatif est employe toi
fois qu'il y a une idee de dualil
Tesprit. Cf. superus, inferus,
extra, citra, ultra, dexter, s
magister, minister, etc.
jaceo, es, ui, ere, 6tre etendu, cou-
che.
Comp. : 1 ad-jdceo, toe etendu om
situe aupr^s de ;
2 drcum-jiXceo, ^tre 6tendu ou si-
tu6 autour;
3 inter-jiiceo, 6tre etendu ou si-
tue entre;
4 ob'jdceo, 6 Ire etendu devant;
^tre expos6 a ;
3 prX'jdceo, 6tre etendu ou situe
en avant;
6 sub-jdceo, 6tre etendu ou situe
sous.
Jaceo est avec jacio dans le mtoe
rapport que pendeo avec penrfo, c'est-
a-dire qu'il exprime I'id^e neutre ou
passive. V. jacio.
jacio, is, jeci, jactum, jdcere,
lancer ;
I Composes. — Comp. en -jC
jeci, -jectum, rar. -jactu
cere :
super 'jdcio, jeter par-d(
Comp. en -jXcio, is, -jei
tum, 'jicere :
1 ab-jicio, par contr. (
jeter au loin ou de c6
abjecte, adv., humbl
bassement ;
abjectio, onis {f,), 1® si
sion; 2° abattement;
2 ad-jicio, ajouter;
adjectus, iis.{m.), act
mettre aupr^s ou dedi
adjectio, onis [f.), addit
JACIO.
139
^ ^
4
8
9
10
circum-jXcio, placer autour, en-
tourer ;
circumjectus , us (w.), action
d'entourer; enceinte;
con-jicio, par contr. con-icio,
Jeter ensemble; conjecturer;
conjectus, us (m.), action de
Jeter ensemble, reunion;
conjectiOf onis (/".), \^ action de
Jeter; 2<* conjecture;
conjector, oris (m.), devin;
conjectnx, Ids [f.), arch,, devi-
neresse ;
conjectural % (f.), conjecture;
conjectiirOlis, is, e, fond6 sur
des conjectures;
de-jiciOy par contr. deicio, jeter
d'en haut ;
dejectus, its (wi.), 1® action de
jeter en bas, chute ; 2° pente,
inclinaison ;
dejectio, onis {f,\ i^ action de
jeter dehors ou en bas;
2° abattement;
dis-jicio, disperser, dissiper;
disjectus, Us (m.), dispersion,
dissolution ;
e-jido, par contr. eicio, rejeter,
chasser ;
tjectio, onis {f,), expulsion,
bannissement ;
in-jicio, par contr. inido, jeter
dans ou sur ;
injectus, iLs{m,),injectiOy 6nis{f.),
action de jeter dans ou sur;
super-injidOy jeter par-dessus ;
inter-jido, jeter entre, inter-
poser;
interjectus, Us (m.), interposi-
tion ;
interjectio, onis (f,), insertion;
parenthese ; interjection ;
oh-jXcio, par contr. obicio, op-
poser;
objectus, Us (wi.), 1° chose
offerte aux regards; 2* obs-
tacle ;
6bex, dbids (w.), obstacle ;
11 pro-jicio, par contr. proicio,
jeter en avant, prolonger;
rejeter ;
projectus, us (w.), action de
jeter en avant ;
projectio, onis (f.), extension;
projecticius, a, um, arch,, ex-
pose, abandonn6;
12 re-jXcio, par contr. reicio, re-
jeter;
rejectio, onis {f.), rejet;
rejiciiliis, a, um, 1" de rebut;
2° perdu;
13 sub-jido, par contr. sub-icio,.
jeter sous, soumettre ;
subjectio, onis (/'.), action de
soumettre ;
1 4 tranS'jicio et trd-jicio, par contr.
tra-icio, jeter au del^ ;
trdjectus, ms (m.), trujectio, onis
{f.), traversee, passage;
Comp. -en icio, is :
dm-icio, is, dmicui ou dmixi,
(imictum, dmXcire, jeter au-
tour de soi (un manteau) ;
dmictus, us (m.), dmXcdlum, i
{n,), manteau;
II Derives : 1 jactus, us (m.), jet;
2 jacto, as, \^ jeter qk et 1^, bal-
lotter ; 2° vanter ;
jactantia, se [f.), jactance,
vanite ;
jactdtio , onis (/'.), 1 ° action de
lancer ; 2° jactance , vanity ;
jactdtor, oris (m.), qui se
vante ;
jactdbundus, a, urn, 1° forte-
mentagit§;2° qui se vante;
compose en -jacto, as ;
super-jacto, lancer en Fair;
composes en -jecto, as :
con-jecto, as, P jeter ensemble,
mettre en commun; 2<» con-
jecturer;
conjectdtio, onis (/".), conjec-
ture ;
conjectdneus, o, um, conjec-
tural ;
140
JAM.
diS'jectOf as, arch., disperser;
e-jecto, as, rejeter;
ejectdmentum, i (n.), ce qui
est rejet6, rebut ;
in-jecto, as, jeter avec force sur ;
ob-jecto, as, \^ jeter ou placer
vivement devant, opposer;
2° objecter, reprocher:
objectCitio, mis (f,), reproche,
accusation ;
pro-jecto, as, arch,, repousser,
chasser ;
r e-jecto, as, i ® rejeter ; 2^ ren-
voyer vivement, r6percuter;
jactXto, as, dire tout haut,
vanter;
3 jactura, 3e(f.), perte; sacrifice;
4 jiXculus, a, um, arch., qui se
lance, qu'on lance ;
5 jdculum, i (n.), javelot";
jaculor, dris, lancer un trait ou
des traits;
jdculdtio, onis [f.), jet d'un
trait;
jdculdtor, 6ris{m,) I qui lance
jCiciddtrix, icis{f,) ( un trait;
jdculdbilis, is, e, qu'on peut
lancer, de trait;
e-jdculor, dris, faire partir un
trait, lancer, darder.
Les verbes commenQant par un j ou
un t; sont sujets a se cpntracter avec
les prefixes dont ils sont precedes :
c'est ce qui est arrive pour jacio, Au
lieu de rejicio, projicio, ejicio, on
trouve aussi reicio, pi*oicio, eicio,
Virg. Eel. Ill, 96. Tityre, pascentes
a pumine reice capellas. De m^me, on
a quelquefois abicio, obicio, pour abji-
cio, objicio. Ovid. Pont, ii, 3, 37.
Turpeputas abici, quia sit miserandus,
amicum. Lucan. viii, 796. Cur obicis
Magno tumulum? Ainsi s'explique le
substantif obex pour *objex. — Amicio
a pour pr6fixe amb : le 6 est tombe.
II faut remarquer, en outre, que le
verbe a change de conjugaison : mais
le substantif amictus « v^tement » et
le participe pass§ amictus
sont formes sur le module di
jacio. — Le c de jacio ne fais;
primitivement partie de la ra
quelle est jd : un fait analog
lieu pour facio (v. ce mot). L
ja se retrouve, avec redoul
dans le grec i7i\li « jeter,
(pour *j('JTi'\Li),
jam, adv., i^ desormais; 2°
nant, d6ji; 3° puis;
1 jam-Jam, adv., bientdt;
2 jam-did,, jam-dHdum, jam-
adv., depuis longtemps
jam-turn, v. tum\
3 U-iam, adv., mtoe; enco
4 qu6n-iam, conj., puisque
que;
5 quiS'p-iam, quaepiam, qi
et quidpiam d'ou qn
quelqu'un, quelque choi
6 us-piam, adv., i<* quelqt
2** arch., en quelque cfc
Jam est form6 comme tarn,
nam : il est d'origine pronomi
Quoniam est pour quomjam : 1<
change en n, comme dans co
pour *com-junQO. — Quispi
^our * quis-pe-iam : Tenclitique
la m^me que dans quip-pi
*quid-pe), nem-pe. — Us-pi
pour *us-pe-iam : cf. us-quam,
janua, as [f.), porte;
janitor, oris(m.), portier;
jdnitrix. Ids [f.), portiere.
Un passage ouvert s'appelai
Liv. XLI, 27. Forum porticibu
nisque claudendum, et janos
ciendos locavit. Id. ii, 49. Inf
dextro jano portae Carmenta
fecti. Cic. Nat. Deor. 27. Trar
peimae jani nominantur. Ce
apparent^ a dies : c'est ains
frangais on emploie «jour)>
sens d'ouverture. — De la jai
est une sorte d*adjectif, formie
annuus de annus, patruus di
JUBEO.
141
fFere de porta et de foj^es en
designe simplement une ou-
Virg. VI, 106. Quando hie
cinua regis Dieitur. — Janitor
e de janus comme portitor de
:oris et -cmoris (n.), foie ;
'ilium y i (n.), petit foie.
eclinaison de jeeur presente
•ticularites analogues t celle
On a deux declinaisons : Tune
ype jecur, jecoris; I'autro sur
*jecen, "jecinis. Ces deux d6-
ns se sont mfilees et combinees
le. — Le Sanscrit jakrXt « foie »
i6me un genitif jaknas. Grec
ur :: = c ou qu, v. linquo. Le x
)uve dans Tx-Tspo; « maladie du
unisse» (v. Havet, Mem, Soc.
V, 230).
I, a, am, qui est a jeun ;
unium, ii (n.), jeftne;
mniiaSj dtis (f.), 1*> jeCine;
2® manque.
inus est pour *se-junus : la
e partie fait supposer un ancien
itif *juna (pour *diusna) d6si-
le repas du jour, comme ves-
designait le repas du soir.
>oc. Ling, ni, 412. Cf. jento.
18, dejeuner;
kulum, i (n.), le dejeuner.
) est probablement pour *jenito
3pose un ancien substantif
r, *diena designant le repas du
i (w.), plur. -i et -a, plaisan-
rie, jeu;
5or, ttris, plaisanter, badiner ;
?osKs, a, um, plaisant, enjou6;
?u/ms, i (m.), arch., plaisanterie ;
cOlam, antis, qui plaisante ;
culdtorius, a, urn, plaisant, en
parL de choses ;
cuMrts.fc.e ( plaisant, badin.
Jocm est le jeu en paroles, ludm le
jeu en action. -^ L'ombrien iukiLS
signifie «appel, invocation)) : il est
possible que nous ayons ici une for-
mation populaire de in et de vocare,
M6m. Soc. Ling, v, 32.
juba, as (f.), i® crini^re; 2<» cr6te;
jUbdtuSf a, urn, qui a une criniere
ou une crdte.
jubar, aris (n.), rayon de lumi^re,
6clat.
jubeo, es, jussi, jmsum, jiibere, or-
donner ;
1 jtissum, i (n.), jussiia. Us (m.),
ordre ;
2 in-jussus, a, um, 1® qui agit sans
ordre ; 2° non ordonn6 ;
in-juasw^, ws (m.), seul. k VabLj
absence d'oi'dre.
On trouve lOVBEATIS dans le
S§natus-consulte des Bacchanales.
Nous en pouvons conclure que la
premiere syllabe etait longue i Tori-
gine. *Joubeo est pour *jousbeOf qui
lui-m6me vient de * jous-habeo. La pre-
miere syllabe du second terme a 6te
supprim6e, comme dans pergo pour
*per-rigOy sursum pour subversum.
Pour la difference de conjugaison entre
habeo et son compos6 jubeo , cf. lego
et intellego, et les autres verbes cit6s
t Particle lego, — L'^tymologie jus
habeo fait comprendre les locutions
jubere legem, jubere fundus, jubere
pacem, Jubere legem se dit de Tadop-
tion d'une loi par le peuple. Liv. Ill,
34. Eos leges,, quas consensus omnium
non jussisse latas magis quam tulisse
videri posset. Cic. Balb. 17. Legem po-
pulus romanus jussit de civitate tri-
buenda. Id. Or. i, 14. Dicer e apud
populum de legibus jubendis aut ve-
tandis. Cf. la formule velitis, jubeatis,
par laquelle les magistrats s'adres-
saient au peuple pour obtenir de lui
le vote d'une loi. Liv. XXI, 6. Roga-'
142
JUGERUM.
tionem promulgavit : vellent, juberent
Philippo regi helium indici. Gell. v, i 9.
VelitiSy jubeatis, Quirites, uti L, VcUe-
rius L. Titio jure legeque filius sit —
Avec le temps, le sens de jubeo s'est
g6n6ralis6, de sorte qu'il a d^signe
touts sorte de commandemeat ou
mfime d*exhortation.
jugerum, i (?i.), arpent, mesure de
240 pieds de long sur 120 de large,
environ 23 ares.
Une forme plus ancienne est juger
(3« d6clinaison, qui s'est ensuite 61argi
en jugeimm comme elephas en ele-
phantus). De mdme qu*en frangais un
joug d^signait autrefois une mesure
agraire, il y a probablement parents
entre juger et jugum,
jugis, is, e, qui coule toujours; qui
dure toujours.
juncus, i (m.), jonc; /
1 junceuSy a, urrif de jonc ;
2 juncosuSy a, um, rempli de joncs.
jungo, is, junxU junctum, jungere,
atteler, joindre ;
I Comp. : ^ ab'jungo, detacher du
joug, deteler; separer;
2 ad'jungo. adjoindre;
adjunct iOf onis (/*.), !•* union,
liaison; 2° circonstance ac-
cessoire ou d'exception ;
adjunctor, oris (wi.), quiajoute;
:3 con-jungOy unir;
cojijunctim et conjuncte, adv,,
conjointement; ensemble;
conjunctio, onis [f.), union, liai-
son;
cuncti (pour *cojuncti)y a?, a,
tons ensemble;
iCunctor, aris, combiner, tem-
poriser ;
cunctdtiOy onis (f.), calcul,
temporisation ;
.cunctdtor, oris (m.), calcula-
teur, temporisateur ;
cunctdbundus, a, um,
cule, qui temporise
cunctanter, adv,, en
lant, en temporisai
de- jungo, arch,, d6sunii
rer;
diS'jungo, disjoindre ;
diS'junctio, onis (^), <
tion, separation;
in-jungo, 1° appliquer;
joindre ;
se-jungo, s6parer;
sejunctim, adv,, sepai
a part;
sejunctio, onis (f,), \
tion ;
sub- jungo, soumettre at
soumettre ; mettre s(
apr^s; ajouter;
II D§r. (du radical j%-) :
1 jugum,i{n.), 1° joug; 2
pe d'une montagne ;
2 jugo, as, joindre, unir;
con-jUgo, as, unir en un
conjugutio, onis (f.),
conjugaison ;
sub-jugo, as, subjuguer
3 jUgdlis, is, e, de joug,
lage ; d'union ;
4 jugdrius, a, um, d*at
5 jugosus, a, um, montue
6 composes en -jugis, is
-jixgus, a, um :
bi-jUgis, is, e et bi-jiii
um, \^ attele avec un
2<» attele de deux ch
bijugum, i (n.), bijug\
(m.), attelage a deu
vaux ;
blga{po\iTbijuga), ae; el
bigx, dram (/.), attc
deux chevaux ;
quMrX'jugis, is, e et {
jugus, a, um, 1° a
quatre; 2<* attel6 de
chevaux ; quadnjugi
(m,), attelage a quatr
vaux;
JUS.
143
quddnga (pour quadrijuga),
w; d'ord. quMrigx, drum
(A), quadrige ;
7 con-jux, 'jugis (m., f,), §poux,
spouse;
conjugaliSf is, e, conjugal;
conjugium, ii (n.), union, ma-
riage ;
8 juxta, adv. etpr^., aupr^s;
9 jumentum, i (n.), attelage;
b^te de somme;
iO jugulum, i(n.), jugiilus, i(m.),
attaches du cou ; cou ;
jugulo, as, 6gorger;
juguldtio, onis (f.), 6gorge-
ment;
du radical jung- :
11 junctio, dnis(f.), union;
12 junctura, ae (f.), jointure.
Fest. p. 50. Cuncti signifLcat qui-
omnes, sed conjuncti etcongregati.
rv. ad. Vv*g. Mn. i, 522. Cuncti usu
significat quod omnes. Cicero
e ait cuncti atque omnes: quia
s nan statim sunt cuncti, nisi
simul sint juncti. — Cunctari
ttt pour * co'junctari, *counctari : la
nbstantif cunctator designe propre-
■eot celui qui combine. II ne faut pas
ilpporter ici percontari (v. contiis),
^i'on 6crit souvent, mais a tort, pc?'-
tmctari. — JUgum a donu§ des com-
poses et derives tels que jugare <* at-
tacher, unirw, jugdlis (surnom de
hnon^ comme pr6sidant aux ma-
nages), conjvLgatio, « conjugaison d'un
terbe » (traduction du grec ou^uy^a), in-
f^cs kostiae [quae nunquam domitae
ttUjugo subditae faerunt). — Biga pour
^-juga est toujours employ^ substanti-
^ment. — JUmentum est pour *jugmen'
hm. Le sens premier est « attelage ».
Pline. Ep. ii, 17. Iter arenosum, ju-
nientis paulo gravius et longius, equo
Ireve et molle. Cf. Lex. Tab. XII. Si
in jus vocat, si morbus aeoitasve vitium
escit, qui in jus vocabit, jumentum
iato. Jumentum a d^sign^ ensuite la
b6te attel6e, soit cheval, soit mulet,
soit 4ne. — A jungere correspond en
grec ^euyvufxi (aor. pass. IJ^uytjv), a ju-
gum Cwyt^v. La racine sanscrite est jug
« joindre », qui fait au participe jukta
« joint », au present junaktia il joint ».
Le joug en Sanscrit se dit jugam.
juniperus, i{f.), gen6vrier; genievre;
juniper eus, a, um, de gen^vrier.
jurgo, as, plaider, querelier ;
I Comp. : ob-jurgo, as, querelier,
reprimander, gourmander;
objurgdlio, onis [f.], r6pri-
mande ;
II Der. : jurgium, ii (w.), querelle ;
jurgiosus, a, um, querelleur.
Be jus eiago. Jurgo est pour *jiiri'
go; jurgium pour *jiirigium; cf. liti-
gium et litigo. Du sens de d^bat judl-
ciaire ces mots ont passe au sens de
contestation en general.
jus, juris (/I.), droit, justice; jdre, k
bon droit;
I Comp. et juxtaposes : 1 juris-
consultus ou jdris-perltus, i
(m.), jurisconsulte;
2 jUris-dictio, onis [f.], i® exer-
cice de la justice; 2<» juridic-
tion ;
3 jurX'dXcus, a, um, {^ qui con-
cerne la justice; 2<* qui rend
la justice;
jurXdXcidlis, is, e, relatif a un
point de droit;
II Der. : 1 juUus, a, um, juste, re-
gulier ;
in-justus, a, um, injuste;
justUin, ae [f.], justice;
injustUia, ae [f.], I® injustice ;
2° s§v6rit6 excessive ;
2 injuria, ae (f.), injustice ;
injUrius, a, um, contraire au
droit;
injUriosus, a, um, 1° injuste;
2<* injurieux ;
injUrior, dris, faire tort k;
444
JUS.
3 ju-dex, 'dXcis (m.), juge ;
judico, as, juger;
judtcdtio, onis (/l), action de
juger; jugement;
judicdtrix, %cis{f,)j celle qui
juge;
judXcdto, adv., de propos de-
Iib6r6 ;
judtcdtus, us (w.), office de
juge ;
ah-judico, as, enlever par un
jugement ;
ad'judtco, as, adjuger; attri-
buer;
dl'judico, as, decider par un
jugement; discerner;
dljudicdtio, onis {f,), decision ,
sentence ;
prse-judico, as, 1° juger en pre-
mier ressort; 2° pr^juger;
judicium, ii (n.), jugement ;
/ relatif h.
judiddlis, is, e \ un juge-
judicidrius,a,um i ment,ju-
\ diciaire;
•prx- judicium, ii (n.), 1** ju-
gement anterieur; 2° juge-
ment anticipe; 3° prejuge;
4*> presage; 5° prejudice;
4 juro, as, prononcerun serment,
jurer;
ah-juro, nier avec un faux ser-
ment;
adrjuro,'i^ adjurer; 2*> affirraer
par serment;
con- juro, jurer ensemble, se
conjurer ;
conjdrdtio, onis (f,), conju-
ration ;
de-jar et de-jero, jurer ;
e-jdro et e-jero, repousser en
jurant; renier;
ejurdtio, onis if.), renoncia-
tion; abdication;
per-juro, per-jero eipe-jero, se
parjurer ;
perjdrus, a, um, qui se par-
jure ;
perjurium, ii (n.), p
juS'jdrandum , juris - ^
(n.), serment;
jurdtor, oris ,(m.), arch
qui fait prater serm
censeur ;
in-jdrdtus, a, um, qui n'
engage par un serme
5 jU'SlXlium, ii (w.), vacar
tribunaux (pour *jm-
de sto).
Jus, en vieux latin jous, corr
au Sanscrit yaws. Ce terme, usi
lement dans quelques ancienn
mules, a une signification reli
On le retrouve aussi, avec une
tion sacr6e, chez les Perses, j
forme jaos. On en peut conclu
jus 6tait a Torigine un mot
partie de la langue de la reli^
est rest6 quelque chose de c
dans le verbe jurare. — Sur
rium, V. per, prefixe pejoratif.
tus est form6 de jus comme
de fas, honestus de honos, — V
jubeo,
jus, juris (n.), jus, sauce ;
jureus, a, um, arch., de jus.
juvenis, is, adj. m. et f. (cp. j\
jeune ;
1 juvenilis, is, e, de jeune h
juvenile;
jiivenililer, adv., en jeune h(
avec pr^somption ;
2 Juv^dlia, ium (n.), f^tes
jeunesse;
3 juvenor, dris, agir ou pai
jeune homme ;
4 juvenesco, is, 1° grandir;
prendre de la force ;
5 jixventa, ae {f.), jdventus, ut
jUventds, dtis (f.), jeunes
6 jdvencus, i (m.), jeune taui
Ui de juven-i'S, comme ce
menS'i-s et de quelques autrej
(v. levis), n*est pas primitif, <
explique le g^nitif pluriel juvi
LABOR.
145
s derives tels que juven-tas. San-
juvan «jeune)», gothique yt/gfg.s
ne sens). — Dans le coraparatif
or, on a la mtoe contraction que
\ dltiar pour divitior : cette con-
tion se retrouve dans jiinix « g6-
»,
», as, juvi, jutumj jiivdre (part. f.
juvdtia*us)f aider, plaire k;
Comp. : ad-juvo, etc. (part. f. ad-
jiivdturus et adjuturus), venir
en aide a;
adjutor, oris (m.), adjutrix, ids
(f.), celui, celle qui aide;
ndjutorium, ii (n.), aide, secours ;
adjuto, as, aider, assister;
adjutubXlis, is, e, arch., secou-
rable ;
adjumentum, i (n.), aide, secours ;
II Der. : ju-cundus, a, i/m, agreable ;
jucunditas, dlis (^.), charme,
agrement;
in-jucunduSy a, um, d6sagr6a-
ble;
in- jucunditas, dtis (f.), d6sa-
grement.
Le sens « aider » est le plus an-
cien, comme on le voit par le com-
post adjuvo et par des locutions
comme Diis juvantibus « les dieux
aidant)). — Baxis jd-cundus le suffixe
est le mdme que dans ruhi-cundus,
fd-cundus, etc.
J>or, oris, lapsus sum, Idbi, tomber,
glisser ;
1 Comp. : 1 dlrldbor, tomber vers
OM jusqu*^ ;
(dlapsvs, ds (m.), approche,
attaque;
2 col-ldbor, s'affaisser;
'^ de-ldbor, tomber d'en haut ;
4 dl-ldbor, se dissoudre ;
e-ldbor, s*6chapper en tom-
bant;
6 il-labor, tomber dans ou sur;
illapsus, us (m,), action da tom-
ber, de p6netrer dans;
7 inierldbor, tomber entre;
8 per-ldbor, tomber h travers ou
le long de ;
9 prae-ldbor, tomber d*avance ou
en avant de ou le long de ;
iO pr«<er-/a6or,^° longer, cdtoyer;
2<> tomber au del^, 6chap-
per;
11 Tpro-ldbor, 1® tomber en avant;
2® tomber, se laisser aller;
Mots latins. — Cours sup.
prolapsio, 6nis{f,), chute, 6crou-
lement;
12 re-labor, tomber en arriSre;
retomber vers ;
13 sub-labor, 1® tomber sous, pe-
n6trer sous; 2® s'affaisser;
14 super-ldbor, tomber par-des-
sus;
1 5 trans-lapsus, a, urn, qui a passe
au de\k ;
II Der. : 1 Idbes, is (f,), ruine, de-
gS-t, tache, contagion;
Idbecula, as (f,), tache 16g^re;
2 Mbo, as, chanceler;
Idbasco, is, Sre, arch,, commen-
cera flechir, chanceler;
col'ldbasco, is, arch,, s'6crou-
ler;
Idb^-fddo, is, ebranler;
Idb^-flo, is, -fieri, 6tre 6branle,
s*6branler ;
col-ldb^flo, 6tre 6branle en
m^me temps ou violem-
ment ;
10
146
LABOR.
U'lahef actus, a, urn, non
6branle; .
Idb^facto, aSf ebranler forte-
ment ;
IdMfactdtio, onis (f.), ebran-
lement profond, secousse
violente ;
col 'Idbe facto, as, Ebranler
profondement ;
3 lapsus, us (m,), 1° chute; 2°
glissement, au propre et au
figure ;
lapsio, onis (f,), chute ;
lapso, as, tomber sans cesse.'
L'alternance de la voyelle br^ve et
de la voyelle longue se retrouve dans
liquare, liquere et liqui, pldcidus et
pldcdre, etc. L'idee commune ren-
ferm6e dans Idbi, Idbdre, Idbefacere,
est celle de « tomber ». Virg. ^n. ii,
693. Intonuit laevum et de caelo lapsa
per umbras Stella facem ducens multa
cum luce cucurrit. Caes. B. G. 53.
Lapsus spe. Cic. Tusc, ii, 4. Pkiloso-
phus in ratione vitse peccans, in officio,
cujus magister esse vult,labitur, Virg.
Georg, u, 133. Folia haud ullis laben-
tia ventis, — Ldbes signifie « chute,
ecroulement)). Cic. Div. i, 3o. Tantos
terrsd motus in Italia factos esse, ut
multa oppida corruerint, multis locis
labes factse sint, terraeque desederint.
Id. ibid. 1, 43. Delata ad senatum labes
agri Privematis, cum ad infinitam al-
titudinem terra desedisset, Lucr. ii,
11 44. Magni modnia mundi Expugnata
dabunt labem putresque ruinas. Ldbcs
a pass6 ensuite au sens de « d^gdt,
tachc)). C*est une degradation du sens
qui peut 6tre rapprochee de ce qui a
eu lieu, en frauQais, pour le verbc
abimer,
labor, oris (m.), charge, fatigue, tra-
vail;
1 Idboro, as, 6tre charge, dtre fati-
gue, travailler, souffrir;
al-ldboro, as,i° se donner un sur-
croit de peine; 2*> ajo
travaillant ;
e-ldbdro, a^, 1° travaill(
soin ; 2® produire par le
eldbordtio, onis (f,), tn
tentif, elaboration;
il-ldboro, as, travailler a;
2 Idboriosus, a, um, \ ^ qui
la peine ; 2® laborieux,
Idboriose, adv,, avec peir
3 Idbori-fer, -fera, -fSrum,
porte la fatigue ;
4 il-ldbordtus, a, um, non t
obtenu sans effort.
Labor appartient ^ la fai
mots dont il est parle a Tarticl
dent. Le sens primitif parait 2
« charge, poids)). Vitruv. n,
sisi7itin locis tectis,sustinent i
sin autem in apertis, friantm
solvuntur. — Ce sens est re
tout au verbe laboro, qui sign
vent « 6tre charg6, plier sous
ou sous le choc)). Hor. Od.
Aquilonibus laborant querce
gani. Id. ibid, i, 9, 1. Vides,
stet nive candidum Soracte,
sustineantonusSilvae laborant
B. C. II, 6. Triremes adeo gra\
ter se incitatse confiixeimnt, \
mentissime utraeque ex concur,
rarent. — De 1^, labor a pris
de « fatigue, travail ». Laborer
nere, tolerare, suscipere. Cic.
Laborem levare alicui, Caes. B
5. Ex labor e se reficere, — E
de « fatigue » sont venues c(
« douleur, maladie », et au figui
ci, inquietude ». Laborare ex i
a frigore. Laborare ex invidia,
lac,lactis (71,), lait;
1 lacteus, a, um, de lait;
col-lacteus, i (m.), collactet
frere, soBur de lait;
2 lactdrius, a, um, de lait, '.
3 lactans, antis, gonfl6 de k
lactito, as, allaiter;
LACIO.
147
4 lo.ctens, entis, 1° qui lette encore,
d^Iicat; 2° qui est encore en
s6ve;
. 5 lactesco, is, ere, 1 ® se changer en
lait; 2® commencer k avoir du
Jait.
iVomiuatif archaique lacte et lact,
Oez Jes anciens 6crivains, lac est
Hielquefols du masculin. — Le sue de
^rtaines plantes 6tait assimil6 au lait.
ib. V, 7. Lac caprifid, Ovid. Met. xi,
06. Innumeraeque herbae, quarwn de
icte soporem Nox legit. De 1^ lactuca
laituew. Varr. i. L, v, 104. Lactuca
lacte, quod olus id habet lac, — Lac
)rrespond au grec ■>[£kot, YaXaxto;. Le
remier a 6tant une voyelle euphoni-
le, la fonne primitive 6tait *glag ou
jlac, laquelle s'est conserv6e dans
bycp(J; uabondant en laitw, ^Xcrfib}
regorger de lait)).
leer, era, drum, d6cbir6 ;
Wce»'o, as, d6chirer;
lac^dtio, onis [f), action de d6-
chirer;
dt'ldc^ro, as, mettre en pieces ;
col'ldcerdtus, a, urn, mis en pieces ;
il^dc^dbXlis, is, e, qui ne pent
6tre d6chir6.
ttenrna, » (A), manteau ;
Ikematus, a, urn, couvert d'un
manteau.
i lUeerU, » [f,), et lacertus, i [m,), 1§-
xard.
Ifcertiis, i im,), muscle de la partie
superieure du bras, bras ;
l&ctrtosus, a, um, musculeux, ro-
buste.
Ce mot est, au fond, identique avec
e precedent. Comme on pent le voir
muB, le mtoe terme sert h. designer,
Q beaucoup de langues, la souris et le
uscle. Ici la souris est remplac6e par
lezard, qui en a la forme allongee
les mouvements rapides.
Hicinia, » (/".), pi^ce, morceau, pan de
v^tement;
Idciniosus, a, um, decoup6, dentel6.
lacio, tirer, attirer, d*ou :
1 Idcesso, is, ivi, Itum, ere, harceler,
attaquer;
2 al-licio, il-JXdo, pa'-licio ou pel-
licio, pro-licio, is, -lexi, -lee-
turn, -licere, attirer, seduire;
allice-fddo, is, attirer, seduire;
allicefactus, a, um, attir6;
3 e-licio, is, -licui, -IMtum, -licere,
faire sortir;
4 lacto, as, attirer, seduire, d'oii :
de-lecto, charmer;
delectdtio, onis (f.) j char-
delectdmentum, i (n.) j me;
delectdhilis, is, e, charmant;
ob-lecto, as, charmer;
oblectdtio, Onis (f.),
oblectdmen, minis
(w.) } charme;
oblectdmenium , i
(«•)
oblectdtorius, a, um, divertis-
sant;
sub-lecto, as, arch., seduire, trom-
per;
5 de-ltciw, arum (f.), d^lices;
delicdtus, a, um, d6iicieux, delicat ;
6 il-lec^brae, arum (f.), attraits,
charmes ;
7 Composes en -lex, -IXcis :
aqui-lex, -licis (m.), qui attire
Teau, qui fait tomber la pluie ;
il-lex, -licis (w.),appeau, amorce,
appdt;
8 pel-lax, 'Idcis {m.), fourbe, im-
posteur ;
pelldcia, a? (/".), fourberie.
Festus, p. 117. Lacit, in fraudem
inducit. Lax cnim fraus est. — Lucr.
IV, 1200. Qux lajcerc in fraudem pos-
sent vinctosque tenere. Le frequentatif
lactare a egaletaent le sens « tirer,
attirer ». Lucr. v, 1067. Aut ubi eos
lactant pedibus, morsuque petentes.
148
LACRIMA.
Ter. Andr, v, 4, 7. Adolescentulos
impe^ntos remm in fraudem illicis :
Sollicitando et pollicitando eorum ani-
mos lactas. Id. ibid, iv, 1, 23. Nonne
libi satis esse hoc visum solidum est
gaudiurrtj Nisi me lactasses amantem,
et falsa spe produceres? Plaut. Cist, ii,
1, 9. It a me amor lassum animi ludi-
ficat, fugat, raptat, retinet, lactat. —
Lacessere est form6 de lacio comme
facessere de /lacio, et arcessere de cio.
C'est une sorte d'intensif . — L'adjectif
pellax « trompeur » vient du substantif
lax « tromperie » et du prefixe p6jora-
i\f per (y. per 2). Par la declinaison
de ce mot, nous voyons que le simple
la>x avait un a long : cf. pax, pads, k
c6te de pddscor. — Virg. £n. u, 90.
Invidia pellacis Vlixi. Id. Georg. iv,
443. Verum ubi nulla fugam reperit
pellacia, victus In sese redit. — Tandis
que lacere et lactare se prennent pres-
que toujours en mauvaise part, les
composes delecto, oblecto n'emportent
avec eux aucune acception f^cheuse.
— A c6t6 du pluriel illecebrae (form6
comme latebra), Von trouve aussi le sin-
gulier illecebra. Cic. Catil. ii, 4. Qu3B
tanta in ullo komine juventutis ille-
cebra fuit, quanta in illo? — Elicio,
dans la langue des haruspices, s'em-
ploie en parlant des ceremonies qui
ont pour objet d'attirer la foudre ou
la pluie : de la le surnom de Jupiter
Elidus et la cer^monie nommee aqui-
licium. Ovid. Fast, in, 327. Eliciunt
caslo te, Juppiter : unde minores Nunc
quoque te celebrant, Eliciumquevocant.
Remarquez la di (Terence de conjugai-
son de ce dernier compost et v. k ce
sujet lego.
lUcrima, »(/.), larme;
1 Idcrtmo, as, ou -or, -aris, pleurer ;
col-l&c7'imo, as, i^ pleurer en-
semble ; 2® d6plorer ;
colldcrmatio, onis (/.), action
de fond re en larmes ;
il-l&crimo, as, 1° pleur
2° suinter;
Idcrlmdbundus, a, urn, qui
larmes ;
l&crimdbilis, is, e, deplora
mentable ;
il-ldcrimdbilis , is, e,
pleure; 2® inexorable
2 IdcrXmosus, a, um, 1° p]
2<> deplorable;
3 IdcrmUla, a? (/".), une larr
Lacrima n'est pas d'origine
c*est la copie du grec 8axpu|i
changement de genre, comme
rive fr^quemment dans les sub
empruntes k une langue etran^
changement en feminin a ei
doute determine par la finale a
grec. C'est ainsi que les plurie
tres latins sont devenus des f
frangais : vivenda, viande ; poi
pomme; arma, une arme. Au s
8 devenu /, cf. 'OSuaasu; = I
Fest. p. 68. Dacrimas pro h
Livius [Andronicus) saepe posui
lacus, us (m.), bassin, lac, cai:
i Idcuna, se [f.], fondri^re,
Idcunosus, a, um, qui a des
2 lacunar, aris (n.), lambris
Idcuno, as, orner comme
fond, lambrisser.
La>cus designe non seulem
reservoir d*eau artificiel ou r
mais encore toute espece de ba
de receptacle. La cuve oCi Tor
le moM. Cic. Brut. 83. Novan
quasi mustum de lacu, fervidat
nem. Ov. Fast, iv, 888. Praei
lacubus proxima musta tuis. Cs
25. Finaceos conculcato in dolia
vel in lacum vinarium picatum
baquet ou Ton regoit le metal
sion. Virg. Georg. iv, 173. A
dentia tingunt Mr a lacu. — '.
oil Ton regoit le marc d'huile,
oil Ton prepare la chaux! — Pa
gie,les cases du grenier ou sont
LvETUS.
149
ies differentes provisions. Colum. i, 6.
Sedet Iambus distinguuntur granarin,
U separatim quxque legumina ponan-
iir. Id. XII, 52. Itaque cum lacus, quem-
dmodum diximus, exstruxeris, asser-
ulos inter se distantes semipedalibus
patiis supra solum ponito, — C'esl
ar assimilation a ces cases que Ies
lissons du plafond s'appellenl lacus
I le plafond lui-m6me lacunar ou la-
marium. Lucil. ap, Serv, Mn, i, 730.
esultant asdesque lacusque, — La-
ma, fonn6 de lacus, a donne k son
)ur lacunar, qui est un adjectif neu-
re pour * lacunars. Un autre mot pour
esigner le plafond est laquear, qui
Bt de la m^me origine. — Dat. abl.
lur. lacubus. On trouve aussi lacus,
:en. lad,
Bdo, is, laesi, Ixsum, laed^re, heurter,
blesser ;
I Comp. en -lido, is, -llsi, -lisum,
-Udere :
1 al-lldo, heurter contre, briser;
2 col-lido, entre-choquer ;
3 e-lido, faire jaillir par un choc,
^eraser ;
ellsio, onis (f.), expulsion par
suite d'un choc;
4 il-lido, briser contre;
illisus,iis (m.),choc,froissement ;
5 ob-lido, ecraser en entourant,
etreindre, ^eraser;
6 il-laesus, a, um, non endom-
mage, non bless6, intact ;
II D6r. : laesio, onis (f.), choc, dom-
mage.
Le sens « heurter)), qui est le sens
rimitif, est reste surtout dans Ies
)mpos6s. Lucr. iv, 294. Ut si quis,
'ius arida quam sit Cretea persona,
lidat pilseve, irabive. Id. i, 532. Nam
que collidi sine inani posse videtur
Udquam, nee frangi, nee findi in
na secando. Plant. Rud, iii, 2„ 45.
ibe oculos elidcre, itidem ut sepiis
ciunt coqui, — Mais ou trouve aussi
le sens « heurter)) pour le simple Ide-
dere. Lucr. v, 998. Turbidaponti Mquo-
ra Uedebant naves ad saxa virosque.
— De la « blesser, nuiro). — Le ter-
me grammatical elisio signifie « ecra-
sement, elision)).
laetus, a, um, 1° gras, fertile; 2*> favo-
rable, heureux, joyeux ;
I Comp. : per-lsetus, a, um, tres
joyeux;
II Der. : 1 laetXtia, as (A), l°fertilite;
2° joie';
2 laetor, Ciris, se rejouir ;
lastdtio, onis (f.), .transport de
^ joie;
laetdbilis, is, e, agreable;
il'laetdbllis, is, e, penible;
laetdbundus, a, mw/, joyeux;
3 laeti'ficus, a, um, qui r^jouit;
laeti-ftco , as, 1° fertiliser;
2° rendre joyeux.
Laetus signifie proprement «gras, fer-
tile )),en parlant des plantes et des ani-
maux. De la, en parlant de la terre, lae-
tare « engraisser la terre )) et laetdmen
«engrais)). Cato. R. R, i, 6. Ubi ager
crassus et laetus est sine arboribus,
eufn agrum frumentarium esse oportet,
Virg. Georg, i, 1. Quid faciat laetas
segetes.»» Id. ibid, i, 73. Autibiflava
seres, mutato sidere, farra, Unde prius
ladtum siliqua quassante legumen. Id.
ibid.i, 101. Hiberno laetissima pulvere
farra T^tus ager. Id. ^n. in, 220.
Laeta bourn passim campis armenta vi-
demus. Id. Georg. ii, 520. Glande sues
laeti redeunt. Id.ibid. in, 310. Quam ma-
gis exhausto spumaverit ubere midcra
Laeta magis pressis manabunt flumina
mammis. Pallad. i, 6. Locasterilia be-
ne ficio laetantur incendii. Id. ibid. In
laetandis arbonbus crates faciemus, ter-
ram prius trunco admoventes, et mox
laetamen. Plin. H. N. xvni, 16, 46. Se-
cale nascitur quallcumque solo, ipsum-
que pro laetamine est. Pallad. i, 23.
Anserum Ixtamen omnibus inimicum
150
L^VUS.
est. Id. Ill, 1 . Praia sparso laetamine sa-
turare. — Dans un autre sens « abon-
dant, nourri» (en parlant du style):
Tac. Dial, de Or. 22. Locos laetiores
attentavit Laetitia s'emploie lui-m6me
dans le sens de afecondit6». Colum.
IV, 2i. Loci Uetitia plures palmites,
exilitas pauciores desiderat, C'est dans
ce sens qu'il faut aussi entendre le
vers d'Horace : Sat, i, 8. Militia est
potior. Quid enim? Concwritur : horse
MomentOf cito mors venit, aut victoria
laeta (la victoire avec son butin). — Au
figure, « favorable, heureux, joyeux)).
Lsetum augurium, Suo laetus, Frons
Iseta,
IsBYUs, ,a, nm, gauche.
Grec Xaio?, pour *XaiFo; « gauche)).
Higena, » (/;), sorte de fiole k ventre
bomb6.
Mot emprunte : XdeYr^vo;.
lambo, is, i, itum, ere, 16cher;
1 Comp. : 1 al-lambo, eflleurer en
l^chant;
2 de-lambOf 16cher de haut en
bas;
3 prae-lamho, gotlter le premier
ou d^guster ;
II Der. : 1 labium, ii et labrum, i
(n.), l^vre;
liXbiosuSf a, um, qui a de gros-
ses Idvres, lippu ;
2 labellum, i [(n.), petite l^vre,
iSvre delicate.
lamentnm, i (n.), lamentation ;
i Idmentor, aris, se lamenter;
Idmentdtio, dnis{f,), lamentation;
ICimentdbilis, is, e, lamentable;
2 Idmentdnus, a, um, arch,, qui
cause des lamentations.
lamina ou lamna, ae (/".}, lame, feuille
de m6tal, plaque mince ;
Zame//a,a? (A),petite lame de m§tal.
lampas, adis (/".), flambeau, lumi^re.
Mot emprunte : "koi^rAq.
lana, as {f.), laine ;
1 Idneus, a, urn, de laine;
2 Idndtus, a, um, 1° c(
laine; 2*>laineux;
3 Idndrius, ii (m.), arch
en laine;
4 Idnitium, ii (n.), tonte d
5 IdnHgOj -ginis (/".), poll
6 Composes en Idni- :
Idni-ficuSy a, urn, qui t
laine ;
IdnX-ger, -gera, -girum,
une toison ; subst,, mc
bis.
Le grec Xay vt) « toison )) i
ser une ancienne forme * lac
lancea, » (f,), lance.
Mot d'origine espagnole,
ron (A. Gell. xv, 30); d'origin
selon Festus, qui le ram^n
langueo, as, ni, ere, langui
1 languor, oris (m.), lan^
2 languidus, a, um, lang
languidulus, a, urn, ui
guissant ;
3 languesco et e-languesc
nir Ian guissant ;
4 langue-fdcio, is, rendi
sant.
V. laxus,
lanista, » (m.), celui qui
gladiateurs.
lanius, ii (m.), 1** boucher
maire ;
1 ICinio et di-lanio, as, d
Idnidtio, onis (f.), actio
rer;
2 liinio, onis {m.), bouch<
Idnionius, a, um, de b
lanterna, mieux que Idter
lanterne ;
lanterndrius, ii (m.), qui
lanterne.
Mot emprunte : XafjLTzxTjp
La forme sans n est recente
hni, lancis (f.), plateau, plateau de
iaiance ;
[• hl-lanx, -lands (f.), qui a double
piateau; balance.
lanx d§signe un plateau large et
mx, qui servait d'abord i' porter les
'*lets. Cic. Att, VI, 1. In filicatis Ian-
cibuSj et splendidissimis canistriSj olus-
CMilis nos soles pascere : quid te in vasis
fetilibus appositurum putem? Hor.,
Sfl^., n, 4. Inter lances mensasque ni-
tentes, Virg. Georg,, ii, 194. Lancibus
itpandis fumantia reddimus exta, —
De la « plateau de la balance)). Virg.
£n., XII, 725. Juppiter ipse duas
^quato examine lances Sustinetj et fata
imponit diver sa duorum, — Lanx est
un mot emprunt6 : grec Xaxavrj ou
A2xa«/T, « plateau)).
lipis, -idis (m.), pierre ;
\ /'KpTdo, aSy i ° lapider ou frapper
a coups de pierre; ''1^' impers,;
il pleut des pierres;
dUaptdOy as, I'^criblerde pierres;
2° dilapider, gaspiller;
Utfiddtio, onis (/".), grdle de pier-
res;
IdpUdtor, oris (m.), qui lance des
pierres;
2 lapidms, a, um, de pierre ;
3 lapid^suSy a, um, pierreux, plein
de pierres ;
i Ifipiddrius , a , um, charge de
pierres ;
: 3 Mpt-cida, 36 (m.),tailleur de pier-
res-;
Juprndinge, drum (f.), carrieres
de pierres ;
6 lapilluSj i (wi.), petite pierre, cail-
iou.
DJlapido a deux sens : cribler de
pierres, ou d^truire pierre §. pierre,
^piller. Colum. x, 329. Saepe ferus
uros jaculatur Juppiter imhres, Gran-
me dilapidans hominumque boumque
bores, Ter. Phorm., v, 7, 4. Prius-
uim dilapidet nostras triginta mi-
nus. — Lapillus est pour *lapid4us.
laquear, aris (n.), d*ord. au plur. Id-
quedna, ium (n.), plafond 1am-
brisse, lambris ;
1 liiqueCUus, a, um, plafonne, 1am-
briss6 ;
2 Idqueans, antis, qui orne un pla-
fond ;
3 ab-ldqueo, as, dechausser un
arbre.
Laquear est un d6riv6 de lacus (v.
ce mot) au sens de « caisson ». Pour
la permutation de qu et c, cf. arcus
arquitenens, incdla inquilinus,
laquens, i (m.), lacet, lacs;
Idqueo, as, entourer d'un lacet, en-
lacer ;
il-laqueo, as, prendre au lacet,
enlacer.
lar, laris, plur. IClres, -um et -ium (m.),
lares, dieux protecteurs du foyer ;
fover ;
1 Idrdrium, u(n.), lieu consacre aux
dieux lares;
2 Idrua ou larva, ae (f.), fant6me ;
masque de theatre;
larvdtus, a, um, arch,, ensorcele,
poss6de;
larvdlis, is, e, de spectre, ef-
f ray ant.
Les Lares sont des dieux soit du
foyer (domestici), soit de la ville (pu-
blici), dont le nom est ordinairement
associe a celui des Penates, et dont le
culte a un . rapport etroit avec cejui
des ancetres (v. Fustel de Coulanges,
la Cit^ antique). Les f^tes en leur
honneur s'appellent Larentalia ou La-
rentinaha. Comme leur m^re on nom-
mait soit la nymphe Larunda, soit la
d^esse Acca Larentia. Le lararium
etait d*abord un lieu consacre aux
dieux Lares; par extension;^ lieu con-
sacre a un culte quelconque. Lai'va
d^signe une apparition, un fant6me :
le mot est rapports par les anciens
iSi
LARGUS.
)i law. 1-0 suHlixe serail le m^me que
tUn* Mm^rfM. Mmtrc». — Dans
(o ch^iml do$ Arvales on trouve la
fx^rmo l«\SKS \sur le changement de
liorfWi^ «« WB« abondant, g^n^reux,
I iAunp. : prae-largus, a, tiiw, tr^s
d>ondant ;
II l>^r. : i largior et e-largior, -Iris,
-itus sum, -tri, donner large-
ment;
largitio, onis (f,), largesse, li-
b^ralit^ ;
largitor, oris (m.), qui donne
lib^ralement;
largitor, aris, arch., faire de
riches presents;
2 larglter et large, adv,, large-
ment, abondamment ;
3 largitas, dtis {f.), largesse, li-
b§ralit6 ;
III Composes en largX- :
largi'fXcufi, a, um, abondant;
largl-fluus, a, um, qui coule
abondamment ;
laryt'l6quufi, a, um, bavard.
l&ridum ou lardum, i (n.), lard.
lascivus, a, um, fold,tre, petulant;
1 lascivia, a? (f.), humeur foiatre;
licence, exc^s;
2 lascivio, is. Ire, 1® foldtrer; 2** s'a-
bandonner k la licence ;
3 lasctvi-bundus, a, um, arch,, fo-
latre.
lassus, a, um, las, fatigu6 ;
1 lassitudo, dinis [f.), lassitude;
2 lasso, as, lasser, fatiguer;
de-lasso, as, lasser k I'exc^s, epui-
ser;
3 lassulus, a, um, un peu las.
liteo, e8,*-Mi, -ere, 6tre cache ;
i IdUhra, 38 (f.), cache tte, retraite;
Idtehrosus, a, um, cache, obscur;
2 Idttto, as, 1® essayer de se c
2® se tenir each 6;
3 latXhiilum, i (n.), retraite
chette ;
4 Idtesco, is, ^re \
de-litesco, is, -tui, -tere J se ca
olhlitesco, is, -tui, -tere )
Lateo est lo pendant exact, {
sens et par Temploi, du grec ).a;
W me latet re pond a touto' (jle Xa'
Mais le < = est peu conform"
habitudes de la langue latine :
serait attendu plut6t a un f (v.
^ un 6 (v. rube)') ou ^ un d (v. me
II existe toutefois deux autres <
pies dans rutilus k c6te de inifu
her, et dans pat-i « souffrir » i
de l-naO-ov. — Corssen{Beitrdge, \
propose d'expliquer Idteo comme
pour *lad-t€o (d'un ancien pai
*lad'tus; cf. egretius) et riitilu
*rud-tilus,
later, ens (m.), brique;
1 Idterc&lus, i (m.), petite b
2 Idtericius, a, um, de brique
later icium, ii (n.), magonnf
briques;
3 later amen, mis, arch. {n.
vail en brique.
latez,-icis(m.), touteespece de I;
eau vive.
Utro, onis (m.), 1*> soldat merc(
2° brigand ; pirate ;
1 lairocmium, ii (n.), 1°
de soldat mercenaire;
gandage ;
l&trocinor, dns, 1*> servir
mercenaire; 2° exercer
gandage ;
2 Idtrunciilus, i (m.), piece
d'echecs ;
Idtrunciildrius, a, um, rel
jeu d'echecs.
Le sens propre de lalro est '
mercenaire)). Fest. p. H8. L
eos antiqui dicebant qui condu
LAUS.
153
tabant oltzo t^; XaTpsiot?. Varr. L, L.,
11, o2. Latrones dicU, qui conduce-
antur, ea enim merces grsece dicitur
arpov. Pour le changement du sens,
;f. le frangais brigand, qui d6signait
i*abord un soldat a pied. — Lairo est
lone un mot emprunt6. — C'est dans
\m sens de « soldat » que latrunculus
est venu a designer les pieces du jeu
d*echecs. — Le c de latrun-c-ulm se
"Wtrouve dans Jatro-c-inium (pour * la-
tronc'inium). Sont formes de m6me
^rocinium, tirocinium, ratiocinium,
Mais tihi-cinium, vati-ci7iium renfer-
inent le verbe canere.
Utro, as, aboyer;
I Comp. : 1 al'ldtro, as, aboyer vers
ou contre ;
2 di-ldtro, as, aboyer de c6t6 et
d'autre;
3 il-l&tro, as, aboyer contre ;
II D6r. : Idtrdlus, Us (m.) , aboie-
ment;
2 Idtrdtor, oris (m.), aboyeur.
Uitus, a, um, large;
\ IdtUado, -dtnis (f,), largeur;
2 Composes en IdtX- :
Idti-cldvus, a, um (v. clavus) ;
Idti'fundium, ii (n.) (v. fundus);
3 di-ldto, as, 61argir de c6te et
d'autre, dilater.
L'origine de ce mot, qu'il ne faut
pas confondre avec le participe Idtus
«porte)) (v. tollo), est douteuse. Fes-
lus, p. 312, donne la forme sllata ;
mais la seule chose certaine qui res-
' sorte de son texte, c'est que les Ro-
mains appelaient stlata une certaine
espece de navire.
Utiu, ens (n.), cdte, flanc;
1 lateralis, is, e, de c6t6, lateral;
2 IdtuscUlum, i (n.), face d'un objet.
lanms, i [f,), laurier ;
1 laureus, a, um, de laurier;
lauredtus, a, um, couronn^ de lau-
rier;
2 Composes en laur'i- :
lauri'Cdmus, a, um, qui a la t6te
ceinte de laurier;
lauri-fer, -fera, -fSimm, 1° qui
produit des lauriers; 2° orne
de laurier;
laurX-ger, -gera, -gerum, orn6 de
laurier ;
3 lauredla, x (f.), feuille de laurier;
au fig, mince succ^s.
Le bois de laurier servait, k Von-
gine, aux purifications. Fest. p. 117.
Itaque eamdem laurum omnibus suffi-
tionibus adhiben soliium erat. De 1^
le caract^re religieux et symbolique
qui fut ensuite attribue au laurier.
lans, laudis (f.), merite, louange,
gloire ;
laudo, as, louer, approuver ;
lauddtio, onis (f.), louange, pane-
gyrique ;
laudator, oris (m.), 1° pr6neur;
2° temoin a decharge ;
lauddbXfis, is, e, louable;
il'lauddbUis, is, e, indigne d'6-
loges ;
col-laudo, as, combler de louanges ;
collauddtio, onis {f.), eloge;
di-laudo, as, louer en tout point;
il-lauddtus, a, um, 1° non loue, sans
gloire; 2° deteste, maudit.
Gell. I, 6. Laudare significat prisca
lingua nominare appellareque. Sic in
actionibus civilibus auctor laudan di-
citur, quod est nominari. Cic. Brut., 1 1 .
Quern rerum romananim auctorem lau-
dare possum religiosissimum, — Laus
s'emploie frequemment dans le sens de
«m6rite,valeur)).Plin.//.iV.,xxii,22,38.
Peculiaris laus ejus [anthrisci),quod fa-
tigato corpori succurrit. Id. ibid, xxxv,
12, 46. Cois (amphoris) laus maxima.
Cic. Brut,, 7. Pericles cum floreret
omni genere virtutis, hac tamen fuit
laude clarissimus, Virg. ^n., v, 355.
Quae munera Niso Digna dabis, pri-
mam merui qui laude coronam? Id.
154
LAVO.
ibid. IX, 252. Quae vobis, quae digna,
viri, pro laudibus istis, Praemia posse
rear solvi? — L'origine de laus et
laudo est douteuse.
lavo, as, Idvi, liivd- J
*Mm,/av«reetlavo, f u„«« k«;«««-.
. , : . , ^ f laver, oaigner ;
IS, lam, lautum ou ( 07
lotum, Idvere ]
I de lavo, as : i liXvdtio, onis (f.),
1® lavage ; 2<> appareil d'un
bain;
2 Idmcrum, i (n.), bain;
II de too, is : 1 lautus, a, urn,
i ® propre ; 2® magnifique, somp-
tueux ;
lautitia, ae (/".), luxe, faste ;
2 lotus, a, um, lav6, baigne;
lotio, onis (f.), action de laver;
il-l6tus, arch, illautus, a, um,
non lav6, malpropre ; neglig6 ;
3 I6mentum,i (n.), sorte de savon.
A c6te de lavdre il existe en ancien
latin un verbe lavere : c*est ce verbe
qui a donn6 le parfait Idvi et le par-
ticipe lautus. Lautus signifie done lit-
t^ralement ulavew. Ter. Phorm, 11,
2, 25. Unctum atque lautum e balneis,
Hor. Sat, 11, 3, 381. Qui circum corn-
pita siccus Lautis mane senex manibus
cwrebat. — De 1^, par extension,
((brillant, magnifique)). Cic. Or, 1, 36.
Lauta supellex. Cic. Pis. 27. Nihil
apud hunc iautum, nihil elegans, nihil
exquisitum. Id. Fam. ix, 16. Magnifi-
cum et lautum, — De lavere est derive
labium « vase )) (forme comme crlbrum,
ne pas confondre avec l&binim « l^vre))).
Virg. XII, 417. Hoc fusum labris splen-
dentibus amnem Infidt. Id. Georg, 11, 6.
Spumat plenis vindemia labris. — Un
autre derive est Idtrina (pour *lau-
trina) qui designait d'abord un endroit
pour se laver. — Par la contraction
de au en (v. faux) on a eu lotus
ulave)) et lotio « lotion )). Cf. luere
« laver » qui est dans un etroit rapport
avec lavere.
lazus, a, um, \^ ld.che,
2° large ;
1 laxo, as, reldcher, d
etendre ;
di'laxo, relftcher de c6te
tre, distendre;
re-lajxo, reldcher;
relaxdtio, onis (f.),
recreation ;
laxdmentum, i (n.), rela
2 laxitas, dtis (f,), 6tenc
chement.
Laxus est un participe p?
verbe sorti de Tusage. La r
la mSme que dans langueo
caput (Pers. ni, 58) signifie <
languissantc)). De la «ldch
« ample, vaste)). Laxa fre
toga, habitare laxe et magnif
verbe laxo signifie « relalcher :
propre et au sens figure : laxa
vincula, animum. — La m6n
se trouve dans le grec Xay-ap
l^chc)).
lectns, i (m.), lit;
i lectUlus, i (m.), lit;
2 lectica, x (f.), litiere ;
lectlcdrius, ii (m.), po
litiere ;
lecticiila, ae (f,), petit<
civiere ;
3 Iccti-sternium, ii (n.), re
aux dieux dont on coi
statues sur des coussii
On trouve lectus, us chez
ledum dans Ulpien. — Lectica
comme lorica, — Ces mots
mtoe origine que le grec
Xr/'O? «lit)), d'une racine
coucheD); gothique lig-an «
ch6)), d'ou I'allemand liegen
lie.
lego, as, charger, 16guer; de
I Comp. : i ab-lego, as, <
releguer ;
ablegdtio, onis [f,), acti
voyer au loin ;
LEGO.
155
-%o, aSy i^ depdcher. d6-
puter; 2° alleguer;
'egutiOy mis (/".), envoi, depu-
tation ; allegation ;
Ivgo, as J 1° envoyer d'un
ndroit dans un autre ; 2° d6-
'?guer ;
^(jdtio, onis (/".), delegation;
egOf as, i ° envoyer au loin,
jleguer ; 2<> au fig. renvoyer
, rejeter sur;
gdtio, onis [f.], 61oignement;
annissement; .
IPgatm, i (w.),d616gue,rf'(W(
lepute; 2° lieutenant;
\tio, o?its(/'.),delegation,d'oM
° ambassade; 2° lieutenance.
} mots sont des derives de
ne designe pas seulement
par les pouvoirs publics,
e toute espece de pacte, de
et de condition. Cat.,
Gleam faciundam hac lege
(ire : facito rede arhitratu
z, Cic. Le Or, i, 39. Cum
tidianus aedes Auratas ven-
que semrequamdameanim
tern in mancipii lege dians-
iebamua, quidquid fuisset
in mancipiOf id si vendit(yr
que declarasset, praestare
C'est en ce sens de « dispo-
c condition » que lex a donne
:uer » ou « charger ». Plant.
Quin potius quod legatum
cgotium, id curas? Cic.
Usum fructum omnium bo-
ennias legal, — On a dit
ire aliqueinn charger qqn».
24. Tres adolescentes in
ifantur qui reges adeant, etc.
II, 8. Privatae rei causa le-
e 15. legatus «envoye, de-
tio « ambassade ». Legatus
en outre, le nom dii com-
i second ou lieutenant d'un
Allego « envoyer (pour un
iin6)». Cic. Verr. in, S7.
Petit a me RaboniuSf et amicos allegat :
facile impetrat, Liv. XXXVI, M, Cum
patrem, primo allegando, deinde coram
ipse rogando, fatigasset, Au fig.
«mettre en avant, all6guer)). Plin.
Ep, HI, 15. Adhibes preces, allegas
exemplum. Quintil. iv, 1. Allegarc
dignitatem alicujus. Just, xv, 1. Prio-
rem se petitum ab Alexandro allegat.
lego, is, legi, ledum, leg^^e, i^ assem-
bler, choisir; 2° lire;
I Comp. — Composes en -IXgo, is,
'legi, 'leetum, -IXg^e :
1 col'ligo, rassembler, recueillir;
colledio, onis {f.), recueil.
reunion ;
colleda, a? (A), collecte, ecot;
colledlvus, \ .„•
,, .- . / cf, um, recueilh,
colledicius, I p^unj.
colledaneuSy I
re-colHgo, ramasser. rassem-
bler de nouveau j
2 de-ltgo, choisir;
delectus, Us {m.), choix, levee
d'hommes ;
3 e-lXgo, trier, choisir;
eledio, onis {f.) ) ^j^^j^.
eledus, Us (m.) \ '
elede, adv., avec choix;
elector, oris (m,), celui qui
choisit ;
eledilis, is, e, arch,, choisi.
exquis;
4 se-Ugo, trier, choisir;
seledio, onis (f,), tri, choix;
Composes en 4ego, is, -Icgi, -lec-
tum,-lege)'€ :
1 ad' lego ou al-lego, 1° choisir;
2° adjoindre ;
2 inter-lego, choisir qk et la ;
3 per-lego, recueillir ou lirejus-
qu'au bout;
4 prae-lego, i^ annoncer ou com-
menter ce qu'on va lire; 2«
c6toyer, longer;
5 re-lego, prendre ou lire de nou-
veau ;
156
LEGO.
6 sub' lego, i^ ramasser sous;
2® soustraire; 3° 6lire k la
place de;
7 trans-UgOf passer rapidement
en lisant, parcourirdesyeux;
Composes en -%o on-l^goyisrl^,
'ledum, 'IXgere ou -l^gere :
1 di-ligo, ch6rir, soigner;
dileclio, onis (/".), affection;
dUigens, entis, adj., soigneux;
dilXgenter, adv., avec soin;
dlligentia, ae (f.), soin ;
in-dWigens, entia, ad/.,peu soi-
gneux;
indlligenter, adv., sans soin;
indiligentia, a? {f.), manque
de soin;
per-diligens , ends, adj., tr^s
soignelix;
perdiltg enter , adv. , avec
grand soin;
2 intel-ligo ou mieux intel-lego,
recueillir dans son esprit,
comprendre;
intelligens, entis, adj., intelli-
gent ;
intelligenter, adv., avec intelli-
gence ;
int€Uigentia,'3e [f.), 1° entende-
ment; 2° notion, idee;
intelltgibtlis, is, e, saisissable
par Tesprit, intelligible ;
intellectus, us [m.), entende-
ment, intelligence;
3 neg-Ugo ou mieux neg-lego, n6-
gliger, dedaigner;
neglectio, onis (f.)) negligence ;
neglectus. Us (m.))dedain,oubli ;
negligens, entis, ac(;., negligent;
negligenter, adv., avec negli-
gence ;
negligentia, 38 (f.), negligence',
II D6r. : 1 leg-ulus, a, urn, qui fait
la cueillette (des olives, du
raisin, etc.) ;
2 composes en -legus, a, um et
en 'legium, ii :
flori'legus (v. flos) ;
(v. sa
frugX-Uqus (v. frugcs
spici'Ugium (v. spica)
sorti-lSgium (v. sors) ;
sAcri'l^gus
s&cn-legium
3 ISgio, onis (f.), legion
lev6e) ;
Ugionarius, a, um, de
IdgiuncUla, ae (/".), petite I
4 rS-ltgio ou relligio ,6nis (/
pule, conscience, reli
rSligiosus ou relligiosus,
sorupuleux ;
religiose ou rellfgidst
consciencieusement
gieusement ;
ir-rSligiosus, a, um, con
la religion, impie;
irreligiose, adv. irr^li
ment;
5 e-legans, antis, adj.,
elegant ;
eUganter, adv., avec
avec convenance ; (
ment ;
elegantia, ae (f.), choi
gance ;
in-elcgans, antis, adj
goM, grossier;
in-eleganter, adv., sar
per-elegans, antis, «<
trds bon goOt ;
pereleganter, adv., ave
coup de goClt;
6 supel-lex, g6n. -lectXli
meubles, mobilier;
7 Ug-Umen, minis (n.) i i
legUmentum, i (n.) )
8 lectio, onis (f.), i° choix;
ture;
lectiuncUla, ae (f.), coui
ture ;
lector, oris (m.), lecteur
lectUo, as, lire souvent:
9 il'lectus, a, um, non lu.
Au point de vue de la forme
remarquer deux classes de con
les uns, comme deligo, dlUgo,
LEGO.
157
an gent 1'^ en %; les aiitres,
relegOf perlego, praelegOf qui
ent I'e. Ces derniers sont les
ients. Sont ecrits tant6t avec e,
ivec i : neglego et negligo, intel-
intelligo, Mais I'orthographe
est la seule autoris6e par les
airiens anciens. — La diversity
. qu'au parfait on a des formes
elegi et des formes comme
e retrouve pour d'autres verbes.
*mo fait au parfait ewi, et de
redimOf coemo font redemif
mais promo, sw wo font prompsi,
. Pasco fait pavi, mais compesco
npescui. Habeo fait habui, mais
pour jMS habeo) fait jussi. — Au
ie vue du sens, il faut distin-
leux acceptions princi pales :
ibleD), qui est Tacception pri-
et « lire » qui est une acception
J. La premiere a donne les
Qs legere oleam, flores, nuceSy
comites : de la les composes
iiSf frugilegus, spicilegium, et
rives legio, legulus, Du sens
Bmbler)),le verbeapass6§.celui
loisiD) : legere judices, legere
% in senatum. — L'expression
vestigia « recueillir les traces »
der a comprendre comment on
issi legere viam « parcourir une
; on trouve mtoe legere saltus
urir les for^tsw, legere caelum
urir le cieh). — II est plus dif-
5 comprendre comment le mot
! au sens de «lire)). C'^st pro-
ent Tassemblage des lettres et
•ts qui a amene cette significa-
quelle doit d'aiUeurs remonter
ipoque recul6e, puisque la loi,
ce mot), en a tir6 son nom. —
$ suppose un verbe de la
jugaison : cf. appellere et ap-
proJUgere et profligare, — In-
«saisir les choses int6rieure-
avec les yeux de resprit» :
• non multum in illis rebus in-
tellego. — De m6me, colligo a quel-
quefois le sens de «r6fl6chir, jugCD).
Cic. Att, II, 23. Ex eo colligere poteris,
quanta occupatione distinear. — Diligo
« choisir, soigner», puis « aimer )k Dili-
gens officii, veritatis. Puis il s'est em-
ploy6 absolument, pour signifier « scru-
puleux, exact ». In omnibus rebus
diligens. — Unanciensynonyme de cet
adjectif est religens. Religio signifiait
« le scrupule », et particulidrement « le
scrupule pieux». Liv. VIII, 17. Religio
deinde incessit, vitio eos creatos, Ter.
Andr. v, 4, 38. Dignus es, cum tua reli-
gione, odio : nodum in scirpo quaeris.
Cic. Casein. 33. Alicui religionem inji-
cere. Id. Biv, i, 35. Nee earn rem habuit
religioni, Ter. Heaut, ii, i, 16. Hoc
facer e religio est. — De ce premier,
sens sont derives tous les autres du
moi religio. « Religion)). Cic. Partit,
22. Justitia ei*ga deos religio dicitur;
erga parenteSy pietas, Cic. Invent, ii,
53. Religio est, quad superioris cujus-
dam naturx, quafn divinam vocant,
curam caerimoniamque affei*t, «Rite,
ceremonie. )) Cic. Leg. i, 15. Neque
solum in homines obsequia, sed etiam
in deos caerimoniae religionesque tol-
luntur. Id. Dom. 40. Ut non putares
deos satis posse placari, nisi etiam mu-
liebribus religionibus te implicuisses .
— Va.dieciii religiosus, dans Tancienne
langue, signifiait « superstitieux » et
s*opposait a religens upieux)). Un
ancien texte {antiquum caimen) cite
par Aulu-Gelle (iv, 9) dit : Religentem
esse oportet, religiosum nefas. Plus
tard, religiosus a signifie «religieux,
sacr6». — Sacril^gium wrapt de
choses sacr6es)). Horace, Sat. i, 3,
117. Et qui nocturnus sacra divum
legerit. — Sortilegus, de sortes legere
(ttirerles sorts ». — A c6t6 du nomi-
natif supellexil existe un nominatif
archaique supellcctilis. Ce mot est
forme comme altilis, ductilis, missilis :
u le mobilier )>, de supe7* et legale (ce
158
LENIS.
qui peut Ctre ramass^, par opposition
aux objets qui font corps avec la
maison). — L^go est identique au
grec Asyw : mais ils n*ont en commun
que la signification primitive, celle
d' « assembler, choisir » ; ils font route
a part pour tons les sens derives.
lenis, is, e, doux;
i leniter, adv., doucement;
2 liinio, is, Ivi ou ii, Uum, ire, adou-
cir;
lenlmen, minis (n,) ) adoucisse-
lenimentum, i (n.) ) ment;
fle-linio ou de-lmiOy is, tre, char-
mer, seduire;
delimmentum ou delen'imentum,
i (n.), charme, seduction;
ob-lenio, is, ire, adoucir, calmer;
3 lenitas, atis (f.) ) douceur.
lenXtitdo, -dinis {f.) )
leno, onis [m.), marchand d'esclaves,
corrupteur;
1 lenoctnor, in*is, flatter, caresser,
chercher a seduire;
lenocXnium, ii (n.), 1° metier de
corrupteur; 2° charme, seduc-
tion ;
2 Idnoniiis, a, um, de corrupteur ;
3 lemmculus, i (m.), dimin. de leno.
lens, lentis (f.), lentille;
i lenticiila, a? (/".), objet en forme
de lentille;
2 lentigo, -ginis [f.], taches de
rousseur;
lentlginosus, a, urn, convert de
taches de rousseur.
lentiscus, i{f.), lentisque;
lentisci'fer, -fvra, -f^rum, plante de
lentisques.
lentus, a, um, flexible ; indolent, pa-
resseux, lent;
i lentitudo, -dinis (f.), 1 « flexibilite ;
2° mollesse;
2 lento, as, 1 ^ faire plover ; 2° trainer
en longueur;
3 lentesco, is, s'assouplir,s'amollir;
4 lentidus, a, um, un peu lent.
« Flexible)). Virg. EcL i, 26.
viburna. Id. ibid, iii, 38. Lenta
Id. j;n. VII, 634. Alii thoraces
Aut leves ocreas lento ducunt arge
Phajdr. iii, 6. Lentum flagellum,
De « flexible » est sortie Tidee «ii
lent, paresseux » : cf. refnissus, k
Virg. Eel, I, 4. jybs patriam fugimu^
tu, Tityre, lentus in umbra... Liv. X]
14. Tendentem ad mamia Romans
loniae Annibalem lenti spectamus.
leo, onis (w.), lion ; .
lexna, a? (f.), lionne.
Lesena est la reproduction de Xc'aiv*
II est probable que le masculin (ei
est lui-m6me la copie du grec Xewv.
lepos ou lepor, oris (m.), grace, agri-
ment ;
lepidus, a, um, gracieux, agreable;
spirituel ;
lepide, adv., avec grdce, avec
esprit ;
il-lepidus, a, um, sans gr&ce, saQ8
esprit;
illcplde, adv., sans gr^ce, gros-
sierement.
lepns, oris (m.), lievre;
1 leporinus, a, um, delidvre;
2 lep6rdrium, ii (n.), garenne;
3 lUpusculus, i (m.), levraut.
lessus, lamentation fun^bre.
letum, i (n.), poH., mort, tr^pas;
1 letdlis, is, e, funeste, mortal;
2 leto, as, tuer;
3 leti-fer,-fera, -/len/m, qui porte lal
mort.
L'orthographe lethum, qui vienl
d'un faux rapprochement avec MK
est a rejeter. Le mot est tres anciefl
en latin. La formule prononc^e par le
heraut aux fun^railles 6tait (Varr. L
L. VII, 42). Ollus leto datus est. Cic.
Leg. II, 9, cite le texte de loi : Deorm
manium jura sancta sunto, Hos leto
dates, divos habento.
LEX.
159
, is, e, leger ;
Comp : per-levis, is, e, tres leger ;
Der. : \ leviter, adv.,legerement;
per-levitci*, adv., tr^s leg^re-
ment ;
2 levXtas, dtis (f.), legdrete;
3 levo, al'levo, sub-levo, as, 1® sou-
lager; 2° soulever; 3° amoin-
drir;
levdtio , allevdtio , sublecdtio ,
onis (/.), action d'all6ger, de
soulager ;
e-levo, as, 1° lever, soulever;
2° enlever,dter ; 3® amoindrir ;
re-levo, as, 1° relever; 2° alle-
ger, soulager;
levdmen, 'minis (n.), soula-
gement ;
levdmentum, i (n.), all^gement ;
4 Composes en leol- :
l&ol-fidus, a, um, peu digne de
foi;
levX'pes, pedis, I6ger a la course ;
levi'Somnus, a, um, qui a le
sommeil I6ger;
levi-densis, is, e, de peu de
consistance, leger;
levXculus, a, um, futile, insi-
gnifiant.
.evis correspond au grec IXoc/jj-q
itit)). Pour se rendre compte de
;e correspondance en grec, il faut
jordfaire abstraction de Te, qui est
voyelle prosthetique comme dans
pour jii, EpuOpci; = ruber, es^xoat
ur*£ Fetxoat) =vigrinti. II Taut ensuite
larquer que le latin a fait passer
IS latroisi^me declinaison,.par I'ad-
lon d'unt, tous ses anciens adjectifs
la quatri^me : ainsi brevis, tenuis,
wis, suavis {v. ces mots) corres-
ndent k Ppayu^, *Tavi55, paptS;, 7)8u;.
reiUe chose est arriv6e pour quelques
bstantifs; ainsi ndvis r^pond a vau;.
( latin a mSme quelqaefois ajoute
\ik des themes terminus par une
rasonne, comme juven-i-s, mens-i-s,
w-i-s, omn-i'S. On a done eu *legvis.
etle g Q. disparu devant le v comme
dans *nigvis (gefnitif de nix « neige ») de-
venu nivis, *bregvis devenu brevis. —
Remarquez le sens particulier pris
par elevo, qui veut dire quelquefois
« deprecier, diminuer (enlever de son
poids) ». — Sanscrit laghu-s aipetiii),
superlatif laghisia-s = eXay laro; ; al-
lemand /ac^^ u 16ger », anglais light.
levis, is, e, poli, lisse;
1 levo, as, apianir, polir;
col'levo, as, rendre enti^rement
lisse ;
2 lev-Xgo, as, apianir, polir;
3 levor, oris (m.), le poli.
L'orthographe laevis est vicieuse.
— On trouve chez Pline un adjectif
leus, a, um, qui a le m^me sens que
levis. — Grec X£to;« lisse, poli)>.
lex, legis (f.), loi;
1 legdlis, is, e, legal;.
2 leglttmus, a, um, conforme aux
lois, legal;
3 legiS'ldtor et legum-ldtor, 6ns
(m.), Tqui propose une loi ou
des lois ;
4 legi'fer, -fera, -f^rum, qui ap-
porte des lois, legislateur ;
5 pnvt'legium (v. privus) ;
6 coUlegium, ii (n.j, college, asso-
ciation ;
7 Composes en -lex, -legis : ex-lex,
'legis, adj., propr. «qui sort
de la loi », d'oit non soumis a
la loi ; sans frein ;
il-lex, 'legis, adj., arch., qui est
sans loi;
8 legUleius, i {m.), chicaneur, for-
maliste.
Lex est la loi ecrite, par opposition
k TWOS « la coutumew : ce terme est
done post6rieur a Tintroduction de
r6criture en Italic. II est avec legere,
au sens de « lire », dans le m^me rap-
port que rex avec regere. De m^me
que chez les peuples semitiques la loi
c'est r^criture, chez les Romains lex
160
LIBER.
« la loi » c'est la lecture. Certaines lo-
cutions consacr6es se rapportent en-
core a ce sens particulier. Legem
figere est un terme technique qui nous
montre la loi gravee sur le bronze ou
sur le marbre, et affich^e au forum.
Virg. JBn. vi, 622. Vendidit hie aura
patnam dominumque potentem Impo-
suit; fixit legea pretio atque refixcit.
D'autre part, legem delere^ c'est effa-
cer une loi {v. deleo), ei ce terme fait
partie, ainsi que tabulas delere, comme
une locution toute faite, de la langue
latine. — Collegium est form6 de lex,
comme consortium^ confinium de sors,
finis, C'est une association r6gie par
une regie particuli^re. Inscript. Or.
24i7. Lex collegii Msculapii et Hygias,
Collegium augurum, Arvalium, ponti-
ficum, tibicinum, fahrum, — Collega
est avec collegium dans le mfime rap-
port que conviva avec convivium, —
Quelquefois collegium signifie la col-
legialite. Tac. Ann. iii, 3i. Sequitur
Tiberii quartus, Bruai secundum con-
sulatuSf patris atque filii collegio insi-
gnis. — Lex a aussi donn6 le verbe legare
(v. ce mot), avec ses nombreux deri-
ves. — Le latin lex n'a done rien de
commun avec Tanglais law, le suedois
lag iilo'in, dont il a 6t6 quelquefois
rapproche, et qui ont une tout autre
origine. Ilprouve I'antiquite de T^cri-
ture en Italic ; des expressions fort an-
ciennes aussi, telles que legare, colle-
gium, en sont sorties.
liber, libri (m.), 1° 6corce; 2*> livre;
1 libellus, i (m.), petit livre, tablette;
2 librdrius, a, urn, de livre;
librdrius, ii (.m.), l® copiste;
2<* libraire ;
librdridlus, i (m.), diminutif
du pr6c6dent ;
librdria, ae (f,), boutique de li-
braire ;
librdrium, ii (n.), lieu de d6p6t pour
les livres et les papiers; archives;
. 3 de-libro, as, peler, ecorc
Liber est proprement la
entre le bois et I'ecorce. Vir^
II, 76. Hue aliena ex arbor e
Includunt, udoque docent i
libro. Id. ^n. xi, 554. Hinc
libro et silvestri subere claus
plicat, atque habilem mediae c
gat hastae. — D'apr^s la mat
laquelle on ecrivait, liber es
signifierw livre ».
liber, -bera, -berum, libre ;
1 llbero, as, delivrer, affra
liberdtio, onis [f.), delivr
liberdtor, oris (rw.), liber
2 libertas, dtis{f.), liberte;
3 libSrdlis, is, e, digne d'ui
libre, liberal;
llbSrdlUer, adv., comme
vient a un homme libn
lib^rdlitas, dtis (/.), se
d'un homme libre, ger
liberalite ;
il-liberdlis , is, e, indig
homme libre ;
illiberdliter, adv,, sans n
illlb&rdlUas, dtis (f.), d<
g6n6rosite ;
4 liben, drum (m.), les enfai
id6e d'dge) ;
5 libertus, i {m.), affranchi;
col-libertus, i (m.), affran
un autre ;
libei'ta, 3d {f.), affranchie
libertifius, i (m.), fils d'af
affranchi ;
libertlna, ae (/".), affranchi
L'6tymologie de liber est (
Une parents avec IXsuOspo; n
impossible : Te est quelquefc
thetique (v.eXa/^u?, a Tarticle
le 6 latin correspond a {v.
II est vrai que la voyelle de l\
difficulte, car on attendrait, ei
du grec eu, une diphtongue et
Une inscription falisque doi
effet, le motLOFERTA (Garru
LIBET.
161
pe, 802), qui peut faire supposer un
Aen *louferta, — Une autre 6ty-
logie ram^ne liber k Itbet {quia li-
i quod lihet facere pdssunt). Mais
(v. ce mot) est lui-m6me pour lu-
t, en sorte que la difficulte gramma-
n'est pas moins grande. — Lo
iiv6 libertus a donn6 libert-lnus (cf.
•xnus, vic-tnus). Le nom des en-
kts de la maison, liberi, s'expliquo
ropposition avec famuli ou servi.
II ne faut pas rapporter ici le nom
dieu Libe7% qui appartient h la fa-
te de libare, ni le verbe deliberare
d appartient h. liSro « peser ».
(ancienn. lubet), -uit ou -iturn
est, '61*6, plaire ;
1 IXhido, 'dinis (f,), passion, ca-
price ;
lUbidinosus, a, um, licencieux;
nbldXnose, adv., 1<» suivant son ca-
price, tyranniquement ; 2** avec
licence ;
2 Composes en -libet (verbes, adjec-
tifs, adverbes) :
col-llhet, -uit ou -itum est, im-
pers., il plait, il prend fantaisie ;
pei'-libet, impers,, il est tr^s agr^a-
ble;
qul-libet, quW'lXbet, quod'libet,
subst. quid-Ubet, celui, celle,
ce qu'onvoudra;
quO'JXbet, adv., ou Ton voudra
{avec mouv.)\
qua-libet, adv., 1® par ou Ton
voudra, par quelque endroit
que ce soit; 2® par quelque
moyen que ce soit;
quantwi-Ubet, quantd-libet, quan-
tum-Ubet, aussi grand qu'on
voudra;
qualiS'libet, gudlis-llbet, qudlS-lt'
bet, tel qu'on voudra;
ater-lXbet, Otrd-Ubet, Utrum-lXbet,
celui des deux qu'on voudra ;
quam-Ubet, adv., 1^ autant qu'on
voudra; 2* quelque... que;
Mots ijitins. — Cours sup.
ut-libet, adv., comme il plait;
3 libens, entis, adj,, qui agit volon-
tiers ;
libenter, adv., volontiers;
libentia, a? (/.), joie, plaisir;
per-libens, entis, adj., qui agit
tres volontiers;
'per 'libenter, adv., tr^s volon-
tiers.
La forme primitive est liibet. Uu
est reste dans allubesco (^ plaire », pro-
lubium « caprice)), prolubido (m6me
sens). Sur les inscriptions on a fre-
quemment LVBENS. C'est aussi la le-
gon des manuscrits de Plaute {ut lubet).
Le changement d*i/ en i se retrouve
dans cluens, maxumus, mancupium,
devenus cliens, maximus, mancipium.
— On a des exemples de la 3® per-
sonne du pluriel avec un neutre pour
sujet. Suet. Caes. 20. Cetera item, quw
cuique libuissent, dilargitus est. Mais
Temploi ordinaire est au singulier. Cic.
Quint. 30. Sin et poterit Naeviiis quod
libet, et ei libebit quod non licet. Id.
Att. II, 18. Sed de republica non libet
plura scribere. — Libido ou lubido est
form6 comme cupido. — Libitina 6tait
le nom d'une sorte de V6nus romaine :
son nom vient de libitum «d6sir».
Mais comme, pour des raisons que
nous ignorons, les objets relatifs aux
obs^ques 6taient vendus dans son tem-
ple, elle a change de rdle et est deve-
nue une deesse desfunerailles. Quelque
chose d'analogue a eu lieu pour la
deesse Moneta (v. ce mot). — Libet
est employ^ i la manidre d'une encli-
tique avec certains prononjs comme
qui, uter, et certains adverbes comme
ut, quam. II a le m^me sens que vis
« tu veux )) dans quivis, quamvis. En
osq\ie,loufet parait ^tre une conjonction
signifiant « ou )). — La racine sanscrite
est lubh « 6tre pris de passion, de de-
sir », d'ou le substantif lobhas « desir ».
La mSme racine se trouve dans les
langues germaniques : gothique Hubs
11
162
LIBO.
« cher », allemand Helen « aimer », an-
glais /ore (mfime sens).
libo, as, offrir en libation;
I Comp. : i de-llho, as, verser les
premieres gouttes de libation,
entamer, effleurer;
dellbamentum, i (n.), libation;
2 prae-lihOy as, 1° d^guster avant
de servir; 2° effleurer;
praellbatio, mis if.), offrande
des pr6mices;
II D6r. : 1 lihatio, 6nis{f.), libation;
% libdmeriy -minis (n.), libation,
offrande ;
3 il'llbatus, a, Mm, non effleur6 ;
4 libum, i (n.), gftteau servant
dans les libations ;
llbdrius, ii (m.), marchand de
gftteaux pour les libations;
8 Liber, Sri {m.), 1° Bacchus; 2* le
vin ;
6 delibutus, a, uni, oint, arros^.
Libare est de mfime origine que Xsi-
Ssiv. Une forme plus simple nous a 6t6
conservee dans le compose deUbiio
«oindre, arroscD), d'oii le participe
delibutus. Plant. Poen. i, 2, 55. Deli-
butus camo, Cic. Rose. Am. 46. Com-
posito et delibuto capillo per forum vo-
litare. Id. Brut. 60. Qui devinctus erat
fasciis, et multis medicamentis prop-
ter dolorem artuum delibutus. —
Llbo a donne le substantif verbal
llbum « g3,teau » (cf. arma de armare,
pugna de pugnare, lucus de lucare), k
cause de Tusage d'arroser les gateaux
sacr6s. — L'idee de libation a conduit
a celle de « goiiter, entamer ». Ovid.
A? V am. 577. Libare cibos digitis. Id.
Met. X, 653. Summam celeri pede libat
arenam. Lucr. v, 260. Ergo terra tibi
libatur, et aucta recrescit. — Liber est
le dieu remain qui preside aux liba-
tions : 11 a 6te identifi6 avec le Bacchus
grec. Le mtoe dieu, chez les Sabins,
s'appelait, dit-on, Lebasius.
libra, m (f.), 1° livre, poids
333 gr.j; 2« balance;
1 libro, as, balancer;
Ubrdmen, -minis \ ^
f . I conttei
(n.) j , ...'
librdmentum,i{n,)] ^
librdtor, oris {m.)j 1° qui
le niveau ; 2<> soldat qui t
vre les balistes ;
2 Ilbrdrius, a, um, qui p^se ur
librdria, as if.), intendan
p6se et distribue la lai:
esclaves ;
3 librile, is (n.), fl^au de b
balance ;
llbrilia, ium (n.), pierres
avec une courroie;
4 libri-pens, -pendis (m.), i
qui p6se; 2® celui qui
payeur militaire ;
5 aequi-librium, ii (n.), 4° 6q
2*> compensation;
3Bqui-librltas, dtis (f.), eqi
6 se-libra, m (f.), demi-livre
7 Ubella, a? (/.), 1° petite n
d'argent d'un as; 2o i
instrument pour b^tir ;
8 de-libero, as, peser, d61ibe
deliberdtio, onis (f.), delib^
delibSrdtor, oris (m.), quid
qui se consulte ;
deliberdtivus, a, um, qui c(
le genre delib6ratif, t. (
Libra est un mot emprunt6 :
grec X'rpa « hvre » (poids), prii
ment usit6 en Sicile. Le b s'e
par un interm^diaire *Xi8pa (cf.
= EpuOpdv). — L'idee de poids €
I'idee primitive. Puis libra a ai
sign6 rinstrument pour peser,
lance. Un autre instrument, d(
prendre la hauteur relative d
endroits, s'est appele par anal
m^me nom : mais on emploie p!
vent en ce sens le diminutif
C'est notre frangais « niveau:
B. C. Ill, 40. Alteram navem j
aggirjisus navibus, in quibus at
LICET.
163
F
ieerat turtles, Colum. vni, 17. Sin au-
ten locus ^ ubi vivarium constituere
iSicmuSy pari libra cum sequore mans
\,inpedes novem defodiatur piscina,
Deliberare pr^sente la m6me mela-
>re que expendere ou que le frangais
fflser ». Ue est puretaent euphoni-
I, comme dans umerus. — Le grec
tpa ayant eu encore, entre aulres
IS, celui d'une mesure de capacite
rant k mesurer Thuile ou le grain,
latin libra a pris 6galement cette
option. Suet. Ca?s. 38. Frumenti
)s modios, et totidem olei Hbras,
en a fait notre « litre ». — Enfin
f?« etait une petite monnaie et ce
se retrouve dans le latin llbclla.
It. Cas, II, 5, 7. Vobis invitis at-
amborum ingratiis, Una libella li-
possum fj&in. Cic. Verr. iv, 10. Et
Volcatio, si sua sponte venissety
libellam dedisset?
10, es, iii, itnm, ere, 1° ^tre mis en
vente ; 2® mettre enchere ;
dep. liceor, eris, -Uus sum, -eri,
mettre enchere;
I rmtoTy iiris, mettre enchere ;
ricUdtio, onis (/".), vente a Ten-
ch^re ;
I il'lMtdtor, oris (wi .), encherisseur ;
ipol'lXceor, ens, -Uus sum, -eri,
promettre ;
pollititum, i (n.), promesse;
pollicitor, dris, promettre avec
empressement ;
pollicXtdtio, onis (f.), promesse.
Uceo et liceor ont differents sens,
oiais qui se rattachent tous k Tid^e
d'ichat. Liceo 1 " « 6tre offert en vente')) .
Plaut. Mm. V, 9, 97. VenibufU servi,
ntpellex, fwridi,^xdes, omnia Venibunt,
amd licebtmt, prsesenti pecunia, Hor.
. Sat. I, 6, 1 2. Contra Lasvinum, Valen
\ genus, unde Superbus Tarquinius re-
I gno pulsus fuit, unius assis Non unquam
■ pretiopluris licuisse. — 2® « mettre en-
; eh^re ». Plin. xxxv, 10, 36. Percontanti
quanti liceret opera effecta pai'vum
nescio quid dixerat. Plus sftuvent on
emploie dans ce sens le deponent li-
ceor, Cic. Verr. v, 33. Liciti sunt usque
CO quod se efficere posse arbitrabantur.
Cajs. B. G. I, 18. Omnia vectigalifi
parvo pretio redempta habebat, prop-
tei'ca quod, illo licente, contra liceri
audebat nemo, — Le fr6quentatif lici-
tor signifie « acheter a Tenvi )), et par
extension «rivaliser)). Fest. p. 116.
Licitati in mercando, sive pugnando
contendentes, Enn. np, Non., p. 13 5-.
Pars ludicra saxa Jactant, inter se li-
citantur, — Sur le prefixe renferme
dans pol-liceor, v. por-, — Polli-
ceor signifie woffrir, promettre )). Ter.
Phoim, I, 2, 18. J.s senem per episto-
ias pellexit modo non monies auri pol-
liccns. Sail. Jug, 19. Dando et polli-
cendo multa perfecit ui,.. Cic. Fam, v,
8. Ego vei'o tibi profitcor atque polli-
ceor meum studium in omni gcnerc
officii. — Le frequentatif est ]9o//ict^or.
Plaut. Bud, IV, 2, 24. Pauxillatim pot-
Ucitabor pro C(qdte argentum, ut sim
liber. — Liceo « 6tre mis en vente ))
est une sorte de neutre du verbe lin-
quo, avec lequel il est dans le m^me
rapport que pendeo « 6tre suspendu ))
HYecpendo ususpendre )). — On trouve,
sur les inscriptions, LIQVEBIT =
licebit, LIQYIT = licuit, V. le sui-
vant.
licet, uit ou itum est, ere, etre per-
mis;
i sc<-/tce/ (imper. scl eil'icet)adv., k
savoir, sans doute;
vXde-Vicet (imp. vide et ttcet), adv,,
sans doute ;
IXcet, conj. ) quoique,
Itcebit, conj, ( quand m^me ;
2 Itcenter, adv,, librement, avec li-
cence ;
3 Itcentia, se (f.), licence;
licentiosus, a, um, licencieux, ex-
cessif;
164
LICIUM.
4 Itcttus, a, um, licite, permis;
U'Kdttis, a, um, illicite.
Licet, verbe impersonnel signifiant
uil est permis », ne diffigre pas, quant
fi son origine, de liceo « 6tre mis en
ventew. L'id6e premiere est : « il est
laiss^ k, il est oiTert ^)). On pent com-
parer sino, qui veut dire a la fois
ulaisser)) et «permettre)>. — Per me
licet, «je ne m'oppose pas». Dans
une r^ponse, licet 6quivaut i « je veux
bien, soit)). Plaut.ilwd., iv, 6, 8. Eum
roga ut relinquat alias res et hue ve-
niat. — Licet, — Dicito daturum meam
illi filiam uxor em, — Licet. — Etpa-
trem ejus me novisse et mihi esse cogna-
tum, — Licet, — Sedpropera. — Licet.
— Jam hie fac sit, cena ut curetur, —
Licet. — Omnian' licet ? etc. ^V. tout
le passage). — La conjonction licet ou
licebit signifie proprement « permis. a
toi, permis k lui» : de 1^, « encore
que, bien quew. — Quelquefois licet
est employ^ au pluriel avec un neutre.
Sen. Clem., i, 18. Omnia in servos
licent.
llcium, ii (n.), trame.
Llcium est de m6me origine que ob-
llqum, llmus (pour *l%lc)mus), licinus.
L'idoe commune contenue en ces mots
est celle d'une chose qui est mise en
travers. Cf. T^tymologie ^e trCima. —
Licium d^signe aussi une ceinture
passee autour des reins, dans la for-
mule :per lancem et licium, Celui qui
soupQonnait un autre de vol 6tait au-
toris6 k entrer dans sa maison vStu
seulement d'une sorle de calegon (/i-
cio) et tenant un plat (/rmcewi) k la main :
oh voulait §viler que le plaignant n*ap-
portSlt cach6 sous ses v^tements Tob-
jet dont il se disait frustre.
lien, enis (m.), rate.
Ce mot est le cong^nere latin de
lignum, i (n.), bois;
I
1 ligneus, a, um, de bois ;
2 lignor, dris, aller a la p
de bois ;
ligndtio, onis (f.), action
du bois;
ligndtor, oins (m,), soldat
pour faire du bois ;
3 ligndrius, ii (m.), charpen
nuisier.
Lignum, selon une etymol
Jos. Scaliger rappelee par <
serait «le bois qu'on ramasi
legere, comme tignum « solive
gei'e,
ligo, onis (m.), houe, hoyau
manche.
ligo, as, lier;
I Comp. : 1 al'ligo, as, lier
2 circum-ligo, as, lier aut
3 col'ligo, as, lier ensemb
4 de-ltgo, as, lier, mainten
5 il-ligo, as, lier sur ou da
traver ;
6 inter-lXgo, as, lier entre
7 ob'ligo, as, lier autour o
vis quelqu'un;
oblXgdtio, onis (f.), lien,
tion;
8 prse-lXgo, as, lier par de
par le bout ;
9 re-lXgo, as, lier par den
10 sub-ligo, as, attaeher c
sous ;
subligdcHlum, i (n.) )
subligar, dris (n.) \ ^^
II D6r. : 1 ligdmen, -minis i
(n.) > lig
IXgdmentum, i [n.) \
2 lictor, oris (m.), licteur;
lictorius, a, um, de lict<
Cic. Rabir, perduelL, 4 et Li^
/, lictor, colliga manus, Li v.
/, lictor, deliga ad palum, — Lt
vient pas de lig are, qui aurj
*ligator, mais du primitif de
comme fHctor du primitif de y
— Obligo «Iier autour ». Cic.
LINGUA.
165
ledicum requirenHf a quo obli-
ac. Ann. vi, 9. Oblignre venas,
e lie vis-a-vis de quelqu^unw.
., 11, 16. Voti sponsio, qua obli-
leo. Id. 0. Fmt., ii, 14. Quern
ua liberalitate tibi obliges.
m, i (n.), tro^ne, arbnsseau.
li (n.), lis.
mprunt6 : Xs-'ptov.
(A), lime;
as, limer;
mo, as, 1° limer finement;
!° rompre en limant ;
ius, adv., avec plus de soin;
lUus, a, um, lime finement.
i (m.), l^ ruban, bordure de
ement ; 2° ruban pour les che-
X ; 3° ceinture, zone ;
Iflrius, ii (m.), arch,, qui fait
bordures.
ninis (n.), seuil;
mino, as, chasser du seuil, ex-
lulser, 61iminer;
t-llmXnium, ii (n.), retour dans
I patrie avec reintegration dans
is droits de citoyen.
mciens distinguaient le seuil
" et le seuil superieur. Plaut.
1,1. Limen supeinim inferum-
oe. Novius, ap. Non, p. 336.
uperum, quod mi misero ssepe
t caput; Inferum autem, iibi
es digitos [saepe] defregi meos.
n est probablement pour * lic-
;ontient la meme syllabe lie ou
a donne limus (pour ^lic-mus),
Bt obliquus. L'idee renfermee
us ces mots est celle de c<en
>. — V. sublimis,
mitis (m.), 1® chemin de tra-
se; 2® limite;
>, as, delimiter;
itdtio, onis [f.], delimitation.
s, p. 116. Limites in agris
ermini, nunc vim transversae.
Ce dernier sens est le sens primitif. '
Limes vient de llmus « oblique » (cf. la '
formation de trdmes, semita),
limpidus, a, um, limpide;
limpXtado, -dtnis (f.), limpidity.
LimpHdus a et6 rapports k lympha
(' eau ». Mais on doit plut6t y voir une
lorme dialectale pour liquidus « trans-
parent)) : V. k linquo d*autres exem-
ples de la permutation de qu et de jp.
llmus, i (m.), limon, fange ;
1 limosus, a, um, bourbeux, de
marais ;
2 il'limis, is, e, sans vase, limpide ;
3 ob'limo, as, couvrir de fange.
limus, a, um et qqf. llmis, is, e, obli-
que.
Plaut. Mil. IV, 6, 2. Aspidto limis,
ne Hie nos se scntiat videre,. Ter, Eun.
HI, 5, 53. Ego limis aspicio sic per fla-
bellum clanculum. — Lifnus cinctus
est une ceinture pass6eautourdu corps,
qu'on portait k certaines ceremonies.
Virg. ^n. XII, 120. Velati limo et ver-
bcna tempora vincti, Licium (v. ce mot)
a quelquefois le mSme sens. Llmu$ est
pour *Kc-mt/,s;ridee uen t ravers )) est
exprim6e par la syllabe liqu, luc, dans
o&/ig2/usu oblique)), luxus « luxation))
(v. ces mots).
lingo, is, -nxi, -nctum, -ngdre, 16cher;
Ugvirio, is, ire, avoir envie de goil-
ter k\
Itguritio, onis [f.), gourmandise,
friandise.
Grec Xe'/w; Sanscrit ligh, lih « le-
cher », d'ou le present lehmi; goth.
bi-laigdn «l§cher>), allemand lecken
(mtoe sens), anglais lick. — Le g de
lingo, ligurio, tient la place d'une an-
cienne aspir6e.
lingua, a (f.), langue;
1 lingida, a? et 'IXgUla, se (f.), petite
langue (de terre, etc.);
2 Composes en -Unguis, is, e :
166
LINO.
O'linguifi, i ^ muet ; 2** qui n'a pas
le talent de la parole ;
('-lingo, as, 6ter ou couper la
langue ;
bi'linguis, qui a deux langues,
fourbe ;
trX'linguis, qui a trois langues ;
3 lingudrium, ii (n.), amende pour
avoir trop parle.
Le grammairien Marius Victorinus
(p. 2457 P.) cite la forme dingua, qui
correspond parfaitement, etant don-
n6es les loiff des consonnes germani-
ques (v. decern), au gothique tuggo
<( langue)), anglais tongue, allemand
Zunge. Le changement de den I est le
m^me que nous avons dans levir =
Sorip, odor et olere. L'6tymologie po-
pulaire {linger e « lecher ») a pu favo-
riser ici ce changement.
lino, is, livi ou levi, IXtum, Itnere, en-
duire ;
I Comp. : 1 a/-/mo, mettre unenduit
sur ; imprimer une trace sur ;
^ 2 circum-ltno, enduire autour;
circumlUio, onis (/'.), applica-
tion d'unenduit(vernis, cou-
leur, etc.) autour;
3 co/-rmo, enduire completement ;
4 I'Wrno, enduire au dedans ou sur ;
5 inte7''llno, raturer;
6 ob-lino, couvrir d'un enduit;
7 prae^lmo, enduire par devant,
cr6pir;
& re-/mo,6ter un enduit, decouvrir;
9 sub-lino, couvrir d'un enduit,
barbouiller;
iO SMper-/mo , appliquer un enduit
sur;
II D6r. : 1 lUura, 3d (f.), i^ enduit;
2<> tache ; 3<> rature ;
2 linio, is, Ivi, itiim, ire, enduire ;
circum-linio, enduire autour;
27-/imo, enduire au dedans ou sur;
ob-linio, enduire autour;
sub'linitus, a, um, convert d'un
enduit, barbouill6.
abani
A c6t6 des composes comme i
oblXno, qui suivent la conjugaisc
verbe simple, nous avons le con
deleo (v. ce mot), qui fait route k
d'apr^s le parfait delevi il s'est c
un present deleo.
linquq, is, liqui, lictum, linquere,
ser;
I Comp. : 1 de-linquo, 1° faire f
2<» faire une faute ;
delictum, i (n.), faute ;
deliquium, ii (n.), manque
vation ;
2 re-linquo et de-ri^linquo,
donner, delaisser;
rMctio et derelic-
tio, onis (f.)
relictus et deretic-
tus, us (wi.)
II Der. : reliquus, a, um, qui r
reliquiae ou rellXquiae, drum
restes.
Grec XsiTTw « quitter ». La fori
plus courte est \ir., que nous av
I'aoriste second 'zkuioy. De menu
latin, la forme la plus courte est
que nOus avons dans relXquix, La
respondance de g et de r n'a
que de regulier : cf. quattuor et
m6rique r-'aups;, quinque et I'e
Tzi^T^z, sequor et e::o{xai, equ.us e
7:05, torqueo et -zpinu}, coquo et 7:1
quis, qualis, quantus et les pro
comme roto;, 7:oao;, TOrjXixos. '
m6me permutation se retrouve
le latin et ses proches parents I'c
etl'ombrien : ainsi quis, quid se d
en ombrien pis, pid; quanta de
panta; quattuor fait petur; neqii*
neip. Le nom propre samnite Pc
repond au latin Quintius. Elle s
trouve encore dans les langues
ques. Mtoe en latin, on a des
tels que popina, palambes, E
limpidus (a c6te de coquina, coh
equus, liquidus), qui pr6sente
m^me changement : mais peut-^ti
LIQUET.
167
s soat-ils emprunt^s a quelque dia-
e voisin. La racine « quitter)) a
lement une labiale dans les langues
tnaniques : gothique af-lifnan « 6tre
sew, allemand bleiben (pour be-lei-
) « rester )), anglais leave « laisser )).
changement de qu en p a. pour
ise le son labial v qui modifie Tar-
ilation initiale.
ler, -tris {f,, qqf. w.), canot, petite
embarcation ;
lintficulus, i (m.), nacelle, esquif.
Mot emprunte ; -Xuvxrip.
ram, i (n.), lin;
I Unea, ae (f,), 1® fil de lin, corde;
2° ligne, trait;
llneoltty 33 {f,), petite ligne, petit
trait ;
Imeo, de-lhieo, as, tracer une li-
gne ;
linedmentum , de - llnedmentum
i (n.). trait;
col-UneOy as, ajuster on viser en
droite ligne;
linearis, is, e, des lignes, li-
neaire, geometrique;
Uneus, a, um, de lin, convert de
lin;
llnX-ger, -gera, -gerum, v6tu de
lin.
Inea est un adjectif f6minin pris
stantivement : « un fil ou une corde
In )). Varr. JR. K., 23. Nectere lineas,
es, funes. Colum. vni, il. Ligato
? longa Unea gallina custoditur, —
I cordeau)). Cic. Quint. Frat, ni, i,
hlumnas neqm rectas, neque e re-
le Diphilus collocarat : eas scilicet
\olietur : aliqxmndo perpendiculo et
a discet uti. Vitruv. vn, 3. lit Ion-
idines ad regulam et lineam, alti-
ines ad perpendiculum, anguli ad
mam respondentes exigantur, —
ignew. Plin. jff. iV. xxxv, 10, 30.
illi fait perpetua consueludo min-
im tarn occupatam diem agendi, ut
I, lineam ducendo, exerceret artem:
quod ab eo in preverbium venit. — Li-
num vient de la m^me origine que le
grec Xtvov : mais il en differe par la
quantity de la premiere syliabe.
lippus, a, um, chassieux;
4 lippXtado. -dtnis [f,), humeur chas-
sieuse ;
2 lippio, is, ire, 6tre chassieux.
liquet, licuit, liquere, 6tre limpide ou
liquide; impers., il est clair;
1 liqmdus, a, um, 1° limpide; 2'' li-
quide ;
Itquido, adv,, clairement;
liqmdiusciilus, a, um, arch., ,vh
pen plus clair, plus serein ;
2 IXquens, entis, adj., limpide, li-
quide ;
3 Bquesco, is, ^re, devenir liquide;
col-liquesco, is, se liqu6fier, se
fondre ;
4 lique-facio, is, liqu6fier;
col-ltquefactus et il-ltquef actus, a,
um, fondu;
5 liquo, as, filtrer, clarifier ;
de-liquo, as, tirer au clair;
6 liquor, 6ris{m.), liquide, fluidite;
7 liquor, eris, i, 6tre liquide, se li-
qu6fier, se fondre;
liquens, entis, adj., liquefi^, li-
quide ;
8 pro'lixiis, a, um, \° qui s'epan-.
che, qui se repand en coulant;
2° abondant; prolixe;
prolixXtas, Cttis [f.) \ epanche-
prolixitudo, 'dinis > ment,*
[f.) arch, ) abondance.
L*idee de limpidite parait 6tre Tidee
premiere. La formule consacree dans
les affaires judiciairjes qui restent in-
d^cises est non liquet « cela n'est pas
clair)). Une sorte de doublet de liqui-
dus est limpidus (v. ce mot). — La
difference de quantity entre liqueo et
le verbe passif liquor est comme entre
dicdre et dlcere. — Virg. Georg. i,
43.. Vere novo, gelidus canis cum mon-
tibus humor Liquitur, Id. ^n. ix, 813.
168
LIRA.
Turn toto corpore sudoi' Liquitur, —
Lucr. I, 453, emploie le substantif li-
quor. Calor ignis, liquor aqtuii. — On
a un ancien participe de liquo deuis
prolixus, qui est synonyme deprofluens,
Ter. Heaut. ii, 3, 49. Capillus passus,
prolixus, circum caput rejectus negli-
genter, Li v. ii, 23. Prolixa barba, Au
figure «abondant)). Cat. ap, Gell. vii,
3. Scio solere plerisque hominibus re-
bus secundis atque prolixis atquepi*os-
peris animum excellere. Cic. AU, vii,
i4. Delectus in quo parum prolixe
respondent Campani coloni (en petit
nombre). Gell. v, i. Prolixe profu-
seque laudare, Quelques linguistes
voient dans prolixus un compost de
laxiLS, Mais Tetude des sens montre
que ce mot r^pond plut6t a Tid^e de
« couler, r^pandre » qu*^ celle de
« Ucher ». Cf. en frangais diffus,
lira, a (/.), sillon fait en labourant;
llro, as, tracer des sillons en labou-
rant ;
dS-llrOf as, sortir de la ligne
droite, extravaguer ;
delirdtio, onis (/.) I folie,
dclirdrhentum, i (n.) ) deraison;
delirium, ii (n.), delire ;
delirus, a, um, radoteur.
Deliro est employe en son sens pro-
predans ce vers d'Ausone, Edy//. xvi,
l>. Angulus sequis Partibus ut coeat,
nil ut deliret amussis,
lis, litis (f.), proems, querelle;
litigo, as, dtre en proems;
de-litigo, as, "quereller vivement;
UtXgium, ii (n.), arch., contesta-
tion ;
UtXgidsus, a, um, i^ litigieux,
2° querelleur;
litigator, oris (wi.), plaideur;
lltlgdtus, MS (m.), contestation.
Lis est pour une ancienne forme stlis
(Festus, p. 312), qu'on trouve encore
dans les inscriptions : STL.IVD.(s<Zi-
ibusjudicandis), — Litigare est form6
comme navigare, remigare, du
ago (v. ce mot).
lito, as, 1*> obtenir des signes f
bles dans un sacrifice, d'ot
ser les dieux ; 2® en g^. sa(
per-lXto, as, offrir un sacrifice
ble aux dieux.
Lactant. ad Stat. Theb, x, 6
ter litare et sacnficare hoc in\
sacrlfkare est hostias immolare,
vero post immolationem hostian
petrare quod postules. Suet. Ca
Pluribus hostiis ca?sts cum litat
posset, introiit curiam spreta rel
Paraitvenird'un substantif perdi
correspondant au grec Xvz^ « pi
littera ou litera, » (/.), caractei
criture, lettre; plur. litter as
t^ae, arum {/.), lettre, (
belles-lettres ; litt^rature ;
4 litterdtus, a, um, 1° marq
lettres ; 2<> lettre ;
il-llU^rCUus, a, um, 1<» il
2<» non ecrit;
2 litt^dtor, oris (m.), grammi
lUterdtdray a? (/".), 1° ec
2° alphabet ; 3° gram
d'oii instruction, en g^ne
3 lltterdrius, a, um, relatif a
ture ou k T^criture ;
4 litttriila, ae (/.), 1° petit cai
d'6criture; 2<» petite <
3° etudes ;
ob-littero, as, effacer, faire o
d6truire.
C. L L. 198, 34. LEITERAS.
Partit. oral, vii, 26, emploie litU
dans le sens d'6criture. Memori
est gemina litter atur as quodam
et in dissimili genere persimilii
lit ilia constat ex notis litter ai
ex eo, in quo imprimuntur iliac
sic confectio memoriae, tanquar
locis utitur, et in his imagin
lilteras, coUocat. — Quintilien (
dit que litteratura a ete fait
module du grec ypajAfxaTix/j pou
LOGUS.
169
'la grammaire. — Aulu-Gelle(xviii,
^Tapporte une discussion entre un
lairien et un lettr^ : Ex his qui
rant alter litterator fait, alter litte-
ficiens. — Ces mots ont regu une
|D&cation plus relevee k mesure
\iUer3d lui-mSme a pris une accep-
plus large. — On admet g6n6ra-
it que littera vient de lino : mais
lation serail tr^s extraordinaire.
•6tre litterae est-il un mot em-
t§ du grec comme Tecriture elle-
), H^sychius a la glose suivante :
IcpaXoi^o^* Ypa;jL{jLaTo8i8a9xaXo; Tiapa
P^ot;. Cf. le rapport de daxpu[xa et
[. V. M^. Soc. Ling.y t. vi.
I ou mieux litus, toris (n.), rivage ;
'^tdrmSy a, um { ,
miralis. is, e [ d" "'age.
bnis, i (m.), 1® baton augural re-
courbe; 2^ clairon recourb^ a
Textremite ;
litX-cen, -ctnis (m.), qui sonne du
clairon.
wor, oris (m.), 1** pftleur, lividit^;
2" envie;
1 Hveo, e^, 1° 6tre p^e ou livide;
2° ^re envieux ;
2 livesco, is, \^ devenir livide;
20 devenir envieux;
3 lividus, a, um, 4" livide; 2® en-
vieux ;
rivXdiilus, a, um, un peu envieux.
II y a probablement parente entre
ficeo et obliviscor. V. ce mot.
ttcoi, i (m.), plur. loci ou loca, lieu;
i 1600, as, mettre en un lieu, placer,
etablir; donner k loyer, louef ;
Idcdtio, onis (/.), i^ disposi-
tion, arrangement ; 2<> loyer,
bail ;
Idcdtor, oris (m.), qui donne ou
prend a bail;
Wcdtorius, a, um, qui concerne
un loyer ou un bail ;
col'ldco, as, placer, etablir;
colWcdtio, onis (f,), disposition,
etablissement;
e-ldco, as, affermer, donner a
bail;
Wcito, as, arch., donner k bail;
2 Wcdrius, ii (m.), loueur de places
au theatre ;
3 il'lico ou mieux i^ltco, adv,, sur-
le-champ ;
4 IdcUlus, i {m.), d'ord. au plur.,
coffret, bourse ;
Idcuples, 'pletis, adj,, riche;
Idciipleto, as, enrichir;
. WcUldtus et I6cul6sus, ai um, di-
vise en compartiments;
Idculdmentum, i (n.), boite divi-
s6e en compartiments; rayons
de biblioth^que ;
Idcellus, i (m.), petit coffret; pe-
tite bourse.
Selon Festus (p. 342), en ancien
latin stlocus, — Cic. Rep, ir, 9, 16.
Turn res erat in pecore et locoriim pos-
sessionibus, ex quo pecuniosi et locu-
pletes vocabantur, Plin. H, N. xviii,
3, 3. Locupletes dicebant loci, hoc est
agri plenos, — Un homme riche etant
un homme qui pr6sente des garanties,
locuples a pass6 au sens « digne de
confiance, digne de creance ». Cic.
Offic. Ill, 2. Accedit eodem testis locu-
ples Posidonius, Id. Divin, ii, 58.
Pythagoras et Plato locupletissimi
auctores. — Dans ilico, pour in loco,
le changement de voyelles est le m6me
que dans incolo inquilinus, Cf. Tex-
pression frangaise sur-le-champ,
lodix, icis (f.), couverture grossi^re ;
lodlciila, se {/'.), petite couverture.
logus, i (m.), 1<* discours ; 2<* vain
discours ; sornette ; 3** bon mot ;
4<» fable;
1 logXcus, a, um, relatif h. la lo-
gique ;
'2 pro'logus, i (rw.), 1° prologue;
2° acteur qui debite le pro-
logue.
170
LOLIGO.
Mots emprunt^s : Xoyos, Xoyixo;,
5:^0X0^05.
loligo, ginis {f,), sdche, potsson.
Idlium, ii (n.), ivraie.
longus, a, um, long;
I Comp. : "per-lonQus et pra?-tonflfMS,
a, wm, trds long;
ob-longua, o, w/n, oblong, allonge ;
oblongulus, a, um, assez allong^ ;
II D6r. : \ longe, longiter, adv,, loin;
2 longXtudo, -dinis (/'.), longueur;
3 longinquus, a, wm, long, loin-
tain ;
per-longinquuSf a, wm, tr^s
lent ; tr^s long ;
longinquitas, dtis (/.)» 61oigne-
ment ;
4 longiduSy a, urn, assezlong;
5 long-aevm, a, wm (v. a?vww).
La succession des sens, pour longus,
paralt ^tre celle-ci : 1*> lent; 2° long,
en parlant du temps; 3<> long, en
parlant de I'espace. Grec Xo-pfdiCw,
XacYY^w « je tarde », gothique laggs
« lent », allemand lang, anglais lang,
— Longinquus est form6 h. Taide du
m^me suffixe que propinquus,
loquor, ens, locutus sum, loqvd, par-
ler;
I Comp. : 1 al'l6quor, adresser la
parole a;
alloquium, ii \
(n.) I allocution;
allocutio, onis \ exhortation;
(f-) )
2 circum-ldquor, user de peri-
phrases ;
circum-locutiOy onis (^), cir-
conlocution;
3 col-l6quor, s'entretenir avec ;
colloquium, ii \
(n.) [ entretien,
colldciitio, onis I conversation ;
if-) )
4 e-l6qum\ 1° exposer en detail;
2° parler avec art ;
eldquiumy ii (n.), 1°
2» Eloquence ;
eWquens, entis, adj., <
eldquentia, as (f.), el
eldcUtio, onis (/.), eloc
eldcUtonus, a, um,
cerne T^locution ;
eWcatHx, Ids if.),
porte la parole;
5 inter-Wquor, interrore
parler;
inter IdcHtio, onis (/.),
lation ;
6 ob'ldquor, 4° couper 1
2° parler contre, inj
obWciUor, oris (m.), a
terrupteur, contradi
7 pree-Wquor, 1® parlei
mier ; 2<> faire un pr
prael6mtiOy onis (/.),
bule, exorde;
8 pro'ldquor, i<» parler
ment, declarer; 2°
vance ;
proldquium, ii (?2.), 1
sition ; 2° preface ;
9 trCMquor, arch., dire
a I'autre ;
II Der. : \ Wquentia* se
conde ;
2 IdquaXy iicis, adj\, ba
WqudcUer, adv., verb<
Idqudcitas, dtis (f.), bi
I6qudculus, a, wm,
peu bavard ;
3 Idquela, w {f.), lan^
role ;
4 WquXtar, dris , arc!
beaucoup ow vivem
5 Idcdtio, onis {f.), actio
ler, langage, pron
Loqui se dit de la conver
lieu que dicere s'applique ai
oratoire. Cic. Bi^ut. 58. £;
ScipiOy collega mens, mihi
et loqui videtur ct dicere.
32. Aliud videtur oratio e
disputatio; nee idem loqui
LUCTOR.
171
|Dere. Quintil. xn, 6. Omisso tumore
\ quibusdam causts loquendum est.
i II est probable que loquor, comme
ilupart des verbes deponents, etait
origine un verbe reflechi. Les an-
avaient d6ja pens6 a une parente
locus. lis Texpliquaient de cette
in : is loquitur qiU stw loco quod-
verbum sciens ponU, Mais peut-
signifiait-il « S'^tendre », comme
dit en anglais to explain oneself et
lliemand sich ausbreiten. {Mem, Soc,
'., V, 3K) — On rapproche ordi-
ment loquor de Adcoxto (aor. eXa-
f*}. Mais ce rapprochement ne con-
iftit ni pour le sens ni pour la forme,
8X(o se disant de toute esp^ce de
Uit ou de son, et le qu latin exi-
anl en grec un n.
mm, i (n.), courroie ;
i lOreus, a, um, de duir;
'1 loridus, a, um, attache avec une
courroie ;
3 lijramentum, i (n^, courroie;
4 hyrJca, a? [f.), cuirasse ;
lOricatus, a, um, couvert d'une
cuirasse ;
dilorico, as, ouvrir ou d6chi-
rer un vfitement sur la poi-
trine ;
lOrlcdrius, a, um, de cuirasse.
Lonca de lorum, cf. lectica de lectus.
ibricas, a, nm, glissant ;
lubrico, as, rendre glissant.
icmm, i (n.}, gain;
1 liicror, arts, gagner;
IficrCUivus, fi, um, lucratif;
*2 Composes en lucrl- :
liicn-fildo, is, faire un gain ;
pass. lUcri-fio, 6tre gagn6 ;
liicri-fXcus, a, um et lucrificd-
bilis, qui porte profit;
h'tcrX-fuga, a? (m.), qui fuit le
gain ;
liicrl-peta, se (m.), apre au gain;
'\ lucrosus, a, um, lucratif;
4 lUculentus, «, um, 1° profitable,
avantageux; 2<* considerable,
riche, puissant; *
5 liicellum, i (n.), petit gain.
Luoum, forme comme lavacrum,
sepulcrum, vient de la mdme racine
que nous avons dans le grec ano-Xaucj
«jbuir, profiter». Dans le d6riv6 lUcu-
lentus « avantageux », un r est tombe
aprds le c : il en est de m6me dans le
diminutif liicellum qui a, en outre,
abrege la voyelle. On peut comparer
rufus pour *rufrus, inci*ebui pour
increbrui. Pour la* voyelle abr6g6e,
cf. dfella, farina, — Du sens d' « avan-
tageux » luculentus a passe a celui de
« riche ». Plant. Cist, n, 3, 17. Ego
te voco ad divitias, ubi tu locere in
lucukntam familiam. Cic. Phil, xii, 8.
Luculentum patrimonium. Comme lo-
cuples, en parlant d'un t6moin, d'un
auteur, il se prend dans I'acception
« solide, digne de creancew. Cic. Att.
X, 14. De duabiis legionibus luculentus
auctores esse dicebat. — Ne pas con-
fondre avec un autre luculentus, de-
rive de lux.
luctor, aris, arch. lu>cto, as, lutter;
I Comp. ; 1 al'luctor, lutter contre;
2 col-luctor, lutter avecoi* contre ;
colluctCdio, onis (f.), lutte,
combat ;
3 dc'luctor, lutter;
4 C'luctor, lutter pour se dega-
ger, se degager;
eluctdbilis, is, e, dont on peut
se degager;
m-eluctdbXlis, is, e, dont on
ne peut se degager ;
5 il'luctans, antis, partic, qui
lutte sur ou contre;
6 ob'luctor, lutter contre;
7 re-luctor, lutter pour repousser ;
n Ddr. : 1 luctdtio, onis [f.) j ,
luctatus, us (m.) j ^"^^^ *'
2 luctdmen, -minis (n.), 1° exer-
cice de la lutte; 2° lutte;
172
LUDO.
3 luctdtor, oris (m.), lutteur.
Luctor a la forme d'un frequentatif :
mais le verbe simple est inconnu. —
Liicta est probablemetlt un nom ver-
bal tire de luctari, comme pugna de
pugnare,
Iddo, is, lusi, lusum, luddre, jouer;
I Comp. : i al-ludo, is, effleurer
comme en jouant;^ faire allu-
sion &;
2 col'ludOy is, \^ jouer avec;
2° user de collusion, 6tre de
connivence ;
collusio, onis (f.), collusion,
connivence ;
collusor, oris (m,), compagnon
de jeu ;
3 de-ludo, is, se jouer de, trom-
per;
4 e'ludo, is, 1° se jouer; 2° en-
lever en jouant; 3° 6luder;
5 il'iado, is, 1 ° se jouer ; 2° se jouer
de, railler; outrager, 16ser;
illusiOy onis (/.). ironie, t, de
rh^t. ;
6 ob-ludo, is, se jouer de; railler;
7 prae-ludo, is, preluder;
8 pro-ludo, is, s'essayer a, pre-
luder ;
prolusio, onis {f.), prelude;
9 re-lUdo, is, renvoyer la balle ;
riposter ;
II Der. : 1 lasus, Us (m.), jeu, badi-
nage;
2 Indus, i (m.), 1° jeu; 2° ecole;
ludicer ou ludicrusi a, urn, de
jeu, de divertissement;
ludicTum, i [n.), divertisse-
ment ; jeux publics ;
3 ladihrium, ii (n.), moquerie ;
ludibriosus, a, um, insultant;
4 IMius, ii et lixdio, onis (m.),
qui figure dans des jeux pu-
blics '(histrion, danseur, lul-
teur, etc.);
ludia, 38 (/.), danseuse, femme
de gladiateur;
5 ludihundus, a, um, qu
jouer ;
6 Composes en lUdi- :
ladi-miigister, -tri (m.)
d'6cole ;
ladi'fdcio, is, arch., s
de;
ludX'fico, as ou lUdX-ftc
se jouer de ;
de'iadtfico, as, se j(
ludificatio, onis (/■.), m<
iOdiflcdtor, 6ns {m,)arc
tificateur ;
ludtftcdbilis, is, e, qu
duper.
On trouve dans des inscripti(
DOS et LOEDOS (C. I. L, 56
Pour le changement d*oi en u,
— Remarquer le sens pris par
pose colludo, qui s'est dit (
joueurs s'entendant secretemi
semble, puis, en general, de t(
tente frauduleuse. — Ludii
form6 comme pulcer, a I'a
m6me suffixe dont la forme n(
trouve dans sepulcrum, simu<
lues, is (/.), souillure, cor
fl6au ;
pol-luo, is,^ui, -utum,'Uere, s
pollutio, onis [f.) souillure
. im-poliatuS, a, um, non
pur.
11 y a trois verbes luo, tre
rents de sens et d'origine :
« souiller »; 2° luo «laver «
mot); 3° luo « delier » (v.
Le premier n'est plus employ
composition avec le prefixe
por (v. ce dernier mot). Virg. .
233 (en parlant des Harpyies)
sonans prsedam pedibus circi
uncis, Polluit oi^e dapes. — C
ce verbe que. vient lues « so
maladie ». — De la aussi lustri
le sens de «flaque d'eau, bau
iraite de b^tes feroces ». II r
pas confondre ce mot avec ui
LUO.
173
dans lequel Vu etait long par
3t qui signiQe « purification »
laver »). Feslus, p. 120 : Lus-
ificant lacunas lutosas, quad
ilvis aprorum cubilia. A qua
ine hi, qui in locis abditis et
lentri et desidiae operant dant,
in lustris vitam agere. Et
isdem vocabuli prima syllaba
ir, significat nunc tempm
.nale, nunc populi lustratio-
De la m^me racine vient le
; u souillure ».
, luxi, lugere, porter le deuil,
rer ;
iSy lis (m.), deuil;
losuSy a, MW, de deuil, d^plo-
ble ;
poses en luctX- :
-fer, -fera, fenm, qui ap-
>rte le deuil, affligeant;
'ficus, a, WW, qui cause du
uil, affligeant;
'Sdnus, Uy urn, au son lugu-
e;
bnsy is, e, lugubre.
ad Mn, XI, 21 1 . Mxrere est
tio dolere; flere ubertim lacri-
ttere; plorare cum voce flere;
cum aliquibus dictis misera-
^ctus aut faciem tundere; lu-
\jn cum habitus mutatione.
msol. ad Helv. 16. Ideo ma-
>m mensium spatium (feminis)
3 vii'os dederunt. — Grec
.riste».
I (m.)» d'ord. au plur., reins,
Qe;
imbis4s,e,sB.ns force; 6nerve;
mbo, as, eneryer;
nbis, is, e, epuis6, enerve.
i, ere, laver, purifier;
ip. :
*'luo, is, 6ter enlavant, effacer ;
-luo, is, effleurer en lavaut,
baigner ;
alliivies, iei (f.), inondation,
d^bordement;
alliivio, dnis{f.), 1° inondation;
2® terrain d'alluvion;
3 col-luo, laver, arroser; »
4 di'luo, delayer;
dUUvies, iei {f,), diluvium, ii
(n.), deluge;
5 e-luo, nettoyer en lavant ;
6 il-luo, arroser;
illuvies, iei (f.), arrosement,
inondation ;
7 inter-luo, baigner entre, arro-
ser;
8 pro'luo, laver en coulant, em-
porter dans son cours, laver;
pi'oliivies, iei (/'.), inondation;
9 sub-luo, laver en dessous, cou-
ler au pied de, baigner;
II D6r. : 1 te^rMm,t(n.), 1<* sacrifice
expiatoire ; 2° lustre, espace de
cinq ans ;
lustro, as, purifier; passer en
revue; parcourir ; examiner ;
perlustro, as, parcourir; visiter
successivement, examiner ;
lustrCdis, is, e, de purification ;
lustral ;
lustratio, onis [f,), purification ;
lustrdmen, -minis (n,), objet
expiatoire;
lustricus, 0, um, lustral, de pu-
rification ;
lustri-ficus, a, um, expiatoire;
bX'lustris, is, e, qui dure deux
lustres ;
2 de-iabrum, i (w.), lieu de puri-
fication, temple.
Luo « laver » (qu'il ne faut pas con-
fondre avec deux homonymes; v.
lues) correspond au grec Xouto et est
6troitement apparent^ k lavere, Peut-
6tre m6me les composes comme pro-
luei'e,proluvies, viennent-ils de lavere
avec le changement de Va en w, tel
qu'il a lieu fr6quemment dans les
composes. II faut remarquer, en effet,
que le simple luo « laver » est d*un
174
LUPUS.
emploi rare et recent. — Delubrwn
« sanctuaire destine aux purifications » :
est form 6 de m^me polb/Jbntm ou jwhi-
hrum <(bassin ^ purification », lequel
vient d'un inusit^ *po//tio « purifier » .Ce
verbe est probablement sorti de Tusage
parce qu'il se serait confondu avec pol-
luo « souiller ». — lustrum d^signe une
c^r^monie publique de purification qui
se renouvelait r6guli6rement tous les
cinq ans, et ^ laqueUe on joignait h. Rome
un recen^ement de la population. De
ih, lustrum « espace de cinq ans ».
lupus, i (m.)> loup;
lupttf ae [f,)y louve.
Grec Xuxo;. II semble qu'il y ait eu
un V au commencement du mot : San-
scrit wika-s « loup », lithuanien ml-
ka-Sy ancien slave vlukii, . gothique
vulfrfi. Remarquez le p en regard du
X grec. — 'On rapporte g^neralement
k lupus le nom des Luperci, corpo-
ration de pr^tres qui, d6s les plus an-
ciens temps, existait a Rome. Les an-
ciens donnent d^j^ T^tymologie lupus
et arceOy laquelle n'a rien d'invraisem-
blable : ce serait exactement le sens
du grec AuxojpYo;, qui n'est pas seu-
lement un nom d'homme, mais aussi
un nom mylhologique. Lupercus etait
d'abord le nom ou surnom d'une divi-
nity : puis les pr^tres se sont eux-
m6mes appefes luperci. L'antre con-
sacr6 au dieu etait nomme lupercal et
la f6te annuelle c61ebr6e en son hon-
neur lupercalia, Quand la mythologie
romaine fut identifiee a la mythologie
grecque, on supposa qu'il s'agissait
de Pan Lyceen.
lupinus, i (m.), lupin, legume.
Iurco,as et lurcor, aris, arc/i., manger
gloutonnement;
{ lurco, onis (m.), arc/i., gourmand,
Torace ;
2 IwrchXndhandus, a, um, arch.,
glouton.
luridus,, a, um, jaun^tre, 1
luscinia, m (/".), rossignol.
luscihXola, w (/*.), petit i
luscus, a, um, qui n'a
borgne ;
luscitidsuSf a, um, m
On trouve aussi nuscit
lutum, i (n.), boue ;
i luteus et lutulentus,
boue, de limon ;
2 liitOy as, i^ enduir
d'argile ; 2° enduir
liitulOy as, arch,, sali
Peut-^tre de luo «souill
lutum, i (??.), i° safran
jaune ;
luteus, a, um, d'un jaun
lutedlus, a, um, jaun
lux, lucis (/*.), lumiere ;
I D6r. en liic- :
{ luceo, es, luxi, luci
lant ;
al-liicco, l°briller \
briller vers;
circum-lficens, en
qui repand de I'e
tour ;
col-luceo, briller dc
di'luceo, 6trc clair,
diluculum, i (n.
jour;
dilucidat, impel
commence a p
e-luceo, apparaitre
briller, luire;
il-luceo, luire sur;
inter-lucco, !•* br
2° 6tre clairseme
pel-luceo, 1° brillei
2® 6tre transpar(
de r^clat;
prae-luceo, 1° bril
2° Jeter un vif ec
ti'-luceo, {^ refl6tei
2° reluire. brillei
LUX.
175
I
sub'luceOy luire un peu ;
tmns'lmo, \ ° briller^ travers ;
2° ^tre reflete ;
2 Imsco, is, ere, commencer a
1 briller;
I dl-luceseoy i® luire un peu;
I '2° wipers., il to jour;
I il-lucesco, commencer k bril-
r ier;
rNucesco, briller de nouveau;
^ luciduSj a J urn, brillant;
di-lmdus, a, wm, clair, dis-
f tinct ;
dilucMOf aSy eclaircir;
pel-luctduSy a, um, 1® transpa-
rent ; 2® tres clair ;
pelluctduluSy a, um, un peu
transparent ;
pras-liiddus, a, um, Ms bril-
lant ;
sub-lucldus, a, um, un peu
brillant;
trans-luctdus, a, um, transpa-
rent;
luculentus, a, um, brillant;
lucus, i (m,), bois sacre (v. ci-
dessous) ;
litcar, dris (n.), imp6t sur les
bois sacres;
lucdria, ium («.), f^tes desbois
sacres ;
LuC'ina, a? (/.), Lucine;
lucubro, as, travailler la nuit;
executer pendant la nuit ;
liicubrdtio, mis (f.), 1° travail
de nuit; 2° fruit du travail
de la nuit ;
i-lucubro, as ou e-liicubror,
dris, travailler k fojce de
veilles ;
i composes en luci- :
lucX'fer, -fera, -ferum, qui ap-
porte la lumiere ;
lud'fUgus, a, um ) qui fuit la
lucX-fuga, x {m.) \ lumiere ;
Der. en lu{c)- :
1 lu-men,. -minis {n,), lumiere;
lumXnosm, a, um, lumineux ;
lumXinir, dris (n.), volet de fe-
n6tre, fen^tre;
il-lumino, as, illuminer ;
illumxndte, adv., avec eclat;
2 liina, a? (/.), lune;
lundris, is, e, 1° de la lune,
lunaire; 2° semblable k la
lune ;
luno, as, courber eri forme de
croissant ;
lunula, 33 (f,), petit croissant,
omement pour les femmes et
les enfants ;
inter-lUnium, ii (n.), intervalle
entre deux lunaisons ; temps
oil la lune ne parait pas ;
3 composes en -lustris, is, e, et
'lustro, as :
il-lustris, is, e, lumineux, bril-
lant, illustre;
illustnus, adv., avec plus
d'6clat;
sub-lustris, is, e, ou regne un
demi-jour ;
"lustro, as, eclairer, d'ou :
' il-lustro, as, eclairer;
illustrdtio, onis (f.), descrip-
tion qui met une chose en
pleine lumiere; t. derh^t.
hypotypose ;
illustrdmentum, i (n.), ome-
ment ;
III D6r. en liic' :
luc-erna, w {f.), lampe.
La racine est hue, Idc ou lUc; mais I'm
bref qui s'est conserve en grec dans ol[i^i-
XiSxTj, Xuxa6as, ne se trouve nulle part en
latin, excepts dans lUcerna. Lux est
pour *loux; de ce substantif vient
luceo (pour * louceo) ; Luc-lna, d6esse
de la lune, puis des mois et enfin des
accouchements, pr6sente le m6me suf-
fixe que div-inus, 7*eg-ina» — Il-lus-
tris suppose un ancien substantif * lus-
trum « lumiere », qu'il ne faut pas con-
fondre avec lustrum .< purification)),
ni avec lustrum «bourbier)). Au lieu
de luc on a ici une forme lues, qui se
176
LUXUS.
retrouve en d'autres langues (Bu gge,
dans le Journal de Kuhn, XX, i3). —
Luculentus « brillant » est form6 comme
somnolentuSy fraudulentus ;le diminu-
tif se relrouve aussi dans diluculum,
^ II y a un autre luculentua wavanln-
geux)> qui vient de lucrum, — Un de-
rive de lux est lucare^ qui a donne les
composes interlucare, sublucare, collu-
care <( 6claircir une for^t, 6monder un
arbre » : de 1^ le nom verbal lucus (2°
d^clinaison) « ^claircie, taillis ». Comme
cet 6mondage 6tait souvent accompa-
gn^ de c6r6monies religieuses, ainsi
qu'on le voit, par exemple, dans les
Actes des fr^res arvales, lucus a pris
plus particuli^rement un sens reli-
gieux : « bois sacr6». Lucus vient done
a lucendo, — Terence emploieTablatiF
lucu. Adelph. v, 3, 55. Cum ptHmo
lucu ibo hinc. L'ablatif ordinaire dc
lux est luce ou lucL Cic. Phil, xii, iO.
Quis audeatluci ? quis in militari via?
Plant. Cas, iv, 2, LProperatCf utvenia-
musluci. Id. Merc, ii, 1, 32. Ad portum
hinc ahii mane cum luci simuL — La
forme lucu est peut-6tre une imitation
de diu. — II y avait dans la vieille
langue un mot, lucubrum, signifiant
«lampe» ou «torche)>. Isid. 0?*. xx,
1 0,8. Lucubrum vocatum quod luceat in
umbra. Est enim modicus ignis qui solet
ex tenui stuppa ceraque formari. De la
lucubrarCy lucubratio, elucubro. — Le
nom propre Lucius vient de lux,
comme Manius de mane, — Leuce-
sius etait un surnom de Jupiter dans
le chant Salien. — Grec XsuxcJ? « blanc w.
Gothique liuhath wlumi^rew (sur h
remplagantengothiquele x, v. decern);
allemand Licht, anglais light. En Sans-
crit, au lieu de I on trouve r (cf. ric
« quitter)) = linquo) : »*wc wbriller)).
luxus, us (m.), exc6s, faste, magnifi-
cence ;
luxixriUy a? [f,) j exces, luxe,
luxuries, iei {f,) \ mollesse ;
6tre exul
.n
i.'ii;
ItueUriOy as j
luxUrioTy Ms \
luxHridsus, a, um, exuberant
Luxus se prend ordinairemi
mauvaise part. Virg. ^n. iv,
Nunc hiemem inter se luxu, qi
ga, fovere. Sail. Jug. 2. Per I
ignaviam aetatem agere. — Quel
Itucus signifie « luxation ». Cat.
160. Ad luxum aut adfracturam
ga, sanum fiet, — II est probabl
c'est le m6me mot, et que racci
morale vient de Tidee de devii
derangement. H y a aussi un
luxor « se d6ranger ». Plant.
IV, 7, 5. Luxantur, lustrdntur,
dunt quod habent, — Le pai
pass6 liUBUs signifie « lux^, del
Festus, p. ii9. Luxa membra^ e
lads mota et soluta. — Luxuries,
ria sont formes comme esuries.
Dans tons ces mots il v a une
luc qui est probablement identiqi
la racine lie qu'on trouve dans
quus, licinus, limus, et qui marqi
soit au propre, soit au figure, la dfr
tion de la ligne droite {rectus 61
synpnyme de juste, honn^te).
Xo?o$ « de travers », Xe/pio; (mi
sens). H6sychius : X^y?, Xi5, ;:X«yii
lympha, sb (/.), source, eau trai
rente, eau;
lympho, as, troubler la raison;
lymphdticus, a, um, i ^ qui a le
lire ; 2° produit par le delire,-
Les nymphes passaient pour desi
vinit^s prophetiques : de 1^ en gri
les expressions vu[X9ta(o « dtre pris I
delire », vu[X9oXti7wto; « frenetique ». If
m^me idee se retrouve dans lymphi
Pour le changement de v en I, cf. h
scitiosus et nuscitiosus, le nom propi
Nuceria qui s'6crit aussi Luceria, 1
grec cvEupwov rendu en latin par jw/iw
En grec m^me on trouve virpov i
X^Tpov. II est done possible que lyn
pha, qui est un mot emprunte d
M-^REO.
177
, soil deja arrive k Rome sous la
, lyncis {m. f.), lynx, animal qui
passait pour avoir les yeux tres
perQants ;
mcetis, a, um, de lynx.
Mot emprunt6 : X^y?.
lyra, »(A)nyre;
lyncuSy a, urn, de la lyre, lyrique ;
lyrist es, ae {m,}, joueur de lyre.
Mots emprunt6s : X;>pa, Xuptxd;,
Xy^3iaTrJ5.
M
.celluin, i (n.) et macellus, i (m.),
niarch6 ;
wnacelldinus, a, urn, de marchS.
icer, mILcra, mUcmm, maigre;
4 mddes, iei (/.), maigreur ;
2 mdcilentuSy a, urn, maigre;
3 mdceo, es, ere, maigrir; •
mdcesco, is, ere, maigrir; s'ap-
pauvrir ;
4 macellus, a, -um, arch,, un peu
maigre ;
r a w^crcsco, is, «re, maigrir, d6perir ;
I 6 m&jcritudo,-dinis {f,), arch,, mai-
r greur.
I Cette famille de mots comprend en-
core le substantif mdcor, Pacuv. ap.
Jlon. 136. Corpusque meum tali Mde-
p9re, en*ore, macore senet. Peut-6tre
]macer est-il pour * smacer. On pour-
lil rapprocher alors Tallemand
:htig « maigre » (vieux haut-
land snuth « petit ») et le grec
)?, (jLixpd;. — Dans macies, maceo,
itus, etc., un r est probablement
le : V. lucrum,
&6lria, SB (f.), mur de cldture en
pierres s^ches.
iro, as, i<* faire tremper, mac6rer,
amollir; 2<» affaiblir, 6puiser.
^ttchina, » (f.), machine;
mdchmor, oris, machiner;
machmdtio, onis [f,), machina-
tion;
Mots latins. — Cotirs sup.
mdchindtor, oris (m.), i** m§ca-
nicien; 2'» constructeur; 3**
auteur d'une machination ;
mdchindtrix, ids [f.), celle qui
machine.
Mot emprunt6 au grec {[xr)y^avT[)
comme beaucoup de termes d*art.
miciila, sb [f,], tache;
1 mdculo, as, tacher, souiller;
com-mdculo, as, souiller par le
contact ; tacher ensemble ;
e-mdcMo, as, 6ter les taches;
im-mdculdlus, a, um, sans
tache, immacule ;
. 2 mdculosus, a, um, tach6, souille.
madeo, es, ui,. ere, ^tre mouille;
6tre imbu ;
1 mddidus, a, um, mouille ; qui a bu ;
mddide, adv., arch., de mani^re
a ^tre trempe ;
2 mddesco, is, se mouiller ;
im-mddesco (seul. au parf.), se
mouiller ;
per-mddesco, se mouiller, se d6-
tremper, s'amollir;
3 mdde'fdcio,is, mouiller;
per-mddefdcio, arch,, inonder ;
mdde-fio, is, se mouiller.
maereo, es, 6tre triste ;
1 maestus, a, um, triste;
maestitia, a? {f.)
maestitudo, -dims {f.), arch., tris-
tesse;
12
178
MAOIS.
2 masror, oris (m.), chagrin.
Maereo (et non wcereo) est pour un
ancien * maeseo dont le s est rest6 dans
mwstus {y, flos). La racine est peut-
6tre la m^me que dans mi^-er,
vAgis, adv,, plus;
i magnuSy a, um, grand;
magnXtudOy -dinis (/.), grandeur;
Y. magn-dnXmus, magm-dtcus,
magni-fdcio, mdgni-fXcus, ma-
gnX'Wqmis, magn-dp^e;
major, or, ms, plus grand;
mdjusciilus, a, um, un peu plus
grand ;
maxXmus, a, um, tr^s grand ; Ic
plus grand ;
maxXme, adv,, tres, fort; tout a
fait;
2 mac'tus, a, um, accru, honor6;
macto, as, honorer ; ofTrir en sa-
crifice, immoler;
mactdtus, us (m.), sacrifice
sanglant;
mactdtor, oris (m.), meurtrier;
3 mdgister, -tri (m.), maitre ;
magistra, m (f,), maitresse ;
mdgistMum, it (n.), fonction de
chef;
mdgistrdtus, ds (m.), 1<* magis-
trature ; 2° magistrat ;
pro magistro, d'ou subst. pro-md-
gister, tri (w.), suppliant du
chef;
4 mdjestas, dtis [f,), majeste.
Mngin est pour * mag-ius, avec con-
traction de iu en i; dans major, md-
jus, \e g a. disparu (v. mains], et Va
precedent a 6t6 allong6 par compensa-
tion. — Au lieu de magis on trouve
aussi mage : le s final est tombe. Cf.
pote a c6t6 de potia, la 2® personne
passive amare a c6t6 de amaris. En
osque, magis est devenu mais, par
ecrasement du g, ce qui est deja la
forme frangaise. — Mag-nu-s est une
sorte de participe passe, car ancien-
nement il y avait des participes passes
en t6 et en n6 (cf. plenus, dign
ayvd?, (Jcpd?, aruYvd^). Tous c
ont pris la signification adjec
autre participe pass6 6tait 7
quisignifie « grandi, honore ».
ad JSn. IX, 641. Quoties aut
vinum super victimam fundebc
cebant : Mactus est taurus v\
ture, hoc est cumulata est he
magis aucta, De 1^ la locutioi
esto, qui s'emploie dans les sa<
Cato. H.H. 132, 134, 139. Mc
vino'inferio esto. Macte hac do
lucenda esto. Macte hoc porco <
vocatif tient ici la place du noi
comme cela arrive assez souv
parexemple Perse, in, 28). Del
les salutations, Texpression mac
Virg. JEn. ix, 640. Macte nova i
puei* : sic itur ad astra. Liv.
Macte viriute diligentiaque a
Macte est devenu une sorte (
invariable, qu'on emploie dans
esp^ce de constructions : Val.
VI, 547. Macte, ait, o nostrum
Liv. 1, 12. Juberem macte virtui
si pro mea patria ista virtus sta
trouve m6me macte avec I'acc
Flor. II, \S. Macte fortissimam
judicio beatissimam in ipsis mid
tatem. — Cependant, avec un
au pluriel, la forme employee est
Liv. VII, 36. Macti virtute, milii
mani, este'i vestrum iter ac n
omnia secula laudibus ferent.
mactus a §t6 tire le verbe m
« honorer ». Gic. Jlep. ap. Non. f
Ferunt laudibus, mactant horn
Attius, ibid. Sapientiaeque invict
tia atque honoris, patera Ne,
mactavit aurea, Ce mactare, 1
partie de la langue des sacrific<
devenu synonyme de « sacrifier,
Virg. ^n. IV, 57. Mactant lee
more bidcntes. Un changement ■
gue a eu lieu pour adolere (v. ce
— LucrSce (v. 1338) emploie i
dans le sens de «sacrifie». Ui
MALUS.
179
)es Lucae, ferro male mactadt
it. Ici mactus doit 6tre consi-
3 me un nom verbaJ tire de
— Magister est form6 k Taide
•ce comparatif tej' ajout6 a
f . minister. On a dit d'abord :
equituniy fratrum arvalium,
ludij c'est-i-dire le plus
Bs cavaliers, des fr^res ar-
te. Puis il a 8ignifi6 « mai-
1 osque et en ombrien, ma-
emploie comme on fait en
major : magistra cam senateis
pars senatus ». Magister a
n verbe magistrare « gouver-
iduire », d*oCi magistratits « la
iture », puis ale magistrat ». —
15 est tire du comparatif ma-
maximitas em ploy 6 par Lu-
, 498). — La racine est mag
D). — Engrec [xsyd'ou [xiy-a;.
nin [Lsy-a'Ti et les cas indirects
m^s a I'aide du mSme suffixe
dans ofJL-aXo;, 8i8aax-a\o5. Le
itif (Xc^tov est pour *[x£Y-ia>v.
e mik-ils « grand ». C'est cet
qui forme, par exemple, la
e partiedu nom geographique
boiirg = MsYaXdjuoXi;. L'aJle-
?hr t< plus » (qu'il faudrait ecrire
presente une ancienne forme
omparable au latin magis, a
maiSy au frangais mais. La
mglaise est more, — En sans-
icine a un ^ (pour gh) : mah-Ci
», mah-as « grandeur ». Super-
ihishtha = [xe'Yiaro?. — V. le
ii (m.), le mois de mai.
iste dans le pantheon romain
Mains et une d6esse Maia, qui
nt k la croissance. Le mois de
. nomme d'apr^s eux. — Mains
v*Magius, avec le m6me 6crase-
lu g entre deux voyelles quo
vonsdans major pour *magior,
►ur * agiOy meio pour *megio. —
La racine est mag «grandir» (v. ma-
gis).
mala, » (A) ( a u •
maxilkxif.) l^^achoire;
maxilldris, is, e, de lamftchoire.
Mala et maxilla sont entre eux dans
le mtoe rapport que ala et axilla. Ce
sont deux formations parall^les, dont
la plus courte est la plus ancienne.
malacus, a, urn, moelleux, souple ; de-
li cat ;
mdldciay se (f.), i« langueur; 2°
calme dela mer;
mdldcissoy as, {^ assouplir; 2° mas-
ser. ,
Mots emprunt^s au grec : [xaAaxo'„
[xaXaxia, [xaXax^^co.
malleus, i (m.), marteau ;
i malledluSy i (w.), petit marteau;
trait enflamm^ qu'on langait
dans une ville assi^g^e;
2 malleiitor, oris (m.), ouvrier qui
travaille au marteau.
malum, i (n.), pomme ;
1 mi'ilus, i {f.)y pommier;
2 maU-fer, -fera, -ferumy qui pro-
duit des pommes.
Grec (x^Xov « pomme ». C*6tait d'a-
bord le fruit en general.
malus, i (m.), mM.
malus, a, um (cp. pejor, sup. pessK-
mus)y mauvais, m^chant;
i maley adv.y mal (v. mdle-dicuSy
male-ficiiSy etc.) ;
2 miili-gnuSy a, wm, i ° malveillant ;
2° mcsquin ;
malignitds, dtis(f.)y 1<» malignity ;
2® mesquinerie;
3 mdlttiay % (f.)y mauvais naturel,
malice ;
mdlUiosuSy a, um, malicieux, per-
fide.
Le m^me mot existe en osque, ou
il s*6crit mallus : mais on n'en con-
naltpas Torigine.
180
MANDO.
celuiyCellequi
recommande;
mando, as, confier, mander;
I Composes. — Comp. en-mando,
as :
{ Ci-mando, eloigner, renvoyer;
dmandatio, onis (/.), 61oi-
gnement; bannissement ;
2 de-mandOf remettre, confier;
3 prae-mandOy ordonner d'avance,
recommander ;
prxmanddtum, i (n.), ordre
prealable ;
4 r^-mandOy notifier en r§ponse ;
Comp. en -mendo, as :
com-mendo, as, 1® confier; 2°
recommander ;
commenddtiOf onis (/.), recom-
mandation ;
commenddtor,
oris (m.),
commenddtinx,
lets (f.),
commenddbilis, is, e, recom-
mandable ;
commenddticius, a, um, de re-
commandation ;
in-commenddtus, a, um, non
respects ;
II Der. : i manddtum, \ instruc-
i (n.), > tion, or-
manddtus, its (m,), ) dre ;
2 mandator, oris (m,), celui qui
donne des instructions;
manddtrix, wis (f.), maitresse.
Mandare signifie « mettre en main ».
Mais, k la difference des juxtaposes
comme vendere et credere, ou la sou-
dure d.vecddre est encore visible, par-
ti culi^rement au parfait, dans mandare
ou dans le substantif dont mandare
est deriv§, les deux elements se sont
entierement fondus; le verbe a pris
I'apparence d'un verbe regulier de
la premiere conjugaison. Cf. la locu-
tion grecque el; /.stpa tiO^vai.
mando, is, i, mansum, mandere, man-
ger;
i manduco, as, manger ;
2 masttco, as, m^cher.
Un adjectif manducus (cf. c
i< mangeur » a donn^ mandiici
ddj avoir anciennement un p
* mastus (cf. -festus de fender
masticare «m4cher».
mand, adv,, le matin ;
mdtiitinus, a, um, matinal.
II existait aussi une fore
(cf. luci, vespen). — Plaute
mane avec un adjectif au loca
V. 9, 95. Audio fiet Menaechr
sane septimi. — Un autre
ayant le mdme sens, qui a di
en ancien latin, est * mdtu, D
tiUinus (c. vesper-tinus), Ma
deesse qui preside aux pi
heures dujour) et Tadjectif
(v. ce mot).
maneo, es, mansi, mansum,
rester ;
I Comp. : f im-maneo, rest
2 inter-mdneo, rester ai
de;
3 per -maneo, rester j
bout;
pei*mansio, onis {f,), s6j
longe ;
4 re-mdneo, rester en
demeurer ;
remansio, onis (f.), sejc
II D6r. : i mansio, onis (f,)
2 mansUo, as, habiter, de
3 manto, as, frequent. ai
meurer; attendre.
Man-eo est de la m^me ra(
[X£v-a> « rester)). Seulementww
a la forme d'un verbe deriv
probablement d'un substanti
jectif perdu. La mtoe racin
trouve dans le zend n-mdr
nimdna) «sejour)). Le fre(
archaique manto semble ind
{meien supin * mantum.
manes, ium (m.), ames dei
{propr. bons genies) ;
MANUS.
18i
i-munis, is, e, mechant, redou-
table ; 6norme; *
^/wmamf er,a^v. ,demesurement ;
immdnUas, Citis (f,), m6chan-
cet6, cruaut^.
eux latin mdnus ou mdnis vhom).
us, p. 122. Cerusmanus inielligi-
In carmine saliari creator bonus.
\ L. L. vr, 4. Bonum antiqui dice-
manum. On appelait Af ana Gcneta
d6esse dont le culte est en rapport
; les funerailles, mais dont le nom
ifie litteralement « la bonne m^re ».
>luriel manes d^signe par euphe-
ne les toes des morts : la locution
pl^te est di manes. La d§esse ou
edes manes se nommait Mania. —
uinis « mechant ». Cic. Verr. iv, 2i .
tis ferns et immanis. Plaut. Trin,
1, 7. Spurcificum, immanem, into-
mduniy vesanum. Get adjectif a
5 queiquefois le sens d'effroyable ,
rme, et il pent m^me s'employer
ime synonyme de grandis. Virg.
. IV, 199. Templa Jovi centum latin
lania regnis, Centum aras posuit.
10, as, couler;
lomp. : i de-mdnOf coulerde ou sur ;
2 di-mdnoy couler de differents
c6tes, se repandre ;
3 e-mdno, couler de, se repandre ;
4 per-mdno, couler a travers, se
repandre ;
permdnanter, adv., en s'insi-
nuant;
pe7*mdnascOy is, arch., se re-
pandre jusqu'^;
5 re-mdno, refluer;
6 sub-mdnans, antis, qui coule
au bas*.
aus, u8 (f.), 10 main, bras; 2° poi-
gn6e; 3° troupe;
mdntcx, drum (f.), 1** manches;
2° gantelets; 3° menottes; 4°
grappin ;
mdnicdtus, a, urn, garni de man-
ches;
mdnicula, ae (/.), petite main;
2 mdnudlis, is, e, que la main pent
tenir ou contenir ;
mdnudle, is (n.), 6tui de livre,
livre portatif ;
3 mdnudrius, a, um, i ° qui provient
d*un coup de main; 2° habile
aux coups de main ; subst. vo-
leur;
4 mdnubix ou manibide, arum [f.],
butin ;
5 maniibrium, ii (n.), manche, poi*
gn6e ;
6 mdnulea, ae {f.), longue manche;
mdnUledtus, a, um, garni de Ion-
gues manches ;
7 Composes avec mtlnu- second
terme :
centt-mdnus, a, um, qui a cent
mains ;
angiii-mdnus, a, um, dont la
trompe ressemble a un serpent ;
8 Juxtaposes et composes avec -md-
nus premier terme :
juxtaposes avec mdnd-;
mdnd-mitto, is (v. mitto);
mdnu-pretium, ii{n.) (v. pretium);
composes avec w?an-ou mani- :
man-ceps, -cipis {m.), celui qui
achate, possesseur ;
mdncipium, ii (n.), \^ propriety;
particul. esclave; 2° vente;
mancipo,as, vendre;
e-mancipo, as, emanciper;
emancipdtio, onis (f,), emanci-
pation ;
man-suetus {trissylL), a, um (v.
suesco) ;
man-tele ou man-tile, is (n.) (v.
tela) ;
mdni-festus, a, um (v. *fendo) ;
mdnipuluso\imaniplus,i{m.), 1*
gerbe, botte ; 2° manipule (une
des 30 compagnies de la l6gion) ;
mdnipUldris, is, e ) de simple
mdnipiildrius, a,_um) soldat;.
W(XmpM/a/im, adv., 1° par troupes;
2° par manipules.
182
MAPALE.
Manus entre dans une foule de locu-
tions ou il indique la possession; telles
sont : inmanutcnet'eymanibitsacciperef
venire in manusy etc. Manus exprime
aussi le pouvoir que le paterfamilias
exerce sur ceux qui lui sont soumis,
et particuli^rement celui que comme
mari il a sur sa femme : convenire in
manum viri. — Manus injectio d6signe
un mode d*ex6cution du cr^ancier sur
le d^biteur, qu'il appr^hendait au
corps et amenait en justice. Au con-
traire la rMnumissio est Taction qui
permet k Tesclave de sorlir de la ma-
nus, c'est-a-direderautoritedu maitre.
— Le bras 6tant 6galement I'instru-
ment pour agir k la guerre, manus est
souvent synonyme de vis. Sail. Jug. o.
Populus romanus quascunque urbes
et agros manu ceperat, regi dono
dedit. Au figur6 «une poign6e d'hom-
mes, une troupe ». Cabs. B. G. i, 37.
Si nova manus cum veteribus copHs
se conjunocisset. C\c. Ait, xvi, ii. Romam
veniet cum magna manu. C'est en ce
sens qu'il a donn6 manipulus. — Ma-
nica est form 6 comme pedica. — Man-
ceps est celui qui achete ; de la, man-
cipium «la propriety ». Lucr6ce, n,
969. Vitaque mancipio nulli datur,
omnibus usu. Senec. Ep. 72. Fortuna
nihil dat mancipio. lies mancipi est
une chose qui appartient en propri6t6
a quelqu'un, et qui, par consequent,
pent 6tre vendue par lui, par opposi-
tion aux choses nee mancipi, qui ne
peuvent 6tre vendues. De 1^ manci-
pium a pris le sens de wventew, et
mancipare celui de « vendrew. Eman-
cipare «aliener par la ventew se dit
specialement du filsqui est vendu par
son pere : comme, d'apres la loi des
XII Tables, le fils vendu trois fois
devenait libre, on proc6dait h. une
vente Active pour affranchir Tenfant
de Tautorite patfrnelle. — Mancipium
« esclave » ne vient pas de la capture
k la guerre, mais de Tid^e generale de
propriety. — Tandis que le
design^delamdme mani^re da
la famille indo-europ6enne, n
controns la plus grande divers
les expressions qui servent k
la main. Cependant mantis exi:
en ombrien et en osque.
mapale, is, d'ord. au plur.
ium (n.), hutte, cabane.
Mot stranger.
mappa, » (/*.), serviette.
marceo, es, ^tre fletri, langui
i marcesco, is, se fletrir ;
e-marcesco, is, se fletr
fait ;
2 marddus, a, um, fl6tri, f
guissant ;
3 marcor, oris (m.), etat c
est fletri ou fane; a
abattement, langueur.
mare, is (n.), mer ;
i miirinus, a, um, de la i
rin;
trans-mdrinus, a, um,
mer;
2 mdrltlmus, a, um, de m
time.
margarita, m [f.), margaritu
perle ;
margaritX-fei\ -fera, -fe
produit des perles.
Mot emprunte : grec (xapi
margo, -ginis (m., f,), bord, e
margmo, as, entourer d'
border ;
e-margXno, as, 6largir.
marmor, oris (n.), marbre;
1 mnrmdreus, o, um, de n
2 mai'morosus, a, um, du
le marbre;
3 marm6rdrius fabcr [m.]
qui travaille le marbr(
4 mdrm6rdius, a, um, r-
incruste de marbre.
MATER.
i83
rs, Martis (m.), ancienn. Mdvors,
Mavortis (m.), 1« Mars, dieu d©
la guerre ; 3® la plan^te Mars ;
martitts, a, urriy i® de Mars; 2<>
de la guerre ; 3° de la plan6te
Mars; 4® du mois de mars, d*ou
' subst, martiiLSf ii (m.), le mois
de mars ;
: martiuliSy is, e, de Mars;
\ composes en MartX- :
MartX-ijena, a? (m., /.), issu de
Mars, belliqueux;
Marti'C6la, a? (m.), ado rate ur de
Mars.
Vlars est une vieille divinity ilalique,
i presidait aux occupations des
amps comme aux travaux de la
erre. Dela ses surnomsde Rusticus,
vaults; les fr^res Arvales, qui,
DMDe leur nom Tindique, etaient
6pos6s a un culte champ^tre, invo-
ent Mars dans leurs litanies ; Caton
;ommande de lui offrir des sacrifices
ur qu'il veille sur la conservation
s boBufs. Lorsque la mythologie
ecque fut introduite k Rome, on
2nti6a 'Aprj; avec Mars, ce qui en
un dieu exclusivement guerrier. —
I nom osque de Mars 6tait Mamers,
est probable que Mavors, Marmar,
irmor et Berber (ces trois derni^res
rmes se trouvent dans le chant des
•vales) sont des variantes du mtoe
m.
is, maris, adj, m,, md,le ;
1 masculuSy mascuUnuSy a, urn,
m^e, masculin;
2 maritus, i (m.)» niari ;
mar it a, ae (f.), femme ;
miirito, as, unir, marier;
maritdlis, is, e, conjugal.
Sur le r de mdr-is, v. fios. Le geni-
' etait d'abord * mas-is. Mas-culus
t un diminutif comme flos-ciilus,
ar-iius est proprement un adjectif
irme comme avltuSf patrUiis. Prop.
I, i9, i6. Juno sacris quee praesidet
alta maritis, Ov. Pont iii, i^ 73. So-
cialis amor, fosdusque maritum.
mater, -tris {f,), m^re;
i mater- fdmiliaSy gen. mutris-fami-
lias ou mater- familidB, g6n.
matris-familiae (/".), mere de
famille, maitresse de maison ;
2 materciila, % (/*.), petite m^re,
bonne mere ;
3 mdtcmus, a, wm, maternel ;
4 mdtrona, a? [f,), matrone, dame;
mdtrondliSj is, e, de matrone;'
mdtrondlia, ium (?i.), f^tes que
les dames romaines cel^braient
en Thonneur de Junon ;
5 mdtrimoniumy ii{n,), mariage;
6 matrlmuSy a, wm, qui a encore sa
m^re ;
7 matrix, ids (/.), 1° m6re; 2<>
souche qui produit des reje-
tons, matrice;
mdtrimla, a? [f,), registre matri-
cule ; \
8 mdtrX'Clda, x (w., /".), qui tue sa
mere;
mdtrX-cldiumy ii (n.), meurtre
d'une'mere.
Le nom de la m^re est le mdme dans
toutes les langues indo-europ6ennes.
Grec [JLrjTrip, Sanscrit mdtar, anglais
mother, ancien irlandais mathir. On
explique ordinairement * pa-tar ou pi-
tar M le p6re » comme le protecteur,
d'une racine pd « proteger », et md-tar
« la m^re » comme la creatrice, d'une
racine md « mettre au monde». Mais
ces explications ne sont pas absolu-
ment certaines : il est possible que la
syllabe tar ait 6te ajoutee apr^s coup
et par analogic a pa et a md qui etaient
les anciens termes d6signant le pere
et la m^re. II s*est passe quelque
chose de ce genre pour le nom de la
soBur dans les langues germaniques
(v. soror). Quoi qu'il en soit, il faut
remarquer que dans md-tar le suffixe
n'a rien qui marque sp6cialement le
fgminin, soil qu'on n'attachat point
d'idSe precise i celte syllabe , soit
que la formation 3oit anlcrieure au
genre grammatical. — Matrona est
forms corame patronua, matrimonivm
comme palrimonium : mais remarquez
les nuances diffSrenles prises par ces
mois. — Matertera «la lante mater-
nelle » a 6t6 espliqu6 comme une
sorte de comparatif, laseconde m6re;
mais peul-4tre est-ce un mot emprunte
au grec populairc : '[larpaotiipa,
matfiria, n et -ies. Hi {f.), 1" bois ;
bois de construction ; 2° mati^re ;
i muterio, as, construire en bois ;
malSrior, oris, couper du bois
de construction;
2 m((fMdrius,n,uin,relatifaubois;
nubU. (m.), marchand de bois
de construction ;
3 matiriatis, is, e, materiel.
Le sens de «boisi) est te plus an-
cien. Columelle (v, 6) explique, en
parlantde la culture de la vigne, qu'on
appelle materia le bois nouveau qui se
produil aprts la greffe ou apr&s qu'on
a lie la planle par en haut. De la mi -
teria a passd au sens g^n^ral de uma-
ti6re>i. Cf. Ies acceptionsdu grec ii).',,
Le primitif est mater.
mitunu, a, um, l°matinal; 2" prompt,
precoce ; 3" mOr ;
i OTu(Mre, n(iu.,promptement;av.int
le temps; a temps;
2 mfituro, as, hater; (Tou mflrir ;
maturate, adv., promptement;
maturatio, onis [f.], bate;
3 maturXtas, atis (/".),. 1" prompti-
tude ; 20 maturite ;
4 mtt(6resci), is, mQrir;
5 composes : im-muturus, a, uin,
non mtlr; premature;
immatiire, adv., prematurement ;
immaturttas, atis {f.), {" precipi-
tation ; 2° defaut de maturite ;
prx-maturus, a, um, hfltif; pre-
mature ;
praw»a(ure, adu.,prematuteiM
«MaUnal>..Virg. Mn. x, 2SI). li
turn effatus: et inter earevobilam
MiUvra jam luce dies rtoctemqne ft ■
■rat. Malura lux, c'est la lumi^re nt
nale. — « Prompt, precoce ». Css.
0. IV, .2. In his lods, quod ommsi
tia ad septenlrionem vergit,
sunt kiemes. Columelle (rr, 10) dil
gue la f^re du printemps, faba iu
TO, el laf6ve d'automne, faba seroli
L'allemand frith a celte double ar
lion; fffihmorgen «de grand mBlioil
fruhreif "pr^ocee. L'auleur de l|'
Rh^torique aH^rennius []v,l7]appel
I'adolescence xlas malura :
ter faciunt, qui adolescentes n
eastigant ut, quibus virtulibus oi
Ditam tueri posiunl, eas in x'
twissima velint comparare. -
a de bonne heure, promptement iJ
Sail. Jag. 18. Libues mature oppiii
habuere. Cic. Yen: vi, 44. Cuslodeswt
ture ienliunt : signum bucina d^iff.'
Sail. Cat. I. Prtws quam indpias, co»-'
sulto; et ubi consulueris, mature /iida
opus est. — Maturare uhater», Virg.
Jin. ], 141. Maturate fiigian regiqiii
hxc didle veslro. Liv. xxiv, 12. Mala-
randum Annibal nitus, ne pr^em-
rent Romani. — Appliqi^^ auz produito
de la nature, maturo a prisle sens de
<cm(lrir>>. Tibull. i, 4, IS. Annus in
apricis iiiaturat eoUibus uvas. Celte
accepUouB'est commu^iqugea^adje^
tif matm-us (v. aux mots arma, lucm.
truncus, des futs du mSme gearej
lequel a des lors signing « niQr
mOriu. II s'est dit egalement de U
malurite de I'age : malura senectns
miituri patres. Ovid. Met. viir, 6, 7
Letex animo maturus et xvo. Comm
un dessein mCiri est un dessein qui
demands du temps, matttria se pren
quelquefois dans le sensde <cr6liecbi
prepare a loisir » : maturum consiliui?
Ciceron {De Dtv. i, 18) parlanl d'u
homrae deja IgS qui se resigne a
MEDITOR.
185
Irt : JEqnum censtnt se maturom
}p^ere mortem, Ce sens est presque
|ppos6 de celui que maturus avail a
Irigine. — A la base nous trouvons
' mSme mot qui est renferm6 dans
Uu-tinus et dans MatU'ta{Y, mane),
I est done amen6 a supposer un
iferbe *mdtUj forme comme diu,noC'
» et signifiant aau matin ».
ideor, eris {pf, inus,), soigner, gue-
rir;
i re-mediumy ii (n.), remade;
. ir-remedidhilis, is, e, i^ irreme-
diable; 2<> implacable;
2 fnedicuSy i(m.), m6decin;
m^dicina, «(/.), m6decine;
medXclnfdiSf is, e, de m6decin,
medicinal, medical;
medico, as, 1® soigner; 2° faire
subir une preparation, oindre;
mddicor, uris, soigner;
mMicamen, -minis (n.) ) r e -
medicdmentum, i (w.) jmede ;
mSdXcdmentdrias, ii{m,), phar-
macien ;
medXcdtus, ds (m,), composition
magique ;
medXcdbXlis, is, e, l^qu'onpeut
guerir; 2° salutaire ;
im-m^dXcdhXlis, is, e, irreme-
diable ;
prae-medXcdtus, a, um, qui a
pris un preservatif ;
3 mSdela, w (f,), reniede, guerison.
Mitor, aris, 1® s'exercer k\ 2** me-
diter;
IComp. : prae-medXtor, dris, medi-
ter d'avance, se preparer a,
preluder;
praemi!dXtdtio, onis (f,), action de
se preparer a ;
II Der. : i medXtdte, adv,, avec
etude ;
•2 m^dttdtio, onis (f,), <*>exercice;
I 2" meditation ;
3 medXtdbundus, a, um, qui me-
dite ;
4 mMXtdmen, -minis {n.), projet;
medXtdmentum, i (n.), travail
prepardtoire ; exercice.
Les ancien§ ont rapproche meditoi'
de (jLsXexav, et il n'y a pas de raison
pour reVoquer en doute ce rapproche-
ment. Les mots [xsXe'tr,, [JteXeTrj[xa, qui
etaient devenusdes termes techniques
dans les ecoles, au theatre et dans
Tartmilitaire, ont fort bien pu passer
en cette qualite a Rome. Meditan et
meditatio designent toute espece
d'exercices. Plaut. Pers, iv, 2, 4. Sa-
tin' estis meditati? — Tragici atque
comici Nunquam aeque sunt meditati,
Cic. Brut. 88. Nullum pdtiebatur esse
diem, quin aut in forodiceret, aut me-
ditaretur extra forum.P\\n,Paneg. 13.
Cum in ilia meditatione campestri mi-
litaribus turmis imperatorium pulve-
rem sudoremque misceres, Gell. xx, o.
Rhetoricae mcditationes (les exercices
de rhetorique). Plin. fl. N, xvii, 19.
SO.Ewrw ramum omni interim tempore
edomari meditatione curvandi (en le
tenant courbe). Id. ibid, (xi, 2o, 30 en
parlant du scorpion). Semper cauda
in ictu est : nulloque moment o medi-
tari cessat, ne quando desit occasioni.
— C'est aussi par « exercer » qu'il faut
traduire meditari dans le vers de Vir-
gile, Eel, I, 2. Silvestrem tenuimusam
meditaris avena, — On pent objeclei-
h. retymologie [xsXsTav que les change-
ments de / en d sont aussi rares que
le changement inverse est frequent :
mais les regies de la phonetique ne
sont pas les memes pour les mots em-
pruntes, surkout pour ceux qui vien-
nent par transmission populaire. Un
exemple du changement de / en d
nous est fourni par aXsi^a = adepsy
si ce dernier mot est emprunte, comme
le pensent quelques linguistes; le
changement analogue de r en //
est atteste par xTjpuxsiov = cada-
ceum, — De toutes les especes de mots
les termes techniques passent le plus
186
MEDIUS.
facilement d'un peuple a uit autre :
en allemand, par exemple, on a, dans
la langue scolaire, exerderen, studie-
ren, repetieren.
medius, a, um, \^ qui est au milieu;
2° intermediaire, moyen, 3°demi;
\ medie, adv,, mediocrement , dans
un juste milieu;
2 mHiHas, Citis (f,), le milieu;
3 mHidcris, is, e, moyen, mediocre ;
medidcriter, adv., mod6r6ment,
mediocrement;
mSdidcrttas, dtis (f,), juste milieu, .
moderation, mediocrity ;
per-medidcris, is, e, tr6s faible;
4 mediCinus, a, urn, qui se trouve
au milieu ;
5 mMioxumus, a, um, arch,, de la
region moyenne, intermediaire ;
6 di-mXdius, a, um, qui est la moi-
tie, demi ;
dimidiatus, a, um, partag6 par
moitie, jusqu'^ moiti6;
7 m^rl'dies (v. dies);
8 medi'ten'dneus, a, Mm'(v. terra).
Le substantif neutre medium est
souvent pris dans le sens de la place
piiblique, le grand jour, la society, la
masse. Cic. Veir. iv, 42. Tabulae sunt
in medio. Id. ibid, iv, 71. Venient in
medium : dicent quid statuerint. Ter.
Vhorm. Prol. 16. In medio omnibus
palma est posita, qui artem tractant
musicam. Virg. JSn. xi, 335. Consu-
lite in medium, et rebus succurrite fes-
sis. Id. Georg, i, 126. Nee signare qui-
dem, aut partiri limite campum Fas
erat : in medium quaerebant. Tacit.Hisf.
IV, 64. Bona interfectorum in medium
cedant. — Sanscrit madhya; grec
piaao; ou [xsao; (pour *[x£8io5); gothi-
que midjis, allemand mitte ; ancien ir-
landais medon. Le dh Sanscrit aurait
plutdt fait attendre en latin un /(v. fe-
ra) : nous avons, en effet, en osque,
me fins = latin medius.
medulla, sb (/.), moelle;
1 mMulVttus, adv., du fond
du fond du coeur ;
2 medulldris, is, e, de la m
3 medullula, ae (f.), moelle
petite moelle.
mel, mellis (n.), miel;
1 meUltus,a,um, l^mielle;
comme lemiel;
mellitiilus, a, um, arc)
comme le miel ;
2 mellicixlum, i ) propr
(n.), arch. ! miel >
mellilla, ae (f.) ' f actio
3 melleus, a, um, doux c
miel ;
4 melldrius, a, um, relatif
5 melldtio, onis (/".), rec
miel;
6 mulsum vinum [n.), vin
miel ;
pro-mulsis, Mis {f.), ei
table ;
7 Composes en melli- ;
melli'fer, -fSra, -ferum,
duit du miel ;
melli-fico, as, produire <
,melli-genus, a, um, qui «
nature du miel.
Grec [i.{k'., mais dont la de
est differente. Dans Teacpress
sum vinum, mulsum est un c
mel; cf. salsum, de sal.
melior, or, us, gen. oris, mei
melius, adv . , mieux ;
meliusculus, a, um, un p
leur;
meliuscule, adv., un peu mi
Melior est le comparatif d'\
lif perdu; cf. en grec les
[liXoL «fort)), superlatif [idX
plus». Le comparatif (xaXXov
* (jiaXiov et repond exactement
(cf. 9uXXov = folium ; aXXojjiai
aXXo; = alius).
membrum, 1 (n.), d'ord. a
membre ;
MENS.
187
nembrdna, x (/.), membrane,
peau ;
tembrdneus, a, wm, de parche-
min;
lembrdnaceus, a, urn, 1« forme
d'une membrane; 2<» semblable
a de la peau; 3® de parche-
min;
nembrdnula, se (/.), petit mor-
ceau de parchemin ;
nembrdtim, adv.y membre par
membre, par morceaux ;
bX-membris, is, e, qui a des mem-
bres de deux formes (humaine
et animale).
lor, oris, adj., qui se souvient;
Comp. : im-m^mor, 6ris, adj., \^
qui ne se souvient pas ; 2° qui
fait oublier ;
Der. : 1 m^Sriter, adv., de m6-
moire, par coBur ;
2 m^mdria, as (/*.), souvenir, m6-
moire ;
memdndlis, is, e, qui concerne
le souvenir;
3 memdrOy as, rappeler;
memdrdbtlis, is, e, memorable;
im-m^mbrdhUis, is, e, i« qu'il
ne faut pas ou qu'on ne pent
pas mentionner ; 2« qui refuse
de parler;
com-memdro, as, rappeler;
' ^^i^ i4>\ I action de
commemdrdtus, ( ^*PP®.®^»
«s (m.), I souvenir;
commemdrdmentiim, i (n.),
mention ;
commem67*dbilis, is, e, memo-
rable ;
im-m^6rdtus, a, um, qui n'a
pas encore 6te rappel6 ou
mentionn^.
n est diiBcile de ne pas admettre
meparente avec memini et le grec
»^l«ov. Mais la formation est insolite.
M-6lre memor est pour *me-mn'Or,
avec redoublement de la racine men
(v. mens),
mendicus, a, um, mendlant ;
1 mendico, as, et -or, dris, mendier;
mendlcdtio, onis (A), action de
mendier ;
mendicdbulum, i (n.), arch., men^
diant;
2 mendlcula, se (f.), arch., habits
de mendiant;
3 mendlcXtas, dtif^ (f,), mendicity.
mendum, i (n.), menda, sb (f.), tache,
faute ;
i mendosus, a, um, defectueux;
mendose, adv., d'une mani^re d6-
fectueuse ;
2 e-mendo, as, corriger, amender;
emenddtio, onis (f.), correction;
emenddior, dris{m.), r^formateur ;
emenddtrix, icis(f.), r^formatrice.
mens, mentis .(/".), esprit, intelligence;
I Comp. : 1 d-mens, entis, adj.,
dont Tesprit est 6gare ;
amentia, ee {f.), egarementd'es-
prit;
2 de-mens, entis, adj., quia perdu
la raison ;
dementia, a? (f.), demence; fo-
lic;
II Der. : i me-mXni [pf.), jeme sou-
viens ;
com-memXni (pf.), je me sou-
viens ;
2 Verbes en -mXniscor, -eris :
re-mXniscor, -eris, ^isci, se rap-
peler ;
com-mXniscor, eris, -mentus
sum, -minisci, imaginer;
commentum, i (n.), invention,
fiction ;
commentor, oris (m.), inventeur;
comment icius, a, um, imaging,
invente ;
commentor, dris, arch, com-
mento, as, i° mediter ; 2° ima-
giner, inventer, composer;
188
MENSA.
commentdtio, onis (/.), medita-
tion, 6tude, traits ;
conimentiunuSfii{m,), m^moire,
r^cit ;
comment dri6lumy i (n.), petit
m^moire ;
3 mentio, onis (/.), mention;
4 mentiory iris, imaginer, men-
tir;
mendaxy dm, adj., menteur;
menddcium, ii (n.), mensonge.
Le mot qui presente la racine sous
sa forme la plus simple est memini,
parfait k signification de present,
comme [xeprKxai. Cette racine men est
du petit nombre de celles qui expri-
ment une operation de Tesprit : elle
marque principalement les actes de la
m^moire et ceux de Timagination. —
Mens « rintelligence ». Mens a fait
mentior comme pars a donn6 partior,
MentioVy ainsi que comminiscor, si-
gnifiait d'abord « imaginer, inventeD).
C'est un curieux exemple du sens p6-
joratif qui est venu s'attacher a un
terme qui 6tait probablement un eu-
phemisme. — Dans commentanus on
retrouve I'idee de souvenir : ce mot
d6signe des notes, des memoires. Le
verbe commenior a pareillement le
sens de « noter, remarquer » en cette
phrase de Ciceron (De fin, v, 13, 42) :
Parvi pucriy quum pauliim firmitatis
accesserity animadvertunt ea quae domi
fiunt curiosiuSy incipiuntque commen-
tari aliquid et discere. De la racine
men vient en outre le nom de lad6esse
Minerva (anciennement Menei'va) que
les Romains ont identifiee avec Athe-
na : c'est la deesse de Tintelligence.
En vieux latin, pi'omenervat signifie
monet (Festus, p. 205). — Moneo lui-
m^me (v. ce mot) appartient a la ra-
cine men, — Grec [xsprjfxai, [xi[jLvr[axtD,
(jLvr[(xa)v, [xevo5. Sanscrit wianas (neutre).
« esprit)), mantis wpenseo); anglais
wimd (c pens§e )) ; allemand meinen
« etre d'avis )>. — II faut remarquer
.K
le d de mendax, mendacium. Ce&i
n'appartenaient peut-dtre pas dj
principe kmentiri, ma\s b.menda,{
dum « faute » ; dans ce cas il y
confusion de deux families de
mensa, » {f,)y table ;
1 mensdriuSy ay wUy qui cent
les tables de changeurs;
suite y quiconcerne lesfinj
mensdriuSy ii (m.), banc
changeur ;
2 mensiilay ae (f.)y petite table f
mensuldrius, ii (w.), banqi
changeur.
Mensa 6tait aussi le nom d'une
p'6ce de gateau (cf. le mot fr
tablette), De la P^quivoque dansTc
cle qui obligeait les compe
d*finee k manger leurs tables ( Jin. ^
i09). — Mensa est proprementle
ticipe de metiri,
mensis, is (m.), mois ;
1 menstruuSy a, um, qui.se fait
les mois, d'un mois ;
2 bi-mestriSy trX-mestriSy iSy e, 4
deux, de troismois;
se-mestriSy is, e, i*» de six moi«
2° d'un demi-mois.
MenS'i'S est un de ces themes pri
mitivement terminus par une consonni
qui ont ajoute un i : la forme primitii
6tait mens = grec (jle';. C'est ce <((
explique le g^nitif pluriel mensum, qi
existe k c6te de mensium. Les adjec
tifs bimestriSy trimestris sont fprmk
Taide du suffixe -tri- (cf. palus-tri'^
— Par Taddition d'un nouveau sulHi
'uo- (cf. ann-uus) on a eu menstrta
« qui revient tous les mois » {usta
menstrutty feriae menstruw) ou «q^
dure un mois ') [menstruus consul, me'i
strua cibaria), — Menswmus, empio;
par Ciceron, est fait comme diurm
noctumus, II y a deux adjectifs i
mestris ; Tun pour * sex-mestris « c
dure six mois)), Tautre pour *.»?e»
mestris « semi-mensueb). Le nom de
MERUS.
189
\e Mena est une imitation du grec
|. — Le sens primitif de mensis
it avoir ete «lune». Orec [xr[v
r * {X7{v?); ion. fisi; « mois ». Sanscrit
wlune, mois)). Gothique mina
iis», allemand Mond <(lune)), an-
s moon, Cymrique mis « mois ».
Ltha ou menta, ae (f,), menthe,
plante.
lot emprunt6 : grec (x^vOtj.
aUim, i (n.), menton.
•, as, aller;
■ Comp. : 1 com-meOy as, circuler;
2 per-meo, as, p6n6trer k travers ;
3 re-meOy as, repasser, retraver-
ser;
r^medbilis, is, e, 1° d*ou Ton
pent revenir ; 2® qui retombe ;
ir-rSmedbilis, is, e, d'ou Ton
ne pent revenir;
4 praBtei'-meo, as, passer outre;
couler le long de ;
5 subter-meo, as, circuler sous ;
II Der. : \ meatus, Us (w.), mar-
che, passage;
commedtus, ds {m.), i° circula-
tion ; 2® transport de vivres ;
2 medbXlis, is, e, i® ou Ton pent
passer ; 2® qui p6n^tre faci-
lement.
s.
pireo, 68, gagner, meriter;
t w^'eor, eris, to6riter ; (s. e. stipendia)
gagner;d6:folde, servir comme
soldat; • -
merens, entis, ,1® qui rend service;
2® qui m6rite ;
[. im-m^^ens, entis, qui ne m6rite
pas, innocent ;
imm^enter, , adv., sans Tavoir
m§rit6 ;
f nmtus, a, tm, 1® qui est merite ;
2« qui a m6rit6, qui a bien me-
rite de, qui a servi ;
in-meritus, a, urn, i® immerit^;
2*> qui n'a.pa6m6rit6;
» TO^to, adv,, a bott droit;
im-mMto, adv,, a tort;
I Comp. : 1 com-mHreo, meriter (en
mauv. part); se rendre couv
pable de ;
2 de-mereo et de-mereor, m6riter,
gagner;
demMtum, i (n.), service rendu ;
3 e-m^eo et e-m^rew, i<*m6riter,
gagner; 2® bien meriter de;
3® achever le service mili-
taire ;
em^itus, i (m.), soldat qui a
fait son temps de service ;
4 per-mereo, servir longtemps
comme soldat ;
5 pro-mcreo et pro-mereor, meri-
ter ; se concilier, gagner.
II y a peut-6tre une parents entre
mereo et les substantifs merx et
merces,
merge, is, mersi, mersum, mergere,
plonger ;
I Comp. : 1 de-mergo, plonger, en-
foncer ;
2 e-mergo, sortir de Teau, emer-
ger ;
emersus, us (m.), action d'e-
merger, de sortir;
3 im-^mergo, plonger dans ;
4 sub-mergo, plonger sous, sub-
merger ;
II Der. : 1 mergus,i (rw.), plongeon,
oiseau aquatique ;
2 nierso, as, plonger, baigner ;
im-mersdbilis, is, c, quine peut
6tre submerge.
merula, SB (f.), 1° merle; 2° merlan,
poisson de mer.
merus, a, um, sans melange ;
merum, i (n.), s. e. vinum, vin pur;
I Comp. :\sub-mSrus,a,um,arch..
presque pur ;
2 m^ro-bibus, a, um, arch., qui
boit du vin pur, buveur, bu-
veuse ;
II Der. : merdcus, a, um, pur.
;
190
MERX.
merx, mercis (/".), marchandise ;
i mercor, dins, 6tre commergant;
mercdtiOy onis (/.), commerce;
mercdtor, oris (m.), marchand ;
meixdtorius, a, um, de marchand ;
mercdtura, a? (/*.)> Irafic;
mercdtuSj us (m.), march6 ;
mercdbilis, is, c, qui peut 6tre
achet6 ;
Comp. : com-mercor, dris, acheler
en bloc;
ii-mercor, dris, acheter;
prae-mercor, dris, arch, , ache-
ter auparavant;
2 com'Tnercium , ii (n.), com-
merce ;
3 merces, edis (f,), salaire, re-
compense ;
mercendrius ou mieux mercen-
ndriuSy a, um, mercenaire;
mercedula, a? (/".), petit salaire ;
petit reyenu ;
4 mercX-monium, ii (n.), 1® mar-
ch6 ; 2® marchandise ;
5 Mercurius, ii (m.), Mercure, dieu
du commerce ;
Mcrciiridlis, is, e, de Mercure;
merctiridles, ium {m.), mem-
bres du college des mar-
chands.
Mercurius, patron du commerce, a
ete identifi6 avec le dieu grec Hermes
-met, particule inseparable qui s'ajoute
aux pronoms personnels {ego-met,
mihi-met, nos-met, etc.) et aux ad-
jectifs mens et suus {mea-met, suis-
met, etc.).
L'origine de cette particule n'est
pas encore clairement expliquee.
meta, sb {f,), borne;
\ metor, am, delimiter;
castrdmetor, dris, mesurer Tem -
placement d'un camp ;
castrdmetdtio, onis (f.), etablis-
sement des limites d'un camp ;
metdtor, oris {m.), officier charge
de mesurer Templacemei
camp;
de-metdtus, a, um, delimit
imrmetdtus, a, um, non lia
2 di-meto, as, delimiter;
. 3 metaia, m (f.), petite borne
La racine est la meme qu(
avons dans metior.
metallum, i (n.), metal; au
mines ;
1 m^tailicus, a, um, de metal;
(m.), ouvrier mineur;
2 mHallt'fer, -fera, -fenm
en metaux.
metior, Iris, mensus sum, ]
mesurer ;
I Comp. : 1 com-metior, \°
rer en bloc ; 2® mesu
comparer avec ;
2 de-mensus, a, um, 1®
mesure ; 2® mesure ;
demensum, i (n.), porti(
suree ; distribution me:
aux esclaves ;
3 di-metior, mesurer de (
d'autre;
dimensio, onis (f.), mesu
4 e-mctior, mesurer entier
parcourir ;
5 per-metior, mesurer e
ment, parcourir d'un
Tautre ;
6 r^-metior, \^ rendre ou
en egale mesure; 2® {
rir de nouveau ;
II Der. : 1 mensio, onis (f,),
de mesurer; mesure;
2 mensor, oris (m.), qui a
mensiira, a? {/.), mesure
3 im-mensus, a, um, imme
Racine sanscrite ind « mesi
d'oii mdtram « mesure)). En §
racine a la voyelle br6ve : \l
[xe'ipov.
meto, is, messui, messum, i
moissonner;
MILES.
191
^omp. : i dc'in^to, abattre en
moissonnant, moissonner;
2 e-meto, recueillir en moisson-
nant; r6colter;
Der. : i messis, is (/*.), moisson;
2 fnessoj% oris (m.), nioissonneur;
messorius, a, urn, de moisson -
neur ;
3 pras-metium, ii (n.), arch,, pre-
mices.
iftm, i (n,)y metre, mesure d'un
vers ;
mitrXcuSy a, um, m§trique. •
liots empruntes : grec {xeTpov (v.
Kor), {xsTpixo;.
Ku, U8 (m.), crainte;
■lefiio, is, craindre;
■er-m^^iic), is, craindre beaucoup ;
|M^-me^ziens, entis, qui craint d'a-
, Yance.
mHus a fait metuo; cf. s^aft/o de
!, tribuo de tribus.
I, a, um, voc. masc. mi, mon, ma;
le mien, la mienne.
leus est pour une ancienne forme
-1115, venant de m^- comme patr-iua
ipa^r-. Ce thtoe mS- est le mtoe
nous avons dans mi-hi, pour *?wc-
;on le retrouve dans le grec [U,
lo,efii-0£v. En vieux latin Qn disait
feremment meius, mius ou met/s;
le tombeau de Tun des Scipions,
lit rhexametre : virtutes generis
MOBIBUS ACCUMULAVI.
B (A), mie, miette, parcelle ;
mic((rtti5, a, ttm, qui ramasse les
miettes.
, as, micui, micare, 1° s'^lancer;
2" briller ;
1 di-mXco (pf. 'dvi)y combattre (s'6-
lancer de c6t6 et d'autre) ;
dmXcdtio, onis (/*.), combat;
t e-mtco (pf. -Mi), s'61ancer hors de ;
briller ;
^ intcr-mXco (pf. -wi), briller ou
faire briller 4. travers ou par
intervalles.
L'association des deux id^es « s'agi-
ter)> et « briller)) se retrouve dans
corusco.
n^gro, as, 1° intr, changer de resi-
dence ; 2° trans, deplacer ;
migrdtio, onis (f.), passage d'un
lieu dans un autre, migration;
Comp. : 1 com-mtgrOj venir s'eta-
blir dans un lieu;
commigrdtiOy onis (/".), passage
d'un lieu dans un autre ;
2 de-migrOf changer de sejour ;
demtgrdtio, onis {f.), depart;
3 e-migro, changer de pays ; s'e-
loigner ;
4 im-migrOf venir s'etablir dans ;
5 prx-migro, se retirer aupara-
vant ;
6 re-mtgro, revenir habiter; re-
venir ;
7 trans-migro, passer d'un lieu
dans un autre.
miles, -litis (771.), soldat;
i milXto, aSy etre soldat ;
com-mllitOy as, faire une alliance
de guerre ;
2 milXtia, a? if.), service militaire ;
com-militium, ii{n,), \^ commu-
naute de service militaire;
2° communaute de goiits ou
d'etudes ;
3 militdrius, a, um, arch., de soldat ;
militaire;
4 milXtdns, is, c, 1° de soldat, mi-
litaire; 2° belliqueux ;
milXtdrXtcr, adv., militairement ;
5 com-mllUo, onis (m.), compagnon
d'armes.
Miles se rattache peut-6tre au nom
de nombre mille, Chaque tribu devait,
a I'origine, fournir mille hommes.
La formation milites est alialogue a
celle de equites,c3Blites.CL en frangais
un cent-garde. On trouve MEILES
dans les inscriptions.
192
MILLE.
mille, n. de n. indecL, mille;
\ millia ou mllia, ium (n.), des
milliers ;
2 millesimus, a, um, millidme;
3 milleni, a?, a, mille par mille ;
• 4 millies, adv,, mille fois;
5 millidrius, a, urn, qui contient
mille (hommes, livres, pas, etc.);
millidrium, ii (n.), borne mil-
liaire.
Les noms de nombre sont les m^mes
dans toute la famille indo-europ6enne
jusqu'el cent inclusivement : mais, i
partir de mille, Taccord cesse ou de-
vient douteux. — Mille 6tait d'abord
un substantif neutre. On disait mille
hominum,passuum « un millier d'hom-
mes, de pas », et des exemples de cette
construction se trouvent encore chez
Ciceron ; au pluriel, millia s*emploie
toujours comme substantif {duo millia
nummumfpeditum). Mais au singulier,
le plus souvent, mille a 6t6 assimil6
aux autres noms de nombre, comme
decern, centum, c'est-a-dire qu'il est
devenu indeclinable et s'emploie adjec-
tivement (mille homines, bis mille^
equos). — Sur la possibility d'une
parente entre mille et ppioi, qui si-
gnifiait d'abord « beaucoup » et qui a
ensuite marque «dix mille », v. Louis
Ha vet, Mem. Soc. Ling., iii, 415. —
On trouve dans les inscriptions Tor-
thographe MEILIA.
milvus ou miluus, i et milvius, ii (m.),
milan ;
milvlnus, a, um, de milan.
mimus, i (»?.), 1** mime, acteur bouf-
fon ; 2° petite piece de th6atre ;
i mimicus, a, urn, de mime ;
2 mimixla, se if.), mime, come-
dienne ;
3 mim-iambi, oiixm (m.), comedies
en vers iambiques;
4 pantd-mimus, i [m.), pantomima,
X (f.), pantomime, acteur ou
actrice de ballets ;
pantd-mlmicus, a, urn, d(
mime.
Mots empruntes : grec fitjio;,
mina, ae (/".), mine, poids ou :
de cent drachmes.
Mot emprunte : grec p.va. 1
ins6r6 pour aider la pronom
c'est ainsi qu*en ancien latin (
drachiima, Alciimena, et qu'
classique on a toujours dit JEs
pour *AaxX7jj:io5.
minsB, arum (f.), menaces;
t minor, Ciris, menacer;
mXnanier, adv., avec men
mUndtio, onis (f.), menace
com-mino7', avis, menace
ment;
inter-mmor, arts et inter-n
defendre avec menace, rr
mXnitor, dris, arch, tnin
menacer souvent ou vi
minildbundus, a, um, qu
grandes menaces :
2 minax, dcis, adj., menag
mmdciter, adv., d'une
menagante ;
mindcix, drum [f.)^ arc
naces.
mineo ou ^meneo, s'elevcr, d
i e-mXneo, es, s'61ever du m
eminens, entis, qui s'eU
fait saillie ;
emmentia, ae [f.), saillie,
nence ; preeminence ;
super-emXneo, es, s'elever
sus de, surpasser;
2 im-mlneo, es, se dresser
contre; menacer;
3 prae-mineo, es, s'elever at
ou au-dessus de, Tempo;
4 pro-mmeo, es, se dresser ei
s'61ever.
Le simple mineo est empl
Lucr^ce (vi, 561.) Ce verbe
(5tre une parente avec mons.
MIRUS.
193
aor, or, us (compar. de pm^us), I
moindre; minus, adv., moins;
1 minimus, a, um (superl. de par-
vus), tres petit, le plus petit;
nilnime, adv., le moins; pas du
tout ;
minuscidus, a, um, assez petit;
2 minuo, is, diminuer;
mlnutus, a, um, menu; •
minute, minutim et mXnutdtim,
adv., en petits morceaux; en
detail, peu k peu;
mXnutia, ae (f.), petite parcelle;
minutio, onis (f.), diminution;
imnutulus, a, um, arch., tout
petit ;
rrunutal, Cilis [n.), hacbis ;
comp. : com-minuo, is, diminuer;
* morceler; ecraser;
de-mXnuo, is, retrancher de ;
da-mtnutio, onis if.), dimi-
nution ;
di-minuo, is, arch., briser, cas-
ser;
im-minuo, is, diminuer, affai-
blir ;
im-minutio, onis if.), dimi-
nution, aifaiblissement;
3 minister, -tri (m.), serviteur;
ad-minister, -tri (m.), aide ; ser-
viteur ;
ministra, x {f.), servante;
ad-ministra, 8S (f.), aide, ser-
vante ;
ministerium, ii (n.), service ;
ministra, as, procurer, adminis-
trer ;
ministrdtor, oris (m.), celui qui
sert, qui assiste;
ministratorius, a, um, relatif au
service (de la table) ;
ministrdtrix, ids (f.), celle qui
sert, qui seconde ;
nd-mtnistro, 05, 1° aider, servir;
2« s'occuper de, administrer ;
administrdtio, onis (f.), 1° aide,
service; 2*» soin de, adminis-
tration ;
Mots latins. — Cours sup.
administrator, oris (m.), qui
administre ;
admmistrdtwus, a, um, pra-
tique ;
prae-ministro , as , executer un
ordre ;
sub-mXnistro, as, fournir;
submmistrdtor, oris (m.), four-
nisseur.
Minor est pour * minvior, minus pour
* minvius. Une forme * minis, analo-
gue a mag is, a survecu dans minis-ter,
qui est un ancien comparatif a double
suffixe. En osque, au lieu de minor
pars familiae « la plus petite partie du
patrimoine », on dit minstra, ce qui
est le latin ministra. V. au mot magis-
ter un emploi analogue de ce compa-
ratif en osque. — A minuo correspond
le grec (xi-vu-w, (xi-vu-Oto. En gothique
mins signifie « moins » : de la Talle-
mand minder « moindre ». La syllabe
vu dans [jLi-vj-to, mi-nU'O, n'etait origi-
nairement qu'un suffixe, comme dans
8£ix-vu-[x'.. La racine simple est rest6e
dans [jLs-itov et dans ni-mis (v. ce mot).
— L'adverbe minus s'emploie souvent
en latin avec le sens d*une negation.
C'est en cette acception qu'il est entre
dans les locutions comme sin minus,
quo-minus. Ce n'est pas autre chose,
au fond, que Taccusatif neutre de
minor.
minis, a, um, 6trange, merveilleux ;
I Comp. : per-mirus, a, um, tres
etonnant ;
II D6r. : 1 mire, adv., etonnam-
ment ;
2 miror, dns, s*6tonner, admirer ;
mlrdtio, onis {f.), etonnement,
admiration ;
mirdtor, oris [m.), admirateur ;
mirdtrix. Ids [f.), admiratrice ;
mirdbUis, is, e, admirable ;
mirdbilUer, adv., eionnsimmeni,
admirablement;
mlrdbundus, a, um, tout6tonne;
13
194
MISCEO.
mlraculum, i (7i.), merveille;
miracle ;
composes > ad-miror, admirer ;
admirdtio, onis {f,), admira-
tion ;
admirdtor, oris (m.), admi-
rateur;
admirdbilis, is, e, admirable ;
admirdhilXterj adv,, d'une
manidre admirable ou
Strange ;
admirdhilXtas , dtis {f,) ,
qualite qui rend admi-
rable ;
de-mirory 1® 6tre fort6tonn6;
2° Stre curieux de ;
3 mirv-ficus, a, wm, qui 6tonne,
extraordinaire ;
mirificey adv., 6tonnamment;
III Juxtapose : ni-mlrum, adv., a
savoir, sans doute.
Nlmirum est un tour elliptique pour
ne mirum sit ou videatiir. La phrase
nimirum res ita se habet Squivaut k :
ne id mirum videatur, res ita se habet.
En espagnol, mirar veut dire simple-
ment a regarder » . On a de mdme en
frangais : se mirer, le point de mire.
Le sens « regarder » est peut-6tre
le sens primitif du verbe latin, dont
rstymologie est d'ailleurs incertaine.
misceo, es, ui, mixtum ou mistum, mis-
cere, m61er;
I Comp. : \ com-misceo, mSler en
untout;
2 im-misceo, m^ler, confondre;
3 per-misceo, confondre, boule-
verser ;
II D6r. : 1 pro-miscuus, a, um, con-
fondu p6le-m6le ;
2 miscellus, a, um, 1° mSle, me-
lange ; 2° commun, vulgaire
miscelldnea, orum (n.), me-
lange de mets, nourriture
grossiSre ;
3 mixiim, adv., p^le-mele;
4 mixtura, ae {f.), melange.
Grec {jLiY-vu-|xi cmdler^),
£-[xiY-7jv. II semble, d'apres
la racine soit mig. Mais oi
en grec, (xi<jyw. La syllabe :
sc parait avoir pen6tr6 de be
dans la racine et s'y 6tre att
posco). — En Sanscrit, I'adj
ra signifie «m6le)).
miser, -era, -erum, malheui
1 mtserP, adv., malheure
2 mXseria, se [f.), misere,
3 misdret, -uit, -turn et
-e?'e, cela fait piti6 ;
4 mXsereor, eris, -eritus (
tus sum, -ereH, avoir
o miseror, dris, prendre
s'apitoyer ;
miseranter, adv., en e^
pitie ;
7nis^dtio, onis [f.), pitie
miserdbilis, is, e, digne
lamentable ;
miser dbiliter, adv.y de n
exciter la piti6 ;
im-miserdbXlis, is, e, qui
pas la pitie ;
com-mXseror, dns, s'apitc
commXs&rdtio, onis {f,)
d'exciter la compassio
6 misSresco, is, s'apitoyer:
com-mXseresco, is, arch.,
^ en pitie ;
7 mXserX-cors, -cordis, adj.,
k la piti6, misericordi(
mXs^rXcordia, 3B (f.), sent
piti6; pitie;
im-mXserXcors, -cordis, ac
toyable.
Me miseret, littSralement <
malheur », comme on dit en i
es xoundert mich « il m'est me
pour «je m'6tonne)). — V. i
maestus. — Miser est probj
de m^me origine que [xtao; <
[Liaioi (( hair ». Mais sur le sens
et sur la forme de ces mots
encore beaucoup d'incertitude
Is, is, e, doux;
L Comp. : iTtMitUis, is, e, cruel;
Der. : 1 mltesco, in, s'adoucir;
2 niJtiffo, flS, adoucir;
com-mlligo, «S, amollir;
ilc-mitlgo, as, adoucir peu a
peu^
mUlgiUio, onis (/.), action d'a-
doacir, d'apaiaer;
mUt'jiitdriiis «, um, adouciB-
sant. colmani;
3 mififXeo, as, amollir, attendrir;
au fig. adoucir,
itra, a (/".), mitre, bonnet oriental
avec mentonniSres ;
mitraltKi, a, um, coiffe d'une mi-
tre ;
Mot emprunlfi : grec [u'tpa.
Mto, is, mlii, nuSBim, mittere, lais-
ser aller, Iais3erpartir;env0yer;
I Comp. : ud-milto, is, 1" ad-
mettre; 2° commetlre
ttdmisno, Snis (/.), action d'ad-
mettre, audience,
admissum, i{n.), faule, crime;
ttdmisslvx aves (f.), oiseauit
de bon augure;
2 ((-im'flo, is, perdre ;
umiasus, vs (wi.) ) *^
3 cii-cum-mtfto, is, envoyer lout
autour;
4 com-mitto, is, mettre ensemble.
4" commettre;
commissitm, i (n.), faule;
eomniissio, orUs {f. action de
mettreAUX prises des acteura
ou des lutteurs, represen-
talion th^fltrale
eommissura, Ss (f.), jointure,
embotlement;
5 dit-mitto, ii, laiseer. tomber,
envoyer d'en haut, faire des-
cendre ;
ditaisse, adv., l" en bas;
2" humblement ou bassement i
demissio, onis [f,), {" action
de laisser tomber; 2° abat-
lement;
6 dl-mitto, is, < "* envoyer de cOle
el d'aulre; 2» Eloigner de
dlmissio, onis If.), 1° envoi;
2« renvoi;
J C--miUo, is, mettre hors, faire
sorlir ou laiaaer sortir; pro-
duire au dehors; lancer;
emissio, 6nis \
f action de lancer,
de laisser aller;
if-)
emissm, us
K)
i (m.), gmiesaire;
"[' (n.)» eanal d'*-
coulement ;
S^iissieius, a
8 im-mitto, is, 1° envoyer dans,
sur ou contre;
immissiu, ^nis {/'.), action do
laisser aller
tmmis.sMs, us[m.), introduction ;
9 inler-millo, is, mettte un inter-
valle, auspendre, diaconti-
nuer, cesser;
intermissio,fmiii(f.) 1 inlervalle,
intermissus, us {m.)] rel^cbe;
10 inlro-mttlo, is, inlroduire;
a S-mifto (pouT ' obmitto) is,lais-
ser aller, omettre, n^liger;
12 per-mitlo, is, !• Iwsser passer.
permettre ; 2° envoyer & trn-
vers, expfidier; 3° trans-
meltre, remellre;
peiTOtssio, onis {f.), 1" conces-
sion; 2° remise; 3° permis-
permissus. Us (m.), permission ;
im-permissus, a, um, non per-
mis;
13 pr;e-m»(to,is,envoyerenavanl:
li prxtcr-milto, is, 1" laisser pas-
ser, nSgliger; pardonner;
2° faire passer au deli ;
196
MODUS.
praetei'missiOj onis {f.), action
d'omettre, de n6gliger ;
1 5 pro-mittOy is, 1 ° lancer en avant ;
2° laisser croitre ; 3° annon-
cer, pr6dire, promettre;
promissMwi,i(n.),chose promise;
promissiOf onis (/*.), promesse;
promissor, oris (m.), promet-
teur;
com-promitto , is, s'engager
mutuellement ;
compromissum, i (n.), enga-
gement reciproque ;
re-promitto, is, promettre en
retour ;
repromissio, onis [f,), pro-
messe en retour;
16 re-mitto, is, i^renvoyer; 2®re-
lacher, remettre; 3® envoyer
en arriftre ;
r^issus, a, um, adj., rel^ch6,
d^tendu ;
remisse, adv., avec rel3.che-
ment, avec abandon;
remissio, onis (f.), action de
reiacher, de faire remise ;
17 suh-mitio ou summitto, is,
1° mettre sous; soumettre;
abaisser; 2° lancer de des-
sous, faire surgir, faire
naitre ; laisser croitre ; 3® en-
voyer en dessous ou secr^te-
ment ; 4° envoyer en rem-
placement;
submissus, a, um, 1° abaisse,
bas; 2° leve en Tair;
submisse, adv., sans eleva-
tion, humblement;
submissim, adv., tout bas;
submissio, onis [f.), 1° action
de baisser ( la voix ) ;
2° manque d'6l6vation;
18 trans-mitto ou tra-mitto, is,
i ° laisser passer ; envoyer au
del^ ; transmettre ; 2° passer
a c6te, negliger;
transmissio,6nis (f.) ) traversee,
transmissuSfils {m^) ] trajet;
II D6r. : 1 missto, J action
onis (f.) I de la
missus, Us (m.)) laisse
2 missor, oris (m.), qui
3 missXlis, is', e, qu'on
cer, qu'on lance ;
missile, is (n.), d'ord,
toute arme de trc
qu'on lance ;
4 missicius, ii (m.),
bere ;
o missito, as, envoyer
coup.
Mitto signifie primitiveni
pas « envoyer » ou «lancei
((laisser aller, laisser partir
L. L. V. 153. Unde mittun
nunc dicuntur carceres. Ovi
III, 2, 66. Quadrijuges 3equ
misit equos. Liv. xl, 46. Qi
mus ambages? Ter. Andr.
Mitte male loqui. Hor. Od.
Mitte sectari rosa quo locor
moretur. — Cette significati
encore mieux dan^ les C(
comme per-mitto « je laisse p
permets », di-mitto « je co
a-mitto « je laisse partir au
perds», ad-mitto <(je donne
vers moi », etc. — Ce sens ;
conduit k celui de « envoyer,
— II faut remarquer la bre
6-mitto, pour *ob-mitto; cl
pour *ob-perio. — La forme ]
parait avoir ete * smitto. Festi
Antiqui dicebant cosmittere ;
mittere, et Casmenx pro Can
trouve, en effet, COSMISV
plus vieille inscription latine.(j
de Vicole de Rome, 1882.)
modus, i (m.), 1° mesure; 2° i
1 m6dXcus, a, um, modere
que;
mddlce, adv., avec mes
der^ment; mediocre
im-mddlcus, a, um, derni
immodice, adv., sans n
MODUS.
197
p^i'-modicus, a, um, tr^s modique;
'pcrmodXce, adv.. Ires peu ;
rn'jdX'flcor, Ciris, mesurer, regler;
niodXficCitio, onis (/".), mesu re, ar-
rangement ;
\ mbdidor, dris, mesurer, cadenoer ;
modulidio, onis (/*.), cadence;
modulatory oris (m.), musicien;
nd-modidor, chanter avec accom-
pagnement;
4 mhdo, adv., seulement; tout k
Vheuve ;modo...modo, tantdt...
tan tot ;
tantum-mddd, adv., seulement ;
nd-modum, adv., extr^mement;
'post-mdd6, post-mddum, adv.,
plus tard, ensuite ;
ii com-m6dus, a, um, appropri^,
avantageux ;
commode, adv., \ favorable-
arch., r ment, k
commodo, adv., (propos,jus-
commodum, adv., / tement;
in-commodus , a, um, desavan-
tageux ;
incommode, adv., d'une fagon
desagreable ;
incommodo, as, causer du des-
agrement ;
commdditas, CUis {f.), avantage;
incommddltas, dtis (f.), desa-
vantage ;
commddo et ac-comm6do, as, adap-
ter ;
accommdddtio, onis [f.), { ° ap-
propriation; 2° esprit d'ac-
commodement;
B multi-mddis, adv., de beaucoup
de fagons ;
T mod^ror, arts, moderer, diriger;
adHfubderor, maitriser;
admoderdte, adv., d'une ma-
niere conforme a;
P-moderor, retenir, calmer;
pr3e-m6derans, antis, qui r^gle
la marche ;
moderate, adv. avec mesure, mo-
derement ;
im-mdderdtus, a, um, sans me-
sure, sans bornes;
im-m6derdte, adv. sans mesure,
sans rbgle ;
mdderdtio, onfs (f.), direction,
moderation ;
im-mdderdtio, onis [f.), defaut
de mesure ;
mdderdtor, oris (m.) \ quidirige.
mddirdtiix, ids {f.) ] qui r^gle;
m6derdmen,-mXnis (n.), conduite,
direction ;
moderdmentum, i [n.), ce qui
sert a regler;
mMerdhXlis, is, e, qu*on peut di-
nger ou maitriser;
8 modestus, a, um, mod6r6; mo-
deste ;
im-mddestus, a, um, excessif;
sans modestie ;
immodeste, adv., sans mesure;
per-m6destus, a, um, tr^s mo-
dern, trds reserv6 ;
modestia, a? [f.), moderation, mo-
destie ;
im-m6destia, a? (/'.), exces, or-
gueil .
Modus signifie quelquefois « regie,
commandement)). Ter. Andr. I, i, 126.
Sine, meo me vivere modo, Modum fa-
cere ali<^i « dieter des lois k quel-
qu'un)). — Plus souvent il a le sens
de « mesure ». Golum. Arbor. 1. Collis
modum jugeri continens. Cic. Marcell.
\ . Tantam clementiam, tantum modum,
tam denique incredibilem sapienliam.
Dela, d'une fagon generale,«maniere)).
— Modo, adverbe, cjustement)). De la
« tout a I'heure, tantCt ». — Admodum
« a pleine mesure, beaucoup ». — A
c6te de modus (g6nitif modi) il a d<i y
avoir anciennement un substantif neu-
tre "modus (g^nitif *moderis). De la
moderari, forme comme generare, one-
rare. De \k aussi modestus, forme
comme scelestus. — Modius ou mo-
dium •«boisseau» appartient proba-
blement k la m6me famille. — V". mos.
198
MGENIA.
moBnia, ium (n.), murailles, rempart;
miinio, is, Ire, fortifier, munir ;
munitio, onis (/'.), action de forti-
fier;
munimen, rrunis (n.), et munlmen-
tum, i{n.), fortification;
muriitor, oris [m,), 1° qui con-
struit des remparts, une ville ;
2° travailleur militaire, terras-
sier, mineur;
Comp. : circum-munio , investir
une place ;
cii'cum-munltio, 6nis{f.), inves-
tissement d'une place;
com-mUnio, fortifier d'ensemble
OM en m^me temps;
t'-munio, elever des fortifications,
fortifier ;
im-munio, fortifier interieurement
ou contre;
per - munio , fortifier complete -
ment;
pras-munio, 1° fortifier d'avance
ou par devant; 2° premunir;
prasmUnitio, onis {f.), precau-
tion oratoire;
im-muultus, a, um, non fortifie;
sub-m(Bnium, ii (n.), quartier bas
de Rome;
suh-mcBnianus, a, um, du quar-
tier de Rome appel6 le Sub-
moenium.
^11 y a sans doute une parente entre
uKBuia et murus, anciennement moi-
rus. Pour le changement d'oi ou cb en m,
cf. P(Bni, Punicus ; poma, punire. On
trouve encore chez Plaute les formes
admoBnire, antemcenire. — Remarquer
le sens general pris par muniQ. C'est
par une m^laphore empruntee a Tart
militaire que Lucr^ce dit (IV, ^249) :
yatis munir e senectam.
mdles, is (f.), masse; travail conside-
rable ;
1 molior, Iris, tenter une chose dif-
ficile ;
molltio, onis {f»), effort ;
!quic<
ou f}
molUrix, -ids (/'.jjeffor
(mad
molimen, minis (w.)l. i
molimentum, i {n,)\.
ad-molior, faire effort vei
d-molior, Eloigner avec
eloigner ;
dmolltio, dnifi{f.), eloig
com-molior, mettre (une n
mouvement ;
dc-molior, demolir, detrui
gner ;
demoUtio, 6nis{f,), desl
e-molior, i® soulever; 2**
terme ;
ob-molior, construire de
contre ;
prae-molior, arranger d
preparer;
re-molior, l°detruire; 2'
struire ;
im-molitus, a, um, qui est
de construction;
2 mokstus, a, um, embar
f^cheux ;
per-mdlestus,a,um, ires
permdleste, adv,, ave
coup de peine;
suh-mdlestus, a, um, ass
greable ;
submoleste, adv., av<
que desagr6ment;
molestia, m (f,), ennui;
prae-molestia, a? (/".),
tude anticip6e ;
mblesto, as, importuner.
II y a parente entre molestu.
les : le changement de quae
analogue a celui qu'on a dan
et pmillus, canna et cdnalis.
mollis, is, e, mou;
I Comp. : 1 per-mollis,\ . ,
( tres
?, is, e ]
IS, e
2 prsi-mollis,
m 2 mollio, is, tre, amollir;
f e-moUio, amollir ou 6nerver ;
prae-mollio, amollir ou flechir
d'avance ;
r^-mollio, amollir, .^nerver;
mollimentum, i (n.), amollisse-
ment, adoucissement ;
3 mollitia, 3S (f,) i .
mollities, iei{f.) • .^^^'
mollUudo, dinis [f,) \ ^^^^^'
4 molUculuSy a, um, mou, d6li-
cat;
."> mollescOj is, ere, s'amoUir;
r» composes en moUX' :
molU-comus, a, um, a la tige
ou aux pousses tendres ;
molli-pes, 'pSdis, adj., aux
pieds tendres. .
yux mollusca, ou simplement mol-
hcsca, designe une noix dont Tecorce
est lendre. Comp. le nom de mollus-
que, que les natural) stes ont donne
Ma animaux sans vertdbres.
nolo, is, ui, Hum, ere, moudre;
I Ck)mp. : e-m6lo, is, moudre entie-
rement;
II Der. : 1 mdla, as (f,), \^ meule;
2° gateau sacr^ en forme de
meule ;
rmldns, is, e, qui sert k mou-
dre;
tnoldrius, a, um, de meule ;
molile , is (n.) , manivelle ou
brancard d'une mapivelle ;
moletrina, as (f,), moulin ;
2 im-mdlo, as, iromoler (placer le
gtoau sacr6 sur la victime) ;
immdldtio, 6nis[f.), immolation ;
immdldtor, oris (m.), sacrifica-
teur;
3 e-mdliimentum, i (n.), gain.
Les pierres qui servaient k faire des
•Deules s'appelaient lapides molares.
Virg. JEn. viii, 249. Desuper Alcides
^^Us premit, omniaque arma Advocat,
rt ramU vastisque molaribus instat.Por
MONEO.
199
comparaison, en parlant des dents qui
servent k ^eraser les aliments, denies
molares. — Grec pXr,. Gothique ma-
lan « moudre ». Immolo, dans le sens
de sacrifier, est un euphemisme,comme
macto, et comme sacrifico lui-m^me. —
Emohimenium a probablement com-
mence par dtre le gain du meunier;
puis il a signifie gain en general.
Molossi, omm (tw.), Molosses, peuple
d'Epire;
mdlossus canis ou subst. molossus^
i (m.), molosse, dogue.
molybdus, i (wi.) ) sonde en plomb ;
molybdis, -idis {f,) ) fil ^ plomb.
Mots emprunt^s : grec jjloXjSSo;,
moneo, es, faire souvenir, faire pen-
ser ;
I Comp. : 1 ad-moneo, faire souve-
nir de, avertir;
admoiutum, i {n.) ) avis, recom-
admfjnitus, us (m.))mandation ;
admonitio, onis (f.), action de
rappeler; avertissement; re-
mon trance;
admonXtor, oris (m.)i|celui, celle
admdnttrix, Ids (/.j^uiavertit;
admone-fdcio, is, avertir J
2 com-m6neo, donner un avis;
faire songer k;
commonXiio, onis (f.), action de
faire songer a;
commone-fdcio, is, remettre en
memoire; avertir;
commone-fio, iS, 6tre averti ;
3 e-moneo, envoyer un avis ; aver-
tir;
4 prae-moneo, avertir d'avance,
prevenir;
praemonXtum, i (n.) ) avertisse-
praemdnitus, ds (m,)\ ment;
5 sub-m6neo, avertir en dessous ;
II Der. : 1 mdnitum, i (n.)) avertisse-
mdnitus, ds (m.) } ment;
mdnXtio, onis (/".) ) avis ;
200
MONILE.
2 monitor J oria (m.), qui avertit,
qui conseille ou qui repri-
mande ;
3 moriitonum fulmen (n.), foudre
qui sert d'avertissemenl ou
de presage ;
4 M6mta, as (/".), Moneta, surnom
donne k Junon; — monnaie;
mdnetilliSf iSj e, de monnaie ;
momtCirius, ii{m.)y monnayeur;
5 m6m-mentum ou mdnu-mentum,
i (n.), souvenir, monument;
signe de reconnaissance ;
6 monstrum, i (n.), 1° prodige;
2*» monstre ;
monstrX'fer, -fera, -ferum, qui
produit des monstres ;
monstri-flcuSf a, um, qui cree
des monstres ;
monstrosus et monstruosuSj a,
urrif monstrueux; 6trange;
monstruosej adv., etrangement;
monstrOy as, montrer;
monstratiOy onis (/*.), action
de montrer;
monstrdtorf oris (m,), qui
montre ;
monstrCiblliSf is, e, qu'on pent
citer; remarquable;
com-monstro, as, montrer en-
semble; montrer;
de-monstro, as, montrer du
geste ; montrer ;
demonstration onis {f.), indi-
cation exacte ; representa-
tion ;
demonstrator J oris (w.), celui
qui montre ou qui expose ;
demonstrdtivus, a, urn, qui
sert ^indiquer exactement;
demonstratif, t. de rhH:;
pr3e-monstro, as, montrer en
avant ou d'avance ;
prdomonstrdior f oris (w. ),
guide.
Moneo vient de la racine men « pen-
ser » (V. memini), ou plut6t d'un subs-
tantif perdu derive de cette racine; cf.
le rapport de disco et rfoceo. — M«
trum a signifi6 d*abord « avertiss
ment», puis « avertissement ce\e
prodige ». De lei, monstrare « 1
voir ». II faut remarquer combie
le sens de ce verbe s*est generalis
— Un diminutif de monstrum
*mostellum « petit fant6me», d'oii
nom de Mostellaria donne k une pi(
de Plaute dans laquelle ii est questic
d'apparitions. — On avait elev6
Rome, sur le Capitole, un temple
Juno Monettiy a la suite d'avertisse-j
ments que cette deesse avait fait ew
tendre. Comme ce temple, ainsi que
d'autres sanctuaires dans Tantiquite,
fut employ^ a la fabrication de la
monnaie, le mot moneta passa aw
espdces monnayees. Probablement oi
a dit d'abord aes monetale ou numm
monetales.
monile, is (n.), collier (parure).
mons, montis (m.), montagne;
1 montdnuSy a, um, de montagne;
cis-montdnuSy a, um, qui est ei
dega des monts ;
trans-montdnuSy «, wm, qui es
au dela des monts ;
2 montuosuSy ay urn, montueux;
3 composes en monfi- :
monti-cdltty as {m, f.), qui habit
les montagnes ;
monti-fevy 'fcra, -f^rum, qui sup
porte une montagne ;
montX'VaguSy a, wm, qui erre p£
les montagnes;
4 pro-montorium, ii (n.)» pro^io'
toire.
L'adjectif montuosuSy employ6 de
par Cic6ron, doit peut-6tre son u ai
mots comme aestuosus, — Remarqu
le sens general pris par le verbe fra
gais monter et ses nombreux derive
— Au lieu de promontorium on trou
aussi Torthographe promuntorium.
Mora, ae (/*.), retard;
MORS.
201
* Comp. : re-mora, ae (/.), retard,
obstacle ;
Der. : m6ror, aris, 1® retarder;
2° sejourner ;
mSrdtiuSf adv., plus lente-
ment;
moratory oris (»i.), qui retar-
de, qui arr^te ;
com-moror, am, sojourner;
com'mdrutio, 6nis{f.)f s6jour;
de-mdroVy tins, i" demeurer;
2® arr6ter, retenir;
im-mdrory «m, s'arrdter sur ou
dans;
rt'-mdror, -dm, 1° s'arrdter;
2° arr^ter, retarder;
remdramen, -minis (n.), re-
tard, obstacle.
ttbxa, i (m.), maladie;
1 morbidus, a, ww, i ° malade ; 2® qui
rend malade ;
2 morbosuSy a, um, maladif.
lordeo, es, momordiy inor^um, mor-
derCy mordre;
I Comp. : 1 ad-mordeo, mordre i,
entamer par une morsure ;
2 com-mordeOy mordre en bloc ou
violemment;
I 3 de-mordeOy enlever en mordant ;
4 prae-mordeo , mordre par le
bout, rogner, entamer;
j> re-mordeOy 1® mordre a son
tour; 2° causer des remords.
6 partic. im-morsuSy a, urn, mor-
du int6rieurement ou pro-
fond^ment ;
J' Der. : 1 morsuSy Us (m.), morsure;
morsiuncijLlay a? (^.J, morsure
legdre ;
morslco, as, mordiller ;
2 mordaXy dciSy adj,, mordant;
mordacUer, adv., en mordant;
morddcXtas, dtis {f.)y 1° force
pour mordre ; 2° saveur Acre ;
'^ mordicuSy adv.y en mordant;
obstin^ment.
; Le parfait momordi (anciennement
memordi) et le supin morsum (pour
*mord'tum) se rapportent a un verbe
"mordere. Sont formes comme le su-
pin morsum les derives morsuSy mar-
siOy morsicare,
moretum, i (n.), mets compose d'her-
bes, d'ail, de vin, etc.
mors, -rtis (/".), mort(la);
1 wionor, morvnSy mortuus sum.
mdri (part. f. m6rlturus)y mou-
rir; mortuuSy a, um. mort;
com-mbriory eruSy mourir en m^rae
temps ;
de-morior , tomber mourant ;
mourir ;
e-m6riory mourir;
im-mdriory mourir sur ou dans;
prae-mbrior, mourir avant, pr6-
matur6ment ;
2 mdrXbunduSy «, wm, mourant,
moribond ;
3 mortdliSy iSy e, mortel, sujet a la
mort ;
im-mortdliSy is. e, immortel;
immortdlXtery adv.y comme les
immortels ;
mortdlXtaSy dtts (f.), condition
d'un 6tre mortel;
im-mortdlXtaSy dtis {f.)y immor-
tality ;
4 morti-fery -feray -ferumy qui porte
ou cause la mort ;
5 morticinuSy a, wm, mort, en
pari, d'animaux ou de chair
morte ;
6 mortudliSy is, e, fun6bre, fune-
raire ;
7 semi-mortuus y a, m/w, k demi
mort.
La racine mar « mourir » existe
dans toutes les langues de la famille.
Sanscrit mary d'ou le participe mritas
«mort)), le substantif feminin mrWi-s
«la mort». Le grec fipoTo; (pour
* [jLpoTo;) est un adjectif verbal : « mor-
tel ». L'ambroisie ou nourriture des
immortels, a(x6poa{a, existe en sans-
202
MORUS.
cril sous la forme amrita-m « le
breuvage qui donne rimmortalit6 ».
Gothique maurthr «meurtre)), alle-
mand Mord. Du mot germanique vient
le frangais meurtre, meurtrir, An-
cien slave mreti «mourir)). Cymrique
tnarw «lamort». — Mort-uus est k
mors comme patruus a pater,
moms, i {f,), miirier ;
morum, i (n.), miire.
Mot emprunt6 : grec fiwpov.
m5ru8, a, am, fou ;
1 more, adv,, sottement;
2 moror, dris, deraisonner;
3 morio, onis (m.), idiot; bouffon.
Mot emprunt^ : grec fiwpd;.
mos, mdris (m.), coutume, manidre;
r^gle; au pL moBurs, caract^re;
{ mcvrdtus, a, wm, 1® qui a telles
ou telles moBurs; 2°. ou les
moBurs sontbien etudi6es;
2 mordlis, is, e, relatif aux moeurs ;
morCilUas, Citis (/.), caractere
du style;
3 morosuSy a, wm, morose, chagrin ;
morose, adv.,Q.vec .une humeur
morose ;
morositas, iitis {f.), caractere
morose ;
sub-morosus, a, um, d'assez
mauvaise humeur;
4 morX-gerus, a, um, arch,,, com-
plaisant;
morigeror, arts, 6tre complaisant
pour, condescendre a, dat,
Mos est la loi non 6crite par oppo-
sition A /ea?, Ialoi6crite. Mosmajorum.
Liv. XXXII, 3L Quum ipsi pro lege
hunc antiquitus morem servent. —
II peut se dire aussi des animaux
et m^me des objets inanimes. Hor.
Od, IV, 2, 27. Apis Matinde More mo-
doque, Virg. Jin. x, 604. Torrentis
aqux vel turbinis atri More f wrens.
Id. ibid, VIII, 88. In morem stagni
placidseque paludis. Id. Georg, i, 51.
Ventos et varium exit praedisc
rem Cur a sit, — Supra mori
mesurement)). Virg. Georg.
(en parlant de la terre). Bar
supra morem si densa. Sin
ttsans mesure, au hasardw
^n. VII, 377. Immensam sir
furit lymphata per urhem.
signifie aussi « r^gle, commandi
Virg. Mn, vi, 852. Tu regere
populos, Romane, memento :
erunt artes, pacisque imponere
— C'est en ce sens qu'il a do
rigerus «qui supporte le con
ment, ob6is8ant)). — Dans p
de ses emplois, mos touche
par le sens a modus, avec leqi
probablement apparente. —
changement de s en r, v. flos.
quez le sens pejoratif pris p
jectif morosKS,
moveo, es, movi, motum, i
1® mouvoir; 2° emouvo
I Comp. : 1 ad-moveo, app
admotio, onis (/,), actio
procher ;
2 d-mbveo, ecarter, eloigr
n-moiio, onis (f.), act)
carter ;
3 com-m6veo, remuer on
voir profondement ;
commotio, onis (f,), (
ment profond ; vive e
4 de-moveo, 1® deplacer;
tomber ;
5 dl-m6veo, ecarter de
d' autre ; separer ;
per-mdveo, 1® remuer oi
voir vivement ; 2°
susciter ;
permotio, onis (f.),
agitation ; passion ;
7 pro-mdvco, mouvoir en
promouvoir, pousser:
8 rc-m6veo, mouvoir en ;
faire reculer;
remotus, a, um, ecart^, (
MOVEO.
203
rcmotiOy onis (f.), action d'ecar-
ler;
9' se-moveo, eloigner;
sub-mmeo ou sum-moveOj 6car-
ter;
submotuSf us (m.), action
d'ecarter ;
II trans-mdveOf transporter;
Der. :1 mo^^/s,^is(wl.),mouvement;
2 motio, onis (/.), action de
mouvoir ;
motiancula, a? (/".), petit mou-
vement ;
3 motor, oris (w.), qui berce ;
4 im-motus, a, urn, immobile;
3 mobXlis, is, e, qu'on pent mou-
voir, mobile ;
mobilitas, dtis (/".), mobilite;
im-mobilis, is, e, immobile;
immobUltas, ntis (f.), immo-
bilite ;
mobiliter, adc, avec mobilite,
vivement;
mobllito, as, rendre mobile;
mettre en mouvement;
mo-men, -mmis (n.), impulsion ;
1 mo-mentum, i (n.), i^ impul-
. sion ; 2° poids (qui determine
rimpulsion) , importance ;
30 moment ;
momentosus, a, um, d'un
instant; passager;
8 moto, as, mouvoir souvent ou
avec force;
motUo, as, mettre sans cesse
en mouvement;
a mUto, as, d6pJacer, changer;
mutatio, onis {f.), changement;
muWitor, Otis (rw.), qui change
ou qui echange ;
mutdbXlis, is, e, 1® qu'on pent
changer ; 2° qui pent changer,
changeant ;
im-mHtdbXlis, is, e, immuable;
mutdbXlitas, dtis {f,), mobilite,
in Constance ;
im-mutdbUitas, dtis (f.), im- j
muabilit^ ; I
\
changement
complet;
com-rndto, as, 1® changer;
2® ech anger;
commutntio ,
onis (f,)
commiitdtus,
Us (m.)
commdtdte, adv., avec chan-
gement ;
commutdbilis, is, e, qu'on
pent changer ou 6changer ;
de-mitto, as, i^ tr. changer;
2° intr, se changer;
demdtdtio, onis (f.), change-
ment (en mauv. part.),
alteration ;
('-rndto, as, changer de fond en
comble ;
emdtdtio, onis [f,), change-
ment de fond en comble;
im-mdio, as, 1° tr, changer
modiBer ; 2° inir. se changer ;
immutdtio, onis (f.), change-
ment ;
immutdbilis , is, e, qu*on
pent changer (v. ci-dessus,
mtoe numero);
per-rndto, as, 1° changer com-
pletement; 2° echanger;
permutdtio, onis {f,), 1°
changement complet; 2°
echange ;
sub-mdto, as, echanger;
trans-muto, as, transposer,
deplacer ;
transmiitdtio, onis {f,), trans-
position ;
10 mutuus, a, um, mutuel, reci-
proque ;
mutuo, adv., mutuellement, re-
ciproquement;
muiuo , as et mutuor, dris,
emprunter;
mutudtio, onis {f.), emprunt ;
mutudtlcius,a,um,empTuni^ ;
mutuUor, dris, arch., cher-
cher a emprunter;
pro-mutuus, a, um, paye d'a-
vance; avanc6.
204
MOX.
Le fr6quentatif mutare est pour
*movitare ; cf. prudens pour provirfens,
bubus pour bSvibus, Le sens primitif
<imettre en mouvementw parait en-
core dans certains emplois : Plaute,
Amph, I, i , 117. Neque se septentriones
quoquam in caelo commoventf Neque se
luna quoquam mutat, — Mutare ali-
quem civitate «exiler quelqu'un)). De
la mutare a passe au sens de « chan-
ger » : mutare consiliumy vestem, testa-
mentum. Par Tidee d'eloigner {movere),
s'explique la construction avec Tabla-
tif : mutai'e tristia mitibus, gaudium
mdsrore. Lorsque mutare eut pris Tac-
ception « changer », un autre frequen-
tatif fut tir6 de movere : c*est motare,
qui signifie amettre fr§qt»eniment en
mouvement, agiterw. De mutare vien-
nent en frangais muer, commuer, re-
muer. Ce dernier, qui autrefois voulait
dire ((changer », est retourn6 k la
signification de movere. — Le sens pri-
mitif de momentum est « poids » : Cic.
Font, 6. Unamquamque rem destimare^
momentoque sua ponderare. De li
((motif determinant)) : Cic. Phil, v,
10. Minimis momentis maximae incli-
nationes temporum fiunt (des plus
grandes revolutions arrivent par les
plus petites causes)). Le sens d'une
leg^re addition a conduit, en parlant
du temps, a Tacception d' « un instant » .
— Mutuum (( pr^t )) tire son nom de la
reciprocity de I'acte, qui se compose
de deux parties : donner et rendre.
moz, adv., bientdt.
mucro, onis (m.), pointe d'une arme ;
mucrondtus, a, mwi, pointu.
mugil et mugilis, is (m.), muge,
poisson de mer.
mugio, is, Ire, mugir ;
I Gomp. : i ad-mugiOy mugir vers,
repondre en mugissant ;
2 partic. de-mUgitus, a, wm,
rempli de mugissements ;
3 (i-mUgio, pousscr un n
ment ;
4 im-mugiOy mugir sur o\
5 re-miigiOy repondre p
mugissements ;
II Der. : 1 mugltus, us (w.),
sement;
2 mugltovy oris (m.), qui
mulceo, es, -Isi, -Isum, -Icere
ser; calmer;
I Comp. : 1 com-mulceo j c
2 de-mulceo S fl
3 per-midceo ) caresser,
4 re-mulceo ) calmer;
II D§r. mulclber, -beris ou 6«
Vulcain ; le feu.
Le sens primitif de mulcei
se rapporter au toucher. Ov.
259. llle manu mulcens prope
pectora barbam. Quintil. xi,
quxdam non indecentes morat
mulcere, manum intueri, in
articulos. Ov. Met. x, 118 (en
d'un ceri). Mulcendaque colla Qi
ignotis manibua praebere soU
De \h, (( caresser )) et au figure
cir, charmer)). Virg. Georg.
Mulcentem tigres et agentem
quercus. Id. Mn. v, 464.
dictis. Hor. Ep. ii, 1, 210.
extentum funem mihi posse
Ire poela, meum qui pectus
angity Irritat, mulcet, falsis te
implct. — Mulceo est proba
de m6me famille que mollis.
p. 144. Mulcere est mollirCy
nire. — Mulciber, le dieu qui
les m^taux. — Ne pas confc
participe mulsus (pour "mulc-s
un autre mulsus venant de i
se trouve dans Texpression
mulsum.
mulco, as, battre, frapper, m{
mulgeo, es, -Isi, -Isum, -Igere
I Comp. : 1 (' -mulgeo, tarir,
2 im-mulgeo, traire ;
MUNDUS.
205
Der. : i mulctra, a? (f,) \
mulctrunif i (n.) / vase h
mulctrCde, is (n.) t traire;
mulctrdrium, ii (n.) )
2 caprX-mulgus, i (m.), qui trait
les chdvres, chevrier.
rec a-fxEXfto (avec a prosth6tique)
aire » ; allemand melken (m^me
»)•
fier, eris {f.), femme;
muliSbris, is, e, de femme ;
muli^bnter, adv, comme une
femme ;
i muliercula, a? (f,) , femmelette ;
I mulierarius, a, um, de femme;
4r miilierdsus , a , «m , passionne
I pour les femmes.
La forme primitive 6tait *mulies
fos).*Mulies-ris a donn^ muliebris
le funus (v. ce mot) a fait
»-m, funebris. — Le mot mulier
lemplac^ ea latin Tancien terme
luropeen d^signant la femme;
it gam, grec y^vtJ, gothique
', — Cic6ron traduit le grec 91X0-
par mulierositas (Tusc. iv, 11,
ce qui montre bien la difT<§rence
ig^nie des deux langues : le latin
fimant de pr6f6rence par des d6-
ce que le grec marque par des
Dposes.
Hxu, i (m.), rouget, poisson de
Hier.
dU (et non mukta), x (/*.), amende ;
mUo, asj frapper d'une amende ;
multdtio, onis (f.), condamnation
a une amende ;
rmiltattciuSf a, urn, qui provient
d'une amende.
hUla se trouve souvent dans les
iriptions : il n*a jamais de c, —
m Festus, le mot serait osque.
9^ en efTet, Tosque molta et multa
nende ».
tofl, a, urn, nombreux, d'ord. au
plur. ;
multum, multo, adv,, beaucoup ;
I Comp. : 1 per -multi, x, a, ^up
tr^s grand nombre ;
2 comp. en multi';
multl-formis (v. forma) ;
multi-plex (v. plico) ;
multX-sonus (v. sdno)\
multX-vdgus (v. vagus)\
II Der. multXtudo, -dXnis (f,), mul-
titude.
On a suppos6 une parente avec
mille et [xtipiot. D'autres ont rapproche
[xaXa, [xdcXiaTa.
mulus, i (m.), mulct ;
1 mUla, a? (f,), mule ;
2 miilinus, a, urn, de mulct, tfitu ;
3 mulio, 6nis{m,), muletier;
mulionius, a, um, de muletier.
miindus, a, um, propre ; pur ; Elegant;
1 Comp. : 1 im-mundiis, a, um, ne-
glige, immonde ;
IIDer. : munde, adv., propre-
ment; avec elegance;
2 mundXtia, x et mundilies, iei
{f,), propret6;
3 mundijim, a, um, arch., pro-
pret ;
4 mundo, as, nettoyer;
e-mundo, as, nettoyer; 6mon-
der;
5 mundus, i (w.), i** toilette de
femme, parure; 2o univers
(trad act. du grec xda[xo;) ;
munddnus, a, um, du ciel, si-
deral ;
munddnus, i (m.), citoyen de
I'univers ;
inier-mundium, ii [n.), espace
entre les mondes.
Le grec y.oa[jLo; voulait dire primiti-
vement «rordre» : c'est le sens qu'il
a dans Hom^re. II est arrive de \k a
signifier d*une part Tordre dans I'uni-
vers, et par suite Tunivers lui-m6me ;
d'autre part I'ordre dans I'ajustement,
et par suite Tajustement. Les Remains,
quand ils entrdrent en contact avecies
Grecs, atlribuSrent par imitation i
mundus I'uneet I'autre acception.
mnngo ou, plus itsiti, e-mnngo, is,
-tuti, -iictniii,-ng4ra,l"moucher;
2* aw figuri. neltoyer, depouiller ;
e munctits a, tun, mouch^, qui
a le nei propre, par suite qui
flaire bien
emtmctio 6nis [f.), action de se
moucher,
D6r 1 mucus, i (m,), morve ;
mueosus, a, tun, rauqueux ;
mucidui, a, um, i* morveux;
2" moisi, g&t6;
mueeo, es, Aire moisi;
mSceseo, is, aemoiatr, se giter;
2 mueor, oris (m.), i" larmes de
la vigne; 2" moisissure.
Pour rallernance du c el du 9 dans
cette famiUe de mots, of. pango et
pnciiCW.— Grecinofiuoooi (pour'aico-
fiuKjBi} « moucher h ; ji.vr.r^p " na-
niiinu, -neris (n.), i" charge;
2" present;
munero, as \ donneren pr^-
munSror, ib-is ) sent;gratifier;
miinerator, Sm [m.), qui fait
des largesse, parlicul. qui
donne des spectacles de
gladiateurs ;
rS-mmHror 'Vi', r^compensep,
re-munSrulio, onU [f.), recom
nuntn, iijrum (n.)> charge; de-
voir; ifoti;
I mm-munU is, e, coinmun ;
communXter, adv., en com-
mun;eng6n6ral;
communUas, alts [f.), com-
munautg, relaUons com-
munes ou familigres;
communio, onis [f.), commu-
naute; parllcipaliou ;
im-munis, is, e, exempt de
charges;
immunitas, atis(f.),ex
de charges, immu
com-munico, as , reni
charge commune;
commun, commuiiiqi
eommCintcfilio, onis 1/
bution en commu
muni cation ;
2 munX-ceps.-cipis{m.),(\
part aux charges,
munXcXpium, ii (n.), m
municXpidi)i, is, e, de m
municipal de petite
mitntctpiitim. adv., de r
en municipe'
3 munl-fex, -/^ci*- (m- f-)
son service;
4 mun'i-ficus a, urn, qu
des presents; gfinta
gnilique ;
avare, ladre;
mumfico, (IS, arch., gr
muiilfice, adv., avec
cence ;
tnuntficenfiti . x (f.),
cence .
Miinia et tnuneru sont dei
etroitementapparentes : ils sig
tous deux icchargen. L'acce;
present qu'a prise souventmai
des dons que les magtatrats
obliges d'offrir nu peuple, I
jeux. spectacles, etc. L'idfe di
ou d'offlce est done I'idfie pi
Nous la retrouvons daos les ci
cOinme iinvaitiis cnmmuim. m
Communis signifie litteraleme
a mSme chargen, et dans le si
sif -'qui doit Stre portS igale
commune offlcium , res commun
ceps est celui qui prend p
charges de la ville : municip
'ensemble des munlcipes, coir
tas est i'ensemhle des cives.
long represenle un ancien oi (
On irouve COMOl.NEM dans :
tus-consulte des liacchanales.
MUS.
207
iploie la forme m(Bnus, — II y a
ns doute une parente, mais difficile
HAblir nettement, entre ces mots et
hmia wmurailles)).
ma, ae (f,), murene, poisson.
lot emprunte : grec p^oaiva.
:, icis (m.), 1° coquillage d'oii
Ton tirait la pourpre; par suite
pourpre; 2° roche aigue; caillou
pointu; par ext, chausse-trape
garnie de pointes ;
i murXcCUus, a, Mm, herisse de
pointes ;
t murXcdtim, adv„ en forme de co-
quillage, en spirale.
, ae (/".), arch, muries, iei (/"J,
saumure ;
muridtXca, onim (n.), arch., mets
confits dans la saumure.
lur, murmuris (n.), murmure ;
mrmiiro, as, et murmuror. Cms,
murmurer ;
murmur utio, onis (f,), murmure;
murmurillo, as, arch., murmurer
a voix basse, gronder, mar-
motter;
Qd-murmuro, as et -or, aris, mur-
murer en signe d*approbation ou
d'improbation ;,
admurmurdtU), onis (/*.), murmure
d'approbation ou d'improbation;
torn-murmur 0, as et -or, Ctris, mur-
murer ensemble ;
commurmurdtio, onis {f.), mur-
mure g^n^ral;
dH-murmiiro, as, baisser la voix en
murmurant ;
im-murmiiro, as, murmurer dans,
sur ou contre;
ob-murmvLro, as, murmurer contre ;
re-murmuro, as, r6pondre par un
murmure .
urrha, » {f.), murrhe, sorte de
terre fine, dontonfaisait des vases
precieux ;
murrheus, a, um, et mun'hXnus, a,
urn, fait de murrhe; murrhXna,
arum («.)> vases murrhins.
mums, i {m.), mur (de maison, de
ville);
i murdlis, is, e, de mur, mural;
inter-mUrdlis, is, e, place entre
les murs ;
2 po-mosriumonpo-meriiim, ii (w.),
i^ espace consacr^ en dedans
et en dehors de I'enceinte de
Rome ; 2° boulevard d'une ville.
La forme morirus se trouve encore
en vieux latin. De la pomo^rium ou
pomerium. Sur le sens de ce dernier
mot, V. Liv. I, 44. Pomcerium, verbi
vim solam intuentes, postma^rium in-
terpretantur esse : est autem magis
circamotrium. Festus donne une forme
posimeinum.
miis, muris (m.), souris;
i muscUlus, i{m.), i® petite souris;
2° moule, poisson; 3° muscle:
2 mus-cipUla, % if.) ) • •,
- -I • / \ 1 sounci^re.
mus-ctpulum, i [n.) )
Grec [jlC»5, gen. (xuo; (pour * [xuao;) ; al-
lemand Mans : Sanscrit mUsh. Le di-
minutif mmculus, par une assimila-
tion curieuse, d^signe a la fois la
souris et le muscle. Ce double sens se
retrouve dans le grec [xu;. Th66crite
decrivant une sorte d'athl^te dit de
lui : *Ev 82 (X'jc5 OTspsoTai Ppay loaiv
axpov (iit cij[jLov "ETraaav. Die Maun
designe en allemand la saillie que les
muscles du pouce forment a la partie
anterieure de la main. En grec mo-
derne, au lieu de [xu; tiovtixo; «le rat»
ou « la souris » on dit plus brieve-
meut TiovTixo;. Or, le mot tiovtixo; a
egalement remplace [jlj; dans la signi-
fication de « muscle)). Enfin en fran-
Qais, comme le fait remarquer Littre,
le muscle de la jambe dans le gigol
de mouton se nomme souris. II faut
voir dans ce double sens un de ces
faits qui montrent que le langage n'est
208
MUSA.
pas seulement ToBuvre des savants,
mais que tout le monde y collabore,
hommes, femmes, enfants. Ceux qui
- avaient vu une fois courir sous la
peau la souris ou le rat en ont retenu
le nom, en sorte que la langue a
gard6 dans ces mots le souvenir d*unc
amusette populaire. M^m, Soc, Ling.
V p. 158, V. aussi lacertus.
musa, ae (/".), muse ;
i museuSy a, urn, des muses ;
museum, i (n.) musee ; biblio-
thfeque ; cabinet d'etude ;
2 mmXcas, a, um, 1° des muses ;
2° de la musique ;
musXca, a? et miisice, es (/".), mu-
sique ;
musicus, i{m,), musicien.
Mots emprunt^s ; grec [xouaa, [jloj-
aetov, (xouaixo;, [xo'jatxr[.
musca, SB (/".), mouche ;
muscdrius, a, um, qui concerne les
mouches ; muscdrium, ii (n.),
chasse-mouches .
Cf. le grec |jLuTa.
muscus, i (m.), mousse ;
miiscosus, a, um, couvert de mousse.
musso, as, parler bas ; murmurer ;
chuchoter ;
mussUo, as, parler tout bas ; se
taire.
mustela, sb (/*.), 1** belette ; 2» lam-
proie ;
mustellnus, a, um, de belette.
mustum, i (n.), vin nouveau, vin doux,
mo (it ;
musteus, a, um, doux comn
nouveau ; frais, nouveau
mustulentuSf a, um, abon
vin doux.
mutilus, a, um, mutil^, tronqi
mutilo, as, mutiler, tronque
mutus, a, um, muet ;
im-mutesco, is j ^
u ^t . • devenir m
oo-mUlesco, is i
myrica, » (f,) t ^ .
myrice, es (f.)) ^
Motemprunte : grec (xupixr,.
myrrha, sb (/*.), myrrhe, resi
rante ;
i myn'heus, a, um, i^ jaun
la myrrhe; 2° parfi
myrrhe ;
2 myrrhinus, a, um, de ray
Mot emprunt6 : grec [juippa.
myrtus, i et us (f.), myrte,
seau ;
1 my Hum, i (n.), bale de m
2 myrteus, a, um, \ ** fait de
2*» orne de myrte ; 3° p
myrtes ;
3 myrtetum, i (n.), lieu pli
myrtes.
Mots emprunt6s : {jij?to;, pj
mysterium, ii (n.), d'ord. au
i^ c6remonie religieuse s
2<» mystSre, secret, enigm«
mystcs, 3S (m.), initio aux mj
mystims, a, um, relatif au
teres.
Mots empruntes : {jLuaTiIp'ov,
{JLUTTlxdj.
N
nmoune, particule d'affirmation, oui;
certes.
Grec vai, vtj.
nsBvus, i (m.), tache sur la pea
naevulus, i (m.), petit signc
peau.
NASCOR.
209
/., car, en effet;
que, conj.y et en effet ;
n, conj., car;
iin, conj,, et en effet ;
i-vPro, conj., >mais en effet ;
rummimvero, conj,, mais en
elfet, certes ;
-pv, adv., c'est-a-dire, sans
Dute ; ainsi done.
?st sou vent employe dans le
familier comme particule in-
ive : Plant. Aul. i, 1, 3. Nam
nunc caussa cxtnisisti ex
* lb. 11, i, 17. Ubi ea est nam
? — Nous la trouvons jointe
enclitique a des pronoms in-
Lifs : quUnam, undenam, qiian-
— II ne faudrait pas expliquer
)mme etant pour ct-nim. II est
n ancien * ennim : la premiere
s'est abregee, comme cela ar-
uvent ; cf. quXdem pour * quid-
am6me conjonction se retrouve
brien sous la forme ennom,
en osque sous la forme inim.
3 est tres variable : ainsi Tos-
im signifie simplement « et ».
a quelquefois le sens de la
a frangaise : « Eh bienl », et
a la t(^te de la phrase. Tite-
XIII, 45. Romam vos expugna-
si quis duceret, fortes lingua,
tis. Enim minor est res. Hie ex-
nm virtutemque volo. — La se-
jartie de nem-pe est la mSme
Qs quip-pe (pour *quid-pe), —
;es mots sont d'origine prono-
ce qui explique la facilite
quelle ils passent d*un sens a
e. Ils servent k attirer Tatten-
r ce qui suit. Gf. en frangais :
e, est-ce que. — Nam est avec
ms le m^me rapport que tam
m, quam avec quom,
m
!or, eris, nactus sum, nancisci,
lir, prendre, rencontrer.
i (m.), nain.
3TS LATINS. — COUTS SUf,
Mot emprunt6 : grec vavo?.
napus, i (m.), navet.
narcissus, i (m.), narcisse, fleur ;
nnrcissmus, a, urn, de narcisse.
Mot emprunt6 : grec vapxtaao;.
nardus, i (f.) et nardum.i (n.), i <> nard,
arbrisseau; 2° huile ou essence
de nard ;
i nardinus, a, um, de nard;
nardinum,i (n.), l® essence de
nard ; 2'> vin parfum6 de nard ;
2 nardX'fer, -fcra, -ferum, qui pro-
duit le nard.
Mot emprunte : grec vapSo;.
naris, is {f.), narine; pL nCires, ium
if.), nez',
ndsus, 1 (rw.), nez;
nilsiitus, a, um, qui a le nez long ou
fin;
nasute, adv., avec finesse;
Nuso, onis [m.), Nason, propr. « au
nez fort », sum. du po6te Ovide;
Ndslca, a? (m.), Nasica, surn. d'un
Scipion.
Le nez, en Sanscrit, se dit nds (f6-
minin). Le latin a ajoute un i authdme
(v.'levis), ce qui a donne *ndsi'S, et
par le changement ordinaire de s en
r, lorsqu'il est place entre deux
voyelles, ndris. 1/emploi du pluriel
indique que ndris signifiait speciale-
ment « narine ». — Quant a ndsus ou
ndsum, il est pour *nds-tus, *nds-tum:
c'est une sorte de collectif. V. M^m.
Soc. Ling. V, 3H. — Allemand : die
Nase, lithuanien nosis (feminin) .
nascor em (prim, gnascor), ndtus sum,
nasci, naitre ;
I Com p. : 1 e-nascor, naitre de ;
s'elever ;
2 in-nascor, naitre dans ou sur;
Jnndtus, a, um, inne; naturel;
3 inter-nascor, naitre parmi;
4 ob-ndtus, a, um, ne au'pr^s de ;
5 r^-nascor, renaitre;
s 14
210
NAUCUS.
6 suh-nascor, naitre sous; naitre
aprds ;
7 co-gndtus, a, wrw, parent;
a-gnatus, a, mw, parent du
c6te paternal ;
•pfo-gndtuSy a, t/m, ne de ;
II Der. : 1 nCitus, i (m.), fils; ndta,
2 ndtusy us (m.), seul. a VahL,
naissance ;
3 ndtdlis, is, e, natal;
ndtdlicim, «, wm, relatif au
jour de la naissance ;
4 ndtlvus, a, um, naturel;
5 ndtio, onis (f,), tribu, peuplade,
race ;
6 ndtura, as (/*.), nature ;
ndturdlis, is, e, l® de nais-
sance, naturel; S** relatif au
monde physique ;
ndturdliter,adv; conform6ment
k la nature, naturellement.
Ce verbe. est de la m^me famille que
gigno (pour * gi-gen-o) : la racineg'en a
donne gnd, comme la racine ster (d'ou
stei'-no) donne strd au parfait strd-vi
et au supin strd-tum. La caracte-
ristique sco est celle des verbes inchoa-
tifs. Gnd'Scp-r veut done dire « je
suis mis au monde ». Le g de gnd-tus,
qui est toujours rest6 dans co-gndtus,
ad-gndtuSf pro-gnatus, se pronongait
encore au temps de Plaute et d'Ennius :
plus tard il est tombe, comme au com-
mencement de gnosco, — Natura est
un substantif abstrait comme apertura,
fissura, — Le substantif natus, us, de
la 4° declinaison, est usite seulement
a Tablatif : major natu « Taine ».
V. gigno et remarquez la parente de
gens et de ndtio.
V. nugae.
naucus, i {m.)
naucum, i (n.)
navis, is (/.), vaisseau;
i navd!i$, it/
4
(n.)» *^ chantier de <
tion pour les navires ;
3° agres;
2 ndvXgo, as, naviguer;
prse-ndvigo, as, navigue
ou c6toyer ;
prae-ndvXgdtio, onis (f.
de c6toyer;
prdeter-ndvtgo, as, c6toyi
ndvigium, ii (n.), navire :
ndvtgiolum, i {n,), pe
que;
ndvigdtio, onis (f.), navi^
ndvXgdtor, oris (m,), na\
ndmgdhilis, is, e, navigal
in-ndvigdbilis, is, e, m
gable ;
3 ndvXciila, a? (f.), nacelle;
ndmmldtor, oris (m.), ai
ndviculdria res, commen
time;
naucixlor, dris (p. *na
aller en barque ;
ndvi-ger, -gera, -gerum, q
les navires ;
nau-frdgus, a, um, i** q
les navires ; 2'» naufrag
naufrdgium, ii [n,), naufr
6 mots empruntes au grec :
navita, a? (m.), d*ou naitta
matelot; nauticus, a,
matelot;
nausea, a? (f.), mal de m(
see;
nausedla, % (f,), lagers
nauseo,as, avoir le mal
vomir; aufig., 6tre c
nausedbundus , a, m
6prouve de^ nausees
nausedtor, oris (m.),
mal de mer ;
nauseosus, a, um, qu
des naus§es;
nauderus, i (m,) = vi
patron de navire, arma
nauclericus et naucli
um, relatif au patr
navire ;
NE.
211
laulumy i (n.) = vaOXov, fret
d'un navire ;
laumdchia, ae {f.) = vaufxay^a,
representation d'un combat na-
val; lieu ou se donne cette
representation ;
Argo-nauiaSy drum (w.), Argo-
nautes = grec 'ApyovauTai.
5 mot primitif 6tait ndus; mais le
I, ne souffrant pas de radicaux ter-
3s par une diphthongue, I'a fait
serdans la d6clinaison en i :ndV'i-s
evia), — Navigium, navigo sont des
iposes de ago, — Navita, nauta
vent 6tre regardes comme des
Is empruntes du grec, la formation
TT,;, comme 7:oi7itt[;, vaurrj^, etant
« frequente en grec, mais extr^me-
Jnt rare en latin. De m^me nausea
le mal de mer » est le grec vauT^a,
wta. — Sanscrit ndus « vais-
iu; » grec vau;, vieil irlandais nan,
iavire», vieux haut-allemand nac/io.
navigation, soit. sur la mer,
t sur les fleuves, etait done
inue avant la separation des divers
iples de la race.
interr,, est-ceque?
non-ne, interr, est-ce que... ne
pas? .
sid-ne, interr,, est-ce ainsi que?
hici-ney interr,, est-ce lui qui ?
an-n^, interr., ou bien?
.a particule interrogative ne est au
1 identique avec la negation ne
it il est question a Tarticle suivant.
is rhabitude de placer la negation
is les tours interrogatifs lui a
in6 la valeur d*un mot servant k
sUonner. On dit de m§me en
i^ais : H ne vient pas? Cela ne se
t? C'est ainsi que cette interroga-
1 de Cic6ron {Pis. 1) : Jamne vides,
!ka, jamne sentis, quae sit hominum
tela frontis tuae? peut se traduire
' « Tu nQ vols pas, tu ne comprends
I que tout le monde se plaint de ta
figure trompeuse?)) — Dans si-ci-ne,
hi-d-ne, il ne faut point redoubler le c,
ces mots se decomposant en hi-^e-ne,
si-ce-ne. V. ceten, — Ve final de nv
tombe dans viden\ satin', etc.
ne, nigA, ne; ne... pas, de peur que;
I 1 ne.., quidem, pasm^me;
2 ne-dum (v. dum);
3 ne-quiquam, adv., en vain:
4 ne-quam (v. ce mot) ;
5 ne-ve, d'ou neu, conj,, et ne.
et que... ne;
6 nl-mirum (v. mlrus) ;
7 quid-ni? adv,, pourquoi non?
II ne forme les mots suivants, aux-
quels il donne le sens n6ga-
tif;
nS-que, n^c, conj,, ni, d'aii :
ni^go, as, nier;
'negdtio, onis {f.), negation;
negXto, as, nier obstinement ;
ab-nego, as, refuser; nier;
de-n^go, as, refuser; nier;
per-n^go, as, nier ou refuser
obstinement ;
sub-n^go, as, nier k peu pres ;
neg-otium (v. otium) ;
neg-lego (v. lego);
nec-6pinus (v. opinor);
III n(e) est enclitique dans sl-n, si
au contraire ;
qul-n, que... ne.
La negation s'est successivement
exprimee en latin par ne, nee et non.
N^ est la forme la plus ancienne :
c'est cette forme que nous avons en-
core dans les composes ne-queo, ne-
fas; ne s'est change en ni sous Tin-
fluence de la syllabe suivante, dans
m-si, nX'hil, m-mis; il s'est contracts
dans nemo, pour *ne-homo, nullus
pour *ne'UUus, nunquam pour *neun'
quam, nusquam pour * ne-usquam, De
ne est venu ne-que ou n^-c , qui est la
negation ordinaire au temps de la Loi
des XII Tables : Si intestato moritur,
cui suus heres nee escit, adgnatus
210
NAUCUS,
fi suh-nascor, naitre sous; naitre
aprds ;
7 co-gndtus, a, um, parent;
a-gndtuSy a, um, parent du
c6te paternel ;
pi'o-gndtuSy a, um, ne de ;
II Der. : 1 ndtus, i (m.), fils; ndta,
2 Jidtus, us (m.), seuL a VahL,
naissance ;
3 ndtdlis, w, e, natal;
ndtdlicius, a, um, relatif au
jour de la naissance ;
4 ndtlvus, a, um, naturel;
5 ndtio, onis {(,), tribu, peuplade,
race ;
6 ndtura, a? [f.), nature ;
ndturdlis, is, e, l® de nais-
sance, naturel; 2"* relatif au
monde physique ;
ndturdliter,adv., conform6ment
k la nature, naturellement.
Ce verbe. est de la m^me famille que
gigno (pour * gi-gen-o) : la racine gen a
donne gnd, comme la racine ster (d'ou
ster-no) donne strd au parfait strd-vi
et au supin strd-lum. La caracte-
ristique sco est celle des verbes inchoa-
tifs. Gnd-scp-r veut done dire « je
suis mis au monde ». Le g de gnd-tus,
qui est toujours rest6 dans co-gndtus,
ad-gndtus, pro-gnatus, se pronongait
encore au temps de Plaute et d*Ennius :
plus tard il est tombe, comme au com-
mencement de gnosco, — Natura est
un substantif abstrait comme apertura,
fissura. — Le substantif natus, us, de
la 4^ declinaison, est usit6 seulement
a Tablatif : major natu « Taine ».
V. gigno et remarquez la parents de
gens et de ndtio.
V. nug3e.
naucus, i {m.)
naucum, i (n.)
V
navis, is {f.), vaisseau;
1 ndvdlis, is, e, naval;
ndvdle, is {n.), et ndvdlia, ium
(w.), 1^ chantier de c(
tion pour les navires ; :
3° agres;
2 ndvXgo, as, naviguer;
prx-ndvigOj as, naviguer
ou c6toyer ;
prx-ndvXgdtio, onis [f.)
de c6toyer ;
prmter-ndvXgo, as, c6toye
ndvigium, ii (n.), navire;
ndvtgiolum, i (n.), pet
que;
ndvtgdtio, onis (f.), navig
ndmgdtor, oris (m.), navi
ndvigdhilis, is, c, navigab
in-ndvigdbXlis, is, e, no
gable ;
3 ndmciila, a? (f.), nacelle;
ndmculdtor, oris (m,), ar
ndvicUldria res, commerc
time ;
naumlor, dris (p. *na^
aller en barque ;
4 ndvi-ger, -gera, -garum, qi
les navires ;
5 nau-frdgus, a, um, i° qi
les navires ; 2° naufrag(
naufrdgium, ii (n,), naufr;
6 mots empruntes au grec :
navita, ae (m.), d'ou naiita,
matelot; nautivus, a,
matelot;
nausea, a? (f.), mal de me
see;
nauseola, w (f.), l^gere
nauseo,as, avoir le mal (
vomir; aufig., 6tre d
nausedbundus , a, un
6prouve de^ nausees :
nausedtor, oris (m.), c
mal de mer ;
nauseosus, a, um, qui
des naus6es;
naucleiuLS, i (m.) = va
patron de navire, armat
nauclencus et nauclci
um, relatif au patrc
navire :
NE.
211
iaulum, i (n.) = vauXov, fret
d'un navire ;
launnXchia, a? (f,) = vau{xay/a,
representation d'un combat na-
val; lieu ou SB donne cette
representation ;
Argo-nautx, arum (w.), Argo-
nautes = grec 'ApyovauTat.
; mot primitif 6tait ndus; mais le
, ne souffrant pas de radicaux ter-
js par une diphthongue, I'a fait
er dans la declinaison en i snav-i-s
-Ti.s). — Navigium, navigo sont des
poses de ago. — Navita, nauta
ent dtre regardes comme des
s empruntes du grec, la formation
nr,;, comme ttoitjttJ;, vauTrj;, etant
frequente en grec, mais extr^me-
it rare en latin. De m^me nausea 1
mal de mer » est le grec vaut^a,
ri'a. — Sanscrit ndus « vais-
1 ; » grec vau;, vieil irlandais naUf
ivire », vieux haut-allemand nacho,
navigation, soit. sur la mer,
sur les fleuves, etait done
lue avant la separation des divers
Dies de la race.
interr, , est-ce que ?
non-ne, interr, est-ce que... ne
pas? .
sici'Uey interr,, est-ce ainsi que?
hici-n^, interr,, est-ce lui qui ?
an-ne, interr,, ou bien?
a particule interrogative ne est au
I identique avec la negation ne
t il est question a Tarticle suivant.
s rhabitude de placer la negation
s les tours interrogatifs lui a
ne la valeur d*un mot servant k
stionner. On dit de m§me en
igais : // ne vient pas? Cela ne se
i? C'est ainsi que cette interroga-
1 de Ciceron {Pis, 1) : Jamne vides,
lua, jamne sentis, quae sit hominum
%rela frontis tuae? pent se traduire
r « Tu ne vois pas, tu ne comprends
s que tout le monde se plaint de ta
figure trompeuse?)) — Dans si-ci-ne,
hi-d-ne, il ne faut point redoubler le c,
ces mots se d6composant en hi-ce-ne,
si-ce-ne, V. ceten, — Ue final de Jir
tombe dans viden', satin', etc.
ne, n^g.% ne; ne... pas, de peur que;
I 1 ne.., quXdem, pasmdme;
2 ne-dum (v. dum);
3 ne-quiquam, adv., en vain j
4 ne-quam (v. ce mot) ;
5 ne-ve, d'ou neu, conj,, et ne.
et que... ne;
6 ni-miriim (v. mlrus) ;
7 quid-nl? adv,, pourquoi non?
II ne forme les mots suivants, aux-
quels il donne le sens n6ga-
tif;
n^-que, n^c, conj,, ni, d'au :
nego, as, nier;
'negdtio, onis {f.), negation;
negXto, as, nier obstin6ment ;
ab-nego, as, refuser; nier;
de-nSgo, as, refuser; nier;
per-nSgo, as, nier ou refuser
obstinement ;
sub-nego, as, nier k peu pr^s ;
neg-otium (v. otium) ;
neg-lego (v. lego)\
n(^c-6pinus (v. opinor);
III n(^) est enclitique dans si-n, si
au contraire;
qul-n, que... ne.
La negation s'est successivement
exprim^e en latin par ne, nee et non.
N^ est la forme la plus ancienne :
c'est cette forme que nous avons en-
core dans les composes ne-queo, ne-
fas; ne s'est change en m sous Tin-
fluence de la syllabe suivante, dans
ni-si, ni-hil, ni-mis; il s'est contracts
dans nemo, pour *ne'homo, nullus
pour *ne-uUiis, nunquam pour ^neun-
quam, nusquam pour * ne-usquam. De
ne est venu ne-que ou nS-c , qui est la
negation ordinaire au temps de la Loi
des XII Tables : Si intestato moritur,
cui suus heres nee escit, adgnatus
212
NEBULA.
proximus familiam habeto. Si adgna-
tus nee escUy gentiles familiam habento,
De in^me dans les vieilles formules de
rituel citees par Gaton, De R, JR. 14i , 4.
Mars patei\ si quid tibi illisce suove-
taurilibus neque satisfactum est. Get
emploi de nee s'est continue jusqu'au
temps d'Auguste. Tite-Live, i, 25 :
Prius quam alter- y qui nee procul
aberaty eonsequi posset, G'est cette
negation qui est restee en composi-
tion dans neg-otiumy neg-lego, nec-
opinus y ainsi que dans le verbe
negate (cf. I'allemand ver-nein-en
a nier »). Enfm, en troisitoe lieu,
vient la negation ncenumy qui s'abr^ge
en ncEnii et non, Lucilius (cite par
Nonius, p. 143) : Sed tamen hoc dicas
quid sity si nosnu molestum est, Lu-
cr^ce (iv, 710) : Nosnu queunt rabidi
contra constare leones. Nosnum est un
compost de ne et de oinom, unum.
Nous avons ici un exemple d'un fait
qui s'est continue dans les langues
neo-latines : la negation s'appuyant
sur un mot positif, comme en frangais
je n'avance paSy je ne sais point, je
n^airien, Laseconde svUabe de nosniim
a ete d'abord mutilee, puis supprim6e :
cf. ni-hilum devenu ni-hiL — La con-
jonction ne est pour nei. On la trouve
aussi sous la forme ni. Senatus-con-
sulte des Bacchanales ; Nei quis eorum
Bacanal habuise velet. Table de Bantia :
Ni quis sinito neive eum censor in se-
natum legito. Gette particule ne ou ni
se trouve en composition dans ne-ve,
ne - quiquam , ne-dum , nl - mirum
(v. mirus)y quid-ni. La locution
quidni hoc flat equivaut a quid impe-
dit ne hoc fiat, — La particule nega-
tive en Sanscrit est nay en gothique
ni. On trouve en grec un prefixe
n6gatif vtj dans vrj-xspoTJ; « qui ne
porte pas de profit)), vr)-(a)v£|xi'T) « si-
lence des vents », etc.
nebula, » (/".), nuage, nuee;
1 nebUldsuSy a, um, nei
obscur ;
2 nebiilo, onis (m.), vaurien.
Nebula est de m^me origii
nubes et nimbus, — Le derive
voulait dire d'abord «brouillc
Peut-6tre faut-il rapporter ega
ici le nom du dieu Nep-tunus (c
tunuSy For-ticna) , le dieu des n
puis de r616ment humide. — S
nabhas (neutre) « nuage ». Grec
vscpsXr). Allemand iVe6e/ <( broui]
necesse, indecLy necessaire;
1 n^cessitaSy Citis (f,), necess
2 n^cessdriuSy ay wm, necei
subst, (m.), parent;
nScessdrie et necessdnO,
necessairement;
3 necessUiidOy -dmis (/".), 1°
sit6; 2° parente, intimit<
II est probable que ces mot
formes de la negation ne et du
cedere, Mais le mode de format
necesse est obs'cur. — Heres n
rius etait Theritier qui ne pouvi
refuser les charges d'un heritag
exemple le fils ou la fiUe. De la '.
de parent et parente qu'ont p
mots necessarius et necessitudo.
nectar, aris (n.), nectar ;
nectdreuSy a, um, de nectar.
Mot emprunte : grec vs'xTap.
necto, is, neomi et nexiy nexurr^
terCy lier, nouer;
I Gomp. : 1 ad-necto ou aw-
attacher a , joindre a ;
annexuSy Us (m.), annexi
2 circum-nectOy envelop pei
tourer ;
con-nectOy lier avec ;
connexuSy us {m.) ) .. .
o
connexumy i {n.) ; , .
€onnexiOy6nis{f,) )
4 in-nectOy lier dans, enlai
5 inter-nectOy entrelacer;
6 pro-nectOy prolonger une t
NERVUS.
213
7 sub-necto, 1° attacher par-des-
sous ; 2° ajouter ;
II D6r. i nexus y us (m.) j ,.
nexum, i (n.) • I ^^^'^
2 nexilis, is, e, qu*on peut enla-
cer, souple;
3 nexo, as, enlacer; nexor, dris,
s'enlacer, s'unir.
( Dans nec-t-o (cf. flec-t-o, pec-t-Oj
meC't-o) le t appartient a la conjugai-
lon comme dans tu--t-w. — Les nexi,
dans Tancien droit remain, §laient
les debiteurs que leur dette mettait
temporairement au pouvoir d'autrui :
Ds devaient au creancier leur travail,
iaais ils n'etaient pas necessairement
jour cela prives de Teur liberty. Le
not nexum ou nexus qui represente
tet etat a done un sens figure comme
fcfrangais obligation,
■Anus, -moris (n.), bois, for^t;
f i nemlirosus, a, um, couvert de
bois ;
2 nemdrfilis, is, e f de bois, de
nemorensiSy is, e \ for6t;
3 composes en nemdri- :
nem6rX-cultnx , -icis, adj. f,,
qui babite les bois ;
nvmorX-vaguSy «, urn, qui erre
dans les bois.
Hesychius : v^jjlo;* auvBsvBpo; tot:©;
enia, » (/*.), chant funebre; chant
plaintif ; chant magique.
Sur Torthographe nxnia, v. scena.
-Ces chants funebres etaient souvent
[)nG6s a. des pleureuses i gages, ce
ui les fit tomber en discredit. De la
? sens de « somette, paroles ere uses »
[ue le mot avait pris au temps d*Ho-
ace. — Nenia parait 6tre un terme
niprunt6. Pollux, iv, 79. NT)v/aTov,
aeo, ncs, nevi, netum, nere, filer;
lisser, tresser;
t per-neoy filer jusqu*au bout;
2 re-neo, filer de nouveau.
Grec vita, Wflai « filer*.
nepos, dtis (m.), i ° petit-fils ; 2° neveu ;
IComp. : i ab-neposy ^ ^,,-,^,,,
^^'^ ^^'^ petit-fils-
2 pr6-ndp0Sy dtis {m,) y '
II Der. : 1 neptis, is [(,), 1° petite-
fille; 2° niece;
ab-neptiSyis{f.) ) arri^re-petite-
pr6-neptiSyis(f.)\ fille;
2 nepotuluSy i (w.), arc/i., petit-
fils ;
3' nepotovy Ciris, vivre en heritier,
en prodigue ;
nepotntuSy us (m.), prodigality;
nepotcViSy is, e, de prodigue.
Le sens de « petit-fils » a precede
celui de « neveu ». — Cf. le change-
ment survenu dans le sens du mot
avunculus. — Dans neptisVO de nepot-
manque, comme To de genitor-em
dans genitr-ix. — Sanscrit napdty
naptar ((descendant, petit-fils », femi-
nin naptL Allemand Neffe « neveu ».
Le m^me terme se cache aussi dans
le grec a-vs^J^id; « cousin » ( pour
a-vsTTcio's).
ne-quam (cp. ne-quior; sup.ne-guiss?-
mus)y ind^cLy vaurien;
1 nequUiay ae (/".) et neqmtieSy iei
{f.)y mechancete;
2 nequXteVyadv.y l^maUde travers;
2° mechamment.
Nequam signifie (( un homme de
rien)). De la il a passe au sens de
((mechant, scelerat)). II se compose
de ml et de quam : c'etait k Tofigine
un adverbe. On a de mtoe per-quam,
prae-quaniy pro-quam, Mais ce que
nequam a en propre, c'est qu'il a
donne un comparatif nequioPy un su-
perlatif nequissimuSy et des derives
comme nequitia el nequiter.
nervus, i (m.), 1° nerf; 2° corde d'in-
strument de musique ; 3° lien ;
1 nervosuSy ay urn, nerveux;
214
NEX.
nervose, adv. , avec vigueur ;
nervositaSy Citis (/".), solidit6
(d'un fil) ;
2 e-nerviSf is, e, sans nerfs ;
enervo, as, 6nerver, au pr. et au
fig-;
3 nervulus, i (m.), au plur,^ nerf,
vigueur du style.
Grec vsjpov «nerf)) pour *v^pfov.
nez, necis (/*.), mort violente ;
{ neco, as, tuer;
e-n^co, as, faire mourir ;
inter-neco, as, faire perir ;
inter-nedo, onis {(,), massacre;
inter-nMvus, a, urn, meurtrier;
2 semi-nex, -necis {m, f.), a moitie
tu§ ; k demi mort ;
3 de-nScLilis ou d€-nicdlis, is, e,
mort u aire ;
4 per-mcies, iei {/*.), perte, ruine;
pemiciosus, a, um ) pernicieux,
pemiciCdis, is, e i funeste.
A c6t6 de necatus il y a un participe
nectus, qui s'est conserve dans le
compost enectus «tue de fatigue,
epuis6». — Dans les derniers temps
de la langue latine necare se disait
surtout de la mort par noyade : necta
naufragio, dans une inscription chr6-
tienne (Leblant, i, p. 15). Greg, de
Tours : Alias enecat, alias incendio
trahit (vi, 35). — Sanscrit : nac
((mourir, disparaitre », d'ou naccimi
i(je meurs)), ndcajCimi ((je fais mou-
rir ». Grec : v^xu; wcadavrew, vixuta
« sacrifice aux morts », vsxpo'; <( mort ».
nico, is, ere, arch,, cligner des yeux;
1 nidus, MS (m,), clignement d'yeux;
2 nido, as et nictor, ciris, cligner
des yeux ;
nictntio, onis (f,), clignement
d'yeux ;
3 con-niveo, es, -nixi, i^ cligner
des yeux; 2<> se fermer, .en
pari, des yeux.
Dans conniveo la gutturale c ou g^
est tomb6e devant le v : v. struo. Dans
Tancienne langue, il y avait un
conniv^re de la 3® conjugaison.
nidor, oris (w.), odeur de brule,
nidus, i (m.), nid;
1 nldUlus, i (m.), petit nid ;
nidixlor, dris, 1® faire sor
2° abriter;
2 niddmentum, i (n.), mat
pour un nid;
3 nidi-ficus, a, um, qui fait
ou des nids ;
mdiftco, as, faire son nid ;
mdXfidum, ii [n.), nid.
niger, nigra, nigrum, noir;
I Comp. : i per-niger, tres n
2 sub-niger, noiratre;
II D6r. : 1 ntgro, as, 1° etre
2<* rendre noir;
de-nigro, as, noircir;
inter-nigrans, -antis, m
intervalles ;
2 nigresco, is, devenir noii
3 ntgnco, as, 6tre noir^tre
4 nigror , oris (m.)
nlgrXtia , ae [f.)
-ies, iei [f.)
ntgredo,-dinis{f.)
5 mgellus, a, um, noiratre
nimbus, i (m.), nuee d'orage ; i
\ nimbosus, a, um, orageu>
vieux ;
2 nimbi-fer, -fera, -ferurr
apporte la pluie.
Nimbus est pour une ancienne
*nembus : le radical ne diffe
par la nasale de celui de neb-\
ce mot.
nimis, adv,, trop;
I Comp. : prae-nimis, adv,
k fait a Texces ;
II Der. : nmius, a, um, exce
nimium, adv,, trop;
per-mmium, adv,, he
trop ;
nXmio, adv, \ ^
nmX-6pere, adv. \
noil
NITOR.
215
ntmietas, a Us (/*.), exces.
Imis voulait dire d'abord «beau-
), fort)). Plaut. Amph. i, i, 63.
ones nimis pulcris armis praeditae,
it ainsi qu'en frangais irop voulail
a Torigine « abondamment, beau-
p » (cf. troupe). — Nimis renferme
legation ne el un comparatif *miSf
ir *meios, parent du grec {xe^wv,
>v. — Nimis, una fois que son
jine fut oubliee, a donne un derive
MMS, dont Tadverbe nimium est
cusatif neutre.
• Kf
go, IS, ninxi, mngerey neiger;
nix, nXvis [f.], neige;
niceus, a, um, de neige; blanc
comme la neige ;
mvosiis, a, um, charge de
neige ;
mvi'dis, is, e, de neige; blanc
ou froid comme la neige ;
Tuvurius, a, um, relatif k la
neige ;
nlvdtus, a, um, rafraichi dans
la neige;
2 ningor, oris (m.), abondance de
neige.
Le genitif mvis est pour *nigvis :
g a disparu devant le v comme
IS levis *leguis (v. ce mot). En
jien latin, il existait un substantif
guis a neige ». Lucrece, vi, 736.
tas descendere ningues, — A c6te
ningit on a ninguit. — Tons ces
ts commenQaient primitivement par
s. Gothique : snaivs « neige »,
^laissnow;, allemandSc/inee. Lithua-
n snigti « neige ». Ancien irlan-
s snechta « neige ». Le grec a
•du Vs initial, comme le latin, et
change en outre la gutturale en
•iale : vi^si « il neige », vi9a; « flocon
neige ». Hesychius : v(6a' y^io'va xai
ivTjV. On a cru voir dans Thistoire de
obe la neige personnifiee qui voit
Qdre ses enfants sous les rayons du
leil.
nitedula, a (f,) )
\ mulot ;
nltela^ m [f.) )
nitelinus, a, um, de mulot.
niteo, 68, briller;
I Gomp. : 1 e-ruteo, paraitre avec
6clat;
2 inter-nUeo, briller k travers ou
par intervalles;
3 prae-nXteo, 6tre plus brill ant ou
tres brillant;
II D§r. : i Jiitesco, is, devenir bril-
lant ;
e-nltesco, is, commencer k bril-
ler;
2 nttor, oris (m.), eclat;
3 mtidus, a, um, brillant; net;
riitXde, adv,, avec §clat;
nitido, as, rendre brillant ; riet-
toyer ;
4 nite-fiicio, is, rendre brillant.
nitor, ens, nlsus ou nixus sum, niti,
1® s'appuyer fortement sur ;
2'> faire effort ;
I Comp. : 1 ad-nitor ou an-nltor,
s'appuyer vers; faire effort vers;
2 con-nitor, faire tons ses efforts;
3 e-nltor, 1" sortir ou s'elever
avec effort ; s'efforcer ; 2® en-
fanter ;
mixe, adv,, avec effort;
enixus. Us (m.), enfantement;
4 in-nitor, s'appuyer sur;
5 ob-nltor, faire effort contre, re-
sister;
obnixe, adv., en resistant avec
force; avec effort;
6 r^-nitor, faire effort contre ; re-
sister avec effort;
7 suh-nixus, a, um, appuy6 sur;
qui se repose sur ;
II Der. : nisus. Us (m.), effort.
Niti signifiait probablement a I'ori-
giue «s'agenouiller)). — Le participe
nixus montre que, avant le t, il y avait
anciennement une gutturale : *nic-tor.
G'est un de ces verbes en to, comme
208
MUSA.
pas seulement Toeuvre des savants,
mais que tout le monde y coUabore,
hommes, femmes, enfants. Ceux qui
- avaient vu une fois courir sous la
peau la souris ou le rat en ont retenu
le nom, en sorte que la langue a
gard6 dans ces mots le souvenir d'unc
amusette populaire. M^m, Soc, Ling.
V p. 158, V. aussi lacertus.
musa, 8B (/*.), muse ;
i museuSf a, wm, des muses ;
museum, i (n.) mus6e ; biblio-
th^que ; cabinet d'etude ;
2 musiciis, a, urn, 1° des muses;
2** de la musique ;
musXca, a? et musXce, es {f.), mu-
sique ;
milsicus, i{m.)y musicien.
Mots emprunt6s ; grec (xouaa, [xou-
aetov, [xouatxo;, (jLO*jatxr[.
musca, SB (/".), mouche ;
muscdriuSy «, urn, qui concerne les
mouches ; muscdrium, H (n.),
chasse-mouches .
Cf. le grec [xuia.
muscus, i (m.), mousse ;
miiscosus, a, urn, convert de mousse.
musso, as, parler bas ; murmurer ;
chuchoter ;
mussitOj as, parler tout bas ; se
taire.
mustela, m (/*.), *** belette ; 2° 1am-
proie ;
mustelinus, a, um, de belette.
mustum, i (n.), vin nouveau, vin doux,
mo (it ;
musteus, a, um, doux comn
nouveau ; frais, nouveau
mustulentus, a, um, abon
vin doux.
mutilus, a, um, mutile, tronqi
mutilo, as, mutiler, tronque
mutus, a, um, muet ;
im-mutesco, is I -,
, _, .1 devenir m
ob-mulesco, is i
myrica, » (f.) / ^^^^^^
myrice, es (f.)) ^
Mot emprunte : grec [VJpUr^.
myrrha, sb (/*.), myrrhe, resi
rante ;
i myrrheus, a, um, i ® jaun
la myrrhe; 2** parfi
myrrhe ;
2 myrrhinus, a, um, de ray
Mot emprunt6 : grec fjiuppa.
myrtus, i et us (f.), myrte,
seau ;
1 myrtum, i (n.), baie de m
2 myrteus, a, um, \ ° fait de
2*» orne de myrte ; 3° p
myrtes ;
3 myrtetum, i (n.), lieu pi
myrtes.
Mots empruntes : [xupio;, p
mysterium, ii (n.), d'ord, ai
i° c6remonie religieuse s
2** myst^re, secret, enigm
mystes, ae (m.j, initio aux m
mysticus, a, um, relatif ai
teres.
Mots emprunt§s : [xuai/fpiov,
{XU5TIX05.
N
nsB ou ne, partkule d'affirmation, oui ;
certes.
Grec vai, vt[.
nsBvus, i (m.), tache sur la pej
nxviilus, i (jn.), petit sign
peau.
NASCOR.
209
ij\, car, en effet;
-que, conj.y et en effet ;
m, conj., car;
airrif conj., et en effet ;
n-verOy conj,, ^mais en effet ;
Orumenimvero, conj,, mais en
effet, certes ;
i'2}e, adv„ c'est-a-dire, sans
oute; ainsi done,
est souvent employ^ dans le
familier comme particule in-
Live : Plant. Aul, i, 1 , 3. Nam
f nunc caussa extmsisti ex
? lb, II, 1, 17. TjM ea est nam
9 — Nous la trouvons jointe
enclitique a des pronoms in-
tifs : quUnam, undenam, quan-
— II ne faudrait pas expliquer
)mme etant pour et-nim. II est
n ancien * ennim : la premiere
s'est abregee, comme cela ar-
uvent; cf. quidem pour * quid-
a meme conjonction se retrouve
brien sous la forme ennom,
en osque sous la forme inim,
3 est tres variable : ainsi I'os-
im signifie simplement « et ».
a quelquefois le sens de la
1 frangaise : « Eh bienl », et
a la t^te de la phrase. Tite-
XIII, 45. Romam vos expugna-
si quis duceret, fortes lingua,
tis. Enim minor est res. Hie ex-
)im virtutemque volo. — La se-
)artie de nem-pe est la m6me
Qs quip^e {^out * quid-pe). —
es mots sont d'origine prono-
ce qui explique la facilite
quelle ils passent d'un sens a
-e. lis servent k attirer Tatten-
r ce qui suit. Cf. en frangais :
le, est-ce que, — Nam est avec
ins le mtoe rapport que tam
m, quam avec quom,
zoT, eris, nactus sum, nancisd,
air, prendre, rencontrer.
i (m.), nain.
OTS LATINS. — CoUrS SUf.
Mot emprunt6 : grec vSvo;.
napus, i (m.), navet.
narcissus, i (m.), narcisse, fleur ;
narcissmus, a, um, de narcisse.
Mot emprunt6 : grec vapxiaao;.
nardus, KA) et nardum,i (n.), !<> nard,
arbrisseau ; 2° huile on essence
de nard ;
i nardinus, a, um, de nard;
nardinum, i (n,), i*> essence de
nard ; 2*> vin parfume de nard ;
2 nardX-fer, -fera, -ferum, qui pro-
duit le nard.
Mot emprunte : grec vapBo;.
naris, is (A), narine ; pi, ndres, ium
(A), nez;
nCisus, i {m,), nez;
ndsutus, a, um, qui a le nez long ou
fin;
ntisute, adv., avec finesse;
NCiso, onis (m,), Nason, propr. a au
nez fort », sum. du po^te Ovide;
NCisica, 36 [m.), Nasica, sum. d'un
Scipion.
Le nez, en Sanscrit, se dit nds (f6-
minin). Le latin a ajoute un i authtoe
{v.levis), ce qui a donije *ndsi'S, et
par le changement ordinaire de s en
r, lorsqu'il est place entre deux
voyelles, ndris. L'emploi du pluriel
indique que ndris signifiait speciale-
ment « narine ». — Quant a ndsus ou
ndsum, 'i\est^o\ir* nds-tus, *nds-tum:
c'est une sorte de collectif. V. M^m.
Soc. Ling. V, 34i. — AUemand : die
Nase, lithuanien nosis (feminin) .
nascor em (prim, gnascor), ndtus sum,
nasd, naitre ;
I Comp. : i e-nascor, naitre de;
s'61ever ;
2 in-nascor, naitre dans ou sur;
Jnndtus, a, um, inne; naturel;
3 inter-nascor, naitre parmi;
4 ob-ndtus, a, um, ne aupr^s de ;
5 re-nascor, renaitre;
\ 14
\
210
NAUCUS.
6 sub-nascor, naitre sous; naitre
aprds ;
7 co-gndtus, a, wm, parent;
a-gndtus, a, wfw, parent du
c6te paternel ;
pi^gndtuSf a, um, ne de ;
II Der. : i ndtuSy i (m.), fils; ndtttf
2 ndtus, us (m.), seuL a Vahl,,
naissance ;
3 ndtdlis, is, e, natal;
ndtdlXcius, a, um, relatif au
jour de la naissance ;
4 ndtwus, a, um, nature!;
5 ndtio, onis (f.), tribu, peuplade,
race ;
6 ndtura, % [f.), nature ;
ndturdlis, is, e, 1° de nais-
sance, naturei; 2" relatif au
monde physique ;
ndtiirdlUer,adv,, conform6ment
k la nature, naturellement.
Ce verba est de la m^me famille que
gigno (pour * gi-gen-o) : la racineg'ew a
donne gnd, comme la racine sier (d'oii
ster-no) donne strd au parfait strd-vi
et au sup in strd-tum. La caracte-
ristique sco est celle des verbes inchoa-
tifs. Gnd-scp-r veut done dire « je
suis mis au monde ». Le g de gnd-tus,
qui est toujours reste dans co-gndtus,
(id-gndtus, pro-gnatus, se pronongait
encore au temps de Plaute et d'Ennius :
plus tard il est tombe, comme au com-
mencement de gnosco, — Natura est
un substantif abstrait comme apertura,
fissura. — Le substantif naius. Us, de
la 4° declinaison, est usit6 seulement
a I'ablatif : major natu « I'aine ».
V. gigno et remarquez la parents de
gens et de ndtio.
V. nugx.
naucus, i (m.)
naucum, i (n.)
navis, is {f.), vaisseau;
i ndvdlis, is, e, naval;
ndvdle, is {n.), et ndvdlia, ium
(n.), 1^ chantier de c(
tion pour les navires ; '.
3° agres;
2 ndvXgo, as, naviguer;
prae-ndvigo, as, naviguer
ou cdtoyer ;
prx-ndvXgdtio, onis (f.)
de c6toyer;
praBter-ndvigo, as, cdtoye
ndvigium, ii (n.), navire ;
ndvigiolum, i {n.), pet
que;
ndvtgdtio, onis (f,), navigi
ndvXgdtor, oris (m.), navi
ndvtgdbilis, is, e, navigab
in-ndvigdbXlis, is, e, no
gable ;
3 ndvXciila, x (f.), nacelle ;
ndvXculdtor, 67ns (m.), an
ndvXculdria res, commerc
time;
nauciilor, dris (p. *nax
aller en barque ;
4 ndvi-g^, -gera, -gerum, qi
les navires ;
5 nau-frdgu$, a, um, 1° qi
les navires ; 2° naufragt
naufrdgium, ii (n,), naufrc
6 mots empruntes au grec :
navita, x {m.), d'ou nauta,
matelot; nauticus, a,
matelot;
nausea, x (f.), mal de me
s6e;
nauseola, x (f.), legerei
nauseo,as, avoir le mal (
vomir; aufig., 6tre d
nausedbundus , a, un
6prouve de^ nausees ;
nausedtor, oris (m.), q
mal de mer ;
nauseosus, a, um, qui
des nausees;
naucleiiis, i (m.) = va
patron de navire, armat
nauclerXcus et nauclei
um, relatif au patrc
navire ;
NK.
211
naulum, i (n.) = vaSXov, fret
d'un navire ;
naumdchia, x (f,) = vaupiayia,
representation d'un combat na-
val; lieu oil se donne cette
representation ;
Argo-nauiae, drum (m.), Argo-
nautes = grec 'ApYovauxai.
Le mot primitif 6tait ndus; mais le
itin, ne souffrant pas de radicaux ter-
dnes par une diphthongue, I'a fait
jserdans la d6clinaison en i :ndV'i-s
r.levis), — Navigium, navigo sont des
ipos6s de ago, — Navita, nauta
)ivent ^tre regardes comme des
)ts emprunt^s du grec, la formation
nr,;, comme tto'.tjttJ;, vauTr]5, etant
i frequente en grec, mais extrfime-
at rare en latin. De m^me nausea
I mal de mer » est le grec vaui'a,
ria. — Sanscrit ndu-s « vais-
; » grec vau;, vieil irlandais nan,
navire », vieux haut-allemand nac/io.
navigation, soit. sur la mer,
F^it sur les fleuves, etait done
lue avant la separation des divers
rpeuples de la race.
*^, interr. , est-ce que ?
i non-ney interr, est-ce que... ne
pas? .
2 sici-ne, interr,, est-ce ainsi que?
hici-nSy interr, y est-ce lui qui ?
3 an-ne, interr, y ou bien?
La particule interrogative ne est au
lond identique avec la negation ne
!^nt il est question a Tarticle suivant.
Hiais rhabitude de placer la negation
dans les tours interrogatifs lui a
^donne la valeur d'un mot servant k
questionner. On dit de m6me en
^frangais : // ne vient pas? Cela ne se
peut? Cast ainsi que cette interroga-
tion de Ciceron {Pis, 1) : Jamne vides,
bellua, jamne sentiSy qux sit hominum
querela frontis tux? peut se traduire
par « Tu ne vois pas, tu ne comprends
pas que tout le monde se plaint de ta
figure trompeuse?)) — Dans si-ci-ne,
hi-ci-ney il ne faut point redoubler le c,
ces mots se decomposant en hi-ce-ne,
si-ce-ne, V. ceten, — Ve final de nr
tombe dans viden\ satin\ etc.
ne, n^gA, ne; ne... pas, de peur que;
I 1 nP... quXdem, pasmdme;
2 ne-dum (v. dum);
3 nfi-quiquam, adv,y en vain;
4 ne-quam (v. ce mot) ;
o ne-vCy d'ou new, conj,, et ne.
et que... ne;
6 ni-mirnm (v. mlrus) ;
7 quid-ni? adv,y pourquoi non?
II ne forme les mots suivants, aux-
quels il donne le sens nega-
tif;
nf^-qucy neCy conj,, ni, d'oii :
negOy as, nier;
'n^gdtiOy onis (/'.), negation;
negUOy as, nier obstin^ment ;
ab-negOy as, refuser; nier;
de-n^gOy as, refuser; nier;
per-nSgOy as, nier ou refuser
obstinement ;
sub-n^go, as, nier h peu pres ;
neg-otium (v. otium)',
neg-lego (v. lego);
nec-opinus (v. opinor);
III n{e) est enclitique dans si-n, si
au contraire;
qui-n, que... ne.
La negation s'est successivement
exprimee en latin par ne, mc et non,
Ne est la forme la plus ancienne :
c'est cette forme que nous avons en-
core dans les composes ne-queo, ne-
fas; ne s'est change en m sous Tin-
fluence de la syllabe suivante, dans
nisi, ni-hily m-mis; il s'est contracte
dans nemo, pour *ne-homo, nullus
pour *ne-ulliis, nunquam pour *neun-
quam, nusquam pour * ne-usquam, De
ne est venu ne-que ou n^-c , qui est la
negation ordinaire au temps de la Loi
des XII Tables : Si intestato moritur,
cui suus heres nee escit, adgnatus
212
NEBULA.
proximus familiam habeto. Si adgna-
tus nee ^scit, gentiles familiam habento,
De mfime dans les vieilles formules de
rituel citees par Caton, De R, il. 441 , 4.
Mars pater, si quid tibi illisce suove-
taurilibus neque satis factum est. Get
emploi de nee s'est continue jusqu'au
temps d'Auguste. Tite-Live, i, 25 :
Pnus quam alter-, qui nee procul
aberat, consequi posset, C*est cette
negation qui est restee en composi-
tion dans neg-otium, neg-lego, nec-
opinus , ainsi que . dans le verbe
negate (cf. Tallemand ver-nein-en
« nier »). Enfin, en troisitoe lieu,
vient la negation noenum, qui s'abr^ge
en nosnic et non. Lucilius (cite par
Nonius, p. 143) : Sed tamen hoc dicas
quid sit, si ncRnu molestum est, Lu-
cr^ce (iv, 710) : Ncenu queunt rabidi
contra constare leones. Noenum est un
compose de ne et de oinom, unum.
Nous avons ici un exemple d'un fait
qui s'est continue dans les langues
neo-latines : la negation s'appuyant
sur un mot positif, comme en frangais
je n'avance pas, je ne sais point, je
n'airien. Laseconde svllabe de noenum
a ete d'abord mutilee, puis supprim6e :
cf. ni-hilum devenu ni-hil. — La con-
jonction ne est pour nei. On la trouve
aussi sous la forme nl. Senatus-con-
sulte des Bacchanales ; Nei quis eorum
Bacanal habuise velet. Table de Bantia :
Ni quis sinito neive eum censor in se-
natum legito. Cette particule 7ie ou ni
se trouve en composition dans ne-ve,
ne - quiquam , ne-dum , nl - mirum
(v. mirus), quid-ni. La locution
quidni hoc fiat equivaut a quid impe-
dit ne hoc fiat, — La particule nega-
tive en Sanscrit est na, en gothique
ni. On trouve en grec un prefixe
n^gatif vr] dans v7]-x£por(5 « qui ne
porte pas de profit)), vr)-(a)v£|jL/T) « si-
lence des vents », etc.
nebula, S8 {f,), nuage, nuee;
1 nebUlosus, a, urn, ne
obscur ;
2 nebiilo, onis (m.), vaurien
Nebula est de m6me origi
nubes et nimbus, — Le derive
voulait dire d'abord «brouilI(
Peut-^tre faut-il rapporter egi
ici le nom du dieu Nep-tunus [c
ticnus, For-tuna) , le dieu des r
puis de I'eltoent humide. — S
nabhas (neutre) « nuage ». Gre<
vs^Arj. AUemand iVefte/ (( broui
necesse, ind6cl,, necessaire;
1 necessUas, Citis (f,), necess
2 ndcessdrius, a, um, nece
subst. (m.), parent;
necessdrie et necesstlrio,
necessairement ;
3 n^cessitudo, -dinis (f.), 1°
site; 2° parente, intimit
II est probable que ces moi
formes de la negation ne et du
cedere, Mais le mode de format
necesse est obs'cur. — Heres n
rius etait I'heritier qui ne pouv
refuser les charges d'un herita^
exemple le fils ou la fiUe. De la
de parent et parente qu'ont p
mots necessarius et necessitudo.
nectar, aris (n.), nectar ;
nectdreus, a, um, de nectar.
Mot emprunte : grec vr/rap.
necto, is, nexui et nexi, nexun
tere, lier, nouer;
I Comp. : 1 ad-necto ou an
attacher a , joindj-e a ;
annexus. Us {m,), annexi
2 circum-necto, enveloppei
tourer ;
3 con-necto, lier avec ;
connexus, its (m.) ) ,. .
• / \ ( liaise
connexum, i (n,) } , .
... \«\ cham€
connexxo,onis{f,) i
4 in-necto, lier dans, enla*
5 inter-necto, entrelacer;
6 pro-necto, prolonger une t
NERVUS.
213
7 sub-necto, 1° attacher par-des-
sous ; 2° ajouter ;
II Der. i nexuSy us (m.) j ..
nexum, i (n.) - i ^^'^*»
2 nexXliSy is, e, qu'on peut enla-
cer, souple;
3 nexOy as, enlacer; nexor, Ciris,
s'enlacer, s'unir.
Dans nec-t-o (cf. flec-t-o, pec-t-o,
fleC't-o) le t appartient a la conjugai-
«on comme dans Tu--T-ca. — Les nexi,
dans Tancien droit romain, 6laient
les debiteurs que leur dette mettait
[temporairement au pouvoir d'autrui :
ils devaient au creancier leur travail,
mais ils n'6taient pas necessairement
^ur cela prives de feur liberty. Le
Bwl nexum on nexus qui repr^sente
eel etat a done un sens figure comme
lefranQais obligation,
iftnus, -moris (n.), bois, forSt;
1 nemtirdsvs, a, urn, convert de
bois ;
2 n^mdrCdis, is, e ( de bois, de
f nemorensiSy is, e \ for^t;
3 composes en nemdri- :
nem6ri'Cultrix f -icis, adj. f.,
qui habite les bois ;
nvrnfyiH-vaguSf a, urn, qui erre
dans les bois.
Hesychius : v^fxo;* auvBsvBpo; toVo;
tenia, ae (/'.), chant fun^bre; chant
plaintif ; chant magique.
Sur Torthographe nxnia, v. scena, \
-Ces chants fun^bres 6taient sou vent \
onfi^s a des pleureuses h gages, ce -
[ui les fit tomber en discredit. De la ■
e sens de « somette, paroles creuses » ;
jue le mot avait pris au temps d'Ho- i
race. — Nenia parait 6tre un terme
anprunt6. Pollux, iv, 79. NTjv^axov,
wo, ncs, nevi, netum, nere, filer;
tisser, tresser;
1 V^-nco, filer jusqu'au bout; j
2 r^-neo, filer de nouveau.
Grec vaw, vrfOca « filer ».
nepos, Otis (w.), \ ° petit-fils ; 2° neveu ;
IComp. : i ab-ncposy . ^^^j,^^_
^^'^ ^^'^ petit-fils-
2 pr6-nepoSj otis (w.) y '
II Der. : 1 neptis, is (f.), 1° petite-
fiUe; 2° niece;
ab-neptiSyis{f,) ) arri^re-petite-
pr6-neptiSyis [f.) \ fille ;
2 nepotulus, i (m.), arch., petit-
fils ;
3' nepotor, nriSy vivre en heritier,
en prodigue ;
nepotdtuSy lis (m.), prodigality ;
nepotnliSy ts, e, de prodigue.
Le sens de « petit-fils » a precede
celui de « neveu ». — Cf. le change-
ment survenu dans le sens du mot
avunculus, — Dans neptisVo de nepot-
manque, comme Vo de genitor-em
dans genitr-ix. — Sanscrit napdly
naptar ((descendant, petit-fils », femi-
nin naptl, Allemand Neffe « neveu ».
Le meme terme se cache aussi dans
le grec a-v£<j*'.(>; (( cousin » (pour
a-v£7m()5).
ne-quam (cp. ne-quior; sup.ne-gfuwsj'-
mus)y ind^cL, vaurien;
1 nequUia, x [f.) et ncqmtieSy ioi
[f,), mechancete;
2 neqmteryadv.y l°mal,detravers;
2° mechamment.
Nequam signifie (( un homme de
rienw. De la il a passe au sens de
((mechant, scelerat)). II se compose
de ne et de quam : c'etait a f origine
un adverbe. On a de m^me per-quaniy
prx-quaniy pro-quam. Mais ce que
nequam a en propre, c'est qu'il a
donne un comparatif nequior, un su-
perlatif nequissimus, et des derives
comme nequitia et nequiter.
nervus, i (w.), 4° nerf; 2° corde d'in-
strument de musique ; 3° lien ;
\ nervosuSy ay um, nerveux;
214
NEX.
nervosBy adv^y avecvigueur;
nervositas, Citis (f.), solidity
(d^un fil) ;
2 e-nervis, iSy e, sans nerfs ;
enervOf as, 6nerver, au pr, et au
3 nervulus, i (w.), au plur,, nerf,
vigueur du style.
Grec vsupov wnerfw pour *v^pfov.
nex, necis {f.), mort violente ;
\ mm, as, tuer;
e-neco, as, faire mourir ;
inter-n^co, as, faire perir ;
inter-necio, onis {f,), massacre;
inter-n^civus, a, um, meurtrier;
2 semi-nex, -necis {m, f.), a moitie
tu6; k demi mort;
3 de-n^calis ou dS-nXcdlis, is, e,
mortuaire;
4 per-nicies, iei [f,], perte, ruine;
pemiciosus, a, urn j pernicieux,
pemtciCdis, is, e ) funeste.
A c6t6 de necatus il y a un participe
nectus, qui s'est conserve dans le
compost enectus «tu6 de fatigue,
epuis6 ». — Dans les derniers temps
de la langue latine necare se disait
surtout de la mort par noyade : necta
naufragio, dans une inscription chr6-
tienne (Leblant, i, p. 15). Greg, de
Tours : Alias enecat, alias incendio
trahit (vi, 35). — Sanscrit : nac
((mourir, disparaitrew, d'ou nacdmi
i(je meurs)), ndcajdmi ((je fais mou-
rir ». Grec : v^xu; ucadavrew, v^xuia
(( sacrifice aux morts », vzi^poi a mort ».
nico, is, ere, arch,, cligner des yeux;
1 nidus, lis (m.), clignement d'yeux;
2 nicto, as et nictor, dins, cligner
des yeux ;
nictdtio, onis (f,), clignement
d'yeux ;
3 con-niveo, es, -nixi, 1° cligner
des yeux; 2° se fermer, en
pari, des yeux.
Dans conniveo la gutturale c ou g
est tomb6e devant le v : v. struo, Dans
Tancienne langue, il y avait un
connivere de la 3® conjugaison.
nidor, oris (m.), odeur de briile.
nidus, i (m.), nid ;
1 nldiilus, i (m.), petit nid ;
nidiilor, dris, 1® faire son
2° abriter;
2 niddmentum, i (n.), mat(
pour un nid;
3 nidi-ficus, a, um, qui fait i
ou des nids;
mdiftco, as, faire son nid ;
nidificium, ii (n.), nid.
niger, nigra, nigrum, noir;
I Comp. : 1 per-niger, tres n^
2 sub-mger, noir^tre ;
II D6r. : 1 ntgro, as, i® ^tre
2** rendre noir;
de-ntgro, as, noircir;
inter-nigrans, -antis, nc
intervalles ;
2 ntgresco, is, devenir noii
3 nigrico, as, ^tre noir^tre
4 ntgror , oris (tw.)
ntgrttia , as (f,)
-ies, iei [f.)
nigredo,-dinis{f,)
5 mgellus, a, um, noiratre
nimbus, i (m.), nuee d'orage ; f
1 nimbosus, a, um, orageux
vieux ;
2 nimbt-fer, -fera, -ferum
apporte la pluie.
Nimbus est pour une ancienne
*nembus : le radical ne differ
par la nasale de celui de neb-t
ce mot.
nimis, adv., trop;
I Comp. : prae-mmis, adv.
k fait a I'exces ;
II Der. : nmius, a, um, exce
nimium, adv., trop;
per-nXmium, adv., be?
trop ;
nXmio, adv. \ ^
nXmi-dpere, adv. \ ^'
noir
NITOR.
213
ntmietaSy iltis (/".), exces.
Nimis voulait dire d'abord « beau-
coup, fort)). Plaut. Amph, i, 1, 63.
Legiojies nimis pulcris armis praeditae,
Cest ainsi qu'en franQais irop voulait
dire a Torigine « abondamment, beau-
up )) (cf. troupe). — Nimis renferme
negation ne et un comparatif *mis,
ur "meios, parent du grec {xe'fDv,
tov. — Nimis, une fois que son
Iterigine fut oubIi6e, a donne un derive
mmius, dont Tadverbe iiimium est
Vaccusatif neutre.
Bingo, is, ninxi, ningere, neiger;
\ nix, nivis (/'.), neige;
juveus, a, urn, de neige; blanc
comme la neige ;
nivosus, a, um, charg6 de
neige ;
mvdlis, is, e, de neige; blanc
ou froid comme la neige ;
mvtJrius, a, um, relatif k la
neige ;
nlviitus, a, um, rafraichi dans
la neige ;
2 ningor, oris (m.), abondance de
neige.
Le genitif nivis est pour *nigvis :
fe ^ a disparu devant le v comme
<luis levis *leguis (v. ce mot). En
'Incien latin, il existait un substantif
ninguis « neige ». Lucrece, vi, 736.
Alhas descendere ningues. — A cote
de ningit on a ninguit. — Tous ces
mots commengaient primitivement par
mi 8, Gothique : snaivs « neige »,
anglais snoti?, allemand Sc/inee. Lithua-
nien snigti « neige )). Ancien irlan-
dais snechta « neige)). Le grec a
perdu Vs initial, comme le latin, et
a change en outre la gutturale en
labiale : vi^si « il neige )), vi^a; « flocon
de neige )). Hesychius : vi6a' y^idva xa\
, xprivijv. On a cru voir dans Thistoire de
" Niobe la neige person nifiee qui voit
fondre ses enfants sous les rayons du
soleil.
nitedula, »(/'.))
I mulot ;
nitela; sb (A) )
nitellnus, a, um, de mulot.
niteo, es, briller;
I Comp. : 1 e-nXteo, paraitre avec
6clat ;
2 inter-ntteo, briller h. travers ou
par intervalles;
3 prae-niteo, 6tre plus brillant ou
tres brillant;
II D6r. : \ nitesco, is, devenir bril-
lant ;
e-nitesco, is, commencer h. bril-
ler;
2 nXtor, oris (m.), eclat:
3 nitidus, a, um, brillant; net;
nUide, adv., avec 6clat;
nitXdo, as, rendre brillant ; net-
toyer ;
4 rute-fdcio, is, rendre brillant.
nitor, oris, msus ou niams sum, nlli,
\° s'appuyer fortement sur ;
2*> faire effort ;
I Comp. : 1 ad-nitor ou an-nitor,
s'appuyer vers; faire effort vers;
2 con-nitor, faire tous ses efforts ;
3 e-nitor, i^ sortir ou s'elever
avec effort ; s'efforcer ; 2^ en-
fanter ;
enixc, adv,, avec effort;
enixus, Us {m,), enfantement;
4 in-nitor, s'appuyer sur;
5 ob-nltor, faire effort contre, re-
sister ;
obnixe, adv,, en resistant avec
force; avec effort;
6 re-nitor, faire effort contre ; r6-'
sister avec effort;
7 sub-nixus, a, um, appuy6 sur;
qui se repose sur ;
II Der. : 7iisus, Us (m.), effort.
NUi signifiait probablement a I'ori-
giue «s'agenouiller». — Le participe
7iixus montre que, avant le t, il y avait
anciennement une gutturale : "nic-tor,
C'est un de ces verbes en to, comme
f
216
NITRUM.
neC'iOf flec4o, pee-to^ ou le t appartient
k la conjugaison, et non a la racine.
(Cf. en grec t;5;:-tw, xoti-tw). Festus
(p. 96) nous apprend qu'il y avail, en
outre, un g au commencement du mot :
Gnitus et gniams a genibus prisci di-
xerunt, D'apr^s la forme et d'apres le
sens, on peut soupQonner que gnic-
tor est pour *gnuC'tor, et Ton peut y
voir un d6riv6 de genu : cf. yvwx-?, y^*^?
«^ genoux)). On sent encore I'idee
d'appuyer dans inniti et ohnitu Cf.
aussi Virg. Mn, II, 380. Improvisum
aspris veluti qui sentibus anguem Pi'es-
sit humi nitens, — Les Romains appe-
laient Nixi Di « les dieux accroupis »,
trois statues agenouillees, probable-
meot des cariatides, rapportees par
le consul Acilius k Rome apr^s la de-
faite d'Antiochus, roi de Syrie. Le
peuple, encore peu expert en matiere
de beaux-arts, les avait prises pour
des divinit^s. Lorsque le sens du verbe
nitor eut change, et qu'il signifia « s'ef-
forcer», Texpression nixi JH, reslee
dans la memoire populaire, regut une
autre interpretation. On y vit les dieux
qui president aux efforts de Tenfan-
tement. Festus, p. 474. Nixi di ap-
pellabantur quos putabant prmsidere
parientium nixibus. On peut voir par
1^ comment la tradition populaire
modifie ses interpretations tout en
conservant les anciens mots.
nitrum, i (n.) nitre ;
1 nUrosuSf a, wfw, nitreux ;
2 nUrdria, a? (/".), lieu ou se forme
le nitre ;
3 nitrdtiiSy o, wm, mOle de nitre.
Mot emprunt6 : grec virpov.
no, nas, nCivi, nitre, 1° nager; 2° \o-
guer ;
I Gomp. : 1 ad-no, as, i° nager
vers ou aupr^s ; 2° arriver par
eau ;
2 e-no, as, i° se sauver a la nage ;
2° s'echapper, en general;
3 in-nOi as, 1° nager sur ou
20 voguer sur;
4 re-no, as, revenir k la s
de Feau, surnager ;
o super-nans, nantis, par tic
surnage;
6 trans-no et trd-no, as, i
verser k la nage ; 2° trav
II D6r. : 1 ndto, as, nager;
ab-ndto, s'eloigner ^ la n
ad-ndto, approcher en na^
de-nato, descendre un
d'eau a la nage ;
e-mXto, \° se sauver a la
2° s'echapper;
super-vndto, flolter pai
sus;
in-ndto, nager dans ou sui
ter k la surface ;
pT%.-ndto\ \^ nager de
2° couler aupr^s de ;
sub-ndto, nager (sous Tea
super -ndto, surnager;
trd-ntito, traverser a la na
ndtdiio, Onis [f.) ( •
natatus, us (m.) )
ndtdbulum, i [n,), endrc
Ton s'exerce a la natal
2 in-nubilis, is, e, oil Ton m
naviguer.
Grec v7j-/-o(jLat « nager)). La
vrj/w est avec un ancien *vaw di
m6me rapport que lajirj/w «frol
tjflrjy to M gratter » avec ajxaw, d/aw
noceo, 68, -ui,-ere, nuire;
i hdcens, entis, adj., nuisible
in-ndcens, entis, adj., innc
desint6ress6 ;
inmcenter, adv., \^ avec si
2<» innocemment, honn^tei
inndcentia, a? (/".), innocence
int6ressement ;
2 ndcuus, a, um, nuisible;
in-n6cuus, a, um, \^ inoff
2<> innocent;
innocuc, adv., 1° sans fai
mal; 2<* honn^tement;
NOS.
217
loclvus, a, wriy nuisible;
loxa, 3D (/'.), i ^ dommage ; 2*> faute ;
loxius, a, um, nuisible;
noxia, ae (/'.), 1° tort, dommage ;
2° faute, mefait;
noxiosuSy a, um, 1** funeste;
2<* coupable ;
in-noxius, a, uml inoffensif ;
innoxie, adv., sans faire de
mal ;
ob-noxius, a, um, responsable; ex-
pose a;
obnoocie, adv,, i^ avec culpabi-
lite ; 2° avec complaisance ;
obnoxiosus, a, um, i^ dange-
reux ; 2° soumis .
kxa est pour *noc-ta, substantif
trait tire de nocere, II signifiait d'a-
d « le dommage ». Loi des XII
)les : Si serous furtum fecit noxam-
' nocuit. Colum. VI, 2. Ne juvend
idiaut arboribus, aut objacenti cui-
t rei se implicent, noxamque ca-
nt — De la « faute ». Liv. XXXII,
Be hominibus qui in ea noxa erant
plicium sumpsit. Ter. Phorm, II, i,
Hie in noxa est, — Noxx dedere
disait specialement des esclaves
pables qu'on livrait pour 6tre pu-
— De noxa vient noxius. Obnoxius
igne ceiui qui est responsable d'un
miage, par consequent expos6 b.
poursuites ; puis, d'une fagon ge-
ale, expose a, soumis a. — On
ache gen^ralement noceo k la fa-
le de nex, necare. En ce qui con-
DB les voyelles, of. le rapport de
mini et moneo, aizMdy et spondeo,
ant au sens, rapprocher la signifi-
;ion prise par Tadjectif pern? dosMS.
idus, i {m.), noeud ;
{ nodo, as, nouer;
ah-nodo, as, couper les nceuds
d'un arbre;
('-nodo, as, denouer;
enoddtio, onis (f.), action de
denouer, explication;
r^-nodo, as, i° nouer par der-
ri^re; 2° denouer;
2 nodosus, a, um, noueux ;
3 adjectifs en -nodis, is, e :
tri-nodis, is, e, k trois noeuds ;
e-nodis, is, e, sans noeuds ; uni,
clair ;
4 inter-nOdium, ii (n.), espace entre
deux noeuds ou articulations;
5 nodidus, i (m.), petit noeud.
nomisma, atis (n.), pi^ce de monnaie
(d*or ou d'argent).
Mot emprunte : grec vofxiafia. On
trouve aussi une forme alt^ree numis-
ma,
norma, » [f], regie;
i normdlis, is, e, fait k I'equerre,
droit, regulier;
2 adjectifs en -normis, is, e :
ab-normis, is, e, irregulier, inde-
pendant ;
e-normis, is, e, irregulier, gigan-
tesque ;
enoi^mUas, Citis (/'.), proportions
demesurees ;
3 de-normo, as, rendre irregulier.
Norma est proprement une sorte
d'^querre qui servait aux agrimensores.
II est deveuu ensuite un terme signi-
fiant « regie, principew. — Comme la
plupart des mots designant des instru-
ments scientifiques, nor)na parait em-
prunte du grec. Le terme equivalent
chez les Grecs etait yvwjjia ou yvtofxtov,
dont les Romains ont fait groma ou
gruma (par un changement de n en r
analogue a celui de n en / dans pulmo,
TTveufitDv). De la gromatici «les arpen-
teurs )), et degrumari « arpenter ». Nor-
ma est probablement une autre altera-
tion du m^me mot.
nos, nous;
noster, -tra,. -trum, notre ; le n6tre ;
nostras, dtis, adj., de notre pays;
nostrdtim, adv. arc/t., selon notre
usage.
218
NOSCO.
Lc m6me pronom se trouve en grec
au duel vwianous deuxw, genitif et
datif vwiv, accusatif vw. En Sanscrit
on a ndu et was (formes du duel et du
pluriel). — NoS'ter renferme le suffixe
du comparatif (les choses qui sont a
nous, par opposition avec celles qui
sont k vous ou h. eux). — Les genitifs
nostri et nostrum appartiennent, non
a noSf mais h. noster. Dans les phrases
comme nostn meminit, nostri est le
genitif singulier de Tadjectif possessif
(il se souvient de ce qui nous con-
cerne). Dans quis nostrum, nostrum est
le g6nitif pluriel de noster, forme
comme sesteriium, deum (lequel des
n6tres).
nosco, is (prim, gnosco), novi, notum,
noscere, apprendre; pf. novi, je
sais; pl.-q.-pf. noveram, je sa-
vais ;
I Comp. : (avec supin en -Xtum) :
1 a-gnosco, reconnaitre;
agnitio, onis (f.), action de re-
connaitre; reconnaissance;
agnitor, 6ns {m,), qui recon-
nait;
2 co-gnosco, apprendre; connai-
tre ;
cogmtio, onis {f,), action d'ap-
prendre; connaissance ;
cogmtor, oris (/«.), !<> r6pon-
dant; 2° repondant en jus-
tice, defenseur;
rc'Cognosco, passer en revue,
faire la reconnaissance de ;
in-cognltus, a, urn, inconnu;
(avec supin en -otum) :
3 di- gnosco, discerner, distin-
gue r ;
4 i-gnosco, pardonner;
ignoscentia, a? (f.), pardon;
o inter-nosco, discerner, distin-
guer, d6m6ler;
6 per-nosco, connaitre a fond, ap-
profondir ;
7 prx-nosco, connaitre d'avance ;
II Der. : i notus, a, um, com
i-gnotus, a, um, inconni
notio, onis [f.], 1° actioi
prendre ; 2° eonnais
notion ;
prx-notio, onis (/,), noti
ticipee ;
notor, oris (m,), qui conn
personne et se porte
pour elle;
notesco, is, se faire con
devenir notoire ;
in-notesco, is, devenir c
per-notesco, is, parver
connaissance de tot
notXtia, se, arch, notitu
if.), connaissance, nol
notX-fico, as, arch,, fair
naitre ;
2 nO'bilis, is, e, illustre ; r
nobilUas, utis (f.), il
tion ;
co-gnohXlis, is, e, qu'oi
connaitre ou compren
i-gnohXlis, is, e, obscur;
ignobXlXtas, Citis (f.),
rit6;
3 nomen, -mXnis (n.), nom
nOmXno, as, nommer ;
nomXndtim, adv., en
gnant par le nom ;
nomXndtio, onis (f,), d(
tion par un nom; n(
tion; appellation;
nomXnCitlvus, a, um,
au nom, a la desigr
nomXnXto, as, arch., de
par un nom habitue
mer;
nomen-clCitor (v. calo) ;
a-gnomen, -minis (n.), s
personnel ;
co-gnomen, -minis (n.) |si
cognomentum, i (n.) \
cognomXnis, is, e, qui
le mtoe nom;
cognomXno, as, surnc
nommer ;
NOSCO.
219
prae-nomen, -minis (n.), i<* pr6- !
nom ; 2° litre qui precede le
nom;
pro-nomen, -minis (n.), pro-
nom;
de-nOmino, as, designer par un
nom;
i-gnominia, se (/".), ignominie;
ignominiosus , a, wm, note
d'infamie ; ignominieux ;
nuncupo, as (v. ce mot) ;
4 ignoro (v. gnarus);
5 nota, 36 [f.), marque, note ;
noto, as, marquer, noter;
ndtdtio, onis (f.), action de
marquer; note, designa-
tation ;
ndtilbilis, is, e, reconnaissa-
ble; remarquable;
mtdblliter, adv,, d'une ma-
ni^re remarquable;
notdrius, ii (m,), stenogra-
phe; scribe;
an-noto, as, annoter; remar-
quer ;
».... - ' t^\ I annota -
annotatio, onis (r.) \ ..
..,-. . /' { Uion, re-
annotatus, us (m,))
^ ' (marque;
annotdtiuncula, % (/'.), br^ve
annotation; petite note;
annotdtor, oris (m.), celui qui
remarque ;
anndtdmentum, i (n.), anno-
. lion ;
de-nbto, as, marquer, designer;
denotdtio, onis (f,), designa-
tion;
prae-noto, as, 1° marquer d'a-
vance; 2<> sceller;
sub-noto, as, 1® marquer au-
dessous; 2° remarquer ou
designer discretement.
-*e g de gnosco (cf. Yi-Yv««S-<Txca) a dis-
•u du verbe simple, mais il est reste
is certains composes et derives {co-
)sco, ignosco). Sc est la caracteris-
iie des verbes inchoatifs : la racine
done gnd. On trouve d*un autre
c6te la voyelle br^ve dans ndta et dans
co-gnX-tm : c'est ainsi qu'en grec on a
d'une part O^ai?, ouvOsto? , et d'autre
part tiOt){jli, OT[xr]. De nota vient nota-
rim « stenographe », puis «copiste,
secretaire)). Au lieu d'un o, on trouve
un d dans gnarus (mais ignorare) et
gndvus (voy. ces mots). Le substan-
tif nomen fait supposer une ancienne
forme* gnomen, qu'on retrouve en effet
dans a-gnomen, co-gnomen, Les Re-
mains se font remarquer par la pre-
cision et Tordre qu'ils ont mis dans
leurs denominations. Ainsi L, Junius
Brutus est designe par trois noms,
dont le premier (praenomen) se rap-
porte a la personne, le second (no-
meji, nomen gentilicium) k la gens,
le troisieme (cognomen) k la famille.
Quelquefois il s'y joignait un qua-
trieme nom [agnomen ou cognomen se-
cundum), comme, dans la famille des
Scipions, Africanus ou Asiaticus, —
Nomen s'emploie quelquefois dans le
sens de « race » : populi latini nomi-
nis, chezTite-Live. Virg. Mn. VI, 758 :
Illustres animas nostrumque in nomen
ituras. Ce sens est frequent en om-
brien, ou nomen Iguvinum designe la '
population d'Iguvium. On a suppose
qu*il y avait ici confusion de deux ho-
monymes. Tun se rapportant a gnosco,
I'autre a gnasci. Tun signifiant «nom)),
Tautre «race)). V. James Darmes-
.teter, Mem. Soc. Ling. II, 395. Mais
peut-etre I'idee juridique attachee a
nomen a-t-elle amene k sa suite celle de
«race». — Grec y^-T^^-^-w «connai-
tre )) , d'od Yvf5<Ji5 « connaissance )) , yvoS^jltj
« opinion ». Sanscrit gna « connaitrew,
d*ou gndiiam « connaissance )). Anglais
know « connaitre )), allemand konnen
«savoir, pouvoir)). Sur le k des lan-
gues germaniques, qui represente un
ancien g, voyez decem. La forme alle-
mande ich kann «je peux)) est un an-
cien parfait k signification de present :
c'est le mtoe fait qu*en latin pour le
220
NOVACULA.
parfait novi. — Le ^rec ovofxa, Talle-
mand Name (gothique namd), I'irlan-
dais ainm «nom», paraissent s'^tre
detaches de bonne heure du verbe
dont ils sont derives. II en est de mtoe
du Sanscrit ndman « nom », qui a per-
du le g qu'on a encore dans le verbe
gnu «connaitre».
novacula, » (f.), 1® rasoir; 2° poi-
gnard.
Peut-6tre de novare « repasser ».
Sil. Ital. IV, 12: Pila novant, ac de-
ter sa ruhiijine saevus Induitur feiro
splend(»\
novem, n. de n, ind^cL, neuf ;
< nonws, a, WW, neuvi^me;
wona?, drum [f,), nones, o'' jour.du
mois, le 7" en mars, mai, juil-
let, octobre (propr. le 9®, pour
tous les mois, en comptant i
rebours k partir des Ides, v.
ldus)\
nomlginta, n, de n. ind^cL, quatre-
vingt-dix ;
nondgesXmus, a, urn, quatre-vingt-
dixitoe ;
nonagics, adv., quatre-vingt-dix
fois ;
nondgPni, a?, a, au nombre de
quatre-vingt-dix;
nomlgmdrius, a, um, de quatre-
vingt-dix ;
nongentiy 33, a \ ■
noningentieSf adv., neuf cents fois ;
nundinaBy drum (/.), jour de mar-
ch6 (chaque 9^ jour selon la
faQon de compter des anciens,
chaque 8° selon la n6tre ;
nundimim, i (n.), I'epoque du
marche ;
niindindlis, e, arch. ) de mar-
nundindriuSy a, um ] ch6;
nundinor, dns, tenir marche ;
nundlndtio, onis (/'.), tenue
d'un marche, commerce ;
nundindtor, oris (m.), qui fre-
quente les marcl
chand ;
3 n6vieSf adv., neuf fois;
4 noveniy a?, a, rare au
nombre de neuf;
ndvendnuSf fl, wm, qui s
neuf;
juxtapose et composes <
et noven-;
novem-decim, adv., dix-
ndvem-ber et n6vem-brit
novembre (le 9® mois
cien calendrier romair
n6vembris, is, e, du
novembre ;
ndven-didlis, is, e, 1°
jours ; 2® qui a lieu le
jour.
. Nanus est pour *nouxnnm
labe noum, contraction de ?
trouve 6galement dans nount
neuvi^mes jours, jours de :
(v. dies). — Sanscrit navan
Allemand neun, anglais 7ii
rique nau. Le grec swa'a e:
blement une metathese pour
ndverca, S8 (/".), belle-m^re;
n6vevcdlis, is, c, de belle-
maratre.
novus, a, um, nouveau;
1 n6v(', 1® nouvellement;
maniere neuve;
2 sup. ndvissimus, a, tun
nier ;
ndvissimc, adv., derni
en dernier lieu ;
3 ndvUas, dtis [f.), nouvcc'
4 nbvicius, a, um, nouv
vice ;
5 ndvellus, a, um, nouveai
jeune;
6 ndvo, as, rendre nouvec
veler, refaire ou re
neuf;
novdtor, oris (/».) ^
ndvdtrix, ids {f.) \ ren
in-novo, as, innover ;
NUBES.
221
^c-ncivo, as, renouveler;
renovutio, onis (f.), 1° renouvelle-
ment ; 2° cumul des inter^ts ;
rtnovdmen, -minis (n.), transfor-
mation ;
n6vfilis, is, e, qui est en jachere;
de-7iu6 (p. de novo), adv,, de nou-
veau ;
ntiper, adv., recemment.
,e diminutif novellus est tr^s an-
i. II est particuli^rement employe
IS la langue de I'agriculture : no-
la vitis, novella arbor, De \k I'ad-
tif pris substantivement novella
Bune vigne », le substanlif derive
velletum « lieu plante de jeunes
bres ». — Novalis, derive forme
mme liberalis , pluralis , designe
I champ qui est ou qui fut recem-
ent en jachere. — Dans nuper (pour
mum-per), Tenclitique est la m6me
Be dans sem-per, panim-per. — Grec
lo5(pour*v£Fo;) anouveau ». Sanscrit
wa-s « nouveau ». Allemand neu,
Bglais new. Ancien irlandais nue
I nouveau ».
iu,noctis {f.), nuit;
\ noctiiy adv., de nuit;
noctumus, a, um, de nuit, noc-
turne ;
noctua, X (f.), oiseau de nuit,
hibou, chouette;
noctumus, a, wm,arc/i., de hibou,
de chouette;
2 composes en nocti- :
nocti-fer, -feri (w.), Tetoile qui
amene la nuit, T^toile du soir;
noctl'luca, a? (f.), Tastre de la nuit ;
noctl-vdgus, a, um, qui erre la
nuit ;
^ composes en -noctium :
^i-noctium,ii{n.), espacede deux
nuits ;
tn-noctium, it (n.), espace de
trois nuits ;
innoctidlis, is, e, de trois
nuits ;
aequi-noctium, it (n.), equinoxe;
dequXnocliCilis, is, e, d'equinoxe;
4 composes en -nocto, as :
ah-nocto, passer la nuit dehors;
per-nocto, passer la nuit.
Noctu, au lieu de node, doit proba-
blement son existence a diu, et noctur-
nus a diuimus. L'adverbe noctu a donne
a son tour noctuabundus, employe par
Ciceron dans le sens de « voyageant la
nuit ». — Sanscrit nakti-s « la nuit ».
Grec vurf, gen. vyxio;. Allemand iVacM,
anglais riight. Ancien irlandais in-noct
« cette nuit ».
nubes, is [f.), nuage ;
1 nubecula, de [f.), nuee ;
2 composes en nUbl' :
nubi-fer, -fera, -ferum, qui amdne
les nuages;
niibX-gena, x (m., f.), ne des
nuages ;
nubl'Vtigus, a, um, qui erre dans
les nuages ;
3 nubilus, a, um, nuageux ;
in-nHbilus, a, um, sans nuages ;
sub-nUbUus, a, um, nuageux, un
peu sombre ;
nubtlosus, a, um, produit par les
nuages; nuageux;
nubXlo, as, se couvrir de nuages ;
6tre nuageux ;
e-nUbXlo, as, arch., degager de
tout nuage.
Nubes, nimbus, nebula appartien-
nent a la mdme famille de mots. Grec
v£9o;, vcjpsXT]. Sanscrit vabhas (neutre)
« nuage » ; allemand Nebel « brouil-
lard )), ancien slave nebes « ciel »,
cymrique niivl « nuage ». Le tresor
des JSiflung ou Nibelung , cel^bre
dans la mythologie scandinave et
germanique, doit s'entendre d'un tre-
sor appartenant a des personnages
mythiques, les fils ou les habitants
des nuages. — Uil long de iiilbes
vient probablement d'une ancienne na-
sale (cf. nimbus) supprimee.
2^2
NUBO.
nubo, is, nupsi, nuptum, nuhere, se
voiler, d*0Uy en pari, d'une femme,
se marier;
I Comp. : i de-nubo, is, se marier;
2 e-nuho, is, se marier hors de
sa classe ;
3 in-nuho, is, s*unir h. un 6poux ;
4 ob-nubOy is, couvrir d'un voile ;
II D6r. : 1 nuptiae,drum (/l),noces,
mariage ;
nupiiiiliSy is, e, nuptial;
2 nuptus, us (m.), mariage;
3 in-nupta, se, adj, f., non ma-
riee, vierge;
4 con-nubium et con-nubium, ii
(n.), mariage;
connubiidis, is, e, conjugal;
5 niibilis, is, e, nubile ;
6 composes en -nuba, x:
in-nUba, a? (/".), non mariee ;
pro-niiba, % (f.), celle qui ac-
compagne la mariee.
Nubere « se couvrir d'un voile ».
L*usage etant a Rome que les jeunes
filles, en se mariant, fussent couvertes
d'un voile {flamnCeum), nubere a pris
le sens de « se marier ». G'est un
verbe intransitif. Cic. Divin. I, 46.
Virgo nupsit ei cui Cdectlia nupta erat.
Id. Fam. xv, 3. Regis Parthorum
filius, quocum esset nupta regis Arme-
nioimm soror. Id. Cxi. 14. Cum ex
amplissimo genere in familiam Claris-
simam nupsisses, Nep. Pausan. 2. Des
ei filiam tuam nuptum (en mariage). —
Par un oubli du sens etymologique de
nubere, ce verbe s'est employe quel-
quefois en parlant d*un homme. On a
dit, par exemple, mri nupti, Mais,
ce sens est rare et recent. — L'ac-
ception « se couvrir d'un voile » se
retrouve dans le compos6 obnubere.
Liv. I, 26, I, lictor, colliga manus,
caput obnubito, infelici arbori suspen-
dito,^ — II semble que le sens de « se
marier » soit ant^rieur a la separation
d6s Italiotes et des Hellenes, car nous
le retrouvons dans le grec vu[jL9r) « la
fiancee ». II est probable que la
longue, en latin, vient de la
qui se trouvait anciennement
mot. — Quant a la differe
quantite entre nUbei^e et con
(on trouve aussi connvLbium),p
innUba, cf. cumbere et ciiban
question de la parent6 de nubi
nubes « le nuage » a d6ja occ
anciens. On s'est demande
rid6e de voiler qui a conduit
de nuage, ou bien si e'est le
qui a fourni le verbe signifianl
Cette derniere hypoth^se est
vraisemblable, a cause de
comme nimbus, nebula, vi^o^,
nabhas, qui prouvent Tantiquii
terme.
nudus, a, um, nu;
niido et de-nUdo, as, mettn
depouiller.
nugsB, arum (/".), bagatelles;
\ niigor, dris, dire des bag
s'amuser a des Hens ;
ndgator, or/s (m.), dis
riens; bavard;
nUgatorius, a, um, de
dage ou de bavard, de
niigdtorie, adv., avec :
ou legSrete ;
ndgdmenta, orum (n.),
telles ;
2 nUgdlis, is, e, futile, frivol
3 nUgax, dels, adj., vair
leger ;
4 nugi-geriilus, a, um, ara
porteur de bagatelles.
Nugx d^signait probablei
Torigine des coquilles de noin
le changement de c en g, v.
— II faut rapporter egalen
naucus, dans la locution : noi
facere; non nauco ducere. — C
sont parents de nux, nixcis.
num, interr., est-ce que? (a\
idee negative) ;
NUMERUS.
223
lum-quis, -qua, -quod ou subst.
-quid ? est-ce que quelqu'un ou
quelque chose?
lum-quo ? adv, est-ce qu'en
quelque lieu ? avec mouv. ;
num-quandOf adv., est-ce que
quelquefois?
num-nam, adv., arch. I
num-ne, aav,, arch. \
is mots en tfite desquels se trouve
sont des pronoms interrogatifs,
? quo ? quando ? C'est peut-^tre
oisinag& qui a donn6 le sens inter-
itif h num, lequel etait a Torigine
particule demonstrative, comme
I.
am, maintenant, d'oii:
etiam-nitm, adv., encore mainte-
nant;
nun-c (pour* num- ce), adv,, main-
tenant;
etiam-nunc, adv., encore mainte-
nant ;
I nu-dius tertius (v. dies).
1 ne faut pas confondre ce -num,
a une signification temporelle
a marquee, avec le num inter-
atif (v. Tarticle precedent). —
n-c est avec num dans le mOme
port que tun-c avec turn. — Dans
dius tertius on a une locution
tgee pour nunc dius tertius (v. dies).
jrec vuv « maintenant », gothique
(m6me sens). Sanscrit nu, nil, nU-
1 « a present ».
aerus, i (w.), nombre;
nUmerosus, a, urn, nombreux;
nUmcrose, adv., en grand nombre ;
in-niim^rus, a, urn I , , , ,
in-niimeralis, is, e \ in^ombrable;
niimero, as, compter;
niimerdtio, onis [f.), action de
compter ;
niimerdbXlis, is, e, qu'on pent
compter ;
in-nUmerdbilis, is, e, innom-
brable;
ab-niimero, as, compter enti^re-
ment;
an-niimrro, as, compter en outre ;
compter ;
con-numero, as, compter parmi;
di-numvro, as, denombrer;
dlniimcrdtio, onis (f.), d6nom-
brement ;
e-ni/mero, as, enumerer;
eniimerntio, mis (f.), enume-
ration ;
per-numiro, as, compter exacte-
ment ;
re-niimvro, as, compter pour rem-
bourser ;
trans-niimero, as, compter pour
emporter ;
4 super-nUmerdrius, a, um, sumu-
meraire.
Numerus peut s'employer en par-
lant d'objets qui ne se comptent pas.
Cic. Plane. 26. Magnum numei'um
frumenti, vim mellis maximam. Id.
Phil. II, 27. Maximus vini numerus
fait. — Dans la languemilitaire, aune
division de I'armee ». Plin. Ep. x, 38.
Sacram^ito militari nondum distributi
in numeros erant. Tac. Agric. 18.
Sparsi per provinciam numeri (las
cohortes). — II peut 6tre dit de toute
esp^ce de troupe ou de classe de per-
sonnes. Ovid. Amor, iii, 9, 66. Auxisti
numeros, culte Tibulle, pios. Juven.
VI, 38o. Qu3edam de numero Lamia-
rum. Cic. Nat. D. Ill, 19. Erechtheus,
filiaeque ejus in numero Deorum sunt.
— Au sens abstrait, « ordre, rang ».
Caes. B. G. i, 28. Reductos in hostium
numero hahuit. Cic. Divin. Verr. 19.
Cum is tibi parentis numero fuisset. —
Dans le sens de « rhythme, cadence »,
numerus est la traduction du» grec
apiOfjLo;. — Les adverbes numero et
numere signifient « justement, ponc-
tuellement ». Varr.il. H. in, 16. Apes,
.si quando displicaix sunt, cymbalis et
plausibus numero reducunt in locum
unum. Quelquefois, avec une nuance
224
NUMMUS.
ironique, « a temps, trop t6t ». Plaut.
Men. II, 2, 13. Numero hue advenis
ad prandium : nunc obsonatu redeo.
Id. Poen. V. 4, iOl. Apelkiy o
Zeuxis pictor. Cur numero estis mor-
tui ? — Numerus est probablement
pour une ancienne forme *numsus ou
* numesus ; c'est ainsi que le nom propre
Numerius est en osque Numsius et que
umerus « Tepaule » (v. ce mot) est pour
* umsus, — Numerua semble 6tre de
m6me origine que vo'fio; « usage, loi »
ou que vw{j.aw « diviser ». II est
m^me possible qu'il so it emprunte du
grec.
nummus, i (m.), argent monnay 6;
i nummCitus, a, wm, qui a de Tar-
gent;
2 nummCirius, a, uniy 1° relatif a
I'argent; 2® quise vend, venal ;
3 nummiduSy i (m.), menue mon-
naie ;
nummulCiriuSf ii (m.), changeur,
banquier.
?Iummus est probablement d'origine
grecque. C'est un de ces mots venus
de bonne heure a Rome, parTinterm^-
diaire de la Grande-Grece. II y faut
voir une alteration de vo[xo?, vo'j[jl{j.o$,
qui etait le nom d'une monnaie sici-
lienne. Le terme grec ordinaire est
vo{JLia{i.a.
nuncupo, as, nommer, appeler;
nuncupation onis (/".), prononciation
solennelle de pri^res, de voeux, de
formules judiciaires, etc. ;
nuncupdtor, oris (m.), qui designe
par un nom.
Nun-cupo est pour nomen-cupo; le
verbe est un deriv6 de capio: ci.au-
cupariy oc-cupare, Le premier terme
du compose s'est resserre comme dans
prin-ceps, au-ceps, for-ceps. Loi des
XII Tables : Uii lingua nuncupassit,
ita jus esto (ce qui veut dire que la
teneur du contrat doit faire loi, sans
interpretation ni restriction).
nuntius, ii (m.), \^ messagei
sage, nouvelle ;
1 nuntiUy se if,), message)
2 nuntius, a, um, qui anr
3 nuntio, as, annoncer;
nuntiiitio, onis (f.), ar
an-nuntio ou ad-nuntio
ter une nouvelle, ann(
de-nuntio, as, declarer, i
denuntidtio, onis (/".),
tion, annonce;
H-nuntio, as, enoncer, (
enuntidtio, onis (f.),
tion;
inter-nuntio, parlement(
internuntius, a, um,
d'intermediaire;
internuntius, ii J
(wi.) / qui
intomuntia, x I ir
(A) )
ob-nuntio, as, declarer
auspices sont contrail
poser a;
obnuntidtio, onis (f.),
d'un mauvais presa
prse-nuntio, 05, annoncer <
prasnuntius, a, urn, qu
d'avance; avant-coi
pro-nuntio, as, annonce:
voix ;
pronuntidtio, onis (f.)
pr6nuntidtus,us [jn.]
pronuntidtor, 6?ns {m
qui prononce, qui
re-nuntio, as, i<»annonci
ponse; 2° renoncer a;
renuntidtio, onis {f,),
tion.
Dans les inscriptions, oi
toujours NUNTIVS ou NON'
forme nountius est attestee pa
Victorinus (p. 2459 P). >
Torthographe nuncius, elle es
et doit 6tre rejetee. — La f
du mot a quelque chose d'
mais il n'est pas douteux qu'
rattache a novus, — Dans le
NUX.
225
itiftre «renoncer» le pr^fixe re-
m^me sens que dans re-clu-
\, re-cusare, re-nuo^ re-signare.
10, fairs un signe de t^te, d'on :
Comp. : \ ab-nuo et re-nuo, is,
refuser ;
2 ad-nuo ou an-nuo, is, accord er ;
^'3 in-nuo, is, faire un signe de
t^te ;
Der. : i nii-tus, Us {m.), signe
de t^te ;
re-nutus, us (m.), refus;
nCito, as, {^ faire signe de la
t^te; 2° chanceler;
nitlntio, onis (f,), i° action
de faire un signe de tOte ;
2o balancemerit du corps ;
au fig. etat chancelant;
nut a men, -minis (n.), balan-
cement;
niitdbXlis, is, e \ vacillant,
nutdhundus, a j chance-
um ) lant ;
ab-nHto, as, refuser;
an-nuto ou ad-nuto, as, faire
un signe de tfite ;
re-nuto, as, refuser;
2 numen, -minis (n.), puissance
divine; divinite.
Le parfait adniivit, adnHitse trouve
Ennius (fragm. 136, 6d. Vahlen) :
mit sese mecum decemere ferro. —
i-men est form6 comme teg-men,
II veut dire litt6ralemeni
sentiment)). Virg. JBn. i, i37.
cxlutn terramque meo sine Jiumine,
ri, Miscere et tantas audetis tollere
- De \k ((puissance)). Cic.
. I, 53. Quanta id l)eo est facilius,
numiniparent omnia. — Lucr^ce
lloie numen dans le sens materiel
slinaison. iv, il^. In quern quseque
diverso numine tendunt (quel-
fediteurs ecrivent nomine). —
vEuco ((incliner la t^te», v£u|jLa
:linaison de la tdte )).
18, us (/.), bru, jeune ferame.
Mots latins. — Cours sup.
's?
iVMrws est. pour *niisus (v. flos) et
correspond au grec vj(a)o;. II y avait
anciennement un s au commence-
ment : vieux haut-allemand snur
(auj. schnur) «beile-rille». Sanscrit
snushd (mdme sens). Ancien slave
snucha (mtoe sens). Ce terme est un
de ceux qui, avec gener, socer, levir,
montrent que les rapports de parente
par alliance avaient deja regu des
designations fixes avant la separation
des langues indo-europ6ennes.
nutrio, is, ii ou. ivi. Hum, Ire, nourrir;
I Comp. : 1 ad-niitrio, is, nourrir
aupr6s ;
2 e-nutrio, is, nourrir, elever;
3 in-nutrio, is, clever dans;
II D6r. : 1 nutrix, Xcis(f.), nourrice;
nutrltula, ae (f.), nourrice;
nntnciua, a, um, i° nourricier;
2° qui nourrit, qui el^ve;
ntUrJcium, ii (n.), soins nour-
riciers ;
nutncor, dria et arch, nutrlcn,
as, nourrir;
jiutrlrdtio, onis J
(f.) [ action de
nutrloMus, us i nourrir;
(m.) )
2 nutrJlor, oris {m.), nourricier ;
3 nutritus, -ds
(m.)
nutrlmen,-mXnis \ nourrilure ,
[n.) I aliment.
nutrhnentum, i
(n.)
Nutri-tor aurait d\X donner un f6mi-
nin *nutri-trix, au lieu duquel on a
nutrix. II y a eu suppression d'une
syllabe, comme dans sti-pendium
(v. ce mot) pour *stipi-pendium.
nux, niicis (/'.), noix ;
1 ndcetum, i {n.), lieu plante de
noyers ;
2 nUcdmentum, i (n.), fruit ou fleur
semblable a une noix ;
3 composes en ndci- :
15
226
NYMPHA.
nuci'frangtbulum, i (n.), arc/i.,
casse-noix, en pari, des dents ;
nuci-persXcumf i (n.), sorte de
p^che greffee sur un noyer;
niict-prunum, i (n.), sorte de
prune greffee sur un noyer ;
4 nucula, 3S (/".), petite noix ;
nucleus, i (w.), noyau;
e-nijLcleOy as, 6ter le noyau ; au fig,
degager. expliquer.
Le d6riv6 nucleus vient de n
rintermediaire du diminutif
*nucla.
nympha, ae (/".), i® nymphe; 2
fille ou jeune femme.
Mot emprunt6 : grec vujx
nuho. Au lieu de nympha, on
aussi lympha.
6b, prep,, 1° au-devant de; 2® k
cause de, pour ;
En composition : \^ ob s'assimile
devant c, f, p : oc-curro, je cours
au-devant; of-fero, j'offre; op-
pono, j'oppose;
2° ob se reduit quelquefois k 6- de-
vant m, p : 6-7nitto, j'omets ;
6-perio, je couvre ;
3° ob est remplace par obs- dans
obs-tinatus, obstine ; obs- se reduit
a OS- dans os-tendo, je montre.
Le sens propre de ob est « devant,
au-devant)). Habere aliquid ob oculos.
G'est le sens qu'il a dans objicere,
(ifferre, occurrere, obducere, opponere,
(tbsidere. Ennius (cit6 par Festus) :
06 Romam noctu legiones ducere cospit.
Virg. JSn. i, 232. In te committere
tantum Quid Troes potuere, quibus,
tot funera passis, Cunctus ob Italiam
terrarum clauditur orbis ? — 06 a en-
suite designe un but id6al qu'on a
devant les yeux : «en vue de, a
cause de». 06 rem apour le profit)),
ob emolumentum ((pour le salairo),
ob metum ((par crainto). — 06 cor-
respond au Sanscrit apt « vers, contre )),
au grec IrJ., Le p s'est affaibli en 6,
une fois la yoyelle finale tomb6e. Cf.
a6, sub.
dbeliscus, i (m.), obelisque.
Mot emprunte : grec 66cX'.ax
obliquus, a, urn, oblique;
i oblique, adv,, obliquemen
2 obliquUas, dtis (/".), di
oblique ; *
3 obliquo, as, i^ diriger c
ment; 2° au fig, faire i
tement ;
obllqudtio, onis {f,), obliqi
D'un radical lie ou liqu,
trouve aussi dans llcium « la t:
IXcinus « recourbe )) , llmus
llc-mus) «de travers)). V. ces
La voyelle longue vient probab
d'une nasale qui a et6 supprir
A c6t6 de obliquus il semble qu
eu en latin une forme *obluqu
Ik oblucuviasse (Festus) ((gau(
tromper )> .
oblivio, onis (/".), po6t. obliv
(n.), oubli;
i obliviscor, eris, oblitus sw
visci, oublier;
2 obliviosus, a, um, i® ou
2® qui produit Toubli ;
3 m-o6n^ws,a,wm,quin'a pas
Oblivio est une metaphor
prunt^e k I'^criture qu'on
C*est un mot de m^me famil
OCTO.
^7
e « effacer, raturer ». Cic.
M. Ut adversa quasi perpetua
►le obruamus. Id. Dejot, i3.
e unquatn vetustas obruet, aut
ita delehit oblivio? (Remarquez
deleo, qui a la m^me origine.)
ivi^cor ret signifie done litt6ra-
«je m'efface d'une chose ».
.vons €n frangais un lour non
hardi : <(je me souviens d'une
, au lieu de «il me souvient»
ubvenit de aliqua re). Le parli-
ntus p€ut s'employer d'ailleurs
: sens passifi Virg. EcL ix, 53.
Mita mihi tot carmina. — Le
vient probablement de ce qu'on
nini rei.
i (m.), obole (6° d'une drachme);
-obolurh, i (n.), triobole (3 oboles
ou demi-drachme) ; au fig, un
rien ;
-qui'dbolus, i (m.), une obole
et demie.
emprunte : grec o6oXo';.
a,aB(^) creuset pour eprouverFor
emprunte : grec o6pu?^ov.
us, a, um, 1** de mauvais au-
ire; 2** affreux; 3° obscene;
scene y adv., d'une maniere re-
poussanie ou obscene ;
scenitas, Citis (/".), obscenity.
3 mauvais augure)). Virg.
I, 470. Obscenique canes im-
xque volucres. Id. JBw. iv, 455.
turicremis quum dona impo-
iriSf (Horrendum dictu) latices
:ere sadrosy Fusaque in obsce-
e vertere vina cruorem, Fest.
Ullensitiy dies obscenissimi omi-
• Aucune des etymologies don-
ar les anciens n'est certaine.
us, a, um, obscur;
►mp. : 1 per-obscuruSy a, wm,
tres obscur ;
sub-obsciiruSf a, itm, un peu
obscur;
ir Der. : i obscure, adv., obscur6
ment ;
2 obscurXtaSy atis (f.), obscurity ;
3 obsciu'Oy aSy obscurcir;
obscurutiOy Onis {f.)y i* obscur-
cissement; 2<» cljose obscure.
La seconde partie de ob-scurus est
probablement apparent^e k axia a om-
bre » et oxoTo; «obscurite».
occa, SB {f.)y herse;
1 occOy as \ ,
de-occoy as ] ^^^ser;
occdtiOy onis (/".), hersage;
occCitOTy oris (m.), qui herse ;
occcitoriuSy ay wm, relatif au
hersage ;
2 occillOy aSy arch.y briser comme
avec une herse.
oceanns, i (m.), ocean;
OcednitXSy ItXdiSy adj, f., fllle de
rOc6an.
Mots empruntes : 'Qx£avo?,wx£aviTt5.
ocior, or, us {compar,), plus rapide;
ociuSy ndv,y plus promptement;
ocissXmuSy ay urUy tr^s rapide;
ocissimey adv,y tr6s rapidement.
Le positif existe en grec : wxu;. A
c6t6 du superlatif ocissimey Festus (p.
195) cite oooime.
*
ocrea, sb (/".), jambiere ;
ocredtuSy ay wm, chausse de jam-
bi^res.
octo, poster, octo, n. de nombrf
ind^cLy huit;
i octdvuSy ii, uniy huiti^me;
octdvdniy orum (m.), soldats de
la 8° legion;
2 octogintdy n, de nombre, quatre-
vingts ;
octogesXmuSy ay wm, quatre-ving-
tieme ; '
octogeni, a?, a, g6n. 'Orumei-umy
quatre-vingts par quatre-vingts;
octogendriuSy ay m/w, 1° de
quatre-vingts;
228
OCULUS.
2° de quatre-vingts ans;
octog6naire ;
octogies, adv., quatre-vingts fpis;
3 octingenti, a?, a, huit cents;
ociingentesimus, a, um, huit
centi6me ;
4 octieSj adv,j huit fois;
5 oct6m\ a?, a, huit par huit ;
6 octU'pluSf a; wm, redouble huit
fois ;
octii-pltcdtus, a, wm, rendu huit
fois plus grand ;
7 October, -bris, abl. -bri (m.), oc-
tobre (8° mois de I'ancien ca-
lendrier romain).
Grec oxToS. Sanscrit ashtnu ow.ish-
tan « huit». Gothique ahtan, allemand
acht, anglais eight. Ancien irlandais oct,
oculus, i (rw.), ceil;
1 dculdtus, «, urriy qui a des yeux;
2; dciileuSy a, urn, arch., qui est
tout yeux ;
3 dcillissimus, a, um, arch,, a qui
ou a quoi Ton tient comme k la
prunelle de ses yeux ;
4 6cuUtus, adv, arch,, comme on
tient a ses yeux ;
5 ex-6culo, as, arch,, arracher les
yeux ;
6 ocellus, i (m,), petit oeil;
dcelldta, drum (n.), cailloux mar-
ques de petits points, billes.
Oculus a la forme d'un diminutif. —
Sanscrit aksha-m ou akshi « osil ». Alle-
mand Auge, — En grec la gutturale
est ordinairement remplacee par une
labiale. Racine or, « voirw d'ou 07:w7:a,
oi(<o(xai; 6:p0oik^6i uoeil)). On a cepen-
dant la gutturale dans la forme beo-
tienne oxTaXXo; ((qbII)) et dans oxxov
690aX;xov(Hesychius). Ony peut joindre
le duel oaac,qui est probablement pour
*oxi£. — A son tour, le latin oculus
a donne un nouveau diminutif ocellus,
odi, -isli (pf.), oderam (pl.-q.-pf.),
fidisse, hair;
I Comp. : 1 cX'Osus, a, um.qui hait ;
2 per-osus, a, um, i° q
fortement; 2° abhorrt
II D6r. : bdium, ii (n.), <° d
ment, importunite ; 2<* h
ddiosus, a, um, 1® fa
'2^ odieux;
ddiose, adv., d'une r
d6plaisante;
pei'-odiosus, a, um, 1
cheux ;
sub-6di6sus, a, um,
d^sagreable.
Le parfait odi a la voyelle ]
comme emi, egi; la voyelle b
montre dans odium, Exosus, f
lesquels peuvent avoir le sen
font supposer un ancien depon
s'est perdu. Remarquer la coi
tion de odium dans le frangais
anciennement enui, qui vient
locution in odio.
odor, oris (m,), odeur;
i odorus, a, um, i^ odorant;
flaire ;
hi-odorus, a, um, inodo
odoro, as, rendre odoran
fumer ;
ddoror, uris, flairer;
ddordtio, onis (f.), act
flairer, flair;
ddordtus. Us {m.), odoi
ddordmen, -mXnis (71.) /sub
ddordmentum, i (n.) ^odo
m-ddoi'o, as, ou m-t
dris, flairer dans
flairer la piste, depi
2 odorX-fer, -fera, -ferutn, 0(
rant ;
3 ddordiius, a, um, relati
odeurs.
Grec o^w (pour*o8-tw), parfait
« sentir », oojirj « parfum » ,
« fetide ». En latin, d s'est quelc
change en /. V. oleo « sentir ».
oestrus, i (m.), i° taon, mouchi
la piqQre rend les animaux fu
2° fureur ou delire prophetic
OLEA.
229
Mot emprunle : grec oTorpo;.
jotfa, ae (/l), boule de pate; bouchee;
■ \ offdtim, adv, arch., par mor-
ceaux ;
2 dfella, x (f,), petite bouchee.
Dans dfella il y a suppression d^une
)nsonne, comme dans mamma ma-
ma.
Icimn, ii (n.), 1° bon office ;2<» de-
voir ;
I officiosus, tf, wm, 1<» obligeant ;
2® conforme au devoir ;
m-officiosus, a, um, peu ser-
viable;
offtciose, adv,, obligeamment ;
per-officiose, adv., avec beau-
coup d'obiigeance ;
officiosXtas, utis (f,), complai-
sance ;
offtciCdis, is, e, qui conceme les
devoirs ;
3 offXcina, as (/".), i^ atelier, fabri-
que ; 2° fabrication ;
nffXcindloryOnslm,), chefd' atelier ;
officlndtrix, Ida (/".), maitresse
ouvri^re.
Nous faisons de officium un article
part, quoique le mot appartienne k
'hcere, parce qu'il souldve plusieurs
^estions ass^ez delicates. On Ta sou-
>€Dt rapporte a ops ou 5. opus : mais
^I'on considere le sens, et si Ton tient
compte de ce fait que dans opifex il
H'y a point assimilation des consonnes,
■cctte 6tymologie paraitra douteuse. II
«8t probable que officium vient de ob
^facere, mais pris dans un tout autre
tens que officio « faire obstacle » : ici
la reunion de la preposition avec le
lerbe donne le^ens de avaquer a.»f
'.'«f. oheo dans la locution ohire munus,
^Officium designe d'abord Tutilite,
le service rendu. Cic. SiUL 20. Vir
; mgulari offi/cio in rempublicam (un
j homme qui a bien m6rite de la repu-
I bHque). Id. Verr. Ill, 51 . Summo offi-
cio prxditus homo (un homme servia-
ble). Colum. II, V6, Licet filicem sine
injuria vicini, etiani cum officio deci-
ders Cic. Amic, 20. Odiosum genus
hominum officia exprobrantium. — II a
ensuite signifi6 « devoir ». Cic, Or at,
I, 31. Oratoris officium est dicere ad
persuadendum accommodate . Tac . Ann .
V, 2. Quod supremis in matrem offi-
dis dcfuisset. — Particulierement « de-
voir envers Tfitat, charge, magistra-
ture » . Manage in officio , perfungi
officio, discedere ab officio, Caes. B, C.
Ill, 5. Pracerat Mgyptiis navibusPom-
pejus, Asiqticis Lmlius, Synacis Cas-
sias : toll tamen offido maritimo Bi-
bulus praepositus cuncta administrabat.
— En ce qui concerne officina, la ques-
tion est plus douteuse, car le mot de-
signe souvent la boutique d'un ouvrier.
Cic. Off. I, 42. Opifices omnes in sor-
dida arte versantur; nee enim quid-
quam ingenuum potest habere officina.
Mais, d'autre part, Pline (XI, 2, i) em-
ploie le mot dans le sens de « operation,
travail)). In magnis corporibus facilis
officina, sequaci materia, fait : in his
(insectis) tam parvis, quae ratio, quan-^
ta vis, quam inextricabilis perfectio!
II est possible que la langue ait con-
fondu ici deux mots.
olea, ae (f.), ollva, ae [f.), olivier;
olive ;
• I 1 bleum, i (n.), huile d'olive;
2 oledceua et oleosua, a, um, de
la nature de I'huile ou de I'o-
livier ;
3 dledris, is, e, huile ;
4 dledrius, a, um, relatifi I'huile;
5 oledglnus ou oledgineus, a, um,
d'olivier ;
6 oleaster, -tri [m.), olivier sau-
vage ;
7 dictum, i (n.), arch., plant d'o-
liviers ;
II 1 ollvum, i (n.), huile d'olive ;
2 oUvetum, i (n.), lieu plante d'o-
liviers ;
230
OLEO.
3 dUvanSf antis, •partic, qui r6-
. colle les olives ;
4 6livita^, litis (/'.), cueillette des
olives;
5 dlivitor, oris (w.), qui cultive
Tolivier ;
6 dlivX'fer, fera, -f^rum, qui pro-
" duit des oliviers.
Ollva est probablement un mot em-
prunt6 : gnec iXa^a, anciennement
* iXaiVat (cf. ^Ayjxioi, anciennement
'AyaiFo^, d'ou Achlvi), L'emprunt a
dCl se faire par Tinterm^diaire d'un
dialecte ou le F ou v etait encore senti
dans la prononciation. — Le suffixe
aster, que nous avons dans oleaster,
est lui-m6me d'origine grecque. II ser-
vait d'abord k marquer une ressem-
blance : eXaiaaiT[p « arbre qui ressemble
k rolivier», T£/^vaaTT[p ou Tr/^va<jTT[^ « ce-
lui qui fait Tartiste », 7:aTpa<rcT[p « celui
qui joue le r6le de p^re». Ce suffixe
vient des verbes en a?^w, comme 6au-
fxai^w « admirer )),T£/vai^to «fabriquer»,
uyta^to «gu6rir)). II a pris en latin
une signification pejorative : patraster
«p^re apparent, mauvais p6re)), /?-
Hasten' « mauvais flisw. C'est le suffixe
fran^ais •4tre, dans mardtre, noirdtre,
doiicedtre, opinidtre, V. M^m. Soc,
Ling, V, 346.
oleo, es, exhaler une odeur ;
I Comp. : 1 ad'Oleo, es, arch,, sen-
tir;
2 6b-6leo, es, arch,, exhaler une
odeur ;
3 per-oleo, es, exhaler une forte
odeur ;
4 red'dleo, es, renvoyer ou exha-
ler une odeur ;
5 suh-oleo, es, avoir un peu d'o-
deur ;
II Der. : i *6lcsco, dans iXd-olesco,
is, commencer h. exhaler une
odeur ;
2 ol'fdcio, is, -feci, etc., flairer,
sentir ;
olfacto, as, flairer ;
3 dltdus, a, um, qui sent 1
sent mauvais ;
4 %n'6lens, entis, arch.
odeur ;
5 6lor, oris (m,), odeur ;
6 dletum, i (n,), immondii
Oleo vient de la racine od « i
qui a donne odor et le grec oo
d est devenu / ; c'est ainsi qu<
cine sed « s'asseoir », conteni
siedeo, a donne le derive solium <
et les composes consul, exsu
sul. Novensides, nom des dieu:
gers introduits k Rome (de n
insideo), est devenu Novensiles,
(da langue» a fait pareillem(
gua, Festus cite la forme imp
turn pour impedimentum et •
pour dedicare. Le changement
/ se trouve aussi dans quelqu
empruntes du grec : ainsi *(
est devenu Ulysses et oaxpufxa /
Enfin le latin levir « beau-frer
respond au grec 8arjp, au sans
var «beau-frere)>. — II faut p«
voir un compose de oleo «
dans ce vers de .Virgile {Geo
oo9) : Nam neqiie erat coni
nee viscera quisquam Aut une
lere potest, aut vincere flammo
sujet de adoleo « briiler », v. le s
* oleo, grandir, d'ou :
I Verbes : i dd-oleo, es, gr
dd'Olesco, is, dd-olevi,
turn, dd-olescirre, grai
dddlescens, entis (m,)
homme ;
dddlescentia, se (A), jei
ddolescentidus, i [m,)
gargon ;
ddolescentida, ae[f.),
2 db-oleo, es, detruire, ab
dbolXtio, onis (f.), abo
db-olesco, is, -evi, -escere
3 eX'Olesco, is, exolevi,
turn, exolescere, dep6
e croitre;2'' vieilli,
rc,croItre dans
li-r-Sleaco, is, -Olevi, -Hkscere.
achever de grandir;
^iibMeseo, is, -escSre, naltre k
la suite, former une lignee ;
ms : i sitb-6les ou s6b-6les, is
f.), rejeton;
irfiies, is if.), prog6niture,
posUrit^ ;
'nd-6tes, is If.), caractere, na-
turel.
■ « grandtr » est sorti de I'usage
verbe simple; ii ae serail con-
vec oleo « senlir ». Mais en cora-
1 'oleo et son inchoatif 'olcseo
!s usit^s. Au lieu de adokitxrts
ne aussi adulescens [o change
.mme dans epislola devenu epis-
.es grammairiens Tonl une dis-
L entre adolescens parlicipe, et
ens substanlif. — Remarquer
. actif pris par le verbe dans
— II a dfi y avoir un aubstan-
inin 'oles, dfisignant la crois-
3e 1^ suboles {orthographe meil-
ue soboles) \ proles pour "jiro-
e ■proles est derive 'priiUtiita
lation », qui a fait ■proUtarius
in de la rlernifere classen. On
le habituellement ce mot comme
ant un citoyen ne contribuanl
bien de l'6tat par riinp6t,mais
ent par ses enfiuils : mais il est
Je que pmletariiis, dans le prin-
lignitiait simplement 'ihomme
pie », comme plebeius. — Entre
'oles el alere (v. ce mot), il y a
Ire une ancienne parents. —
d6j4 une question controversfie
s anciens, k quelle origine il fal-
pporter ado iere icbrOieru (sp6-
ent en parlant de sacrifices of-
uxdieuxj.Onl'aexpliquii comme
nposS de oleo Hsentim : mais il
est plus probable que nous avons ici
une expression d^tournSe de son sens
propre,et que ado Jere si gnifiait d'abord
augere. Virg. Mn., Ill, 547. Junoni
Argivx jussos adolemas konores. Lucr.
IV, 1230. 'Adolentque allaria donis.
Virg.^n., VII, li.Castis adolet dum
allaria tiedU. Tac. Awn. XIV, 30.
Captivo critore adolere aras. Servius
[ad Mn. I, 704) fait remarquer que
dans les sacrifices on se servait par
euph^misme de ces verbes au lieu de
cremare, igne consmnere, qui passaient
pour des mots de mauvais augure.
Adolere, t la longue, a pris le sens de
"brQleri.. Ovid. Met. I, 492. Sttpulse
demptis adolenlui- anstis. Un chan-
gement de sens analogue a eu lieu
pour maclare. — Ind-oles •< la nature
intime ». — Au sujet de la difference
de conjugaison qu'on peut remarquer
dans aduUum el exolelum, v. lego.
aiim, adv., un jour (en parlant du pas-
se ou de I'avenir),
Olim veut dire i<en ce tempB-li».
II vient du pronom qui a laissS en poe-
sie le datit olli, pluriel ollis, adverbe
oUic. Festus, p. 19. Ab oloes dtcebant
pro a& illis ; antiqtti enimlilteramnm
geminabant. Sur la desinence im, v.
inde.
olla, arch, aula, x (/.), pot, mar-
1 olldris, is, e, qui se garde dans
des marmites ; .
2 oUarius, a, urn, de marmile;
3 oUaia, arch. anluUi, x {f.), petite
marmile;
Autaiaria, ae {f.), I'Auklaire,
litre d'une comidie de Plaute,
oil il est question d'une mar-
mile servant a cacher de I'ar-
Sur pour mt, v. faux.
alius, a, nm, ai-ch., celui-ci, ce. V. ilk-
I dlor, flris (m.), cygne;
232
OLUS.
1 dlorinm, a, ww, de cygne ;
2 6l6ri-fery -f^ra, -femm, peuple
de cygnes.
olus, eris (n.); v. kolas.
omasum, i (n.), tripes de ficEuf.
D'apr^s les anciens, ce serait un
mot gaulois.
omen, ominis (n.), presage;
i omXnor, CiriSf presager;
ominatory oris (w.), devin ;
itb-omXnor, iiriSf arch, -o, as,
^carter un mauvais presage;
detester ;
abomXnandus, a, um ) abomi-
abomindhilis, is, e \ nable;
2 dminosus, a, um, qui est de mau-
vais augure ;
ominose, adv,, par un presage
funeste ;
3 tn-omindlis, is, e, de mauvais
pr6sage ;
in-6mindtus, a, um, qui est de
mauvais augure, sinistre.
Cic^ron {De Div, L 45) et Varron (De
L. L. VI, 76) font venir omen de os « la
bouche » [augurium quod ore fit), Mais
omen se dit de toute espece de pre-
sage : il y a en outre cette difficult6
que le suffixe men se joint, non a des
substantifs, mais a des radicaux ver-
baux (cf. tegmen, stramen, fragmen),
II est possible, comme I'a suppos6
M. Louis Havet (M6m, Soc, Ling, IV,
233), que omen §oit pour augmen (sur
au chang6 en o, v. fav>x), Augeo etait
un terme de rituel. Liv. XXIX , 27
(pridre de Scipion partant pour TAfri-
que) : Divi divaeque, maria terrasque
qui colitis, vos precor qusesoque, uti
quae in meo imperio gesta sunt, gerun-
tur, postque gerentur, ea,., bonis auc-
tibus auxitis. — Le g aurait disparu
comme dans examen, contaminare, ju-
mentum,
omentum, i (n.), \^ graisse (du corps
humain) ; 2° entrailles, int(
omentdtus, a, um, rempli de g
omnis, is, e, tout;
\ omnino, adv,, tout a fait;
2 composes en omni- :
omni-pdtens (v. possum) ;
omm-vdgus (v. vagov), etc.
Omnis est un de ces mots, <
consid, costa, dont le pluriel a p
le singulier. On a dit d'abord
inter omnes, ex omnibus, avant i
omnis ager, sine omni pericu
masculin a, en outre, precede I<
nin et le neutre. Omnes est un c
de homines : Vh est supprimee (
dans un certain nombre d*autre
(v. holus), et la forme est resi
comme on a dans d*anciennes ii
tions vicesma, oinvorsi, AHmn
pour vicesima, universi, Arimii
Au sujet du sens general pr
omnis, rapprocher le frangais
vient pareillement de homo, ma
n'est pourtant pas alle aussi loin
que omnis peut se dire des ch(
prendre tons les genres. — V.
Soc, Ling, V. 344.
onager, -gri, et 6ndgrus, i (m.)
gre.
Mot emprunLe : grec ovaYpo;.
onus, oneris (n.), charge, fard<
\ onero, as, charger;
de-Snero, as I ^^^^
ex-onero, as ) °
2 dnerdrius, a, um, de trans
3 dnerosus, a, um, lourd, pes
4 dnustus, a, um, charge.
Aulu-Gelle cite Torthograph"
ra, honustus (II, 3). D'autre
honor (v. ce mot) presente des
qui le rapprochent de onus. '
amen6 k voir dans ces deux mot
freres jumeaux comme decor
cus, tepor et tempus, fulgor
gur, Le sens primitif etait c(
(c charge ». Au sujet de la chut<
rko/us. Dana une inscription {Wil-
' IS, I832):0MNIBVS. HONORIB.
. ONERIBVS . FVNCTO . CicfiroD
e ^galemenl aur ces mots : Onera-
|i mayis quam honoratus.
, -;cliis (iw.), i" onyx, sorte d'a-
■ gale ; 5" vase d'onyx ;
tKJ/ehiTUis, a, vm, l" de la couleur
Ldesonglea; 2" poli eomme I'onyi.
" Isempronles: grecovuE, ovu/ivo;.
I, iiDi, epais;
I IpacUas, mis [A), umbrage, ombre ;
as, ombrager;
\ ifrfSpiico, as, ombrager.
:, irit, avoir un a<
Vm^iaans, aitlis, '
"41- I
nee-Oplnans, anlis \
IS, penser;
qui ne 3'at-
Lend pas k
quelque
chose;
[ inattendu;
ft iih^plntihis, I
jilc-dplndtus,
^ Spinutio, onis (f.), avis;
i l^inator, oris [m.), qui n'a que
des opinions, sceptique;
5 opinSbitis, is, e, conjectural ;
m-opindbtlis, is, e, incroyable;
6 fiplnio, onis (f.), opinion;
/^Iniosus, a, am, qui n'a que des
opinions; douteux;
UplitiuiKiila, X if.], opinion sans
importance.
L'adjeclif op»ius, qui n'esl pas em-
bye seul, mais qui se Irouve dans
necopmus, moptnus,
■nit s'^tre dit d'un objet qu'on voit
E"r, qu'on attend. Un fivfineroent
in6 est celui qui arrive sans que
i I'ayons vu venir, De m6me que
^, peregre, repente ont fait supinus,
fngrinus, repetttlnus, de m£me on
nt supposer que 06 a fait op~inus.
me opinari de aliqtio « ne rien atten-
mde bon de quelqu'un». V. Mim.
he. ling. 11, 48.
>UM. 33a
iportet, «it, -ere, impers., il faul.
Avant designiflerxil faut >>, oportet
signillait "il imporle, il esl avanta-
geux i>. Ciceron oppose neoesse est
etoportel. Verr. vii, )4. (II tera tous
ses efforts pourmonlrer qu'il etait .
digne de la magistrature qui lui a ^t^
confine.) Vt hxe xdililas, non quia ne-
ces!>e fueril, aliadcandidato data, sed,
quia sic oportuerU, recte coUocata et ■
judicio populi in loco posila esse vi'-
deatur. — De I'idee d'ulilite oportet a
pasB§ a ce)!e de la convenance et de
I'obligalion morale. Corn. Nep. Thra-
syb. 2. yihil in belln oportet conlemm.
Cic. Verr. v. To. Pecania quam his
oporiuit dvitiUibus pro frumento
dari. Cic, Oral. 22. Oporlere pfrfec-
tionem declarot officii, quo et semper
iitendum est el omnibus : decere, quasi
aptum esse, consentaneumque tempmi
et persnnx. — Oportet est de forma-
tion obscure. On le rapproche ordinai-
rement de optis est, mais il est difficile
de voir comment une forme a pu boi^
tir de I'autre. II est plus probable
qu'il est de la mSme famille que pars
et portio, avec ob coiiime prefiie (cf.
dperio pour ' ob-perio).
oppido, adv., certes, tout il fait.
L'explication de Festus : gmd vel
blance. Cependanl il est possible qu'il
y ait une parenle entre les deux mots,
si I'on suppose, avec Pott, que oppi-
duin, qu! disigne une ville forte, est
un ancien adjectif signifiant « solide,
forln (cf. e[i-!5o; «solide>>). En ce
cas, oppido, adverbe tire de ce mfime .
adjectif, seraitunsynonymede^rmifer.
oppidum, i (n.), ville fortiliee; ville;
1 opp'idfinus, I (m.). -ippldana, x
(f.), habitant, habitante d'une
ville;
2 oppidSium, i («.), petite ville;
3 oppldiitim, adv., de ville en ville,
V. le precedent.
m-
OPS.
ops, gen, opis (/".), provision; secours;
plur, fortune, puissance;
i m-ops,'Opis,adj., sans ressources;
indpidy x{f,)y indigence;
2 copfi ou copis, is, adj. arch,,
abondamment pourvu;
copia, ae (/".), abondance; faculte;
au plur,, troupes;
copidlae, drum (/.), petite arm6e;
copiosus, a, um, abondant;
copiose, ado,, avec abondance;
copior, dris, d^p,, se pourvoir;
3 dpulentus, a, um, riche, opulent ;
puissant ;
dpulenter et dpulente, adv., avec
opulence ;
6pulentia, % [f,) | opu-
dpulentitas, dtis [f,), arch, jlence;
dpulento, as, pourvoir abondam-
ment ; enrichir ;
6pulesco, is, devenir riche ;
4 dpimus, a, um, abondant, gras;
dplme, adv, arc A., abondamment;
dpimttas, dtis [f,), arch,, abon-
dance ;
dplmo, as, engraisser;
5 composes en dpi- :
dpl-fei*, -fera, -fSrum, secou-
rable ;
dpX'tiiior, dris, secourir;
dpUiddtus, Us (m.) i
dpXmidlio, onis {f.) ] secours;
dpttiddtor, oris (m.), qui porte
secours ;
iqui procure
des ressour-
ces, copieux,
abondant ;
dptpdre, adv,, richement;
6 optXmus, a, um, excellent;
optime, adv., tr6s bien;
optXmas, dtis, adj., aristocra-
tique ;
plur. optXmdtes, ium et -um (m.),
les grands.
L*idee qui domine dans cette famille
est celle d'abondance, de ressource.
La deesse Ops, vieille divinite italique,
qui personnifie Tabondance, a
tard identifi6e par les Roma
CybMe. — Opulentus est formi
fraudulentus, somnolentus. —
est f orm6 comme pafnmi/s, m^
Dans opitulari est enfer
vieux compos6 opi-tulus «q
secours ». G'est aussi un sui
Jupiter (Festus, p. 184). V.
A cette famille de mots se
6galement le superlatif op-tih
renferme le suffixe -tumus, Mr
nous avons dans in-timus, e
Optimus marquait done a
une id^e de puissance et de i
Optimo jure. Jupiter optima
mus, — II fy a peut-^tre une
entre cette famille de mots (
L'idee commune est celle d't
opto, as, 1® choisir; 2<* souhai
i optdto, adv., asouhait;
per-optdto, adv., fort a i
optdtio, onis (f.), souhait
optdbXlis, is, e, souhaitab
ex-optdbilis, is, e, tr^s
table ;
Xn-optdbilis, is, e, peu
table ;
ex-opto, as, souhaiter vi
dd-opto, as, adopter;
ddoptdtio, onis {(.), ad(
ddoptdtor, oris [m.), qui
ddoptdticius, a, um, ac
co-opto, as, choisir, ^lire
cooptdtio, onis {f.), cho
tion ;
pras-opto, as, preferer;
2 optio, onis (/".), choix;
dd-optio, onis {f.), adopti
3 optlvus, a, um, qu'on a c
ddroptlvus, a, um, adop
doption.
Optare est un frequentatif ;
simple est conserve dans cet
de Festus (p. 205) : Praedopio
optant, — Optare voulait din
sir » ; de la il a passe au sens
ORDIOR.
235
jr ». Virg. ^n. i, 423. Pars optare
tecto, et concludere sulco. Id.
109. Optavitque locum regno,
it. Rud, 111, 6, 14. Opta odus,
in' te obtorto collo mavis, an tra-
JJtrumvis opta, dum licet. — Le
primitif est rest^ dans les com-
^s adopto, coopto, praeopto. — Op-
au masculin, designait d'abord
la langue militaire un adjudant
si par les tribuns ou les centu-
i; puis il est devenu le nom d'un
ie. Pour le changement de genre,
[ea frangais un aide, un garde, un
apette.
I, operis (n.), 1° ceuvre, travail;
2® 6pus est, il est besoin ;
i adv. en -dpere :
magn-opere, grandement ;
summ-opdr^, avec un tr^s grand
soin ;
tant-6pere, tellement;
nimi'dpere, arch., trop;
2 opuscUlum, i (n.), petit ouvrage ;
3 6peror, arts, dep. travailler;
co-dperdtio, onis {f.}, coopera-
tion ;
dpera, se if.), soin, travail;
dpella, % (f,), leger travail;
4 6p^drius, a, um, de travail ; de
travailleur ;
ISfp^Cirius, a (m.), ouvrier;
dperdria, se (f.), ouvridre ;
3 Sp^'osus, a, um, qui dorine ou
qui se donne de la peine ; labo-
rieux ;
dperose, adv. avec peine ;
aperosUas, dtis {f.), travail ou
soin excessif ;
6 Spt'fex, ids (iw.), ouvrier.
L*id6e de travail et celle de besoin
touchent ; cf. les locutions frangaises
lir affaire h. quelqu'un, je n'ai pas
ire de... Opus est est moins fort
necesse est : Cat. ap. Senec. Ep.
. Emas non quod opus est, sed quod
ucesse est. — Opus « travail » fait opi-
fex, pour *opu-fex. — De opus est
derive operari« travailler », donlopera
«(ceuvre)) est le nom verbal. Opera!
pretium est « il y a le prix de I'ou-
vrage », c'est-a-dire « il vaut la peine
de ». Opera d6signe aussi quelquefois
I'ouvrier : cf. en frangais manoeuvre.
Sanscrit apas (neutre) « ouvrage »,
sp6cialement « oeuvre religieuse, sa-
crifice)). En latin, opera a quelquefois
le mtoe sens. Afran. ap. Non. Jubeo
hominem toW,et collocari, et conf overt:
solvo operam Dianae. — Sur opificina
et la confusion avec officina, v. offt-
cium.
ora, SB {f.), bord, rivage;
ordrius, a, um, de c6te, cdtier.
orbis, is (m.), rond, circonference ; la
terre ;
\ orhUa, 38 [f.), trace de roue; or-
niere ;
orbitosus, a, um, sillonne d'or-
nieres ;
2 orbiculus, i (m.), petit objet rond
(rondelle, roulette, poulie, etc.);
orblculdtus, a , um, arrondi ;
orbXculdtim, adv., en rond;
3 semi-orbis, is(m.), demi-cercle.
orbus, a, um, i^ prive de ses parents,
orphelin ; 2° prive de, en g^ner. ;
i orbdtio, onis {f.), privation ;
2 orbdtor, 6ns \m.), qui prive quel-
qu'un de' ses enfants.
Le grec 6p9avo; « orphelin » donne
le sens primitif. De la le mot a passe
au seiis de privation en general, et il
a pu se dire ensuite des parents qui
n'ont pas d'enfants.
ordior, iris, orsus sum, ordiri, i^ our-
dir ; 2^ commencer ;
I Comp. : i ddorsus sum (de *ad-
ordior), j'ai entrepris;
2 ex-ordior, commencer;
3 redrordior, devider;
II Der. : i ordia, orum (n.), arch.,
commencements; d'oii :
236
ORDO.
m-ordia, 6rum{n,), (m4me sens) ;
ex-ordium ii (n.), commence-
ment; ,
2 orsiiSy us (w.), entreprise.
Le sens special « ourdir » en parlant
d*une trame est le sens primitif. PJine
H, N» XI, 24. Araneus orditur telas,
Ordiri retia. Les composes ex-ordior
«monter une trame » et red-ordior
«devider» pr6sentent une acception
emprunt^e aum^me ordre d'idees. Gic.
Or, II. 33. Pertexe, Antoniy quodexor-
sus es. Plaut. Pseud, i, 4, 6. Neque
exordiri primum unde ocdpias, habes,
Neque ad detexundam telam certos ter-
minos. De Tidee de placer des ills sur
le metier on a pass6 k Facception ge-
nerale «commencer)), par une de ces
extensions du sens dont toutes les pro-
fessions et tous les travaux manuels
ont fourni des specimens au Ian-
gage. V. par exemple recidivus, ses-
timare, prsetexlus. Nous disons de
m^me remettre sur le metier, pour
recommencer, — Une parente entre
ordo «rordVe, la ran gee » et ordioresl
possible. II est interessant de voir que
le sens special aourdiro estle seul qui
ait survecu en franQais.
ordo, dinis (m.), rang, ordre;
i ordtnOy as, ranger;
ordinate, plus souv. ordXndtimy
adv,f en ordre ;
tn-ordmCituSy «, urn, mal ordonne,
en desordre;
ordindtiOf onis (/".), action de
mettre en ordre ;
ordXndtOTy oris (m.) ( qui met en
ordlnCitrix, icis [f.), \ ordre ;
ordmdiivuSf a, urn, qui marque
I'ordre ;
ordXndhXlis, is, e, qu'on pent or-
donner; ordonn6, regie;
2 ordXndrius, a, urn, 1° conforme a
Tordre, regulier, accoutume;
2° du premier rang;
ordXndne, adv., avec ordre;
extra-ordindrius, a, um,
hors rang, hors de la
extraordinaire, irr^guli
3 ordXndlis, is, e, ordinal.
Ordo est proprement la ran
ordine «en rang, par serie ». .
in ordinem satx aarbres al
Navis sex ordinum ^< vaissea
rangs de rames ». Les autre s s
tous d^duits de I'idee de r
Or dinar e « mettre en rang»
« arranger, mettre en etat ».
nare,
organum, i (n.), i° outil, inst
2° orgue hydraulique ; 3°
musical ;
orgtinXcus, a, um, 1® d'inst
2<» d'instrument de musiq
monieux;
orgdnXcus, i (m.), joueur (
ments.
Mots empruntes : "opYavov,o
orichalcum, i (n,), i^ cuivre
laiton ; 2° objet en laito
Mot emprunte : opiy^a'k/.o/
aussi un alliage nonime auric
qu*on a parfois confondu a
chalcum.
orior, oreris, ortus sum, 6rin
drXtdrus), s'^lever, naitre
I Gomp. : i db-6rior, moui
2 cS-onor, s'elever eiisen
' coortus, lis (m.), origii
sance ;
3 eX'Orior, s'elever hors
exorlus, us (m.), lev*
astre), commencem«
4 Xn-orior, se montrer, r
5 6b-6rior, s'elever, nai
raitre ;
obortus, ds (m.), naissc
6 sub-orior, sortir de dej
siiboi'tus, dfi (m.), le
astres ;
II Der. : i driem, enlis (m
vant, Torient;
OS.
237
orientaiis, is, e, de rorient; |
oriental ;
2 6riundus, a, wm, origiDaire de ;
3 ortus, us (m.), naissance ;
4 or'igo, -gmislf,), origine;
origmatio, onis (f.), derivation,
etymologic ;
ab-drlgtnes, urn (m.), premiers
habitants d'un pays.
iundus a la forme d'un participe
mais il n'en a pas le sens : cf.
lus, rotundus, — A cdte de or-
loa a le compose abortus u avorte-
l)), ou ab a le sens n^gatif ou pe-
— Orlgo est forme comme
fo, vertigo. — 11 faut mettre k
le compose adorior «attaquer»,
s'emploie avec im complement
jt. La succession des sens est
)ableinent « commencer, entre-
idrew. On pent rapprocher, pour
signification, aggredior et invado,
lu>, as, preparer, orner;
1 Comp. : 1 dd'OrnOy as, preparer,
disposer ;
adomdte, adv., avec elegance ;
2 ex-omoy as, preparer; orner;
exorndtio, onis (f,), ornement;
exorndtor, oris (w.), qui orne ;
3 per-omo, as, orner avec soin
ou tout k fait ;
4 sUb-omo, as, appr^ter en se-
cret, suborner;
subomdtio, onis (/.), suborna-
tion ;
subomdtor, oris (wi.), subor-
I neur ;
I II Der. : iomdte, adv.,61egamment;
I 2 in-orndtus, a, urn, non orne;
non c6l6br6;
inornate, adv., sans ornement;
3 otmdtiilus, a, urn, arch,, enjo-
liv6 ;
4 orndtus, Us [m,], appareil, or-
nement ;
'6 orndmentum, i (n.), attirail;
ornement ;
6 orndtio, onis (f,), action d'orner,
ornementation ;
7 orndtrix, Ids (f.), esclave char-
* gee de la toilette.
Ornare signifie proprement « dispo-
ser, appr^ter » : de \k les locutions
ornare naves, classem. On disait de
m6me ornare provincias « regler le
gouvernement des provinces)). Le
sens « orner, parer )) a ensuite pre-
valu. 0)7iamenta s'emploie encore
dans le sens de harnais et d'armes.
Cat. B. B. H. Omamenta bubua, or-
namenta asinis instrata tria, Hirt. B.
Afr, 86. Elephantos ornatos armatos-
que cum tumbus et ornamentis capit.
On retrouve la signification «appr6-
ter )) dans submmo. — Orno est pour
ordino, *ordno, avec lequelil forme
doublet.
omus, i (^.),]ome ou frene sauvage;
omeus, a, urn, d'ome.
orphanus, i (m.), orphelin;
1 orphdmtas, dtis (f.), etat de celui
qui est orphelin ;
2 orphdnotrdphus, i (w.), qui el^ve
des orphelins;
orphdnotrophium, u (n.), orphe-
linat.
Mots empruntes : grec opcpavo;, 6p-
^avoTpoyo;, op^avoTpo^sTov.
orthodoxus, a, um, orthodoxe, propr,
qui a des croyances droites, re-
guli^res.
Mot emprunte : grec opOo'SoJo;.
orthographia, ae (f.), orthographe,
propr. ecriture correcte.
Mot emprunte : grec opOoypaoia.
oryza, ae (f.), riz.
Mot emprunte : grec opu^a.
OS, oris (n.), 1° bouche, visage ;
1 osciiluw, i (n.), ^° petite bouche;
2° baiser ;
oscidor, diis, embrasser;
238
OS.
de-osciilor, aris ) embrasser af-
eX'OSciilor, arts \ fectueusement;
2 orOy as, parler; prier;
oriitio, onis (/".), faculte de parler;
discours ;
ordtiuncula, a? (/l), petit dis-
cours ;
orator f oris (m.), orateur;
oraiorius, a, um, d'orateur,
oratoire ;
ordtona, se (/".), I'art oratoire ;
(IrdtoriPf adv., d'une fagon ora-
toire ;
ordtrix, ids (/".), i° habile k
parler; 2® quiprie;
ordtus, its (m.), priere ;
ordculum, i (n.), oracle ;
ordculdriuSy a, um, qui pro-
ph6tise ;
in-ordtuSy a, um, non expos6 par
la parole;
dd'Oro, as, adresser une priere a
quelqu'un; adorer;
ddordtio, onis [f.), adoration;
iXdordbUis, is, e, adorable;
ex-oro, as, prier avec instance;
exordtio, onis (^), action de
flechir ;
exordtor, oris {m.), celui qui
flechit;
exordhllis, is, e, qu'on peut
flechir ;
m-exordhilis, is, e, inexo-
rable ;
per-oro, as, trailer a fond ;
perordtio, onis [f,), peroraison;
3 coram, prep,, en face de, devant.
Orare, qui derive de os comme ju-
rare de jus, signifiait d'abord « par-
ler » : Plaut. Most, iii, i, ioi.
Bonum 3equomque oras, — Orare
s'est employe particuli^rement dans
le sens de « parler en public, faire un
discours ». Virg. JEn, x, 36. Tali-
bus orabat Juno, — Cic. Brut, i2.
Nemo unquam melius uUam oravit
capitis causam, C'est le sens qui est
reste dans orator, oratio. — Orare,
\n
dans lalangue religieuse, aTacce
de « parler k la divinite, prier ».!
prend alors k raccusatif le nom de
personne k qui on adresse la p
Virg. JBn. ix, 24. Multa Deos o
C'est le sens qui se trouve dans
exoro, — Oscen (de os el canere^
un lerme de la langue des au
on dislinguait les oiseaux qui
cent Favenir par leur vol (pr
alites) et ceux qui Tannoncenl pi
chant (oscines), — Coram est
de cum et de os, et a la mtoe
nence que clam el palam. Ac
pond en Sanscrit le substanlif
Ire as ou ds-ja-m abouchen.
OS, ossis (n.), os;
\ osseus, a, um, d'os; osseux;
2 ossiculum, i (n.), petit os;
osslcUldris, is, e, de petit os;
ossicUldtim, adv., parpelits
ments ;
3 ossifrHgus, a, um, qui brise
os;
ossifriigus, i [m.) ( -
osstfrdga, a? (f.), arch. \ ^
4 eX'OS, 'Ossis, adj., sans os, (f(
souple ;
exosso, as, \ ° briser les os ; 2*
osser, d'ou amollir, assou]
exossdtim, adv, arch., sans os
5 ossudrium, ii [n.), coffret ren
mant Turne cin6raire ;
6 ossuosus, a, um, rempli d'ps. j
II V avail en vieux latin un ml
ossu, pluriel ossua : de 1^ ossuariut^
ossuosus. — Le second s de ossa e^
pour un ancien t\ cf. 6t:^ov. Sanscfi.
asthi, asthan ((0S».
h
oscillum, i (n.), masque qu'on suspes-
dait aux arbres ou dans les mai-
sons et qui se balangait au vent;
oscillo, as, se balancer ;
oscilldtio, onis [f.), jeu de la balan-
Qoire.
oscito, as, b^iller;
OVUM.
239
XtanteVj adv,, avec nonchalance;
•XtCibundus, a, um, qui bailie sou-
vent ;
zMCitio. onis {f.), Millement ; non-
chalance ;
ciido, tnis {/.), habitude debdiller.
nm, ii (n.), ouverture (porte, em-
bouchure, etc.);
lUariuSy ii (m.), portier;
Uidriumj ii (n.), imp6t sur les
portes (et fen^tres) ;
^itidtim, adv., de porte en porte;
^iolum, i (n.), petite porte.
ream, i (n.), ostrea, ae (/".), huitre,
coquille ;
1 ostredtvs, a, um, arch., raboteux
comme une ecaille d'huitre ;
2 ostreosus, a, um, abondant en
huitres ;
3 ostredrius, a, um, d'huttre ; qu'on
mange avec ies huitres;
ostredrium, ii (n.), banc d'huitres ;
4 ostri-fer, -fera, -ferum, qui pro-
duit des huitres;
5 ostrdcismii^ , i (m.), ostracisme,
sentence d'exil que les votants
6crivaient sur une coquille.
Mots emprunt^s : grec oarpsov, 6a-
pbrnm, i (n.), pourpre ;
cstrinus, a, um, de pourpre.
Mot emprunte : grec oaipov.
Knm, ii (n.), repos, loisir;
■ i otidlum, i{n.), court loisir;'
2 otior, dris, 6tre de loisir ;
3 otiosus, a, um, oisif ;
m-otiosus, a, um, non oisif;
otiose, adv.^ i^ dans Toisivet^;
2^ a loisir ;
4 neg-otium, ii (n.), affaire;
negotior, dris, s'occuper d'affaires;
^tre commerQant;
negotidtio, onis (f,), affaires de
ban que, trafic;
negotiator, oris (m.), bomme d'af-
faires; negociant;
negotiosus, a, um, i° occup6,
affaire; 2° laborieux, difficile;
negotidlia, is, e, relatif a une
affaire, pratique ;
nogotidlum, i (n.), petite affaire.
L'orthographe par un c est vicieuse.
— .Sur neg- pour nee-, v. neyo, ne-
gligo, — Cic. Off, in, 1 . Nostrum
otium negotii inopia, non requiescendi
studio, constitutum est. Id. ibid. Ilium
et in otio de negotiis cogitare, et in
solitudine sccum loqiii solitum. Cat.
ap. Cic. Plane. 27. Clarorum virorum
non minus otii quam negotii rationem
exstare oportet,
6 vis, is (f.), brebis;
1 ovllis, is, e, ovillus, a, um et ^vid-
rius, a, um, de brebis ;
dvile, in (n.), bergerie; enclos
pour les votes au Champ de
Mars ;
2 dvo, as, immoler une brebis pour
la ceremonie du petit triomphe,
d'oii 6tre triomphant;
bvans, antis, adj., triomphant;
dvdtio, onis (f.), petit triomphe,
ovation ;
dvdtus, ds {m.), cri de victoire ;
bvCdis, is, e, relatif ^ To vation ;
3 su-6ve-taurtiia,um (w.), v. taurus.
Grec oY; ou oT; (pour *o Ft;). Sanscrit
avi-s « brebis ». Lithuanien avis
«mouton)). Irlandais oi « brebis ». —
L'origine et la composition de OpXlio,
uptlio ((berger », qu'on rattache habi-
tuellement a ovis, sont obscures.
ovum, i (n.), oeuf ;
1 ovdtus, a, um, 1<* en forme d'oeuf,
ovale; 2° mouchete;
2 ovi-pdru^, a, um, ovipare.
Cf. grec wo'v pour * wtov qui est lui-
meme pour 'wFiov. H6sychius : wSsa-
la wa 'ApysToi.
240
P^AN.
paean, anis (m.), p^an. chant en I'hon-
neur des dieux"; particiiL chant
de victoire.
Mot emprunte : grec jratav.
psedagogus, i (m.), pedagogue, gou-
verneur; en mauv, party pedant;
pxdagoglum, ii (n.), appartement
ou Ton 6levait les jeunes esclaves.
Mots emprunt^s : grec jratSaYWYo;,
psene ou pene, adv,, presque;
1 paen-insula ou pm-inmUi, a? (f.),
presqu'ile, peninsule;
2 pwn-ult'imus, a, um (v. ultimus).
Pxne signifiait primitivement « a
fond, tout a fait)). Plaut. Most, iii,
4, 27. Malum quod isti Bi Deaeque
omnes duint : ita mea consilia per-
turbat pwnissime (de fond en comble).
Le sens s'est ensuite affaibli comme
pour fermey et comme cela est arrive
en anglais pour almost^ en allemand
pour fast, — Fame est de la m6me
famille que penitus et penes (v. ces
mots). — II a donn6 un adjectif peni-
tus, a, urtiy qui est synonyme de imus
et intimus. Plaut. Cist, i, 65. In late-
bras abscondes pectore penitissumo,
Apul. Met. VI, 5. Prwcordiis penitis
nutrire invidiam,
psenitet, uit, ere, i^ 6tre fach6 de;
2° se repentir de ;
pmnitcnSy entis,partic., qui est f^ch6
de, qui se repent ;
paenUeniia, a? (f,), regret, repentir;
pxnitendus, «, um, dont on doit se
. repentir.
L'orthographe par a? est la seule
bonne. Dans le discours conserve a
Lyon, ou Tempereur Claude parte de
I'adjonction de senateurs gaulois au
s6nat romain, nous trouvons deux
PiENITET. Voici le passage :
EGGE INSIGNES IVVENES Q^
INTVEOR NON MAGIS SVNT PJ
NITENDISENATORES QVAMP^
NITET PERSICVM NOBILISSI!
VIRVM... LEGERE. Cest egale
Torthographe des plus anciens eti
meilleurs manuscrits. — Psmitet
du repentir, c'cst-^-dire du sentii
moral que nous eprouvons k Tocc
d'un acte que nous avons comi
que notre conscience reprouve;
ce n'est 1^ ni le seul, ni le plus at
sens du mot. II s'emploie aussi, il s'l
ployait surtoutdans Fancienne lai
pour marquer d'une fagon g^i
toute esp6ce de regret ou de m^
tentement,qu'il s'agisse ou nondel
engageant notre responsabihte.
le trouvons, par exemple, avec le
general de regret dans ce passage
Pro Ca?/io,dont traitait deja Aulu-
{Noct. Attic, XVII, 4) : « Quant auxi
prochesquiregardentles moeurs.qi
a ces declamations vagues r6p6t
par tous nos adversaires, Celius tfi
sera jamais assez affecte pour reg«
de n*6tre pas ne difforme. n Nam
objectum est de pudicitia, qi
omnium accusatorum non criminil
sed vocibus maledictisque cclebrai
est, id nunquam ita acerbe ft
M. Caelius, ut cum pmniteat non defn
mem esse natum. — La traduction 11
plusexacte de me pwnitet, en bea»i
coup d*endroits, serait « je ne suis p4
content)). Au commencement de VHet
tontimoroumenos, Ghremes reprochei
son voisin M6n6d6me de prendre ti
de peine, de s'imposer trop de fatigi
« Mais, me direz-vous, je ne suis ptd
content de Touvrage que me font m«
PAGUS.
241
At enim, dices, Me, quan-
peris fiat, pmnitet. On peut
r ce passage du Phormion,
c Voila comme nous sommes
lais contents de notre sort. »
'ue ingenio siimua omnea :
sinet psenitet. « N'^tre pas
est egalement la traduction
lent indiquee dans les phra-
ites. Plaut. Trin., I, ii, 39 :
n est satisfait de lui-m6me
homme de bien, ni vertueux :
st homme de bien, qui n'est
ent de sa probite et de sa
hit ipsus sibi satis placet, 7i€C
t, nee friigi honx : U probiis
I paenitet quam probus sit et
,x\ — Ter. Eun., V, vii, 1*2 :
-tu pas content de la sottise
avals fait faire h ce jeune
sans aller encore le denoncer
re? » An pxnitebat flagitii, te
quod fecisset adolescens, ni
insuper etiam palri indica-
Du moment que me pxnitet
( je ne suis pas content)), me
itet doit signifier « je suis con-
ns contente ». G'est, en efTet,
[ue nous trouvons dans Tite-
II, 23), en un passage gene-
mal compris, oji les Samnites,
par les Romainsd'avoirvoulu
les peuples voisins, r^pondent
•te : Nee Fundanwn Formia-
se soUieitatofi : qiiippe minime
se virium siiarum si bellum
Ce qui veut dire, traduit libre-
francais : « Nous avons i'ha-
n cas de guerre, de nous con-
) nos propres forces. )) — On
ans peine comment de I'idee
itentement pxnitet a passe a
« repentir )). Quand il s'agit
e dont nous sommes les au-
) deux idees se touchent. Dans
ses telles que me pxnitet facti,
lee morale du repentir est ve-
naturellement se m^ler a celle
LATINS. — Cours sup.
du regret. Pxnitet a fmi par s'employer
surtout dans cette acception particu-
li^re.Il est possible que Facception de
remords ait ete favorisee par la pre-
sence dans la langue du mot pcena,
avec lequel on crut vaguement perce-
voir un rapport. Ce serait ici un cas
analogue a celui de mentior eimendax,
de fas et fari. — Pxnitet est un parent
de pxne «a fond)) (v. ce mot), et de
V adieciU penitus, a, um, «int6rieur)).
Me pxnitet signifie proprement «cela
me touche interieurement, cela me pe-
n^tre ». C'est ainsi que mise?* a fait me
miseret «cela me rend malheureux)).
Au sujet de la difference de quantite,
cf. pxne et penitiis, penum et pi'nuna.
V. M^m, Soe. Ling, tome V.
paenula, ae (/.), manteau k capuchon
pour les hommes ;
pxniddtiis, a, iim, convert d'un
manteau a capuchon.
Mot emprunte : grec 9a'.voXr,;.
paetus, a, um, un peu louche ;
pxtaius, a, um, leg^rement louche.
pagus, i (m.), i° village, bourg;
2<> partie de territoire ;
pdgdnus, a, um, de bourgade, de
village ;
pilqdnus, i (m.), i° habitant d'une
bourgade ; 2*' habitant, prtr oppos.
a soldat;
seml-pdgdnus,i(m.), demi-paysan;
pdgdnieus, a, um, de village;
pdgdndlia, ium, fetes en I'honneur
des divinites champ^tres.
Le sens « paien )) (le culte des divi-
nites s*etant conserve dans les cam-
pagnes) se trouve de bonne heure chez
les ecrivains Chretiens. Hieronym. in
Psalm. 41. Pagani Deos suos digito
ostendunt. August. Retract, w, 43.
Deonim falsorum multarumque caU
tores paganos voeamus. L'exprcssion
gentiles est une traduction de I'he-
breu.
16
4
242
PALESTRA.
palaestra, aB(/'.), i° palestre, partie du
gymnase destinee aux exercices
du corps ; 2'> exercice de la pa-
lestre; 3<* gymnase, 6cole, d'ou
habilete, art;
\ pdlaestnciifif «, urn, de la palestre,
gymnastique ;
jxXlwstrwc, adv., a la inani6re des
gymnastes ;
2 'piUsdstrio, onis (wi.), arch., <(le
Gyranaste », personnage de co-
me die ;
3 inilxstrita, a?(m.), gymnaste exer-
ce, homme robuste.
Mots empruntes : grec -aXaiorpa,
::aAatT:ptxo;, ncCka.i.fyz^l'ZT^^,
palam, adv,, ouvertement;
1 pro-pdlam, adv., ouvertement;
pro-palo, as, rendre public;
2 dh'palesco, is, arch,, devenir pu-
blic.
Palatium, ii (n.), le mont Palatin. Au-
guste y etablit sa residence, d*ou
palais ;
\ jnddthius, a, um, 1° du mont Pa-
latin; 2° du palais de Tempe-
reur ;
Pdldtlna, x (f.), la tribu Pala-
tine, a Home;
2 Pdld'iua, w (f.), deesse protec-
trice du mont Palatin ;
pCddtuCdis, is, e, de Palatua.
Le Palatin tirait son nom soit du
verbe imlari «errer», 5, cause des
troupeaux qui y paissaient dans les
premiers temps, soit d'un sanctuaire
de' la deesse Pales. Tibull. II, 5, 25.
Sed tunc pascebant herbosa Palatia
vaccx. — On supposa plus tard qu'il
avait etc ainsi denomme en Thonneur
de Pallas, fils d'Evandre. — Le sens
general « palais » se trouve deja dans
Ovide. La ne s'arrete pas Thistoire du
mot : il a fourni a Tallemand les mots
Pfalz et Pfalzijraf, qui designent les
comtes palatins et une circonscription
territoriale (Palatinat).
palatum, i («.), palais, organe
du goOt.
pSlea, SB (A), 1° paille; 2^ b
coq; 3<» paillette;
1 pdledriiim, ii{n.), grenier
2 pdledtus, a, um, m^le de
Palea est devenu en latin p
palia, d'ou le frangais « paille
Pales, is (f.), Pal^s, deesse d
rages ;
PdlUia, ium (n.j, f^tes en l'
de la deesse Pales.
Pales est quelquefois cite,noi
une deesse, mais comme un <
Au lieu de Palilia, on trouve
forme Parilia, avec changeme
liquide, pour eviter le voisini
deux /.
palimpsestus, i{m,), palimpses
chemin ecrit que Ton
pour y ecrire de nouveau.
Mot emprunt6 : grec T.oi\{\x'l
paliurus, i (w.), sorte de rone
Mot emprunte : grec ;;aX:oj:
palla, se [f,], i^ robe flottante;
en gdner. ; 3° tenture ;
pallium, ii (n.), manteau
manteau; couverture;
1 pallidtus, a, um, v6tu d'u
teau;
2 palliolum, i (n.), petit ma
pallioldtus, a, um, couve
petit manteau ;
pallioldtim, adv. arch., i
Hum;
3 palliastrum, i (n.), mantea
sier.
Palliatus « vetu du palliun
disait des Grecs, par oppositio
gatus, qui s'emploie en parla
Romains. De \k palliata fabi
comedie mettant en scene des C
par opposition a fabula tognta
palleo, es, etre pide;
1 pallor, 0ns (m.), pMeur;
PALUS.
243
2 pallidus, a, um, p^Ie ;
ex-palltdus, a, um, tres p^le ;
pallXduluSj a, um, un peu pMe;
3 pallesco, is, palir;
j ex-pallesco, is, devenir tr^s p^le.
^a, ae (/".), i^ paume de la main;
2^ partie du tronc d'ou sortent les
rejetons; 3<* palmier; branche de
palmier, d'oit victoire ;
palmus, i (m.), i° paume de la
main; 2° une palme, mesure
egale au travers de la main ;
palmes, -mitis (7n.), pousse de la
vigne ;
I (palm a) : \ palmCiris, is, e, digne
de la palme;
2 palmCinum, ii (n.), action d'e-
clat;
3 palmo, as, \ ° broder de palmes ;
2° marquer de I'empreinte de
• la main ;
de-palmo, as, frapper du plat
de la main, souffleter;
4 palmula, ae {f,), 1® paume d'une
petite main; 2° pale d'une
petite rame;
5 pahneus, a,um, de palmier, en
, bois de palmier;
6 palmosus, a, urn, abondant en
palmiers;
7 palmetum, i {n,), lieu plants de
palmiers ;
^ 8 composes en palmi- :
palmi-fer, -fera, -fenim, i° qui
[ produit des palmiers ou des
dattes; 2° qui remporte la
palme ;
palmH-gei', -gei^a, -gerum, qui
porte une branche de palmier;
palmt-pes, -pedis [m, f,), aux
pieds palmes, palmipMe;
II (palmus) : 1 palmdA de la/ lon-
ris, is, c I gueur d'un
2 palmeus, a, um ) palme;
3 palmX-pes, -pedis \ long d'un
[m. f,) [pied et d'un
palmi^edidis, is,e] palme ;
4 hX'palmis, is, e, qui a deux pal-
mes (de long, de large, etc.) ;
III (palmes) palmo, as, 6chalasser la
vigne.
Palmares ludi designait les jeux ou
Ton se dispute la palme ; palmares ceux
qui ont merits la palme. — Grec -aXa-
{jLTj (le second a est une voyelle de liai-
son) « paume de la main » ; vieux haut-
allemand folm (m6me sens). Sur la
substitution de / ^ p, v. decem.
palor, aris, errer ga et la;
I Com p. : dis-pCdor, arts, se dis-
perser ;
II Der. : piVCdim, adv., en errant gu
etla.
palpito, as, palpiter;
palpUdtio, onis (/".), palpitation.
palpo, as et palpor, aris, toucher lege-
rement de la main, caresser;
palpatio, onis (f.), caresse ;
palputor, oris (m.), flatteur;
ex-palpo, as, chercher a obtenir,
obtenir par des caresses.
On trouve chez Plaute un substantif
palpum ou palpus « attouchement »,
qui est peut-^tre tire du verbe.
paliidamentum, i (n.), manteau de ge-
neral; manteau de guerre;
pdliiddtus, a, um, v6tu d'un man-
teau de general ou d'un manteau
de guerre. -
palumbes, is (m. f.) \ pigeon sau-
palumbus, i (m,) ) vage;
pdlumbinus, a, um, de pigeon sau-
vage.
Cf. columba.
palus, i (m.), pieu, poteau;
\ pdlo, as, garnir d'echalas;
2 pdldris, is, e, de poteau.
Le diminutif paxillus « petit pieu »
confirme I'etymologie deja donn^e par
les anciens a pangendo.
palus, udis (f,), marais;
244
PAMPINUS.
\ imluddsus, a, um, marecageux;
2 pdluster et ptXlustriSf is, e, de
marais.
pampinus, i (w., quelquefois f.), pam-
pre;
1 pampXneuSf a, um 1 de
2 pampXnCirius, a, um ] pampre ;
3 pampmosus , a, um, couvert de
pampres ;
4 pampmo, as, 1® 6pamprer la vi-
gne ; 2<* orner de pampres ;
pampindtio, onis (/.), epampre-
ment de la vigne ;
pampXnutor, oris (m.), qui epam-
pre la vigne.
pando, is, pandi, pansum et passum,
pandere, deployer ;
I Comp. : i dis-pando, ouvrir de
c6te et d'autre ; etendre en
tous sens; *
dispansus et dispessus. a, um,
etendu, ouvert;
2 ex-pando, etendre, deployer;
developper ;
expansus et expassus, a, um,
deploye, etendu;
3 prx-pando, etendre en avant;
deployer devant;
II Der. : 1 passus, its (m.), pas;
pas, mesure ilimraire; mille
passus, mille pas ou un mille
romain (i kilometre ^/2);
2 passim, adv., en desordre, ga
et la.
Passus vient de pando comme in-
grcssus de ingredior : la nasale a et6
supprimee. — Pour la formation de
passim, v. partim,
pandus, a, um, arrondi, flechi, concave ;
I Comp. : re-pandns, a, um, re-
trousse;
repandi-rostrus, a, um, arch,,
au bee ou au museau retrous-
se;
II Der. : pando, as, 1° courber;2° se
courber ;
panddtio, onis [f,), com
bois qui se dejette.
pango, is, panxi, au sens fig.
pactum, pang ere, 1° ficher
dure un traite ;
I Comp. en -pingo, is, -pi'f^
turn, -pingere :
\ com-pingo, fixer ensem
sembler; resserrer;
compactus, a, um, as
ramasse ;
compactio, onis (Z'.), asse
liaison ;
compactXlis, is, e, asseii
masse ;
2 im-pingo, fixer, poussei
cer contre;
impactio, onis (/".), heur
^ 3 SMj^-pingro, I <* ficher so us
nir par-dessous ;
Comp. en -pango : dii-pa
ficher en terre ;
II Der. : 1 comp. en -pages c1
com-pdges, is {f.), assei
im-pdges, is (f.), traver
une porle ;
pr6-pdges, is (f.) ( bo
prdpdgo, -gXnis {f.)\ li
prdpdgo, as, 1° propaj
boutures; 2^ propage
prdpdgdtio, onis [f.],
tiplication par bo
2° propagation, a^
sement, prolongati
prdpdgdtor, oris {m
etend ou prolonge ;
2 re-'pdgula, drum (?i.), ba
3 pdgXna, % [f.), page ;
pdgXnida, a? (/".) \ p
pdgella, % {f,) ] p;
4 pdciscor et de-pdciscm
pactus sum, pdcisci,
pmscor, eris, -pecti
-pecisci, faire une
tion;
pactum, i [n.) j conv(
paclio, onis if.) ] pa
PAPAVER.
245
l^actlcius, a, nm, arrSte par un
pacte ;
pfictor, oris (m.), contractant;
pax. pCicis (f.), traile, paix,
d'oii :
pdco, as, pacifier;
pdcfltor, oris (m.), pacifica-
teur;
im-pdcdtus, a, um^ non apai-
se;
pucCdis, iSy e, de paix;
pdcX-fer, -ferUf -frnim, qui ap-
porte la paix ;
pdci-fkus, (ly urrif pacifique ;
pdciflco, as, et urch. pdcX-
ficor, dris, faire la paix;
pdcificdlio, onis (/".), pacifica-
tioij ;
pdcXficdtor, oris (m.), pacifica-
teur ;
pddflcdtdriuSj a, urn, relatif
a la pacification.
.es radicaux pac et pang sont de
ne origine : ils veulent dire «fi-
r, etablir solidement », et au fi-
•^ « fixer, conclure ». Tile-Live (vii,
en parlant du ciou que chaque
lee le preteur devait enfoncer dans
temple de Jupiter, dit indifTerem-
nt clavum figere et imngere. Le
•be grec correspond ant est tv/^-^yj^i.
lute emploie le subjonctif paxim
, faxim) dans le sens de « je gage-
S)). — Propagare s'est dit d'abord
> marcottes ou branches tenant a
'bre et couchees en terre pour pro-
re des racines; puis il a signifi6 en
leral « multiplier, propageD). —
jina a commence par 6tre un terme
griculture : il designait une treille.
n. H. iY. xvii, 22. Semper vero qitin-
'ia seminan, hie est tit qtiinto quo-
? palo shigulx jugo paginae inclu-
ttur. De la, au figure « une colonne
criture, une page ». Cf.lametaphore
irarc « ecrire ». — Depagina vient
^paginare «joindre, reunir ». — Pac-
n, a Tablatif, s'emploie dans le sens
de ratio : qim pnctn? alin pucto, quo-
qwt pacto. — Pax se disait de toute
convention ou permission. Virg. Mn.,
X, 31 . Si sine pace tua, atque invito nu-
minc Troes Italiam petiere. Id. JEn.,
HI, 369. Hie Udenus, cxsia primum de
more juvencis, Exorat pacem Divum.
Cic. Uabir. 2, Ah Jove Optimo Maxi-
mo ceterisque Diis Deabusque immor-
talibus,.. pacem ac veniam peto, pre-
corque ab iis iit... etc. Ainsi s'explique
la locution : pace tua dixerim « avec
votre permission)). Pax a d6sign6 en-
suite la convention qui se conclut entre
deux peuples, la paix. En ce qui con-
cerne la quantite, pax, pdcis est avec
pddscor dans le m^me rapport ^que lex,
legis avec legere^ De pax vient pdcare.
— V. piynus.
panis, is (7^.), pain;
1 pdniceus, a, urn, fait de pain ;
2 pdndrium, ii (n.), panier pour
transporter le pain;
3 pdnX'ficium, ii (n.), 1° fabrication
du pain; 2° pain.
pannus, i [m.], morceau d'etoffe ; lam-
beau, haillon;
\ pannosus, a, um, i° dehaillons;
2° couvert de haillons; 3° ride;
2 panm'iceus et pannucius, a, um,
i^ rapiece; 2^ ride, rugueux;
3 panniilus, i (m.), lambeau, hail-
lon;
4 panmcidus, i (m.), petit morceau
d'aoffe ;
5 panndria, orum (n.), morceaux
de toile, trousseau, d'oii cadeau;
6 pannU'Vellium, ii (n.), fil de trame,
devidoir.
panthera, se (f.), panthere;
panthermus, a, um, de panthere.
Mot emprunte : grec TiavOrJp.
papaver, -eris (n.), pavot;
pdpdv^eus, a, um, de pavot;
pdpdverdtufi , a, um, prepare avec
du pavot.
246
PAPILIO.
papilio, dnis (m.), i<*'papillon ; 2<* tenle,
pavilion.
papula, ae (f,), pustule, bouion ;
piXpilla, X (f.)y bout du sein; sein.
plipyms, i (m. f,), pilpyrum, i (n.),
papyrus ;
1 pdpyrCiceus, a, wm, de papyrus;
2 papyri- fer J -fera, -ferum, qui pro-
duit le papyrus.
Mot emprunte : grec ni^upo;.
par, paris, adj., egal ;
par, pdris (n,), paire, couple;
I Comp. : 1 corn-par, -piuHs, adj,,
assort!, conforme;
2 dis-pdr, -pains, adj,, dissem-
• blable;
3 im-par, -parts, adj., inegal; .
impdrXter, adv,, inegalement ;
4 se-pdr, -pdris, adj., separ§, dis-
tinct ;
D sup-pdi*, -pdris, adj., b. peu pres
egal;
II Der. : ipdrXier, adv., egalement;
im-pdrXter, adv., inegalement;
2 pdrXtas, dtis [f.], (^galite;
3 pdro, as, \^ faire la paire, appa-
rier; 2° appr^ler;
pdrdte, adv., l°avec prepa-
ration; avec soin; 2<* en
homme pr6t;
pdrdtus, us (m.) ) prepara-
pdrdtio, onis (f.) \ tion ;
aequX-pdro, as, egaler;
aequXpdrdtio, onis (f.), com-
paraison ; conformite ;
3BquXpdrdbXlis, is, e, compa-
rable, egal;
ap-pdro, as, appr^ter, preparer;
appdrdte, adv.,B.yec appareil,
avec pompe ;
a;)pan7ao, dms (/•.) j
appdrdtus, us (m.) j ^^ '
com-pdro, as, reunir, opposer;
comparer;
compdrdte, adv., par compa-
raison ;
compdrdtio, onis {f.), comj
raison ;
compdrdtus. Us (m.), pro[
tion ;
compdrdtlvus, a, um, qui
a comparer ;
compdrdtive, od[y., par(
paraison ;
compdrdbXlis, is, e, coi
rable;
in-compdrdhilis, is, e, il
comparable ;
diS'pdro, as, i^ s^parer; 2«
versifier ;
dispdrdtum, i (n.), contrast
contradiction ;
im-pdrdtus, a, um, non prepi
prae-pdro, as, preparer ;
(f.) I preparation;:
praepdrdtus, t preparatif; j
praepdrdtio, \
onis if.) I
ttus, I ^.^^ ,
Us (m.) ) ;
prxpdrdto, adv., avec pr^paj
ration ; \
rb-pdro, as, reparer, renouv(M
ler ;
repdrdtio, onis [f,], repara-
tion; j;
riipdrdtor, 6ris{m.}, qui rc^
pare ;
repdrdbilis, is, e, reparaWeJ-
ir-rdpdrdbilis, is, e, irrfej
rable ;
se-pdro, as, disjoindre, s^parei
sepdrdtim, adv., s^paremenl
sepdrdtio, onis (f.) i separa-
sepdrdtus, ws (m.) \ tion;
sepdrdbXlis, is, e, separablel
in-s^pdrdbXlis, is, e, vas^
parable ; i
4 pdrllis, is, e, pareil, semblabte,
dis-pdrilis, is, e, dissemblable.
Par, comme substantif neutre, sigra^
fie « une paire, une couple ». Cic. Pro
domo. Quod par amidtiae consulO'
ris fuit unquam conjunctius, quam
fuimus inter 7ios, ego et Cn. Pom-
peius ? — On dit de m^me : par gin-
PARIO.
247
tres 6conome,
avare :
ioriun, par columbarum, — Le
be parare « apparier » (ne pas con-
idre avec paro wacheterw) en est
nve. Plaut. Cure, iv, 2, 20. Eodem
xle vos pono et paro : parissumi
is hibtis. Lldee d'apparier a con-
it a celle d'appareiller, d'appreter,
{poser.
rco, is, pepercif par mm, parctre,
epargner; pardonner;
I Coin p. : i com-parco ou com-percOf
is 9 'parsi ou -persi, -parcere ou
-percere, i ° epargner ; 2<» eviter
de;
2 im-perco, is, arch,, epargner;
se menager;
n Der. : parous, a, urn, menager,
econome ;
de-parcus,
a, um
prsB-parcus,
a, um
trt-parcus, a, um, arch,, trois
fois 6conome;
parclmonia et parsmonia, ae
(f,), economie;
parcXtas, dtis (f,), raret6.
L'orthographe parsimonia se rap-
"Tle a un participe inusit6 *pdrsus :
mncti-monia. L'orthographe parci-
suppose que le nom est tire de
Ijectif. — Du verbe parcere vient
lablement le nom propre de divi-
Pnrca (celle qui epargne ou doit
•gner la vie) : cf. le nom des dees-
Pronuba, Domiduca, etc,
is, is {f,), panthdre.
Mot emprunt6 : grec Tzap^aXii,
ins, i (m.), male de la panth^re.
Mot emprunte : grec TrapBo^.
r, es, ui, ilum, ere, loparaitre;
2® obeir ;
I np-pnreo, es, apparaitre;
nppnritio, onis (f,), i^ service au-
pres d'un magistrat; 2® cortege
d'appariteurs, suite, escorle;
apparitor, om (m.), fonctionnaire
ou officier subalterne attache
au service d'un chef;
appiirUura, ae {f.), fonction d'ap- '
pariteur ;
2 com-pnreo, es, paraitre en menie
temps ou d'onsemble ; appa-
raitre, se montrer.
L'idee de a comparaitre » a conduit
a celle de «se soumettre, ob^irw :
c'est une association d'idees du mdme
genre que dans contumax, — Appa-
rere signifie quelquefois « servir, es-
corter ». Li v. ii, 55. Qunttuor etviginii
lictores apparei*e consulibiis. De 1^ ap-
paritor « le serviteur, Tappariteur ».
paries, etis (f.), mur, paroi;
pariettnae, iimm (/.), murs dela-
bres.
pario, is, pepcri, partum, par ere an-
cienn. pdrlre (part. f. pdritu-
rus), \^ procurer; 2° mettre au
monde, enfanter;
I Gomp. : 1 d-perXo, is, ui, dper-
tum, dperlre, ouvrir;
dpertus, a, um, ouvert, d6cou-
vert;
dpertii, adv., ouvertement;
Iri'dpertus, a, um, inaccessible ;
2 d-perio, is, ui, opertum, 6perlrc_
couvrir, cacher;
opertP, adv,, d'une manieri
couverte, voilee;
opeiHorium, ii (?i.), couverturc;
operimentum, i {n,), ce qui sert
de couvercle ou de couvoi
ture ;
operculum, i {n,), couvercle ,
opcrcido, as, termer avec un
couvercle ;
in-dpertus, a, um, decouvert;
ddSpl^rio, couvrir ;
rO'dpvrio, couvrir enti^reraeut ;
codperimentum, i{n.), vc qui
couvre ;
coftperculum, i (n,), couvei
cle;
248
PAMA.
3 com-perhy w, -peri, 'perluniy
-perlre, decouvrir;*
4 re-perXo, is, reppvri, repertum,
reperlre, trouver ;
repertor, oris (m.), inventeur;
ir-rrpertus, a, urn, non trouve;
II D6r. : i parens, entis [m. f.),
pere, m^re;
parentes, urn {rti.), le p6re et la
m^re;
pdrento, as, {° celebrer une
ceremonie funebre pour ses'
parents ; 2° faire un sacrifice
expiatoire ;
parentCdia, ium (n.), sacrifices
annuels en I'honneur des
morts ;
. 2 partus, us (m.), enfantement;
parturio, is, ire, enfanter;
3 composes en -parus, -para,
-p^ra :
ovX-purus, a, um (v. ovum) ;
vlvX'pdrus, a, um (v. vivus) ;
puer-pcra, a? {f.) (v. puer),
L'infinitif parlre, le futur parlbis,
le parfait pariit sont donnes par les
grammairiens anciens. — Le sens
primitif est « procurer, produire ».
Cic. Phil. II, 28. Sed, ut est apud
poetam nescio quern, male parta male
dilahuntur. Id. Fin. i, 16. Prwda
improbe parta. Id. Off. ii, 13. L.
Crassus sibi ipsi peperit maximam
laudem ex ilia accusatione nobili et glo-
riosa. Plant. Most, ii, \, li. Ne quid-
quam nobis pariant ex se incommodi.
— C'est ce sens qui est reste dans
reperire, comperire et les autres com-
poses. Le verbe simple s'est restreint
dans I'usage ordinaire a I'acception
tt donner un enfant, mettre au monde »
(en pariant de la mere). C'est ainsi
qu'en allemand le yerbe bdren « por-
ter » (cf. I'anglais bear), lequel cor-
respond etymologiquement a ferine, a
pris la signification particuliere ((met-
tre au monde » : ge-bdren. V. aux mots
duco, mitto, d'autres exemples de ver-
bes simples qui se sont ecartesdei'i
ception primitive, tandis que celle
est restee dans les composes. Au 8(
de la voyelle initiale restee breve
6[b)'perire, cf. 6[b)-mittere. Apt
(de ab et parire) est le contraire
operire. — Operio a ete ensuite
comme s'il etait un verbe simple,
Ton a fait de nouveaux composes
operio, co-operio. — Pour comprei
comment o\b)'perio « mettre dev?
a pris.le sens de « cacher », cf. oh
— Parens est un participe de jmi
mais c'est une sorte de participe aoris
seul de son esp^ce en latin, com[
rable a Tsxtov.
parma, ae (f.), bouclier rond;
1 parmdtus, a, um, arme d'l
clier rond ;
2 parmiila, x {f.), petit b
rond ;
parmiildrius, ii {m.), parmulai
gladiateur thraqe, arme d*4
bouclier rond.
Mot emprunte : grec Trapjir,.
•
paro, as, acheter;
I Comp. : 1 com-pdro, as, achetel
(ne pas confondre avec compar%^
venant de par) ;
compdrdtio, oiiis (f.), acquisition;
2 reci-pero ou recii-pero, as, re-
couvrer ;
rectperdtio ou reciipe ratio, onn
(f.), action de recouvrer;
recipe rdtor, oris (m.), \° qui
recouvre ; 2° juge charge de
prononcer en matiere de res-
titution ; recuperateur ;
reciperdtorius, a, um, relalif
aux r6cuperateurs ;
II Der. : 1 pdrdbtlis, is, e, facile i
acquerir ; simple.
Paro (c acheter », qui ne doit pas
6tre confondu avec paro « preparer*^
vient de la m^me racine qui a donnA
en grec rtTrpaoxtj, :zipyr^iLi, -piaaOai. Le
sens primitif de cette racine par est
PARS.
249
ifiquer ». — Elle a encore donne
latin irretiuui et iiiterpres (v. ces
s). — Dans reci-pero ou recu-pero
>rerniere partie est la meme que
is reci-procus,
s, partis (/".), part, partie; c6te;
pliir, parti politique;
partim, ttrfv., en partie;
t ex-pers, -pertiSy adj., exclu de,
prive de ;
5 parti-cepSy -ctpiSf adj., qui parti-
cipe ^;
partXcipo, as, i^ prendre part k;
2® faire part de ;
pavlXcXpium, ii (n.), participe ;
pavtXcipidlis, is, e, de la nature
du participe;
4 partio. is )
partior, Ms J Partager;
partite, adv., avec m^thode ;
partitiOj onis {f.), partage, di-
vision;
partltor, oris (m.), distributeur;
im-pertio, is, ire j « . , ,
^ . ;. \ laire part de;
ou tmpertior , ) f »- ^^ >
. . I accorder;
-ins, 'in ) '
hX-partio, is. Ire, partager en
deux;
bXpartUo, adv., en deux par-
ties ;
irX'partUus et trX-pertitus, a, um,
divise en trois ;
i trXpartUo et trXpertUO, adv.,
en trois parties;
i midtX-partitus , a, um, partage
. entre plusieurs choses ;
5 partiarius, a, um, qui se partage ;
partidrio, adv., en partageant;
\ 6 partXcula, a? [f.), parcelle, parti-
■ cule ;
particiildtim, adv., i° par parties;
2^ parti culi6rement;
parlXculdriter , adv., particulie-
rement ;
7 portio, onis {f.), portion, part;
portiunmla, w [f.), petite por-
tion.
Pars, portio viennent de la meme
racine qui a donne en grec le parfait
TzzTzpMix*. « il a ete donne », Taoriste
£7:opov «j'ai procure)). — Partim n'esi
pas autre chose que I'accusatif ar-
chaique de j3^//*s. Get emploi de I'ac-
cusatif est reste dans le latin clas-
sique, surtout lorsque partem, qui a
remplace partim, est precede d'un
adjectif comme magnam, honam, maxi-
mam, minimnm. Ca?s. B.G.iy,i.Maxi'
mam partem (Gnlli) lacte atqne pecm^c
vivunt. Cic. Or. o6. Magnam partem
ex iamhis nostra constat oratio. Quanta
partim employe seul, il a fini par faire.
I'impression d'un mot invariable ou
adverbe. Sont formes de la m^me ma-
n'leve con fertim, tractim, statim,junc-
tim, qui supposent d'anciens substan-
tifs en tis (cf. les noms grecs comme
[x^Ti;, 9aT'.;). On sait que I'accusatif a
pris souvent un sens adverbial : ainsi
les adverbes primnm, iterum, melius,
prius, et les locutions adverbiales id
genus, id tempons sont d'anciens accu-
satifs. Le suffixe If/, qui se trouve dans
partim, change son t en s apres un cer-
tain nombre de lettres : ex. sp(irsim,2)as-
sim. C'est exactement ce qui se passe
pour le t des participes en tus : ex.
sparsus,passus. Aussi peut-on etablir
dans la pratique cette regie purement
exterieure et mecanique, que les ad-
verbes comme sparsim, passim, se
comportent comme s'ils se formaient
du participe passe en changeant us
en im. Voici encore quelques exem-
ples : cursim, prxsertim (de serere
((entrelacerw), raptim, sensim, con-
festim (de fendere, qui a donne (m)-
festus). — Les verbes en are, uerc
ont fait : scparatim, privatim, certa-
tim, minutim, solutim. — La langue
s'etanthabitu6e aux adverbes en atim.
on a fait par imitation paulatim,mem-
bratim, etc. Probablement a cause de
partim, un grand nombre de ces ad-
verbes ont pris le sens distributif que
250
PARVUS.
nous avons, par exemple, dans cater-
vatim, inanipulatinif regionatim,
parvus, a, um (cp. minor, sup. mXm-
mus), petit;
1 parviilus, a, um, tout petit ;
'parmilum, adv., tr^s peu;
2 parvitas, dtis (/".), petitesse;
3 pdrum, ado,, trop peu, peu;
p(lrumpei\ adv,, pour un peu de
temps, un peu.
Parum est une contraction pour
pa)*vum, — Grec -ajpo; « petit ».
pasco, is, pCivi, pastum, pascere, me-
ner paitre ;
pascor, eris, pastus sum, pasci,
paitre, se repaitre;
I Comp. : Composes en -pasco, is,
n'e et -pascor, eris, etc. ;
i com-pasco, faire paitre en com-
mun ;
compascuus, a, um, de p^tu-
rage commun;
2 dfi'pasco, mener paitre ;
dij'pascor, aller paitre; se re-
paitre de ;
dcpastio, onis (/.), action de
paitre ;
3 e-pastiis, a, um, dont on s'est
repu ;
4 im-pascor, paitre dans ;
5 im-pastus, a, um, non repu, a
jeun ;
6 per-pastus, a, um, bien repu ;
Composes en -pesco, is, -pescui,
'pescere :
\ com-pesco, reunir pour faire
paitre en commun, d'owmain-
tenir ensemble, contenir ;
2 dis-pesco, faire paitre un trou-
\ peau ici et la, d'oii separer ;
II D6r. : i pascuum, i (n.), d'ord.
au plur. paturage ;
pascum, a, um { propre au
pascuosus, a, um ( ptorage;
2 pascdlis, is, e, arch,, qu'on fait
paitre, qui pait;
3 pastus, lis (m.), p^ture;
4 pastio, onis (f.), \^ act
faire paitre ; 2® ptltura
pastor, Oris (m.), berger,
pastor dlis, is, e ) de ber;
pastorXus, a, um ] ptoe ;
6 pdhijdum, i (n.), fourrage
riture ;
pdhuluris, is, c, de foun
pdbiilor, dris, alter au fou
pdhuldtio, onis [f,), ac^
fourrager ;
pdhaidtor, oris (m.), 1
geur ;
pdhaiatonus, a, um, d
rage.
Fasco a donn6 deux compost
lesquels la signification du p
s'est generalisee. Compesco o
dans un m^me enclos », puis er
ral « reunir de force, retenir,
ner». Festus, p. 40. Compesc
velut in eodem pascuo continer
pesco *s6par6r un troupeau», ]
general ((s^parerw. — Virg.
II, 370. Ramos compesce fluentes
III, 033. Compesce querelas,
PoRn, V, 2, 75. Linguani cow
face, Plin. If. N. ii, 08, 08.
Africam, Europam Asiamqu
pescit. — Au sujet de la differc
conjugaison entre le simple eti
pose {pavi, -pescui), v. lego, —
vient d'une racine pd et de la
inchoative sco. La racine pd a
pabulum,
passer, eris (m.), moineau ;
1 passercixlus, i (m.), peti
neau ;
2 passerlnus, a, um, de moi
pastinum, i (n.), sorte de houe
pastXno, as, travailler le sol i
houe ;
repastXno, as, remuer de n
aveclahoue,defricher;cc
pastXndtio, onis (/'.), action
vailler le sol avec la houe :
PATIOR.
251
Imator^ oris (m.), ouvrier qui
ravaille le sol avec la houe.
, es, i*> 6tre ouvert; 2** s'etendre ;
mte-fdciOy is, -feci, ouvrir, de-'
couvrir ;
\Hite-fio, is, s'ouvrir, 6t re ouvert;
pdtefactio, onifi (/".), action de d6-
couvrir, de faire connaltre;
bX~pdtens, entis, adj\, ouvert a
deux battants;
patesco, is, pdtui, piitescere, s'ou-
vrir ;
pdtulus, a, um, qui s*ouvre, se
deploie, s'6tend;
. pdti-biilum, i (n.), sorte de four-
che ou Ton 6talait les con-
damnes pour les frapper de
verges,
pur la formation de pate-facio, v.
t
pr, patris (w.), 1® p6re; 2^ t. de
* respect, venerable;
pdtres, um (m.), i^ anc^tres;
2° chefs de families nobles,
senateurs ;
patemus, a, um, paternel;
pdtrXmonium, ii (?i.), patrimoine,
biens ;
p&trius, a, um, du p6re, des ancfi-
tres;
p&tria,x(f.), patrie (s. ent. terra) ;
p&trie, adv., en p^re;
\jkpMnmus, a, um, qui a encore
son p^re;
5 patrisso, as, arch,, agir en pdr^;
6 piUrltus, a, um, du p^re, pater-
nel;
7 p&truus, i (m.), oncle paternel;
p(ltruus, a, um, d'oncle pater-
nel;
p&ti^uelis, is (m. f,), cousin
germain, cousine germaine;
patruelis, is, e, de cousin
germain ; .
8 pHtronus, i (m.), patron, defen-
seur ;
patrona, a? (/".), protectrice;
pdtrOctnium, ii (n.), patronage ;
9 pdtrocXnor , dris, prendre sous
son patronage;
pdtricius, a, um, de patricien;
patricien, noble ;
10 parrX'Clda, a? (m.), parricide ;
pariHcldium, ii {n,), crime de
parricide ;
1 1 composes en -pUer :
Jii'pXter,gen.Jovis (m.), Jupiter;
MarS'piter ou Mas-pita', -tris (m.),
le dieu Mars;
Dies-pXter, -tris (m.), le dieu du
jour, Jupiter (v. dies),
Sanscrit piiar «p6re)). Grec -aTtjp.
Anglais father, Irlandais athir (un p
initial tombe dans les langues celti-
ques). Fater est ordinairement expli-
qu6 comme « le protecteur», de la
racine sanscrite pa « prot6ger))^Tou-
tefois, sur les etymologies de pater,
matei', v. ce qui est dit k ce dernier
mot. — Aux composes en 'pXter,
ajouter o-piter, qui designe Tenfant
auquel son aieul sert de pere (pour
* avi'piter). Patrisso est forme sur le
modMe des verbes grecs en i^w : v.
comissari. — Panicidium presente
un example de tr chang6 en rr : c'est
probablement un fait de prononciation
populaire. — Sur la formation de
patrocinium, v. tirocinium,
patera, se (/'.), coupe ; plat ;
patella, x (/*.), petite coupe, petit
plat.
patina, ae (/'.), bol ou vase creux pour
faire cuire les aliments ;
pdtindrius, a, um, de plat.
Mot emprunte : grec TraiavT).
patior, pateris, passus sum, pdti,
soufTrir;
I Comp. : 1 per-petior, eris, souf-
frir patiemment;
perpessio, onis (/*.), resignation;
perpessicius, a, um, endurci a
la souffrance ;
252
PATRO.
II Der. : i pdtiens, entis, adj., pa-
tient;
pdtienterj adv., patiemment ;
piitienticiy a? (/".), patience;
im-pdtienSf entis, adj., qui ne
pent souffrir, impatient ;
impdtienter, adv., impatiem-
ment;
impdtientia, % [f.), aver-
sion, impatience;
2 pdttbXlis, is, e, tolerable;
im-patXhilis, is, e, intolerable;
3 passio, onis {/.), perturbation,
desordre physique ;
4 passlvus, a, urn, 1° susceptible
de passion ; 2° passif ;
passive, adv,, passivement.
II est possible que patior soit de
m6me origine que 7:aa/w, £7:a0ov. Mais
les lettres formatives ne se correspon-
dent point. V.toutefois lateo.
p^tro, as, executer, faire ;
I Comp. : 1 im-pMro, as, terminer,
achever; obtenir;
impetrutio, onis (f.), obtention;
impetrdbilis, in, e, qu'on pent
obtenir;
2 per-petro, as, accomplir;
perpUrdtor, oris (m.), qui ac-
compli t ; "*
perpetrdhllis, is, e, qu'on pent
executer;
II Der. : lp(?^n7^io, owi5 (/".), accom-
pli ssement;
2 pdtrdtor, oris (m.), qui accom-
plit.
Patrare est un terme frequemment
employe dans des formules consacrees
telles que patrare jusjurandum, pa-
cem, helium, promissa. On appelait
pater patratm le magistrat qui, apr^s
un certain ceremonial, etait investi du
pouvoir de conclure un trait6 ou de
declarer la guerre. — On trouye de
m^me peipetrare promissa, pacem,
sacrificium. Mais il se prend souvent
en mauvaise part.
pauci, ae, a, peu nombreux
singuUcr ;
i paulum eXpaulo, adv., \
paulUlum et pauliilo, at
que peu ;
pauldtim, adv., peu a j
paulisper, adv., pour ui
temps ;
2 paucXtas, dtis (f.), petit
3 pauciili, a?, a, tres peu nc
4 pauxillus, a, um, arch.,i
pauxilldtim, adv. arch
peu ;
pauxillixlus, a, um, ar
petit.
Au lieu de paulum on tro
Torthographe paullum, quoi(
bitude la consonne ne soit p
bl6e apres une voyelle longu
diphtongue. Les inscriptions
tent comme noms propres \i
Paulus, Paullus, Pola, Poll*
V. faux). II y avait, en vie
un adjectif paulus « petit » . 1
Non. p. 19. Cocus magnum
quando fervit, paula confu
C'est cet adjectif qui a donn
yQrhe^paidumQ\.paulo. — P
pour * pauc-lus,kv[\o\i\?> qu'il i
directement de la syllabe pa
dans pau-cus, ::aO-po-:, p^/^
qui a donne le gothique/'(/i7/i
(d'oii ranglaisfet^). Paidis-pei
lis-per renferment une syllal
est une contraction pour le c
tif neutre ius : cf. magis po
gius. Sont formes pareillemer
per, quantisper.
pauper, -eris, adj. )
arch.,pauperus, a, um]
1 paupertas, dtis {f.) |
2 pauperies, iei (f.) \ ^
3 paupero, as, appauvrir;
ler;
4 paupercUlus, a, um, mis
Pau-per «celui qui acqui(
(de pario). La premiere sylla
PECTUS.
253
5 que nous avons dans pau-ci
J mot). II a ele de bonne heure
J CO mine un mot simple, puisqu'il
nne paupertas, pauperies, pall-
or es, pCivi, piXvere, avoir peur;
Comp. : ex-pdveOy es, 6tre effraye ;
Der. : 1 'pdvor, oris (m.), peur;
2 pdvXdiis, a, iim, effraye;
piXvide, ad%\, avec frayeur;
ex-pavXdus, «, wm, tr^s effraye ;
im-pdvidus, ft, iim, qui n'a pas
peur;
impdvlde, adv., sans peur;
3 ptXvesco, is, s'effrayer;
com-puvesco , is, 6tre saisi
d'effroi ;
ex-pdvesco, is, s'effrayer;
4 pave- f actus, a, um, effraye;
per-pdvefdcio, is, arch,, rem-
plir d'effroi;
5 pdvito, as, 6tre effraye.
h\sX-^\.VQ paveo est-il apparente au
I suivant. Le sens primitif serait
Ks a^tre frappc)). Cf. le rapport
ijocio et jaceo,
bo, is, ire, 1° battre, frapper;
2° niveler ;
i pdvimentum, i (n.), terre battue;
pave ; dallage ;
pdvlmento, as, aplanir en battant ;
paver, daHer;
i pdvlcaia, w {f.), hie ou demoiselle,
instrument de paveur;
a com-pdvUus, a, urn, roue de
coups.
On trouve aussi chez Festus depu-
i'e et ob-puviare « frapper » (p. 70
\m).
N, onis {m.), paon ;
\ pavoninus, a, um, de paon ;
rt pdvondceus, a, um, nuanc6 comme
une queue de paon.
Cf. grec TaoS; pour *TaFaS;.
|icco, as, 6tre en faute, pecher;
1 peccdtum, i (n.), faute;
I J
2 pcccdtio, onis (/■.), action de
pecher;
3 im-peccdlnlis, is, e, impeccable.
Ddinquo marque une omission, un
manquement; pecco designe une faute
positive. L'originedu mot est obscure:
on le retrouve en ombrien sous la
forme pecetom = peccatum, ce qui
pent faire croire que le redoublement
du c est purement orthographique,
comme dans buccina.
pecto, is, pexi, pexum et pectltwn,
pcctere, 1° peigner; 2° carder;
I Gomp. : 1 de-pecto, is, I*^ peigner;
2° donner une peignee;
2 im-pexus, a, um.non peigne;
mal peigne ;
3 ob-pecto ou op-pecto, is, de-
pouiller ;
ob-pexus OM op-pexus, us (m.),
sorte de coiffure ;
4 re-pecto, is, peigner de nouveau ;
II Der.: \pccten,'thiis{m.),i^ peigne;
2° claie a dents de fer; 3° ins-
trument pour jouer de la lyre;
pectXno, as, 1° peigner; 2° her-
ser;
pecitndtim, adv., en forme
de peigne;
pectuncidus, i [m.), petoncle,
coquillage ;
2 pexXtas, dtis {f.), duvet d'une
etoffe ;
3 pexCUus, a, um, convert d'un
vetement a longue laine.
Les grammairiens donnent le par-
^dAtpexui et pectivi a c6te de pexi.
Ce verbe est form6 comme flec-to,
nec-to. Pecten montre le t de pec-t-o
qui a p^netre dans un derive. Au
contraire, en grec, le t de rJy.ziD ne
se retrouve pas dans -cV.o; « laine »,
-oxo; (m^me sens).
pectus, -toris (n.), poitrine;
1 pectoralis, is, e, de la poitrine;
2^ect6rdle, is (?i.), plastron; cui-
rasse ;
254
PECUS.
2 pectdrosus, a, wm, h. large poi-
trine.
Sanscrit pakshas (neutre) ((c6te»,
pour une ancienne forme *paktas.
pecus, -coris (n.) ) troupeau de petit
arch,,pecu (n.)( betail ;
1 pecus, Mis (A), menu betail;
brebis ;
2 pecualis, is, e | ^^ ^.^^-^ ^^
pScuanuSy a, um \ umq-
pecuinuSy a, um \ ^ *
3 pecHnia, x [f.), richesse, argent
{primit. richesse en betail) ;
pecuniosus, a, um, 1° riche en
betail; 2** riche d'argent;
pecunidriuSy a, um, d'argent;
4 peculium, ii (n.), pecule ;
peciiliosus, a, um, arch,, qui pos-
s6de un p6cule;
pcmlio, as, pourvoir d'un pecule ;
pemliCins, is, e, qui appartient
' en propre a; particulier;
pccUlidrUer , adv., particulie-
rement;
pecUliolum, i (?i.), petit pecule ;
peculor. Cms, 6tre concussion-
naire ;
pccUldtus, us {m,), concussion,
peculat;
peculator, oris (m.), concus-
sionnaire ;
de-peciilor, dris, depouiller;
depcciddtor, 6ns (m.), voleur.
Les anciens expliquent pecunia par
les tdtes de betail qui etaient gravees
sur les plus vieilles monnaies. Mais il
est probable que pecunia a d'abord
signifie « richesse en betail », puis
d'une fagon generale « richesse ». Par
un changement de sens inverse,
xTrJjjLaia en grec moderne designe les
animaux domestiques, les b^tes de
somme. En gothique, le mot corres-
pondant a jwcii est fai/iii, lequel
signifie « betail » et ((proprietew :
allemand Viek « betail)), anglo-saxon
fcoh « betail, prix, recompense » (de
1^ Tanglais fee « gratification »).
crit pacu-s (masculin) et pacu (n
« betail)). Sur les consonnes get
niques, v. decern,
pedis, is {m. f,), pou;
pedtculus, i (m,), pou, vermine;
pedtcUldris, is, e / de poiii
pedtciildrius, a, um \ dicvk
pedXcUlosus, a, um, pouilleux
pedum, i (n.), houlette.
pegma, atis (n.), estrade, ech
dage, toute construction en
ch^s echafaud^es ;
pegmdris, is, e, de la sc^ne,
qui parait sur les planches.
Mot emprunte : grec Tr^xjia.
pelagus, i (n.), la haute mer;
1 p^lugius, a, um ( de la hi
2 peldgicus, a, um, \ mer.
Mots emprunt^s : TreXayo;, T,z\a.
pellis, is [f,), peau ; j
4 pellltus, a, um, convert de peaij.
2 pellio, onis [m,), pelletier, fo^
reur ; i
Z pellicula, w {f,), petite peij
pellicule ;
pellicUlo, as, couvrir d'une p(
GrecTzikXa apeau)). Allemand
((peau de b6te)>. Sur le changei
dep en f, v. decem.^
*pello, as, adresser la parole a, (fol
1 ap-pello, appeler par son nom;
appelldtio, onis {f,), action d*i
dresser la parole ;
appelldtor,>6ris (w.), appelant;
appellUo, as, nommer;
2 com-pello, as, adresser la pi
role a ;
compelldtio, Onis [f,), interpell
tion ;
3 inter-pello, interpeller;
interpcUdtio, onis (f,), {^ inte
ruption; 2° empechement;
intei^elldto)% oris (m.), i° inte
rupteur; 2<» f^cheux, importu
PENDEO.
255
Qtre appellare et appellere le rap-
, est le m^me qu'entre consternari
conatcrnt^re, entre lirofligare et
fligere.
lo, is, pi'^pulij pulsum, pellcrey
pousser, chasser;
; Comp. en -jyello, is, -piili, -pulsum,
-pellere :
i ap-pello, pousser vers, aborder ;
appulsiis, us (w.), action de
pousser vers, d'aborder;
2 as-pello, pour abs-pello, chas-
ser de; eloigner de; •
3 com-pello, 1° pousser en foule
ou en bloc; 2° contraindre;
4 de-pellOy repousser, ecarter;
depulsio, onis [f.), action de
repousser, d'6carter;
depulsor, oris (m.), celui qui
repousse, qui ecarte ;
depidsoriuSf a, um, qui pent
conjurer un presage; expia-
toire ;
y 5 dUi-pellOy disperser en repous-
\ sant , chasser de cOtc et
d*autre ;
\ 6 ex-pellOy chasser;
expulsiOy onis (f.), expulsion;
expulsor, oris \
(m.) / - qui chasse,
expuUriXj icis \ qui expulse;
(A) )
7 im-pello, pousser sur ou contre ;
impuhio, onis [f.) ( choc ; im-
impuhus, Us (?».) \ pulsion;
impulsor, oris (m.), instigateur,
conseiller ;
8 per-pello, pousser fortement;
ebranler, 6mouvoir;
9 pro-pello, pousser en avant;
repousser; renverser;
propulsus, m (m.), force de
projection, impulsion;
10 ra-pello (pf. reppuli ou repuli),
pousser en arriere; repous-
ser;
rc'pulsus, lis (m.), choc en
retour, repercussion; choc;
repulsitty X {f.)y refus ;
II Der. : i jniisus, lis (w.), 1 ° choc ;
2° pouls ;
2 pulso, as, heurter, choquer;
pulsdtio, onis {f,), action de
frapper ;
puUritoVy oris (m.), qui frappe
sur;
• com-puUo, aSy heurter;
dP-pulsOy aSy arch.y ecarter en
poussant ;
eX'pulsOy aSy lancer, renvoyer;
pro-p w/so, as, repousser, ^carter.
A c6te de pulsare Tancienne langue
avail un frequentatif pultare (Quint, i.
4, i4). ^- Cf. la conjugaison depercello.
pelta, as {f.)y bouclier ^chancre;
i peltatusy a, ton, arm^ d'un bou-
clier 6chancre;
2 peltastXy drum (m.), peltastes.
Mots empruntes : ^UXzr^, TzsXTaarr;;.
pelvis, is (f,), bassin, chaudron.
pendeo, es, pipendiy pendcre, (Hrc
suspendu ;
I Comp. : 4 circum-pendenSy entiSy
suspendu autour;
2 dc'pendeo (pf. dOpendijy 6tre
suspendu i, dependre de;
3 im-pendeo (pf. impendi)y etre
suspendu sur;
4 prx-pendeo [ipLpi^xpendi), otre
suspendu en avant;
o pro-pendco (pf. pr6pendi)y ctre
penche en avant;
propensvy adv.y i° en suivanl
son penchant; 2° avec bien-
veillance;
propensiOy onis (A), propen-
sion, penchant;
6 sup-pendco (pf. suppendi), t^tre
suspendu ;
II Der.: i pendiduSyayUmy suspendu ;
2 penslliSy is, e, suspendu ;
3 ap-pendiXy Ids (/".), i° objet
suspendu a; 2® appendice;
256
PENDO.
(tppendiciilUy x (^.), petit acces-
soire ;
4 per-pendXculiimy i (n,), fil k
plomb, niveau;
perpetidiciildriSf \
.iSy e I perpendi-
perpendiculiirlus, t culaire.
a, urn I
Pendeo est Tintransitif de pendo,
Ce dernier voulait dire a I'origiife
«pendre)), puis vtpendre ci une ba-
lance, peseD). Pendeo veut dire «etre
pendu». Comparer le rapport entre
juccre « Jeter, renverser» et jacerc
(( otre jet6 , renverse » , accendevc
«allumer)) et c^/7/drre, •« 6tre allume,
l)riller». — Pensilis est pour *pend-
t).lis.
pendo, is, pepondi, pensum, pendercy
1° peser; 2° payer;
I Comp. (avec parf. -pendi) :
\ ap-pendOy w, peser aupr^s ou
en outre; peser;
2 de-pcndOy is, payer; depen-
ser;
3 dUpendium, ii {n,), depense,
f rais ;
difipendiosuSy a, iirriy dispen-
dieux;
4 eX'pendOyhy 1° peser; 2° payer;
expensum, i (n. ) / , ,
//• N / depense ;
expensiiy ae [f.) j ^ '
im-pendOy /s, donner en paye-
ment, dcpenser, sacrifier;
impensUy <e (f.) , depense ;
impendiuniy ii (n.)y depense;
itnpendiOy adv., al'exces; beau-
coup ;
impendiOsin^y «, um, urch., de-
pensier, prodigue;
impenso et impensUy adv., a
grands frais ;
i) per-pendny is, peser exacte-
ment; examiner avec soin;
7 rc-pendOy ?.v, 1° contre-peser,
contre-balancer; 2° payer en
retour; racheter;
8 sus-pendo, is, i® sus
2° tenir en suspens;
tenir ;
suspensuSy a, um, i° suj
2° qui est en suspens
suspensio, onis (/.), vou
suspendiurriy ii (n.), ac
se pendre;
im-penaus, a, tim, noi
qu'ondonne sans peS'
digu6 ;
II Der. : I pensum y i [n,], p
laine a filer; tdche;
2 pensoy (iHy peser;
com-pensOy «s, contre-bj
compenser;
compensdtiOy onis (f.
libre, compensatior
dis-penso , as , partag
tdche ou de Targen
penser, repartir;
dispensdtiOy onis (f,),
tition ; fonction (
dant ;
dispensdtor, oris (w.)
dant;
ex-pensoy as, centre
cer; compenser;
per-pensdtiOy onis (f.
men attentif;
re-pcnso, as, payer en
compenser;
2)ensUoy aSy i° ^tre sc
une taxe ; 2® pes(
soin ;
3 pensiOy onis [f.), payem
i pondOy indccL, i^ une
2<» adv.y au poids;
dii-pondiuSy ii (m.) ou
diumy ii (n.), poids o;
naie de deux as;
o ponduSy -deris («.), poic
ponderOy as, peser ;
prX'ponderOy as, pese
emporter la balanc(
pondvrosuSy a, um, qu
poids; pesant.
Les premiers payements se f<
pfeNUS.
257
lie non f rappee {xs grave),
1 d'une balance; de la les
s : wpeser, payer », qu'ont
OSes de pendere et ceux du
wlif pensare. Dispendere, c'est
e c6te et d'autre » ; dispensare
le sens ; dispensator « inten-
dispendium «depense». Le
5 de ce dernier est compendium
lie, ^pargne)). Compendium
chemin qui abregew : c'est
du frangais Compiigne. Au
compendium s'emploie d'un
d'un manual. — Un autre
3 est stipendium «redevance,
solde)), pour * stipi-pendium
<). — Pondo est proprement
dun inusit6 *pondus on* pon-
^ decl.), lequel 6tait form6 de
somnie en grec Xoyo; de Xe^w
itin toga de tego. Ce substantif
?ste usite que dans les locu-
outes faites, telles que libra
quincunx pondo, Souvent libra
js-entendu. Cic. Cluent. 64.
fuinquc pondo abstulit, Caes.
8. Ar genii pondo viginti »w7-
De ce mot est derive pondus,
is. — On orthographic h. tort
;ais poids comme s'il venait de
; il vient de pensum, C'est
ue tensa a fait toise, et que
a fait mois, — L'idee de « peser »
id souvent au figure, dans le
estimer, juger. De la les locu-
nagnif parvi pendere « estimer
stimer peu »*. En frangais pen-
Tait peser et penser,
prep., i° aupres de, chez;
au pouvoir de. Voy. penus.
is(m.), queue des quadruples;
'iiilus, i {m.), brosse faite avec
le queue de vache;
?illum, i{n.), penicillus, i (m.),
aceau.
orme ancienne, conservee par
, est pesnis.
•TS LATINS. — Cours SUp.
penna, as (f.), plume, aile;
1 penndtus, a, um, pourvu de
plumes ou d'ailes ;
2 composes en pennX- :
pennX-ger, -gera, -gerum, l<»aile;
2® empenn6 ;
pennX-pes, pedis (m.), aux pieds
ailes ;
3 penniila, ae [f.), petite aile;
4 bX-pennis, is, e, a deux tranchants,
propr. a deux ailes; subst.
hache ;
bXpennX-fer, -fera, -ferum, por-
teur d'une hache k deux tran-
chants.
Penna, en vieux latin, se disait pesn«
(Festus, p. 209). La syllabe pes vient
de pet «voler» (v. peto). Cesi ainsi
que remus est pour *resmus, qui
lui-m6me correspond au grec ep£T|xo;.
penus, us ou i (m. f.), garde-manger,
provisions de bouche ;
i pSndrfus, a, um, relatif aux
vivres ;
2 plates, ium ou um (m.), penates
(dieux des provisions, pur suite
dieux domestiques) ;
3 pSnXtus, adv., ^fond;
4 penXtus, a, um, qui est au fond ;
5 p^ndtro, as, pen6trer;
p^nHralis, is, e, \ <> retire, secret ;
2® penetrant;
penStrale, is (n.), d'ord. au
plur., sanctuaire;
pSnStriiiio, onifi (f.), action de
pen^trer, piqftre;
penUrabXlis, is, e, qu'on pent
p6netrer ;
im-penStrdbilis, is, e, impene-
trable ;
6 penuria, ae (f.), i^ manque de
vivres; 2° manque, besoin.
II y a cinq substantifs : 4° penus, i.
{m, f.), 2° penus, us (m. f.), 3° peni
(n.), indecl.,4°/)ent/m, iin.], 5° penus.
oris (n.). Tous les cinq designent it*
fond de la demeure ou sont renfermees
17
258
PEPLUM.
les provisions telles que sel, ble, huile,
fourrage, bois. Us ont d6signe en suite
les provisions elles-m^mes, particuli§-
rement les vivres. Plaut. Capt. iv, 4,
i2. Dicam ut sibi penum alhidornet.
Id. Pseud. I, 2, 45. Nisipenus annuus
hodie eo7ivenit, eras populo prostituam
vo$, Penates est un mot form6 de pe-
num comme Arpinas de Arpinum. Ce
sont les dieux du garde-manger et du
foyer. — r L'adverbe penitus est forme
comme funditus, — Penetrare suppose
un adverbe perdu *penUer « au fond »
(au sujet du changement de Vi en e,
cf. genitor et genetrix) : on disait d'a-
bord se penetrare, Plaut. True, i, i ,
23. En intra pectus sepenetravit potio.
Id. Men. v, 2, 64. Si ego intra aedes
hujusunquam penetravi pedenn. — La
preposition p^nes est peut-^tre un
doublet du substantif neutre penuSy
penoris : c'est ainsi que seelus, tern-
pus changent leur m en e dans sceles-
tus, tempes'tas, Ter. Adelph. iii, 4,
24. Ist3BC jam penes vos psaUria
est? — Ellam intus. Cic. Mil. 22.
Servi centum dies penes accusatorem
fuere. Caes. B. C. i, 76. Edicunt, penes
quern quisque sit miles Cmsaris, ut
producatur. Ulp. Dig. xliii, 5, 3. Si
penes servum tabulae fuerint, dominus
interdicto tenebitur. — La locution
penes me serait done formee apeu pres
comme la locution frangaise chez moi
(casa me). — Dans penHria nous
avons un substantif forme d'un ancien
desideratif * penurio « 6tre en peine
de provisions » rici la premidre syl-
labe est longue. Gette incertitude de
la quantite se constate encore ailleurs
(v. psene et paenitet). Sur I'origine de
toute cette famille de mots, v. Mem.
Soc. Ling. J tome V.
peplum, i (?i.), peplus, i (m.), 1*> man-
teau dont on parait les statues de
divinites ; 2° manteau de luxe.
Mot emprunte : 6 r.iTzXoz, li ;:£;rXa.
per, pr^p., \° k travers; 2° p
3° (comme prefixe), trds, to
(per-angustuSj tr^s etroit).
En composition per- s'assir
vant / ; pel-lUcidus, a, un
parent.
II est probable que deux pup
particules se sont amalgame
la particule latine per. Certai
correspondent a Tzzpi, d'autres
Ainsi per totam vitam se tr
TzoLpoL Tzayzct Tov Ptov. Mais, d'u
c6t6, le prefixe per qui marqu
mentation correspond a izzpi (ns,
« tr^s beau », Trspr/aprl; « tres jo;
Per est encore separable dans la
famili^re : Cic. ad. Att. i, 4. JF
gratum est. Id. De Or. ii, 67. f
scitum videtur. Id. Ad fam. ii
Per fore accommodatum tihi. i
per augmentatif qui se trouv
perpetuus, pertinax, perplaa
manere, pervelim, etc. — En s;
pari : pari-laghu-s « tr^s leger
faut distinguer aussi un per en
[parum-per, paulis-per, nu-pei
per), qui se retrouve en ombrie
osque sous la forme pert et qui
pond peut-^tre au grec izpo-i. \
le suivant.
per-, prefixe pijoratif, de c
travers, mal, d^oii :
i pe-jor, or, us, pire (cp.
lus) ;
2 pes-sXmus, a, um (sup. de j
3 prdvus, a, um, i° contou
pervers ;
prdve, adv., 4 °de travers;
prCivXtas, Citis [f.), \ *» torsi
formite; 2° mauvaise c
perversite ;
de-prdvo, as, 4° contourn
former ; 2° depraver ;
deprCivdte, adv., de t
mal ;
deprdvdtio, onis {f.), 1
diflbrmite ; 2° depra
PERNA.
259
pre fixe pejoratif qu'on trouve
»erdo, pereOf perverto, pejero,
I, etc., correspond au grec ::apa
es mots comme rrapaXoyo; «er-
— apdcTo^o; « deplace ». — PPjvro
ur perjuro. Ge mot nous montre
jvant un i on un j le r disparait
ssimile : e'est oe qui est arriv6
dans pdjoff pour *perior. Le
3 pejus, contracte en pe?s, pes,
combine avec le suffixe timus, et
in6 *p€s-timus, pes-simus, —
IS, qui presente le changement
r en pru (cf. sterno, strdvi), si-
j « de travers, tortu » et s'oppose
lus. Cic. De Fin. v, i7. Videsne,
qua in membris prami, aut debi-
r, aut imminuta sint, occultent
nes? Hor. Sat. i, 3. Pntvis fid-
vile talis. Le derive pravitas a le
e sens. — Dans pei^eram, am
me desinence adverb! ale comme
palam, coram, clam. — En san-
il y a une particule para qui a
ement le sens p6joratif : parn-dH
rdre, detruire ». En allemand, la
icule /jorrespondanie est ver, dans
somposes comme vcr-gehen «pe-
, vergessen (cf . Tanglais get) « ou-
•», ver-bluhen «se fletriD).
I, as {/*.), besace;
}riila, 36 {f.)y petite besace.
lot emprunt6 : grec TZTJpa.
ior, essayer, d'oii :
Comp. : i com-ptinor. Iris, -per-
twi sum, -periri et com-perio,
is, 'peri, -pertum, -perh^e,
decouvrir, apprendre, recon-
naitre ;
comperte, adv., pertinemment ;
2 ex-perior. Iris, -perlus sum,
-periri, avoir Texp^rience
de, eprouver;
experiens, entis, adj., \° entre-
prenant; 2° experimente ;
3® patient;
cxpPrientia, x (f.), experience;
experlmentum, i {n.), !<> essai,
epreuve; 2° preuve;
In-expertus, a, um, i° qui n'a
pas fait I'experience de ;
2° non essay^ ;
3 op'perior. Iris, -pertus et qqf.
'pliritus sum, -periri, s'at-
tendre ^ ;
II Der. : i perltus, a, um, qui a Tex-
perience de, habile ;
perlte, adv., avec habilete;
im-perltus, a, wm,/inexperimen-
te, inhabile;
imperlte, adv., maladroite-
ment ;
peritia, x {f.), habilet6;
imperitia, x (f.), inhabi-
lete ;
2 periciilum ou periclum, i (n.)»
4° experience; 2° peril ; •
pericidosus, a, um, perilleux;
periclitor, aris, \° essayer;
2° etre en p6ril ;
periclUdtio, Onis (f.), expe-
rience, epreuve.
Ces mots sont de la m6me famille
que Tzzipidi « essayer)). Per n'est done
pas ici un prefixe : il est le radical
verbal. Remarquer 2)erUus a c6te
de expertus. — Dans periclitor on a
une sorte de fr^quentatif venant de
periclum. Ce substantif veut dire pro-
prement « essai, experience)). Cic.
Verr. ii, 42. Siculos velle mex fidel
diligentixque periculum facere, qui
irmocentix abstinentixque fecissent, —
Ter. Eun. in, 4, 23. Fac periculum in
littens, fac in palxstra, in musicis :
qux liberum scire xquum est adoles-
centem, solcrtem dabo. Cxs.B. G. ii, 8.
Cotlidie tamen, equestribus prxliis,
quid hostis virtute posset et quid nos-
tri auderent, periclitabatur. Du sens
d'essai on a ensuite passe a celui de
hasard, peril.
perna, ae (/'.), 1° cuisse; 2^ cuisse de
pore, jambon;
260
PERNIX.
com-peiiiis, iSy e, arc/i., cagneux.
perniz, icis (m. ^), agile ;
4 pemlcXtery adv., avec agilite;
2 jmnimtaSy atis {f.), agilite.
persona, as (A), i° masque de lh6fitre;
2« rdle d'acteur ; personnage
d'une piece; 3° personne;
i personatus, a, wm, masque ;
2 pci'SonCdifiy is, e, personnel, t. rfe
gramm, ;
im-persondliSy is, e, imperson-
nel, t. de gramm. ;
3 persoUa, ae (/".), arc/i., petit mas-
que.
On explique habituellement persona
comme venant de per el sdnare. Mais
la quantity de To fait difficult^. Comme
la plupart des objets se rapportant au
theatre portent des noms grecs, on
pourrait aussi, avec M. Louis Havet,
y voir une deformation de TupoatoTiov
influencee par Tetymologie populaire.
pertica, as (/".), perche;
4 pertXculiSy is, e, dont on fait des
perches ;
2 perVicatus, a, um, raide ou long
comme une perche.
pes, pedis (w.), pied; pied, mesure
(env. 30 centim.);
4 pedes, 'ditis (m.), pieton ; fantas-
sin;
pedester, -iris, -tre, de pied, p6-
destre ;
peditutuSy Us (m.), infanterie ;
pedetentim, adv., pas a pas;
H pi'dlca, 3d (/.), 40 entrave;
2° pi6ge ;
3 com p. en -pedlo, is, -Ire :
im-pedio, is, -ire, empecher;
impedlmentum, i (n.), emp^che-
ment ; embarras, bagage ;
prw-pedio, empScher d'avancer ;
empecher, entraver;
prxpedlmenlum, i (n.), emp^che-
raent, obstacle;
ex-pedio, degager ;
expedUio, onis (f.), ex
militaire ;
4 noms et adject, en -pes,
com-pes, -pedis, d'ord. ;
com-pedes, um (f.), eni
bX-pes [m. f.), qui a deu:
bipede ;
quad^rii-pes [m. f.), qui ?
pieds ou quatre pattes,
p^de ;
seml'pes (m.), un demi-p
Cdi-pes {m. f.), qui a des i
pieds ;
cornl-pes (m. f.), qui a de
aux pieds ;
5 noms en -peda, ae :
d^cem-peda, x [f.], perch
pieds ;
decem-peddtor, Oris (m.
teur ;
centi-peda, a? (m. f.), qu
pieds ;
6 adjectifs en -23(^dr(/is, is^c
bi'pedCdis, is, e, de deux
sesquX-pHidis, is, e, d'ui
demi;
7 verbes en -pedo, as :
re-pddo, as, revenir sur
reculer ;
quadru-pedans, antis, qi
sur quatre pieds.
Grec TTou; (genitif -oSo;).
pad, pad ou pdda-s. Gothiqi
anglais foot, allemand Fuss (
des consonnes germaniques, \
Impedio, litteralement « mettr
traves aux pieds » ; de la, en
« empecher ». Lecontraire est
expedire se laqueo, crimine
d'un lacet, d'une accusation)
rftVe a donne ensuite exped/tu
arme en campagne » et expedi
paratif de guerre, campagne >
verbe impersonnel, expedit (
d'alTaire, cela est utile ». —
contenue dans suppedito vier
blement de I'aide pretee au
par le serviteurapied (pedes
PETO.
aci-
agne : cf. subministrarc. Suppe-
e tela, Suppedito s'emploie aussi
:ie verbe neutre dans le sens de
Rre » : Plant. Asin. ii, 4, i7. Cla-
ac stomacho non queo labori sup-
lare, Liv. xxx, 2o. Navis defende-
r egregie, quoad tela suppedU
It.
alus, i (wi.), verrou.
Dt emprunte : grec rAiaoCkoi,
is, is (/*.), fleau;
pestt-lens, en^is, insalubre; fu-
^ neste;
pestilentus, a, wm, pestilentiel;
pestilentia, a? (/".), insalubrit6 ;
peste ;
pestllUas, litis [f,), contagion,
peste ;
pcsti-fer, 'fertty -ferurriy insaluiire ;
funeste ;
pestXfcre, adv., d'une mani^re fu-
neste.
.'etymologie est incertaine. On a
se a pei'dere, a paticn', k petere, a
mm {dare), a pejor. Aucune de ces
lications n'est pleinement satisfai-
te. — II faut rapprocher de pestu
mot pesestas, qui semble avoir eu
Qtoe signification. Festus (p. 210) :
estas inter alia, qux inter preca-
lem dicuntur, cum fundus lustra-
, significare videtur pestilentiam.
0, is, ivi ou %i, -Itum, ere, 1° se
diriger rapidement vers, tendre a ;
2<» attaquer ; 3" au fig, demander ;
Comp. : 1 ap-peto, 1<* attaquer;
2° desirer;
appetens, entis, adj,, avide de;
avide ;
appetenter, adv., avec cupi-
dite ;
appetentia, x [f.], d^sir ;
appetttio, onis (f.), effort pour
saisir ; desir violent ;
appetUus, us (m.), desir vio-
lent;
2 com-pHo, i^ aboutir au m^me
point, coincider ; 2° compor-
ter, 6tre capable de ;
competens, entis, adj., qui
cadre avec, approprie a ;
comp^tenter, adv., avec propor-
tion, convenablement ;
competentia, 3e (f.), 1° coinci-
dence; 2° proportion, juste
rapport ;
competitor, oris (m.), comp^ti-
teur, concurrent;
3 ex-peto, desirer Vivement;
4 im-pelo, se jeter sur ;
.1 op-peto, aller au-devant (d'un
mal) ; absol. perir ;
6 re-peto, reclamer;
repetundx, drum [f.), s. e. pecu-
niae, Targent k r6clamer;
repetundarum reus, accuse
de concussion ;
repetitio, Onis (f.), reclamation;
redite ; recapitulation ;
repetltnr, oris (m.), qui rede-
mande, qui reclame ;
7 sup'peto, se presenter; ^tre a
la disposition de; dtre en
abon dance ; suffire ;
suppetiae, drum (f.), assistance,
secours ;
suppctior, d;ris, venir en aide;
II Der. : derives avec le radical pe^- ;
1 petitio, onis (f.), 1° attaque;
2°demande, requite ;brigue;
2 pctitus, us (m.), 4° action de
gagner; 2<* demande ;
3 pi'tUor, oris (m.), qui recher-
che, qui brigue ;
4 petltiirio, is, -Ire, avoir envie
debriguer;
5 petesso ou petisso, is, recher-
cher avec ardeur ;
6 im-petus, us {in.) ) elan,
im-pes, 'petis (m.) i choc;
7 adj. en -pes, -petis :
prae-pes, qui vole enavant;
per-pes, continu ;
8 petidans, anils, adj., petulant;
262
PETASIO.
petulantery adv,, avec petu-
lance, violence ou effronte-
ne;
petulantiay a? (/".), petulance,
fougue, effronterie ;
9 per-petuuSf a, um, perp6tuel ;
perpetuo, as, continuer sans
interruption;
perpetuttas, Citis (/".), perp6-
tuit6 ;
derives avec le radical pit- :
1 uct-piter {acci-piter)rpi'tns (m . ) ,
6pervier (propr, au vol ra-
pide) ;
2 pr6-pitms, a, urn, favorable,
prdpice [litt. qui vole en
avant) ;
prdpttiOy as, rendre propice;
propitidtio, onis {f.), sacrifice
propitiatoire ;
3 com-pitum, i{n.) (v. ce mot).
Le §ens le plus ancien, qui est
«voler», ne s'est conserve que dans
aci'piter et dans les deux adjectifs
praepes et propiiius qui faisaient par-
tie de la langue des augures : les oi-
seaux volant en avant 6taient regar-
des comme favorables, les oiseaux qui
se dirigeaient vers Tobservateur [ad-
versae volucres) passaient pour con-
traires. — En grec, les deux sens avo-
ler)) et wtombeD) se sont repartis sur
des formes differentes, mais toutes pro-
venant de la m^me racine : T:ho\L(xi ou
iKxoLikOLi « voler », d'une part, et, d'autre
part, TziKZdi (pour*7:i-7C£Tw) «tomber».
— Le sens atomberw se retrouve
dans impetus. — La signification ordi-
naire est «se dirigervers, chercheD).
Cic. Nat, Deor, u, 49. Grucs loca calU
diora petentes maria transmittunt. Id.
Fam, XIV, 4. Per Macedoniam Cyzi-
cum petebamus. Virg. JEn, ix, il9.
Delphinumque modo demersis xquora
rostris Ima petunt. — Avec un nom de
personne, wvenir trouver, aborderw.
Virg. ^n, VI, il5. Ut te supplexpete-
rem,et tua limina adirem, — Pour com-
prendre comment peto est an
signification « demander )),on p
procber les phrases a double a
comme les suivantes. Phaedr. i,
regempetierunt Jovem. Quintil.
\x,'2.Quidquid petii patrem, <
Ov. Met, vn, 29o. Admonitus
nutncibus annos Posse suis rec
hoc Metida munus. Id. xiv, 7^
petit auxilium, — De la les exp
petere fugam, salutem, honorei
latum. — II y a aussi des exen
petere employe sans compl(
Sail. Jug. 24. Nisi tamen into
lum supra quam ego sum peter
s'expliquent les sens de supi
presenter, suffire)) et de
« aboutir au mtoe endroit,coii
— Sanscrit pa^ « voler » et « tc
petSisio et petaso, onis [m.],
Mot emprunte : grec T^sTaao
petasus, i (m.), chape au i
bords, petase ;
petasfUus, a, um, coiffe d'ur
Mot emprunte : grec TzizoLao
petaurum, i (n.), attirail de
(treteau, corde, perche, (
petaurista et petauristes,
bateleur.
Mots empruntes : grec :
petorritum ou petOritum, i (
ture k quatre roues.
Mot d'origine celte. Dans
mi^re partie du mot on recc
nom de nombre petuor qui, ei
comme en osque, signifie «
(v. quatuor). La seconde partie
probablement la roue.
petra, SB (/".), roche, roc;
2:ietr6sus, a, urn, rocheux ; p
Mot emprunte : grec tA-z^ol
phalanggB, arum (/".), rouleau
pour faire gHsser les navir
sable.
PIGER.
263
lot emprunte : grec ipaAaffE;.
IIMuix, -angis (/.), phalange;
jjkiUitngitx, arum (m.), soldats d*une
■phalange.
Ilots empruntes : grec ^aXaY?, 9a-
BdnB, arum (J,), collier de bulles
r' d'or ou d'argent; collier de luxe ;
^ au fig. parure ;
eratiis, a, wm, orne d'un collier.
bt emprunte : grec (paXapa.
SB {f.), 1° vision; 2° imagi-
nation, pensee.
ot emprunte : grec 9avTaa^a.
itasma, atis (n.), fantdme.
lot emprunt6 : grec <pavTaa(xa.
tra, ae {f.)j carquois ;
fi pl^drHrdtus, a, um, muni d'un
carquois ;
phdrHrX-ger, -gera, -gerum, qui
porte un carquois ;
Mot emprunte : grec ^apetpa.
acum, i (n.), drogue;
^\ phnrmdcopola, a? (m.), vendeur
de drogues;
2 pharmciceutna, ae{f.)i magicienne.
Mots empruntes : grec ^apfxaxov,
iip{iaxo7:ctSXrj;, ^apfxaxEUTpia.
haselus, i (m. /".), 1° sorte de f^ve;
2° tillole allongee. comme une
feve ;
phaseoluSf i (m.), petite feve, fa-
s6ole.
'Mot emprunte : grec 9fltar)Xo;.
I^tiana avis ou subst, phCisidna, ae
(/".), ou phdsidnus, i (m.), faisan,
[propr. oiseau du Phase en Col-
chide).
Mot emprunte : grec ^aaiavd;.
Ikildldgus, i (m.), 4 ^ hbmme d'etudes ;
20 erudit;
phUoWgia, a? [f,), amour des lettres
ou de I'etude.
Mots empruntes : grec 91X0X0^0;'
9'XoXoYia.
philosophus, i (m.), philosophe;
i philosophiay ae (f.), philosophic;
2 philosophicuSj a, wm, philosophi-
que;
3 philosophor, dns, philosopher.
Mots empruntes : 9iXoao9o;, -ao9ia,
-ao9txo';.
philtra, orum (w.), philtre, breuvage
magique.
Mot emprunte : grec 9iXTpov.
philudk ou philyra, as (/".), 4° 6corce
interieure du tilleul dont on
faisait des bandelettes pour les
couronnes ; 2° ecorce.
Mot emprunte : grec ^CKufa,
phoca, as (/".), et phoce, es [f.), pho-
que.
Mot emprunte : grec oojzr,.
phoBniz, icis (m.), phenix, oiseau fa^
buleux.
Mot emprunte ; grec 90171?.
phrasis, is (/*.), diction, style.
Mot emprunte : grec 9pa(ji;.
phrenesis, is (/*.), delire furieux, fren6-
sie;
phrmelicmy a, um, frenetique.
Mots empruntes : 9p£VTjai;, 9p£V7iTixd;.
physicus, a, um, relatif k I'etude de la
nature;
physicus, i (m.), physicien, natura-
liste ;
physiica, a? (/".), eiphysicciy orum[n.),
etude de la nature;
j)hys'icf', (iilv.f en physicien;
physiologia, a? (/*.), science de la
nature.
Mots empruntes : grec 90^1x0;,
9uaixr[, 9U7ioXoY''a.
pious, i (m.), 1° pi vert, oiseau;
2° arch, griffon ;
pica, X {f.)f pie, oiSf?au.
piger, pigra, plgrum, paresseux ;
264
PIGET.
I Comp. : im-ptger, -pigra, -pX-
grum, actif, laborieux;
II P6r. : 1 ptgrVf adi\, paresseuse-
ment ; lentement ;
im-ptgro, adv., avec activity;
2 pigrUia, a? (f.) et ptgrlties, iei
[f,), paresse;
3 ptgror, oris (m.), arch., pa-
resse ;
4 pigreo, es, arch. ) dtre pares-
5 plgrOy aSi arch. \ seux;
ptgror, Ciris, tarder t, negliger
de;
6 pigrescOy is, devenir lenf.
V. le suivantT
piget, -uit, -ere, impers., 6tre de-
goClt6, dtre f^che de ;
pigendus, a, um, dont on doit 6tre
d6goClt6 ou fach6.
L'id6e commune renfermee dans
piget et piger est celle de retarder,
tarder. Festus, p. 213. Pigere inter-
dumpro tardari, interdum pro pae-
nitere poni solet, — Peut-6tre le pri-
mitif est-il pix « la poix ». Me piget,
litt^ralement « cela. me poisse ». Cf.
tasdet. Au sujet du c affaibli en g, v.
viginti.
pignus, -noris (n.), gage ;
1 pigriero, as, donner en gage ;
op-pignero, as, offrir en gage;
pigneror, dris, prendre en gage;
pignerdtor, oris (m.), qui prend
en gage ;
2 pigndris, -ciipio, onis (m.), arch.,
action de prendre en gage.
Pignus est peut-|Stre de la famille de
pangere, paciscor. Le suffixe -nus se
retrouve dans vulnus, f acinus.
pila, as [f.), balle a jouer ; boule ;
1 pilaris, is, e, de balle;
2 pildrius, ii {m.), jongleur;
3 pilt'Crepus, i {m.}, joueur de
paume ; propr, « qui fait reson-
ner la balle » ;
4 pUaia, X (f.), petite boule ;
praB-pXltitus, a, um, dont \
est boutonnee, inoffens
pilentum, i (n.), voiture de
Tusage des dames romair
pHeus ou pilleus, i (m.)] bonne
pileum ou pilleum, i ! me ;
(n.) ) dWi
i pUedtus, a, um, coiffe du
2 pUedlus, i (m.), petit bom
pilo, as, piller;
1 com-pilo, as, devaliser;
compildlio, onis (f.), com|
2 ex-pilo, as, piller, depoui
expildtio, onis (f.), pillag
expildtor, oris (m.), pillai
3 sup-pilo, as, arch., soi
voler.
pilum et pila :
I pilum, i(n.), \^ pilon; "-i^
i plldtus, a, um, arm6 d'
lot;
2 ^ildnus, i (m.), triaire
arme du pilum ;
ante-plldnus, i (w.), so
deux premiers rangs
3 pilus, i (m.), compag
triaires ;
primi-pilus, i {m.), o
des triaires; primipil
prlmXpildris, is (m.),
cien primipile; 2*^
pile;
prlmXplldrius, ii (m.)
pile;
II pila, as (/'.), 1° pilon; 2"
d^oii m6le, digue ;
i pildtus, a, um, dispose (
serres ;
2 pildlim, adv., 4° par
par piles; 2° en rai
res;
3 op-pilo, as, obstruer.
Pilum etait aussi bien a J
le pilon dont se sert le boulan
le javelot dont est arme le sc
main. Pilumnus est le dieu
PIPER.
205
>ur des boulangers : c'elait aussi,
ans le chant Salien, un adjectif desi-
[iiant le peuple romainarme du pilum.
^cstus, p. 205. Pilurrinoe poploe in
armine saliari Romani velut pilis uti
msueti. V. pinso,
tens, i (m.), poil;
4 piWsus, a, um, poilu;
2 pXlo, as, epiler;
de-pUo, fls, epiler, plumer.
pingo, is, pinxi, pic turn, ping^re,
, peindre ;
^ I Comp. : 1 ap'pingOj peindre sur
OM en outre;
[ 2 de-pingo, depeindre;
3 ex-pingo, peindre; d6peindre;
II Der. : i pictor, oris (m.), peintre;
2 pictUva, a? (/".), peinture ;
picturutiiSy a, um, 1° nuance de
diverses couieurs ; 2" brode ;
3 pictXlis, is, e, brode;
•* pigmentum, i (n.), mati^re co-
lorante; fard;
pigmentdrius, ii {m,), marchand
de couieurs ou de fard.
lingiiis, is, e, gras ;
\ pinguiter, adv,, grassement;
'^ 2 pinguesco, is, devenir gras ;
3 pingue-fdcio, is, engraisser ;
4 pinguedo, -dinis ^ \ ° graisse, em-
(f,) } bonpoint; 2°
pinguitUdo, -di- I nature grasse,
7iis [f,) I onctueuse ;
5 pinguUies, iei {f.), graisse ;
6 pinguidrius, ii (wi.), qui aime la
graisse.
Pinguis est le grec t^ol/jj;, avec pas-
sage dans la d6clinaison en i (v. levis)
et insertion d'une nasale.
fuma, as (f.), 4° nageoire de poisson;
2° creneau de muraille ;
1 pinndtus, a, um, aigu, pointu;
2 pinnX-ger, -gem, -gerum, pourvu
de nageoires;
3 pimmla, ae {/,), petite nageoire.
C'etait peut-^tre originairement un
doublet de ppnwi, Cf. firmn et fevtw.
pinso, is, pm.swi etpms/, phmtum et
pinsum, jnnstre, piler, purtiniL
piler le grain;
1 pislor, oris [m.), meunier, boulan-
ger;
pistrix, wis (f.), arch,, boulan-
gere ;
j)ist6rius, n, um, de boulanger;
pistrinum, i {n.), i° moulin k ble;
2° boulangerie;
pistrlna, 3e (/".), boulangerie;
pistrlnensis, is, c, de moulin, de
meule;
2nstrlndlis, is*, e, nourri dans une
boulangerie ;
pistrilla, ae {f.), petite meule,
petit moulin ;
pistura, a? (/*.}, mouture;
2 pislillumyi (n.) eipistillus, i (m.),
pilon.
II y a aussi un supin pistum, De
1^ pistillum « pilon ». Pistrlna est la
boutique du boulanger, pistrinum le
moulin ou Ton ecrase le ble, et, au
figure, tout lieu de travail. Deux an-
ciens derives de pinso sont pilum « le
pilon » et plla « le mortier » (v. ces
mots). Pilum est pour *pins'lum,
comme velum «< le voile » est pour
*veslum, — Grec -Tiajw « piler,
egruger » (avec insertion d'un t comme
dans TZToXi;, -ToXsao;). Sanscrit pi>i
« ecraser » .
pinus, i ou us (f,), pin ;
i pineus, (I, iim, de pin ;
2 plnetum, i (?i.), foret de pins;
3 composes enplni'i
puu'fer, -fcra, -ferum, quiproduit
des pins;
plniger, -gtra, -gerum, 1° qui
produit des pins ; 2*» qui porte
une couronne de pin;
4 pinaster, 'tri{m.), pin sauvage.
Probablement pour "pic/ms. V. pix,
piper, eris(n.), poivre;
266
PIPIO.
i piperutuSj a, um, poivre;
2 piperis, -is ou -idis (f,), piment.
Mot emprunte : grec -s'-spi.
pipio, is, «re, piauler ;
1 plpilOj as, gazouiller, caqueter ;
2 plpidum, i{n.), et pipiilus, i (m.),
ai'ch.y criailleries.
pirata, as (m.), pirate;
pirdticus, a, um, de pirate ;
pirCitica, X [f,), piraterie.
Mots emprunt6s : grec rctpaTrJ;, t.v.-
paiixd;.
pirum, i (n.), poire;
pirns, i (/.), poirier.
piscis, is (m.), poisson ;
i piscary dm, pdcher;
ex-piscor, CiriSf p6cher, tirer; '
piscutor, oris (w.), p^cheur;
piscatinx, Ids (f,), pScheuse;
piscutor ius, «, iim, de pdcheur,
de pdche;
piscdtus, us (m.), pdche ;
2 pi^cosus, a, um, poissonneux ;
3 pisculentus, a, um, 4° poisson-
neux; 2° compose de poissons ;
4 pisvarius, a, um, de poisson ;
5 piscina, a? (/.), !<> piscine, vivier;
2° bassin ;
piscimlrius, ii [m.], qui nourritdu
poisson ; qui a des viviers ;
6 piscicUlus, i (m.), petit poisson.
De piscis rapprochez le gothique
fisk « poisson », allemand Fisch, an-
glais fish. Sur la correspondance des
consonnes, v. decem.
pisum, i (n.), pois, legume.
pituita, SB (f.), 10 gomme; 2° mucus;
3° pituite;
pituitosus, a, um, atteint de pi-
tuite.
pius, a, um, saint, pieux; devout;.
I Gomp. : im-pius, a, um, impie;
II Der. : i pie, adv., pieusement;
im-pie, adv., avec impiet6;
2 pietas,dtis{f.),pieie,iei
im-pietas, diis\f,), imp!
3 pio, as, honorer par ue
monie expiatoire ;
pidlio, dnis (f.), expi<'
pidtrix, icis (f.), celle
des ceremonies
toires ;
pidbilis, is, e, qu'o
expier ;
pidmen, -mi-\moyend
nis (n.) f tion; c
pidmentum ( nie e:
i (n.) ' toiri
pidculum, i (w.), jo
monie, victimeou pe
piatoire ; 2« crime o
a expier;
pidcdlo, as, apais
des expiations ;
pidciUdns, is, e, expi
ex-pio, as, io apaiser par i
piation; 2o purifier p£
expiation; 3o expier;
expidlio, onis {f.), expiat
tn-expidbilis, is, e, inexj
im-pio, as, souiller d'un cr
Au temoignage de Quintilien
Ciceron ecrivait jjwms. Osque p
— II est possible que piare soi
pangere dans le m^me rappor
friar e, striare avec f rang ere, str
[Mem. Soc. Ling., v). II faudrai
supposer que I'adjectif pius s'e
borddit des choses : « ce qui est
par la loi divine ». Ovid. Her. v
Inclusam contra jusque piumqm
— De pius vient pietas comme
brius vient sobrietas : apr6s i
suffixe tas prend un e comme ^
de liaison.
pix, picis if.), poix ;
1 piceus, a, um, de poix;
comme la poix ;
picea, 38 {f.),ipesse, sorte de
ptceatus, a, um, poisse; end
poix ou de glu ;
>Xco, as, enduire de poix;
alcdfia, SB (/.), Conderie de poix;
picfila,a;(^.) petit morceaudepois.
■ec lUiTx (pour 'nixii) n poii ».
mta, IB (/.), gAteau plat,
otemprunle ; grec xkeaa^i, o3vto(,
Comp. en -pliceo :
dis-pKceo, es, d^plaire; .
comp. en -placeo:
cotn-pl&ceo, i" plaire t plu-
sieure; S' plaire beaucoup;
per-plSceo, plaire fort;
D6r. : 1 plSeidvs, a, tun, paisible ;
plUcide, adv., paisiblemeot ;
im-ptHeldus, it, urn, inquiet,
remnant ;
2 pMceniia, »{/'.), desirde plaire;
diS'pBcentia, jb (/.), degoOt,
m6contentemenl;
3 pluco, as, apaiser;
plUcate, adv., avec calme;
plSculio, onis (/.), AcUon d'a-
paiser;
pliicameii, -minis \
(n.) 7 moyen
plucumenlutn, i ( d'apaiser;
(".) )
jdiicubUis, is, e, qui ee laisse
flgchir;
iin-pldcdbUis, is, e, implacable ;
, placdbUiler, adv., de maniSre
I a apaiser;
I plaedbllUas, alis (f.), disposi-
tion ti se laisser flechir;
4 snp-plex, ■-ptlds, adj. sup-
; suppCiciam, it (n.), 1" supplica-
tion; 2' plus souv. supplice;
supplieller, ado., en suppliant;
supplteo, as, adresser des sup-
plications aux dieux; sup-
plier, enginir.;
supplXcatio, Onis (f.), priferes
publiques; supplications.
Pour la difference de quantity entre
ifceo et pldcare, cf. sSdeo et sedare.
TA. 267
— Au sujet de supples;, supplicai-e,
cf. Feslus, p. 309. Sub ros ptaeo, in
precibus fere cum dieitar, signifieat id
quod suppUco. — Siipplidum est la
supplication aux dieux; ensuite il a
d6sign6 le sacridce qui I'accompagne.
Cf, le changement de sens qui a eu
lieu pour I'espagnol auto-da-fe. — Le
sens materiel primitivement renfermi
dans ces mots est peut-fiire celui
d'Haplaniru et d' « Stre aplani »,
C'est un sens analogue qu'on trouve
dans sedare. It y aurait alofs parents
avec planus (v. ce mot).
pliga, n {f.), fitendue, espace, region. ^
plaga, » [f.], i" filet de chasse, rets;
2" rideau;
plilguta, se (f.), petit rideau.
fluago, is, planxi,planctum,plangSj-e.
frapper avec force, particul. se
frapper lapoitrine;
I Comp. : diflango, is, gemir. de-
plorer ;
IID6r. : i ptfingor, oris (m.), et
planctus, us [m.), coups dont
on se frappe !a poitrine en
signe de douleur : lamenta-
tions ;
2 pl'io", w (/■.), coup;
plt'njonus, a, urn, brutal;
pliigX-gcr, -gera. \
-geriim / souvent
pldgl-gtr&lus i battu.
A plaga h coup » correspond le
grec nXjipi et a plmgo » je frappe n
le grec Ki-iaiia (pour 'nXii-fiu). — La
mfime racine se trouve dans le verbe
plecto « frapper n, qu'ii ne faut pas
confondre avec pleeto ii tresser ».
Phaedr. i, 31. De reliquis tunc ima:
Mcrito pteclimur. Plaut. Men. v. "!,
28. Pteete pugnU. Le t est une lettre
formative, comme dans neC'to, flec-to.
planta, a (f.), 1° jeune branche;
2" plante ; 3° plante du pied ;
268
PLANUS.
\ planlo, aSy planter;
plantatio, Onis (^.), plantation;
de-jilanto, a.s, i® enfoncer en
terre; 2° d^planter;
ex-pl(intOf as, deplanter ;
siip-plaiito, as, renverser, coucher
k bas, au propre et au fig. ;
2 plantdrU, is, e, i ° de plante :
plantdria, ium (n.), jeunes
plants ; 2° du pied : plantdria,
ium (?i.), talonnieres de Mer-
cure ;
3 plantdrium, ii (n.), p6pini§re;
4 plantdgo, -gtriis (f,), plantain;
o plantX-gcr, -gera, -genun, qui
pousse des rejetons.
Le sens propre de planta parait
etre « branche, baguette ».
planus, a, urn, !<> plat, uni; 2<» clair,
6vident;
\ plane, adi\, 1° uniment, claire-
ment; 2<» tout a fait;
2 pldnitas, dlis (/".), qualite de ce
qui est uni; simplicite;
3 pldnXties, iei (f.), rar. plnmtia,
m (/".), plaine;
4 pldm-Wqitus, a, urn, qui parle un
langage uni, simple;
o *pldno, as, dans les composes :
com-pldno, as, aplanir, niveler oit
combler;
compldndtio, onis {f.), aplanis-
sement; nivellement;
cx-pldno, as, exposer, expliquer ;
expldndtio, 6nis{f.), exposition,
explication ;
cxpldndtor, oris (m.), inter-
prete ;
expldndhXlis, is, e, uni, clair.
Au figure, planus « facile, aise »
(le contraire est arduus), puis « evi-
dent ». Cic. Top. 26. Narrationes
planae sint, breves, evulentes. Plant.
Pe7*s,u, 2, 1. Satin' hxc sunt tihi plana
el certa? — De meme I'adverbe plane.
Cic. Or. I, 32. Plane et dilucid^ loqui.
II signifie aussi a tout a fait ». Id.
Fam. \\\, 10. lllud plane mole
Hor. Sat. i, 3, 66. Commun
plane caret. — Planus est pr
ment pour *plac-nus, comme
pouT*vac-7ius. Cf. 7:Xa; « obji
dalle », zXaxou; « gateau plat
mand ftach « plat » (sur les coi
germaniques, v. decem).
platanus, i (f.), platane, arbre
4 pldtdnlnus, a, um, de pla
2 pldtdnon, onis (m.), bois
tanes.
Mots empruntes : grec -"
JiXaiavoSv.
plat^a, SB (f.), large rue, place
Mot emprunte : grec -XaTsia
plaudo et plodo, is, si, -sum
battre des mainsy^ des ailei
I Comp. : 4 ap-plaudo ou a}
4° frapper contre;2®
dir;
applausus, us (m.), ba
d'ailes ;
applausor, oris {m.), <
plaudit ;
2 circum-plaudo, applau(
autour ;
3 com-plodo, battre Tun
I'autre ;
4 dis-plodo, frapper de
d'autre ; displosus,
qui eclate ;
5 ex-plodo, 4° chasser
battement d'ailes ; 2°
par des huees ;
explosio, onis [f.), huee
6 sup-plaudo, frapper su
supplausio, onis (f.), tr
ment;
II Der. : iplausus, us (m.), 4
ment de deux obj
s'entre-choquent; 2*»
ment de mains, appl;
ment;
2 plausibilis, is, e, dign
applaudi ;
PLEO.
269
•3 plausor, oris (m.), applaudis-
seur, claqueur.
Bur Torthographe applodo, ^com-
fdOy displodo, explodo, v. faux.
nstram ou plostniin, i (n.), cha-
riot ;
f plaustrCirius, a, urn, de chariot;
2 plaustellum, i (n.), petit chariot.
Surrorthographep/os^rwm, v. faux.
MB, plebis {f.) ou plebes, plehei (f.),
k le peuple, par oppos. aux nobles;
M plebeius (trisyll.), a, um, du
peuple, plebeien;
2 plehPculfi, X [f.)j populace ;
3 plebH-cdla, 36 (w.), courtisart du
peuple ;
4 plebi-sciium, i (n.) ( decret du
plebi'ScltuSyiis (m.) \ peuple.
flebes signifie proprement la foule.
est de la m^me racine qui a donne
r>, plenus, plerique. Quoique entre
uhis eiplebs il y ait une importante
erence de sens, les deux mots ont
ibablement entre eux une parente
lignee. — Grec tcX^Oo;. Anglais folk
gens », allemand Volk « peuple ».
>, is, plexi et plexui, plectercy
plier, tresser;
plexus, a, um, tress6 ;
I Comp. : i am-plector, Ms, -plexus
sum, -p/ecf2, embrasser ;
am-plexus, us (wi.), embrasse-
ment ;
nmplexor, Ciris, embrasser,
s'attacher a ;
2 circum-plecior, ens , \
-p lexus sum,'plecti, I en ve-
arch. circum-plecto, I lopper;
is, ere; )
circumplexus, us (m.), seul. a
VabL, enveloppement ;
3 com-plector, ens, ^ .
-plexus sum, | .^brasser,
u I , r s'attachera;
arch, complecto, \
is, ere 1
complexus, us >
(m.) f embrassement,
complexviyonis I liaison, union;
(A) )
4 de-plexus, a, um, qui etreint
fortement ;
o im-plectOy is, m% enlacer;
implexus, us (m.), seul a VabL.
enlacement ;
6 per-plpxm, a. um. entrem^le,
embrouille;
perplexe, adv., d'une manier^
entortillee ;
perplexor, diis, arch., entor-
tiller;
perplexiVnlis. is, e, arch., en-"
tortille, embrouille;
7 re-plexus, a, um, replie;
II Der. :plect\lis, is, p,arch., tresse.
en}ac6.
Le t deplec'to est une lettre forma-
tive (cf. ii'^cto, flecto) : la racine est la
m6me que dans plic-are (v. ce mot) et
dans le grec TzXivMu — Ne pas con-
fpndre avec le suivant.
plecto, is, ere, frapper.
V. plaga « coup ».
plectrum, i (n.), baguette pour tou-
cher les cordes de la lyre, d'oii
lyre.
Mot emprunte : grec 7:\r^y,-yr^.
pleo, es, -evi, -etum, -ere, arch., era-
plir;
I Comp. : 1 com-pleo, completer;
2 dO-pleo, desemplir, vider;
3 ex-pleo, combler la mesure.
achever ;
expletio, onis {f.). satisfaction
d'un desir, contentement;
explementum, i {n.), ce qui sert
a rassasier ;
m-expletus, a, um, non rassasie ;
in-explebilis, is. e, qu'on ne
peut rassasier ;
4 im-ph'o, emplir;
ad-impl"o, remplir;
270
PLICO
5 op'pleo, remplir entierement ;
6 re-pleo, i° emplir denouyeau;
2° remplir;
7 sup-pleOj supplier, completer;*
supple menlum, i (h.), supple-
ment, recrue ;
II Der. : 1 plmusy «, wm, plein ;
plme, adv., pleihement;
plenXtudOf -dinis [f.), pleni-
tude ;
semi-pleniis, «, urn, il demi
plein ;
pleru4uninm, ii (n.), pleine
lune ;
2 locu^ples (v. locus);
3 pleriquH, -aeque, -aque, la plu-
part ;
pUrumquCy adv., le plus sou-
vent.
Le simple pUo etait employ^ en
vieux latin. Festus, p. 230. Plentur
antiqui etiamsine prxpositionihus dice-
bant. II a Fair de faire partie de la
seconde conjugaison: mais en r6alii:6
c'est un verbe comme fer-t, vul-t, da-t,
qui joint immediatement les desi-
nences a la racine : ple-t, ple-nt. Gf.
en grec ::itx-rXr,-txi. De m^me qu'a
cOte de dant on a une ancienne forme
da-n-unt, de meme a c6te de plent
Festus cite exple-n-unt. Cf. en grec
-i{x;:Aava3. — Parmi les composes,
c'est impleo qui remplit d'ordinaire
I'office du simple plea : il a fini par
faire lui-m6me Timpression d'un verbe
simple, et il a donne le compost ad-
impleo. — Dans expleo, ex est habi-
tuellement intensif. Gaes. B, G. vir,
7. Fossam aggere explent. Cic. Lwl.
XIX. 67. Midtos modios sails simid
I'deiidos esse, ut amicitix mumis exple-
tum sit. — Mais ex est privatif dans
ce vers d'Ennius .* Navibus explebant
sese terrasque replebant. — Plenus
est un ancien participe passe signi-
fiant « rempli ». Mais cette forma-
tion de participes en nus, nd, num
est, de bonne heure, sortie de Tusage,
ne laissant qu'uh certain non
mots qui sont devenus soit des
tifs, soit des substantifs, t(
vanus (pour *vaC'nus), dig-n
num, reg-num (et en grec ay-vo
vo;, a£{x-vd5, des verbes a^saOai,
ac'esaOai). Plenus a donne le sul
plenitas (Vitruve) « plenitude
dance », lequel est rest6 dans 1
frangais plenty. — Pleriqtte n
un ancien adjectif plerus. Fei
230. Plera dixisse antiquos tp
Pacuvius, cum ait: plera pars j
datur. Grec -Xr;-0-aj « je suis ]
rX-/^-^T\<; « plein )). Gothique fid
mandvoW, anglais fw//. Au sujeti
dans les langues germaniques, v
plico,as, -ttui (ou-ui),-(7iM?7i (ol
-are, plier;
I Gomp. avec doubles pf.
comme le simple :
\ ap'pltco, appliquer a, a
contre ;
applicCUio, onis (f.), i
ment;
2 circum-plXco, envelopp
lacer ;
3 com-plico, replier, roule
4 eX'pltco, deployer; exj
rxplicdte, adv., clairem
expliciltio, onis J action
if.) f plier,
expllcdtus, us . quer,d
(m.) \ dr
explicCUor, 6ris{m.), int€
explXcdtrix, Ids (/*.), c
deroule ;
explicdbilis, is, e, clair:
in-expltcdbiUs, is, e,
cable ;
hi-expltcitus, a, urn,
cable ;
o im-plico, enlacer;
implicdlio, onis (/".),
ment ;
implictte, adv., d'une i
embrouillee ;
PLORO.
271
implXcisco, is, ere, arch,^ enla-
ce r, dtreindre ;
) inter-pltco, entrelacer;
? 'per-pUcdtus, a, um, arch,, em-
brouilie ;
8 re-pllco, plier en arriere, re-
plier; rameneren arriere;
replXcatio, onis (f.), repli sur
soi-m^me ; revolution ;
9 adjectifs en -plex, gen. -pUcis:
sim-pleXy simple;
simpliciter, adv., simplement;
simplicXtas, atis [f,], simplicite ;
sesqui-plex, une fois et demie;
dH-plex, double;
dupUciier, adv., double -
ment;
duplico, as, doubler ;
duplicCito, adv., en double ;
duplicdtio, onis (/.), repro-
duction en double;
duplicarius, ii (m.), soldat
k double paye ;
con-dupltco, as, doubler;
condHplicdtio , onis (f.),
repetition ;
tri-plex, triple;
Mpliciter, adv., en triple;
trtplico, as, tripler;
quddrii-plex, quadruple ;
quddruplico, as, arch., qua-
drupler ;
quinqui-plXco, as, quintupler;
septem-plex, 1® a sept peaux;
2^ a sept embouchures;
decem-plex, decuple;
multX-plex ) , . ,
mum-pltciis,a,um | ^"^^ipie;
multipliciter, adv., 1® deplu-
sieur^ manieres; 2° fre-
quemment ;
miiltipllco, as, multiplier;
muUlpUcdtio , onis (f.),
multiplication;
multtpltcdbilis , is, e, qui
pent se multiplier;
Der. : 1 pllcdtiira, x [f.), action
de plier, de plisser;
. 2 pUcdtXlis , is , e , qu'on peut
plier, pliant.
Dans sim-plex la premiere partie
veut dire « un » : v. singidi. Simplex
signifie done « qui n'a qu*un pli, qui
n'est pas compliqu6 » : on peut com-
parer rexpi*lession allemande einfcdtig
« simple)). — La racine est la mtoe
que dans plrc-to « entrelacer » ; grec
Tzkiy.(i} (m6me sens), d'ou ::\i^[Lix, ~Xoxr[
« entrelacement )), ^Xoxajxo; « boucle )).
ploro, as, pleurer;
I Comp. : 1 ap-ploro, pleurer au-
pr6s ;
2 com-ploro, pleurer ensemble;
. complordtus, ds \
(w.) ( lamentation
complordtio, onis I en commun ;
if') )
3 de-pl6ro, deplorer;
dPplOrdtio, onis {f.), lamenta-
tion ;
di'plordbundus, n, um, arch.,
eplore ;
4 ex-pl6ro, explorer;
eX'plordtc, adv., avec connais-
sance de cause ;
m-explordtus, a, um, inexplore;
inexplordto, adv., sans avoir
explore le terrain ;
mexplordte, adv., sans examen ;
explordiio, onis (/.), explora-
tion;
explordtor, oris (m.), explora-
teur, eclaireur;
explordtor ius, a, um, d'obser-
vation ;
5 im-ploro, implorer;
implordtio, onis (f.), action
d'implorer ;
im-plordbUis, is, e, qu'on peut
on qu'on doit implorei* ;
6 op-ploro, pleurer aupres de,
obseder de ses pleurs ;
II Der. : 1 pldrdtus, us [m.), pleurs,
lamentations ;
2 plordtor, oris (m.), pleureur;
272
PLUMA.
3 plonWiliSf is, e, deplorable.
Flora faisait partie de la langue du
droit, ainsi que imploro et exploro.
Festus, p. 230, cite ce texte de loi
attribue a Romulus : Si 'parentem
puer vei'beritj ast olle plorassit (et que
le pere ait porte plain te),*pMer divis
paventum sacer esto. — Au lieu de
imploro, on disait anciennement endo
ploro, — Exploro, de la langue judi-
ciaire, ou il avait le sens de « faire
une enquSte », a pass6 a la significa-
tion gen6rale d*examiner, explorer.
Exploratores « soldats envoy^s en re-
connaissance ». — On peut rapprocher
Tanglais cry, qui est le frangais cri,
mais qui a garde sa signification, judi-
ciaire (cf. en ancien frangais le cri de
justice).
piama, a (/.), i^ plume, duvet; 2° bro-
derie ; 3° au plur. ecailles d'une
armure ;
1 plfimeus, a, urn, de plume, de
duvet ;
2 plumosus, a, um, convert de
plumes ;
3 plumo, as, 1° couvrir de plumes;
2<* se couvrir de plumes;
plumutUe, is (n.), v^tement brode ;
4 plumdrius, ii (w.), brodeur;
;) plumesco, is, ere, se couvrir de
plumes ;
6 composes en pliimi- :
plUmi-ger, -gera, -getnim, em-
plum6 ;
pi iimX-pes, -pedis, adj., auxpieds
garnis de plume ;
7 composes en -plUmis, is, e :
de-plUmis ] ,, , .
• !-_• ! depourvu deplumes;
im-plumis j ^ i' »
8 pldmula, se (f.), petite plume,
duvet.
plumbum, i(7i.), plomb;
1 plumbeus, a, um, de plomb ;
2 plumbosus, a, um, m6l6 de plomb ;
3 plumho, as, fabriquer ou souder
avec du plomb ;
re-plumho, as, dessouder
4 plumbdrius, a, um, qui c<
le plomb;
5 plumbago, -gmis (f.), 1° r
plomb ; 2° tache plombc
Plumbum et [xoXu6o; (pour *
denotent une origine commu
sont probablement des mots e
tes a une autre famille de lang
pluo, is, -?, drc, d'ord. imper.'i
voir;
I Comp. : \ de-pluit, imp
pleut;
2 im-pluo,'is, pleuvoir sur
II D6r. : 1 pliivia, a? (f,), pli
2 pliivius, a, um, de plui
com-pluvium, ii {n.), p?
Tatrium non couverte
I'eau de pluie tomba
^ un bassin appele imi)!
3 pluvidlis, is, e, de plui
4 plUviosus, a, um, pluvie
5 plUvidtilis, is, e, pluvial
DdLiis pliivia, compliivium, le
autre chose qu'un developpen
I'w.
plus, pluris, adj., plus ;
1 plures, €s, a, gen. -iwh
nombreux; plusieurs,
coup;
com-pliires, cs,a, plusie
semble ;
pldrtmi, ae, a, tr6s nombn
com-pliirimi, ae, a, en fc
pldrimum, adv., le plus sc
extr^mement ;
plvLries, adv., un plus
nombre de fois ;
com-pluries, adv. arch
souvent ;
plurifdriam, adv., 1° de
rents c6tes; 2° de difT
manieres;
plurCilis, is, e, pluriel;
plur dlUer, adv., au plur
2 plusciilus, a, um, un pe
nombreux ;
POLIO.
273
com-plusciili, «, rt, assez nom-
breux ;
complusciile, adv,, assez souvent.
iflus est un comparatif neutre pris
ibstaiitivement. La forme archaique
pious, qu'oi} trouve dans des in-
ptions, et qui est elle-m^me pour
ius, L't a disparu comme dans
ti, cuncti, pour *coiuncii, — Le
rlatif plurimm a et^ tire de plus
Taddition du suffixe imus; cf.
et minimus. On trouve dans
inscriptions plouruma et Varron
(L. L. viT, 27) plusima, — Grec
V, TCXetoTos. — Le latin a perdu
positif correspondant au grec ttoXu;.
Gothique filu (allemand viel) a beau-
p». Sur le f initial, v. decern, —
ntpuru-s (pour *paru-s) « beau-
».
»a8, i {m,)f pluteum, i (n.), \° pa-
rapet, Guvrage de defense dans les
si^es ; 2° dossier de lit ; 3° plan-
^ebe.
ra, SB (/.), goutte aux pieds;
f^ger, -griim,) » . , ..
^rosZaurni q">a la goutte
X9rims,a,um] "uxpieds.
J Mots emprunt6s : grec TiooatYpa,
I, ii (n.), sorte de balcon; par-
tiad, dans un amphithed.tre, place
reservee a Tempereur, aux magis-
trats, aux vestales.
Mot emprunte : grec TidStov.
I, SB (A), peine, chfttiment;
1 pcenaliSy is, e, p6nal;
2 pcendrius, a, urn, relatif a la
peine, p6nal;
3 punio, is, ire, punir ;
piinUio, onis (f,), punition;
'punltor, oris (m.), qui punit,
vengeur;
im-punitus, a, um, impuni;
4 im-punis, is, e, impuni ;
impune, adv,, impunement;
Mots latins. — Cours sup.
impiinltas, Citis {f.), 1 <* impunite ;
2° licence.
Au sujet du changement d'oe en u
{poRiia punio), cf. PoRnipumcuSj mcmia
munio, — Impune est I'accusatif neu-
tre de I'adjectif impunis. — Pcena est
un mot grec (tco^vtj) de tres bonne
heure adopts a Rome : c'est proba-
blement par les sanctuaires qu'il s'est
introduit dans la langue latine. II de-
signait soit le ch^timent par lequel
une faute etait expiee, soit Tamende
au moyen de laquelle le coupable se
rach etait. Le terme italique corres-
pondant est multa, — II ne faut pas
rapporter ici psenitet, qui se rattache
a paene,
I poeta,aB(m.), poete (grecTiotr^TT;;);
poHlcus, n, um, poetique
(gr. ::oir,Tiy.o;) ;
poetica, ae (f,), poetXcf', Ps (f.),
art poetique (gr. ::oi7iTiy.r;) ;
poettcc, adv., en poete; poeti-
quement ;
II poema, dtis (n.), potoe, piece
de vers (gr. ::o''r,[xa) ;
poemdtium, it {n.), petit poeme,
petite pi6ce de vers (gr.
zoi7){jLaTiov) ;
III poesis,is (f.), poesie (gr. Tioirjai;).
Tons ces mots se rapportent ^ la
forme dialectale -os'w.
polenta, » {f.), farine d'orge ;
polentdrius, a, um, de farine d'orge.
polio, is, Ire, polir;
I Gomp. : 1 de-p6lio, polir d'un
bout a Tautre ;
2 ex-polio ) ,.
expolUio, onis \ . ^ ,j,.
(A) ' • r- •
" ' ... . . > avecsoinifini,
pervoldicomsi perfection;
3 prae-polio, polir d'avance ;
II Der. : 1 polite, adv,, avec fini,
avec soin ;
18
274
POLITIA.
2 pdlitio, onis (f,) / polissage,
3 pdlUiira, a? (f.) ( poli;
4 im-polUus , « , um, inculte.
V. pulcher.
politia, » (A), gouvernement (grec
pdlUlcuSy a, um, relatif au gou-
vernement, aux affaires publiques
(gr. TzoXiTtxd;).
pollen, -inis (n.) etpollis, -inis (m./.)-
V. pulvis.
polleo, es, Sire puissant;
I Gomp. : prX'poUeOy es, Stre su-
perieur ;
II Der. : 1 pollentia, ae (f,)y puis-
sance ;
2 pollentiuSj adv., avec plus de
puissance.
Polleo est peut-6tre un compost de
valeo et du prefixe par- (v. ce mot),
avec suppression de la premiere syl-
labe du verbe, comme dans sursum
pour subversum.
poUez, -icis (m.), pouce.
polus, i {m .), 1 ° p6le du monde ; 2<> le ciel.
Mot emprunte : grec tioXo;.
polypus, i {m.)> poulpe, animal aqua-
tique.
Mot emprunte : grec 7:oXu7:ou;, dor.
pompa, a (f.), procession; pompe ;
appareil.
Mot emprunte : grec ~o{x7rr[.
pomum, i (n.), fruit d'un arbre;
1 pomosuSj a, um, abondant en
fruits;
2 pomilrhis, a, um, de fruit;
pomarius, ii (m.), fruitier;
pomdrium, ii (n.), verger; frui-
terie ;
3 pomi-fer, -fcra, "fthnim, qui pro-
duit des fruits ;
i Pomona, 3e{f,), la deessedes fruits,
nom forme comme Bellona.
pons, pontis [m,), pont ;
i pontXculus, i (m.), petit p(
2 ponto, onis (m.), 1® bat
transport ; 2° pont de bj
3 ponti'fex,-ficis{m.), graind-
prStre (les pr^tres de R
I'origine, etaient constr
des ponts, surveillan
poids, mesures, etc.);
pontificdlis, is, e ) ,
pontificius, a, um ) ^ P^
pontificdtus, ds (m,), pont
Pons signifiait peut-6tre a 1'
<c chemin, route » ; cf . grec ttoct
Sanscrit patha-s, panthanK « ch<
pontus, i (m.), mer.
Mot emprunte : grec ttovtoc.
p6pa, SB (m,), victimaire.
popina, SB (f.), cabaret;
i pdpindlis, is, e, de cabarel
2 pdplno, onis (m.), pilier de
ret, viveur (v. coquo).
poples, itis (m.), jarret.
populus, i (771.), peuple, popula
1 puhlicus, a, um, du p
public ;
publice, adv., au nom o
frais de I'Etat ;
pdhlicdnus, I (m.), fermii
imp6ts ;
publico, as, 1° rendre p
publier ; 2° confisquer ; 3
dre au plus offrant;
publicdtio, onis (f,), confis(
2 pdpMdris, is, e, 1° du p
2° compatriote;
popiddnter, adv., 1° selon I
ordinaire; 2° pour pla
peuple ;
pdpaidntas, dtis (f.), 1° <
de compatriote; 2° reel
de popularite;
3 pdpdlosus, a, um, populeu:
4 popidor, dns, d^peuplei
vaster ;
PORTO.
275
pdpuldbundus, a, urn, devasta-
teur ;
pdpulatio, mis (A) ) d^vasta-
pdpuiatus, us (m.) ( .
seul. arabl., ? ^^°°'
popUldtoTy oris (m.), d6vasta-
teur;
popiildtrix, ids (f,), devasta-
trice ;
pdpuldbtlis, is, e, qui peut 6tre
d6vaste ;
de-populor, dris )
■ deS»lo, as ! '•*^»««'''
depdpiUdtio, onis [f,), d6vasta-
tion ;
depdpUldtor, oris (m.), d6vas-
tateur ;
5 compost Publi-cdla, arch. Popli-
cola, X (w.), Publicola, propr,
a courtisan du peuple » ;
6 juxtapose pdpiili-scitum, i (n.),
decret du peuple;
[" 7 popellus, i (w.), populace.
Popti/t/5 (sur les inscriptions poplus
popolus) affaiblit son second p en
dans publicuSy Publicola, fublius,
liUus, etc. C'est ainsi qu'i cdte
quatuor on a quadraginta, — Un
ive de populus est le verbe popu-
\, qui ne signifie point apeupleD),
lis au contraire priver de sa popu-
ion. Cast ainsi qu'en frangais on
plumer pour « enlever les plumes »,
en allemand kopfen pour couper la
I. — La racine renfermee dans
^ns parait identique i celle qui a
le plebs (v. ce mot). C'est proba-
lent une forme redoublee. Cf. le
Ins, i (A), peuplier;
populeus, populneus et populnus,
a, um, de peuplier;
2 popiiletum, i (n.), for^t de peu-
pliers ;
ipopuU'fer, -fvra, -ferum, qui
produit des peupliers.
r-, prefixe rest6 dans un [certain
nombre de verbes, tels que por-
rigo, por-tendo.
La demiere lettre s'est souvent
assimilee i la lettre initiale du verbe :
ainsi por suivi de sedeo a donn6 pos-
sideOjpor suivi de sino a donn6 *pos-sino
(contracte en *posno,p6no) ; devant un
I, por est devenu pol : pol-liceor, pol-
liio, pol'luctum, Ce preGxe corres-
pond probablement au grec izpoxi, au
Sanscrit pra^i « vers, contrew.
porous, i (m.), pore;
porciij a? (/".), truie;
i porcinus, a, um, de pore;
porcina, % (f,), chair de pore;
porcindnus, ii [m.), charcutier;
2 porcdrius, a, um, de pore;
3 porculus, i [m,), cochon de lait;
porcula, a? (f,), petite truie ;
porcellus, i (m.), i^ cochon de
lait; 2° marcassin.
Ombrien purka « truie » . Grec :r(Jpxo;.
Vieux haut-allemand farah (anglais
farrow, allemand Ferkel).
porrigo, -gmis (/'.), teigne.
porrum, i (rt.), porrus, i (w.), poireau;
porrdceus, a, um, de poireau.
Le grec rpaaov « poireau » fait sup-
poser que la forme primitive etait
* por sum,
porta, ae (A), porte;
\ portula, a? (/.), guichet;
2 porticus, ds (f.), portique, ga-
lerie ;
porticula. a? (f.), petit portique.
Porta signifie proprement I'ouver-
ture : la racine s'est conservee dans
le verbe grec r^ziptx) (aor. 2 passif
£j:aprjV, parf. 7:£7:apxa) opercer)).
Y. portus.
porto, as, porter, transporter;
I Der. : porlCdio, onis {f.), trans-
port ;
II Comp. : \ nd-porto ou ap-porto,
apporter ;
276
PORTUS.
2 as-porto, emporter;
aaportalio, onis (f.), action
d*emporter;
3 com-porto, emporter ou trans-
porter ensemble ;
4 de-porto, \^ emporter; 2<» (im-
porter ; 3° rapporter ;
5 ex-portOy i^ exporter; 2<> de-
porter;
exportation onis (^.)> ^^ expor-
tation; 2° deportation;
6 2 w-|)or<o, importer; susciter;
7 tranS'portOf transporter;
transpovtutiOy onis {f.), emi-
gration.
PortarCf qui est devenu ^ la longue
un synonyme de ferre, etait proba-
blement k Torigine un terrae de ma-
rine, et signifiait «amener au port,
debarquer ». Dans quelques-uns des
compos6s, comme exporto, deporto,
un souvenir du sens primitif s*est con-
serve. Les adjectifs opportunus et
importunus, le grec Gctjo^tt); «servi-
teur)),propr. « rameur en sous-ordre »,
le frangais anHveVy aborder sont d'au-
tres exemples de termes de marine
dont la signification premiere est plus
ou moins oubliee.
portus, us (m.), port;
\ portitor, oris (m.), 1° percepteur
du peage; 2<* batelier;
2 portorium, it (n.), droit de p6age ;
3 portuosus, a, wm, qui a beaucoup
de ports;
im-portuosus, «, urn, qui n*a pas
de ports ; inabordable ;
4 Portumnus ou Portunus, i (m,), le
dieu qui preside aux ports;
op-porttinus, Uy um, qui conduit
au port, opportun;
opportune y adv., \^ en un lieu
favorable; 2° dans un moment
favorable ;
opportunUas, dtis [f.), 1° circon-
stance favorable ; 2° opportu-
nile;
im-portunus, a, um, c
importun ;
importune, adv,, mal a
d'une mani^re facheus-
importunltas, dtis {f.)
tere d^sagreable ; cr
Portus est un substantil
comme ductus, saltus; il v
m^me verbe que porta (v. ce
Portitor est form6 comme jan
litor, — Opportunus et import i
commence par faire partie de h
des marins (v. le precedent
Puis ils ont designe toute esp
vantage ou de contrariete. Cae
i9. Opportunitas loci, Tac. Am
Locorum opporluna permunii
Jug, 97. Aggeribus, turribi
aliis machinntionibus locus imp
Tac. Ann. xir, \ 2. Armeniam
id temporis importunam, qui
occipiebat.
posco, is, poposci, poscere, dei
I Gomp. : \ aprposco (sans
marider en outre ;
2 de-posco (pf. depoposci
citer ;
'3 ex-posco (pf. expopob
clamer ;
4 re-posco (sans pf.), rech
II D6r. : postixlo, as, deman(
postuldtio, onis (/".), de
postuldtus, us[m,), seal.
demande en justice, r
postuldtor, oris (m.), der
en justice, plaignant
de-postulo, as, demander
ment ;
ex-postulo, as, reclamer ;
expostuldtio, onis [f.), r
tion.
A cdte de pdposci on avait £
vieux latin peposci. Le freqi
postulare vient d'un particifte
tuSfComme ustulare de ustus,
perse- a demander)). La forme
tive etait *proC'Scere ou *por
POTIS.
277
existe une parente entre ce verbe
precari, pi*ocus, procax. La carac-
ristique sco, qui ordinairement ne
trouve cpi'au present et aux temps
rives du present, s'est partout sou-
ie iL la racine.
■t, (uiv, etpr^p., i® (avec Fid^e de
lieu) derridre, aprds; 2<» (avec
ridee de temps) apres, ensuite ;
I Gomp. : 1 adv., post-^d et post-
hue, ensuite;
2 conj.f post-quam et posted-
quam, apr^s que;
Der. : 1 post^rus, a, um(cp.),qui
vient ensuite;
postrl'die, adv,, le lendemain;
posterior, or, us (cp.), post6-
rieur;
postremus, a, um (sup.), le der-
nier ;
postremo, postremum, adv,, en-
fin ; ^ la fin ;
2 postumus, a, um (sup.), le der-
nier;
3 posticus, a, um, de demure,
post6rieur ;
. r \ i porte de der-
posucum, I (n.) ^^^^ ^e
postica, a> if.) |d6rob6e;
posticula, SB [f,], petite porte
de derri^re;
posticulum, i (n.), arch,, petite
chamhre de derri^re ;
4 po-ne, adv, et pr^p., derri^re;
5 po-moerium (v. murus) ;
6 po^m^rldiem (v. dies),
fosterus est le comparatif et postu-
le superlatif : cf. inferus et infi-
, exterus et extimus. Caesell. Vin-
ap, Gell. II, i6. Postuma proles
eum significat qui patre moriuo,
qui postremo loco natus est, II
done ^carter Torthographe pos-
qui repose sur une fausse
lologie. — Posterior oontient deux
iliiparatifs I'un sur I'autre. Dans
ittridie VI long montre que post{e)ri \
est au locatif ; cf. domi, humi, — Pos-
tremus est form6 comme extremus,
supremus, — Dans pone, pomoBrium,
pomeridicm, le st est tombe. La se-
conde syllabe de pone est la m^me
que dans supeme, inferne, — Posthac,
postea presentent deux adverbes joints
ensemble ; il ne faudrait done pas expli-
quer hac et ea comme r6gis par post.
La jonction de deux mots invaria-
bles est fr6quente. On a, par exem-
ple, post'ibi, in-ibi, ant-ea, inter-ea,
praeter-ea, ad-eo, praeter-hac, etc. C'est
ainsi qu'en frangais sont form6s puis-
que, lorsque, presque,jusque,ainsi,eic.
— De m6me que anticus derive de ante,
posticus derive de post. Seulement ce
dernier adjectif ne s'entend que de
Tespace, au lieu que anticus, qui est
au fond idenlique avec anti(Juus, se dit
k la fois de Tespace et du temps. — '
La syllabe pos signifie « apr^s » : nous
la retrouvons dans le Sanscrit pas-cat
« apr^s, derri^re », et dans le grec
6-7;{a-aj «en arri^rew. Quant au t final,
il est probablement le debris de la
syllabe -te, laquelle vient elle-mtoe
d*une syllabe plus complete -tid. La
filiation est done postid, que nous avons
dans Vavchdiique postidea; poste, qui
est rest6 dans Tombrien pusti, posti ;
enfin post. C'est la contre-partie de
la s6rie antid, ante, (V. Mim. Soc,
Ling,, v.)
postis, is (w.), jambage de porte;
plur. postes, turn (/».), porte.
potis ou pote, adj. induct., qui peut;
\ cp. p6ti(yi\ or, us, pr6f6rable;
potius, adv., plut6t;
sup. potissXmus, a, um, le princi-
pal, le premier;
pdtissimum, adv., de prefe-
rence ;
2 comp. : com-pds, -pdtis, adj., qui
est en possession de ;
im-pds, -pdtis, adj., qui n'est pas
maitre de;
.278
POTUS.
3 possum, pdteSj pdtui, posse, pou-
voir ;
4 pdtens, -entis, adj., i° maitrede-
2<* puissant;
pdtenter, adv., 1® dans la me-
sure ou Ton peut; 2<» puis-
samment ;
pdtentia, sb (f.), puissance;
pdtentdtus, its (m,), puissance,
autorit^ ;
pdtcstas, dtis (f.), pouvoir, fa-
cult6 ; puissance ;
im-p6tens, entis, adj., non maitre
de; impuissant;
impdtenter, adv,, sans puis-
sance ;
impdientia, « (f,), exc^s; im-
puissance ;
omni-pdtens, entis, adj., tout-
puissant ;
omnipdtentia, se {f.), toute-
puissance;
multX-pdtens , entis, adj. arch.,
1® tr^s puissant; 2» fecond en
ressources ;
prX'pbtens, entis, adj., le plus
puissant ;
armi-pdtens (v. arma) ;
belli'pdtens (v. helium) ;
o pdtior, Iris et eris, -itus sum, -iri,
6tre ou se rendre maitre de ;
potitor, oris (m.), qui est en pos-
session de.
Potis est un mot invariable. II peut
s'employer avec un sujet appartenant
au genre neutre. Lucr. i, 451. Con-
junctum est id quod nusquam sine
pemiciali IHscidio potis est sejungi
seque gregari. II peut s'employer 6ga-
lement avec un sujet appartenant au
pluriel. Varron. R. R. ii, 2. Ut videa-
mus, quid pastores potis sint. Plaut.
Pawi. I, 2, 17. Buas plus satis dare
potis sunt. — D'autre part, pote s'em-
ploie avec un sujet du masculin. Catull.
Lxvii, H. Nee peccatum a me quis-
quam pote dicere quidquam. Pote n'est
done pas le neutre de potis : il est
avec ce dernier dans le m^me
que mage avec magis, c'est-a-c
le s finad etant tombe, Vi s'est
en e. — C'est ce mot invariab
dont Torigine et la valeur gr
cale sont obscures, qui s'est s
verbe sum, pour faire pos-s
trouve encore le present p^
Chez Plaute {Cure, v, 3, 23)
mum advortite, si potissum I
vos componere. — Potens vi(
inusit6 *potere. II a doone a i
potes-tas, pour *potent'tas. -
verbe pote, qu'on trouve dans
tions ut pote, qui pote, qua
sert a renforcer le mot pr
Etant employe comme enclit
s'est abrege en -pte : meopte
tuapte natura, suapte potestate
joint egalement aux pronoms
nels. Plaut. Men. v, 8, ^0.
mum est, Mepte potius fieri
quam te unquam emittam
CatuU. VI, i2. Nam ni istap
ni-hil tacere. — Joint au pre
ea, id, cet adverbe pte s'est
en pse et a donne ipse (v. i
le changement de pt en pi
verbe labor qui fait lapsus. •
probablement parents entre (
mille de mots et le grec ~6c
*7cdTi;) « maitre, epoux», san
ti-s « maitre ». Comp. aussi i
I potus, us (m.) ou polio, i
boisson ;
1 polo, as, boire;
potatio, onis (f.), 1® a
boire; 2® orgie;
potdtus , Us (m.) , ac
boire ;
potdtor, oris (m.), buve
gne;
(de *compdto), comp6ti\
(f.), reunion pour bo
e-poto, as, boire entie
per-poto, as, !*» vider
vant; 2° boire avec (
PRANDIUM.
279
perpotatiOf owis {(,), action
de boire sans mesure ;
potUo, as, arch., boire souvent
oil ordinairement ;
• 2 potiunciila, m {f.), boisson peu
abondante ;
II pocuLum, i {n,), coupe ;
poeillum, i (n.), petite coupe ;
pocUldtor, oris (m.), echanson;
in potoTy oris (m.), buveur;
com-potor, oris (m.), compa-
gnoD de bouteilie ;
potrix. Ids (f,), buveuse;
f. com-potrix, ids [f,], compagne
\ de bouteilie;
\ potorius, a, um, qui sert k boire ;
I - pdtorium, ii (n.), vase k boire ;
potulenttLS, a, um, qui se boit.
La racine est p6 « boire i» . La m toe
se trouve avec la voyelle Ion-
dans le grec 7:(5fxa « boisson » et
la voyelle brdve dans tc^tos « I'ao-
de boire)), Tz6vr\i «le buveur ».
crit pa (( boire », d'ou pdnam
boisson i>, pdtram « coupe ». V. hiho,
\, pr^p., 1° devant; 2° k cause de;
I En composition : 1° prx- s*a-
brege devant une voyelle ; prss-
eo, je vais en a.Yani ;pr3B-ustus,
brftle k Textr^mite; 2« il se
contracte quelquefois avec la
voyelle suivante : praetor (pour
*praB'itor), preteur;
II D6r. : praB-ter, pr6p*, 1° le long
de ; 2° outre ; 3° excepts ;
praeter-ed, adv,, en outre;
praeter-quam, adv, et conj., i° en
outre ; 2^ excepte que.
Le sens de pras, qui s'entend aussi
ien de I'espace que du temps, se
lontre clairement dans les composes
)mme prae-ceps «qui va la t6te la
remidre », prae-cox « qui est cult
op tdt». II a aussi quelquefois le
315 augmentatif : prae-longus, prx-
ravis. — L'acception « a cause de »
explique par des emplois comme :
Prae la(;rimis possum nee cogitare, nee
seribere, ou : Solem prae jaculoimm
muUitudine et sagittarum non vide-
bitis. — Praeter est form6 de prae
comme inter de in. Par les compo-
ses comme praeter fluere, praeter ferri,
praeterire, on voit comment la propo-
sition a pu passer au sens de uau
deli» et de « excepte ». — Praeter-ed
se compose de deux adverbes (v.
postea). — Prae est probablement un
ancien locatif, comme Romae ou mili-
tiae, V. pro,
praBCO, dni8(m.), crieur public, hOraut;
praeconius, a, um, de crieur public;
praeconium, ii (n,), 1° office de
crieur public; 2° publication;
3° eloge.
Prae-co renferme une contraction
qui a fait disparaitre la plus grange
partie du second terme : il faut sup-
poser un substantif *ioco, *voc6nis,
proche parent du verbe vocfirr
(v. ce mot et inquam),
prsBda, 8B {f,), proie, butin;
{ praedor, dris, piller;
praeddtio, onis (f.), pillage, bri-
gandage ;
praeddtor, oris (m.) ) qui pille ;
praeddtrix, 'Ids (f,)] qui ravit;
praeddtorius, a, um, de pillard ;
praeddtidus, a, um, qui pro-
vient du butin ;
praeddbundus, a, um, qui pille;
de-praedor, dris, piller;
2 praedo, onis (m,), brigand; pirate.
prandium, ii (n.), dejeuner;
\ prandeo, es, i, pransum, pran-
dere, dejeuner;
de-prandis, is, e; de-prandus, n,
um, ^ jeun;
de-pransus, a, um, 1° a jeun;
2® mange;
im-pransus, a, um, a jeun;
2 pransor, 6ris(m,), areh., convive
d'un dejeuner;
280
PRASINUS.
pransoriuSf «, um, dont on se
serl au dejeuner;
pransitOj as, arch,, J° manger a
son dejeuner; 2® dejeuner ha-
biluellement.
Pranclium renferme probablement
le mot dies, Mais la formation est
obscure.
pr&8inu8, a, am, d'un vert de poireau;
prdsXnatuSf a, um, habill6 de vert.
Mot emprunt6 : 7:pa<jtvo;.
piatum, i (n.), pr6, prairie;
\ prdtensis, is,e, de pr6, de prairie ;
2 prdtulum, i (n.), petit pr6.
preces, um {f.) {sing, seul. aux dat,,
ace, abL), pri^re;
\ pr^cor, arts, prier;
pr^cdtio, onis (f.) j .. ,
pr Meatus, ws (m.) I P '
precdtor, 6ris{m,), intercesseur;
pr^cdtrix, Ids if.), celle qui
intercMe ;
precdnus, a, um, 1® qu*on ob-
tient par priere ; 2° precaire ;
mal assure ; 3° emprunt6 ;
precdrium, ii (n.), 1° sanc-
tuaire ; 2° bien precaire ;
precdrio, adv., ^° en priant;
2° a litre precaire ;
ap-precor, dris, adresser des
pri^res a, invoquer ;
com-precor, dris, prier;
comprecdtio, onis (f,), priere
en commun ;
de-prScor, dris, eloigner par ses
prieres ;
deprecdtio, onis (f.), action de
detourner par ses prieres ;
deprecdtor, wis (m.), qui inter-
cede;
deprecdbundus, a, um, sup- .
pliant ;
deprecdneus, a, um, qu'on pent
detourner par ses prieres;
im-precor, dris, faire des impre-
cations I
imprecdtio, onis (f,), ir
tion;
2 prbcus, i (m.), pretendant
pr6co, as et prbcor, dris, so
prdcdtio , onis (f,) , re<
en mariage ;
3 prdcax, acts, adj,, hardi.
cieux;
prdcdciter, adv,, impudem
prdcdcUas, dtis (f,), effn
impudence.
La racine prec veut dire «
derw. Sanscrit prac, d*ou p)
wdemande)). Gothique fraiho
manderw, allemand fragen (
consonnes germaniques, v. de^
Le substantif latin procus voul
d*une facjon g6n6rale « celui
mande» : puis ii s'est restn
sens de celui qui demande en ir
Festus (p. 249) cite un texts <
care s'emploie dans le sens i
cere, en parlant d'un juge. Est
poscere, ut cum dicitur in judu
cando : Si alium procas. Pour '.
gement de I'e en o cf. tego togc
pondus, — V. posco,
premo, is, pressi, pressum, p
presser, accabler;
I Comp. : I ap-prXmo, is,
contre ;
2 com-primo, is, comprim
compresse, adv,, d'une i
pressante ;
compressio, onis (f,) Jeo
compressus, ds (m.) \ ;
3 de-primo, is, presser c
en bas, deprimer ;
depressius, adv,, plus
dement;
dCpressio, onis {f,), depr
4 ex-primo, is, faire so
pressant, exprimer;
expresse, adv,, en p
avec force ;
expressio, onis (f,), ad
faire sortir en pressan
PRIVUS.
281
expresstiSf us (w.), pression
qui fait sortir ;
5 im-priimOy is, presser sur, im-
I primer ;
impressiOy onw(^.); impression;
r 6 inter-primo, is, presser forte-
h ment :
J 7 op'primo, is, presser, oppri-
mer;
oppi^essuSf us (m.), action de
presser ;
oppressio, onis [f,), oppression ;
oppressiuncula, ae {f.), legere
pression ;
oppressor, oris (m.), oppres-
. seur, destructeur;
8 per-pr%mo, is, presser conti-
Duellement;
9 re-prXmo, is, r6primer, repous-
* ser;
repressius, adv., avec plus de
retenue ;
repressor,6ris{m.), quireprime ;
10 sup-prXmo, is, 1® presser par-
dessous ; 2® couler bas ;
3® supprimer; 4o retenir,
arrfiter;
suppressio, onis (/,), 1 <> oppres-
sion; 20 detention illegale;
n D6r. : 1 pressio, onis [f,), et
pressus. Us {m,), i^ pression;
' 2® point d'appui d'un levier;
2 presse et pressim, adv., 1« en
pressant; 2<* avec precision;
pressHle, adv., en pressant un
pen;
3 presso, as, presser, fouler;
4 pressorius, a, um, relatif au
pressoir ;
5 pressura, se [f,), I® pression;
2® pressurage.
A cette famille de mots appartient
ibablement prelum (c pressoir ».
ioais Havet, If^m. Soc. Ling, iv, 227.
Nftinm, ii (n.), prix ;
\ pretiosus, a, um, pr6cieux ;
pretiose, adv., pr6cieusement ;
2 manU'pretium, ii (n.), prix de la
main-d'oeuvre, salaire.
Pretium d6signe litt^ralement la
valeur venale d'une chose. Plant.
Copt. P7*ol. 32. Nil pretio par sit, filin
dum parceret. — Virg. £n. vi, 622.
Fixit leges pretio atque refixit. De la
les locutions est operx pretium, operx
pretium facere. — II est form6 de la
racine pre « trafiquer » et du sufGxe
tium que nous avons dans in4'tium,
sol-sti'tium. Pre est une m6tath6se
pour pilr, que Ton a dans pdrCire
« acheter ». V. ce mot et interpres.
L'orthographe precium repose sur
une fausse etymologic; les inscrip-
tions ont toujours un t.
privus, a, um, qui est d, part, particu-
lier, propre;
1 privo, as, priver;
prlvdtus, a, um, simple particu-
lier ;
privatim, adv., en simple parti-
culier ;
privdtio, onis [f.), manque, ab-
sence ;
2 privt'legium, ii (n.), loi d'excep-
tion; privilege;
3 privi-gnus, i{m.),prm-gna, ae [f.],
fils ou fiUe d'un premier lit.
Prlvus, en vieux latin, 6tait syno-
nyme de singulus. C'est le sens qu'il
a dans ces vers de Lucr^ce (iv, 257) :
Et cum Aere ferit frigus, nan pHvum
quamque solemus Particuhim venti
sentire, et frigoris ejus, Sed magis
unvorsum. Festus, p. 226. Privos pri-
vasque antiqui dicebant pro singulis.
A ce sens se rapportent privilegium
« une loi faite pour ou contre un par-
ticulier » , et privignus k celui qui
a sa gens a part, fils d'un premier
lit». — Pfioare est le derive de pri-
vus. II signifie « mettre h. part ».
De la uexempteD). On trouve chez
Ciceron pnvare injuria, exsilio, mo-
lestia, dolore. Pn'vatus est celui qui
282
PRO.
m^ne la vie de particulier. Dans une
autre acception, privo a signifi6 «pri-
ver, «depouiller». Cic. Acad, iv, 19.
Spoliat nos judicio, privat approba-
Hone, omnibus orbat sensibus. — L*ad-
jectif pWvMS s'emploie aussi quelque-
fois comme synonyme d*eximius, Hor.
Sat. II, 5. Tardus Sive aliud privum
dabilur tibi, — V. proprius,
^To^prep,, 1° devant; 2° pour; 3° au
lieu de;
I En composition, ce prefixe se
presente sous les trois formes
suivantes:
1 prod- : prod-Ire, s'avancer;
prod-esse, 6tre utile;
2 pro- : pro-duco, je m^ne en
avant ; pro-mitto, je promets ;
3 pr6- : pro- f anus, profane ; pr6-
ficisci, partir;
II D6r. : 1 pri-or, m\ us, premier,
en pari, de deux;
prius,adv., auparavant; prius-
^fMrtm, con/., avant que;
2 primus, a, um, premier;
prlmum, adv., pour la premiere
fois, d'abord;
primo, adv., d'abord;
ap-prlmus, a, um, arch., pre-
mier, eminent;
apprime , adv . , 1 ^ d'abord ;
2° surtout;
prlmas, dtis {m.), du premier
' rang ;
prlmarius, a, um, du premier
rang, de premier ordre ;
primdnus, a, um, de la pre-
miere 16gion ;
primUus, adv., dans le prin-
cipe ;
primXtlvus, a, um, qui vient le
premier; primitif ;
prlmXtiae, arum {f.}, premices;
primores, um, premiers en date
oil en ligne ;
composes en primX-, prim- ou
prin- :
priml-genus et prlmK-g
um, produit le premi
primi-pllus,^ i (w.), i ° c
dant du premier i
des triaires ; 2® prem
turie des triaires ;
prim-ordium, ii (n.), (
cement, principe;
prim-sevus, a, um, qui
la fleur de I'age ;
prin-ceps, -cipis (m.), q
la premiere place, le
prince ;
principdius, us (m.),
maute; 2® preeminei
principalis, is, c, \^ ]
20 principal; 3° de
rain ;
pnncipdliter, adv., ei
en souverain ;
principium, ii (n.), coi
ment ;
principidlis, is, e, pi
3 priscus, a, um, ancien,
fois ;
prised, adv., a Tantiqu-
4 pristinus, a, um, prim
cien;
o pronus, a, um, per
avant.
Pour sentir la difference de
cation entre pro et prae, c<
prodire et praeire, proponere
ponere, profetre et prxferre.
a en avant de » on a passe
«pour, en faveur dew par V
diaire de locutions telles que
tris, pro aris et focis. C'est le
sens qu'a pro dans les compo
desse, proficere. — Pro et p
probablement deux cas differe
mdme mot : pro est un ancien
lequel a conserv6 son d final
certain nombre de composes,
locatif. Quant a prd, que nou
dans quelques composes, il v
abreviation de pro (cf . enjo po
modo pour modo, etc.). C'est
PROBUS.
283
5 devant un / ou un p que la
s'est abreg^e : pr6f.ciscor, prd-
profanus, prdperus, prdpriiis,
utefois, dans quelques compo-
5 anciens, peut-^tre la voyelle
est primitive et correspond
yelle du grec jcpo, du Sanscrit
Prior veut dire litteralement
qui est le plus en avant des
Le neutre priuSy contracte en
. magiSy pour *magius), a don-
ertain nombre de derives, tels
^is-cus et pnS'tinuSy forme
cras-tinus, diu-tinus, — Dans
}s derives et composes, le s
} pris s'est perdu : tels sont
fm (cf. tan-dem) et pri{s)mus,
our primus a donn6 un grand
! de derives : le plus, important
icepSy de primum et capere. —
'ive de pro dans le sens «en
est Tadj ectif pfo-nws «pench6
nt)) (cf. super-nus, de super).
'0 renferme la proposition pro:
n'est pas d'accord sur Texpli-
le la seconde partie. 11 est pro-
[ue la ressemblance du grec
St trompeuse. — Dans presque
les langues de la famille, la
tion en question a donne le
nom de nombre ordinal,
t pra « devant », d'ou pra-
' « premier ». Grec r.p6, d'ou
);, ::pt5-To; (pour *::poaTo;).
18 fra (d'ou fruma « premier »),
d vor, anglais for d'ou first, —
lut pas confondre avec pro le
qui se trouve dans por-rigere,
idere (v. por).
la, atis in,), question proposee,
eme.
5mprunt6 : 7:po6X7j{xa.
5is, idis {f,)y trompe d'6l6phant.
emprunte : jupoSoox^;.
!ii,i(n.), l°reproche;2ohonte;
}br6sus, a, wm, ignominieux ;
}}rohrOse, adv,, outrageusement,
avec ignominie;
2 ex'probro, as, reprocher;
exprobrdtio, onis {(,), reproche;
exprobrdtm*, \
oins (m,), I qui fait des
exprobrCitrix, i reproches ;
kis (f.) I
3 op-probrium,ii{n,), 1° reproche;
2° opprobre, honte;
opprobro, as, reprocher;
opprobrdtio, onis (f,), repro-
che.
Le sens primitif est « reproche,
bl4me». Gic. Att, xi, 9. Epistolas
mihi legerunt, plenas omnium in me
probrorum, Tac. Hist, in, 24. Alios
pudore acprobris, multos laude et hor-
tatu, omnes spe promissisque accen-
dens. De la « honte, infamio).
probus, a, iim, bon, honnOte, probe;
I Comp. : \ ap-probus, a, um, arch.,
tr^s honn^te;
2 im-prdbus, a, um, 1° de
mauvaise qualite, mauvais;
2^ opiniatre;
imprdbulus, a, um, fripon;
II D6r. : 1 probe, adv,, bien; tout a
fait;
V ap'prdbe, adv., tres bien^ par-
faitement ;
im-pr6be, adv., imparfaitement,
mal;
2 probXtas, dtis (f.), honnetete,
probite ;
im-pr6bltas, dtis (f,), deshon-
nOtete, improbite;
3 probo, as, l°eprouver; 2° prou-
ver ; 3° approuver ;
prbbdtio, onis (f,), 1° essai,
epreuve ; 2<> preuve ; 3° ap-
probation ;
probdtor, oris (m.), qui ap-
prouve ;
pi'hbdtivus, a, um, pro-
bant;
prbbdbilis, is, e, i<* digne
284
PROCERES.
d'approbation ; 2° plau-
sible, probable;
prdbabiliteVy adv,, i° d'une
mani^re louable ; 2° avec
probability;
prhbabilitas, dtis (/.), pro-
bability ;
im-prdbdbilis, is, e, qu'on
ne peut approuver ;
ap-prdbOf as, approuver;
apprdbCitio, onis (/.)» appro-
bation ;
apprdbdtor, oris (m.), qui
approuve ;
com-prhbo, as, approuver en-
ti^rement ;
compr6bCitio, onis (/.), appro-
bation enti^re;
comprdbCitor, oris (m,) ap-
probateur sans reserve ;
im-prdboy as, d6sapprouver ;
imprdbdtio, onis (/.), desap-
probation ;
imprdbdtor, oris (w.), desap-
probateur ;
re-prdbo, as,- r^prouver, reje-
ter.
Probus s'emploie aussi dans un sens
materiel. Plaut. Pom, iv, 2, 93. Proba
materies data est, si probum adhibes
fabrum. Id. Mil. iii, i, i6o. Probus
hie eonger frigidus. Id. Rud, in, 5, 20.
Affer hie diias elavas, sed probas.
Colum. Arbor, 3. Probus ager, Cic.
Acad. IV, 31. Probum navigium, Liv.
xxxii, 2. Probum argentum, — Le 6
est pour une ancienne aspiree : c'est
du moins ce qu'on peut conjecturer de
rombrienp?i//t? et de Tosque amprufid,
qui correspondent aux deux adverbes
latins probe et improbe,
proceres, urn (m.), les grands.
procerus, a, um, haut, elev6;
\ proeerius, adv,, trop en avant;
'^ proceritas, dtis [f.), i^ haute sta-
ture; 2° longueur;
3 proeerulus, a, um, allonge.
procul, adv,, i^ k une certai
tance ; 2° au loin.
Procul est un diminutif de pi
mot). II signifie litteralemer
avant ». La desinence -um ei
b6e, comme dans nihil pour n
non pour nomum, Ce diminutif
6tre 6te tir6 du th^me primitif
non de la proposition prod.
prcBlium, ii (n.), combat ;
1 proRlior, dris, combattre;
de-proBlians, antis, qui co
proBlidtor, oris (m.), comh
2 proelidns, is, e, de comba
proh ou pro! inter j,, oh! cri <
leur ou d' indignation.
prope, adv, et pr^p., pres, pri
i Compar. propior, or, u
proche ;
Superl. proxXmus, a, u\
proche; le plus proche
proxime, adv., le pluj
dernierement ;
proxXmo, adv., derniere
proxXmitas, dtis (/.), 1<=
mite; 2° parente;
proximo, as, approche
pres ;
2 propter, prep., {^ \e long (
cause de;
propter ed, adv., k ca
cela ;
3 prdpinquus, a, um, procl
rent ;
prdpinque, adv., proche;
prdpinquitas, dtis {f.), 1°
mite ; 2° parente ;
prdpinquo, as, i° s'appi
2° approcher;
ap-prdpinquo, as, s'appi
4 Composes : pr6pii-diem, a
premier jour ;
prdpe-mSdum, adv.}^
pr6pi^-m6do, adv. \ ^
Propter est formO de prope
praeter, eirciter, de prae, circa. ]
pre se trouve, par exemple, dans
le phrase : Gic. Brut. 6. in pratulo
pier Platonis statuam cnnsedimus.
sr. II, 30. Pr(^ter aqux rirttm. On
lit ensuite Propter hanc musam,
tpler melum. Rapprocher les tieux
IS de ob. — Dans proplKreCi, la
«nde parlie est I'adverbe ed : v.
Ke'i, — Le auperlatif proximus a. et*
plique comme fitant pour 'propsi-
is. — A la formation de piiipe
nparer celle de nempe, quippe.
iims propinquus, la syllabe in est
mfme que dans cxlriuseeus, inlrin-
aa, utrinque, inde (v. ce dernier
H). Sur te modMe de pr^-pinqum a
(fait lonijinquus.
|lr«nis, a, nm, prompt;
I Comp. : prx-prdpSivs, a, tim, tres
proinpt;'trop prompt;
DDer. : i prSpirS, adv., k la bile;
prfB-priipere, adv., avec preci-
pitatioQ ;
2 pmpffro, as, 1° hater; 2" se
Mler;
prOpSranler, adv., a la h^le ;
prlipSrantia, x {f.) 1
lir!ipSratio,6ms(f.)\ ''"'^'
pr6ph-at6, adv., en hdte;
iip-pi-SpSro, as, ) i" se hater;
dc-prHpero, as, \ 2° hater.
•operiin se distin^e de velox, fcs-
X, ceter, en ce qu'il implique une
de but & alteindre. Cat. op. Getl.
14. AUud est properare, aliud
■luire; qui wium quid mature Iran-
', is properat; qui tnulta simut in-
' nee perficil, is featinat. — Tac.
. IV, 68. Ille spe ac juventa pro-
is, hin moras neclenn. Plin. /'an.
Hitic purlieus, inde delubra oecul-
?lerit<tle properantur. — Prnpero
ilie quelquefois m anticiper ». Virg.
, IK, 402. An se medios moriturus
tses Inferal, el pulch-am properel
culnci-ii mortem. Pro-perus est for-
Ic la pr^poHlion pj-o et d'un verbe
qui est peut-ftre parai-e <t acquftrir «
(cf. reciperare), peutritre pxrix <• pro-
curer w (of. reperio, eomperin). Sur I'd
bref, V. prn.
proprini, a, um, propre, parliculier;
i propriC-, adv., (° en propre;
2" d'une faQon appropriee;
2 pr6prieta», CUxs [f.), quality pro-
pre; propriele, domaine.
Proprim est, quant au sens, le con-
trMre de communis. L'etymologie du
mot est douteuse. II y fnut peut-
etra voir un adjectif derivS' de la
locution pro privo (v. privus). On I'em-
ploie souvent avec les pronoms noster,
vestcr, meua, tuus, suus. Cic. Rose.
Amer. 52. Cum ad^'merit nobis omnia,
qux nostru eninl propria, tie lucem
quoqtie hanc, qux communis est, eri-
pere cupial. Dans cetle phrase, on
pourrait remplacer le pluriel neutre
propria par la locution proprivo upour
chacun en particulierB. Id. Sest. 3.
Neque communem melum omnium nei:
propriam nonnullorum de ipso suspi-
tionem. Cette origine n'a pas empfichS
proprius de former ansuite proprie-
tas. C'est ainsi que seditlus, qui vient
de se doto, a donn^ ensuite sedutilas.
V. au motprosper un autre exemple de
formation semblable, — Au sujel de
I'effacement du w, cf. deus venant de
deivus. Sur I'fi bref, v. pro.
prora, n (/.), avantd'unnavire, proue.
Mot empruntfe : gree r.^iopx.
proreta, a (m.). vigie (sur un navire).
Mot empi'unt^ : grec xpojpijTrJ;.
prosper et prasp«ms, -era, -tirum,
favorable; heureux, prosp^re;
1 prospere, adv., favorablement ;
heureusement;
2 prospMtas, litis [f.], prosp6rite;
'i prospero, us, I* faire prosp^rer;
2" rendre propice.
Prosper 36 dil des choses qui arri-
venl selon nos souhaits. Cic. AU. ix,
286
PROVINCIA.
6. Prosperos exitus consequi. Plin.
Ep. X, i. Precor ut tibi, et per te ge-
neri humano, prospera omnia contin-
gant, II a donne en ce sens le verbe
prosperOy qui signifie afaire r^ussir;).
Liv. VIII, 9. Vti populo Romano Qitiri-
tium vim victoriamque prosperetis. —
Quelquefois prosper s'emploie dans le
sens actif, en parlant des personnes.
Val.Flacc. ni,184. Sifatasinant^sipros-
pera Juno. Ov. Fast, vi, 202. (Bellona).
Latio prospera semper adest. — Pros-
per est probablement, comme sedulus,
propriuSj un adjectif sorli d'une locu-
tion adverbiale. Pi'o spere « selon
resp6rance » (v. spes et son ancienne
declinaison). A son tour, Tadjectif a
donn^VdidyeThe prosper e. Gic. Tusc. i,
\S, Omnia profluenter^ absolute, pros-
pere. Id. Nat. D. ii, 66. Magnis viHs
prospere eveniunt semper omnes res.
Corn. Nep. Datam, i. Quae prospere ei
cesserunt. — Au sujet de la voyelle
'devenue br^ve, cL juro ei pejero.
provincia, ae {f.), 1° charge, adminis-
tration; 2** province;
1 provincidlis , is, e, relatif a la
province ;
2 provincidtim, adv., par province.
Le sens primitif parait 6tre celui de
((charge, t^che imposee, obHgation)).
Liv. II, 40 : Consules T, Sicinius et
C. Aqiiillius; Sidnio Volsci, Aquillio
Hernici, nam ii quoque in armis erant,
provincia evenit. Provinciam conficere
est la formule consacree pour dire
« terminer la t^che qui a ete imposee
au commencement de la magistra-
turc)) (Tite-Live, xxvi, 21; xxvn, o;
XL, 3i). Chez les comiques on trouve
fr^quemment le mot dans ce sens.
Plaut. Capt. Ill, I, 14. Ipsi obsonant,
quae parasitorum ante erat provincia.
— Le praetor urbanus et le praetor
peregrinus, qui n'etaient pas des chefs
militaires, avaient aussi leur provincia
'8te(v-LTii xxv, 3). II y a peut-^tre
une parente entre provincia et
Cf. obligatio. Cesi Tetymolo^
pos6e par Bergaigne, Biblioth
cole des hautes etudes, fascic
Comme exemple de noms a
ayant pris une signification an
on pent rapprocher le francai
dance.
pruina, ae (f,), frimas;
prulnosus, a, um, cou\
frimas.
pruna, ae (f.), charbon ardent.
prunum, i (w.), prune ;
1 primus, i{f.), prunier;
2 prunicius, a, um, de 1
prunier;
3 pruniitum, i (/t.), petite
prurio, is, Ire, eprouver des
geaisons ;
1 prUritus, Us (m.), demang
prdntivus, a, um, qui ca
demangeaisons ;
2 prurigo, -gmis (f.), deim
son.
prytanes ou prytanis, is (m.), p
premier magistral de ce
villes grecques;
prytdneum, i (n.), prytan
de reunion des prytanej
Mots empruntes : grec -
TTpUTavsTov.
psallo, is, i, ere, jouer de la
grec tj^aXXto ;
1 psalterium, ii («.), sorte d
grec 4'aATr[piov ;
%^psaltes, ae\[m.), joueur d
grec tj^aX-r;?;
3 psaltria, ae (/*.), joueuse d
grec tj^aATpia.
pseudolus ou pseudulus, i (.
Menteur, comedie de Plaul
Du grec ^z'jot]^,
psittacus, i (m.), perroquet.
Mol emprunte : grec ^(z-ol-ao:
PUONUS.
287
•a, «(/.). gale;
ps^*'icns, ay um, qui concerne la
gale.
[ots emprunt^s : grec <j^pa ,
^p'.y.o;.
ina, » (f.), 1° orge mond6e;
2® tisane d'orge;
ptHsandriumJi (n.), tisane d'orge.
lotempruut6: grec Trctaavrj.
168 ou puber, -bens, adj., adoles-
cent ;
I pubes ou pubis, g6n. is (/.), ado-
lescence, jeunesse;
I im-puhes ou -is, g6n. -is ou -eris,
odj. , non encore adolescent ;
1 pubertas, dtis (/".), adolescence ;
pubesco, is, entrer dans Tadoles-
cence.
I'origine de pubes ou jpi/6er n'est pas
"jne.
t, -uit, -ere, avoir honte;
pudendus, a, um, adj,, honteux,
deshonn^te ;
im-jnidens, -entis, adj., impu-
dent ;
impudentia, a? [f,], impudence;
^r : 1 pudenter, adv,, av.ec honte;
im^iidenter, adv., impudem-
ment;
2 piidor, oris (wi.), honte, pu-
deur;
3 pudicm, a, urn, pudique;
im-piidicus, a, urn, impudique;
pudice, adv„ pudiquement;
pUdlcitia, 36 (f.), chastete;
im-piidicitia, 3d [f.), impudicit6 ;
4 pUdXbundus, a, urn, pudique,
timide.
lemarquer les deux acceptions
«s par le compose depudet, qui
lifie « avoir profond^ment honte »
in'avoir plus honte », suivant que
«t entendu dans le sens augmen-
r ou dans le sens de la cessation
'action. — On trouve la 3® pers.
luriel. Ter. Adelph. iv, 7, 36.
Non te hdec pudent? Lucan. viu, 495.
Semper metiiet quern saBva pudebunt,
Plaute a m6me employ^ la premiere
personne. Cos, v, 2, 3. Ita nunc pu-
deo, atque ita nunc paveo, — Le sens
primitif de pudet est obscur. On en
a quelquefois rapproche repudmm
« Taction de repousser, de repudier ».
puer, eri (m.), jeune gargon, enfant:
i puera, 3e (/".), petite fille, fillette;
2 puerilis, is, e, d'enfant; pueril;
puSrilUer, adv., comme un en-
fant;
puerilitas, dtis (f.), puerility;
3 pumtia, 3e{f,), enfance ;
4 pueriilus, d'ou puellus, i (m.),
jeune gargon, jeune esclave ;
puella, de (/".), jeune fille ;
puelldris, is, e, de jeune fille;
puelldriter,adi\, a la fagon d'une
jeune fille;
puelliila, 33 {f.), fillette;
5 puer-pera, a? {f.), femme qui eii-
fante ;
puerpcrium, ii {n.), enfantement;
6 puerasco, is, ere, entrer dans Ten-
fance.
Puella est pour * puer' la. — Puer, a
la fin de certains composes, se con-
tracte enpor : Marcipor, Publipor, Gni-
por. C'etaient, en general, des noms
d'esclaves, puer ayant pris le sens de
« gargon, serviteur ». — L'origine de
puer n'est pas certaine. On a rappro-
che la premiere syllabe du Sanscrit
pu-tra-s « fils, enfant ».
pugnus, i (m.), poing;
1 pugno, as, combattre, d'oii :
pugna, x {f.), combat;
pugndtor, oris (m.), combattant;
pugndtorius, a, urn, propre au
combat ;
pugnax, dcis, adj., batailleur;
pugndcUer, adv., avec acharne-
ment;
pugndcUas, dtis (/.), humeur
batailleuse ;
288
PULCHER.
per-pugnaXf ads, adj,, opi-
nifttre ;
piignuciilum ei pro-pugndculum, i
, (n.), rempart;
com-pugno, as, se battre ensem-
ble;
de-pugno, as, lutter vivement, ter-
rasser;
eX'pugno, as, prendre d*assaut;
expugndtio, onis (f.), prise d'as-
saut;
expugndtor, oris (m.), qui prend
d'assaut ;
expugndbiliSy is, e, qu*on pent
prendre d'assaut; prenable;
hi-expugndbilis, is, e, impre-
nable ;
im-pugno, as, assaillir;
impugndtio, onis (f.), assaut;
impugndtor, oris {m.}, qui as-
sailie ;
op-pugno, as: 1** battre k coups
de poing, arch,; 2° assi^ger;
oppugndtio, onis (f.), attaque;
oppugndtor, oris (?n.), assie-
geant ;
oppugndtor iuSy a, nm, d'at-
taque ;
pro-piigno , as , combattre en
a^iant, proteger;
propugndtio, onis {f,), defense;
propuyndlor, oris (m.), defen-
seur;
rv-pugno, as, lutter centre, resis-
ter;
repugndlio, onis (/'.), resistance ;
repugnanlia, a? {f,), moyen de
defense ;
repugnanter, adv., avec repu-
gnance ;
2 pugneus, a, urn, arch. ,de poing;
3 piiglllus, i (m.), poign^e (me-
sure) ;
2^ugilldres, turn {m.pL),pugilld-
rla, lum (n.), tablettes, por-
tefeuille;
4 pagil, -tlis (m.), athlete au pu-
gilat ;
piigilor, dris, s'exerc
gilat;
pUgildtus, Us (m.)
piigildtio, onis (f,)
pUgXldtorius, a, ui
lance avec le poin
5 pdgio, onis (m.), poigr
pdgiunciilus, i (m.), p
gnard.
Pugnus est de mSme fam
TTuYfxri « poing » et que Tadv
« avec le poing ». — Pugna
fiait d'abord « combattre a c
poing )) : il a pris ensuite la j
tion gen§rale « combattre ». i
mdmeen frangais : envenir an
— Plaute emploie encore op
dans le sens de « frapper a c
poing ». Cas. ii, 6, 59. Malo,
tibi cavendum censeo, — !
postquam oppugnatum est os.
gio « le poignard » vient de
et non de pungere : c'esi Tarni
porte au poing. ■— L'adjecti
est form6 comme vig-iL — Pi
le nom verbal derive de pugna
ainsi que arma derive de
truncus « mutile » de truncan
mots). — L'allemand Faust «
et fechten a combattre », Tanj
et fight appartienneut peut-et
m6me famille (v. decern).
pulcher, -chra, -chram, ou
pulcer, -era, -crum, beau
\ pulchre ou pule re, adv.
beaute; bien;
2 pulchritudo ou pulcritMi
(f,), beaute;
3 pulchellus ou pulcellus,
joli, gracieux.
Pul'Cer est forme a Taide di
sufflxe que ludi-cer. L'orlhc
pul-cher, quoique assez anciei
done la moins bonne. Get
vient probablement du verbe
Feslus, p. 7i. Depolitum per
quia omnes perfectiones antiq
PULVIS.
m
s appcUabant. -^ En frangais,
s'est pareillement employ^ quel-
9is dans le sens de « beau » (pro-
dlpoulit).
ium, -eii (71.), pouliot, plante
aromatique;
Ueiatiiiif Uf um, parfuin6 de pou-
liot.
>z, icis (m.), puce;
aUicosiKi, a, um, plein de puces.
las, a, um, sombre; de couleur
foncee ;
pullCttuSy a, um, cduvert de v$te-
ments sombres ou de vfitements
de deuil;
Ide couleur
leg^rement
'fonc6e, noi-
ratre, brun;
pulligo, -gmis (f.), couleur sombre,
rec :zeXk6q (probablement pour
.F05) tf sombre ». AUemand falb,
ais fallow u fauve » (sur la con-
18 initiale, v. decern),
08, i (m.), petit d'un animal; p«r-
ticul. poulet; poulain; rejeton,
en general;
pulldrius, ii (m.), augure charge
de Tentretien des poulets sa-
cr6s;
pulliitio, onis (f.), couvaison;
pullUieSf iei (/.)> couvee;
pullinus, a, um, qui concerne les
jeunes animaux, particuL les
poulains ;
pullidus, i (m.), 4® petit poulet;
2® rejeton;
pullulo, as, pousser, croitre ; pul-
luler.
)n pourrait croire que pullus est
J contraction'pour puellm ; mais le
10 icwXo5 « poulain », le gothique
a, allemand Fullen (m^me sens),
vent faire penser que le mot 6tait
k, form6 avant la separation des
gues de la famille.
Mots latins. — Cour,i sup.
polmo, onis {m,}, poumon;
1 pultnoneus, a, um. du poumon;
2 pulmondceus, a, um, bon pour les
poumons ;
3 pulmunculus, i (m.), excroissance
spongieuse.
Pul-mo est probablement Talteration
du grec 7:vgu-{xa>v, ionien ::Xsu-[xcuv
(de 7:v£co « respirer »).
pulpa, ae (f.), chair, partie charnue de
la vian de ;
i pulpdmen,-minis{n.) \^ , . ..
pulpdmentum, i (m.) ) '
2 pulposus, a, um, charnu.
pnlpitnm, i (n.),estrade ; chaire ; scene.
puis, pultis [f.), bouillie, puree;
1 pultfirius, a (m.), sorte de vase a
cuire la bouillie;
2pulttculay a? [f,), bouillie, pu-
r6e;
3 pulti-phiXgus, \
i(m.),arch. j j 1 ..
arch,^ I
4 pulmentum, i (w.) j mets en
pulmentnrium,ii(n.) j bouillie.
pulvlnus, i (m.), coussin, oreiller;
1 pw/rmf(r, dns [n,), i° coussin:
2° lit, particuL lit de parade,
pour les images des dieux ;
pulvlnaruim, ii (w.), lit de parade,
comme le pr^c, ;
2 puhlndris, is, c, de coussin;
3 pulvindtus, a, um, en forme de
coussin, renfle ;
4 puhlmdus, i (m,), coussinet, ren-
flement du sol au pied d'un
arbre ;
puhillus, i [m.], coussinet.
pulvis, -veris (rw.), pbussiere;
\ ^)M/rm'M.9, (/, um, de poussiere;
2 pulvero, as, 1° ^tre convert lU\
poussiere ; 2° couvrir de pous-
siere ;
19
290
PUMBX.
pulverdtio, onis (f,) action de bri-
ser les mottes de terre;
3 pulv^ulentus, «, um, poudreux;
4 pulvisculus , i (m.) , fine pous-
si^re.
Anciennement polvis, he nominatif
appartient k la declinaison de coUis,
avis, au lieu que les cas indirects sont
formes d'un Ihdme polver, — Un
troisi^me th^me 6tait *polven, qui a
donn6 pollen (la poussi^re fecondante
des fleurs). L'assimilation de Iv en
II se retrouve dans solluSy ipouT*solvus,
Pollen est done avec pulvis dans le
m^me rapport que sanguen avec san-
guis.
pumex, -micis (m,), i° pierre ponce;
2° roc;
1 piimiceuSf a, um, de pierre
ponce ;
2 pumicosus, a, um, poreux, spon-
gieux ;
3 pumtco, as, passer a la pierre
ponce, polir.
pumilus, a, um, de petite taille ; nain ;
pumllio, onis (m. f.), nain,' naine
(en parlant d'an imaux ou de
plantes).
Ges mots sont probablement des
alterations du grecTWY^xaios « pygmee ».
pungo, is, pupiigi, punctum, pung^re,
piquer ;
I Comp. : 1 cireum-pungo, piquer
tout autour ;
2 com-pungo, piquer;
3 de-pungo, marquer avec des
points ;
4 dis-pungo, marquei de points,
d'oii reviser ;
o ex-pungo, effacer, raturer;
6 inter-pungo, ponctuer;
interpunctio, onis (/".), signe
de ponctuation ;
interpunctum, i(n.), intervalle;
repos ;
7 re-pungo, piquer a son tour;
hfi
I ■»i|
8 im-punctus, a, um, non pii;
II D6r. : 1 punctum, i (n.) pi(
point;
2 punctio, mis (f,), ^lancei
3 punctus, MS (m.), \° pi(
2° point;
4 puncta, as (f,), coup de
5 punctim, adv., en piquant.
On trouve aussi les parfaits
et punxi, — ^Punctum d6signe
esp^ce de point, par exemple
qui sont marques sur les d^
signifie « suffrage » parce qu'on
tait les votes- Hor. JSp. ad. Pis.
Omne tulit punctum qui miscuU
dulci, ■— II designe un espace
petit ou un temps tres court.
Somn, Scip, 3. Ipsa terra Ua
parva visa est ut me imperii
quo quasi punctum ejus attii
paeniteret. Id. Sext, 24. Illo ipso
Die, dice ? immo hora, atque
puncto temporis eodem. Plin. Pt
56. Quod momentum, quod immo
poris punctum aut beneficio si
aut vacuum laude? — Lucr^ce,
lieu de puncto temporis, emploie I'e
pression puncto tempoi'e, ii,263.
factis tempore puncto Carceribus,
212. Jamnevides igitur, quam
tempore imago Mtheris ex oris in
rarum accidat oras ? — C'est pi
qui a donn6 le frangais point, dans
locutions comme je ne connais point.
puppis, is (f.), 1° poupe, arriered*ul
navire; 2® navire.
pupus, i (m.), petit garQon;
papa, a? {f.), petite fille; poup6e;
i pupixlus, i (m.), tout petit
garQon ;
pupUla, 3B (f.), 1® toute petil^
fille; 2opupillederoeil; i
2 pUpillus, i (m.), pupille, orplMH
lin ;
p&pula ou pupilla, a? (/".), i« pu-;
pille, orpheline; 2° pupille de
J'ceil;
rusus.
201
'ipillflris, is, r, de pupille, de
mineur.
sens de « poup6e » est peul-etre
IS ancien. — La pupille de ToBil
ns'i appel^e a cause de la petite
3 qu'on voit se refleter dans la
jlle. Grec xopij » la jeune fille ».
crit purusha « homme ». La
e expression se trouve dans beau-
• de lang'ues.
piira, m (/".), pourpre;
purpiireusy «, urn, de pourpre;
purpuro, as, 1° rendre eclatant;
2** rendre sombre, brunir;
purpitriitus, a, tim, v$tu de
pourpre ; subst, haut dignitaire ;
purpUrans, antis, adj,, eclatant
comme la pourpre ;
I purpiirasco, is, devenir pourpre;
t purpUrdrius, a, urn, qui concerne
la pourpre;
S purpOrissum, i (n,), arch,, cou-
leur tirant sur la pourpre,
fard;
purphrissatus, a, um, arch.,
farde.
Mot emprunte: grec 'op9Uf>a.
Imi, a, um, pur;
I Comp. : im-purus, a, um, impur;
H D6r. : I pure, purXter, adv., avec
purete ;
im-pure, adv., d'une mani^re
impure ;
i purXtas, dtis (f,), purete, limpi-
dite;
:i purgo, as, purifier, purger;
purgdtio, onis [f,), purification ;
' expiation ;
purgumen,^ninis (n.), i^ im-
mondices ; 2° moyen de puri-
fication ;
purgdmentum, i («.)» immon-
dices ; purification ;
purgdtor, oris (m.), quinettoie ;
purgdbXlis, is, e, facile a net-
tover;
purgHo, as, arch,, l°nettoyer;
2° s*excuser ;
dP-purgo, as, nettoyer, eplu-
cher;
inler-purgo, as, emonder, ela-
guer;
't purX-pcus, a, um, qui purifie;
pftrXfXco, as, purifier;
purificntio, mis if.), purifi-
cation.
II existe en Sanscrit un verbe pu
« purifier », duquel on a rapproche le
latin purus, — Purgare est pour puH-
gare^ : cf. jiirgare pour jun'gare. II
signifie: 1° « nettoyer ». Plin. H. iV.
xviii, 26, 64. Fossas purgare aut novas
facere, — 2° « purifier ». Tibull. ii, 1 , 17.
Di patrii, purgamus agros, purgamus
agrestes. Lucan. i, o93. Pontificfs
festo purgantes momia lustro, — 3° au
fig. « justifier ». Cic. AU. xiii, iO.
Brutus per litterns purgat Caesarem de
interitu Marcelli. De la I'expression
purgare factum « excuser une ac-
tion ». Liv. I, 9. Acredebant blanditiw
virorum factum purgantium cupiditate
atque amore. Id. viii, 23. Negligentius
ea, qu3e ipsis ohjicerentur, purga-
bant.
pus, puris (w.), pus;
i puridentus, a, um, purulent;
purizlente, adv., avec suppura-
tion;
2 sup-^uro, as, suppurer;
suppuri'dio, onis (f.), suppu-
ration ;
suppurntorius, a, um, suppu-
ratif;
3 pustida ou pftsidn, a? (/*.), 1° pus-
tule; 2° erysipdle;
pfistdiltus, a, um, qui a des
bulles; souffle, fondu;
pustidosus ou pdsiildsus, a, um,
convert de pustules.
Cf. xrijov (pour *::jaov).
pu8U8, i (m.), petit gargon ;
pfisa, X if.), petite fille;
292
PUTER.
i piisiOy onis (w.), jeune gargon ;
2 pusilluSf rt, um, trds petit.
Pusus est pour *pussus. La pre-
miere syllabe s'abr^ge dans pusillus;
cf. dfella de offa,
p&ter et pfitris, putris, putre, pourri ;
1 putrXduSy a, urn, arch., pourri;
putrescoy is, se pourrir ;
putre-facio, is, putrefier; dis-
soudre ;
putre-fio, is, se putrefier;
2 puteo, esy wi, Cre, 6tre pourri,
sentir mauvais;
putiduSy a, uwi, pourri, gat6; de
mauvais goCit;
putXde, adv,f avec affeterie;
putiduluSy «, urn affects,
putidiusculus, a, um jpr^tentieux;
3 pUtesco et putisco, w, se gAter ;
4 putor et putror, oris (m.), arc/i.,
putrefaction.
II se pourrait que puteo fOt pour
*putreo, le r etant tombe, comme
dans rufus pour *rufrus, luculentus
<( avantageux » pour * lucrulentm, De
in^me les autres mots de la famille.
On a rapproche le grec 7:u0o[xat « pour-
rir », quoique le fasse difficulte
(toutefois au sujet de := ^ v. lateo), —
Sur un adjectif putus qui a la signi-
fication tout opposee « net, pur »,
V. putare « emonder ».
puteus, i (m.), puits;
i puteal, -CiUs (w.), l<>margelled'un
puits; 2° endroit du forum ou
se tenaient les banquiers (sur
un emplacement qui avait 6te
frappe de la foudre et qu'on
avait entoure d'une- margelle);
ipuU:alh,is,e Ue puits;
^ pHteitnus, a, itm \
4 pktenvius, ii (m.), ouvrier qui
creuse des puits.
puto, as, nettoyer; emonder;
I Comp. : 1 am-piito, talller tout
autour ;
ampatuliOf onis (f.), bh
tailler tout autour;
ampiitdtoriuSy a, um, q
propriety de couper;
2 de-puto, tailler dehaut
abattre ;
3 ex-piito, eiaguer;
4 inter-puto, faire des eel
eiaguer ;
5) np-puto, elaguer, emon<
i\ im-piitdtus, a, um, noi
7 aOmX-putdtus, a, um,
taiUe ;
II Der. : 1 pUtdtio, onis (f,),i
arbres ;
2 piitdtor, oris (m.), qui t
arbres;
putdtoriiis, a, um, qui c
la taille des arbres;
3 piitdmen, -mXnis (n.), (
retranche ; rognure.
Le verbejiu^o « nettoyer, eno
s'emploie, par exemple, en pa
la vigne ou de Tolivier dont o
les branches parasites. Gell.
Putare veteres dixerunt vaa
quaque re, et non nccessana, a
obstantia et aliena auferre et
et, quod esse utile ac sine vitic
tur, relinquere, Virg. Georg.
Persequitur vitem attondens, f
putando, — On dit de meme
lanam « nettoyer la lainew, pu
lia « nettoyer les tonneaux >
jfl. JR. II, 2. Quo minus lann x
recte 2>ossit, vel lavari an put(
R. R, 39. Si dolia bene puttn
II est possible que le verbe
dans la locution putare ratinu
culer)) (v. I'article suivant)
fond identique avec celui-ci :
sons de m6me apurer un ro)
Puto vient d'un ancien adject
signifiant « propre, pur». A
L. VI, 7, 63. Putare valet j)m
cere. Ideo antiqui purum j)i
pellarunt : ideo putator, quoo
puras faeit. Festus, p. 216
PYXIS.
29:J
liqui dicebant pro puro : unde puta-
vites et arbores, quod decisis impe-
lentis remanerent purae. — II est
linairement joint k purus, avec le-
d il est peut-^tre apparente. Gell. vi,
Fondus argenti puri puti, Plaut.
id, IV, 7, 103. Punts putus hie su-
mta est. La diif^reDce de quantity
purus et piitus ne serait pas un
icie a la parente. On a de mSme
et nota, donum et diitus,
I, as, calculer, penser;
[1 Comp. : i com-pijito, compter en-
semble, cdculer;
computdtio, onis (f.), calcul;
compututor, oris (m.), calcula-
te ur ;
computdbtlis, is, e, calculable;
2 de-puto, estimer, taxer;
3 dis-puto, discuter {propr. 6tre
d'avis difT^rent) ;
disputdtiOy onis (f.), i^ discus-
sion; 2° evaluation;
disputdtiuncUla, se (/".), petite
discussion ;
dispiitdtor, oris (r».), qui dis-
cute ;
disputdbUis,is,e,T^TohlemaX\q\ie',
4 im-puto, mettre sur le compte
de, imputer;
imputdtor, oris (m.), qui porte
en compte ;
o j[)er-pw<o,exposercompl^tement;
6 posi'pixiOy mettre en seconde
ligne ;
7 re-piUo, tenir compte de; pen-
ser, mdditer;
repiitdtio, onis (f.), imputation
d'une somme; pensee, mMi-
tation ;
8 sup^UtfO, calculer.
Puto est du nombre des verbes
|Di ont signifi^ « compter, calculer »
rrant d'arriver k I'acception de « pen-
wr, r^fl^chir » : v. reor, censeo, aesti-
10, existimo, duco. On a dit d'abord
nUare rationem « calculer ». Cat. it.
il. 5. Villicus rationem cum domino
crebro putet, Cic. Att. iv, W. Rti-
tiones putare cum publicanis, — L*idee
de calculer se trouve dans les com-
poses imputare, computare (d'ou le
frauQais compter eL conter), reputare
« repasser un compte » et diitputare,
Plaut. Merc, n, 2, 49. IHgitis rationem
computat.CaX, R. il. 27. Oleas teneras
supputato.PVm. H, N, vir, 50, 51. Nee
reputantur infantiw anni, qui sensu
carenty non senectse in [posnam vivacis,
Colum. 1, 7. Villici servi longe plus im-
putant seminis jacti quam quod seve-
rint, Plaut. Aid, iir, 5, 55. Ubi dis-
putata est ratio cum nrgentario, — On
pent rapprocher les locutions : magni
putare, pro nihilo putare, -^ L'id^e de
calculer, estimer, se trouve egalement
dans les emplois suivants. Cic. Verr,
VI, 7. Si denariis quadringentis Cupi-
dinem ilium putasset. Id. Att, xii, 21.
Cum unum te pluHs quam omnes illos
putem, Ovid. Met, x, 618. Tajitiqw
putat conniibia nostra, — Le sens du
verbe s'est ensuite g6n6ralise : de Ti-
d6e de calculer il a pass6 k celle de
penser. Virg. JEn. vi, 332. Multa pu-
tans, swtemque animo miseratus ini-
quam, Cic. Amic, 2. Atilius, quia pru-
dens esse in jure civili putabatur. —
Sur le sens primitif de putare, v. Far-
tide pr6c§dent.
pycta et pyctes, ae (m.), lutteur au pu-
gilat.
Mot emprunte : grec ::uxTr,;.
pyra, ae (f.), bftcher.
Mot emprunte : grec rjpa.
pyramis, idis {f.), pyramide;
pyrdmiddtus, a, urn, en forme de
pyramide.
Mot emprunte : grec Twpajx^;,
pyxis, idis (/".), boite;
pyxXddtus, a, iim, fait en forme de
boite.
Mot emprunte : grec *u?i?.
204
Qr/^:Ro.
Q
quaoro, is, quwHivi ou li quassitum,
quwrerCf chercher, demander;
acqu6rin, el quaeso, seulem. aux
formes quaesoy quxsiimus, je prie,
nous prions ;
I Comp. en -qulro^ is, -quisivi ,
'qumlum, -qulrere :
i ac-qulro, ajoutera, acqu^rir;
2 an-quiro, chercher de tons c6-
tes; examiner;
anqulsite, adv., avec soin;
3 con-qulro, chercher ensemble,
rassembler ;
conquislte, adi\, avec soin;
conqulsUio, onis [f,), action de.
chercher ensemble, recher-
che;
conqumtor, oris (m.), enrdleur,
recruleur ;
4 ex-qii3ero \ chercher avec soin,
ex-qulro ) rechercher;
exqulsit (', adv,, diYQCsom',
o in-qulro, chercher a fond, ap-
pro fondir ;
inqulsttP, adv,, soigneusement,
minutieusement;
inquisUio, onis (/".), recherche
attentive , information ;
inquisitor, 6ns (m.), qui cher-
che attentivement, instruc-
teur;
per-quiro, chercher partout,
explorer ;
perqulsitio, onis [f,), recherche ;
7 re-qulro, chercher de nouveau,
rechercher ;
reqinsitio, onis (f.), recherche:
8 in-qitl situs, a, um, non recher-
che;
II Der. : i quaerito, as, arch., cher-
cher de tous c6tes, s'enquerir ;
2 derives en quxslt- :
quaesllio, onis (f,), 1»
che; 2° torture;
quaesltus, us (m.), seul.
recherche ;
quaesitor, oris (m.), qui c
juge enqu^teur;
3 derives en quaest- :
quaestus, us (m,), gain;
quaesticulus,i (m.), pel
quaestuosus, a, um, 1 ^ 1
2'> qui fait un gain ;
au gain;
quaestuosius, adv.
plus de profit ;
quaestuorius, a, um,
de son gain ;
quaestio, onis {f.), i° e
recherche ; 2® questior
ture ;
quaestiunciila, a? (f.), c
de peu d'importanc
quaestor, oris (m.), ques
quaestor ius, a, um, ci
teur;
quaestmnum, ii (n.),
ou tente de ques
quaestiira, ae (f.). que;
Quaero est pour quaeso (v. /?(
est reste dans quaes-tor, qu,
quaes-tio, quaes-tus, parce qu'i
trouve pas entre deux voye
Quant aux formes quaeso «je
quaesumus unous prions)),
« j'ai cherch6 », quaesitus « ch
on a cru longtemps qu'elles 1
exception h la loi du changemi
s en r : mais il est probable
viennent d'un verbe * quaesso,
avec le precedent dans le m^
port que visere avec video.
graphe quaesivi au lieu de *quae
comme hausi, haesi au lieu de
QUATUOR.
295
hsBssi : apr^s une voyelle longue ou
me diphtongue on ne redouble pas la
soDsonne. — II faut distinguer deux
iferies de derives : les uns, comme
rstor, quxstio, se rattachent k un
ipin quwstum\ les autres, corome
itor, inquisitio, se rattachent au
mquaesitum. La premiere serie s*est
itinu^e en frangais par les mots tels
quHe, acquets, conquite, etc. —
parfait quwslvi, le supin qusesitum
>nt form6s comme lacessivi, lacesai-
I. — Dans an-quiro le prefixe est
ou amb- qui signifie « autour » (v.
■).
lus, i (m.), qudlum, i (n.), corbeille ;
panier ;
quiisilluSf i (m.), qmsillum, i (n.),
corbeille ^ laine ;
qudsUlariat a? (f.), fileuse.
Le diminutif qudsillus montre que
lUilus est pour * quaslus, qui lui-m6me
It pour * quassulus. Va de qudsillus
est abrege comme celui de pusillus
c6t6 de pusus, *piissus. L'origine de
js mots est pe.ut-6tre le verbe quatere
secouer ». Havet, M^. Soc. Liny,
,227.
natio, is {pf, inus,)y quassum, qua-
tere, secouer;
I Comp. en -cutio, is, -cussi, -cus-
sum, 'Cut^re :
{ con-cutiOj heurter Tun contre
Tautre, secouer fortement ; .
ebranler :
concussuSy us (m.), ebranle-
ment;
concussio, onis (/".), action de
secouer ;
. concussor, oris (wi.), concussion-
naire ;
2 de-cvLtio, abattre en secouant
ou en frappant;
decussus, us (w.), action d'a-
battre ;
3 dis-cUtio, dissiper; examiner;
4 ex-mtio, rejeter; abattre, lancer;
excusse, adv., en langant avec
force ;
excussorius, a, um, qui sert a
secouer, a abattre ;
5 in-ciUio, imprimer; pousser,
heurter ;
incussus, us (w.), choc, coup;
6 pei'-ciitio, f rapper;
r^-percittio, renvoyer un coup
refuter ;
percussus, us (m.)> action de
frapper, percussion ;
percussio, 6ms [f,), percussion;
percussor, oris (wi.), qui frappe,
meurtrier ;
7 prm-cutio, agiter devant soi ;
8 recussus, us (m.), rebondisse-
ment ;
9 suC'Cutio, secouer, ebranler;
succussus, us (m.), secousse ;
succussiOy onis (/".), tremble- ,
ment ;
II D6r. : 1 qudtP'fdcio, is, ebranler,
aupj,;
2 qunssus, m (/».)»• '"*c^'j ebran-
lement ;
quasso, as, ebranler, agiter for-
tement ;
quassdtio, onis (f.), ebranle-
ment, secousse;
quassdbUis, is, e, qu'on peut
ebranler ;
quassCibundus, a, um, brans-
lant, chancelant;
con-quasso, as, secouer forte-
ment ;
conquassdtio, onis [f.), 6bran-
lement violent.
Remarquer le sens metaphorique de
concutio et discutio : de \k concussio
et discussio,
quatuor ou quattuor, nom de nombi*e
ind^cL, quatre;
1 composes ou juxtaposes : qitO'-
tuordecim, etc. ;
2 qiUlter, imUcL, quatre fois;
qudterni, a?, «, quatre par quatre* ;
29ft
QUATUOR.
qitdtermrius, u, urn, quater-
naire ; .
3 qiiarlus, a, iim, quatri^me ;
quarto, adv., pour la quatritoe
fois;
quartdna, as [f,], la fi^vre quarte ;
quartani, drum (m.), soldats de la
4« legion ;
quartdriuSy ii (m.), le quart d*une
mesure ;
■4 quadrdginta, indicL, qiiarante;
quadrdgesmus, a, um, quaran-
li^me ;
quadrdgies, adv., quarante fois ;
quadrdgeni, ae, a, au nombre
de quarante;
quadrdgendrius, a, um, de qua-
rante ;
quadringenti, as, a, quatre cents ;
quadringentestmus, a, um, qua-
tre centieme ;
q^adringenlies, adv.j quatre
cents fois;
quadringenteni] \
se, a, f au nombre de
quadnngeni, ae, I quatre cents ;
«» )
quadringendrius, a, um, qui
contient quatre cents ;
quadrini, ae, a, au nombre de
quatre ;
quadrimufi, a, um, de quatre
ans ; *
quadrus, a, um, quadruple;
carr6 ;
quadra, ae (f.), objet carre
(table, pain, etc.), quart;
quadrum, i (n.), carre;
quadro, as, i<* equarrir; faire
cadrer ; 2'> 6tre carr6 ; 6tre
juste ou exact;
quadrans, antis, qui forme
un quart ; subst. le quart
de I'as, de la livre, du
setier, de Tarpent ;
quadrantal, dlis (n.), ^^
mesure pour les liqui-
des; 2° de;
ca
quadrantdlis, is,
quart ;
quadrantdHus, >
1® qui coute 1
d'un as ; 2° re
quart ;
quadrdtus, a, um,
bien proportionne
trique ;
quadrdtum,
i (n.)
quadrdtio ,
onis (f.)
quadrdtura, ae (f.
drature ;
composes en quadri-
quatri- devant un
quadri-ennium, qui
riam, quadri-fidus, •
fdris, quadriga, qui
gis, quadri-libris,
, quatri-duum ;
composes en quddrik
quadrii-pedans, q
pes, quadru-plex, q
plus.
L'orthographe quattuor est an
— Ce nom de nombre a perdi
desinence : mais il a dii y a^
temps ou le masculin et le femi
saient quatuores et le neutre ^i
(cf, T^aaape;, -saaapa) ; Festus (s
toritum, p. 206) nous a cons
forme neutre en osque petora.
.double nature de Vu, qui pei
tantdt voyelle et tantdt con son
qu'on a eu qudtMr et qudtvor
par une confusion entre les dei
mes, qudtubr. — Quartus est
blement pour * qujater-ius. —
quadraginta,quadru-plex,quad
etc., le t s'est affaibli en d sc
fluence de r. — Sanscrit ca
grec T^aaap£5 pour *T^aFaps;.
TTi'aups;, dorien TeTops^; gotbic
v6r, allemand vier, anglais fc
landais cethir, cymrique pe^grw
diff^rentes formes, bien qu'ayj
gUEROR.
297
'^carter Tune de I'autre, d6rivent
seul et m^me type primitif : cf.
de nombre quinque et le pro-
qyis, lesquels pr^sentent des ya-
rns pareilles. V. aussi Farticle sui-
eonj. end., et; par exemple dans
at-que, ne-que, ita-que;
le, enclitique apr^s un mot inter-
rogatif, par exemple dans uter-
quey uhique, undique, etc.
faut distinguer deux enclitiques
La premiere est une conjonction
live signifiant « et » : ex. komi-
deosque, Cette conjonction est
ancienne : on la retrouve en san-
sous la forme ca et en grec sous
ibrme te. Au sujet de t =: qu, cf.
^apti = quatxwr, izirzt = quinque.
I la retrouve 6galement dans les lan-
les germaniques et celtiques, oh elle
perdu sa voyelle finale : gothique
dans ni-h «neque», irlandais e^
ins na-ch « non ». En latin aussi
voyelle finale manque souvent :
•<, OrC (pour at-que). En ombrien,
■ime d'habitude, le qu latin est re-
!ifeeDt6 par un p :nei-p. — Cette con-
Betion est la plus ancienne signifiant
tii» : les autres mots ay ant le m^me
Rffi, savoir et, atque, sont de forma-
OD plus modeme. — De Tenclitique
fMe signifiant « et » il faut distinguer
•Dditique -que qui figure k la fin de
ids^ue, uter-que, undi-que, ubi-que,
le. Celle-ci ne se met qu'apr^s un mot
rorigine pronominale et de significa-
ioD iaterrogativ